[INTRIGUE] La pendule aux accents funèbres

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Thaliana avait entendu parler d’une soirée commémorant les 50 ans de la Gazette locale. Loin d’être émue comme tous les autres qui vivaient là depuis des siècles, elle s’était tout de même attendue à recevoir un carton d’invitation. Venant d’Aleksandr peut-être. Dans un geste pour la remercier de les avoir prévenu pour l’hôpital. Mais non. Rien n’était arrivé au courrier depuis des jours. Pourtant, ce n’était pas tant la colère que la peine qui lui enserrait le cœur quand elle enfilait la sublime tenue qu’elle avait choisie. La peine qu’elle ressentait face à l’éloignement que prenait le vampire vis à vis d’elle. Oh, elle savait qu’il avait Lorenzo et que celui-ci était des plus jaloux, mais… bon, bref. La détermination avançait côte à côte avec la peine alors qu’elle se tortillait dans sa robe bustier pour finir de l’enfiler. Cette dernière était d’un vert profond orné de motifs floraux qui mettait en valeur sa peau pâle et la cascade de cheveux sombres aux reflets cuivrés qui chatouillait son dos. Un dernier trait de liner et elle était fin prête. Un sourire rivé aux lèvres, elle quitta son appartement…

… Pour prendre le bus. C’était assez comique comme situation, bien que peu de gens ne se trouvent dans le véhicule. Mais, dans un sens, tous connaissaient l’événement qui avait fait sa publicité dans le journal même qu’il célébrait. Peu importait, Thaliana s’en fichait. Arrivée près du Jazz baby où avait lieu la fête, elle s’approcha de l’entrée. De nombreuses personnes étaient déjà présentes, à l’intérieur comme à l’extérieur. Avec son plus beau sourire, elle s’avança vers un vigile. — Votre carton d’invitation, Mademoiselle. — La jeune sorcière haussa un sourcil et regarda son propre corps, mains sur les hanches, l’air de dire « Tu crois que je le caches où ton carton ? ». Mais le vigile ne l’entendait pas de cette façon. Il l’écarta avec un geste exaspéré de son passage. — Sans invitation, vous ne rentrez pas. Ce n’est pas le zoo ici. — Thaliana soupira. Mais la détermination luttait bien plus fort que la peine à cet instant. — Je connais des gens à l’intérieur. Si vous ne me laissez pas entrer, ça va chauffer pour vous. — Son ton était implacable, glacial, mais presque déjà brûlant. Non, elle n’allait pas faire usage de son don, là maintenant. Ce n’était pas son genre. Elle s’accrochait encore au vigile, l’ennuyant plus qu’autre chose quand elle sentit une main glisser sur son bras. Prête à carboniser l’incongru, elle se retint à la dernière minute en reconnaissant Orion. Un sourire satisfait et victorieux se dessina sur ses lèvres alors qu’elle remarquait le « saint carton » entre ses doigts. Humph ! Prends ça, gros loubard !

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Aaaah la fête d'anniversaire du journal local. À New-York, je n'aurais jamais prêté attention à ce genre d'évènement, mais ici, à Shreveport, il semblait que ça allait être une réception tout ce qu'il y a de plus intéressante. D'après les publicités, plein de gens, humains ou pas, allaient s'y retrouver, formant le beau gratin de la ville... Rien de mieux, en fait, pour me faire connaître et faire quelques rencontres pourquoi pas appétissantes ! Oh bien sûr, je n'avais pas été invité, mais avec une bonne imprimante, un bon talent de hacker et un don inné pour tout ça, on peut entrer partout. Ca n'avait pas été bien dur de me faire une invitation perso. Non non, pas dur du tout. En fait, il ne me restait plus qu'à espérer qu'il n'y avait pas de liste à l'entrée pour vérifier les invitations. Si tel était le cas, soit je trouvais un moyen, soit bah... je repartais chez moi tout simplement, prêt à trouver une autre occasion de connaître les gens de la ville.
Bref, dans ma chambre d'hôtel, j'avais enfilé mon costume, simple pantalon noir surmonté d'une chemise blanche et d'une veste légère que je finirais très certainement par laisser tomber une fois sur place. Et puis mes fidèles sneakers allaient chausser mes pieds. Vous savez, ça a un certain effet de porter des baskets avec une tenue bien habillée. Je ne sais pas trop comment l'exprimer, mais moi je trouve ça classe. Je décidais de ne pas porter de cravate ou de nœud papillon. Pas que je n'aimais pas ça, mais mon cou serait mieux dégagé, parfois je n'aimais pas engoncer ma nuque avec ce genre d'accessoires... Je laissais donc les premiers boutons de ma chemise ouverts, glissais ma fausse invitation dans la poche intérieure de ma veste, mon iPhone dans ma poche droite et j'étais fin prêt.
Je quittais ma chambre et pris un taxi. Oui, j'avais pris des sous aussi, tout de même. En plus de ça, comme je ne connaissais pas encore trop la ville, je préférais laisser un chauffeur habité à ses rues m'emmener. Et me voilà donc devant le Jazz Baby... Je n'y étais jamais rentré, mais c'était l'occasion. Ce soir allait être la première fois pour beaucoup de choses dans cette ville. Il y avait foule, mais je pu remarquer qu'on ne vérifiait pas les invitations sur une liste, c'était déjà ça. Après quelques bonnes minutes d'attente, j'ai enfin eu le droit de me faire fouiller par les vigiles, montrant mon invitation uniquement après que cela m'ai été demandé. Peut être une habitude de New-York mais ça ne sert à rien de l'avoir toujours en main bien visible. Franchement. Je rentrais donc enfin, dénigrant le champagne que je n'ai jamais aimé pour aller essayer de voir si je ne pouvais pas trouver autre chose à boire...

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Une lettre assez surprenante avait fait son apparence dans le courrier du sorcier. Il était convié à une fête pour célébrer les 50 ans du Daily Comet, le patron étant un client de ses clients, l'invitation venait surement de lui. Autant dire qu'il ne comptait pas y aller car il s'en foutait comme de sa première chemise et les festivités ne lui plaisaient guère en général. Seulement, les évènements prirent une tournure différente lorsqu'il apprit que Godric, Darius et d'autres Tenebrae s'y rendraient. Une nouvelle fois, il se sentait mis sur la touche car sans plus d'information que le fait qu'il devrait s'y rendre aussi. Qu'allait-il se passer ? Il n'était au courant de rien. Déjà pour l'hôpital, Godric avait tenté de brouiller les pistes en ajoutant des ingrédients sur la liste et ce ne fut que par un heureux - tout est relatif - hasard qu'Orion put croiser Darius au physique transformé là-bas.

Toute cette contrariété devint la motivation de l'homme et il arriva, vêtu d'un simple costume, sur les lieux de la fête. Son regard parcouru les diverses personnes à l'entrée sans s'y attarder lorsqu'une jeune femme en train de se faire recaler arrêta ses yeux. Non, il n'était pas émerveillé par sa robe fleurie et en train de redessiner les formes de son corps avec envie, loin de là, il avait simplement reconnu Thaliana et considéra cela comme une agréable surprise. Au moins, il ne passerait pas la soirée dans un coin, à l'affut de l'intervention d'un des siens. Il appréciait la jeune femme et cela le rendait peut-être un peu moins rustre et associal. Sa main vint toucher le bras de la sorcière pour la prévenir de sa présence puis il passa son bras autour de sa taille en prenant garde de ne pas marcher sur sa robe. Le geste se suffisant largement à lui-même, l'homme à la large carrure ne put que les laisser passer, certainement frustrer de s'être fait avoir ainsi mais il s'agissait là du dernier des soucis d'Orion. Il entra donc à l'intérieur et une fois dedans, il relâcha Thaliana, n'étant pas vraiment un homme de contact.

