Il avait tout essayé, mais aucun argument ne fit flancher la raison de Jürgen Landgraf. Le « Navré mais j'ai beaucoup de travail » avait été jugé peu crédible ; le « D'accord mais sans Barbra » avait essuyé la même ignorance ; quant au « Je peux pas j'ai Shabbat » c'était vraiment de la pure mauvaise foi. Tout, il avait tout tenté pour échapper à cette sortie familiale dont Jürgen était l'initiateur.

C'est l'échine courbée et sans prononcer un mot de tout le trajet qu'il les a suivis tous les deux. Comme un enfant capricieux sur la banquette arrière de la voiture, il soupire de temps à autre pour montrer son désagrément. Il déteste les fêtes foraines. La tête légèrement rentrée dans les épaules, il marche à côté de Jürgen sans réelle conviction, et ses yeux traînent contre les parois labyrinthiques. De temps à autre, il jette un regard à Barbra. Peut-être qu'il parviendrait à la semer dans le dédale ?

Cette pensée lui arrache un semblant de sourire lorsqu'ils pénètrent dans la salle désignée — nul ne va sans dire qu'il n'a pas daigné choisir. A la suite de Jürgen il entre, fronce aussitôt les sourcils. L'air est chargé d'un quelque chose qu'il n'apprécie pas. Déjà il ressent le défaut, les effets de l'argent dissout sans parvenir toutefois à identifier le réel problème. « Jürgen, il y a quelque chose d'étrange, ici. » Et si les araignées qu'il ôte de sa chevelure ne le dérangent pas le moins du monde, en revanche les bruyants cliquetis des mandibules l'inquiètent.

Et lorsqu'il aperçoit enfin la bête énorme, sa raison défaillante hésite quant à l'interprétation de cette vision. Réalité ? Simulacre ? Habitué aux illusions de son Sire, il contourne calmement Jürgen pour susurrer à l'oreille de Barbra. « Peut-être que Salâh ad-Dîn nous a suivis. Je t'avais dit que tu aurais dû l'inviter. » Il jauge l'insecte aux dimensions démesurées, sans toutefois l'approcher, persuadé qu'il s'agit là d'une pure fantaisie. Néanmoins… « Honneur aux dames. » Dit-il en exerçant une légère pression sur le dos de Barbra, pour l'inciter à aller titiller l'animal.

Spoiler:

Sa première réaction avait été de rire à gorge déployée à la proposition de Jürgen de se rendre en famille à la fête foraine. Mais devant l'air sérieux de son Sire, elle avait arrêté net. Après un siècle de vie commune, elle aurait dû savoir que les Allemands n'avaient décidément pas d'humour.  Elle sut d'emblée qu'il était inutile de protester ou de se trouver une excuse, Jürgen n'accepterait pas de réponse négative.

Le trio gagnant avait franchi la troisième porte, une décision bien évidemment prise dans la joie et la bonne humeur et de façon unanime - Jürgen avait tranché, les autres avaient suivi. Une sensation de malaise étreignit aussitôt la Novice. D'abord ce ne fut qu'un picotement désagréable sur toute sa peau, puis elle sentit ses jambes faiblir elle dut rester concentrer pour ne pas flancher. Sa main pressa aussitôt le bras de Jürgen en même temps que Yago faisait lui-même part de cette étrange sensation.

Une forme massive descend alors du plafond, et si elle n'arrache aucun sursaut aux vampires, elle plaque quand même une grimace sur le visage de l'Irlandaise. Une araignée géante, quel mauvais goût ! Elle secoua la tête à la remarque de Yago et répliqua aussitôt : "Parce qu'il célèbre Halloween lui ? Les déguisements et l'horreur, ce n'est pas dans son quotidien ?" Au moins, le sarcasme lui permettait de garder ses idées en place et sans sourciller, elle avança vers la bête. Les détails de l'animation étaient criant de réalisme, mais elle ne se démonta pas pour autant, elle n'était pas femme à se réfugier derrière les silhouettes masculines pour qu'ils chassent les bestioles à sa place.
Elle s'arrêta devant une longue patte velue toujours immobile et se retourna vers ses compagnons comme pour leur confirmer qu'il n'y avait rien à craindre et qu'ils étaient bête de rester à l'écart, mais elle n'eut pas le temps de sortir un mot que la fameuse patte géante se mit en mouvement et l'envoya valser contre les parois du labyrinthe.

