➽ date et lieu de naissance. 14 novembre 1984, New Orleans, Louisiane. ➽ nationalité. Américaine. ➽ camp. Chasseur neutre. Celui des humains, de ceux qui ont décidé d'agir contre la menace que représentent les Cess. Ira certainement rejoindre les derniers défenseurs de l'humanité, même si une certaine tendance à dévier sur l'extrêmisme peut parfois se faire sentir.➽ capacités. Lyle possède les dons génériques des médiums et son don unique est l'art du mensonge et de la Grande Supercherie : c'est un illusionniste. ➽ classification. Classé potentiellement dangereux par la Blanche Confrérie. Malgré toutes les précautions prises et l'hypocrisie déployée, il y a certains antécédents familiaux qui sont durs à oublier. Heureusement, ses membres ont actuellement autre chose de plus important à faire que de surveiller des médiums isolés, comme se reconstruire par exemple.➽ état civil. Célibataire. ➽ lieu d'habitation. Quartier Nord, dans une vieille demeure coloniale à l'aspect usé et à la gloire passée, avec quelques parcelles d'anciennes plantations désormais en friche. Ces terres ont toujours appartenu aux Lannister, qui les ont récupéré d'une ancienne famille coloniale voilà plusieurs générations maintenant. Lyle, son frère et sa sœur l'ont réinvestie après presque trente ans d'abandon.➽ métier. Expert en médecine légale, spécialisé dans l'analyse des taches de sang. Lyle s'est fait muté de New York jusque Shreveport, chose un peu incongrue mais relativement facile vu la nette tendance qu'ont les gens à ne pas vouloir s'installer dans le coin avec les récents évènements. Sans compter le taux de mortalité dans la police. ➽ étiquette qui vous est collée. Méfiance et suspicion de prime abord. Sympathique mais prétentieux et un peu connard sur les bords sinon. Inconnus pour le moment, lui et le reste de sa famille, prudence est mère de sûreté et, même s'ils n'inspirent pas tout de suite quelque chose de mauvais, ils restent étrangers aux yeux des autres. Lyle, lui, reste assez secret sur lui même et sur sa vie en dehors du travail, cloisonnant avec un soin méticuleux les différents aspects de sa vie sociale, ce que les gens peuvent ressentir relativement facilement. De toutes façons, la réapparition des Lannister dans le coin sera sans doute vue comme un présage de mauvais augure pour ceux des Cess qui sauront se souvenir de cette famille et, surtout, de leurs activités.

Lyle est un manipulateur, on ne peut pas le dire autrement. Presque tout ce qu'il fait, dit, ou demande sert une idée qu'il a derrière la tête et qu'il prendra bien garde à ne pas vous permettre de deviner. Il affiche plusieurs facettes de sa personnalité qui sont différentes suivant le milieu social dans lequel il se trouve, ce qui en fait parfois quelqu'un de difficile à cerner lorsqu'on ne le connaît pas très bien. Ruses, mensonges et demi-vérités, voilà les armes qu'il a choisit de brandir face à la vie. Il ne possède ni force brute, ni régénération, ni capacité ou pouvoir de ce genre lui donnant un avantage direct au combat. Alors, il a choisi de réfléchir et d'utiliser son esprit et sa réflexion, afin de manipuler et tirer les ficelles invisibles qui dictent le comportement des gens. C'est quelqu'un d'extrêmement secret et insondable, mais, pire encore, ce sont les objectifs qu'il convoite et les chemins empruntés qui laissent perplexes, tant les choix qu'il fait paraissent dénués de sens ou de logique. Ce qui n'est pourtant pas le cas. Bien entendu, son don illusoire lui est un atout considérable dans cette optique. Sa philosophie est très simple : tout le monde, je dis bien, tout le monde, même les plus puissants, les plus riches ou ceux qui se croient invincibles, veulent ou ont besoin de quelque chose. C'est une des règles universelles qui régissent ce monde. Et, si vous êtes le premier à mettre la main sur ce quelque chose, sur le pourquoi des agissements des gens, et sur les buts qu'ils convoitent, alors vous aurez le pouvoir. Le pouvoir de vous dresser contre n'importe qui.

Il réfléchit sans cesse, planifie, calcule, analyse, juge. La vie est pour lui un jeu d'échec et chaque coup, chaque pion, aussi futile, aussi misérable puisse-t-il paraître au premier abord, possède ses capacités propres, ses opportunités et ses faiblesses. Il ne néglige rien, reste toujours très attentif et fait preuve d'une grande méticulosité dans ce qu'il fait. Stratège et audacieux, lorsqu'il révèle des informations, c'est en général parce qu'il le veut bien, sans même que vous ne remarquiez qu'il vous les livre sciemment. De même, le secret est son meilleur allié et sert ses intérêts comme personne, ce qu'il n'hésite pas à rappeler sans cesse aux deux autres Lannister. Il préfèrera tenter de se sortir d'un mauvais pas par l'intelligence d'un discours bien mené plutôt que par la force brute qui, à ses yeux, est au final le dernier recours. Vous l'aurez donc compris, maîtrise et contrôle sont ses points forts. Toutefois, il faut préciser quelques petites choses. Il utilise principalement ces effets de manigances dans des buts bien précis. D'abord se protéger, lui même et sa double vie, en tant que chasseur de Cess et membre de la police scientifique. Cette position sociale, bien que dangereuse, lui donne un atout non négligeable, à la fois comme avantage pour obtenir des informations précieuses, mais aussi pour passer sous silence des détails de morts suspectes lorsque cela lui est possible. La perdre serait regrettable. Il est, de plus, un lien direct vers sa famille et il se doit donc de tout faire pour empêcher les soupçons de porter sur eux, quelque soit le sacrifice à effectuer, quitte à ce qu'il pénalise un innocent. Et ensuite de traquer les Cess. C'est la raison de vivre de Lyle et, depuis le début de son adolescence, il effectue ce travail de l'ombre sans se poser de question car c'est, pour lui, dans l'ordre naturel des choses. Cependant, ce n'est pas parce qu'il déploie des trésors d'hypocrisie et d'ingéniosité qu'il faut croire qu'il n'est jamais sincère dans ses relations avec les autres. Il peut être un compagnon et un ami très fidèle, sincère et engagé. Tout comme il peut dévoiler son véritable visage, sans mensonges ni faux semblants. Il sait aussi se montrer bon et généreux, tout comme il a ses rêves, ses peurs et ses espoirs, à l'image de l'humanité toute entière. Il faudra cependant une bonne dose de confiance pour qu'il le fasse, car il sait bien qu'il vit dans l'illégalité et que nombre d'ennemis pourraient vouloir faire tomber la tête d'un chasseur Lannister. Aussi bien les Cess, que les forces de l'ordre. C'est en partie cette solitude forcée qui l'empêche de se livrer totalement. Hormis lorsqu'il s'agit de protéger le secret familial ou de traquer des monstres renégats, auxquels cas il n'aura aucune pitié ni considération, il n'utilise que peu souvent ses capacités à son avantage personnel quand c'est au détriment des autres, bien que la tentation soit parfois grande et qu'il lui est déjà arrivé d'y céder. Mais plonger en permanence dans l'abus de pouvoir injustifié le ferait devenir comme l'une de ces bêtes surnaturelles qu'il traque et, alors, il aurait franchit la ligne qui le sépare de ses idéaux. Même si son frère veille à ce qu'il ne dévie pas, il reste tout de même vigilant. Tout acte a ses conséquences, et il en est bien conscient.

