[INTRIGUE] La pendule aux accents funèbres

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C'en était trop pour moi. ; Tout me dépassait, et j'avais cette horrible impression d'être l'un des personnages grotesques d'une bande de cinéma en sépia parsemé de grains noirs, un peu obsolète comme intrigue non ? Je sais pourtant que tout cela était pourtant réel, mais je me sens si inutile. En tant que marquée, je n'ai pas le pouvoir de venir en aide à qui que ce soit, et j'expérimente avec amertume ce sentiment d'impuissance. Je vois la jeune Nimue s'enfuir entre moi et Valentin ; il soupire, j'en fais de même avec une moue renfrogné sur le visage. La soirée est insupportable, les individus ont perdus tout gramme de discernement, et on patauge. « Si la petite a raison, et qu'on s'en sort, il faudra qu'on sache qui est le responsable de tout ça. En attendant, mes pouvoirs sont complètement innefficace avec toute cette eau... » ; Je lui adresse un petit sourire qui se veut compatissant à sa remarque, avant de répondre : « Je suis encore plus inutile que vous, mais nous allons essayer de sortir de cet endroit clos et lourd. Si seulement les sorties de secours pouvaient faire œuvre de leur devoir ... ». ; Et puis, je m'interroge silencieusement sur le sens des paroles de Nimue. Qui est donc l'horrible personnage qui peut jubiler d'une telle situation ? ; J'en frisonne puis je sursaute en voyant une jeune femme tombée au pied du nécromancien. Méfiante, je serre mon extincteur, couvercle relevé si un geste brusque est fait envers le jeune homme.

SOBRIQUET · Sujet: Re: [INTRIGUE] La pendule aux accents funèbres 19/7/2012, 03:26

Mais qu’est-ce qui lui avait pris exactement hein ? De se jeter comme ça, sur cet agresseur ? Elle n’était pas très lourde, même trempée, et elle n’y connaissait rien en bagarre. Elle avait appris comment immobiliser un patient récalcitrant, mais habituellement, elle ne leur sautait pas sur le dos. Et il n’essayait pas de la bouffer. Enfin, ce n’était pas encore arrivé. Le cannibale perdit l’équilibre, mais ne tomba pas. L’humain en profita pour filer, Graham aidant la victime la tirant en arrière. Il continua ensuite de l'aider avec le cannibal durant un moment, ensuite, plus rien. Izabelle n’y porta pas attention immédiatement, trop occupée à essayer de trouver une manière de le mettre hors d’état de nuire temporairement. Puis, son souhait fut exaucé. Le cannibale est ralenti, ses gestes sont plus lents. Elle ne savait pas pourquoi ; elle ne pensait pas avoir une bonne fée marraine. C’est peut-être à cause de l’un des sorciers, elle n’y connait rien. Elle en profita donc pour descendre de son dos, sautant, de prendre la ceinture qu’il avait autour du pantalon, et de lui attacher les mains. Ce n’était pas ça qui était le plus dangereux, mais il ne pouvait pas griffer. Elle en profita pour prendre une veste par terre, trempée elle aussi, et de le bâillonner. Elle ne savait toujours pas pourquoi il était aussi lent, mais c’était vachement pratique.

Elle regarda ensuite autour d’elle, cherchant Graham pour voir s’il allait bien. Elle ne le trouva pas tout de suite, elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit sur le sol. Elle ne savait pas (il y avait beaucoup de chose qu’elle ne savait pas en ce moment) pourquoi il était là, mais ce n’était pas important. Elle se pencha vers lui, se mettant à genoux sur le sol, lui prenant la main. Il était gelé. Elle, cela allait. Elle avait appris la différence entre une température humaine normale face à la sienne ; ils étaient toujours plus froids qu’elle, et là, Graham était nettement en-dessous. Elle se mit donc à passer ses mains sur lui, passant sous les vêtements de ce dernier, s’assoyant aussi sur lui. Elle suit les ordres donnés... elle s'occupait d'un blessé. Le plus près d'elle.

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On se croyait en pleine jungle tropical ! Il faisait chaud, humide, et les gens présent dans la salle se comportaient comme des bêtes sauvages.
Je ne savais plus depuis combien de temps je m'évertuai à ne pas me faire bouffer, tout en essayant de ne tuer personne au passage. Oui, parce que ce soir j'étais raisonnable... et en fait, j'avais eu ma dose de sang pour la soirée au moins !
Mes escarpins étaient trempés et j'essayai simplement de ne pas glisser sur le carrelage trempé de sang et d'eau et de ne pas trébucher sur les cadavres qui jonchaient le sol. Miraculeusement, j'avais réussis à me frayer un passage étroit entre ceux qui m'avaient apparu être des nécromanciens, de sorte que je n'avais pas eu à subir trop d'attaques. Un instant, je relevai la tête pour voir si je trouvais Rumer quelque part au milieu de la bataille, mais je ne la voyais pas.
Et soudain, tandis que j'assenait une magnifique droite à un être bavant qui avait réussit à s'approcher de moi, la voix du Gouverneur résonna dans toute la salle. Il donnait des consignes de sécurité, essayait de tout reprendre en main et... il nous demandait d'aider les blessés ? Ne faisait-on pas ça à la fin d'une bataille ? Pas en plein milieu du chaos ! Quoi qu'il en soit, en société, j'étais connue comme une gentille et obéissante jeune fille donc... J'imaginai que je n'avais pas d'autre choix que d'obéir !
Je cherchais des yeux la victime la plus proche. Là, par terre, un homme. Je m'approchai de lui, me demandant un instant s'il n'était pas plus mort qu'assommé, mais non, enfaite, il était même encore conscient... enfin un peu, et quand je m'approchai, je l'entendis dire quelque chose que je ne compris pas vraiment.

- Ça va aller, on va vous sortir de là.

Ma voix était aussi calme que possible mais un peu cassée. Je me rappelais alors que ce soir, à part pour manger et boire, je n'avais pas encore ouvert la bouche ! Bref. Je m'accroupissais pour essayer de le trainer à l'écart et remarquais avec étonnement que son corps opposait une résistance, comme si c'était un bloc de pierre... ou de glace. Effectivement, il était gelé ! Tant pis, je n'allais pas l'abandonner maintenant. Au moment même où je me baissais une seconde fois, un mouvement derrière moi attira mon attention. Je me relevai immédiatement et des dents s'enfoncèrent dans mon épaule.