"Tu as eu de la chance sur ce coup-là."

Une esquisse de sourire apparut sur ses lèvres, ce qui était déjà quelque chose de très rare chez lui pour une personne autre que Darius et il attrapa les deux coupes de champagne qui lui étaient offertes puis en tendit une à la jeune femme.

"Passe une bonne soirée."

Il doutait que passer la soirée en sa compagnie soit fort divertissant et commença à s'éloigner pour se trouver un endroit où s'assoir, se disant qu'il devrait bientôt retirer cette veste qui lui tenait affreusement chaud à l'intérieur.

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Le Daily Comet fêtait ses cinquante ans et organisait une soirée en cet honneur. Ouais, dis comme ça, Kiara n'avait pas été enchantée à l'idée d'enfiler une robe et des talons pour les beaux yeux de son frère. Et puis, elle s'était souvenu qu'ici, à Shreveport, n'importe quel rassemblement de plus de dix personnes comptait au moins un vampire, un lycan et peut-être un sorcier. Alors un événement aussi gros que cet anniversaire... Grandiose. Toutefois, ils n'allaient pas se rendre à la soirée pour faire un carnage - bien que cette idée soit des plus tentantes - et avaient même fini par miser sur le fait qu'un petit quelque chose, comme des rancœurs ou haines millénaires, allait apporter du piment à tout cela. A cet effet, Kiara avait donc choisi d'enfiler une robe rouge, resserrée à la taille, évasée, qui lui arrivait un peu au-dessus des genoux. De toute façon, elle avait en tout et pour tout trois robes dans son armoire : une noire, pour les enterrements, une bleu qui avait dû servir de couverture à un des chiens de la maison, et celle-ci. Malgré ce peu de choix, elle avait réussi à se préparer trop tard et dut relever le défi de se maquiller alors que Lyle conduisait à grands coups de volant. Elle faillit s'éborgner quelques fois avec son mascara mais arriva finalement à peu près maquillée et entière sur le parking. Elle s'accrocha au bras de son jumeau puis se para de son plus beau sourire. Ils arrivèrent à l'entrée du Jazz Baby où un vigile leur demanda leurs invitations. Quelles invitations ?! Aussitôt, Kiara se tourna vers son frère, l'interrogeant du regard. Se retrouver bloqués à l'entrée, c'était visiblement ça, la Lannister classe.

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Orion passa la main autour de sa taille et Thaliana se coula contre son corps. Elle sentait parfaitement bien la gêne du sorcier et, avec le temps, elle avait appris qu’il n’était guère friand des contacts physiques. Mais il fallait bien jouer le jeu pour le vigile. Elle lui décocha son plus beau sourire, voulant lui dire « Je te l’avais bien dit, gros nigaud ! » mais elle se retint. A l’intérieur, il faisait une chaleur d’enfer. Sans mauvais jeu de mots. La pièce était déjà presque bondée. Même dans sa robe, épaules nues, Thaliana mourait de chaud. La faute au bustier corset, à tous les coups. Mais tant pis. Pour une fois qu’elle avait l’occasion de faire les choses en grand… — Tu as eu de la chance sur ce coup-là. — fit Orion, en la lâchant. Elle lui adressa un petit sourire presque gêné. — Merci. — Il lui adressa l’un de ses rares sourires et lui tendit une coupe de champagne. Elle leva le verre comme pour trinquer et trempa les lèvres dans le liquide pétillant. Elle réprima une petite grimace. — Passe une bonne soirée. — Elle resta un instant immobile en voyant Orion s’éloigner. Son regard passa sur la foule de personnes toutes bien habillées. Pourtant, elle ne connaissait personne d’autres qu’Orion. Si les vampires qu’elle connaissait étaient invités, ils devaient se faire attendre, comme à leur habitude… Attrapant un bout de sa robe pour la relever quelque peu, elle emboita le pas à Orion, trottinant pour le rattraper. — Hé, attends ! Tu ne vas pas m’abandonner dans la fosse aux lions, tout de même, si ? — Elle sourit, retenant un rire, pourtant, quelque part au fond d’elle, elle était sérieuse. Elle ne connaissait personne et elle n’était pas vraiment d’humeur à se faire draguer par un vieux croulant de journaliste qui se prenait pour un auteur célèbre.

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Je faisais la queue au bar. Je voulais définitivement boire autre chose que du champagne. Personne ne me ferait jamais boire cette boisson pétillante et vraiment pas très agréable sur la langue. Non vraiment. Ca avait un goût que je ne pouvais franchement pas apprécier. Un peu amer et piquant comme ça, ou je ne sais quoi... Moi j'avais besoin d'une bonne bière, ou d'un Red Bull, à la limite d'une vodka Red Bull, si les organisateurs voulaient vraiment nous faire boire de l'alcool.
Enfin bref, il y avait du monde entre moi et ma cible et je regardais un peu aux alentours pour voir ce qui se passait. Une jeune femme jouait du piano et buvait autre chose que du champagne. C'était une bonne chose, peut être que je pouvais espérer avoir le même traitement de faveur. Ce serait vraiment bien. Mon regard s'arrêta un moment sur elle, voyant ses doigts flotter sur les touches. Mmh, j'avais toujours aimé les musiciennes. Enfin, la musique en général. Moi j'étais incapable de vraiment sortir une mélodie de quoi que ce soit, même un logiciel fait exprès, alors j'admirais toujours ces gens.
Tout autour de moi, les auras se mélangeaient dans leur hétérogénéité. Il y avait un peu de tout ici. C'était bien ce à quoi je m'attendais. En fait, il semblerait qu'il y ai plus de créatures surnaturelles ici que de simples humains. Un bien étrange mélange. Mais les auras rouge sang mettaient un certain temps à s'imposer. Je me disais que les vampires devaient bien apprécier de se faire attendre. Je n'ai pas vraiment de préjugés, mais tout le monde pensent qu'ils aiment à se prendre pour supérieurs à tout le monde, alors être en retard – et par conséquent se foutre des gens (oui je n'aime pas les gens en retard, c'est un manque de respect affiché) – est tout naturel pour eux...
Enfin bref, j'essayais d'être patient en attendant d'arriver à me frayer un chemin vers ce fichu bar.

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~ C'était drôle, de les voir ainsi se mouvoir dans ces vêtements apprêtés, eux, les chasseurs Lannister, qui habituellement suaient sang et eau plutôt que paillettes et cacas papillons devant tout le gratin local. Accompagnant sa délicate et redoutable sœur, ils arrivèrent devant le vigile et Lyle, réceptionnant le regard de sa sœur, sentit son cœur s'arrêter de battre. L'invitation ? Comment ? Ce n'était pas Kiara qui l'avait ? Il était pourtant persuadé de lui avoir dit, juste avant de partir, qu'il ne fallait pas oublier, qu'elle était... Un flash. Le hall d'entrée de chez eux, la commode, la petite coupelle en argent qui faisait office de vide poche (et d'arme improvisée contre un cess un peu trop insistant). L'invitation. Dedans. Il renvoya alors son regard à Kiara, tout sourire, elle seule saurait l'interpréter comme il fallait : Et merde...

_ ...L'invitation ? Oh, bien sûr. Une petite seconde... »

Libérant doucement son bras de l'étreinte de sa sœur, il offrit son expression la plus j'm'en foutiste possible au vigile, comme si tout ceci ne le concernait pas, bien qu'un petit sourire naquît sur ses lèvres une fraction de seconde. Sa main plongeant à l'intérieur de la veste, le cœur battant, la tension était à son comble, et il ne lui restait précisément plus qu'une demi seconde pour trouver une excuse valable ou se faire jeter comme un malpropre.

