« Toi aussi tu m'as manqué. » « J'aurais pu. ». Mélusine joue. Le vampire laisse couler, après tout, elle est ici pour s’amuser. S’amuser ? Quel drôle de concept, aux vues des situations merdiques qui s’enchainent. Son regard coule en direction de son jumeau, qu’il surveille du coin de l’œil.
Les frères Lannister. Lorenzo fronce les sourcils, voulant se donner une attitude menaçante. Ce qui semble plutôt bien fonctionner. Oui, jusqu’à ce que sa brunette préférée décide de l‘approcher. Trop près. Et l’air de tigre sauvage s’évanouit, lorsqu’une main tâte son postérieur, et vraisemblablement en apprécie la texture. La mine se décompose, et les yeux se figent dans l’horizon. Ariel, gentille et mignonne petite Ariel. Complètement bourrée, Lorenzo espère seulement qu’elle ne dégueulera pas dans la voiture en rentrant. « Olah, Olaaah. Faut pas t’énerver comme ça, Renzo, tu vas nous faire un ulcère. » Serrant les mâchoires, le contact de ses doigts sur ses fesses, le fait soudain se sentir à l’étroit dans son caleçon. « Hm..Dis donc, ça c’est du muscle…je paris que ça fond sous la langue. » Ajoute t’elle. Retenant un couinement, il s’excite sans vraiment le désirer. « Ariel... » Gronde t'il. Et tente, vainement, de demeurer impassible. Raté. Lorenzo lorgne la piste de danse, en oubliant ses interlocuteurs. Et se délecte de chacun des mouvements d’Aleksandr. Les prunelles scrutent les courbes, les gestes, et finalement, les vêtements un instant disparaissent. Nu. Tout nu. Merveilleux spectacle. Le précieux s’élève vers les cieux. « Mais oui Renzi chéri, t'excites pas, tu vas finir par te décoiffer. Le jour où je fais don du sang, je te promets que je te twitte pour que tu sois le premier au courant, va. » Retour à la réalité. Pardon ? Renzi chéri ? Lorenzo dévie doucement ses iris turquoises sur l’espèce de taré suicidaire. Il cligne des paupières, l’information a du mal à monter jusqu’au cerveau. Julian dépose soigneusement le pansement mickey sur sa gorge. Et, ô miracle, il lui tend une perche. « Et voilà, un Picsou pour moi. De bonne augure pour la prospérité de notre partenariat! » Un sourire de crétin. Que Lorenzo lui renvoie. « Je vois qu’on est fin connaisseur en la matière. » Effronté, il n’en rajoute pas plus. Puisque le cadet vient d’exploser de rire, entre deux répliques. Pour finalement baisser les armes. Si vite ? « Bon les enfants, vous me préviendrez quand vous aurez terminé de jouer à qui a la plus grosse quand on pourra parler des choses qui fâchent. En attendant... Ben, rien en fait. Je vais rester là pour vous écouter vous lancer des mickey et des petits surnoms d'amour en attendant d'être de nouveau accosté par une future charmante demoiselle... » Soit. « Vous tapez dans la chair froide maintenant, cher monsieur Lannister ? » Un haussement de sourcils, et Lorenzo se pince la lèvre. Majorité vampirique oblige.
Ses pupilles pivotent vers Mélusine. Un large sourire de nouveau s’incruste sur sa frimousse enjôleuse. « Mélusine ! Puis-je te présenter ? Voici Lyle Lannister, et… Celui avec son pansement Picsou » Insiste Lorenzo « C’est Julian Lannister ! L’aîné de la famille. Messieurs, je vous présente Mélusine Roseburn. Une amie. » Pressé contre le bar, pour masquer la turgescence qu’il a entre les jambes. Lorenzo se languit de contempler le prochaine attaque, de cette belle enfant.

Il paraît qu'une star doit savoir se faire désirer. Mais pour une fois, ce n'était pas franchement volontaire. Pourquoi ? Parce qu'elle a hésité, tergiversé, s'est habillée, déshabillée, a renoncé à venir, s'est décidée à y aller. Ca lui semble bizarre de revenir. Mais finalement, elle est là dans sa courte robe bustier noire, ses longs doigts triturant la chaîne d'or à gros anneaux. Smoky eyes sur cernes, ton sur ton quasiment. Ca donne un air rock. Et perchée sur ses talons aiguilles strassés au cristal Svarowsky, elle entre. Assez discrètement, au contraire de sa tenue sexy, pas vraiment son habitude. Mais elle ne se fond pas trop mal dans toute cette agitation. Les gens sont occupés à parler de trucs et d'autres. De Vrais. Ce qu'il s'est passé ? Elle n'en a pas la moindre idée, alors comme le nom d'Enzo revient en boucle, elle décide de le chercher. Et ce qu'elle trouve, c'est Aleksandr en train de danser avec une inconnue... Pas de massacre prévu, c'est ce qu'il y a sur l'invit' pourtant. C'est antinomique au possible.

Au bar, elle aperçoit Ariel. Ah, et Enzo justement. Alors elle se faufile, bouscule un peu. ▬ Joyeux Noël ! ▬ Lance-t-elle à la cantonnade avant de grimper sur une des chaises du bar. Et penchée vers Julian qu'elle a reconnu, elle sourit : ▬ Je ne savais pas que vous étiez un invité. Vous êtes venu exprès pour me donner mon cadeau ? C'est votre adresse ? ▬ S'amuse-t-elle, reprenant le jeu qui s'est instauré dès leur première rencontre. Elle l'aime bien. Il joue le jeu et ça l'amuse comme une folle.

▬ Dites, tous. Je jure n'avoir pris ni drogue, ni alcool et pourtant, j'ai vu une sangsue sur la piste de danse, c'est normal ? Ou c'est la cure qui m'a retourné la cervelle ? ▬ Demande-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Et pourtant ses sourcils se froncent de suite. ▬ Je sais qu'être enfermée pendant des mois en désintox', ça n'aide pas à être au courant, mais je ne peux pas être à la bourre à ce point, non ? Enzo ? ▬ Elle rit, elle blague et badine. Et pourtant, la réponse l'intéresse vraiment. Vraiment, vraiment. Ce n'est pas comme si elle détestait le russe depuis le premier instant après tout...

Malgré les apparences, Julian en avait marre. Ce Lorenzo était une véritable plaie, son frangin commençait doucement à lui taper sur les nerfs lui aussi. Ca et le reste, et il avait envie de se casser.

« Mélusine ! »

Mais lorsqu'il aperçut la fameuse Mélusine, son aura tellement perturbée qu'elle en devenait indéchiffrable et horrible, ses yeux de carnassière posés sur lui et sa robe ultra moulante, ultra courte et ultra tout, son esprit préoccupé subit un reset total. Blanc. White. Rien. Nada. Ses pupilles grillèrent littéralement et la couleur rose pétant lui arracha une bonne dizaine de dioptries d'un seul coup et à chaque œil. De la robe, il passa aux jarretières et...

- ...

Pour la première fois de la soirée, après avoir affronté vaillamment un vampire millénaire psychopathe, après avoir tenu tête au terrible Maitre de la Ville...Pour la première fois, Julian Lannister, grand chasseur devant l'éternel, commença à se sentir mal.

Au grand maux les grands remèdes. Son frère, qui se targuait de cueillir les femmes rien qu'en ouvrant les bras, allait pouvoir s'en occuper. Aussitôt, il commença à lui donner de petites claques télékinésiques discrètes sur son épaule. Claques qui signifiaient "Vas-y toi Casanova. Fonce. C'est ton jour. Ta chance. Montre nous ce que tu sais faire."

Un signe de tête poli pour la demoiselle, juste. Et ce fut là qu’arriva sa sauveuse, Césarie. Il se jeta sur elle, pas littéralement mais presque. Changement direct. Ce fut un Julian méconnaissable qui s’adressa à la jeune chanteuse.

- A vrai dire, ça fait deux semaines que je cherche le cadeau de Noël parfait, et je ne l’ai pas trouvé. Alors bah, j’ai décidé de venir en personne m’offrir à vous. Et j’ai drôlement bien fait, vous êtes magnifique ce soir.

Il se souvint alors du pansement pour gosses et songea à l'arracher à la hâte. Ca ne faisait pas très sérieux, mais bon c’était un peu tard. Solution express. Il le pointa du doigt et enchaina:

- Hum, c’est une longue histoire de bataille et de sang, et de valeureux guerriers, mais je vous la raconte pas, vous voudriez m’épousez ensuite.

Et il se mit à rire comme le dernier des kékés. Méconnaissable, vous dis-je. Et soudain, un employé du Croquemitaine s'approcha de Lorenzo et, ignorant de son "problème", lui indiqua poliment et respectueusement qu'il était temps de faire son discours prévu (non, parce qu'avec tout ce bordel et ces gens indisciplinés, on commençait à être sérieusement en retard sur le planning)... Julian se retourna illico vers Césarie et lui accorda un grand sourire charmeur, agréable et surtout sincère.

- Oh bah on va écouter Mr Llywlyn nous charmer. Puis après, je vous amène danser avant que quelqu’un ne me pique la place!