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Là, près de la porte, tout le monde se bouscule pour sortir. La porte est trop étroite. La masse grouillante d’humains et de moins humains ne parvient pas à se frayer un chemin. Et même s’ils sont relativement calmes, ils restent suffisamment apeurés par la menace dans leur dos pour ne pas former une ligne bien organisée afin que tout le monde puisse sortir plus vite… Un peu comme dans les bouchons quand un crétin se croit plus malin que les autres et double tout le monde sur la droite, ou la gauche, pour se retrouver coincé devant… Bref. Ici et là, Thaliana s’occupe de ces zombies humains. Pas des zombies, qu’on lui avait dit. Mais, en attendant, il essayait toujours de bouffer ceux qui étaient « vivants ». Au début un peu hésitante quant à poser ses mains sur ces êtres étranges, elle finit par s’y habituer. Ils sont si chauds. Ça fait du bien. Beaucoup de bien. Elle se sent revivre et étrangement grisée. Non, ce n’est pas si étrange que cela, finalement. Le trop de chaleur dans son corps lui avait toujours fait cet effet. Il n’y avait rien de nouveau là-dedans. Elle entend un cri. Dur de dire d’où il venait, vu que tout le monde criait plus ou moins. Son regard balaie la foule alors qu’un autre zombie s’écroule, gelé mais toujours vivant, conscient. Juste pas capable de tenir debout… Comme le nécromancien qu’elle avait vidé. En parlant de ça, il était entouré par deux demoiselles qui s’échinaient à le réchauffer. Un sourire passa sur ses lèvres en voyant la scène… Jusqu’à ce que l’un des « monstres » ne se jettent sur la brunette. Relevant le bas de sa robe — elle allait finir par en brûler les bords, si ça continuait à l’enquiquiner ! — Thaliana repartit par où elle était venue. Pendant que l’autre voulait dérober un morceau de chair à la fille, la sorcière posa ses mains sur chaque côté de sa tête. Bien vite, la chaleur se perdit dans son corps. La sensation devait être désagréable pour la demoiselle qui devait sentir le froid se propager à travers la créature qui la maintenait, mais si ça pouvait l’empêcher de se faire bouffer… Le zombie finit par lâcher prise et Thaliana l’envoya bouler un peu plus loin. Elle ne tenait pas en place. Aidant la demoiselle à se redresser, elle était presque aussi chaude que ces zombies qui n’en était pas vraiment. — Est-ce que ça va ? — Son regard tomba de nouveau sur l’homme au sol. Avec tant de chaleur dans les veines, elle devait avoir l’air étrange… Elle était persuadée que ses cheveux s’étaient nimbés d’une lueur cuivrée, flamboyante, comme à chaque fois qu’elle utilisait trop son pouvoir. Même ses yeux, parfois, changeaient de couleur. Parvenant à se mettre à genoux, elle toucha le bras du nécromancien et lui envoya une bonne dose de chaleur, si bien que chacun avait récupéré leur température corporelle respective. — Je suis encore désolée… Mais il le fallait. — Elle lui adresse un petit sourire navré avant de se relever. — Toujours pas d’idées pour les neutraliser ? —

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Il reste interdit un instant devant la scène... Trop de sang... Trop de... Trop de sang... Du sang partout, sur le miroir ou il s'est regardé plus tôt dans la soirée... Des trainée d'hémoglobine partout... Le miroir, les portes menant aux cabines, le sol... Carrelage immaculée devenue tapis rouge... Trop de sang... Il bouillonne, sa chaleur monte à une vitesse effrayante, il ignore ce qu'il peut bien se passer de l'autre côté... Il s'en moque a vrai dire... Tout ce sang... Flash. Il a déjà vue autant de sang avant... Il se rappel ses griffes pénétrant la chaire, ses os craquer et se tordre alors que les pas feutrés pénètrent dans sa chambre... Encore et toujours... Comme toujours. Il ressent l'excitation aussi, l'excitation après la peur de cet homme qui se disait son père... Le plaisir sadique de l'avoir éventré avant qu'il ne le viol camouflé de la nuit et de sa pseudo-autorité... Et là face à tout ce sang il jubile, ses yeux prennent la couleur du topaze... Tout ce sang... Frais... Il a faim. Et tout ceci l'excite, les excite, il ressent l'euphorie teinté de peur que le souvenir provoqué par cette scène fait jaillir en une explosion... Et...

Il sursaute, une alarme se déclenche l'eau se met à jaillir de quelques vannes camouflés... Il se passe quoi la ? Il reprend contact avec la réalité... Plus ou moins car cet envie de croquer la chaire inerte étalée au sol est bien là... Cela fait longtemps qu'il n'a pas mangé... Chassé... Et la viande crue... Il ne mange plus que de la viande crue depuis des années maintenant... Il secoue la tête. On mange ce que l'on chasse et non de vulgaire charogne ! Il fait demi tour, il semble qu'au final il soit le seul à avoir atteint les toilettes, l'homme est mort certes... Mais si il avait était vivant ? Humains méprisables...

Alors qu'il franchit à nouveau la porte battante il entend l'appel du gouverneur. Aider les blessés ? Et son regard se pause sur la salle... Chaos... Chaos sans nom de cri et de peur... Il sent toute cette peur, la panique malgré l'attroupement qui prend le chemin de la sortie. Et il voit leurs visages... Visages affamés et inhumains... Un frisson parcourt son échine alors que sa bête veut s'extirper de lui, veut jaillir et mordre face au danger. Instinct. Il se contrôle... Plus ou moins... Ses yeux et l'ébauche d'ongles acérés trahissent cette agitation intérieure. Et puis s'affublant de ses armes les plus prisées il fait jouer ses sens. Ouïe, vue, odorat... Les sensations déferlent dans cet être bouillant... Il repère des visages connus, d'autres inconnus... Mais certains de ces visages ne font qu'une chose, l'exciter davantage... Exciter sa bête.

Il voit sa sauveuse (Edwige) se faire attaquer, il s'apprête à agir, mais elle est déjà hors de danger... Alors il continue de balayer l'assemblée de dégénérés. Et là il sait, il capte. Mélange d'une odeur puissante et virile, animale, léopard... Mais surtout il voit, voit son collègue attardé se jeter sur lui pour le mordre, le bouffer... Mais c'est quoi ce délire ? Il ne sait pas... En fait il s'en moque, c'est plus fort que lui... Il court, court vers cette odeur attractive qu'il capte... Mais l'autre est déjà maîtrisé, plus ou moins... Il s'arrête à un mètre d'eux, ne prêtant plus d'attention au chaos les entourant... Il sent le léopard, il sent sa force et cela l'excite, l'excite et pourtant tout son être veut se hérisser car s'immisce en lui cette envie maladive qui l'enivre si souvent... Malsaine... Malsaine et pourtant si vivifiante... Jouer.

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La magie étant son point fort, Darius possédait des myriades de faiblesses. Déjà, son humanité. Son enveloppe humaine fut frappée à un endroit précis, au centre de son corps, ce qui coupa son souffle aussitôt. Déstabilisé et paralysé par l'affliction infligée par ce coup, la furie blonde se libéra de son étreinte. Cependant, l'héroïne Morgane usa de ses dons pour calmer les individus ; l'eau coula à foison dans la pièce fermée, une pluie d'intérieur qui fut rapidement maîtrisée par la sorcière. L'onde fut contrôlée et aussitôt la harpie fut entravée par la magie de la cheftaine magicienne. Peu après, Godric monta sur scène et pris les commandes de la situation. Sorts lancés, il expliqua ce que les Tenebrae devaient faire par signes, Darius su aussitôt quelle magie utiliser.

Commençant à se concentrer, il sentit que quelque chose clochait. Tout autour de lui, les ondes mystiques affluaient, il pouvait les sentir tant elles électrisaient l'atmosphère, de plus, en lui, l'énergie magique accumulée risquait d'imploser puisque lui aussi en stocké une quantité colossale. Pourtant, malgré cette omniprésence et cette abondance de magie, il n'arrivait à rien, comme si un film en plastique étouffait sa magie. Et là, il comprit. L'eau. Il était trempé, littéralement, et cela enlisait ses dons. Darius dû, à contrecœur, se séparer de sa chemise mouillée. Si cela lui permettait d'user d'arcanes, cela le séparait aussi d'une myriade d'objets enchantés qui lui aurait permis, au cas où, de se défendre... contre une femme zombi blonde par exemple. Lorsque ses boutons volèrent et que le tissu tomba au sol, la foule fut alertée. Ils avaient compris le procédé et croyait que, puisqu'il se déshabillait, Stuart avait excessivement chaud puisqu'il était zombifié.
On se rua vers lui pour le plaquer au sol.

Réagissant à cela, dès qu'il sentit la magie entrer en contact avec lui, il érigea des barrières éthérées et invisibles pour empêcher quiconque de l'approcher. Ils se heurtèrent tous au mur, incapable d'avancer plus devant ces vitres invisibles et invincibles. Un homme hurla, dénonçant le sorcier, hurlant qu'il s'agissait là d'un zombie. Peut-être que l'immense cicatrice balafrant le bras gauche de Stuart l'inquiétait de plus bel, ou son auriculaire en partie amputé, mais quoi qu'il en soit, Darius voulait le faire taire. Toujours courroucé à cause de l'humaine, il fit volte-face et la magie abondante déferla sur le pauvre homme qui vola sur quelques mètres.