Le coup lui arracha un cri de douleur, et elle resta un long moment contre le mur, complètement étourdie. Deux constats peinaient à trouver leur chemin jusqu'à son esprit : l'immondice était réelle et bien vivante, et ils n'avaient plus de force, réduits à l'état d'humains.
Et pire encore, elle était coincée. Une grosse patte d’araignée visiblement enragée se tenait entre Jürgen et elle.

Résumé:

L'annonce d'une soirée de novembre à la fête foraine avait fait un flop total, ce qui lui laissait penser que le niveau d'exigence de la maisonnée commençait à atteindre des sommets inespérés. Qu'importe c'était lui le patron alors en voiture les gars.
Depuis il ignorait les regards courroucés – que normalement on lui réservait pour les sorties à la bibliothèque - et semblait être le seul à s'amuser. Il avait choisi de ne pas se déguiser et ce fut fringué sans trop de prétention mais toujours aussi classe -évidemment-, et un vague sourire sur ses lèvres, qu'il franchit la porte du labyrinthe.

Le sourire se fana aussi vite qu'il était apparu -un moment où Yago s'était pris une lampe trop basse- quand l'araignée jeta son dévolu sur sa compagne.

- Barbra....soupira-t-il, en sautant sur le côté pour éviter une autre patte qui faisait balancier.

Comme les autres, il sentait que l'argent amenuisait ses forces de vampire. Il n'était plus qu'un simple humain, face à un animal aux proportions exagérées.  Il en était réduit à courir pour échapper à la furie de la bête. C'était vaguement ridicule d'ailleurs.

- Yago aide-moi, ragea-t-il à l'intention de l'infant qui ne faisait rien.

Il voulut se saisir d'une patte. C'était plus facile à dire qu'à faire quand on avait plus ses capacités. Il râla, essuya quelques échecs, recommença, se remangea une patte velue, et recommença encore en y mettant plus de force. Et finalement réussit à en coincer une. Ses pieds dérapaient sur le sol lisse, et la bête semblait se jouer de cet individu qui n'était qu'un impertinent à dégager.

- Yago bon.sang.viens.m'aider....Barbra ça va? Ca devenait dur de tout gérer en même temps. Merde j'savais que j'aurais pas du mettre ces pompes, ajouta-t-il tandis qu'il patinait dans un style que même pas Candeloro les gens, même pas lui pouvait faire.

Résumé:

La bête s'anime sous ses yeux ébahis et, l'air interdit, il contemple la scène avec une passivité détestable. D'ailleurs, Jürgen lui fait bien vite remarquer son agacement quant à son inertie, mais il est trop heureux d'admirer une Barbra impuissante aux griffes d'un animal surdimensionné. Nul ne va sans dire que sans Jürgen, il l'aurait abandonnée là. Ni vu ni connu.

Il n'y a donc aucune illusion là-dedans. Barbra est réellement pris au piège, et Jürgen se démène en réclamant l'aide de l'Infant oisif. Il hausse les épaules. Fait la moue. N'a-t-il pas dit plus tôt que cette sortie était une mauvaise idée ? Un vague regard en arrière, et le déserteur aurait sérieusement envisagé de quitter le champ de bataille s'il avait entrevu une seule issue de secours. Mais rien. Il faudra donc combattre.