S'il est donc d'un naturel calme et posé, les moments de précipitations et d'actions sont loin d'être son fort et, alors, il perd ses moyens et une grande partie de cette capacité à prévoir et à contrôler, l'amenant souvent à faire de mauvais choix dans le feu des évènements. Lorsque quelque chose d'imprévu survient, il hésite, perd confiance en lui et se trompe, ce qui peut être lourd de conséquences. Il a besoin, dans ces moments là, d'une figure d'autorité pour l'orienter, en l'occurrence son frère, et la confiance qu'il place dans sa capacité à décider presque instantanément lui permet de surmonter ses hésitations ou sa peur, lui obéissant presque aveuglément. Seul face à l'imprévu, il à tendance à réagir beaucoup trop impulsivement lors de situations hors de contrôle ou face à un adversaire encore plus manipulateur que lui qui se serait mis en tête de le provoquer. D'ailleurs, il ne peut nier apprécier un duel de stratégie contre un adversaire qui en vaut la peine, qui gagnera alors son estime - et sa rancœur s'il gagne, prétentieux et fier comme il est de sa capacité à manipuler les gens - bien que cette tendance à jouer avec les choses puisse être malsaine car dangereuse.

Un autre point qu'il est nécessaire de disséquer pour comprendre la mentalité et le comportement de Lyle, c'est son rapport à la famille. En un mot comme en mille, la famille est ce qu'il y a de plus sacrée. Il a été élevé dans des valeurs d'unité et de soutien extrêmement forte. Malgré le fait que son père et sa mère aient raccroché de manière plus ou moins forcée la double vie de chasseur, il n'en reste pas moins qu'ils lui ont transmis, à lui comme à son frère et sa sœur d'ailleurs, leur vision des choses là dessus. Un chasseur isolé est un chasseur mort. Voilà, en somme, à quoi pourrait se résoudre le crédo principal. Lyle a beau être un médium, il n'en reste pas moins un humain et, s'il bénéficie d'avantages non négligeables face aux étrangetés surnaturelles, il n'ira pas bien loin à lui tout seul. L'union fait la force, et la véracité de ce proverbe radoté à longueur de journée n'est plus à démontrer. Entre les Lannister, pas de secrets, pas de mensonges, pas de fractures, pas d'hypocrisies. Chacun doit pouvoir compter sur les autres et, en juste retour des choses, veille sur ses proches. Si l'un d'entre eux a des problèmes, c'est le problème de la famille entière. Si l'un d'entre eux souffre, c'est la famille entière qui partage cette souffrance. Les querelles sérieuses sont rares mais, lorsqu'elles surviennent, ne sont jamais laissées trop longtemps en suspens. Assurément, briser cette unité et cette capacité à pardonner entre membres de la famille pour surmonter les problèmes d'un seul mouvement, c'est briser la force Lannister.

La chasse. Point incontournable. Alors, oui, certains se gausseront de cette lubie, de cette propension comique qu'ont les humains misérables à s'armer d'espoir et de résolution pour empoigner les armes et le feu afin de sonner le glas des Cess qui se pensent au-dessus des autres et vivent dans le crime impuni. Imaginez. Imaginez, votre proie qui se rebelle et vous traque. Votre proie qui vous analyse, vous anticipe et adapte sa stratégie en fonction, pleine d'espoirs, de bonne volonté et d'illusions. Amusant, non ? Non. Hilarant. Oui, c'est le mot. Hilarant jusqu'au jour ou, bercés dans vos doux murmures d'ego et d'orgueil, vous ne voyiez pas venir cette balle en argent qui vous transperce le cœur, cette dague consacrée par la magie qui vous arrache la tête, ce bûcher qui brûle d'une ardeur sans nom sous vos pieds, craquèle votre peau et finit par vous consumer, vous et votre condescendance suffisante. Est-ce toujours aussi drôle ? Non ? Vraiment ? Pourtant, moi, je suis hilare, de vous voir ainsi déconfit.

Les rapports qu'il entretient avec les races surnaturelles sont parfois très paradoxaux. Si devenir chasseur est un phénomène générationnel et même plus qu'une tradition - littéralement, une raison d'exister - c'est bien par choix et par conviction que Lyle s'est engagé sur cette voie, et non pour simplement faire honneur ou plaisir à sa famille. Un chasseur qui doute de ses motivations est un chasseur mort. Toujours dans l'optique de l'unité familiale comme valeur suprême, la rancœur de l'un est la rancœur de tous, comme la haine et la vengeance. La famille de Lyle a payé son tribut à la folie meurtrière qui oppose humains et Cess et, tous les jours, c'est un rappel douloureux et constant qui se fait ressentir. A chaque fois qu'il rentre du boulot, à chaque fois qu'il embrasse sa mère et à chaque fois qu'il pose les yeux sur son père. La mère de Lyle, médium, chasseuse en son temps, ne possède plus toute sa raison. Quant au père, sa colonne vertébrale est brisée et, paraplégique, il doit se déplacer constamment en fauteuil roulant. Ceci résultant d'une vendetta de Cess, il y a plusieurs années de cela, contre la famille Lannister, qui vit le massacre d'une grande partie de ses membres. Dès lors, il est difficile, lorsqu'on est spectateur des souffrances quotidiennes des êtres que l'on aime, de ne pas éprouver de haine envers les responsables. Haine qui s'est généralisée à tous les Cess confondus, sans distinction. Lyle a pris le parti des humains, il a choisit de protéger ceux qui ne peuvent pas le faire eux-même, de mettre à profit les dons qu'il a reçus afin de traquer et de tuer dans l'ombre. Ceci, ajouté à la rancœur et l'amertume d'un père brisé, de la vision d'une mère qui ne vous reconnaît même pas et de l'influence protectrice mais parfois extrême et radicale d'un frère beaucoup plus marqué par les séquelles de sa famille, Lyle, même s'il n'est ni méchant ni mauvais au fond, doit faire très attention de ne pas trop céder à ces influences qui pourraient le pousser de plus en plus loin sur la pente de l’extrémisme, frôlant parfois le terrorisme. Il serait facile d'oublier le véritable but de la chasse et de se laisser aller à des tueries sans vergognes ni scrupules, dans le seul but de la Vendetta. Il essaie de l'éviter, mais ce n'est pas toujours évident, particulièrement lorsque son frère ou sa sœur sont en danger, où il perd alors tout sens moral, n'a plus aucune considération ni pitié et se laisse aller dans une haine et une violence qui ne lui sont pas familières.

La pratique de la chasse par Lyle est à nuancer toutefois. Dans la conjoncture actuelle, les chasseurs sont isolés, ce sont des proies faciles et trouver ses alliés n'est pas chose aisée. L'ennemi est à présent aussi bien devant que derrière et, depuis les droits accordés aux Cess, se faire traîner en justice par l'un de ses membres est devenu une absurdité bien réelle. Ainsi, il y a certaines règles que Lyle respecte avant tout. Car sans elles, ils ne feraient pas long feu, assurément. C'est tant un code de conduite qu'un garde fou pour ne pas dépasser les bornes. La chasse ne concerne que les membres des races surnaturelles qui passent outre les lois, qui font des humains des victimes et qui tuent, pillent et exploitent sans hésitations. Un vampire qui tue un humain ou en marque un contre son gré, un métamorphe prédateur qui prend en chasse un innocent, des démons qui sèment la destruction - et plus globalement, celui ou celle qui a eu l'inconscience de l'appeler. Les esprits vengeurs sont aussi au programme, tout comme les goules, zombies, Fey et autres Outre qui agiraient au détriment des Hommes et des Femmes qui vivent dans la crainte. Lyle n'est certes pas ignorant du fait qu'il existe des règles qui régissent la société vampirique tout comme les meutes lycanes ou les mages et sorciers. Mais il n'ignore pas non plus que si certains font preuve d'honneur et de respect dans l'application de ces règles, des individus isolés et réfractaires peuvent les briser, voir même des groupes entiers, et faire preuve d'une cruauté et d'une propension à semer le mal proprement scandaleuse. Ce sont ces personnes que Lyle traque, afin de rendre justice et de montrer, aussi bien aux humains qu'aux Cess, que certains veillent, guettent et frappent les renégats, que la peur n'est pas une finalité et que de l'espoir existe encore. Bien évidemment, il est bien conscient que son espérance de vie est très réduite, et qu'une happy end pour un chasseur, c'est une utopie. Mais il ose croire en ce qu'il fait, et imaginer que ses actions en inspireront d'autres, pour peut-être changer la manière dont les choses se déroulent en ce monde. Il veille particulièrement à ne pas déborder sur les membres des Cess qui ne sont pas fautifs, car il ne souhaite pas voir débarquer une armée chez lui l'accusant de génocide et réclamant sa condamnation. A lui, et à Julian et Kiara. Non, sa famille ne doit pas subir de nouveau les affres d'une Vendetta. Toutefois, détrompez-vous, même face à ceux des Cess qui prônent la paix et l'ordre, il éprouvera énormément de méfiance, car la fourberie est devenue commune mesure en ces temps troublés. Il sera capable, néanmoins, de s'allier temporairement avec des Cess si besoin est d'unir ses forces contre un fauteur de troubles commun. Le clan des Vrais en est un parfait exemple. Ils représentent à la fois la pire des menaces, et le problème le plus insoluble. Dans la vie de tous les jours, Lyle a tendance à éviter de fréquenter Vampires, Métamorphes et autre Sorciers ou Outres.

Alors, bien évidemment, tous les Cess ne sont pas des créatures totalement dégénérées, avides de chair fraîche et de verser le sang innocent. Certains sont aussi humains que lui, voir même peut-être plus. Mais, est-ce une considération à prendre en compte ? Il ne peut se permettre ni pitié ni hésitation, et n'hésite donc pas à placer les Cess, même les plus proches des humains, derrière une barrière qui les sépare du reste du monde. Pour lui, ils ne sont pas totalement humains et, ainsi, sont en partie incompréhensibles. Il ne cherche pas à les connaître tout comme il ne veut pas lier de contacts avec eux dans la mesure du possible, tant que ce ne sont pas des informations utiles pour les traquer ou les tuer. Lorsqu'il s'agit de combattre, il est toujours plus aisé de voir l'adversaire comme un monstre inhumain, cela va de soit. De même, la limite morale qui consiste à accepter ou non de faire des dommages collatéraux parmi les humains eux-même semble extrêmement fragile chez Lyle. Il évitera autant que possible de devoir sacrifier un de ses semblables pour atteindre son objectif. Mais son cœur n'est pas exempt d'utilitarisme et, sous l'influence de son frère et de ses propres impulsions, il est probable qu'il fasse le mauvais choix si ce cas de figure apparaît. Il ne faut pas oublier qu'il y a beaucoup de haine et de rancune en lui, héritée de l'indignation des outrages fait à sa famille et aux autres de manières générale, et que c'est un sentiment vicieux et puissant.

Évidemment, il n'acceptera pratiquement jamais, ni sous aucune condition, l'autorité d'un Cess. De là découle la plus grande peur du jeune homme : l’Étreinte, ou l'Infection. Autant il choisit de ne pas pousser ses capacités de médium pour ne pas devenir sorcier, autant l’Étreinte ou l'Infection métamorphique est ce qu'il redoute le plus au monde. Mourir serait peut-être plus préférable dans une telle situation, car alors il deviendrait un paria parmi les parias, rejeté des humains, rejeté des Cess qu'il traque, mais aussi rejeté par sa famille. Sans aucun doute sa plus grande hantise. Et sûrement celle de son frère et sa sœur également.


Lyle passe clairement la majorité de son temps au boulot, tout simplement. Expert en médecine légale depuis trois ans maintenant, il est spécialisé dans l'analyse des taches de sang et travaille dans la police scientifique, la plupart du temps en laboratoire, mais quelques fois sur le terrain où il faut aller relever la manière dont un autre des fous de cette terre a versé le sang. Évidemment, la vue du fluide vital ne l'indispose guère et il est même fasciné par certains aspect de ce métier, notamment lorsqu'il s'agit de travailler sur du sang non humain, domaine scientifique qui vient tout juste de s'ouvrir publiquement depuis la révélation et qui est déjà très prometteur. Particulièrement vis à vis des vampires et de la manière dont leur métabolisme fonctionne et de quelles façons le sang est à la fois leur plus grande force comme leur plus grande faiblesse. Il est utile d'ajouter, qu'ayant accès aux dossiers d'enquêtes, aux preuves que constituent ses rapports et aux lieux du crime la plupart du temps, il se sert bien évidemment de cette position avantageuse afin de récolter des informations précieuses sur les scènes de crimes réalisées par des Cess qui se sentent d'un coup l'envie d'outrepasser la loi ou de se faire un petit gueuleton d'humains incognito. De même, c'est toujours très pratique lorsqu'il s'agit de brouiller les pistes quand une enquête s'approche trop prêt des exactions de sa famille ou se penche sur des éléments qu'ils feraient mieux d'oublier. Il fournit d'ailleurs de précieux conseils à son frères et sa sœur sur la manière de brouiller les pistes, de ne pas laisser de traces et, surtout, de nettoyer les marques de sang de manière définitive.

Autrement, le reste de son temps libre, qui peut se réduire à peau de chagrin si on choisit de faire appel à lui à des heures incongrues pour le boulot, il le passe actuellement principalement à finir de remettre en état la maison familiale afin d'au plus vite terminer les travaux de restauration qu'il manque. Passer un coup de neuf, réparer ici et là, remettre en état les protections surnaturelles de la maison, les caches pour les armes anti-Cess, etc... Il peut arriver qu'une fois ou deux il donne un coup de main à son frangin, journaliste, sur une affaire, mais cela reste très rare car crapahuter pendant des heures pour au final n'obtenir que quelques bribes de renseignements n'est pas son fort. Un bon ciné avec sa frangine Kiara ou aller draguer dans un bar avec Julian n'est pas non plus exclu, au contraire même, malgré le fait que ce soient des moments trop rares à ses yeux.

Mais au final, vingt quatre heures pour un jour, c'est peu. Surtout quand, après une longue journée de boulot, il faut mettre à profit les informations récoltées ici et là par la famille, pour se préparer, élaborer un plan, enquêter, traquer et tuer afin de faire justice soi-même aux vampires, lycans, mages et autres créatures non naturelles qui ont choisi de semer le trouble parmi les humains, en se pensant à l'abri de toutes représailles, vautrés dans leur trop grande confiance en leurs capacités et dans la manière dont ils sous estiment bien souvent les humains. Mais n'ayez crainte, certains vous surveillent et, à la moindre incartade, n'auront de cesse que de vous faire tomber.

► Lyle, assurément, ne tient pas l'alcool, alors il évite autant que faire se peut de se lancer dans ce genre de folie. Il sait toutefois apprécier un bon verre de vin lors d'un repas, mais il n'ira jamais imiter son frère soulard là-dessus, ça non. Ce genre de concours idiot de beuverie finit toujours par se terminer à son désavantage.
► Le café le dégoûte, et évoque pour lui plus de la terre liquide aux relents de truc brûlé qu'autre chose.
► Il ne fume plus, ayant passé cette période, bien que ce besoin puisse se refaire sentir de nouveau en cas d'intense nervosité, mais c'est devenu peu commun.
► Très matinal, il aime faire son petit footing le matin avant de partir au boulot. Ça met en condition, et ça réveille. Souvent, Julian vient le rejoindre et c'est alors l'occasion pour les deux frères de partager un moment privilégié, où ils peuvent se confier, ou simplement profiter en silence du paysage, pour se retrouver l'un l'autre au travers de ce lien fraternel qui les unit.
► Ponctuel, les retards ne le gênent pas tant que ça, mais c'est surtout arriver en retard lui qui le rebute, car il n'aime pas qu'on puisse lui faire des reproches.
► C'est un mauvais perdant, de très loin.
► Il porte toujours une arme à feu sur lui - légalement - et a toujours des balles en argent à portée de main, voir même de temps en temps un petit pendentif contenant quelques gouttes de verveine. C'est un réflexe, prudence est mère de sûreté.
► Si, paradoxalement, il met une barrière entre les Cess et le reste de l'humanité, il ne fait pas de distinction au sein même de cette dernière. Bisexuel, pour lui un être humain est un être humain, et l'amour fait fi d'une quelconque définition biologique. Il a pourtant du mal à garder une relation sérieuse très longtemps, du fait qu'il donne difficilement sa confiance. Et puis entre les secrets que lui et sa famille cachent, c'est presque impossible, alors il prend ces choses là à la légère.
► Il fait preuve d'une habileté exceptionnelle pour découvrir ce que son frère dissimule dans son jardin secret, quelque soit la manière dont celui-ci s'y prend. Toujours à se mêler de ce qui ne le regarde pas chez Julian, ce n'est pas dans le but de l'emmerder, mais Lyle trouve qu'il garde trop de choses pour lui et que l'inciter à en parler peut lui faire du bien. De même, il trouve scandaleux que Julian soit toujours célibataire à son âge et a déjà tenté à plusieurs reprises, toutes aussi subtiles les unes que les autres, de le caser. Sans succès. Il sait néanmoins garder les secret de Julian et ne pas trahir sa confiance.
► Il critique pratiquement tout ce que fait sa sœur, surtout le défilé incessant de ses nouveaux petits amis, et l'appelle parfois "La Goule" pour la taquiner. Ce à quoi elle répond avec une hargne justifiée et parfois douloureuse.
► Toujours vis à vis de Kiara, il ne supporte pas qu'on lui fasse du mal et devient vraiment mauvais lorsque c'est le cas. Protecteur envers elle, même si elle a largement de quoi se défendre, il n'hésitera pas à en découdre avec quiconque touchera un seul de ses magnifique cheveux.
► Son humour est absurde et décalé, parfois glauque et morbide. En même temps, vu le métier qu'il exerce et l'occupation illégale qu'il pratique, il se serait déjà suicidé s'il n'avait pas pris sa vie sous cet angle. Mais néanmoins, il en tire une certaine satisfaction.
► Il sait cuisiner, malgré les apparences.
► Il aime la musique délicate et raffinée, surtout pendant la chasse. Il a déjà tenu un violon entre ses mains, mais rien ne sortira de plus que quelques accords maladroits.
► Son jeu préféré est le jeu d'échec. Malheureusement, son frère et sa sœur semblent avoir d'autres préoccupations premières que de tenter de progresser sur cette voie pour lui tenir compagnie sur un plateau. Alors, en désespoir de cause, il joue seul contre lui même en cas d'ennui extrême - ce qui est rare heureusement, le pauvre - reproduisant des parties de maîtres pour ensuite les analyser sous un autre angle et tenter de découvrir un autre chemin vers la victoire.
► Formé à être chasseur, il possède de solides connaissances sur les points faibles et la manière d'exister en société des Cess, même s'il ne sait pas tout, loin de là. De même, il peut manier tout un arsenal d'armes blanches, à feu et anti personnelles. Il a cependant une préférence pour les armes à feu, et notamment le fusil longue portée qui lui correspond parfaitement.

Lyle possède les dons plus ou moins communs aux gens comme lui, les médiums. Ainsi, il est capable d'identifier d'un regard l'aura d'une personne pour déterminer si celle-ci est humaine, vampire, sorcier, esprit, métamorphe ou faisant partie d'une autre espèce d'Outre encore inconnue. De même, ceci permet de situer l'orientation d'une personne sur l'axe du bien et du mal, et son état émotionnel général, même si cette facette doit être prise avec des pincettes, car personne n'est jamais réellement que d'un côté ou que de l'autre. Très pratique évidemment, c'est un atout de poids face au surnaturel, peut-être même le plus important, mais également celui qu'il faut le plus veiller à garder sous silence. On dit que le FBI enlève des médiums pour ce genre de don, allez savoir quelle crédibilité il faut accorder à ces rumeurs mais, après tout, il y a six ans, la magie n'existait officiellement pas, n'est-ce pas ? De même, les vampires semblent également faire montre d'un certain intérêt envers les médiums, ainsi que les sorciers, et la dernière chose dont Lyle ait envie, c'est bien de se faire embrigader de force par l'une ou l'autre de ces factions, et il a déjà failli en faire les frais. Comme les autres médiums, il présente aussi une résistance plus élevée aux charmes et à certains pouvoirs, notamment l'hypnose des vampires qui n'a pas d'effets sur lui, chose très pratique lorsqu'on les chasse. Il peut aussi voir les esprit et communiquer avec eux, bien que la plupart du temps, il ne fasse semblant de rien, car cela peut parfois vite devenir très ennuyeux lorsque, ayant enfin trouvé une personne capable de les voir, un esprit ne vous lâche plus pour vous demandez trois mille services. Enfin, le don unique qu'a développé Lyle au fil du temps est ce qui lui a permit de devenir aussi bon manipulateur. L'art de rendre réel ce qui ne l'est pas, au travers d'illusions pourtant si vraies que vous y mettriez votre main à couper. Capable de virtualiser l'impossible, il affectionne particulièrement son don, qui a fait de lui un grand rêveur, et qui est source indéniable d'opportunités. C'est, ici aussi, un atout de poids pour se protéger, aussi bien des Cess que désormais des forces de l'ordre et leurs potentiels soupçons qui pourraient peser sur lui ou sa famille. Il n'hésite pas à s'en servir quand entre en ligne de mire ce genre d'enjeux. Il aura plus de scrupules à s'en servir pour des raisons purement personnelles cependant, afin de ne pas devenir comme ceux qu'il traque : un parasite ou un prédateur pour les humains, mais, généralement, obtenir ce qu'il souhaite par la tromperie n'est pas un réel problème moral en soit. Tout dépend ensuite de l'objectif et du pourquoi.

Son avis sur la révélation est plutôt mitigé. On aurait pu croire que, au vu de l'intolérance chronique dont sait faire preuve l'humanité avec une force dépassant l'entendement, les Cess allaient être chassées et traquées comme des bêtes sauvages, repoussées hors des villes et abattues à vue. C'est un point de vue un peu extrême mais moins irréaliste que ce qu'on peut imaginer, au vu de la peur que peut susciter l'inconnu dans le cœur des ignorants. Mais non, ce n'est pas ce qu'il se passa. A vrai dire, ce n'est pas non plus particulièrement ce qu'aurait souhaité le jeune homme, mais il a tendance à penser, parfois, que cela aurait été préférable pour tout le monde, de créer une telle ségrégation, au vu de la tournure des évènements. Si les races surnaturelles veulent se faire la guerre ou semer la discorde, qu'elles le fassent entre elles, mais qu'elles ne touchent pas aux humains. Toutefois, les Cess ont su défendre leur image aux yeux du reste du monde, et même obtenir des droits. En soit, ce n'est pas ça le problème, mais c'est surtout la manière dont ceux-ci ont pris de plus en plus d'influence, notamment les vampires et les sorciers, avec cette espèce de fascination malsaine qu'ils entretiennent chez l'être humain, inconscient. D'autant plus que, désormais, faire justice soi-même sur un Cess qui aurait outrepassé les règles n'est plus légal. Quelle ironie du sort, vous ne trouvez pas ? Certaines familles, à l'image des Lannister, se battent depuis des générations entières afin d'apporter un semblant de protection et de justice aux faibles et aux innocents, ayant choisi en secret la voie de la haine et de la guerre avec, souvent, de lourds sacrifices, et il faut maintenant se voir trahis par ses propres protégés ? C'est absurde, totalement ridicule, et c'est ce qui fait certainement le plus de mal à Lyle dans la manière dont la révélation s'est déroulée. Pourtant, celle-ci était porteuse d'espoir, en imaginant que, maintenant fichées, les Cess allaient se tenir tranquilles. Non, détrompez vous. C'est encore plus violent qu'avant.

Une chose importante à savoir, c'est que Lyle et sa sœur, Kiara, sont des faux jumeaux. Ils sont donc nés en même temps mais présentent un physique différent, bien qu'ils se ressemblent fortement. Ils partagent un lien fusionnel entre eux, de par leur proximité et les valeurs familiales fortes dans lesquelles ils ont été élevés et qu'ils ont conservé par la suite.

Outre cette particularité, pas vraiment évidente si on ne le sait pas, Lyle a quelques cicatrices notables sur le corps ici et là, dues aux différentes altercations qu'il a pu mener contre des Cess, souvent plus violents que contre les simples humains, et des séquelles des combats passés. En observant attentivement, on peut remarquer en particulier plusieurs cicatrices fines et longues qui parcourent son corps le long du torse et dans le dos, comme si quelqu'un s'était amusé à prendre un objet tranchant particulièrement aiguisé pour doucement faire le tour de la poitrine de Lyle avec. Ce qui, en réalité, est le cas.

Enfin, on peut aussi noter un tatouage au milieu du dos, sur le dorsal droit, débordant légèrement sur le flanc et représentant le sceau Lannister : la lettre L entourée d'un Ouroboros, symbole de protection, mais aussi de destruction et d'anéantissement. Cependant, c'est plus qu'un simple symbole, c'est aussi un indicateur de la valeur du chasseur. Par tradition dans la famille, comme pour les aviateurs du début des années 1900, le L est apposé quand le membre a terminé son initiation de chasseur et, à chaque fois qu'une cible est abattue, elle se voit immortalisée sur la peau du chasseur qui l'a tuée. C'est un compteur, un signe de reconnaissance et de valeur. Chaque mort ajoute plus ou moins de chevrons à la queue du serpent, suivant sa puissance et sa dangerosité, et, une fois un Ouroboros terminé, on en commence un deuxième autour du premier. Puis un troisième, et ainsi de suite. Généralement, les chevrons présentent de légères variations les un par rapport aux autres, permettant alors de distinguer la mort d'un lycan de celui d'un vampire, d'un zombie, etc... Logiquement, chaque nouvel Ouroboros est plus grand que le précédent et comporte plus de chevrons, donc plus difficile à achever et fait donc montre d'une expérience exponentiellement plus grande. Bien sûr, un vampire rapporte plus qu'un simple zombie, surtout s'il est expérimenté. Il en va de même pour les lycans, mages, nécromants, etc... Un chasseur Lannister peut donc déclamer son rang au travers du nombre d'Ouroboros - ou Cercles - complets qu'il arbore. La plus haute valeur atteinte dans la famille est de Cercle 24, 11 chevrons, par un arrière oncle nommé Godric Tyrion Lannister, onze générations plus vieilles, chasseur frénétique et fanatique exceptionnel, devenu figure d'exemple au sein des Lannister, où qu'ils se trouvent. Malheureusement, cela peut devenir un jeu cruel et barbare aux yeux de certaines races de Cess, dont certaines familles - de vampires notamment - se sont amusées dans une compétition dont le but était de ramener la peau tatouée du chasseur de plus grand cercle qu'il était possible de trouver. C'est ce qui arriva d'ailleurs à Godric Lannister, qui mourut a l'âge vénérable de 56 ans, et dont la peau fut gardée en trophée par une lignée de vampires, dont on perdit la trace. La rumeur veut qu'elle soit toujours aux mains des responsables, et que le tatouage soit si grand qu'il couvre l'intégralité du dos et une partie du torse. Ces derniers temps, c'est toutefois devenu un fardeau un peu plus lourd à porter, quand on sait que ce symbole peut tout aussi bien servir à un Cess quelconque pour dénoncer un chasseur aux forces de l'ordre. Heureusement, peu de personnes sont au courant de la signification d'un tel tatouage, mais on est jamais trop prudent, et Lyle ne compte pas le montrer à qui que ce soit. Il en est, à l'heure actuel, à Cercle 7, 3ème chevron.

« Le passé n'est qu'un brocart de mensonges tissé de haine, de cruauté et d'oubli. L'Histoire s'écrit avec la plume des vainqueurs et le sang des morts. Les nôtres, et les leurs.
Et voici son récit. »

© Zoeim

l y a plusieurs générations de cela, des membres de la famille Lannister s'installèrent en Louisiane, dans ce qui deviendrait plus tard la ville connue sous le nom de Shreveport. Alors, au commencement, ce n'était qu'une bourgade de taille moyenne, en pleine croissance suite à l'expansion des empires coloniaux occidentaux. Champs de coton et plantations de cannes à sucre faisaient la fortune de leurs propriétaires, et la traite d'esclaves noirs offrait une main d’œuvre docile et bon marché. Les Lannister, alors déjà dans la tradition chasseresse en tant qu'entreprise familiale, rachetèrent une parcelle de terrain et firent de la région leur nouvelle chasse gardée, s'étendant ici et là en se faisant passer pour des exploitants agricoles ordinaires. A l'époque, les traditions étaient encore plus marquées qu'aujourd'hui et la situation autrement différente de celle que l'on vit actuellement. La révélation était une hérésie telle aux yeux de certains qu'elle ne leur effleurait même pas l'esprit et, si partisans il y avait, on ne les entendait guère. Oui, à cette époque, une manifestation quelconque du surnaturel, et quitter la région était ce qu'il vous restait de mieux à faire. La chasse aux sorcières n'étant pas si loin que ça, et le bûcher un bon prétexte pour faire disparaître témoins gênants et créatures en tout genre dissimulées parmi les humains. La peur et l'obscurantisme religieux étaient encore des armes puissantes, et nul média n'était là pour implanter cette espèce de fascination morbide et malsaine que l'on retrouve chez nombre de jeunes groupies stupides d'aujourd'hui, face à une réalité qui les dépasse. La traque et le meurtre de membres des races surnaturelles qui outrepassaient les règles étaient alors déjà en vigueur, teintés de plus ou moins d’extrémisme et de tolérance selon les générations, et de plus ou moins d'escarmouches sanglantes et impitoyables en conséquences.

En 1977 naquît, au sein des Lannister encore présents à Shreveport parmi ceux éparpillés ici ou là en Louisiane, Julian Lannister, premier des fils de cette histoire et aîné de sept ans de Lyle et de sa sœur jumelle, Kiara. Combinant depuis plusieurs années l'expérience générationnelle de la traque avec des dons de médiums récurrents, cela rendait bien moins ingrate la tâche qui leur était échue. Cependant, la politique de Stannis Lannister, le père, était assez radical et extrême dans les méthodes employées et dans les façons expéditives qu'il avait de régler les problèmes. Un jour pas comme les autres, les limites furent franchies bien au-delà de ce qu'il n'avait jamais été fait auparavant et, emplis d'une profonde colère et du désir de vengeance, le groupe de lycanthropes qui eut fait les frais de cette folie se rassembla pour mettre un terme définitif aux exactions excessives des Lannister, attaquant leur domaine avec un seul but en tête : semer autant de désolation qu'eux-mêmes en avaient souffert. Malgré les capacités surnaturelles déployées contre cette offensive et la connaissance précieuse des faiblesses des lupins, ce ne fut pas suffisant et, lorsque ceux-ci se retirèrent, ils laissèrent derrière eux une mer de sang, de larmes et de douleur. Stannis, l'échine brisée, avait été laissé en vie afin qu'il contemple, de ses yeux impuissants, la sentence qui s'abattait sur sa famille par sa faute et qu'il ressente la douleur de perdre un être cher. Sa femme, la mère de Julian, fut battue puis violée devant son mari avant d'être abandonnée dans sa misère et, depuis ce jour, quelque chose en elle s'est brisé, la faisant dériver chaque année un peu plus sur les sentiers de la folie et de la perte de sa propre raison. Les autres Lannister, qu'ils soient parents proches ou cousins éloignés, qui avaient été là à ce moment-là, n'étaient alors plus qu'amas de chair et de sang, peints sur le sol en arabesques saccadées et violentes, éventrés, sans aucune pitié. Seul restait Julian, alors âgé de sept ans, ayant miraculeusement survécu. Meurtris, brisés, ils quittèrent Shreveport pour New Orleans, se réfugiant chez des parents éloignés partageant le secret familial.

C'est là que, peu de temps après, l'horreur s'imposa à eux dans toute sa pleine et entière splendeur : Marie Lannister, femme de Stannis, était enceinte. Malgré l'humiliation et la souillure permanentes de ce que cela représentait, Stannis ne parvint pas à convaincre sa femme qui, de religion catholique, refusait d'envisager l'idée même d'avorter. Sans compter sur le fait que toute cette histoire lui avait laissé de sérieuses séquelles qui ne la firent peut-être pas réagir comme en temps normal. Ainsi, le 14 novembre 1984, naquirent les jumeaux Kiara et Lyle Lannister. Si Stannis les éleva comme ses propres enfants, il ne put jamais, toutefois, s'empêcher de discerner dans leurs traits l'engeance de cet ennemi funeste qui avait scellé leur destin, la nuit du massacre, et une colère froide et sous-jacente ne le quitta plus jamais, qui se fit toujours ressentir sur les deux derniers Lannister, d'une façon plus ou moins marquée, mais s'atténuant légèrement avec le temps.

La chasse, désormais, était terminée. Avec une folle, un handicapé, un fils traumatisé et deux enfants bâtards, c'était trop de frais pour choisir de sacrifier le peu qu'il leur restait sur l'autel de la vengeance, même si une haine tenace se ressentait toujours en ressassant ces souvenirs. Déménageant dans les environs de New York City, afin de changer totalement de cadre de vie et d'enterrer ces démons, l'enfance de Lyle se déroula donc dans une des agglomérations de la métropole, modeste mais correcte, et il grandit au sein de sa famille sans se douter une seule fois de la vérité derrière le secret. L'ambiance particulière de la famille, avec une mère qui ne reconnaissait ses proches qu'une fois sur deux, un père aigri, froid et strict et un frère beaucoup plus âgé, parfois dur et impulsif, mais toujours exigeant, le fit devenir beaucoup plus complice avec sa sœur jumelle qu'avec quiconque d'autres. Il partage avec elle un lien empathique très fort et, d'un seul regard, ils sont capables de savoir ce que l'autre a derrière la tête ou son état d'esprit. Lyle a, depuis longtemps, abandonné l'espoir de réussir à la duper ou à lui dissimuler quelque chose. C'est proprement impossible car ils se connaissent par cœur. Par la force des choses et l'entraide qu'il fallait fournir pour aider Julian, seul à faire face aux difficultés de la vie, pour aider son père handicapé, sa mère aliénée et élever ses deux frères, Lyle est devenu naturellement très solidaire envers sa famille et les valeurs familiales sont ancrées très fortement en lui. A cet âge il ne pouvait s'en rendre compte, mais la vie de Julian était vraiment difficile, et il sacrifia beaucoup de choses pour leur permettre de grandir sans trop de soucis.

Il découvrit plus ou moins par hasard qu'il pouvait voir les esprits des morts lorsque, à l'école primaire, il fut reçu un jour par le psychologue de l'école afin de lui demander ce qui n'allait pas chez lui et dans sa famille pour qu'il s'invente un ami imaginaire. Ce à quoi Lyle répondit qu'il s'était lié d'amitié avec l'esprit d'un enfant de son âge. Bien sûr, quand le père entendit ça, que ce fils bâtard lui rappelle le lien entre sa famille et le surnaturel lui déplût fortement. Après une bonne claque sur la figure agrémenté d'un "file dans ta chambre", il exorcisa l'esprit sans difficulté et Lyle lui en voulu longtemps pour ce meurtre. A la suite de cet évènement, il fut rabâché sans cesse combien les créatures non naturelles étaient vicieuses, fourbes et dangereuses et qu'elle ne méritaient pas d'autres considérations que la haine impitoyable. Pour preuve, il n'avait qu'à voir son état et celui de sa mère. Endoctriné dans cette façon de penser, appuyée par l'influence de Julian en qui il avait une foi aveugle, il adopta donc aussi cette position.

Au fil des années, Lyle devint rapidement autonome sous la tutelle de Julian sans qui rien de tout ceci n'aurait été possible. Son attachement à sa famille était sans doute la chose la plus importante à ses yeux et, de part ses différences dues à son statut de médium et ces choses qu'il était le seul à voir dans sa classe avec sa sœur, il restait assez solitaire durant sa scolarité. Je vous laisse imaginer quelle atrocité ce fut pour le reste de la famille lorsque le jeune homme se découvrit une capacité à influer sur la perception du réel chez les autres pour créer des illusions. C'est vers l'âge de douze ans qu'il fut assez grand pour remarquer avec Kiara les activités étranges de son frangin et dont il refusait de leur faire part. S'absentant souvent, s'entretenant à l'écart avec Stannis, et camouflant des trucs dans sa chambre. Ni une ni deux en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, ils découvrirent que Julian avait réussi a convaincre son père de lui transmettre son savoir de chasseur pour aller faire ses premiers pas ensuite. L'amertume toujours présente et la possibilité d'une vengeance à travers son fils furent les seules raisons que Lyle trouva par la suite qui poussèrent Stannis à faire ça. N'ayant pas connu l'avant massacre, contrairement à son aîné, Lyle découvrit avec stupéfaction que les créatures surnaturelles auxquelles ne cessaient de faire allusion sa mère dans ses délires étaient en réalité vraies. Il ne fallut pas longtemps ensuite pour que, par la force des choses, Lyle se mette dans le crâne d'imiter son frangin et aille chercher l'arme à feu à balles d'argent cachée dans le tiroir pour poursuivre sa sœur au jeu du "Tue la vilaine goule avant qu'elle ne te bouffe tout cru". Ainsi son frère, sous la supervision, réfractaire au début, du père, lui apprit-il ce qu'il faisait et testa sa motivation afin de tenter de le décourager au bout d'une semaine pour qu'il abandonne l'idée, lui et sa sœur. C'était sans compter sur leur opiniâtreté...

Son adolescence fut donc largement différente de celle des autres élèves de sa classe et, dans un certain sens, même si cela se traduisait par une certaine solitude au début, il en tirait un orgueil décuplé de faire autant de choses extraordinaires pendant que les autres mangeaient leurs pains de routines quotidiennes. Il combla néanmoins bien vite cet écart entre lui et les autres en faisant montre d'une grande habileté à s'adapter en société et à manipuler son entourage, avec une propension certaine à abuser de ses capacités au détriment des autres. Il fut cependant bien vite remis en place par l'autorité de son frangin qui lui fit clairement - et durement - comprendre que les conneries de ce genre n'étaient pas acceptables. Alors, à l'âge de seize ans, il fut, avec sa sœur, jugé apte pour une première sortie expérimentale de chasseur. Si les deux zigotos y allèrent en pensant que ce serait de la rigolade, leurs mines déconfites face au zombie que leur demanda de détruire Julian à l'aide d'un simple pieu ridicule était le signe évident qu'ils étaient encore totalement inconscients. Julian ne les aida pas et les laissa se débrouiller seuls, arguant que s'ils n'étaient pas capable de s'en défaire, il était inutile qu'ils continuent sur cette voie. Ce fut un très mauvais moment et, même s'ils finirent par y arriver, ce fut une douche froide. Pour Lyle tout du moins. Ce fut leurs premiers chevron de leurs carrières. Par la suite, le jeune homme fit montre d'une ardeur redoublée et d'un sérieux inédit dans sa volonté de satisfaire aux exigences de son père et de son frère. Ainsi l'activité principale de la famille redevint, bien malgré le père et sans que la mère ne le sache, la chasse. De petites proies au début, puis, de plus en plus grosses, et alors firent-ils leurs premières armes auprès des Cess sous l'égide de leur frangin.

En parallèle à cela, Lyle démarra des études scientifiques et orienta très tôt son intérêt vers la médecine légale. Ayant toujours gardé un petit côté prétentieux dans son arrogance, il commença également à abuser un temps de son pouvoir pour conquérir les cœurs de moult demoiselles et damoiseaux. Et les briser ensuite, cela va de soit. Il se calma cependant au bout d'un moment, ce qui ne l'empêcha pas d'aiguiser ce côté manipulateur et mensonger qu'il continua à développer, mais dans une optique plus professionnelle cette fois-ci, afin de servir les intérêts de la famille avant tout.

La révélation vint quand il avait presque vingt trois ans et ce fut une surprise énorme. Jamais, foi de Lannister, on aurait imaginé ça. D'autant plus que c'est arrivé cash, avec la délicatesse d'un trente trois tonnes balancé sur le coin de la gueule, sans prévenir. L'impression globale fut mitigée au final mais ce qu'il en ressortit rapidement c'est que, les humains, dans leur inconscience, firent des Lannister des paria à leurs propres yeux, déclarant illégale la traque et la justice personnelle. Ce fut un coup sévère, mais au vu des troubles qui continuèrent à secouer la ville, voir même qui s'intensifièrent, ils décidèrent de continuer leur croisade contre les créatures surnaturelles, désormais dénommées Cess. Acquérant de plus en plus d'expérience au fil du temps, les poissons se firent de plus en plus gros et le danger devint de plus en plus présent et réel. Plusieurs fois, Lyle écopa de blessures graves ou se retrouva dans des situations pire que délicates. Notamment une fois où il lui arriva de se faire repérer en tant que médium par un vampire peu scrupuleux - Lapalissade ! - qui, y voyant là une opportunité royale, tenta d'en faire son marqué et son esclave. Réfractaire et beaucoup trop fier pour se soumettre à ce monstre, ça ne fit qu'amuser ce dernier qui prit son temps, et un malin plaisir, pour tester son effronterie et sa résistance, et pariant sur le nombre de jours qu'il tiendrait avant de céder face à ses petites tortures bon enfant. Bienheureusement, sa sœur et son frangin le tirèrent de ce mauvais pas avant que son esprit de soit brisé par le vampire en question, et Lyle se laissa aller à une vengeance froide avant d'organiser son assassinat. Il en a gardé plusieurs marques, tant physiques que psychologiques, et, depuis, est très loin de porter les vampires dans son cœur.

Enfin, fin 2011, Julian émet l'idée de retourner à Shreveport. Premièrement car c'est sa ville natale, et qu'après trente ans et que maintenant que les jumeaux sont grands il aimerait y retourner, se sentant enfin prêt ; et deuxièmement car elle a été récemment classée comme l'une des dix villes des États-Unis d'Amérique au niveau de la violence surnaturelle et qu'ils seraient plus utiles là-bas qu'ici. Au début relativement peu enclin à suivre, Lyle s'est laissé convaincre par le discours de Julian et, même s'il soupçonne celui-ci d'avoir une idée derrière la tête qu'il n'émet pas à haute voix, il se dit que, de toutes manières, avec ou sans lui, il s'y rendra. Alors autant y aller et aviser. Après tout, il a encore potentiellement de vieux compte à régler à Shreveport, et mieux vaut garder un œil sur lui pour veiller à ce qu'il ne cède pas à n'importe quoi.

Ainsi, depuis près d'un mois maintenant, Lyle est-il arrivé, ramené dans cette petite ville de campagne - oui, car à côté de la métropole new yorkaise, tout fait allure de campagne - par son frère et ses souvenirs. Nouveau terrain de jeu, nouvelle ambiance. Pour le moment, la discrétion est de mise, et ne pas se faire remarquer, primordial. Mais ne vous détrompez-pas, les Lannister rôdent, et veillent au grain.


Avec sa mère. C'est une relation paradoxale qu'il entretient avec elle car, bien qu'elle ait parfois des moments de lucidité éphémères où elle reste les yeux perdus dans le vague, à contempler ses souvenirs d'un air triste et résigné, cela reste rare, et il n'a pratiquement jamais eu l'occasion d'avoir avec elle de vraies conversations structurées. Ce n'est plus qu'une épave humaine et, de ce fait, même s'il a toujours éprouvé énormément d'affection pour elle de part sa fragilité et sa vulnérabilité, il ne peut pas affirmer qu'il l'aime comme un fils aimerait sa mère. Au final, cette relation n'a jamais réellement existé entre eux-deux. Il ne connaît d'elle, de son caractère, de ses goûts, de ses habitudes et de sa façon d'être que ce que lui ont raconté son père et son frère, et ce qu'il pouvait interpréter des quelques rares photos d'avant le massacre de sa famille par une troupe de Lycans. Il n'en reste pas moins qu'elle fait partie de sa famille, et que l'abandonner est inconcevable à ses yeux. Il ressent aussi quelques regrets, en imaginant ce qu'aurait pu être leur relation si les choses avaient été autrement. Il a toujours envié Julian pour cela, de l'avoir connue en pleine possession de ses moyens mentaux, et d'avoir gouté à la chaleur d'une mère. Il est bien conscient que c'est aussi ce qui a laissé ce trou énorme chez son frère, mais il ne peut s'empêcher d'avoir cette pensée, comme quoi il ne pourra jamais que tenter de deviner.

Avec son père. C'est une relation stricte et sévère dans l'ensemble. Son père, handicapé, refuse toute sorte de pitié et la dernière chose qu'il accepte, c'est bien de se faire aider. Même après autant d'années, c'est dans son caractère, c'est ce qui le définit. Peut-être s'inflige-t-il cette solitude forcée dans ce fardeau comme punition pour faire taire ce sentiment de culpabilité, qui le ronge chaque fois qu'il porte les yeux sur la famille qu'il a détruit par son inconscience, la sienne. Lyle n'a jamais douté que Stannis lui portait de l'amour mais, comme le vieux chasseur brisé mais fier qu'il est, il interprète la dureté de son comportement vis à vis de lui comme le moyen de le rendre assez fort pour faire face à cette vie et à ses dangers, pour résister psychologiquement aux épreuves qu'il y a à surmonter et aux misères qui nous accablent. Même si Lyle a plusieurs fois souffert de ce manque d'affection paternelle, le jeune homme a à cœur de faire de son mieux pour faire sa fierté, pour lui assurer qu'il peut veiller sur les autres membres de sa famille avec autant de force qu'il espère lui en inculquer, et, surtout, ne pas le décevoir. Oui, décevoir son père dans ses espérances à devenir un homme accompli et un chasseur émérite, exempts de doutes, est bien là une des choses qu'il craint le plus, pour ne pas perdre l'intérêt qu'il possède à ses yeux. D'autant plus que Julian lui donne déjà entière satisfaction, ainsi la tâche est-elle d'autant plus ardue de se distinguer.

Avec son frère. C'est une relation très forte qu'il entretient avec lui. Très proche de Julian, c'est lui qui l'a élevé pour faire face aux difficultés de ses parents. Il l'a d'abord vu comme un père de substitution jusque la mi-adolescence, puis comme un grand-frère protecteur. Julian, c'est un peu le pilier de la famille, l'inébranlable, celui qui a le rôle du fort qui ne craquera jamais, du modèle à suivre, et du leader dans lequel Lyle place une confiance entière et absolue. Il le suivrait les yeux fermés sans hésitations, et lui confierait sa vie tout naturellement, sans même se poser de questions. Malgré les taquineries qu'il peut lui faire, il a beaucoup de respect pour lui et il sait qu'il ne serait jamais devenu l'homme qu'il est aujourd'hui sans lui. Il lui doit presque tout et, en juste retour des choses, il essaie d'être digne des sacrifices qu'il a consentit pour qu'il puisse lui-même profiter de la vie. Aujourd'hui encore, son influence est telle que, s'il doit se faire passer un savon par Julian, il acceptera son autorité comme le petit frère qu'il a toujours été même malgré ses 27 ans. Certaines choses n'ont pas changé et ne changeront pas. Dans une certaine mesure néanmoins, Lyle éprouve un certain sentiment de culpabilité vis à vis de son aîné. Maintenant qu'il est plus âgé et que sa vision du monde n'est pas aussi enchantée et belle que lorsqu'il était plus jeune, il voit bien que son frère, malgré les airs qu'il se donne parfois, n'encaisse pas toujours aussi bien que ce qu'il peut laisser paraître. Certaines choses marquent, de cicatrices qui ne disparaîtront jamais, et il se rend compte maintenant de combien il a dû trimer pour leur laisser leur chance à eux, sans avoir d'autre choix, et sans jamais flancher un seul moment. Lyle le perçoit très bien, de même que la douleur constante qui passe dans son regard quand il pose les yeux sur sa mère, ersatz de ce qu'elle fut autrefois et, même s'il reste silencieux, il tente de faire en sorte que Julian se range avec une personne avec laquelle il puisse trouver le bonheur. Cesser de traîner ce fardeau sur ses épaules pour être libéré de cette tâche qu'il a dû porter toute sa vie, pour enfin se consacrer à lui. Ainsi Lyle donne le meilleur de lui-même, pour lui montrer qu'il est arrivé au bout, et que Julian doit comprendre que ses protégés se sont envolés et qu'il peut désormais prendre une pause. Lyle refuse de le voir se sacrifier plus pour le reste de sa famille et est prêt à prendre les coups durs à sa place pour le soulager. Toutefois, il craint que la haine permanente qui semble s'être installée en lui ne le détruise un jour qu'il ira trop loin dans la violence ou dans un de ses accès de colère. Dans ces rares moments, Lyle à peur de son frère même s'il ne lui a jamais dit, mais il serait prêt à l'affronter si cela devait l'empêcher de lui faire commettre une bêtise. Tout ce qu'il souhaite sincèrement, c'est que son aîné soit enfin apaisé.

Avec sa sœur jumelle. Autant les relations entre Lyle et son père, sa mère ou son grand-frère sont toutes teintées, dans une certaine mesure, d'une certaine part de douleur au vu des antécédents familiaux, autant ce n'est pas le cas ici et, par conséquent, c'est encore une relation vierge de toutes trace d'émotions négatives. Extrêmement proche de sa sœur, il lui porte un amour inconditionnel et sans bornes, autant qu'un frère peut aimer sa sœur. C'est autant une complice qu'une confidente, et ce lien est valable dans les deux sens, et ce qu'il ne peut dire à son frère pour ne pas paraître faible devant lui ou son père, il le lui dit à elle. Peurs, doutes, appréhensions, elle sait tout, aussi bien le mauvais que le bon. En ce sens, elle est un peu une extension de lui-même, dans le sens où il y a très peu de chose qu'elle ne sache pas de lui ou de ses pensée. Évidemment, elle peut lui demander tout ce qu'elle veut, il ne lui refusera pratiquement rien, sauf s'il juge quelque chose dangereux pour elle. Il a tendance à être très protecteur avec elle, même s'il ne va pas jusque surveiller ce qu'elle fait ou qui elle fréquente, ce qui reviendrait pour lui à un signe de perte de confiance aussi bien dans un sens que dans l'autre. Il ne supporte pas qu'on la menace et si quelqu'un en viendrait à ça, il irait la défendre farouchement pour éradiquer purement et simplement la menace, quitte à dépasser les bornes. Il partage avec elle une compréhension mutuelle qu'il n'a pas avec Julian. Ils n'ont presque pas besoin de parler pour deviner les intentions de l'autre et ce qu'ils sont sur le point de faire voir même de dire. Chose qui est toujours resté incompréhensible aux yeux de l'aîné.