"Je vais calmer ces dingues, pas l'inverse, j'ai besoin de calme et d'espace."

Certains s'éloignèrent, conscients de leurs erreurs et préférant obéir à l'injonction du Gouverneur, d'autres cependant, bien que peu nombreux, restèrent à harceler les barrières construites par la magie du sorcier.
Qu'importait !
Darius, lui aussi, devait obéir à l'ordre de Godric. Il devait réduire drastiquement la température des lieux pour calmer les frénétiques contaminés, cependant, le jeune homme ne connaissait que peu de sorts "simples", ayant passé son apprentissage avec un grand sorcier, il n'avait appris que les grands sorts et non les fioritures que l'on enseigne aux enfants pour qu'ils découvrent la magie. Alors, il ne pouvait ordonner à la magie de baisser la température comme ça, il en était incapable, sa sorcellerie le lui interdisait. De plus, il devait aider le mage noir à utiliser sa sombre magie, influencer uniquement le mercure serait risible, alors...
Et puis Stuart connaissait un sort familial, un mélange d'arcanes vikings et de chamanisme amérindien, comme par hasard, il convenait parfaitement à la situation. Un rituel de magie blanche qui servirait, peut-être, la noire.

Il ouvrit ses deux mains en coupe à hauteur de ses hanches, appelant ainsi l'eau environnante. Serpentant jusqu'à lui, elle se mit à léviter et à former une spiral autour du sorcier, partant de ses pieds et montant presque effleurer le plafond. Là, il leva l'une de ses mains brusquement, désignant le beffroi de la grande salle, accompagnant le geste de paroles nordiques, des gouttelettes d'eau omniprésente ce soir s'envolèrent vers le plafond où elles s'y accrochèrent et s'y gelèrent. Peu à peu, une mer se tissa au-dessus du visage des humains assemblés, une mer immobile et gelée, pourtant représentant une tempête tant elle était ourlée de crêtes et baignait de tumultes brisés. Elle aurait pu être lisse, mais non, la magie viking appelait le tranchant, la violence des éléments, parfois même le sang mais, ce soir, la magie demeurait définitivement blanche.
Et puis la spirale serpentant autour de Stuart se métamorphosa ; lisse elle devint houleuse puis, alors qu'elle se teintait de moult couleurs, elle se sculpta. De simple filet d'eau elle se transforma en dragon viking, représentation des poupes des drakkars, ou tête de kraken, nul ne pouvait vraiment distinguait de forme. La tête de ce Jörmungand vint toucher le doigt tendu vers les cieux du sorcier, mordillant gentiment son ongle. A cet instant, son autre main vint rencontrer sa bouche, perpendiculaire à son visage, ses yeux s'ouvrirent et offrirent à tous le spectacle d'orbites d'un blanc laiteux, vides. Un chant indien quitta sa bouche tandis que le sorcier entrait dans une transe méditative.
Frissonnant, le serpent aquatique fut parcouru de soubresauts. Ses écailles se retournèrent, au lieu de suivre un sens, la toison de squames suivit l'autre direction ; la tête devint queue et la queue devint tête, la Bête s'engouffra dans la toile de glace qui couvrait le plafond. Avec virulence et vélocité, le Léviathan glissait sous cette glace ; à son passage, les regards avertis pouvaient apercevoir, avec un peu de chance, des âmes prisonnières du gel ou des visages fantomatiques. A quelques mètres sous le serpent, toujours, un frisson glacé venait faire frémir les êtres ou des rafales venaient glacer l'atmosphère. Parfois, la magie abondante semblait couiner ou se refroidir, créant à son tour quelques vagues de froid : en réalité, elle réagissait à ces morts approchants, elle aussi frissonnait, sans avoir peur pourtant, puisque les règles de la Nature ne semblaient être corrompues.
Et puis le psaume cessa. La Bête, perdue sans son guide spirituel, sembla aimantée par Stuart et retourna le voir. Sa tête sorti de la mer gelée, suppliante. Le sorcier cessa tout mouvement avec ses bras qui reprirent une position normale, ballants à côté de son corps. Le Léviathan poussa une supplique triste, geignant, avant d'exploser en une pluie de flocons de neige. Lorsque les pétales immaculés arrivèrent au niveau du regard du sorcier, celui-ci quitta sa transe, ses yeux redevenant normaux.

De temps à autre, autour de quelques personnes, un vent silencieux soufflait, une âme passante qui faisait frissonner. Tous cependant, lorsqu'ils expiraient, voyaient sous leurs yeux éberlués un nuage de buée émaner de leurs corps. La température était froide puisque la Mort caressait les lieux. Les nécromanciens allaient être ravis.

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Elle le hait alors qu'il pénètre son esprit et qu'il brise la litanie... La litanie des souvenirs aux échos de vengeances... C'est dans le vacarme de l'eau qui jaillit que la raison revient lentement, que la voix sans ton de Godric raisonne dans son crane après celle encore plus agaçante d'une femme qui voulait selon toute vraisemblance ruiner tout le travail qu'elle s'était donner pour paraître plus beau que jamais. Quelle peste ! Elle jure intérieurement alors que l'eau commence à toucher sa peau mettant le coup de grâce à sa reprise de conscience. Elle devait se tenir tranquille et surtout rester sèche... La silhouette masculine se précipite derrière le bar sous couvert du plateau d'un serveur pour éviter l'eau vive jaillissant de toute part avant de soudain se stopper. Une autre voix dans sa tête... Godric. Elle aurait voulut fermer son esprit et empêcher son odieuse présence dans son crâne... Mais elle ne le pouvait pas. Elle devait rester calme, la réussite de cette soirée lui était vitale. Elle avait temps de choses à apprendre... Et il pouvait les lui apprendre... Ils étaient alliés en vers et contre tout, en tout cas pour le moment. Se ressaisir !

C'est une blague ? Faire sortir tout le monde ? Comment il voulait qu'elle fasse ça ! Elle n'avait pas de sort spécifique pour ça. Sa magie n'était pas si simple... Bon... Réfléchir... Le regard d'ébène se pause aux alentours, analysant la situation et les possibilité alors que les autres ont déjà commencé leur œuvre... Elle sourit intérieurement alors qu'elle sent sa magie parcourir certains individus. Conscience coupable. Victimes de leurs consciences coupables. Au moins elle n'aura pas tout perdu.

L'eau... Tout est trempé... Eau, glace... Sedna. Pas suffisant... Elle cherche encore... Voit certaines personnes s'agiter pour aider les blesser... Courage, héroïsme... Tyr. Oui cela devrait fonctionner... Avec quelques effets supplémentaires, mais elle ne voit pas d'autre manière d'ouvrir la voie alors soit. Et dans le tumulte elle se met à courir vers la sortie qui lui semble la plus a même de convenir à tant de monde. Bien. Ses doigts fins se pausent sur le mur adjacent traçant le symbole de Thorn, le gravant avec sa magie. Au suivant. S'agitant elle se dirige vers le centre approximatif de la salle avant qu'une vision de l'arrête en pleins mouvement. Elle connait cette magie... Elle connait cette sensation... Cette complainte. Lui. Elle verrait ça plus tard. S'accroupissant ses doigts effleurent le sol humide utilisant l'énergie aquatique pour tracer la rune d' Is à sa surface, la figeant dans la glace. Plus qu'une. L'homme à la beauté froide se redresse alors, droit, fermant les yeux, érigeant une barrière mentale contre toute intrusion.