Son regard balaie les alentours. L'environnement ne l'aide en rien. Quoique ces barres de métal sous des tissus de chapiteau (un stand abandonné ?) lui donnent une idée. Brillante. Non, mauvaise. « Avec Jordan on a vu des hommes faire ça à la télévision. » Ni une ni deux, il saisit l'un des tubes. La longueur est trop importante et le cylindre trop lourd mais n'écoutant que son courage, il tente d'imiter les athlètes en plantant l'extrémité du bâton dans le sol pour se soulever, après une rapide course de quelques mètres.

Il décolle mais entre le poids de la barre, l'araignée qui gesticule et son erreur de calcul évidente, retombe trop vite en déviant de sa trajectoire, et ne peut alors que s'accrocher au dernier moment au flan de l'araignée, pour ne pas lamentablement s'éclater face contre terre. Il visait le dos. Qu'importe ! A cœur vaillant rien d'impossible ! La bête s'affole et lance ses pattes dans tous les sens mais entre deux secousses, il parvient enfin à se hisser jusqu'au sommet. De toutes ses forces il s'accroche là où il le peut et beugle à l'Allemand. « JÜRGEN ! File-moi de quoi lui crever les yeux ! VITE ! »

Spoiler:

C'était la première fois depuis un siècle qu'elle avait mal à la tête. La sensation est étrange quand on a passé tellement de temps anesthésié aux petits soucis mortels. Au début, elle eut l'impression de voir le monde tourner, et l'araignée géante avec, puis la sensation se stabilisa et il ne resta qu'une désagréable sensation d'avoir le crâne percé.
D'abord perplexe, elle observa Jürgen qui se débattait avec une patte, mais dont les chaussures glissaient bien trop pour trouver un point d'équilibre. "Ouais ça va, ça va." Elle se releva et d'un geste de la main dépoussiéra ses vêtements.  Peut-être que porter un chemisier de créateur n'était pas une bonne idée dans une fête foraine. Saloperie d'araignée, je vais te crever. Et à la sortie, je chopperai le salaud qui a conçu ce labyrinthe pour lui faire une Zaganov.*

La Novice leva les yeux juste à temps pour voir Yago s'élever dans les airs et effectuer un atterrissage périlleux sur ce qui semblait être... En fait il venait d'atterrir, voilà. Elle n'y connaissait foutrement rien en anatomie d'arachnide et se promit de consulter un peu plus le sujet une fois sortie de ce bordel. Tu parles d'une super sortie en famille.
Elle se lança à son tour sur une des pattes folles de l'araignée, sans trop savoir quel plan adopter. On improvise et on réfléchit ensuite ? Et à l'appel de Yago pour trouver une arme, elle tourna la tête vers Jürgen qui peinait trop à trouver son équilibre pour faire quoique ce soit sur le coup. Sans réfléchir, elle s'empara de la seule arme qu'elle avait sous la main, le talon aiguille de sa paire d'escarpins. Elle n'était pas sûre, mais il lui sembla que le bruit de craquement était plus celui de son coeur qui se brisait devant le carnage de ses Manolo Blahnik. "Yago, tiens !"  Et elle lui lança l'arme de fortune. Manque d'adresse, et sûrement à cause du rodéo. Ils manquèrent leur coup. Elle dut reproduire l'opération avec sa deuxième chaussure et toujours le même coeur brisé. Cette fois, son lancer fut réussi, digne d'un match de baseball de la WBC.

Résumé:

Il n'aurait pas été occupé à refaire le rendu lisse du sol, il aurait sans doute apprécié la collaboration momentanée certes mais également inattendue de ses infants à sa juste valeur.

- Mais qu'est-ce que vous fichez ?

Avant de comprendre le coup des talons aiguilles, mais loin d'être fier de la débrouillardise de sa digne lignée, il haussa les sourcils et entre un balancement à droite et à gauche, il lança :

- Ouais très bien Yago mais rappelle-toi que les araignées ont 8 yeux, lui cria-t-il, visiblement pas très certain que le vampire pouvait se débrouiller par ses propres moyens.