_ La voici. »

Il tendit alors le précieux sésame au vigile. Sérieusement, ce n'est pas à Lyle qu'on apprend à faire des mensonges. Une étincelle de malice dans les yeux, il se détourna de l'homme pour ouvrir galamment, et dans un simulacre délirant de manières mondaines toutes plus dégénérées les unes que les autres, la voie à sa sœur, une légère senteur de magie disparaissant déjà dans l'atmosphère.

_ Si Madame veut bien se donner la peine d'entrer... »

Et ils entrèrent alors, plongeant à leur tour dans ce rassemblement d'hypocrisie, de faux semblants et d'apparences. D'emblée, la première chose qui sauta aux yeux du médium, ce fut la diversité chatoyante des auras et des sensations qui s'en dégageaient. Un léger frisson parcouru le long de son échine et ils s'avancèrent naturellement dans cette foule où, à part Gigi L'Amoroso, il doutait de connaître grand monde.

D'ailleurs, il était où encore, ce tire au flanc exceptionnel qu'était leur frère ? »

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Un petit rire s’échappe des lèvres délicates de la jeune humaine, grouillante d’une joie fébrile qui dompte rapidement sa nervosité à la blague de sa colocataire et amie. Elle observe, tenant toujours son verre maintenant à moitié vide, les têtes du coin, reconnaissant alors Valentin dans un coin. Sourire naissant, prête à lui foncer dessus avant qu’un homme tatoué sur le front n’apparaisse devant eux, s’adressant à Iris. Amber ne manque pas de loucher sur les deux garnements en retenant un sourire, ne désirant pas se faire étriper sur place par la petite femme. « Zeck ! Comment vas-tu? Oh euh, je te présente Amber, mon amie et ma colocataire adorée. Amber voici Ezeckiel. On s'est rencontré à un vernissage. ». Alors, Amber observe sans pudeur, comme toujours, l’être qui se tient devant elle. Unique. Elle le sent, un tatouage sur le front, terriblement insolite, elle adore ça ! « Ravie de vous rencontrer ! ». Qu’elle s’exclame alors en lui tendant une main minuscule, rayonnant sincèrement de son bonheur habituel. Même si, mentalement, elle aimerait accourir vers Valentin pour le saluer. Le jeune homme ne l’a vraiment pas laissé de marbre à leur première rencontre. Néanmoins, la petite femme actuellement blonde se sent drôlement bien d’un coup, avec cet être qui à coup sûr, est complètement à part est décalé. Comme les deux jeunes femmes qui se tiennent devant lui. Depuis son arrivé pas si lointaine, elle ressent le besoin de se planter dans cette ville, d’y faire de nombreuses rencontre. De se sentir acceptée, au risque d’en devenir dingue.

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Au vue de sa relation privilégiée avec le Gouverneur, Darius aurait pu avoir un carton d'invitation, mais jamais il ne le demanda. En effet, tout naturellement, en temps qu'étudiant dans en droit économique et doté d'un certain sens politique, le stagiaire venu du Nevada Stuart Gustavson avait eu une invitation pour cette fameuse soirée. Le hasard ne jouait certes que peu dans cette mascarade qu'orchestrait le sorcier, mais il pouvait en tout impunité entrer dans la soirée organisée par l'éminence journalistique de Shreveport. Un étudiant devait y être, alors il y était.
Après avoir fouillé la garde-robe de l'étudiant, Darius avait trouvé un parfait costume pour la soirée, chic et sobre, distingué afin de se distinguer de la foule, mais peu criard pour autant. Paré, le jeune homme s'en alla en direction du Jazz Baby.

Durant le trajet en taxi, Darius se remémora des différentes manières de Stuart afin de lui ressembler le plus possible. Il semblerait qu'avec Morgane, et avec ses collèges, le changement de personne passa inaperçu, mais devant une telle foule, et avec tellement de monde, Darius préférait se méfier. D'autant plus que jamais il n'avait agi avec ce corps, son auriculaire réduit le troublait au plus au point, tout comme sa maladie oculaire qui le forçait à mettre des lunettes pour lire et travailler.
Qu'importait. Ce soir, le jazz emplirait l’atmosphère, et Dieu seul savait à quel point Darius aimait le jazz...

La porte ouverte, ses souliers de cuir se posèrent sur l'asphalte toujours aussi chaud malgré l'absence des rayons ardents. Puis, se dressant en dehors de l'habitacle, le sorcier du Nevada se dirigea vers la porte d'entrée. Après une inutile fouille au corps et une détection des métaux ridicule -car ses armes demeuraient invisibles aux yeux d'un humain lambda- Darius devint un élément de la foule. Abordant un serveur, il s'empara d'une coupe de Champagne. Aussitôt, il en bu une gorgée afin d'alcooliser son haleine et, profitant que personne ne le voyait -et il était certain qu'aucun regard n'était porté sur lui-, il vida dans un endroit quelconque quelques gouttes de son verre. Désormais, sa coupe semblait entamée, mais non vide. Un parfait invité, en somme. Après tout, un membre de la Blanche Confrérie est quelqu'un de discipliné, non ?

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C'est dans un léger bruissement que la coupe vide vient rejoindre les autres sur le bar, alors que déjà la main agile et bronzée en saisit une autre, pleine, avec toute la délicatesse de la soie. Le précieux liquide s'engouffre dans ses lèvres enjôleuses, rejoignant à nouveau sa gorge brûlante. L'alcool pétille, les bulles l'excitent dans leur saveur, dans leur douceur acide, il s'arrête net. Tétanie. Cette odeur... Il se retourne pour fixer les corps chauds et brillant de mile feux dans tout le luxe de la réception. L'air de jazz flottant l'empêche d'écouter les brides de conversation que son ouïe aurait captée normalement, avec un plaisir certain il fallait l'avouer. Et c'est simplement avec ses yeux, son odorat qu'il admire tout ces êtres somptueux dans l'hypocrisie qu'ils dégagent. Il est temps de se mêler à la mascarade. Son nez se retrousse légèrement alors qu'il hume l'air, qu'il piste cette odeur si familière... Odeur douce et sucrée, attractive, enivrante et si... Hérissante.... Détestable. Griffer ! Il voudrait sortir les griffes et lacérer son détenteur, et sans en avoir conscience ses yeux ont perdu tout leur éclat noisette sous le joug de l'instinct, de l'excitation et avouons le, de l'alcool.... Yeux de topazes, amendes enivrantes et captivantes...

Il se met en action délaissant le précieux liquide pour chercher son jouet. Traque. Il traque parmi la foule, se laissant guider par son odorat, la senteur poivrée devient plus forte... Délicieuse.... Là ! Il s'arrête un instant alors que les iris fendu captent la silhouette masculine accroché au bras d'une charmante demoiselle. Jouer. Ce genre d'événement était toujours un excellent moyen de se divertir et... Un excellent moyen de narguer l'adversaire, de le provoquer avec toute la délicatesse de la rose, enivrante et piquante... Bal masqué des vipères... Et des chats. Saisissant deux autres coupes au passage d'un serveur il s'avance d'un pas fluide, léger, discret... félin. S'arrêtant dans le dos de celui dont il veut lécher la peau douce et poivrée, de celui qu'il veut déchiqueter de ses griffes et en jouir. Lui. Celui qui l'a humilié, celui qui a aussi sut exciter davantage son gout du risque... Lui tout simplement. Et dans un mouvement emprunt de grâce et d'animalité sa bouche s'approche de l'oreille du chasseur de pacotille avec la discrétion naturelle de sa moitié animale. Un chuchotement malicieux et sensuel : "Bouh !" Et avant le sursaut la langue agile et experte se dépose un bref instant sur le lobe de sa proie, le caressant goulument avant qu'il ne se recule affichant un grand sourire, tendant les deux coupes saisit auparavant. " Je vois que tu es en exquise compagnie mon petit lapin." Impact.