Ouvrant sa chemise les doigts caressent son propre torse achevant de tracer la dernière. Tyr. Sa magie jaillie, se propulse alors qu'il entame la litanie dans un chant plaintif... Qu'il invoque la déesse mutilée et bafouée, reine des profondeurs abyssales, Sedna. Le symbole dans la glace s'illumine d'une légère teinte bleutée au son mélancolique de la voix chantante... Puis lui succède Tyr dont le symbole se grave dans sa propre chaire sous la force du dieu du même nom. Incarnation du courage et de la volonté des héros, des guerriers mort au combat alors que le chant funeste devient chant de gloire... Et enfin le dernier faisant se succéder à la litanie guerrière la langue aztèque aujourd'hui oubliée à travers ses lèvres, Itzamma. L'entrée marqué du symbole de Thorn se met alors à lui d'une lumière blanche et attractive aux yeux des êtres non contaminés. Les fluides se croisent et s'entremêle dans la foi. La foi. Foi en des Dieux. Les siens, mais aussi d'autres qu'elle a apprit avec le temps à connaître et invoquer. Croyances...

Foi en l'art des runes transmis de génération en génération, l'un de ses savoirs les plus précieux. Et alors que les morts rentrent en scène sous l'impulsion de l'énergie funeste du porteur de mort, l'énergie glaciale de Sedna la bafouée mutilée agit sur les mouvements, les ralentissant ou les accélérant à loisir, entraînant dans son sillage la glaciation lente de l'eau présente au sol... Que la chaleur de Tyr envahit les êtres animés du désir d'aider leur prochain, accentuant leur courage, renforçant leur volonté... Et que dans la lumière protectrice d'Itzamma, l'énergie apaisante hypnotise la foule qui se dirige vers la sortie, comme un papillon vers la lumière... Non elle ne savait pas faire simple. Et dans sa triple invocation par les runes, les effets se cumulent et s'inversent en une litanie d'énergies dévorantes car au bal des atrocités, après les morts les Dieux se sont invités. Hiératique, yeux clos, il continue sa litanie, les chants se succèdent les uns au autres dans un mélange étrange et mystique, le monde autour d'elle n'existe plus. Mais il est dur de se protéger de cannibale saisit de folie alors que notre esprit est ailleurs.

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Thaliana avait à peine rendu son énergie au nécromancien qu’une nouvelle vague de magie envahit la pièce. Suivie, de près par un froid mordant. Bien plus mordant pour elle que pour les autres présents dans la pièce. Le froid aspire toutes ses forces. C’est à son tour de sentir le bout de ses membres s’engourdir. Bien vite, le froid pénètre dans ses os. La douleur lui vrille le crâne comme si on lui enfonçait un clou dans la cervelle. Comme si des milliers de lames lui traversaient le corps. Ce n’était pas le lourd tissu de sa robe qui allait changer grand chose. Alors, à peine debout pour savoir ce qu’il fallait faire pour arrêter ces simili-morts vivants, Thaliana retomba bien vite à genoux sur le sol. Enfin, elle serait tombée à genoux si elle avait été en pantalon et non pas dans une robe comme celle qu’elle portait. Du coup, elle s’étala de tout son long sur le sol. Son regard croisa celui du nécromancien et il n’avait pas besoin d’être télépathe ou empathe pour y discerner toute la terreur que ressentait la jeune femme. Elle s’agrippa à lui une nouvelle fois mais elle ne parvenait pas à dérober sa chaleur cette fois. Le froid avait été trop soudain et trop vif. Elle lui lança un dernier regard de détresse, qui l’implorait presque de la sortir d’ici au plus vite, avant que ses paupières ne se ferment et que tout se fasse noir. Noir. Et froid. Terriblement froid.

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Tout se passait bien trop vite pour mon esprit glacé. Mes pensées étaient comme au ralenti et je ne parvenais plus à faire quoi que ce soit. À penser à vraiment autre chose que le froid...
Des mains s'agrippèrent à moi. Me trainèrent peut être, mais pas bien loin. Je crois qu'elles étaient féminines. Oui, je crois bien, mais - et chose inhabituelle chez moi, très inhabituelle - je ne sais plus pourquoi au fond de ma tête je le sais. J'ai vu Izabelle se pencher vers moi, mais ce sont d'autres mains qui me touchent. On essaie de me réchauffer. Je crois.
Et puis la jeune mage du feu revient vers moi. Enfin. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis content qu'elle soit revenue. Elle dégage bien plus de chaleur que les deux métamorphes qui essaient de m'aider. Quand elle pose ses mains sur moi, elle est brulante, et si je n'avais pas eu si froid je me serais reculé brusquement. Mais non. Ca fait du bien. Elle me redonne ma chaleur. Elle s'excuse alors que j'ai encore un peu la cervelle enfarinée.
Non, je n'ai toujours pas d'idée pour les neutraliser... Puis une violente magie, un sort très puissant est lancé. En plus du reste. Mes faibles radars magiques s'embrouillent et l'écho est éblouissant. Même la partie magique en moi ne comprend plus rien. Je gémis légèrement. De la glace se forme près du plafond. Mon premier réflexe est de regarder la jeune brune. Si le peu d'eau de tout à l'heure lui a fait peur, je n'imagine même pas la glace et le froid qui viennent d'apparaitre. Sans compter les morts. Cette glace est comme une fenêtre. Une fenêtre sur la Mort. Je le sens au plus profond de moi et je commence à sentir venir les nausées. Et les tremblements. Plus seulement à cause du froid, mais des morts qui sont visibles par delà la barrière glacée. Depuis longtemps, je ne supporte pas d'être à proximité de tant de morts. Surtout quand c'est des morts récents et qui ne sont pas morts de manière naturelle. Je ne me fais plus confiance quand ils sont trop nombreux et ça me fait peur. Oui je l'avoue.

La jeune mage qui s'était redressée fini par ne plus tenir sur ses jambes. Je la rattrape comme je peux alors que je croise son regard terrorisé. Je retire ma veste, bien qu'elle soit mouillée et la passe sur elle. Elle a perdu connaissance. Je jette un regard aux deux autres femmes près de moi. Mais je ne peux pas rester ici plus longtemps. Je n'en ai pas envie non plus. La Mort vient lécher mes perceptions magiques avec trop d'empressement. Non, je ne veux pas utiliser un pouvoir qui serait dangereux.
Je finis par glisser mes bras sous la jeune femme dans les vapes et la soulève en me redressant à mon tour. Je lève la tête au-dessus des foules apeurées et donne un coup de pied dans humain contaminé plein de sang qui rampe vers moi. Tant pis s'il perd quelques dents.
La demoiselle en détresse, je file comme je peux vers une sortie.
Ne pas rester là.

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Godric installé sur la scène perçoit le sort de Darius. Il sait que le jeune homme, tout comme le médium, Milan, vont être sans défense pendant qu'ils lanceront leur sort. Aussi il quitte la scène, et fait signe à Morgane afin qu'elle l'aide à protéger les deux sorciers et les empêcher d'être attaqué. Il trace un pentacle sur le sol près de Milan, à nouveau son sort de répulsion qui laisse dans un rayon de 1 mètre, personne n'a envie de s'approcher du sorcier même les contaminés. Il fait de même avec Darius avant d'observer ce qu'il se passe. Les gens se pressent effectivement vers les sorties mais de nombreuses personnes s'accumulent vers la première sortie. Aussi il s'incruste dans le sort de Milan, chose impossible d'ordinaire mais que le cercle de magie que le jeune homme a intégré rend possible. Il chuchote, prie la divinité qu'il ne connait pas, de guider vers la seconde sortie. Il supplie la divinité de guider les humains vers une seconde sortie, marmonnant dans la langue astèque qu'il ne connait pas, mais maîtrisant un sortilège lui permettant de comprendre et baragouiné d'autres langues. Il sent la divinité l'observer comme un animal curieux, puis s'en aller, guidant vers la seconde sortie. Sortant du cercle de magie, il inspire de grandes goulées d'air. Il n'avait jamais encore participé à ce type de sort, ici, avec une sorcière aussi ancienne. Il a l'impression de suffoqué et prend doucement son souffle. Alors que l'énergie lui manque après avoir invoqué aussi rapidement autant de magie si différentes, et au contact des esprits qui glacent sa peau et abîme son esprit, le sorcier réalise l'ampleur du défi qu'il s'est jeté. N'est-il pas allé trop loin? Le prix n'est-il pas trop cher à payer? Et si tout cela se retournait contre eux? Jamais encore il n'avait prit le soin d'aider des humains, mais il refuse de perdre l'un de ses sorciers pour eux. Il rouvre ses yeux fatigués pour surveiller Darius, le pentacle au sol semble suffire à le protéger.