C'était pas de la mauvaise foi notez. Après tout il tentait plus de freiner la bête que de réellement s'intéresser aux savoirs de son Infant. Il vit le regard de détresse de Barbra envers Yago qu'il estima être du plus à la perte de ses godasses qu'à un réel souci pour le bien de l'ancilla, et décida qu'il y avait un coup à jouer, juste pour voir parce que peut-être, ils avaient besoin de temps en temps de travailler en équipe, et comme il venait juste de s'en apercevoir alors qu'il bouffait de la fourrure d'araignée, ça pouvait toujours servir.
En fait il faisait ça dans l'intérêt de tout le monde.

- Va l'aider Barbra maintenant !

Comme précisé plus haut il était pas le chef pour rien.

Résumé:

« Merci Jürgen, belle maîtrise théorique, tu passes à la pratique maintenant ? » C'est le problème avec les éminents intellectuels, beaucoup de parlotte pour finalement peu d'agissements. Barbra a au moins le mérite de prendre les choses en mains et de lui venir en aide, et il accueille l'arme de destruction massive avec un haussement de sourcils circonspect. Sérieusement ?

Le poing serré autour du talon de Barbra, il n'a pas le temps d'y réfléchir à deux fois s'il ne veut pas finir éjecté prématurément. « A bas le capitalisme ! » Assène-t-il en abattant aléatoirement la pointe vers les yeux de l'araignée — si réduire cette bestiole à néant ne l'excite pas particulièrement, détruire les chaussures de Barbra en revanche semble lui procurer un plaisir certain.

Il ne sait à quel point il a endommagé le champ visuel de l'araignée ; furieuse, la bête déchaîne ses appendices et envoie valdinguer son cavalier au sol. Si l'attaque ne l'a pas vraiment affaiblie, elle a au moins su la dérouter suffisamment pour qu'ils tentent un passage en force. « Dynastie Landgraf, chargeeez ! » Soudainement animé par une ardeur guerrière, les mains pleines du sang arachnéen mêlé à une substance nauséabonde, il empoigne le bras de Jürgen, celui de Barbra, et les entraîne tête baissée à travers les pattes folles du monstre, vers la seule porte de sortie.

Spoiler:

Elle ajouta également de sa petite remarque suite à la réflexion de Yago. "Jürgen, bien que nous appréciions le son de ta voix, un peu d'action ne nous ferait pas de mal." Il n'avait peut-être plus sa force vampirique, mais il avait toujours les avantages du mec qui a bien allaité et bu beaucoup de soupe quand il était gosse. Elle soupire quand il l'enjoignit d'aller aider Yago, mais elle ne voyait vraiment ce qu'elle pouvait faire pour ça. Il fallait être réaliste, ils étaient sans force, et aucune arme de destruction ne se trouvait par miracle dans les murs. Combattre une araignée géante demandait plus de temps.

Cependant, Yago sembla se débrouiller seul comme un grand - ses années d'abandon l'avaient bien servis - et il atterrit à leurs côtés pour leur prendre le bras et les faire traverses les pattes folles de la bête. Elle entrevit une porte, mais elle dut faire un bond sur le côté pour éviter de se faire aplatir. Elle roula sur le côté et buta contre la barre de fer qui avait servi de perche à Yago. Barbra la ramassa au cas où, pour s'en servir d'arme potentielle et s'élança pour rattraper le deux autres qui s'apprêtaient à passer la porte. Ils se glissèrent de justesse tous les trois avant d'entendre un autre coup brutal contre la dite porte. "C'est quoi ce putain de bordel ?" Fut sa seule réaction et tant pis pour le standing et la classe, dans ce genre d'événement, c'était la roturière qui refaisait surface.