Un fou rire secoua le vampire, ce qui les força à arrêter de danser un instant. Une ébauche de sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme et un léger froncement de sourcils l'accompagna. Etait-ce vraiment si drôle ? Non, elle ne le connaissait vraiment pas, et alors ? Oui, elle était naïve et innocente, et alors ? — Amélia...Comment avez-vous fais pour atteindre cet âge, je me le demande... — Elle haussa gracieusement des épaules et se remit à danser. — J'imagine que j'ai su choisir mes fréquentations... — A vrai dire, elle ne choisissait jamais vraiment les gens avec qui elle se liait plus que par politesse. Elle fonctionnait bien souvent à l'instinct, bien que la plupart de ses actions soient mûrement réfléchies. Elle leva les yeux vers Aleksandr. Elle se souvenait encore de Lana. Lana, un peu plus loin, elle discutait avec Valentin. Etrange comme elles avaient échangé leur compagnie. Elle avait décidé de lui faire confiance. Pourtant, tout s'était effondré. En scrutant les prunelles liquides de son cavalier, elle se demanda s'il avait accompli autant d'horreur que celle qui avait été sa seule amie vampire. Après tout, Lana le suivait, alors il serait logique que... Un frisson passa le long de son échine. Non. Elle secoua légèrement la tête, envoyant des mèches rousses un peu partout sur ses épaules. Pour l'instant, il n'était que celui qui avait besoin d'être sauvé, par celui qui tue et torture. — Et bien si la curiosité vous pousse à en savoir plus, renseignez vous. Vous apprendrez peut-être quelque chose qui vous sauvera la vie un jour. — Une phrase lourde de sous-entendus. Ainsi, elle n'avait peut-être pas tord. Peut-être était-il même pire que Lana. — Mais comme je vous dois une faveur pour ce soir... — La musique s'arrêta et il porta sa main sous son menton. Amélia réprima un mouvement de recul et la sensation de peur qui naissait de nouveau au coeur de son être. Il n'avait rien fait pour lui nuire pour l'instant. Leurs prunelles s'accrochèrent et il lui murmura, presque comme un enchantement ou quelque chose... — Si vous rencontrez un jour un problème, n'importe quel genre de problème, même le plus grave, prenez votre téléphone et pensez à moi. Le numéro se composera tout seul..N'ayez crainte, je n'ai rien fais d'autre. — Téléphone. Oui, elle en avait bien un, même s'il se déchargea bien souvent tout seul sur le plan de travail de la cuisine... Elle s'en servait si peu. Elle en avait acheté un parce qu'il le fallait mais sinon... Elle cligna des yeux, secoua de nouveau légèrement la tête. — D-D'accord. — Qu'aurait-elle bien pu dire d'autre ? Elle s'écarta d'un pas du vampire, dans un bruissement d'étoffe. Après tout, la musique était finie, non ? Elle lui avait permis d'échapper à ce qu'il voulait fuir, donc tout était bien. Elle adressa un sourire à demi gêné et désolé à Aleksandr et s'éloigna de la piste de danse en slalomant entre les couples, sa robe voletant doucement derrière elle comme un nuage bleu nuit. Elle se retrouva de l'autre côté de la pièce. Il y avait encore quelques petits fours et elle en prit un, juste pour s'occuper les mains. Chose sûre, elle ne toucherait plus un verre d'alcool.

La sorcière était en train de dévorer des yeux le jeune homme dont la nuque musclée était macculée de sang lorsque la voix du vampire maître des lieux résonna à son oreille. Elle avait volontairement fait comme si elle n'entendait pas les remarques d'Ariel, ce que la jeune vampire faisait avec Lorenzo ne la concernait pas et puis le vampire n'avait pas l'air d'être malheureux. « Mélusine ! Puis-je te présenter ? Voici Lyle Lannister, et… Celui avec son pansement Picsou » Cela en revanche la concernait, elle releva la tête et suivit Lorenzo des yeux. Elle remarqua immédiatement sa frimousse amusée, il avait une idée derrière la tête, probablement une tactique, mais la jeune femme se prêtait facilement aux jeux. Elle tourna ses yeux de biches vers Lyle puis vers celui surnommé Picsou. Un sourire amusé aux lèvres, le regard pétillant de malice. « C’est Julian Lannister ! L’aîné de la famille. Messieurs, je vous présente Mélusine Roseburn. Une amie. » Elle se mord les lèvres avec un air résolument séducteur, jouant divinement bien les femmes enfants lolita. « Enchantée. » fit-elle mais ne put aller plus loin puisqu'elle fut interromput par un: « Joyeux Noël ! » lancé par Césarie, une amie des jumeaux que Mélusine connaissait principalement de vue mais appréciait néanmoins. « Dites, tous. Je jure n'avoir pris ni drogue, ni alcool et pourtant, j'ai vu une sangsue sur la piste de danse, c'est normal ? Ou c'est la cure qui m'a retourné la cervelle ? » Mélusine avouait qu'elle aussi était complètement paumée, il s'était visiblement passé quelque chose dont elle ignorait tout. « Je me suis posée la même question. » répondit Mélusine d'une voix douce mais qui ne manquait pas de malice. « Hum, c’est une longue histoire de bataille et de sang, et de valeureux guerriers, mais je vous la raconte pas, vous voudriez m’épousez ensuite. » Mélusine leva les yeux au ciel. Décidément, ce soir elle était complètement à côté de la plaque. Le jeune homme proposa ensuite à Césarie de danser. Mélusine enragea intérieurement puis posa ses yeux sur celui nommé Lyle, il n'était pas mal non plus, peut-être pas son premier choix, mais il semblait plus... calme. Elle lui sourit. « Que diriez vous d'une danse? »

Sa danse avec Amélia avait permis à Aleksandr de se ressaisir et s'il était conscient que la jeune femme avait recommencé à avoir peur -elle avait peut-être compris certaines choses- il ne s'en formalisa pas. Question d'habitude...
L'ancien meneur des vrais tourna son regard vers le petit groupe amassé au bar. Charmant, vraiment...Son ex, son amant, son sex toy et une bande d'ahuris dont celui qui avait touché à Bluenn. Le fait que Sevastian ne l'ai pas tué était assez intéressant pour donner à Aleksandr l'envie d'en savoir plus sur ce qui semblait être deux frères. Mais devait-il approcher ou rester dans l'ombre, voir s'en aller? Son ouïe surnaturelle lui apprit que la conversation tournait autour de lui, ce qui le décida à se diriger d'un pas léger vers le bar. « Ariel, ma chère, tu devrais arrêter l'alcool et faire tourner ton verre. » Il ignorait sciemment Mélusine, profondément perturbé quoi qu'il avait encaissé le choc malgré les nombreuses questions qui le taraudaient. Il se baissa sur le bar et attrapa le verre dans les mains de son infante pour le vider cul-sec. Sa danse et une petite aide comme celle-ci lui permettrait sans doute de n'égorger personne ce soir. « Sublime pansement. » dit-il à la victime de son ami. « Le maître a un goût si exquis.. » Ironique, besoin d'un dessin? « Et pour répondre à la question de la retardataire, la guerre est finie depuis à peu près une heure maintenant...A moins que je n'ai perdu la notion du temps. Joyeux Noël! » A d'autres. Même si cet affrontement l'avait fatigué, son choix ne lui plaisait pas...C'était simplement l'optique d'être avec Lorenzo qui le poussait dans cette direction, le désir secret que plus rien ne se mettrait entre eux, désormais. Plus rien d'ingérable...
Aleksandr se tourna alors vers les deux frères, continuant d'ignorer Mélusine et son pitoyable cavalier qui semblait extrêmement mal à l'aise, comme s'il craignait que son ancien chef ne lui arrache la tête. Quelle drôle d'idée!
Il arracherait autre chose en premier.
« Ca me fait penser que nous n'avons pas été présenté. Nos deux frères suicidaires mais pourtant extrêmement chanceux sont donc...? » Il se fichait des autres, il les connaissait déjà très bien. Il parvenait même à ignorer Lorenzo, du moins assez pour que personne n'ai un quelconque doute sur ses véritables motivations. Le fait qu'il ai arrêté de bander l'aidait pas mal à se concentrer sur autre chose. Autre, bien sur, que son ex habillée comme une pute avec du sang de sa propre soeur coulant dans les veines.