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SIGNALEMENT · MJ Ϟ Shut up, bitch.

Résumé de l'action

Pendant que Izabelle et Edwige tentent d'aider Graham, Ducan emporte quand à lui Nimue vers la sortie qui devient rapidement surchargée du fait des très nombreuses personnes obéissant à l'ordre du gouverneur toujours sur la scène. Yaël de son côté sort enfin des toilettes et sa bête réagit à Micah. Milan et Darius lancent chacun un sortilège puissant. (pendant ce temps là ils sont concentré et donc vulnérables) Le sortilège de Darius invoque les morts, ce qui transforme une partie de l'eau en glace qui devient de la neige, et ralenti considérablement les zombies. Mais a pour conséquence de faire tomber Thaly dans les pommes. Graham qui a retrouvé la forme l'emporte vers la sortie. Milan invoque trois divinité, l'une d'elle produit une lumière attirante et chaleureuse qui pousse les humains à la suivre, elle indique la seconde sortie, celle de secours menant vers une ruelle. (Grace à Godric) Ce qui permet de dégager une deuxième sortie. La deuxième divinité glace le reste de l'eau, et la troisième réchauffe ceux que le froid manque de tuer.

RAPPEL il y a donc maintenant une deuxième sortie qui est dessinée par une lumière flottante et attirante. Il fait froid, très froid, surtout au centre où est ouvert la fenêtre glacée vers le monde des morts. Médiums et nécromants sont perturbés par les esprits mais ces derniers semblent désintéressé des vivants.

NOUS NOUS DIRIGEONS DOUCEMENT VERS LA FIN DE L'INTRIGUE

Invité

Spoiler:

La chute était ridicule mais je n'en ai rien su. Les délires profonds ont cela de bon qu'on n'y perçoit que des points précis, qu'on ne les vit que par objectifs, comme l'ébriété. La lecture du faciès qui m'observe se fait sur le même mode. Si je comprends les mots qui éclatent autour de moi comme des bulles à la surface d'une lave lourde, visqueuse et noire, je n'en saisis pas la réelle teneur et finis par les laisser couler. Imprégnée en moi la chaleur vire à la torture quand elle rencontre la faim tordant mes entrailles en une dangereuse alchimie. Et le jeune homme ne se méfie même pas.
Je lui souris, j'ai l'impression que tous mes réflexes sont revenus avec la perspective d'enfin pouvoir goûter à cette peau au grain si prometteur et à sa chair dont semble émaner un parfum délicat, raffiné...

« Pourquoi tu ne m'as jamais cédé, Valentin... ? »

Je me sens alors à la fois pleine de vie, d'envies, et comme flottant en apesanteur. Le jeune homme ne s'y attend pas lorsque, laborieusement mais avec une force boostée par la drogue improbable à base de V, je me colle à lui et l'embrasse, ou plutôt mords ses lèvres et me délectant du sang qui en jaillit, griffant presque son cuir chevelu en serrant ses mèches brunes entre mes doigts. Radicalement grisée par les démons qu'on a jetés sur moi.

Spoiler:

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~ Étreinte mortelle, combat farouche, c'est une lutte invisible et sans merci qui se déroule à la fois au milieu de tous, et en même temps à l'insu de chacun, dans un ailleurs inatteignable, tandis que la raison a laissé ces deux esprits emmêlés s'envoler sans elle, dans ces champs de cadavres et d'os, voguant sur ces vagues de douleur et de peur, basculant au-delà de cet horizon funeste et inéluctable. Prisonnier de sa propre psyché, dans un réflexe défensif le médium s'est enfermé dans un lieu de l'esprit, une enclave qui n'existe pas, face à cet adversaire inconnu mais bel et bien là, qu'il ne voit mais qu'il ressent, devine, frémissant comme le vent, à l'orée des frontières de son domaine mental, tandis que cet étranger pousse plus avant l'incursion, violant sans états d'âme ce qui n'a toujours appartenu qu'à lui et lui seul : sa pleine et entière conscience. Et face à l'horreur qui émerge, face à ces chaînes qui grincent, dans cette folie aliénante qui transforme et distord sa perception des choses en cet instant présent, la vérité, inéluctable, est pourtant belle et bien là : c'est lui ou cette chose, l'un ou l'autre mais pas les deux. Et très vite, à travers les tensions provoquées par cette naissance imprévue, perce la nécessité de détruire l'autre. Nulle compréhension, nul questionnement, seule subsiste cette pulsion primaire et instinctive : tuer pour détruire, tuer pour survivre. Pris entre la faim provoquée par l'alcool rouge et ce sentiment d'invasion ressenti. Combat à armes inégales, entre un manipulateur de l'esprit et une conscience tout juste éveillée, alors que la toile magique de l'enchantement vibre et se distend, sous les remous de leurs volontés, assaillie par la magie alentours, surabondante, qui fait vibrer l'air d'un écho mystique presque tangible. Et, si la bête avec hargne à l'assaut se jette, elle n'a pour elle que le désespoir et la haine, et cette sensation de perte d'avoir gâché quelque chose, tandis qu'elle sent le poids des chaînes de nouveau peser sur elle. Sans considération ni pitié pour ce souffle primaire de vie, le Lannister l'écrase de sa présence, l’asphyxie et l'étouffe, la plonge au cœur d'une violence sans nom, tandis qu'elle hurle dans une sanglante agonie, son regret de n'avoir pu goûter en ce monde que l'éclat d'une humanité malsaine. Une inspiration unique teinté de sang, de sueur et de peur ; un écho, un seul, assourdissant, fait de cris et de hurlements ; un frisson, glacial, qui lui enserre la poitrine et la fait prisonnier, aussi bien dans l’Éther que dans la réalité.

Et pourtant.

Là, dans la cacophonie du monde réel qui déjà s'atténue et disparaît, un écho résonne, inconnu mais familier, tandis que, de nouveau, il se noie dans l'abîme du non-être, retournant d'où il vient. Comme un frisson le long de l'échine, comme le vent dans les arbres, il sent malgré tout cet appel jusqu'au tréfonds de ses entrailles, reflet du sien, qui vibre dans son âme comme une onde d'exaltation en cet océan de cauchemars. Une autre présence, comme lui, mais si stable et sereine, si puissante en comparaison, et, alors qu'il tente de s'y raccrocher avec la maladresse d'un nouveau-né, sa plainte cesse, tandis qu'on lui interdit de nouveau d'exister.

Un dernier cri, une naissance, une conscience.