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Ca y est ! Enfin, j'arrive au bar ! Ce n'est pas trop tôt ! Je m'appuie dessus pour me pencher vers la personne qui se trouve de l'autre côté et, enfin, lui demande s'il a autre chose à boire que du champagne. Certes, c'est étrange de la part de quelqu'un qui pourrait être sensé apprécier les festivités mondaines, mais il arrive parfois, voire très souvent, que les goûts des gens ne conviennent pas à l'espace dans lequel ils évoluent. Mais l'autre s'en fiche, on se voit dans la capacité de me présenter un verre de bière. Enfin, on ne me le donne pas dans un bon verre adapté, en regardant vite même, on dirait presque qu'on m'a filé ce verre car il n'y en avait plus d'autres de propres – ce qui est faux, il y en a encore tellement sur les plateaux des serveurs ! – et qu'on m'a donc servit dedans. Une bière blonde, si légère, à ma grande déception, qu'elle pourrait passer, avec un bon éclairage et ses bulles fines, pour le même champagne que tout le monde fait glisser dans sa gorge. Vraiment, je n'aime pas le champagne. Et en plus, je pense que je vais devoir me rabattre sur autre chose que de la bière s'il n'y a que ce type là. Franchement, ce n'en est pas vraiment ! On dirait de l'eau pétillante aromatisée à la bière. Pouah ! Peut être que leurs cocktails sont meilleurs, il faudra essayer.
Mais en attendant, je me retourne vers la salle, encolorée par toutes ces auras brillantes. Il y a tellement peu d'humains que s'en est drôle. Métamorphes, sorciers, médium, je discerne même un autre nécromancien, loin de l'autre côté de la pièce. Mais je ne suis pas assez bête pour aller me jeter sur lui sous prétexte que nous avons la même aura, non non. J'ai assez fait les frasques des rassemblements de mes pairs...
Du coup, il me faudrait trouver quelqu'un d'autre vers qui aller. Mon regard se perd au milieu de ces êtres tous si différents... Qui pourrait m'aider à passer du bon temps ?

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A peine arriver au près de ces jeunes demoiselles, je souriais à l'entente de la jolie et douce voix d'Iris. Mes yeux turquoise ressortais énormément à présent, plus qu'à mon arriver. Je n'étais toujours pas à l'aise, ici, parmi cette foule d'humain et de créature surnaturelle. Je ressenti l'apaisement d'Iris lorsqu'elle me vit arriver. Et puis elle entama la discussion tout simplement : " Zeck ! Comment vas-tu? Oh eu, je te présente Amber, mon amie et ma colocataire adorée. Amber voici Ezeckiel. On s'est rencontré à un vernissage." Je la laisser finir et observer maintenant Amber. Une jeune femme très belle à la chevelure de feu. Je me sens épiais de haut en bas et puis sur un seule endroit, mon tatouage sur mon front l'intriguait elle ? Bonne question... Celle-ci répondit doucement : " Ravie de vous rencontrer ". Je souriais presque bêtement. " Enchanté mais tu n'es pas obligé de me vouvoyez, les amis de mes amis sont les miens aussi. " Je venais de pondre cette phrase avec un peu d'amusement. J'observais le reste de la salle, toujours et de plus en plus mal à l'aise. Avais-je bien fait de venir. Cette soirée ne me disais rien qui vaille. Mon instinct félin me susurrait de partir loin et vite. Mais je n'allais pas faire faux bonds à mes deux si jeune nouvelles amies. Je prenais sur moi et patienter calmement. Enfin, calmement, je me massais frénétiquement le poignet droit, craquer mes os du cou et de mes mains chaque fois que cela était possible. J'étais bien trop nerveux. Cette populace de vampire me rendait bien trop nerveux. Pourquoi ? Je ne sais pas. Les invités arrivaient les un après les autres. On voyait bien les différences de groupe sociale ici. Du mieux fringué à celui qui se trouve extrêmement banale. Au moins, quelque chose d'attractif me retenait de pied ferme. La belle et jeune Iris était là. Un coup de foudre de ma part, mais peut être pas réciproque...

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Rapidement, la flore me désenchante. Observer avec fixation un même point pendant cinq minutes, ça va, mais au-delà, je m’en lasse. Et voila ce qui se passe; je détourne donc le regard avec lassitude. Ania n’est toujours pas là, et je regrette à moitié d’être partie avant elle; car je m’ennuie déjà. Je ne suis pas de ceux qui retrouve, sourire aux lèvres, ses amis pour une bonne beuverie et rigolade. Oh non, je me suis isolée dans un coin, une sorte de mini forteresse qui au lieu de me protéger, commençait à m’étouffer. Chose incroyable que c’est, je sortais moi-même de ma torpeur afin de me diriger vers le bar. Les yeux à la limite de la chair, mais qui n’ôta pas de ma pâle beauté, je m’apprêtais à commander une coupe de champagne lorsqu’un homme assez mûr commanda plus rapidement que moi. Mh, c’était ça de rêvasser. Silencieusement, j’attendis que le serveur réponde à sa commande avant de se tourner tout sourire vers moi. Le visage neutre, je le regarde à peine tandis que je lui montre la fontaine à champagne. Assez déstabilisé par mon mutisme légendaire, il m’adressa un sourire gêné avant de me servir ma coupe. Je plisse légèrement mon nez d’un air renfrogné avant de tourner mon regard vide vers la salle de réception. Quand-est-ce qu’Ania arrive, bon sang de bonsoir ?

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« Quand je te regarde, j'en viens presque à regretter de m'être mariée pour le fric. »

Occupée à lorgner le jeu de miroirs entre sa coiffeuse et le mur de tain y faisant face, ces parois qui nous perdent dans un infini labyrinthe de clones et de possibles, Mrs. Miranda Gardner jette quelques coups d'œil à son sex toy préféré qui se débat avec son nœud de cravate.

« Félicite-toi plutôt, c'est ton banquier de mari qui paye le costar.
- Oh faux, mon amour, mille fois faux », lance-t-elle en délaissant son mascara pour venir au secours de ma laisse infernale – couleur prune.

« Crois bien qu'un événement de la sorte permet bien des extras.
- T'as touché combien d'avance ?
- Laisse-toi entretenir sans poser de questions, tu veux.
- Bien madame. »

Elle tire un coup sec sur la corde qu'elle vient de me passer au cou d'une manière fort habile.

« Mademoiselle », susurre-t-elle au bord de mon sourire amusé.

Plus tard, après mon baptême de Jaguar XF à vitres teintées, l'entrée des artistes nous ouvre gracieusement ses portes, et les deux vigiles ne prennent même pas la peine de se formaliser de ma présence. On les a sans doute prévenus que contrarier la diva était un danger certain, d'une nature que je ne m'ennuie pas à imaginer. Tant que je ne me déguise pas en pingouin pour rien... et qu'on m'accorde le droit d'entrer à la suite des succulentes courbes de « Mademoiselle », indécente dans cette robe (prune...) fendue à gauche jusqu'à mi-hanche. Lorsqu'elle se retourne vers moi, mes yeux peinent tant à quitter la vallée luxurieuse de sa gorge que sa main, telle la branche du saule égayée par le vent, vient cueillir mon menton et me rappeler à l'ordre.