Résumé:

« Putain de bordel. » Grogne-t-il comme en écho à la plainte de Barbra, ses mains meurtries tendues devant lui, les yeux emplis d'horreur. Encore des brûlures. Son regard angoissé, enfoui sous ses plaies, s'apaise à la caresse et aux bons soins de Jürgen. Encore légèrement soucieux, il examine ses mains guéries avec attention, avant d'étudier la pièce dans laquelle ils ont déboulé.

« Amusant ? » Répète-t-il sans être capable de partager ce sentiment, mais se gardant toutefois bien de contredire son Sire adoptif. La démarche bancale de Barbra et ses escarpins brisés le font toutefois changer d'avis. « Peut-être, oui. » Il lui prêtera des babouches pour la prochaine sortie familiale.

Ravalant un soupir, il pénètre à la suite de Barbra dans l'étroit corridor, bien décidé à résoudre cette nouvelle énigme au plus vite. Ses doigts effleurent les parois de verre, l'aident à se hisser à travers l'une des fentes. Les scarabées lui rappellent d'égyptiennes péripéties. Il en attrape un et l'installe sur son épaule. Et si c'était un métamorphe ?

Sa main tendue se referme sur une clé accrochée en hauteur mais le geste déclenche le piège — ou peut-être est-il destiné à l'éternelle malchance de la victime. Le couloir se comprime soudain et écrase son corps, la surprise et la douleur lui font lâcher un grognement. Avec hargne il pousse aussitôt contre les parois compressées pour se dégager, gesticule pour tenter de ramper hors de la prison de verre mais tout est si serré, et ses forces trop faibles. « Jür…gen… »

Pris dans un étau, maintenu par la force de la compression dans une posture ridicule, il est bien évidemment hors de question de réclamer l'aide de Barbra. La position de sa tête l'empêche d'ailleurs de voir si le piège s'est également refermé sur ses deux compères. Complètement immobilisé entre les deux murs, la cage thoracique oppressée, il se résout à appeler l'Allemand. « Jürgen… j'suis… coincé… »

Spoiler:

La situation était désespérante et pas loin d'être désespérée. En équilibre précaire sur ses chaussures massacrées, les doigts agrippés autour de la barre de fer prête à taper la prochaine bestiole géant - ou pour taper Yago sur un malentendu - elle ne répondit pas au geste de Jürgen pour s'engager avec détermination dans le couloir de verre. Elle pestait intérieurement contre cette idée stupide, contre cette attraction stupide et contre toutes ces créatures stupides qui auraient encore le malheur de croiser son chemin. Si elle n'avait pas la centaine passée et l'immortalité, n'importe qui aurait pu penser qu'elle avait ses règles.

Le passage était étroit, mais elle pouvait compter sur sa taille fine pour passer sans trop de difficultés. Aussi elle ne fit pas attention au début aux plaintes de son Sire et encore moins à celles de Yago. Peut-être que si elle avait tourné la tête, elle se serait évitée un énième malheur, ou peut-être est-ce le karma de Yago qui les rattrapait tous à l'instant.
Sans trop y réfléchir, elle passa la tête dans un de ces orifices et se contorsionna pour faire passer son bras jusqu'à la clé. Erreur numéro un. Aussitôt la clé en main, un mécanisme mystérieux mit les parois de verre en branle et elle se retrouva ainsi coincée, un bras en l'air. Le tunnel la comprimait tellement que le reste de son corps devait se rétracter en position foetale pour tenir.

Elle ne tourna les yeux que pour tomber sur Yago dans une situation bien similaire. "Jürgeeeeeeeeeeeeeeen."

Résumé:

Master of Puppets a écrit:

Ne les écrasez pas !