Willemina avait eu la mauvaise idée de surveiller dehors. S’éloigner un peu de toute cette foule, vérifier que personne ne viendrait semer un beau foutoir et gâcher la fête de son meilleur ami. C’était sans compter sur le voile noir qui s’était emparé d’elle. La rouquine avait à peine eut le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu’à peine quelques secondes plus tard, ses yeux de prédateurs percés à nouveaux l’obscurité. Elle avait ensuite mis un temps fou à contempler les lieux, ayant reconnu la magie bien particulière de la petite sorcière qui suivait toujours l’un des chiens d’Aleksandr. Et ce fut un mouvement de panique qui s’emparait d’elle quand elle avait plongée dans le bar pour y voir une foule surprise, amassée devant le vide. Elle avait poussé, crier des ordres pour que les humains et les vampires lui laissent une place. «  Oh bah merde … ». Et c’était avec toute sa philosophie qu’elle avait mentalement insulté son ex. C’est pas possible ! … Elle pensait en jurant avec force, pestant mentalement contre son patron. Cet écervelé acceptait le marché d’Aleksandr, le chef des vrais ! Qui prétendait ne pas en être ? Si ce vampire disait vrai, alors que signifiait tout cela ? Oh bien-sûr, la petite amourette avec Lorenzo … C’est plutôt boudeuse, n’écoutant même plus ce qui l’entourait qu’elle s’était réfugiée au bar, écoutant seulement d’une oreille distraite Sevastian piquer sa durite. Devant se faire à l’idée qu’ils étaient du même côté maintenant. Le verre qu’elle tenait en main était à deux doigts d’exploser, tout comme la colère qui la rongeait. Ce type avait, comme le disait un médium qu’elle ne connaissait pas, tué Suzanne, gâché le mariage que Niegel désirait plus que tout … Avait gâché tellement de choses ! C’est avec un déclic qu’elle fonce droit vers le russe, qui danse avec une petite humaine avant d'aller vers le bar, sans se formaliser de tout son blabla. Elle ne fasait que croiser les bras, ne bougeant pas, ne disant rien, penchant juste la tête avant de farfouiller dans son crâne. Elle saute les nombreux détails bien dégueulasses avant de se concentrer sur un unique point. «  Putana di merda ! ». Sa langue roule dans un italien parfait, sa langue natal ne voit presque jamais le jour depuis bien longtemps, si tant que son accent n’est même plus perceptible quand elle s’exprime à la langue de ce putain de pays. Elle soupire, lève les yeux aux ciels avant de lâcher un «  Faut croire que c’est devenue à la mode ! ». Elle s’en fout si personne ne comprend, tout ce qu’elle sait, c’est que la seule chose qu’elle puisse faire c’est foncer ensuite droit sur Alessandro, s’exprimant toujours dans leurs langues natals respectives. «  Ce connard de russe dit la vérité … ». C’était d’un ton sombre et d’une mine peu réjouit qu’elle s’approchait de lui, embrasse sa joue en posant une main sur sa nuque. «  Désolé chérie, j’ai un mari ivre sur les bras et … Je n’ai pas envie de voir sa tronche, pas ce soir, promis je ferais mieux la prochaine fois. En en parlera plus tard si tu y tiens. ». Pour reprendre ensuite dans un anglais parfait qui ne laissait pas présager ses véritables origines. «  Salut Adam ! » Et de tourner les talons, attrapant Niegel par le bras en tentant de l’aider à marcher droit. «  Lorenzo, je me casse ». Petite phrase balancée au passage. Qu’il pique sa crise, elle n’en avait rien à foutre ! Elle montrait tout de même Niegel, histoire justifier en partie son départ. «  Ah, salut Mélusine ! Au revoir Ariel. ». Un petit peu de politesse tout de même. «  Allez, Niegel, on rentre. ».

« Vous tapez dans la chair froide maintenant, cher monsieur Lannister ? » Un sourire au coin des lèvres. User de séduction et de pulsions sexuelles, ça permettait d'obtenir n'importe quoi, pas simplement une nuit avec quelqu'un. _ Oui, exactement. J'y tape dedans et je l'enflamme, d'une passion à l'ardeur meurtrière. Je vous montrerai, un jour, si vous voulez. Vous verrez, le plaisir jouissif que ça procure. » Avec délectation, voilà comme il lui a répondu. A lui de prendre la phrase dans le sens qu'il entendait, pour Lyle, c'était très clair. Aucune allusion directe à la chasse - illégale - rien que des sous entendu, évidemment. Le Maître de la ville était exceptionnellement amusant pour un personnage de son rang. Lui qui pensait trouver une espèce de coincé du cul porté très à cheval sur les traditions pour se voir offrir de renouveler le pacte qui les liait, en fait non, c'était une espèce de junkie accro au sang A négatif qui entrait facilement dans le jeu de la provocation verbale. C'était... Jubilatoire. Surtout quand juste après un serviteur dévoué lui demande d'aller faire son discours. La nouvelle fourberie du Maître vampire se voit arriver à des lieues à la ronde à la manière dont il introduit une de ses connaissances. Focalisant son attention sur cette dernière, en effet, il comprend l'excitation de Lorenzo. Impassible, son masque est toujours celui d'un petit insolent amusé venu ici pour une soirée décadente mais, intérieurement, il frémit. Humaine. Enfin, non, non-morte, plutôt. Et c'est avec un intérêt grandissant qu'il la découvre, non pas parce qu'elle arbore une tenue de catin aussi scandaleuse pour son jeune âge que les choix de petits amis de sa sœur jumelle, mais bien à cause de ce qu'elle dégage. Il sent l'imperceptible frémissement réticent qui agite l'âme de son frangin. Il le connaît par trop bien. Ses pressions télékinésiques discrètes mais lourdes étaient même inutiles, foutu crétin dégonflé. Il sourit, ravi, et lui répond d'un signe de tête. _ Bonsoir mademoiselle, enchanté. » Accompagnée par un vampire, pas très vieux. Son frère en profite pour se détourner scandaleusement de la conversation, grâce à l'opportunité de Césarie. *L.O.P.E.T.T.E.* Apparu en grosses lettres tranchantes et acérées dans l'air, juste sous le nez de Julian. Explicite. Capable de se foutre sur la gueule avec un vampire millénaire mais pas d'affronter ça. Tss. Il en faudra plus pour arrêter Lyle, même si l'aura incompréhensible de la jeune femme lui donne des frissons. C'était un mystère à la fois dangereux et fascinant. Il sentait les pulsions magiques émaner d'elle, mais son aura ne correspondait pas à celle d'une sorcière. Il lève également les yeux devant la réplique merdique de son frangin. Il s'adresse à Mélusine, charmant, dans le but de ne pas la froisser, un sourire rieur au coin des yeux. _ Excusez son impolitesse, il est un peu joyeux, il tient mal l'alcool. » Totalement déchaîné ce soir oui. Malpoli en plus, il ne salue même pas. A vrai dire, il comprenait que, si jeune qu'elle était, il ne veuille pas se frotter à la porte jarretelle mise en avant de manière si osée, et qu'on voyait d'ici, de la dénomée Mélusine. « Que diriez vous d'une danse? » Il jette un coup d’œil à son cavalier, vampire. Le pauvre n'a pas l'air de savoir ou se placer du coup. On eût plus dit qu'il faisait office de sac à main qu'autre chose. _ Pourquoi pas. Je serai ravi de prendre la place de votre cavalier le temps d'une danse... » Oui, il se fout un peu de la gueule de ce dernier en disant ça, mais c'est le but. Il a à peine le temps de lui tendre la main d'une façon cavalière pour l'inviter à aller sur la piste de danse qu'il aperçoit alors Aleksandr s'adresser à son frère, dans une ironie non dissimulée. Prononcez trois fois le nom Lannister et le diable apparaît. _ ...Si un autre scandale n'éclate pas avant. » L'ancien chef des vrais semble d'une humeur froide, assez loin de la frivolité dégénérée qui régnait jusqu'à il y avait encore quelques secondes. en même temps, il peut, il s'est fait arraché la gorge tout à l'heure. Gâté, le Lyle ? Oh oui. Se présentent à lui presque en même temps deux êtres aux auras envoûtante de par leurs originalités. Ravi, il observe, sans gêne ni se dissimuler, le Maître de la ville puis Aleksandr. Oui, cela ne trompe pas. Il y a comme une pulsion commune aux deux. Et puis ? Ils ne sont pas frères, pourtant, non ? Continuant son analyse invisible, il sourit intérieurement, d'un air démoniaque. Pourquoi s'intéresse-t-il à eux subitement, aucune idée et il s'en fiche, tout ce que voit Lyle, c'est la manière dont lui et son frère sont jalousés sur le moment, comme des petits bibelots précieux qu'on collectionne Et il adore ça. Lyle parle en premier, s'avançant de manière à se placer un peu devant Julian, pour ne pas lui laisser le temps de réagir, autant éviter une agression. Il s'adresse alors au russe, presque impatient d'entamer la conversation pour tester sa répartie. _ Monsieur Konstantinov, quel plaisir vous nous faites, vous, le clou du spectacle. C'est trop d'honneur. » Dit-il avec humilité, lui, misérable humain insignifiant. Narquois ? Nooon, jamais. Ou alors, si peu, il ne voudrait pas se faire trancher la tête. _ Lyle Lannister, et voici mon frère, Julian, mais je doute que, s'il soit encore en vie, ce soit le fruit du hasard. » Il observe la réaction de ses yeux, un sourire léger au coin des lèvres, inébranlable, voir s'il tiltait à l'évocation de leurs noms. Ça faisait quand même cinq fois le mot Lannister en deux minutes dans une salle pleine à craquer de cess. Alors, il ajoute d'un ton ou il ne cache pas sa curiosité. _ Mais, avant de vous demander quel bon vent vous amène à nous, vous pourriez peut-être nous éclairer sur les motivations d'un tel acte, à nous, les non-vampires ? Je dois dire que j'ai été assez surpris, mais au final, ça ne peut que tous nous satisfaire. Nous, comme votre Maître, n'est-ce pas Lorenzo ? » Finit-il, extatique à l'intérieur, avec différents niveaux de sous entendus. La soumission du clan des vrais au clan du Maître signifiait pour eux l'assurance de pouvoir leur appliquer à eux aussi les termes du pacte. Voilà qui s'annonçait parfait. »

Spoiler:

C'était étrange, qu'elle se sente autant à sa place à ses côtés. Il avait sourit, approuvé et lui avait tendu son bras. Elle y avait glissait le sien, et ils se dirigeaient sans un mot vers le bar. Elle regardait autour d'elle, et elle se sentait loin de tout cela. La musique raisonnait à ses oreilles, comme les rires et les bribes des sujets de conversations des gens qui l’entouraient, et qui lui semblaient tous plus vulgaires les uns que les autres. Elle était resté bloqué dans le passé, d'une certaine façon. Comme Valentin, incontestablement. C'était surement pour ça qu'elle l’apprécier tellement d’ailleurs, peut-être même un peu trop ? Qu'importe. Ellen'avait aucune envie de penser à ça ce soir, la soirée avait déjà été assez pénible. Comme le passé lui manquait. Elle vendrait son âme pour revivre le XIXème siècle, si elle n'était pas déjà au diable. Aujourd'hui, tout lui semblait déconcertant, inintéressant, superficiel. Trop de principe oubliés, trop de déchéance. L'Homme semblait prendre plaisir à se faire sombrer dans une misère si profonde, tant matériel qu'intellectuel, et ce soir, en mirant la foule, elle n'y voyait que la confirmation dans toute ses pensés. Et en la personne de Valentin, elle retrouvait en quelque sorte l'image de tout se qui se perdait désormais, et que pourtant elle chérissait tant. « Cela dit je ne suis pas certain que le bar soit beaucoup plus calme. » Elle sort de ses songes. En effet, le bar semblait même être le lieu d'un bon capharnaüm de répliques cinglantes et sarcastiques en tout genre. Quelles gamineries. Elle se place devant le nécromant, lève les yeux pour les avoir dans ses siens. Il est légèrement plus grand qu'elle, malgré ses talons vertigineux. Elle ne l'avait jamais vraiment remarqué. Un sourire se glisse sur ses lèvres alors que les mots sortent de sa bouche. « Alors, que faisons-nous ? Jouons-nous les êtres sociales et civilissés et nous mêlons nous à ses gens, ou voulons-nous réellement un endroit plus tranquil ? » Sourire malicieux aux lèvres, lueur de défis dans les yeux. Elle ne peut s'empêcher de jouer ainsi. Le sous-entendu est trop flagrant. Elle titille, elle cherche quelque chose, qu'elle ignore même, enfant gâtée et imbue de sa personne. Les siècles l'ont a peine changée, de ce côté là. Il est dur de ce dire que certains défauts doivent être éternels, même s'ils accompagnent son joli minou aux yeux d'azur.

L'émail blanc d'une dent vient mordre dans la pulpe rouge de la lèvre alors qu'elle fait une moue contrite. ▬ A vrai dire, ça fait deux semaines que je cherche le cadeau de Noël parfait, et je ne l’ai pas trouvé. Alors bah, j’ai décidé de venir en personne m’offrir à vous. Et j’ai drôlement bien fait, vous êtes magnifique ce soir. ▬ Vraiment ? Dire que je pensais vous donner mon numéro personnel... Je vais devoir me faire pardonner pour la médiocrité de mon cadeau. ▬ Glisse-t-elle avec un sourire.

La demande d'explications qu'elle lance, sincèrement surprise, voit Mélusine la conforter. ▬ Hum, c’est une longue histoire de bataille et de sang, et de valeureux guerriers, mais je vous la raconte pas, vous voudriez m’épousez ensuite. ▬ Et vous ne pourriez pas résister à l'envie d'accepter. ▬ Réplique-t-elle, mutine. Donc ce n'est pas une illusion due à une réaction en retard aux quantités phénoménales de drogue qu'elle prenait avant. Cette explication est totalement ridicule, elle en a conscience. Mais c'est pour être dans le ton de la soirée : totalement surréaliste.

A la tronche d'Enzo, elle sait déjà que le serviteur n'est pas le bienvenu et elle lui offre un sourire d'encouragement, accompagné d'un haussement d'épaules à la C'est le destin, toutes mes condoléances. ▬ Oh bah on va écouter Mr Llywlyn nous charmer. Puis après, je vous amène danser avant que quelqu’un ne me pique la place ! ▬ Si je peux abuser de vous, je vous suivrais où vous voulez. ▬ Accepte-t-elle, tout sourire et toute charmeuse, tête en penchée sur le côté. ▬ Allez, Enzo. Courage. Sinon, envoie Alessandro à ta place. Il n'est pas Maître, mais c'est sa soirée, après tout, non ? ▬ Propose-t-elle.

▬ Et pour répondre à la question de la retardataire, la guerre est finie depuis à peu près une heure maintenant... A moins que je n'ai perdu la notion du temps. Joyeux Noël ! ▬ C'est un regard sceptique qu'elle tourne vers le Russe. C'est l'explication la plus foutuement ridicule qu'on puisse lui fournir. Un sourcil s'arque, en même temps que la bouche qui se plie en un sourire mordant. ▬ Et le miracle de Noël, cette année, c'est que ta tête soit encore accroché au reste de ton corps ? ▬ Soupir déçu. ▬ Ou ta décapitation est au programme des réjouissances ? Non ? Zut. ▬ Elle sourit, l'impertinente insolente. Mais Aleksandr ne lui fait pas peur et des égards pour la position de Maître de Lorenzo, elle n'en a pas. Elle a toujours dit ce qu'elle pensait, ça ne changera pas de si tôt. Jouer avec le feu, c'est sa distraction favorite.

« Monsieur Konstantinov, quel plaisir vous nous faites, vous, le clou du spectacle. C'est trop d'honneur. » Grand sourire hypocrite de la part des vrais. Son ancien statut de prince l'a immunisé contre ce genre de conneries. Manipulateur est son second prénom. « Lyle Lannister, et voici mon frère, Julian, mais je doute que, s'il soit encore en vie, ce soit le fruit du hasard. » Étrangement le nom Lannister ne lui est pas inconnu mais il ne parvient pas à remettre le doigt sur le moment où il l'a entendu, ni, peut-être, sur la personne qui l'a porté devant lui. Tant pi, ça lui reviendrait! Dans le cas contraire, c'est que ça n'était pas important. « Mais, avant de vous demander quel bon vent vous amène à nous, vous pourriez peut-être nous éclairer sur les motivations d'un tel acte, à nous, les non-vampires ? Je dois dire que j'ai été assez surpris, mais au final, ça ne peut que tous nous satisfaire. Nous, comme votre Maître, n'est-ce pas Lorenzo ? » Liste noire: Lyle Lannister. Ce petit connard jouait bien trop avec le feu. Aleksandr sentait qu'il n'était pas humain, sûrement un médium. Qu'étaient-ils en plus? Césarie interrompit ses réflexions: « Et le miracle de Noël, cette année, c'est que ta tête soit encore accroché au reste de ton corps ? Ou ta décapitation est au programme des réjouissances ? Non ? Zut. » Il la regarde, blasé. A peine une seconde d'intérêt puis il se retourne vers les deux Lannister, attraction bien plus intéressante que la droguée arriérée qui suivait Alessandro comme un chien, et jouait peut-être même à la chienne entre deux concerts. Pour ce qu'il en avait à foutre...« Vous posez une bien intéressante question mon cher Lyle...La raison est pourtant évidente, non? L'éternité est longue, les vampires cherchent un moyen de s'amuser. Quand l'amusement n'amuse plus, ils en changent. Ca ne m'amusait plus. » Mensonge éhonté. Il prend soin de ne pas regarder son amant mais n'a pas besoin de corriger à travers leur lien. La connexion pulse avec vigueur entre eux et Lorenzo connait les véritables raisons de son changement. Pour toi. L'éternité ne valait pas le coup, même devenir maître du monde, il ne le voulait plus. Pas sans Lorenzo.
Que c'était mièvre! « Puis tuer les clients, c'est mauvais pour le tourisme. Je suis un homme d'affaires...J'ai des boîtes à faire tourner. » Bien sur qu'il se fout de leur gueule et que ça se voit, depuis le départ. Ses vraies raisons? Ils peuvent tous courir pour les connaître.