« Je viendrai boire le fond de bouteille que tu auras eu la générosité de me garder d'ici une demi-heure. J'espère te retrouver dans un état décent, mh ?
- Allez, tu me connais...
- Justement », me coupe-t-elle avec un sourire qui, non sans espièglerie, souligne son regard autoritaire.

Sans avoir besoin de me pencher – le plus épatant tour de magie des femmes tenant dans leur équilibre sur une quinzaine de centimètres de talons – je dépose un baiser léger sur son front, soucieux de ne pas me faire enguirlander parce que j'aurais ruiné la pose de son rouge à lèvres.

« T'as plutôt intérêt à faire de cette soirée un moment supportable sans alcool.
- Tu es un mufle doublé d'un alcoolique. Et tu es beaucoup trop distrayant – casse-toi, c'est ma voix qu'il faut que je chauffe. »

Bientôt, une autre porte, et s'ouvre devant moi la fosse aux lions (et autres bêtes en tous genres). Ébloui par les milliards de flashes dont les diamants et parures mitraillent l'assistance, étourdi par les parfums naturels et synthétiques qui font de l'air une vraie mélasse, je mets un certain temps avant de m'accoutumer à la touffeur ambiante qui n'arrange rien. Première coupe de champagne, premier coup d'œil à la chute de reins d'une demoiselle en robe sanguine et aux yeux de givre. Elle me dit quelque chose, peut-être l'ai-je vue en photo quelque part (son odeur ne me dit rien) mais ce n'est pas suffisant pour que je décide de la harponner. Car en la suivant du regard, j'aperçois d'autres ondulations, beaucoup plus à mon goût, et il se trouve que... je les reconnais bien mieux.
Rattrapant le serveur pour prendre une seconde coupe, je me dirige, sourire en coin, vers la brunette en robe blanche ultra moulante qui me tourne le dos.

« Tu t'es perdue, toi aussi ? » soufflai-je près de l'oreille de Joan.

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J'adore quand je suis sur le trône et que j'entends ma voisine sniffer un rail de coke sur la cuvette de sa cabine. Tout de suite, il y a ce décalage entre le glacis du peuple guindé amassé dans le grand salon du Jazz Baby, et de l'autre y a ces échecs personnifiés, comme elle, qui pensent que c'est juste le début de soirée et qu'une fois le piano remballé, on va faire la teuf comme des fifous en se trémoussant façon Nicki Minaj.
En déroulant le papier je me demande si cette conne est ma collègue, ou si elle fait carton plein en s'inscrivant dans les pièces rapportées des vrais détenteurs d'invitations. C'est sur son râle extasié que je tire la chasse. Un cache-misère adapté s'il en est.

Je vois déjà trouble, ou bien est-ce le miroir en face de moi qui est déjà beurré par je ne sais quelle buée ou armée de doigts graissés par les petits fours ? J'ai bien fait de ne pas me compliquer la vie avec le maquillage, c'est à peine si je vois bien de quoi j'ai l'air après trois coupes de champagne... De toute façon, au milieu de toutes ces pintades, à qui est-ce que je ferais croire que je suis une fille distinguée ? Après tout, peut-être que je devrais taper un peu moi aussi.

« Oh, et puis fuck. » baragouiné-je en franglais.

La quinqua à peine entrée me jette un regard mauvais dans le miroir. Tournez manège, je prends la porte, mais dans l'autre sens.
C'est avec ma dernière coupe à la main et ma pochette dans l'autre que je déambule, sans but, sans envie, au milieu des convives. Je n'espérais pas voir grand monde ce soir, juste une personne en fait, mais Julian n'est même pas là – l'abruti. Ou alors c'est juste moi qui ai mal regardé mais au fond, c'est sûrement parce que les deux seules choses qui m'intéressent ici, c'est la musique et l'alcool.
Depuis un bon moment j'ai repéré une armoire normande en tenue de soirée qui se balade avec une bouteille. Pendant un moment je me suis demandée, pour de vrai, si c'était juste parce qu'aucun verre n'aurait pu paraître adapté à son gabarit. Mais en le suivant des yeux deux minutes je me suis finalement aperçue que la réalité n'était décidément pas très fun : il est juste là pour remplir les verres. Le mien étant presque vide, je me dirige vers lui et tente de lui adresser un sourire en lui tendant l'objet.

« Vous vous faites pas trop chier ? » lancé-je en formulant immédiatement la pensée que c'est une question à la fois stupide et déplacée – mais tant pis, continuons de picoler, il n'y paraîtra plus.

Invité

~ Les petits fours, où étaient ces foutus petit fours que Julian leur avait promis ? Oui, Jazz Baby, champagne et gâteaux à volonté, autant Lyle ne tenait pas beaucoup la route quand il était question d'alcool, autant s'il était question de s'empiffrer, il était le premier à en profiter. Alors, dans cette atmosphère langoureuse d'où s'élevait quelques notes délicates et joyeuses d'un piano non loin de là, il se faufila entre les convives et les serveurs, les jolies dames et messieurs apprêtés. Entraînant Kiara par le bras, plus ou moins sans lui demander son avis, il y avait, à la clé de ce parcours du combattant, le sésame que son estomac réclamait. Manquant percuter une armoire normande, bouteille à la main, il l'évita de justesse et lui adressa un sourire poli d'excuse avant de continuer. Ne faisant pas particulièrement attention, il se rendit compte un peu trop tard que certaines des dames invitées avaient crus bon d'opter pour une robe à la Morticia Adams. Oops il se pourrait bien qu'il ait marché malencontreusement sur la robe de cette sorcière la-bas, la petite brune à la robe verte caca d'oie, et qu'il ait laissé une marque sur le bord... Sérieusement ? Autant il comprenait qu'il faille se déguiser avec tous ces beaux atours pour paraître civilisés, autant il y avait des limites à l'indécence. Qui pouvait bien être assez stupide pour mettre une fucking robe traîne poussière qui allait ramasser toutes les miettes que lui allait répandre en se goinfrant de gâteaux apéritifs et qui allait s'imbiber du contenu de tous ces verres renversés. Renversés ? Non, pas encore. Pas encore, justement.

_ Ahem... »

Roulant des yeux en direction de Kiara, il s'éloigna discrètement et continua son chemin, atteignant enfin les tables où étaient disposés, en rangs bien alignés, telle une armée de calories maléfiques hurlant "mangez-moi mangez-moi mangez-mooiii" à toutes ces dames qui s'infligeaient tortures et astreintes pour rentrer dans leurs bustiers serrés à l'extrême, tout ceci dans un pêché d'orgueil et de minceur toujours plus poussé, ces petits fours désirés. En prenant un où deux avec décence histoire de ne pas paraître pour un morfale, il adressa à sa sœur un sourire de winner. Puis, observant la foule disparate, il commença à juger des auras ici présentes. Il fronça les sourcils. Hm, ce n'était pas Godric, de dos là-bas ? Il n'eut toutefois pas le temps de pousser plus avant sa réflexion qu'il sentit un frisson odieux parcourir son cou vulnérable. Il sursauta. Cette voix... Sentant ses poils se hérisser sur sa nuque, ses dents grincèrent tout d'un coup et le petit four qu'il tenait à la main manqua lui échapper pour venir s'écraser au sol dans sa surprise.

Se retournant, il savait parfaitement quel visage il allait voir. S'efforçant s'afficher un sourire des plus hypocrites, il savait pertinemment que sa sœur n'allait pas être dupe. Lui, cette espèce de métamorphe dégénéré qu'il avait pris plaisir à humilier en lui accrochant un collier autour du cou. Sentant une brève pulsion d'adrénaline s'insuffler dans ses veines, il se retint cependant de toute autre réaction, ni agressive, ni déplacée. Tout sourire qu'il était, Lyle lui renvoya la même expression, presque content de ne pas lui faire plaisir en lui adressant une grossièreté.

_ Oh... Vous ici... »

Chaleureux et glacial à la fois, doux mélange d'hypocrisie. Feintant une expression d'heureuse surprise, il lui adressa alors un sourire des plus charmeurs. Après tout, ils ne se connaissaient officiellement pas.

_ Quelle... Surprise... »

Première fois qu'il le voyait en plein jour, dans un environnement social et non en pleine nuit pendant une traque. Il avait hâte. Hâte d'en apprendre plus sur lui, via les gens qu'il allait fréquenter ce soir. Baissant les yeux sur ce que tenait en main sa proie, c'est sans complexe qu'il attrapa les verres dans les mains du prédateur.

_ Ah, c'est trop aimable... J'ignorais que vous travailliez ici. »

Serveur... Présentant avec déférence une des deux coupes à sa sœur, il porta la première à ses lèvres. Sourire narquois, il brûlait d'envie de le provoquer, mais il savait que c'était impossible en ces lieux. Alors il allait attendre, ronger son frein, et lui jeter cette façade aimable à la figure. L'ignorer, voilà ce qu'il allait faire, et ce qui serait le plus susceptible de l'énerver. Tournant son regard vers sa sœur, tout passa alors en un regard.

_ Et si nous allions retrouver Gigi ? »

Un vent ? Non, à peine. »

Invité

Crispation.... Sourire qui se crispe... Sérieusement ? Non mais... Sérieusement ! Il prend les verres et il part, là comme ça ! Sérieusement ! Personne ne le battait à ce jeu là.... Personne ! La provocation c'était son truc à lui ! A lui ! Humilié une fois, pas deux. Oh non certainement pas, pas par cet espèce de demi-poltron croisé à la brochure de magazine finit au caca d'oie ! Le sourire se décrispe et s'élargit alors que l'autre croit s'en tirer comme ça et partir vivre sa vie en l'ignorant. Non certainement pas. Un léger mouvement du pied vers l'avant avant de pivoter vers la gauche, le choc du pied heurtant sa jambe, un bruit de verre cassé suivit d'un gros BOOM. Pas un petit boom non, le BOOM sourd d'un obèse venant de se rétamer face contre terre. Petits fours sont pères de graisse parait-il, et les petits fours pouvaient être sérieusement dangereux pour la santé, comme le gras pour l'équilibre. C'était si facile... Les yeux rivés sur son gâteau tel un morfale on ne voit pas une longue robe trainant pour faire la poussière et on s'étale. BOOmmm.... S'étale comme une crêpe ratée bonne pour la poubelle. Lui en sommes. BOOM fut en effet exactement le bruit que fit Lyle en heurtant le sol alors que Yaël faisait tel un comédien hors père un simulacre de chute renversant accidentellement sa coupe à moitié pleine sur le dos de la veste blanche de l'infortuné obèse en puissance. Se relevant avec un air outré et un regard choqué sa voix suave s'exclame non avec malice. "Tu peux pas regarder ou tu marches alors que tu t'empiffres ? Je savais que tu me ferais honte encore... J'aurais jamais dût t'inviter ! Avoues que tu fais tout ça pour pourrir ma soirée, comme toujours !"Et c'est en feignant l'humiliation qu'il part en courant en direction des toilettes bousculant accidentellement une de ses "charmante" collègues de travail, Lilas. Exclande réussit.

Invité

Ah bah ça y est. Ca commençait. Les rivalités mondaines commençaient à se tirer dans les pattes. Ca devait forcément arriver. Ca arrivait toujours dans ce genre de soirée. Mais je ne pensais pas que ça arriverait si tôt. Près du buffet à petits fours en plus ! On ne fait pas ça à côté de la nourriture, c'est la moindre des choses...
J'observais de loin la scène, par dessus quelques têtes, mais restais globalement indifférent. Peut être une petite grimace quand le médium se cassa la figure. Ca devait faire mal. Et puis un bon petit four avait été gâché. Je n'étais pas malheureux pour la malencontreuse chute de la coupe de champagne sur la chemise. Le champagne, ça ne vaut pas le coup. Non non. La chemise baaah... il allait puer l'alcool amer et frétillant toute la soirée quoi. Je n'étais pas sûr que cela puisse vraiment déranger le type de personnes rassemblé ici, bien moins que l'humiliation, en tout cas. Les femmes bien élevées allaient froncer le nez avec un regard dédaigneux, mais je suis sûr qu'en secret, elles rêveraient de lui arracher sa chemise pour lécher sa peau au nouveau goût alcoolisé...
Je secouais la tête pour moi-même et attendis que le pauvre jeune homme sans champagne s'enfuit comme une maitresse épleurée avant de m'approcher du buffet. C'est pas tout de ça, mais je commençais à avoir faim. J'essayais de ne pas m'approcher trop du type au sol qui allait surement se relever enragé, mais bon.

Invité

~ Et là, ce fut le drame... Ignorant royalement l'effronterie du petit métamorphe en mal de sensations fortes, Lyle ne vit pas le coup venir, digne d'une des pires bassesses de l'histoire de l’humanité, prouvant à tous la noirceur de sa race monstrueuse. Un croche patte, vil et odieux, qui fit trébucher Lyle et son petit four, celui-ci s'envolant dans un magnifique vol plané, avant de s'écraser sur le sol dans un sprotch magistral. Lyle se rattrapa tant bien que mal, un genoux à terre, une main sur le sol pour amortir douloureusement la chute. Et puis, la petite fouine dans son dos, qui faisait semblant de trébucher sur lui en même temps que Lyle tombait réellement, en profitant pour lui verser du champagne sur son fucking précieux costard, tandis que sa propre coup venait se briser en un millier de morceaux au sol. Et pour finir cette scandaleuse mascarade, des paroles sans queue ni tête qui s'échappèrent de la bouche du métamorphe. Il avait beau jouer la comédie, il savait. Il savait qu'il devait jubiler à l'intérieur, et que tout ceci n'était que juste retour des choses pour le collier à clochette qu'il lui avait imposé l'autre soir. Mais l'égo de Lyle n'en était pas moins profondément affecté et, un éclat meurtrier dans le regard, celui-ci cru qu'il allait péter un câble. Par réflexe Lyle fut sur le point d'enclencher son pouvoir, pour le carboniser sur place - du moins lui en donner l'impression - mais il se contenta de le foudroyer du regard dans le dos, lançant des éclairs avec ses yeux, tandis qu'il se dirigeait vers les toilettes. Les toilettes. L'instinct, la haine ou son orgueil blessé, ne s'étant pas encore relevé, Lyle, en se redressant, laissa échapper un bref et éphémère tour à l'encontre de Yaël, juste de quoi modifier un détail, un seul, dans sa perception. Prend toi la porte gros crétin.

Alors, humble, se relevant avec dignité, il respira doucement, touuut doucement. Si, à l'extérieur, il semblait prendre la chose avec plus ou moins de self control, à l'intérieur, il était sur le point d'exploser, de foncer à la suite du métamorphe jusque dans les toilettes afin de le poignarder violemment à plusieurs reprises avec un bris de verre à champagne cassé et tranchant. Ou de lui fracasser sa petite bouille de minet en chaleur contre la faïence immaculée d'une cuvette, jusqu'à ce qu'elle soit écarlate de son sang. Se raclant la gorge, il focalisait son attention sur une seule chose, l'ignorance. Accorder de l'importance à ce sous être, ce serait faire son propre jeu.