Avortés, tous. »

Spoiler:

Invité

Tout explose autour de lui, ca gerbe de tous les côtés et envahit l'atmosphère. Jason tourne vaguement la tête vers Godric, puis vers Morgane qui lance son appel. Certes, il pourrait aider tout le monde avec une certeine aisance, ce vieux sorcier peut être utile.Sauf que certains le regarde, des humains. Il n'a jamais accepté l'idée que l'ont puisse découvrir sa véritable nature et, encore moins sa chair et son sang à quelques pas de là. Mais il est las, las de tout cela. Dans sa vision brouillée il ne dinstingue qu'une chose, sa famille bloquée à l'entrée par un amas de crétins. Il a déjà perdu un fils. Une perte, c'est déjà de trop. Jason gronde dans tout son être et tourne la tête vers une petite femme fluette qui se débat par terre. Autant faire un truc et la calmer. Alors son aura brille, ses mains marquées par le temps et les épreuves approchent sans toucher ses cheveux blond souillés par l'hémoglobine et, la paralyse partiellement. L'effet sera dissipé d'ici une heure, mais celle ne bouffera personne. On hurle derrière son dos et il entend une voix familière qui l'appelle. Ses iris s'attardent encore sur Godric dans une promesse muette, se disant qu'il règlera ses comptes avec lui plus tard. Pour l'instant, tout ce qui compte, c'est de sortir de ce merdier. Le vieux patron est en proie en doute, à l'agacement et certes, à la limite d'exploser. Exploser ... Ses yeux embrassent le décors, jusqu'à s'arrêter à un extincteur. Y a comme une envie irresistible qui le prend aux tripes. Ses jambes l'ammènent directement jusqu'au trophé mortel alors que ses mains caressant le métal glacial qui s'échauffe, encore et encore. Le mur lui semble soudain si pâle, si insignifiant. " BOMBE !". Hurle-t-il. " DEGAGEZ ! Y A UNE BOMBE !". Ses idiots le croient sur paroles, comme si on pouvait planquer une bombe là-dedans. Mais le vieux en profite, s'immisce dans la brèche et dégage tout le monde. Tous les autres, mages, nécromants, tentent de boucler les effets de la drogue. Et dans une cruelle ironie, ses mains brulées à vif par le métal chauffé lance le dit objet, qui s'écrase contre le mur et la porte. Les pauvres humains s'agglutinent, cours vers le fond et sautent à terre. Pile à temps avant que l'explosion n'en décoiffe plus d'un. Mais dans la cohue, le vieux lanceur de sort à tout de même atténué et concentré l'explosion sur la porte" C'est bon, vous pouvez sortir." Grogne-t-il sans une pointe d'ironie. C'était certes peut-être pas si utile que ça, mais voir ce tas de bidoches se disputer la sortie l'avait emmerdé. Maintenant que les portes étaient sur la route et que des bouts de murs cramés part en lambeaux, la sortie était assez large. " DEGAGEZ D'ICI TOUT DE SUITE." Impatiant, il chope le bras de sa fille, lui ordonnant de le suivre. " J'vous rembourserez". Une parole sans sens lancée au gérant et les Tsarks n'étaient plus là.

Spoiler:

HJ: Vos textes sont encore trop long pour certains. Veillez tout de même à faire attention.

SIGNALEMENT · Sujet: Re: [INTRIGUE] La pendule aux accents funèbres 28/7/2012, 19:38

Après la disparition de Nimue, Valentin se sentait vraiment inutile d'autant que l'eau vive annulait ses pouvoirs. Il secoua la tête, avouant son sentiment d'impuissance à cette parfaite inconnue qui semblait être la seule personne sur terre à pouvoir le comprendre à cet instant. Parfaite inconnue, non, ils avaient une amie en commun. Et dans ce genre de situation, ça peut vous rendre très intime sur le moment. « Je suis encore plus inutile que vous, mais nous allons essayer de sortir de cet endroit clos et lourd. Si seulement les sorties de secours pouvaient faire œuvre de leur devoir ... » Le nécromant avouait qu'elle avait raison. Il senti alors un courant d'air froid envahir les lieux mais n'y prêta que vaguement attention car une brunette venait de s'écraser à ses pieds. Serviable il se pencha pour l'aider à se relever, reconnaissant Lilas, l'explosive Lilas, qu'il avait évité parce que sans qu'il se l'avoue elle lui faisait un tout petit peu peur par moment. « Pourquoi tu ne m'as jamais cédé, Valentin... ? » Bonne question, il n'avait de réponse vraiment clair à lui offrir, et il avait du mal à avouer qu'une jeune femme pouvait l'intimidé. Il n'a même pas le temps de répondre qu'elle s'approche, l'agrippe et l'embrasse fougueusement. Euh... trop fougueusement. Le sang gicle, la douleur se répercute alors qu'elle enfonce ses ongles dans sa peau. Le cri de douleur s'étouffe dans un gargouilli de sang alors qu'une nuée d'esprits glacés envahissent la pièce. Il sent non seulement la douleur physique, essayant de repousser la jeune femme, il parvint à décoller ses dents de ses lèvres dans une gerbe de sang, mais soudainement se sentant entouré par les esprits, il vacille et tombe dans les pommes.

Spoiler:

SIGNALEMENT · MJ Ϟ Shut up, bitch.

Heureusement qu'il y a Godric, Godric...

Alors que les deux sorties à présent clignotent comme une enseigne d'une boutique de sex-toys, Jason agrandit la sortie principale. Les humains et non humains, non contaminés, s'y pressent. S'il y a mouvement de foule, néanmoins les secours appelés sont déjà dehors pour réceptionner les personnes et venir en aide aux blessés. Cependant ils ne peuvent pénétrer à l'intérieur à cause du mouvement de la foule. Dehors, la police arrive également mais pas seule, suivie par des camionnettes aux logos des différentes chaînes de télévisions. Quelqu'un a averti la presse, qui? on l'ignore, mais ce n'est pas pour plaire à la chef de la BRIS qui rumine déjà.

A l'intérieur, alors que les non-contaminés sortent, demeurent quelques sorciers, Godric, Milan, Darius sont un peu vidés de leurs forces après un tel sort, Morgane n'est pas dans un meilleur état, mais tient le front. Orion est quelque part dans la salle. Tous ont décidé de demeurer jusqu'au bout et de prendre les choses en charge. Godric rassemble les sorciers encore vaillants, et leur confie un objet, un talisman qui permettrait selon ses dires de soigner les contaminés, de leur enlever les effets dévastateurs de la drogue. Un simple sort de guérison mais amplifié par l'ambre et les herbes magiques piégés à l'intérieur, il y a plusieurs millénaires de cela. Pour ce faire, il explique que quelqu'un doit tenir le contaminé pendant qu'un autre applique le talisman sur la victime, le drogué. Il continue en disant qu'il y a des personnes qui sont sans doute évanouies ou trop blessées pour sortir toutes seules et qu'il leur faut leur venir en aide.

Informations

◘ C'est la dernière intervention du MJ, à vous de conclure donc, de la manière qu'il vous plaira tant que vous respectez les instructions du dessous:
- Les non-contaminés doivent sortir, à moins d'avoir un blessé à l'intérieur ou un désir fou de sauver les gens, mais bon vous n'êtes pas payés pour ça.
- Les sorciers demeurent pour soigner les gens (si vous souhaitez partir, cela dit vous pouvez).
- Les contaminés sont juste hyper ralentis, ils se sentent vraiment nauséeux, à cause du froid, ils peuvent avoir des délires, hallucinations, mais physiquement ils sont brûlant mais grelottent et claquent des dents.
◘ A vous les studios, bon jeu!

Invité

Je regarde par dessus la tête des gens. La jeune fille ne pèse pas très lourd dans mes bras... Des lumières guident les gens vers les sorties, c'est pratique ça ! Une des sorties, justement, est agrandie par un nouveau sort. Ce que ces sorciers peuvent être pratiques quand ils mettent leurs pouvoirs à contribution !
Il fait toujours très froid et la glace bizarre me met toujours mal à l'aise, mais je suis plus près de la sortie maintenant. Ca va faire du bien. J'espère que la demoiselle se remettra vite... Je ne sais même pas pourquoi je me soucie tant d'elle, après tout, elle m'a piqué ma chaleur et tout, mais voilà quoi... Peut être parce que je sais que c'est la seule chose que je peux réellement faire pour aider ce soir. Sauver cette petite. J'espère que Izabelle nous suit, ou qu'elle n'est pas très loin, enfin, qu'elle et l'autre fille qui m'ont aidé vont bien. Je m'en voudrais de les abandonner elles pour sauver celle qui m'avait mis dans un sale état...
Bientôt, j'arrive enfin à la porte. Il y a des ambulances dehors. Un bon point pour les humains. Leur lumière bleue déchire les rétines mais je me dirige vers elles. Une femme vient à ma rencontre pour me demander ce que la jeune fille a. Je lui explique qu'elle est tombée dans les pommes mais qu'elle n'est pas blessée sinon. Je ne lui dit pas que c'est parce qu'elle est mage de feu et que dedans y a plus de glace que dans un igloo... Je ne sais si la demoiselle a partagé publiquement son état magique donc autant ne pas faire de bêtises...
J'espère quand même qu'elle va vite revenir à elle maintenant qu'on est sortis... Elle me fait tellement penser à quelqu'un...