La jeune femme regardait boudeuse Piscou s'éloigner d'elle. Dommage! se disait-elle avant que ses yeux ne se pose sur l'autre Lannister. Elle ne l'avait pas remarqué tout de suite parce qu'à côté de Julian, il était bien plus discret, et il faut dire que avec sa nuque pissant le sang, Julian attirait forcément l'attention. La jeune fille ne les connaissait ni l'un ni l'autre, mais les trouva à son goût. « Excusez son impolitesse, il est un peu joyeux, il tient mal l'alcool. » Le sourire de la jeune femme s'élargit sensiblement alors qu'elle faisait un mouvement de la tête pour accepter les excuses. Elle regarda autour d'elle. Ce ne serait pas Lorenzo qui allait faire la gueule parce qu'elle allait danser avec un parfait inconnu. Au contraire il semblait l'y encourager. La sorcière avait bel et bien compris que Lorenzo connaissait ces deux là, il faisait affaire avec eux, c'était évident, la question étant quelle était la source de leur affaire? Elle lui proposa une danse qu'il accepta. « Pourquoi pas. Je serai ravi de prendre la place de votre cavalier le temps d'une danse... » La jeune femme prit le bras que lui tendait le jeune homme et sentit les muscles ferme sous les couches de tissus et d'épiderme. C'est alors qu'Aleksandr apparaît. Merde! grince-t-elle des dents. « Si un autre scandale n'éclate pas avant. » Mélusine jette un regard froid à Aleksandr sentant les muscles du jeune homme se serrer sous sa main. Aleksandr n'a jamais laissé les gens indifférents, généralement c'est de la peur qu'il sucite mais ce soir, c'est plutôt de l'énervement visiblement à en croire les tensions qui apparaissent soudainement. La jeune femme jette un regard à Lorenzo *Tout va bien?* lui demande-t-elle avant de réaliser que le lien entre eux est coupé comme celui avec Aleksandr, mais Lorenzo la connait assez pour comprendre la question que pose ses prunelles. « Et pour répondre à la question de la retardataire, la guerre est finie depuis à peu près une heure maintenant...A moins que je n'ai perdu la notion du temps. Joyeux Noël! » Mélusine a superbement ignoré les mots précédents du russe, mais ces derniers raisonne à ses oreilles. Ainsi les vampires ont trouvé un accord? Nouveau regard interrogeur lancé à Lorenzo. « Et le miracle de Noël, cette année, c'est que ta tête soit encore accroché au reste de ton corps ? » La remarque amuse la sorcière mais son regard est attiré par l'arrivée de la rouquine qui vient chercher Niegel. «  Ah, salut Mélusine ! Au revoir Ariel. » Mélusine adresse un petit salut de la tête à Mina, elle est heureuse de savoir que Niegel ne va pas continuer à boire, il a beau être devenu un immortel, Mélusine n'a jamais été aussi inquiète pour lui que depuis qu'il a du sang de vampire dans les veines. « Au revoir Mina, salut Niegel. » Elle avait envie de prendre le jeune vampire dans ses bras, il avait l'air tellement agité. Elle se promit intérieurement de passer le voir, juste pour s'assurer que tout allait bien, que Aleksandr n'avait pas fait du mal à Niegel en son absence. Pendant ce temps là, Lyle s'est éloignée d'elle pour se placer entre Julian et Aleksandr, Mélusine ne peut le lui reprocher surtout s'ils sont frères. En entendant le nom Lannister répété encore une fois la sorcière a une impression de familiarité, elle a déjà entendu ce nom quelque part, mais où? « Mais, avant de vous demander quel bon vent vous amène à nous, vous pourriez peut-être nous éclairer sur les motivations d'un tel acte, à nous, les non-vampires ? Je dois dire que j'ai été assez surpris, mais au final, ça ne peut que tous nous satisfaire. Nous, comme votre Maître, n'est-ce pas Lorenzo ? » Mélusine aussi était curieuse de connaître la réponse bien qu'à vrai dire tout cela lui passait largement au dessus de la tête. La seule chose qui l'intéressait ce soir était de faire mal à Aleksandr. « Vous posez une bien intéressante question mon cher Lyle...La raison est pourtant évidente, non? L'éternité est longue, les vampires cherchent un moyen de s'amuser. Quand l'amusement n'amuse plus, ils en changent. Ca ne m'amusait plus. » Mélusine reconnaissait cette voix, c'était celle que prenait Aleksandr lorsqu'il faisait affaire, pleine de mensonge et de jolies illusions, de promesses qu'il n'avait pas l'intention de tenir. Aleksandr n'agissait jamais pour s'amuser encore moins pour le bien des autres. Sa remarque suivante était du même genre. La sorcière suivit Lorenzo du regard. Elle comprit que la reddition était uniquement pour Lorenzo. Aleksandr tentait de récupéré le vampire, toute la question était Lorenzo allait-il céder à la tentation. Sincèrement Mélusine était partagée à ce sujet. Elle avait envie que Lorenzo soit heureux et être avec Aleksandr le rendait heureux même si cela le fragilisait aussi, et son envie de faire du mal à Aleksandr n'était pas aussi puissante que son désir que Lorenzo aille mieux. Elle avait vu ce dernier dans un tel état après l'épisode des ruptures brutales. Sentant la pression s'alourdir sur les épaules de Lorenzo qui devenait le centre de tous les regards comme si tout le monde s'attendait à ce qu'ils démentent ce que le regard de Aleksandr disait d'eux deux, elle se pencha vers lui. « Tu ne devais pas nous faire un petit discourt? » demanda-t-elle à Lorenzo un sourire en coin, parce qu'elle savait pertinament qu'il détestait ça et que c'était très probablement son jumeau qui l'y obligeait.

Spoiler:

Alessandro se tenait non loin du bar, suffisamment près pour entendre ce qu'il se disait et savoir qu'il n'aimait guère la manière dont Ariel s'adressait à Lorenzo et ignorer volontairement ce qu'il entendait. La présence de Adam à ses côtés le calmait. C'était la personne avec qui il se sentait vraiment à l'aise dans cette marre aux requins. Diantha lui manquait, mais elle avait dû aller s'occuper d'un invité de marque. La remarque d'Adam l'avait amusé et il y avait répondu du tac au tac. «  Ce connard de russe dit la vérité … » fait la rouquine en fonçant sur lui, visiblement elle est énervée et pas vraiment dans son état normal. « Depuis quand tu prête attention aux propos de celui-là? » lui demande-t-il de façon ironique en évitant volontairement de prononcer le prénom du russe. Lui-même avait superbement ignoré l'intervention du russe, il n'était pas suffisamment loin pour ne rien entendre mais son esprit était plutôt doué pour oblitéré tout ce qui lui déplaisait. La vampire s'approche de lui pour déposer un baiser sur sa joue. Alessandro sourit. «  Désolé chérie, j’ai un mari ivre sur les bras et … Je n’ai pas envie de voir sa tronche, pas ce soir, promis je ferais mieux la prochaine fois. En en parlera plus tard si tu y tiens. » Il acquiesça. Lui aussi aurait aimé avoir une bonne raison pour quitter les lieux, malheureusement c'était la soirée qu'il organisait. « Fais attention à toi. » souffla-t-il au creux de l'oreille de la vampire. Avec ce qu'il venait de se passer ce soir nul doute que les rues de Shreveport risquaient d'être animées. La vampire disparu ensuite saluer quelques personnes au bar et saisir son époux pour le faire sortir avec elle. Une inquiétude en moins se disait-il. Mais les risques d'esclandre étaient toujours présent. Aleksandr n'avait rien trouvé de mieux que de venir taquiner les deux seuls chasseurs de la soirée. Mais ce qui faisait bouilloner de colère Alessandro était le fait que le russe soit si proche de Lorenzo. Il n'attendit pas la réponse de son frère à la question de Mélusine, il fonça sur le bar, l'enjambant rapidement à la vitesse de l'éclair pour se matérialiser à côté de Lorenzo. « La sorcière a raison, il est temps que tu m'accompagne sur scène, frérot. » Alessandro adressa un regard à son double sans la moindre équivoque. Lorenzo avait intérêt à monter sur scène, parce Alessandro l'y contraignait. Maître ou pas, c'était son frère et il devait comprendre que s'afficher en public avec le russe était la dernière chose à faire. De toute façon, Alessandro n'avait pas l'intention de laisser la moindre chance au russe de s'approcher plus encore de son double. Il jetta un regard noir à Aleksandr qui disait clairement Pas touche, il est à moi. « Dépêche toi, Muse a finit et les gens vont s'impatienter. » insista-t-il en regardant à présent son frère.

Le nécromant avise le bar où vampires et mortels semblaient se batailler. Nul besoin d'une ouïe surnaturel pour comprendre que les discutions étaient animés et que tout le monde y allait de sa remarque sarcastique ou simplement mesquine. Il pouvait sentir Lorenzo animé d'un désir de piégé ses deux invités, il percevait le regard de Ariel sur ce denier. Valentin s'arrêta en se demandant à voix haute si le bar était une bonne idée pour être tranquille. En effet c'était devenu le point de mire de tous les regards. La vampire se planta devant lui, le regardant droit dans les yeux. Le nécromant ne la regardait jamais bien longtemps dans les yeux, et avant il évitait soigneusement de croiser son regard, de peur qu'elle ne tente de l'hypnotiser, mais il était désormais le marqué d'un maître vampire, et pouvait contempler tout son saoul les magnifiques opales de la vampire sans crainte qu'une connerie métaphysique ne vienne tout fiche en l'air. « Alors, que faisons-nous ? Jouons-nous les êtres sociales et civilissés et nous mêlons nous à ses gens, ou voulons-nous réellement un endroit plus tranquille ? » La manière dont la vampire avait prononcé ces deux derniers mots sonnait comme une invitation indécente. Le nécromant sourit doucement, il s'apprêtait à rire gentiment de cette proposition lorsqu'il vit Aleksandr rejoindre le bar. Lorenzo y était aussi. Stupeur et tremblement, le nécromant se figea, sur les nerfs et anxieux. Il ne lâcha pas un mot. Il se contentait de fixer la scène. Le déboulement de Willemina au bar l'empêcha de faire un pas de plus. Il n'avait pas le choix, il devait faire confiance à Lorenzo. En jetant un coup d'oeil à Alessandro, il senti que même s'il n'appréciait pas du tout ce dernier, il pouvait lui faire confiance pour faire tout pour empêcher Lorenzo de remettre le couvert avec Aleksandr. Mais à présent que l'ancien leader des vrais était là avec Willemina et Césarie, il se dit qu'il valait peut-être mieux qu'il évite la zone. D'autant que voir Césarie flirté avec quelqu'un d'autre allait le rendre jaloux. Et puis, il y avait Lana qui était là, qui l'attendait et venait de lui faire une proposition indécente. Il attrapa deux verre sur le plateau d'un serveur, tendant le premier à la vampire, il avala le second cul sec. « En temps normal j'aurais peut-être choisit l'option civilisée, mais ce soir, je préférais un endroit vraiment tranquille. » Lui n'avait point mis de sous-entendu sexuels dans ce mot, mais plutôt un sous-entendu de tension, s'il rejoignait le bar la soirée finirait mal, s'il restait avec Lana, il y avait des chances pour qu'il passe une agréable soirée, et peut-être même une excellente soirée. Il savait que la prudence exigeait qu'il ne reste pas seul avec une vampire, mais elle l'attirait, et sans savoir pourquoi une part de lui avait confiance en elle. Il n'aurait pas dû, la raison lui disait le contraire, mais c'était ainsi.

Bluenn était parfois désespérée et bien des situations pouvait la mettre dans cet état. Qu’on se battre pour elle en était une. Elle ne supportait pas l’idée que Sevastian tue par jalousie et se sentait déjà assez sale sans en rajouter. Même durant l’année où elle l’avait cru mort, elle ne laissait aucun homme l’approcher comme si son fantôme allait venir étouffer le malheureux dans son lit. C’avait été différent avec Valentin…Et ça l’avait toujours été, depuis la Russie. Depuis leur rencontre, depuis qu’il lui rendait un peu de joie de vivre, depuis qu’elle pouvait se permettre de le voir en ami, puisqu’il était intouchable grâce à Vassily. Hélas…Tout avait changé et pour son bien, elle avait du s’éloigner de lui. Elle savait qu’il ne le comprenait pas, ne l’acceptait pas et que ça serait toujours ainsi. L’évidence lui brisait le cœur et c’est ce à quoi elle songeait alors qu’elle le regardait, avec Lana. Il lui avait appartenu le temps d’une nuit, le seul homme en dehors de Sevastian, qui l’avait touchée. Du moins quand elle était consciente, ce que faisait Raphaël avec son corps, elle était incapable de toujours s’en souvenir.
Bluenn n’était pas jalouse parce qu’elle n’aimait pas Valentin de façon amoureuse, pas…Vraiment. Pas véritablement, pas de la façon dont elle était attachée à Sevastian. Valentin avait été son plus précieux ami et allié, il avait été toute une partie de son existence et elle avait besoin qu’il comprenne tout ce qu’elle avait fais pour le garder vivant, que chaque acte, même celui qu’il avait pu prendre comme d’abandon, avait été uniquement pour lui sauver la vie, lui permettre d’en profiter. Le regard qu’il lui avait jeté, au Stand Theater, quand Raphaël reprenait le dessus, quand ses yeux avaient viré au rouge, elle ne l’oubliait pas. Il la hantait, et lui brisait le cœur. Elle devait lui parler, lui expliquer, lui dire, même s’il ne voulait rien entendre. Son statut de marqué le protégeait à nouveau…Mais elle ne se sentait pas d’infliger ça à Sevastian. Il l’avait prise dans ses bras, un étau plus qu’un acte tendre, et elle était assise sur ses genoux, juste à côté du bar en réalité. Elle faisait profil bas, écoutait d’une oreille distraite ce qui se disait. Elle n’était pas à sa place ici, elle était un monstre et une des personnes présentes le savait. Césarie avait croisé la fureur de Raphaël et la haïssait. Et tous avaient vu Lucy tomber, même si tous ne devaient pas savoir pourquoi…
Regard dans le vague, Bluenn semble ailleurs, inexistante, quelque part dans une pièce close, quand soudain la pression autour de son corps se relâche. Elle aurait des bleus, mais c’était habituel. Surprise, elle regarda son vampire mais il faisait comme si de rien n’était. Consciente qu’il ne serait pas dans un bon jour très longtemps, consciente que l’euphorie de sa confrontation jouait assez, elle se leva et se dirigea vers le nécromant, quitte à se prendre une gifle. Il était avec Lana, et ils semblaient se préparer à partir dans un endroit plus intime. Elle n’aurait pas du les déranger mais si elle ne parlait pas à Valantin ce soir, elle n’en aurait peut-être plus jamais l’occasion. Et certaines choses devaient être dite. « Pardonnez moi…Lana euh…Est-ce que je peux t’emprunter Valantin quelques instants ? » Elle tourna le regard vers son ami, un regard étrange, douloureux, presque suppliant. « J’aimerais qu’on parle, si tu veux bien. Un peu à l’écart…S’il te plait… »

Spoiler:

Une constante universelle qui fait tourner ce monde : pendant une fête, à un moment ou à un autre, tout le monde se radinait au bar. Le moment de calme et de niaiserie complice que Julian avait partagé avec Césarie avait brusquement pris fin au moment même où Konstantinov avait rejoint le groupe. Coup d’œil intéressé immédiat de la part d’un chasseur qui venait de flairer une nouvelle proie. « Sublime pansement. ». Haussement d’épaule, sourire désabusé. Et, près de lui, la satisfaction d’entendre l’accueil que la chanteuse réservait au russe et avec lesquel il ne pouvait qu’être d’accord évidemment…. Il se tourna vers elle, une irrésistible envie de lui annoncer qu’il pouvait régler ce petit souci de décapitation dès que possible. Envie qu’il réfréna, mais il lui adressa tout de même un petit sourire. Avant de reporter son attention sur Aleksandr et le sonder avec intérêt...

Décidément, ce soir, ça se bousculait au top ten des proies de choix.

Le geste de Lyle, à savoir de se glisser subtilement entre lui et le nouvel arrivant, n’avait pas échappé à l’ainé des Lannister. Son frère n’avait pas tout à fait tort -sans doute, si Aleks avait montré le moindre signe d'agressivité, il serait intervenu-, mais pour l'instant, il était inutile. Côtoyer ainsi les vampires était nouveau pour Julian, mais il commençait finalement à y trouver son compte... Son côté journaliste refaisait lentement surface, triant sur le volet les informations qui l'intéressaient.

Contrairement à son frangin, le fait d’être l’objet de curiosité du moment lui passait au-dessus de la tête. Il se bornait juste à observer le fameux russe en silence, évaluant simplement « s’il valait le coup ». Avec le temps, Julian était devenu de plus en plus exigeant avec les proies dont il préférait s’occuper...Et Konstantinov valait très certainement le détour. Son aura était certes fluctuante mais le chasseur y ressentait encore la force et le danger. Le rapport avec le Maitre de la Ville était flagrant...Affaire à suivre donc.

Néanmoins, les explications du russe étaient banales au possible, avec des phrases hautement recherchées comme « L’éternité est longue » ou « Quand l'amusement n'amuse plus, ils en changent. »…La Palisse s’en sortait avec une pirouette stupide qui arracha un sourire à Julian.

- Alors tout ça, déclara-t-il d’un ton faussement déçu, ce n’est finalement qu’une histoire de fric...

Alessandro se matérialisa soudain près d'eux, attirant l'attention du médium. Le discours. Parfait, il avait hâte de voir le Maitre de la Ville à l'ouvrage. Le chasseur eut un sourire goguenard pour Lorenzo puis se tourna vers le bar, cherchant l'éponge de la soirée. Ariel.

- Allez, un petit verre pour Lorenzo, je sens qu'il va en avoir besoin.

~ L'intervention franche et cassant de Césarie trancha radicalement avec les insultes déguisées de Lyle et le fit sourire imperceptiblement. Il ne put s'empêcher de se dire qu'elle allait bien avec Julian pour le coup. Il était bien conscient de la situation désagréable dans laquelle se trouvait Konstantinov, à devoir supporter toutes ces âneries alors qu'il pourrait tous les réduire en bouillie en quelques secondes. Mais, malgré la réponse habile du russe, qui collait à la perfection à la mentalité vampire : détruire car l'éternité vous emmerde, Lyle n'était pas totalement dupe. S'il y avait certainement une part de vérité dans ce que disait Aleksandr, il y avait aussi certainement bien plus. Et ce bien plus, c'était le pourquoi. Pourquoi avait-il fait ça ? Bien entendu Lyle ne s'attendait pas à le découvrir si facilement, mais sa curiosité naturelle, son intérêt pour ces jeux d'intrigues et le fait qu'avoir ce pourquoi en sa possession signifiait gagner du pouvoir, étaient largement suffisant pour le pousser à chercher. Son frère répond alors à sa place, d'un ton qu'il lui connaît bien. Il n'a même pas besoin de se tourner vers lui pour se figurer au détail près l'expression qu'il a en ce moment même. Et c'est avec une synchronisation frôlant la communion télépathique qu'il achève sa phrase : _ ...De fric... Ou de sexe. Les vampires ne changeront jamais sur ce point là. La décadence dans l'opulence et la luxure, ç'a toujours été leur point faible. » Un ton léger et badin, advienne que pourra. Il sent bien que l'aura d'Aleksandr émane quelque chose de puissant, dangereux et de vicieux à la fois. Une espèce de vibration qui prend aux tripes et qu'on sent passer. Mais c'est tellement... Grisant. Oh oui, Lyle savourait cette soirée. Puis, un temps de silence, où le jeune homme semble méditer sur la réponse qui lui a été offerte, comme s'il cherchait vaguement quelque chose. Il ne peut se retenir de sourire en entendant tour à tour Mélusine puis le frère du Maître rappeler à ce dernier combien il est temps qu'il prenne ses responsabilités, aussi réticent soit-il. _ Bien entendu... » Il laisse son sourire s'en aller, même s'il garde cet éclat malsain d'envie de jouer avec le feu dans le regard. Il poursuit alors, un ton en-dessous, ce qui n'est destiné qu'à son interlocuteur. _ ...Même si j'ai du mal à croire que ceci » Il désigne le sang séché qui macule encore la chemise du vampire d'un regard discret mais entendu _ Vous amuse... » Phrase en suspens. Il fait tout aussi bien référence à son humiliation en publique qu'à toute cette mascarade d'une manière plus générale. Laisser le contrôle d'un clan entier pour la paix, c'était très olé olé quand même comme raison. Il était redevenu un petit peu plus sérieux, et il avait hâte, dans son inconscience de faire affaire avec toute cette clique. Voyant que Julian n'était pas aussi dégénéré qu'avec le vampire de tout à l'heure, il se redécala légèrement pour reprendre sa position à côté de Mélusine, dont l'aura vibrait maintenant presque de manière rafraîchissante à côté de ce que dégageait Konstantinov, même si elle semblait émaner quelque chose d'intense à l'égard du russe. Quoi ? Il n'en savait rien, mais c'était toujours intéressant à exploiter, même si, comme l'avait montré l'altercation avec Julian, ce genre de provocation était un jeu dangereux. Reproposant son bras à Mélusine, il s'excusa d'un signe de tête pour l'avoir délaissé. _ Mais je m'égare. Avant de retourner faire la connaissance de cette charmante jeune femme, peut-être puis-je vous demander cette fois-ci quel bon vent vous amène ? » »