Se défaisant alors de sa veste mouillée avec fair play le temps qu'elle sèche, il avait chaud maintenant, et il déboutonna le premier bouton de sa chemise en dessous. Il échangea un regard avec Kiara. Un regard qui montrait qu'il allait péter un câble malgré son apparent calme et son masque fragile de neutralité. Une chose était sûre, s'il recroisait ce matou, ce n'était pas qu'un collier qu'il allait lui imposer... »

Spoiler:

Invité

Orion se tourna vers la jeune sorcière, un peu étonné qu'elle veuille rester avec lui puis il comprit qu'il était peut-être la seule personne qu'elle connaissait ici. Sa présence ne le dérangeait pas alors il haussa un peu les épaules.

"Ca ne sera surement pas très amusant de rester avec moi mais comme tu veux."

Appuyant son dos contre un mur, l'irlandais observa un peu les personnes qui se trouvaient ici en buvant quelques gorgées de sa coupe de champagne. La salle était véritablement remplie de CESS comme les humains se plaisaient à les appeler - Orion n'aimait donc pas cette appellation cela va sans dire. La magie régnait dans la pièce aussi et le sorcier reconnut Godric bien qu'il ne laissa son regard que quelques brefs instants sur lui, se demandant qu'est-ce qu'il comptait faire ce soir. C'était là, la seule raison de la venue d'Orion d'ailleurs puis une femme, face au gouverneur le fit froncer un peu les sourcils. Elle était de dos mais la magie qu'elle dégageait lui semblait étrangement familière. Une cliente ? Non, ça remontait à plus loin. Il y avait des choses de changer dans ce qui émanait d'elle, c'était plus puissant que ce qu'il connaissait... La mémoire ne lui revenant pas tout de suite, il continua sa promenade visuel sur les visages présents. Il reconnut le patron du Daily Comet, client à lui puis se demanda quelques instants quelle tête ce cher Darius avait-il pu bien prendre... Si Godric était ici, il ne faisait aucun doute qu'il en serait de même du seul ami d'Orion et pareillement, jamais il ne se serait montré sous son vrai visage. Il ne servait donc à rien de chercher son visage dans la foule.

Revenant sur celle qui se tenait près de lui, il l'observa un peu avant de la complimenter.

"Jolie robe."

Il tentait de ne pas être la pire compagnie possible pour une soirée mais les discussions n'étaient pas son fort et qu'il fasse des efforts étaient déjà assez remarquables. Comme quoi... il appréciait vraiment la jeune sorcière.

Son regard se posa à nouveau sur la femme aux cheveux roux qui l'intriguait. Il espérait qu'elle se tourne vers lui pour qu'il puisse voir son visage et ainsi, peut-être la reconnaitre...

Invité

Tout s'était passé très vite. Damian, alias Yaël le métamorphe qui vomit sur la figure des gens, avait renversé Lyle Lannister, le chasseur violeur qui a facilement peur, et l'avait trempé d'onéreux alcool. La soirée commençait bien.

Darius, toujours sous l'aspect d'un parfait Stuart Gustavson, brillait à travers son costume, son apparence de sorcier nouveau ici, et riait intérieurement de ne pouvait être reconnu de personne. S'ils l'avaient vu, lui le basané aux yeux aquatiques, ces deux compères, ce médium refoulé et ce métamorphe de cirque, l'auraient sans doute poursuivi. Mais, à l'inverse, ils semblaient guère s'apprécier au vue de l'action précédente. Que ces deux là ne s'aiment pas, le sorcier n'en avait que faire, mais savoir qu'ils se connaissaient, qu'ils s'étaient déjà rencontré -au moins une fois- le fit rire intérieurement. Le monde était bien petit pour que l'un de ses clients déteste son violeur, non ?
Observant la scène, coupe de champagne entamée à la main, un autre visage étonna Darius. En s'en allant, le félin bouscula une jeune femme, pas n'importe laquelle. La mémoire presque parfaite du jeune homme fit son office et, s'il n'arriva à mettre un nom sur cette figure féminine, il se rappela exactement où il l'avait vue.

La voleuse.

Il y a quelques mois, en rentrant chez Orion, peu avant son accident et l'incident de l'hôpital, cette jeune femme avait pénétré sa demeure et les deux sorciers l'avaient prise sur en flagrant délit de larcin improvisé.
Depuis, ils ne l'avaient revue. En temps normal, puisque avec l'apparence de Darius, il n'aurait rien pu faire, mais aujourd'hui, alors que les festivités n'avaient commencées, le sorcier savait qu'il devait agir afin d'en apprendre plus, voire de la punir. Rancunier le jeune homme ? Si peu.

Ainsi, ignorant le Lyle puant l'alcool, qu'il ne voulait croiser d'ailleurs, il embrassa le pas du Métamorphe jusqu'à arriver jusqu'à la jeune femme bousculée. Toujours déséquilibrée par le coup d'épaule de son client, Darius profita de la faiblesse de la demoiselle pour user d'une légère impulsion magique, déséquilibrant de plus bel l'humaine. Au moment où elle allait se renverse par terre, pathétiquement, le sorcier, de sa main droite, lui attrapa le poignet et l'empêcha ainsi de s'affaler et de se ridiculiser devant tout le monde. Usant de sa force de mâle, il stabilisa l'inconnue en la rapprochant un peu de lui afin de créer un simulacre d'intimité :

"Le sol est glissant, il faut faire attention."

Et puis, il eut un petit sourire, sincère et amical, qui se voulait rassurant. Sa tête s'inclina, à peine condescendante, mais dépourvue de pitié. Non, au fond, il n'y avait qu'une gentillesse véritable, humaine. Quant à ses yeux, paroxysme de l'expressivité de son visage, s'ils avaient étés ceux de Stuart, la malice brillerait de mille feux à travers ces iris de jade, mais, à cet instant, dans ces prunelles d'émeraude, seul un altruisme honnête était lisible.

Invité

— Ca ne sera surement pas très amusant de rester avec moi mais comme tu veux. — Thaliana lui offre un joli sourire. Elle n’avait surtout pas envie de rester au milieu de la pièce comme une idiote, avec son champagne à la main… Et avec Orion, au moins, elle espérait qu’aucun gros pervers ne lui tombe sur le poil… Elle l’observa balayer la foule du regard, mais elle aurait bien été incapable de repérer qui il reconnaissait. Elle, ne connaissait personne. L’attention du sorcier semblait attirée par une rousse plantureuse. Une forte magie émanait d’elle mais elle ne disait rien à Thaliana. Après tout, dans le cercle magique, à part Orion, sa mère, et quelques membres de la Blanche Confrérie que sa mère lui avait présenté quand elle était encore petite, elle ne connaissait personne. Elle but une gorgée de champagne, juste pour se rafraichir un peu dans cette atmosphère étouffante quand Orion rapporta son attention sur elle. — Jolie robe. — Un nouveau sourire. — Merci. Tu es très élégant également. — Il était vrai que la conversation n’était pas des plus brillantes mais elle pouvait sentir l’effort d’Orion, d’ordinaire si taciturne. Rien que le fait d’avoir mis le pied dans la soirée devait avoir été une punition et non pas un cadeau. Elle remarqua son regard de nouveau sur la rousse. En la désignant vaguement de sa coupe de champagne, elle demanda à Orion : — Tu la connais ? Je sens la magie suinter d’elle… Elle doit être puissante. — Pour une fois, ça la soulageait presque de ne pas être le centre d’attention… bien que celle qu’Orion portait à la sorcière n’avait rien de lubrique.

SOBRIQUET · Sujet: Re: [INTRIGUE] La pendule aux accents funèbres 28/6/2012, 14:50

Cela fourmillait de non-humains. Izabelle avait même l'impression que les humains étaient en sous-effectifs en cette soirée. C'était probablement le cas. Son ami qui l'avait invité était humain. Sans grande surprise, il ne savait pas qu'elle n'était pas humaine. Ce qui était normale. Elle ne le criait pas sur tous les toits. Les réactions en apprenant cela pouvait être vraiment changeantes. Alors, elle prévenait le tout. M'enfin, dans cette fourmilière comptait beaucoup de personnes de diverses races, il y en avait certaine qu'elle ne connaissait pas. Enfin, perdue dans cette mare, c'était son impression. Brad lui présenta quelques-uns de ses collègues avec qui il travaillait au journal. Jusque-là, tout se passait plus au moins bien. Peut-être qu'il y avait des personnes qui ne voulaient pas être là, mais elle ne pouvait pas le savoir, elle ne lisait pas dans les pensées. Il n'y avait pas eu d'incident majeur. Enfin, jusque-là. Tout ne pouvait pas malheureusement que bien se passer. Un médium tomba, accrochant un métamorphe qui en échappa sa coupe de champagne sur celui qui était tombé. Et le métamorphe fit une scène, quittant et accrochant une humaine par la même occasion. Et bah, c'était joyeux tout cela. Brad murmura quelque chose indiquant que c'était des collègues, tout en lui disant qu'il allait fumer. Elle hocha la tête.

Iza de son côté, commençait à avoir faim. Un peu faim, comme cela lui arrivait souvent. Elle ne mangeait jamais beaucoup, mais le faisait souvent. Elle se dirigea donc vers ce dernier, faisant attention de ne pas mettre les pieds dans du champagne. Une fois arrivée, elle ne se prit pas à manger tout de suite, son attention étant portée vers un homme. Elle ne lui aurait pas porté attention si elle n'avait pas senti qu'il n'était pas un sorcier, ou un méta, vampire, marqué. Habituel dans cette soirée. C'était autre chose, c'était ce qu'elle n'avait pas réussi à identifier un peu plus tôt. Il lui fallut quelque instant avant de le savoir. Elle n'en avait pas beaucoup rencontré. Et maintenant, il lui semblait en percevoir un autre. Se rendant compte qu'elle le fixait, elle lui fit un sourire poli « Désolée. C'est dommage pour le champagne... » badina-t-elle. Elle se mit ensuite à regarder les petits fours. Quoi choisir ?

Invité

Une jeune femme, métamorphe, d'après son aura changeante s'approcha sur la pointe des pieds, dansant entre les flaques de champagne pour ne pas marcher dessus. Après quelques instants, je me décidais qu'elle ne pouvait pas être un animal prédateur. Pas que je puisse réellement le savoir, mais il ne me semblait pas qu'elle irradiait de ce pouvoir qu'ils ont eux... Enfin, je me trompais peut être, mais ça n'avait pas grande importance, je ne pensais pas qu'elle allait se jeter sur moi pour me dévorer au milieu de cette petite fête... Je n'étais pas sûr d'avoir très bon goût de toute façon. En plus, si j'avais été à sa place, j'aurais largement préféré m'empiffrer de petits fours que de goûter on morceau de ma chair.
Moi de mon côté, c'est ce que j'allais faire. Je tendis la main vers un plat et pris deux petits fours que je glissais dans ma bouche. Un vrai délice. Fondants et savoureux. Je ne savais pas qui était le traiteur, mais il faudrait peut être que je trouve un moyen de le savoir. C'est à ce moment-là, avec mes deux amuses-bouche, en bouche, justement que la jeune blonde m'adressa la parole : « Désolée. C'est dommage pour le champagne... » Je la regardais un moment, alors que ça faisait un moment qu'elle me fixait, comme si elle essayait de déterminer ce que j'étais, puis haussais les épaules. J'aime pas le champagne et j'ai la bouche pleine.
J'avalais avec difficulté puis lui souris « Je n'aime pas vraiment le champagne, alors je trouve ça plus dommage pour le petit four qui s'est écrasé plus loin. Et puis pour la veste qui n'a pas du couter peu d'argent à ce monsieur... Et puis je n'aimerais pas non plus sentir l'alcool jusqu'à la fin de la soirée... Ce ne doit pas être agréable. Surtout quand c'est du champagne. Enfin, au moins ça fait un peu plus distingué que s'il sentait la bière ou le whisky, mais je crois que moi je préférerais sentir autre chose que le champagne. Vraiment, je ne suis pas amateur de vin pétillant... »
C'est l'histoire de ma vie, quand je commence à parler, je ne m'arrête plus...

Invité

Daily Comet. Un demi-siècle d’existence et de sérieux problèmes de tunes. Derrière les grands mots, les jolis cartons d’invitation et la soirée bon chic bon genre organisée pour le gratin de la ville, les intentions ne sont pas si louables. Ce soir, on vient pour faire la fête, mais pas trop. Et au milieu de tout ce beau monde qui défile, carton d’invitation en main, Julian se faufile discrètement. Une fois, deux fois, on l’interpelle. Des collègues du journal avec qui il échange quelques mots sans trop s’attarder. Comme lui, les autres sont curieux de voir ce qui va se passer ce soir, de voir la diversité des invités, mais sans doute est-il le seul à y trouver un tout autre intérêt.

Vampires, loups garous, et autres se prélassent dans la salle. Et ses sens de chasseur s’éveillent. Ils sont ses proies, sans le savoir. Il n’est pas encore, mais il sera leur bourreau. Un tombera peut-être ce soir. Ou deux. Qui sait.

Soudain, un détail attire son attention. Une paire de guibolles sous une robe ultra courte. Miss Dresden parle avec…Il ne sait pas qui, mais il n’a pas envie de savoir. En passant près d’elle, il se laisse juste aller tout près d’elle, son oreille contre la sienne.

- Dresden, t’as oublié ta jupe je crois.

Et vlan, il lui colle la main aux fesses. Avant de s’éloigner vers ses frangins qu'il vient d'apercevoir. Il ne sait pas ce qu’ils font, ni ce qu’ils ont fait, mais déjà il leur lance le regard du vousavezcassétuédécapitéquiquoioùcommentrépondezavantquejemefache.

Non, Julian n'a pas bu. A peine quelques verres, en réalité....Puis il se penche vers sa sœur, la complimente sur sa tenue et l'embrasse tendrement. Et tape amicalement sur l'épaule de Lyle.

- Bon, j'ai une migraine de cheval, vivement que la nuit se termine.

Traduction: trop de CESS par ici, et un sérieux besoin de taper sur quelque chose ou sur quelqu'un. Il tourne sur lui même, balaye du regard la salle.

Dans un coin, un visage pas si familier mais définitivement pas inconnu attire son attention.

Son aura est si forte qu'il pourrait presque la palper de sa télékinésie.

Le sang de Julian se glace.

Et soudain, une main invisible s'empare de la jugulaire de MacLochlainn, en train de roucouler avec une nénette. Julian s'en fout, son toucher est discret mais suffisamment puissant pour que l'autre pivote vers lui, et plonge son regard dans le sien.

Sal..o...pard...Qu'est-ce que tu fous ici...Je croyais t'avoir tué.

Spoiler:

Résumé actions: Julian a bu un peu, il touche les fesses de Lilas, rejoint ses frangins, et il attrape Duncan par le cou de loin, avec sa télékinésie. What a Face

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