Invité

Tout était noir. Mais au moins, elle n’avait plus à se soucier de rien. Plus rien ne tourbillonnait dans sa tête. Plus de pensées apeurées, plus de satisfaction mal placée. Plus rien. C’était reposant. Si toutefois il ne faisait pas si froid, ça aurait été génial. Mais non. Il faisait froid… Si froid… Il nimbait son corps aussi bien que son esprit d’une couche de givre. Oui, c’était reposant… mais aussi dangereux. Elle savait qu’elle était faible, à la merci de quiconque au dehors. Elle devait se réveiller. Mais le froid la paralysait, lui engourdissait les sens et l’appelait loin. Pour qu’elle ne crève pas la surface de la conscience. Cependant, petit à petit, une chaleur pénétra ses bastions. C’était presque facile. Elle était accueillie comme une vieille amie dans le corps et le cœur de la jeune sorcière. Elle ne demandait que ça. Rien de plus qu’un peu de chaleur. Bientôt le froid se fit plus rare et elle put ouvrir les yeux. Elle se trouvait dans les bras de celui à qui elle avait piqué son énergie. Mais elle n’était plus dans le froid glacial du Jazz Baby. Elle distinguait sur le visage de son sauveur des lueurs rouges, bleues, blanches. La police. Peut-être les pompiers, les ambulances. Son cerveau était encore engourdi. Une de ses mains agrippa néanmoins la chemise de l’homme et un faible sourire fleurit sur ses lèvres. — Merci. — Elle regarde vers devant. Ça lui fait mal au crâne. Elle ferme les yeux. — Juste besoin… chaleur… — murmure-t-elle avant de sombrer de nouveau, mais moins profondément, dans l’inconscience. La chaleur étouffante de la Louisiane n’avait pas que des mauvais côtés.

Invité

Les secondes passent, les minutes les suivent, et le temps s’allonge indéfiniment. Le froid l'engourdit, les drogues et l'alcool le ralentissent, les rafales de magie qui volent dans tous les sens le percutent et l'assaillent. Péniblement, Julian se relève en piteux état, et alors qu'il est déjà à moitié levé, une main à terre et l'autre cherchant en vain un endroit où s'appuyer, une violente vague nauséeuse le traverse et le fait retomber à terre. A moitié sur un côté, Lannister roule avec l'élégance d'une baleine échouée, avant de vomir, déversant une mixture peu appétissante sur le sol. Petits fours pas encore digérés baignant dans un coktail explosif...A l'odeur, c'est probablement un mélange de champagne, de rhum et de whisky.

Charmant.

Quelqu'un le relève finalement, le tire, et Julian s'appuie tant bien que mal sur son sauveur d'un soir. Direction la sortie.

*****

Il s'en souviendra, de cette foutue soirée. Ou du moins, il se souviendra de cette gueule de bois carabinée le lendemain matin, quand il se réveillera à l'hôpital, auprès de son frère et sa sœur. Heureusement pour lui, certains détails resteront trop flous, mais c'est tant mieux...Il ne voudrait pas s'en souvenir, sans compter que c’est la seconde fois en peu de temps qu’il se réveillera dans une chambre d’hôpital après une overdose de CESS.

Certains noms voleront dans son esprit: Godric Ligheton, Jason Tsarks, Morgane Galahad...et sûrement d'autres. L'esprit encore embrouillé, il se promettra d'enquêter.

Mais en réalité, il ne pensera qu'à une chose : ces yeux, le regard de la bête, plus vivant que jamais.

Et il saura qu’il doit le retrouver, pour achever son devoir…

SOBRIQUET · Sujet: Re: [INTRIGUE] La pendule aux accents funèbres 2/8/2012, 02:06

Graham s’était relevé, transportant ensuite la demoiselle. Il y avait encore de la magie. Izabelle n’aurait pas pu dire ce que c’était de plus, sauf que la température chuta. Elle le sentit. Elle n’avait pas froid, mais disons qu’elle n’était pas aussi confortable qu’elle l’était en temps normal. Elle sourit à la demoiselle l’ayant aidé, regardant ensuite autour d’elle. Partir. Cette impression se faisait de plus en plus forte. Et plus elle voyait les sorties (assez difficile à rater) plus elle en avait envie. Partir ? Oui. Aider les blessés ? Oui. Les deux sentiments étaient forts. Elle ne savait pas quoi choisir. Elle prit sa décision en voyant un humain qui semblait être en état de choc, se tenant le cou. On avait dû essayer de le mordre. Elle se dirigea vers lui, continuant de regarder autour d’elle pour éviter de se faire mordre elle aussi. Ils étaient lents, et il semblait aussi en avoir de moins en moins. Ensuite, elle continua d’aider ceux qui ne pouvaient pas sortir rapidement ou ceux qui trop blessés, choqués, gelés pour le faire seuls. Elle se faufilait entre les personnes qui sortaient pour rentrer, suivant ensuite le mouvement pour sortir. Elle fit signe à Graham lorsqu’elle le vit, retournant ensuite à l’intérieur, continuant d’aider. C’était son travail, peu importe quand, où et si elle était payée ou non. Elle allait donc le faire jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne ayant besoin d’aide.

Invité

J'ai l'étrange devoir, ou du moins j'ai l'obligation de protéger le jeune nécromant de toute attaque extérieure. Quelle apocalypse ! ; Mon échine se trémousse en un frisson d'agonie, les yeux embué d'un malaise sans nom, je compatis à notre impuissance commune, lui par l'imputation de ses pouvoirs, et moi par mon absence de réels pouvoirs. ; Mes oreilles bourdonnent, et malgré tout, je serre mon extincteur contre moi, prête à tout. Et ce froid, qui me glaçait les membres, je m'interdisais d'y songer, mais le double combo de l'eau et du vent glacé était trop pour moi. Ma peau de surcroît déjà marmoréenne, une couleur bleuâtre vint teindre mes lèvres. ; Il ne manquerait plus que je claque des dents pour me croire au pays des esquimau et des igloos. ; Je soupire, avant que ma respiration s'entrecoupe alors que je vois une jeune femme tomber aux pieds de Valentin. ; Méfiante, je ne sais comment réagir ? Je ne vois rien, elle semble le connaître. Et son étreinte ? Sûrement un besoin de tendresse en raison de la panique générale ? Je toussote légèrement, ce n'est pas l'endroit idéal, et encore moins le moment le plus adéquat, mais soit. ; Puis je me fige, l'odeur de la rouille ampli mes narines ; le sang? Alors que Valentin semble la repousser de cette étreinte endiablée, j'actionne au même moment mon extincteur d'eau qui arrive au niveau de la poitrine de la jeune femme -jamais au visage, c'est dangereux- ; Il tombe, et me lâche pour rejoindre Morphée. ; Je me rus sur lui, pour le retenir en le secouant doucement. Ma main posé contre sa joue, je le pince en l'appelant d'une voix calme : « Valentin ! Réveillez-vous, s'il vous plaît. ; Nous allons sortir d'ici, vous et votre amie, qui semble contaminée ? Votre blessure … » ; Je me permet un geste un peu audacieux, mais au vue de la situation, je brisais quelques barrières de bienséances au profit de la survie. ; J'essuie sa bouche emplie de sang avec le pan de ma robe de soie, avant de le soutenir au niveau de la taille ; me levant à moitié dans le but de le relever pour que l'on puisse s'enfuir. ; Time to escape.

Spoiler:

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Celui qui m'avait mordu avait vite fini au sol, décoré d'un énorme bleu à la pommette à cause de l'incroyable droite que je lui avait décroché ! Il m'avait arraché un petit morceau de chaire, mais ce n'était pas trop grave. Lorsque je me retournai vers l'homme que j'avais essayé d'aider, une mage était déjà penchée sur son cas. Je me tournais donc vers le reste de le salle, entendis vaguement une alerte à la bombe que je ne pris pas au sérieux puis voyant que tout ce bordel semblait avoir retrouvé un semblant d'ordre entre les blessés qui se faisaient aider par les mages, les personnes intactes qui se précipitaient pour sortir au plus vite et les espèces de zombis qui semblaient maintenent plus gazés qu'autreaaaa chose.
Je décidai alors que je n'avais plus rien à faire ici, et que de toute façon, j'avais eu mon lot d'émotions, au moins pour le reste de la nuit ! Je me glissais donc, aussi vite que la foule me le permettait, en dehors du Jazz Baby. Une fois sortie, je pris un grand bol d'air frais, avant de m'éloigner dans la nuit...
Finalement, tout cela m'avait bien agité... J'étais encore en forme pour commettre un meurtre, et un de ces humains encore sous le choc serait une magnifique proie !

Invité

Le froid et cette glace étrange au plafond ralentirent les cannibales. Heureusement, cela me permettra d'aider Amber à se remettre avec ce talisman que Godric nous a confié. Ma pauvre colocataire va être complètement traumatisée quand elle va savoir qu'elle a essayé de manger un homme vivant. D'ailleurs l'énergie de ce dernier ne m'est pas inconnue, mais bon, ce n'est pas vraiment le moment pour des retrouvailles surprise. Aidée par Ezeckiel, je place le talisman sur la poitrine d'Amber et lance le sort permettant de la sevrer. Une fois le processus fini, je la laisse entre les mains du jeune homme pour rejoindre la victime de mon amie et voir si sa blessure avait besoin de mon pouvoir de guérison. "Efficace le sort. Peut-être un peu flippant aussi tout de même. Restez tranquille deux minutes que je regarde la morsure que vous a fait mon amie." Ce sera d'autant plus facile de le soigner qu'il est sorcier, donc ma magie agira mieux. Soulagement ! Je fis monter quelques goûtes d'eau du sol jusqu'au bout de mes doigts et l'apposais doucement sur la plaie. Faisant agir mes pouvoir et ma maitrise de l'eau, celle-ci se referma petit à petit. Après quoi je tâtais légèrement la zone touchée pour vérifier que tout était remis en place et que des os n'avaient pas été fracturés. A la base j'aurais dû devenir médecin, j'ai même commencé mes études avec ma cousine, mais finalement ce n'était pas pour moi. Mais bon, au moins j'ai quelques notions de base. Un petit check up complet et c'est parti. " Voilà, c'est ok, vous pouvez vous remettre à lancer des sortilèges étrange maintenant." Un petit sourire, un au-revoir et je m'en retourne aider d'autres blessés.
Avec Ezeckiel on a fait ce qu'on a pu, on a placé d'autres talismans et j'ai soignés d'autres blessés légers. Pour les autres ils ont été acheminés tant bien que mal vers la sortie et les secours. C'est pas très glorieux à dire, mais au moins je crois que là on aura fait notre BA du siècle.

Spoiler:

SIGNALEMENT · MJ Ϟ Shut up, bitch.

Episode 3

«Bonsoir,
Je me tiens devant le Jazz Baby où nous avons entendu une explosion quelques instants auparavant. Si vous êtes avec nous depuis le début, vous avez pu voir que nous n'avions aucune information sur ce qu'il se passe à l'intérieur. Ca fait dix minutes maintenant que les secours finissent d'évacuer les lieux. Mystérieusement, il semble qu'il n'y est eu que très peu de blessés, pourtant d'après nos témoins, quelque chose a rendu dingue les gens et les a poussés à s'entre-dévorer. Les autorités semblent mettre en cause ce qui serait une drogue à la mode. Une chose est certaine, il semblerait que nous devions ce si peu de blessés à l'intervention de sorciers. Oui, vous m'avez bien entendu, de sorciers! Il semblerait que ces derniers aient délaissé les émssions de clairvoyances et de médiuminie, les exorcistes de maisons soit-disant hantées, et les ventes de boules de cristal et pattes de lapins pour mettre leur don aux services des gens!

Le plus énorme dans tout ça, c'est que la personne ayant apparemment pris en charge l'opération menée par les sorciers serait ni plus ni moins que notre nouveau gouverneur! Une jeune femme nous a dit qu'il était monté sur scène faire un discours, pour dire qu'il fallait aider les personnes capables de tenir debout à sortir et appeler les secours, mais chose plus étonnante, il aurait aussi apparemment mené les opérations. Notre témoin a évoqué ensuite de l'eau tombée du ciel, puis transformée en glace, là nous ne sommes plus certain de son témoignage mais selon elle, Godric Ligheton, notre gouverneur serait bel et bien un sorcier! Oh tenez, le voilà qui sort avec une grande rousse, suivit par deux hommes qui semblent extrêmement fatigués, soutenus par des pompiers! »

La journaliste se dirigea vers Godric qui sortait bel et bien, accompagnée par Morgane, Orion, Darius et Milan ce dernier ayant besoin d'être soutenu, les pompiers les aidant à sortir. La journaliste se jète sur le gouverneur, tandis que le cadreur braque sa caméra sur le petit groupe de sorciers apparemment épuisés.

« Monsieur le gouverneur, est-il vrai que vous avez mené les opérations? que ces gens qui vous entourent sont les sorciers qui ont aidé les gens coincés à l'intérieur? est-il vrai que vous êtes vous-même un sorcier? »

« Vous savez, longtemps j'ai été comme beaucoup d'entre nous, je me suis demandé quelle serait la réaction des gens, de mes proches, de mes concitoyens si j'annonçais ma nature. Vous savez, je suis un orphelin, et je n'ai eu personne pour me guider, pour me dire ce que je devais faire ou pas. J'avais peur de la réaction qu'aurait mes proches. Et puis ce soir, lorsque j'ai vu des frères et des soeurs se déchirer sous l'effet d'une drogue stupide, des pères de familles perdre les pédales, des gens bien qui risquaient de mourir... j'ai su que si je n'agissais pas, je m'en voudrais toute ma vie. Longtemps je me suis demandé pourquoi j'étais différent, et ce soir j'ai compris que j'étais avant tout un être humain. Aurais-je pu laisser seulement une personne mourir sans rien faire, simplement par peur du regard des autres? Non, parce qu'au fond, nous sommes tous des êtres humains. Nous avons nos différences, certains naissent petits, certains sont dotés d'une grande intelligence, d'autres de pouvoirs. J'ai vu cette ville se déchirer, j'ai vu le chaos assombrir le ciel, et personne ne se levait pour dire stop. Alors aujourd'hui, je vous demande à tous de vous lever et de dire non. Non, nous ne sommes pas des animaux, non, nous pouvons combattre la noirceur qui s'est abattue sur nous! Nous sommes différents, mais nous vivons tous sur la même terre. J'ai fait un rêve, j'ai rêvé que nous puissions vivre tous ensemble, en harmonie, que nous pouvions tendre la main à nos frères et à nos soeurs. J'aimerais que ce rêve se réalise, avec vous, vampires, lycans, métamorphes, avec vous, sorciers, avec vous tous. Nous sommes tous la face d'une même pièce. »

Durant le discourt du gouverneur, les gens avaient commencé à se rassembler pour l'écouter, les journalistes ont braqué leurs caméras et leurs micros, et à la fin de son discours, il y eut un long silence, puis quelqu'un a commencé à applaudir, puis une seconde personne, et tous se mirent à applaudir un discours qui appelait à la paix et à l'entente.

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