Ariel rit en entendant les protestations de Lorenzo, puis s’écarta finalement de lui. Le mettre mal à l’aise avait quelque chose de jouissif, en plus de tâter sa chair bien ferme. Une nouvelle gorgée de son breuvage, Ariel se sentait au mieux de sa forme et cela faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé. La dernière fois qu’elle s’était mit la race remontait à drôlement loin, il lui semblait vaguement qu’elle était humaine à l’époque, c’était pour dire. Qu’elle se ridiculise ? Elle n’en avait strictement rien à foutre, elle planait sur un petit nuage, enfin !, et c’était ce qui importait. Le temps des regrets viendrait bien assez tôt.
Mademoiselle, il faudra qu’on se revoie pour parler de vos bouquins, je suis un grand…fan. ’fin si vous vous en souvenez... L’humain suicidaire s’adressa à elle, Ariel leva les yeux, puis hocha la tête. Il voulait lui parler de ses livres ? Quoi, il aimait les destins brisés ? Sans doute avait-il prit son pied en lisant les mésaventures – « mésaventures » le mot était tellement faible – de l’héroïne, qu’elle avait fait passé pour fictive, de son dernier roman, torturée, physiquement et mentalement, par un sadique.
En parlant du loup… « Ariel, ma chère, tu devrais arrêter l'alcool et faire tourner ton verre. » Sans lui demander son avis, le russe lui piqua son verre. Ariel ne protesta pas. À quoi bon ? Elle soupira longuement.
C’est ce moment là qu’Alessandro choisit pour se ramener, ignorant royalement son infante. Il ne lui avait pas adressé un regard de la soirée, pas un sourire. L’état d’ivresse de la jeune femme creusa d’avantage la boule qu’elle avait au ventre, se sentant rejeté par celui qu’elle considérait comme son grand frère. Comment pouvait-il lui passé à côté sans même lui accordait une attention. Blessée, Ariel se referma comme une huitre.
« Allez, un petit verre pour Lorenzo, je sens qu'il va en avoir besoin. » Tiens ! Elle n’était pas invisible, pas pour tout le monde, et certainement pas quand il s’agissait de servir à boire. Agacée, Ariel grogna. « Ouais…bah il est grand, non ? Il peut se servir tout seul. » C’était petit, et ne touchait pas la personne a qui elle destinait sa colère, mais ça défoulait. Aussitôt, elle quitta le bar, rageuse. Elle qui était si joyeuse quelques instants plutôt, voilà que ses nerfs étaient sur le point de lâcher. ressaisis-toi Ariel, merde ! Oui, elle devait se ressaisir, et quelque chose lui disait que prendre l’air ne suffirait pas, il lui fallait quelque chose de plus fort. Et elle avait sa petite idée en tête.
Depuis qu’il était intervenu auprès de son frère, Evan était resté à l’écart et ça n’avait rien d’étonnant, c’était plutôt dans son tempérament. Ariel s’approcha de lui, un sourire aux lèvres, en arriva dans son dos et enlaça sa taille. « Hm…tu sens bon » Elle fourra son nez dans le creux de sa nuque et respira à plein poumon, tandis que ses mains se baladaient sans la moindre gène dans col de sa chemise. Malaxant ses pectoraux sculptés par les anges.

Les frères Lannister ouvre la bouche. Lorenzo scrute, envisage de répondre. Et à quoi bon ? Un sursaut, un soupir. Et c’est Aleksandr qui fait son entrée. Un coup d’œil en direction de Mélusine. Un autre sur le bar. Plus de bouteille pour se dégommer les neurones restant. Pas de suicide pour ce soir. Dommage. Il serre les mâchoires, suppose qu’il devrait faire mine de s’évanouir. Peut être une crise psychotique. Les raisons sont nombreuses. Après tout, on le dit cinglé. Il doit entretenir sa réputation. Disparaître en douce ? Dans les chiottes du Croquemitaine ! Vite. Vite. Dilemme. Le cœur de ce mignon petit Lorenzo balance. Tant de possibilités ! C’est anormalement excitant. Et pourtant… Oui. Pourtant. Il débande comme jamais. Le discours, inlassablement, revient sur le tapis. Et lui ? Il n’a qu’une envie. Fuir, partir à quatre pattes si nécessaire. Ramper. Se tortiller par terre telle une limace desséchée ! Qu’importe. Pourvu qu’on lui foute la paix. Césarie, lui offre une opportunité. Alessandro pourrait parler.
Joutes verbales.
Le vampire écoute d’une oreille distraite. Il déconnecte. S’enferme dans son propre monde.
Erreur. Alessandro. Ce fumier vient d’arriver. Traitre ! Il insiste, lui aussi. Son double s’est effrontément glissé entre lui et l’ancien meneur. Alessandro, possessif et adorable excentrique. « Dépêche toi, Muse a finit et les gens vont s'impatienter. » Lorenzo secoue la tête, fugacement. Un signe de refus qu’Alessandro ignore royalement. C’est un fait. Terriblement pathétique, Lorenzo est un maître vampire… Soumis à son jumeau. Jumeau qui ce soir, n’est rien d’autre qu’une espèce de drag queen hivernale. Fait chier. Crache t’il, rageusement. Paroles nouvelles, lancées à la volée. Un instant de répis. Merci, mon dieu. Faux ! Seconde gifle. La poche de sang s’exprime. « Allez, un petit verre pour Lorenzo, je sens qu'il va en avoir besoin. » L’autre emmerdeur préfère s’occuper d’Aleksandr. Retiens toi... Évite de lui arracher un doigt, si possible. Ça ferait désordre. Et... Je devrai te punir... Un silence. Non, oublie ça. Se corrige Lorenzo, craignant soudain de pousser au vice son Autre.
Roulant ses prunelles myosotis au plafond. Il prend son frère par le poignet, tire. Et chuchote à travers leur lien. Tu ne me laisses pas tout seul. Et tu finis le discours… S’il te plait. Lorgnant son identique, d’un regard à faire fondre la banquise.
Lorenzo abaisse ses paupières, inspire une grande goulée d‘oxygène. Se compose un masque dépourvu d’expression. Magnifique ouvrage, d’un blanc de porcelaine, aux deux billes d’un bleu éclatant. Ariel fulmine. Il ne l'entend déjà plus. Et quitte le bar, sans un mot. Son joli minois littéralement hermétique à ce qui l'entoure. Autiste redoutable. Et il avance en direction de la scène, sans avoir lâché l’articulation d’Alessandro. Inconsciemment, il la presse nerveusement. fendant la marée de mortels et d'immortels, il sent la vicieuse panique l'envahir, comme à chaque fois qu'il doit baragouiner devant une assemblée.

Alessandro aborde un sourire charmeur qu'il adresse à tous ceux qui sont au bar, cette fois-ci ce sourire n'est destiné à charmé personne, mais plutôt à masquer ses sentiments et surtout sa colère envers Aleksandr et Lorenzo. La scène de tout à l'heure avait tout l'air d'une mascarade pour leur permettre de se remettre ensemble, il doutait que le russe soit prêt à sacrifier son ambition par amour ou soit-disant amour, mais sa reddition ne pouvait avoir aucun autre sens. Méfiant, nerveux, il opérait comme toujours, en montrant que c'était lui qui menait la danse ce soir, il était venu récupéré Lorenzo, et le forcer à le suivre. Lorenzo lui attrape le poignet dans un geste si discret qu'eux seuls peuvent le percevoir. Tu ne me laisses pas tout seul. Et tu finis le discours… S’il te plait. Alessandro lui adresse un sourire en coin. Supplie moi encore, j'adore ça! rétorque moqueur le vampire. Les petits échanges de pensées à travers le lien lui avait manqué, durant cette épique bataille contre les vrais puis la déesse, Lorenzo avait tellement été prit dans ses stratégies que leur lien affectif en avait été brimé. Durant un instant, il cru que tout était redevenu normal. C'était faux mais l'illusion était assez belle. Il monta sur scène sachant que Lorenzo le suivait de près. S'emparant du micro il tapota dessus une fois ou deux. « Mesdames et messieurs, je vous réclame un peu de votre attention. » commença-t-il. Du coin de l'oeil il observait le manège des employés autour du gros sapins qui ornait un coin du bar. « Mon frère ici présent, le propriétaire des lieux, va vous faire un petit discourt. » Il fit un geste pour que le vampire collé à la régie organise les lumières pour éclairé un peu plus le public. « Merci d'applaudir Lorenzo Llywlyn! » s'exclama-t-il en battant lui-même des mains et regardant Lorenzo avec un immense sourire, certes de façade essentiellement réservé au public, mais c'était un sourire charmant et exalté, une lueur d'amuserment brillait dans ses yeux. Il adorait voir son frère dans une mauvaise posture, il adorait le sentir aussi nerveux qu'un débutant.

« Alors tout ça, ce n’est finalement qu’une histoire de fric... » fit remarquer le jeune homme à la nuque pansée commentant le joli petit discourt que venait de tenir Aleksandr. Mélusine ne pouvait nié que de voir le russe titiller de la sorte, critiquer de toute part, l'amusait au plus haut point. Accoudée au bar, son menton posé sur son poing fermé, son regard allait de Lorenzo de plus en plus mal à l'aise puisque visiblement Alessandro venait d'en rajouter une couche, à Aleksandr délicieusement en posture délicate. L'interdiction de massacre était stipulée sur le carton d'invitation, et il était de notoriété générale que le vampire à la tenue excentrique détestait le désordre, ses fêtes étaient plus connu pour l'alcool qui y coulait à flot, les petits scandales de untel couchant avec machin plutôt que les bains de sang. « ...De fric... Ou de sexe. Les vampires ne changeront jamais sur ce point là. La décadence dans l'opulence et la luxure, ç'a toujours été leur point faible. » Le sourire de la sorcière s'accuentua. Elle ne saurait l'affirmer pour tous les vampires, mais pour Aleksandr le jeune homme tapait en plein dans le mille. Elle regarda le russe avec un sourire amer, et un regard qui disait il ne sait pas à quel point il a raison. « Vous oubliez les bains de sang, les massacres et tortures opérés uniquement pour qu'ils puissent prouver à quel point ils sont puissants, c'est pathétique vous ne trouvez pas? » fit-elle en s'adressant au jeune homme mais ses paroles visaient le russe bien évidemment. Lyle s'adressa visiblement à Lorenzo et la jeune femme en déduisit qu'ils se connaissaient assez bien, ou alors ce type avait un talent incroyable pour deviner les points faibles de tout le monde. Lorenzo semblait maintenant accaparé par son jumeau, et la jeune fille senti un mouvement à sa gauche, se tournant elle vit que Lyle lui proposait à nouveau son bras. Elle fronça les sourcils avec un adorable air de quelqu'un qui était surpris. « Mais je m'égare. Avant de retourner faire la connaissance de cette charmante jeune femme, peut-être puis-je vous demander cette fois-ci quel bon vent vous amène ? » Il s'adressait à nouveau à Aleksandr, mais la manière dont il s'était rapprochée d'elle, il l'ignorait, mais cela plaisait d'autant plus à la jeune fille que le russe allait forcément mal le prendre. Elle savait qu'il était possessif à l'extrême, il avait déjà tué pour le prouver. La sorcière caressa le bras du jeune homme du pouce, d'un air nonchalant, mais le geste était tendre. Et puis Alessandro réclama le silence, Mélusine tourna la tête vers la scène. C'était terriblement amusant de voir Lorenzo propulsé ainsi en public, elle ne connaissait pas très bien Alessandro, qu'à travers Lorenzo, et jusqu'à présent elle l'avait vu en frère horrible manipulant son frère, le torturant, mais à présent elle comprenait que c'était aussi de l'amour qui les liait car sur la scène il était impossible de ne pas remarquer la complicité entre les deux vampires.

Valentin avait choisit à l'instant où il avait répondu à Lana de passer une bonne soirée autant que possible, il voulait ignorer les sources de tensions. Il en avait assez de vivre dans la peur et l'anxiété, il voulait être à nouveau détaché de tout comme avant, mais cet état d'esprit était aussi dû à Vassily. Lorenzo était quelqu'un d'instable, et même si sa puissance le mettait à l'abri du danger, le fait que Lorenzo fréquente de près ou de loin Aleksandr restait source d'ennuis pour le nécromant, il ne faisait pas encore suffisamment confiance à Lorenzo et les actions de Aleksandr à son encontre étaient restées impunies. Il voulait donc évité tout esclandre, et tenter pour une fois de passer un bon moment. Lana était divinement belle ce soir, et il ne pouvait nié l'attraction qu'elle opérait sur lui, ce soir il pourrait bien y céder. Toute cette image de plénitude se brisa lorsqu'il vit la silhouette caractéristique de Bluenn s'approcher d'eux. Que venait-elle faire ici? Elle ne lui avait pas fait assez de mal? Le visage de Valentin se referma comme une huitre, il transforma son expression en quelque chose d'indéfinissable. « Pardonnez moi…Lana euh…Est-ce que je peux t’emprunter Valantin quelques instants ? » Il souhaita de tout son coeur que Lana soit jalouse, et qu'elle réponde non tout simplement. Cependant il ne lui lança aucun regard appel de détresse, il était bien trop fier pour cela. Et puis il refusait que Bluenn capte ce regard. Bluenn lui lança un regard presque suppliant, mais Valentin mourrait d'envie de l'envoyer sur les roses et de faire demi-tour pour s'éloigner d'elle. La laisser en plan ici, quelle délicieuse idée. Valentin n'avait jamais eut le désir de blesser Bluenn auparavant, et maintenant ce désir était là, elle lui avait brisée le coeur. « J’aimerais qu’on parle, si tu veux bien. Un peu à l’écart…S’il te plait… » Le nécromant la regarda avec un air méprisant. « Tu n'as pas l'impression de déranger? » siffla-t-il d'une voix pleine de reproche plus encore que de mépris, il ne pouvait pas simplement se montrer froid et distant, Bluenn réveillait trop de choses en lui, et la voir ne pouvait que le renvoyer dans sa cellule froide et humide, où il gisait dans l'état le plus déplorable, si miséreux, et pas une seule fois elle ne lui avait rendu visite alors qu'il en avait reçu tant de Sevastian. Elle l'avait abandonné. Et il en avait eut le coeur brisé. Il ne pouvait lui pardonner, encore moins lui accorder la moindre confiance. Ce qu'il avait vu durant le combat contre la déesse ne faisait que confirmer tout cela, il y avait quelque chose de mauvais en elle, il l'avait vu et n'était pas spécialement curieux de savoir quoi. Il aurait aimé ne jamais la retrouvé, conservé cette image tendre d'elle, plutôt que de ressentir toute cette colère envers elle.

Retiens toi... Évite de lui arracher un doigt, si possible. Ça ferait désordre. Et... Je devrai te punir... Les lèvres du russe frémissent, il doit se retenir de sourire, il doit même se retenir de lancer un regard brûlant à son amant. Visiblement Lorenzo lui a pardonné sa petite mascarade et, avec de la chance, ils pourraient se retrouver dans l'appartement de Stoner Hill d'ici quelques jours. Non, oublie ça. rajoute le maître de la ville, mais Aleksandr n'est pas du genre à oublier. Son visage ne laisse rien paraître alors qu'il bout littéralement de l'intérieur. On a des comptes à régler répond-il simplement en lui envoyant une image, un souvenir, qui parviendrait sans nul doute à le déconcentrer. Content de lui, autant qu'un gosse qui vient de perpétrer une bêtise avec succès, il fait attention aux deux Lannister, essayant d'ignorer Mélusine. La garce s'amusait à rappeler chaque action d'Aleksandr, actes que le russe aurait continué s'il n'y avait pas eu autre chose pour le faire changer d'avis. Il avait toujours aimé le sang et le sexe, le mélange des deux faisait office de thérapie depuis sa transformation. Elle le savait, elle savait trop de choses et sa langue de vipère pourrait devenir dangereuse. Hélas, sa simple apparence empêchait une mort de sa main.
Elle se frottait à Lyle Lannister comme une chienne en chaleur, obscène, elle cherchait à lui faire mal et certes il était jaloux...Sauf que son visage ne reflétait absolument rien. Il se contentait de bouillir à l'intérieur. Il avait du faire de gros efforts sur lui-même durant leur relation, comme arrêter de tuer ses amants par exemple..« L'envie d'un petit verre, l'envie de saluer mon infante si seule parmi vous quoi qu'elle semble s'être trouvé un cavalier de choix. » précisa-t-il en désignant Ariel et Evan sans même se soucier de l'information critique qu'il venait de donner. Il fallait bien qu'il foute le bordel quelque part sinon il n'allait pas se contenter de couper les doigts de Lyle. « Puis on voit très bien la scène d'ici, je me réjouis de voir ce que le Maître va nous dire.. » Alessandro en profita pour réclamer le silence qu'il obtint rapidement. Lorenzo, à côté de lui, était raide comme un piquet. Le russe affichait un sourire mesquin en le regardant, avec une bonne excuse cette fois puisqu'il était le centre de l'attention.

« Tu n'as pas l'impression de déranger? » Dédaigneux, méprisant, la phrase lui fit mal au cœur mais le pire fut le regard qu’il lui lança. Le même, ou presque, que celui du Stand Theater. Elle sentit une boule se former dans sa gorge et prit sur elle, peu désireuse de se donner en spectacle. Bluenn connaissait un peu Lana et aucune n’avait de problèmes avec l’autre. Elle espérait que la vampire comprendrait qu’elle n’essayait pas de lui voler son cavalier ou quoi que soit Valentin. « Si, désolée… » répondit-elle, assez bas pour que sa voix ne se brise pas. Consciencieuse, elle avait fermé son lien avec Sevastian. Dans le cas contraire il serait sûrement déjà intervenu pour faire passer le nécromancien à travers le mur. Mal à l’aise, Bluenn devait faire un gros effort pour ne pas se tortiller pitoyablement sur place, elle qui n’avait jamais été douée avec les gens. Heureusement, personne ne les regardait, sauf peut-être son vampire. Tous les regards fixaient Lorenzo et Alessandro sur la scène, en chuchotant. « Je sais que tu me détestes Valentin, même pire que ça, je sais que tu me hais. Mais je…J’aimerais juste qu’on puisse parler. Une dernière fois…Je disparaîtrais ensuite si ça te fais plaisir… » Fatalité. Elle était consciente de parler à un sourd mais ces mots, elle devait les dire. Même s’il ne l’écoutait pas, ils seraient gravés quelque part dans sa mémoire.