Essoufflés ? Bah pourquoi ? Vous avez couru ? Ah, vous avez peut-être eu peur pour votre petite vie précieuse ? Attendez quelques secondes. Reprenez votre souffle. Vous allez en avoir besoin. Ou alors, contentez vous de visualiser les lieux si vous êtes frais comme un gardon ! Ne faites pas cette tête ! Vous n'aimez pas les animaux ? Pour ma part, je les adore. Pour ça que je ne m'en mange pas d'ailleurs. Pour ça que je suis bien contente de ne pas être à votre place ! *sourire sadique*

Un effet lumineux se dessine devant vos yeux. Et vous découvrez la nouvelle épreuve. Des assiettes grouillant d'insectes. D'autres de nourriture diverse et variée. Il y en a 3 en tout .

A l'entrée de la pièce, une pancarte : « L'une des clef de la sortie se trouve dans l'une de ces assiettes. Vous devrez manger les plats qui sont sous vos yeux pour l'obtenir. Vous êtes filmés alors pas de tricheries ! A vous de jouer...

Infos + : vous allez tous recevoir un MP pour vous indiquer ce qu'il y a dans votre assiette. Merci de respecter chaque indication sinon vous ne pourrez pas sortir du Labyrinth Circus indemne.

— — —

PRÉCISIONS :
Ø Vous pouvez prendre des initiatives, créer du décor, ne pas attendre l'intervention MJ pour avancer en d'autres mots.
Ø Le MJ interviendra quand nécessaire, donc pas à tous les tours.
Ø 400 mots maximum
Ø 48 heures pour répondre, il n'y a pas d'ordre de passage établi.

Résumé:

Le bon côté du capitalisme (la corruption) les avait finalement tous trois extirpés des parois de verre. Marchant d'un pas apaisé aux côtés des deux autres, il pense avec naïveté enfin atteindre une issue, même de secours. En vain. Un halo lumineux perturbe sa vision fragile et avant qu'il n'ait le temps de comprendre ce qu'il se passe, un bras tentaculaire s'enroule autour de son cou et le soulève de terre. D'une carrure bien moins imposante que celle de l'Allemand, il ne peut que se débattre ; ses pieds flirtent avec le vide, il agrippe l'appendice visqueux pour tenter de se libérer mais rien n'y fait.

Rien qui ne soit de sa propre initiative tout du moins.
Il serait sûrement resté longtemps ainsi suspendu, immobilisé, à observer les lèvres déformées de Jürgen croquer des insectes vivants, si un violent mal n'avait pas soudainement vrillé son crâne. La magie chargeant les lieux s'en prend désormais à lui : il rapetisse à vue d’œil et glisse ainsi aisément hors de l'emprise de Jürgen. Dans un bruit mat il chute, tousse, grommelle.

La tête au niveau des mollets des deux autres lorsqu'il se redresse de toute sa dérisoire hauteur, il tente une inspection du propriétaire. Quelques couleurs criardes et autres plumes chatoyantes sont l'annonce d'un déguisement de mauvaise augure (encore un Samedi soir au motel avec les boas bigarrés de Salâh certainement). Il tente de pincer ses lèvres mais pour toute réponse, il n'y a que le claquement d'un bec.

Il n'a pas le temps de réfléchir, déjà la tentacule de Jürgen le frôle de nouveau et menace cette fois de l'écraser tout entier.

Encore malhabile dans ce corps trop étroit, il sautille comme il le peut en direction de Barbra et, avec un peu d'élan, ses pattes s'imprimant difficilement dans la boue des marécages, parvient à battre des ailes suffisamment pour s'élever et s'agripper toutes serres dehors au chemisier neuf de l'Infante. Sans paluches pour s'accrocher, il est contraint de grimper en renouvelant les prises de ses griffes, pour atteindre finalement l'épaule et s'y jucher avec précaution. Bien sûr, ses pupilles noires fixent le monstre et il tente de prévenir oralement Barbra qu'un bras caoutchouteux fonce dans leur direction, mais la voix qui s'arrache difficilement du fond de son gosier est criarde, amplifiée et horripilante. « BARRRBRRRRAAAA »

Spoiler:

Résumé: