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 once upon a december ♦ anastasia n. romanov. [terminée]

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MessageSujet: once upon a december ♦ anastasia n. romanov. [terminée]   once upon a december ♦ anastasia n. romanov. [terminée] Icon_minitime2/7/2013, 15:46

ANASTASIA NIKOLAÏEVNA ROMANOV
Feat Natalia Vodianova


PRELUDE

DATE & LIEU DE NAISSANCE 18 juin 1901 à Peterhof. ; ORIGINES mère allemande, père russe, petite-fille de la reine victoria. grande classe, n'est-ce pas ? ; CAMP elle suit simplement ce que son sire décide de suivre. ; NOM DU SIRE tomas d'ombremont. ; DATE DE L'ETREINTE 1920 ; STATUT ancilla. DISCIPLINE augure, nv.3 : intensification des sens, perception des auras et du passé d'un objet en le touchant. ; ETAT CIVIL célibataire. LIEU D'HABITATION un vieux manoir victorien, à coven garden. METIER propriétaire d'une galerie d'art, où elle expose la quasi-totalité des oeuvres qui appartenaient jadis à sa famille - du moins, celles que elle a pu récupérer - ainsi que quelques bijoux, couronnes, bien que les pièces les plus personnels soient interdites au public. CLASSE SOCIALE riche comme crésus. ETIQUETTE une princesse en ville, qui se promène parmi le commun des mortels, que l'on peut retrouver dans une boutique, dans une boulangerie... qui travaille, en tenant une galerie d'art, bien qu'elle n'en ait pas besoin pour vivre... étrange, n'est-ce pas ? d'autant plus que cette princesse a été considérée comme morte durant tout un siècle. anastasia est sûrement l'un des vampires les mieux acceptés en ville. c'est comme si... on lui pardonnait son statut de vampire, tellement sa survie est une sorte de miracle et une revanche sur la vie elle-même. souriante, polie, généreuse... oui, elle semble parfaite. on l'apprécie, on la respecte, mais on n'ose vraiment l'approcher. car, sous cette façade, sous ces sourires et cet air noble qu'elle offre à qui le veut bien, la poupée russe paraît différente. tous le savent, qu'elle a assisté au massacre de sa famille. qu'elle a ensuite dû se battre pour ne pas périr. sans en connaître les détails. et puis, cette princesse, après tout, fréquente des vampires peu honnêtes, voir les considère comme sa propre famille. ... oui, il est préférable de ne pas l'approcher. afin de ne pas briser le mythe.

INTRODUCTION AU GENRE

Traits de caractères Une princesse. Une princesse est snob, à des domestiques, ne lève pas le petit doigt. Oui, peut-être dans un feuilleton télé, ou alors... Ne cherchez pas plus loin que dans une famille très aisée, cela peut se vérifier. Mais Anastasia n'est pas ce genre de... Princesse. Son éducation a certes, été luxueuse, mais aussi très... Austère, d'une certaine manière. Tout était fait pour que les enfants impériaux ne deviennent pas des capricieux ne connaissant aucune limite. Et à en croire le comportement de la jeune femme, les efforts de ses parents ont donné leurs fruits. Évidemment, il faut aussi prendre en compte le fait qu'Anastasia ait eu à subir une certaine succession d’événements qui l'ont rendue plus... Indépendante, débrouillarde, voir solitaire, mais passons. En quelques mots, Anastasia pourrait être définie comme un vampire modèle. Elle semble sympathique, loin d'être sanguinaire, pas snob pour un sou, élégante, généreuse... Mais, Anastasia, c'est bien plus que cela. Qui pourrait croire que sous cet air de petite poupée fragile se trouve une femme qui pourrait vous arracher le cœur à mains nues ? S'il y a une chose qu'Anastasia a appris au fil de toutes ces années, c'est bien celle de devenir plus ferme, voir cruelle par moments. Disons... Qu'il ne faut pas la chercher, voilà tout. Aussi, Anastasia se joue généralement de son image si fragile. Ses talents de comédienne qui ne sont plus à prouver ainsi que son self-contrôle – mais qui peut résulter sur des crises de nerf impressionnantes en cas de ras le bol ultime – y sont pour beaucoup. Tout comme les conseils de ses mentors. Sa principale arme résidence en son apparente fragilité. Sa principale phobie, quant à elle... Eh bien, Anastasia ne supporte pas le son des détonations, qui lui rappellent bien trop celles qui ont retenti lors de l'exécution de sa famille. Dans ce genre de situation, plus de self-contrôle, plus de comédie. La petite fille d'antan refait surface. Parce qu'après tout... Il semblerait bien que l'espiègle Anastasia, qui donnait des coups de pieds sous les tables et qui entraînait son frère dans toutes sorties d'aventures ne soit jamais partie. Simplement, cette image si joviale, seule son entourage le plus proche peut en bénéficier. Dommage, les candidatures pour en faire partie sont fermées. Anastasia n'accorde aucune confiance, vampires ou humains. D'autant plus si vous êtes communistes... Ne cherchez pas à l'approcher, passez simplement votre chemin.
Occupation nocturne Anastasia passe la plus grande partie de ses soirées à la galerie, où elle nettoie chaque objet et chaque oeuvre elle-même. Plus particulièrement les objets les plus personnels de la famille impériale, se trouvant dans une pièce à l'écart qui ne peut être ouverte et visitée qu'en sa présence. Puis, lorsqu'elle n'est pas à la galerie, Anastasia prend du bon temps en compagnie de ses amis. Disons juste que... Sa conception de prendre du bon temps pourrait être considérée comme '' has been '' d'après certains. Anastasia aime les réunions mondaines, les bals... Tout ce qui nécessite de belles robes, sa couronne et des escarpins. Elle en tient fréquemment d'ailleurs. Mais, les clubs, les bars... Non, très peu pour elle. Elle n'en fréquente pratiquement jamais. Anastasia aime aussi s'occuper de ses deux chiens, et des animaux en général, qu'elle trouve bien plus fidèles et reconnaissants que toutes les autres créatures peuplant cette terre. Puis, elle apprécie les petites soirées en tête à tête... Avec elle-même. La solitude peut avoir du bon.
Manies, habitudes & goûts • Prendre son repas du soir à une heure précise, bien au chaud chez elle, et dans les veines d'un ''bénévole''. Parce que non, Anastasia ne consomme pas de sang animal. Voyons, ils sont bien trop adorables pour qu'elle leur fasse une chose pareille.
• Nettoyer toutes les œuvres et les objets de sa famille. Mais aussi, en chercher d'autres, et acheter toujours plus de pièces manquantes. En somme, Anastasia adore prendre soin de sa galerie, et des effets personnels qui s'y trouvent.
• Jouer avec ses chiens. Passer du temps en leur compagnie. Bien qu'elle ait quelques personnes pour s'occuper des tâches ménagères et de l'entretient de la maison, Anastasia met un point d'honneur à s'occuper autant que possible de ses petits protégés.
• Se procurer des objets très anciens, telles que de vieilles horloges, ou des gramophones. D'ailleurs, Anastasia et la technologie ne sont pas très amies.
Discipline L'augure. La petite princesse n'aurait pas pu rêver mieux. Certains diront que son don n'est que très peu utile, qu'elle ne peut se défendre en percevant l'aura de ses congénères mais, voyez-vous, pour une paranoïaque telle qu'Anastasia, cette capacité lui permet de savoir quand baisser un peu sa garde... Ou quand la garder totalement, et tourner définitivement le dos à son interlocuteur. Ayant bien suivi les conseils de Tomas, et ayant été un infant docile, Anastasia a réussi à contrôler son don de manière presque naturelle, et sans difficultés particulières. Désormais, en plus de ses sens exacerbées ainsi que de sa perception des auras, la jeune femme est en mesure de percevoir le passé d'un objet en étant simplement au contact de celui-ci. Certes, cette ''nouveauté'' est celle qu'elle contrôle le moins, mais aussi celle qu'elle apprécie le plus. A vrai dire, Anastasia passe même des soirées et des soirées à toucher un par un tous les objets se trouvant dans la galerie d'art... A la fois parce que cela constitue un entraînement, mais aussi parce que... Être plongée dans une autre époque, plus précisément dans le passé, et dans son passé, lui procure une certaine satisfaction.
Convictions La révélation lui a permis de se révéler au reste du monde, de récupérer son statut, de récupérer sa fortune, ses bijoux. Leurs bijoux. Oui, elle lui a permis de reprendre tout ce qui lui revenait de droit, dont son titre, évidemment. Elle éprouva une certaine satisfaction à se montrer aux yeux du monde. Elle était toujours en vie, on la pensait morte mais non. Elle avait survécu. Elle était encore là. Ses bourreaux étaient morts, et elle était encore là, et le serait bien des siècles plus tard. Une sorte de petite victoire sur la vie, sur les humains, sur tout. Et dont elle se délectait. Sans la révélation, cela n'aurait jamais pu être possible. Alors, sans aucune ambiguïté, la jeune femme préfère évidemment la situation actuelle, c'est à-dire après la révélation. Évidemment, cette dernière a apporté son lot de mauvais côtés mais... Il se trouve que ceux-ci n'atteignent que très peu Anastasia. Elle se nourrissait d'humains, elle se nourrit toujours d'humains. Et à vrai dire, ceux-ci l'acceptent même plutôt bien. Rien de quoi se plaindre, en fin de compte.
Signes particuliers Une petite tâche de naissance, sur la cuisse droite. Une sorte de petit nuage très étrange, qu'elle n'était pas la seule dans la famille à avoir, d'ailleurs. Mais rien de plus. Tout ce qui est tatouages et compagnie n'attire guère Anastasia. Voyons, elle reste une petite princesse, envers et contre tout.
VIDEODROME

PERSONNAGE INVENTE, SCENARIO OU PV? personne inventé. ; PSEUDONYME stitchy & tiramitsuu. vous pouvez me manger si vous voulez. What a Face; DERRIERE L'ECRAN oh bah j'ai toujours pas changé. j'aime dormir, écouter de la musique, rp, faire du sport - ewhi, du taebo, c'est la classe, je sais je sais Cool CODE DU REGLEMENT il ne manque plus que le thème de Dracula prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer. ; COMMENT NOUS AVEZ VOUS DECOUVERT? oulaaaa, je sais même plus, ça fait un petit moment maintenant ! ; AVIS GENERAL SUR LE FORUM je viens de me faire un dc. donc... je vous laisse deviner, hein. arrow; AVATAR UTILISE la sublime, majestueuse natalia vodianova. ♥️


Dernière édition par Anastasia N. Romanov le 10/7/2013, 05:28, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: once upon a december ♦ anastasia n. romanov. [terminée]   once upon a december ♦ anastasia n. romanov. [terminée] Icon_minitime2/7/2013, 15:47

Chronologie

The young Anastasia : 1 & 2 & 3
• 18 juin 1901, à Peterhof : l'impératrice Alexandra n'avait jusqu'à alors donné que des filles au Tsar. Anastasia fut la quatrième et dernière duchesse à être mise au monde avant que le tsarévitch n'arrive trois années plus tard. Bébé puis enfant enjouée, souriante, elle était tout de même vu comme étant bien moins gracieuse que ses autres sœurs. Certes, elle était belle mais, dans sa fratrie, qui ne l'était pas ? Et si, à l'époque, Anastasia ne se démarquait pas par sa beauté, elle se démarquait néanmoins par sa joie de vivre. Eduquée à l'écart de la cour en compagnie de son frère et ses sœurs, et dans un luxe modérée – les lits de camp ainsi que les bains froids le matin, la couture et autres travaux pour des œuvres caritatives faisaient partis de son quotidien -, elle n'eut à respecter le protocole que lors des grandes fêtes ou lors des visites des grands de ce monde. Dans le cas contraire, la jeune princesse passait ses journées à courir dans tous les sens, à prendre des photos, à jouer de la balalaïka avec son frère, à regarder des films... D'ailleurs, elle se voyait si peu dans un futur de princesse qu'elle avait alors envisagé une carrière d'actrice au théâtre, au grand damne de sa mère. Elle la supplia aussi de la scolariser dans un établissement public, afin de se faire des amis, mais sans succès. Après tout, elle ne comptait peut-être pas se comporter en princesse, mais elle en était une malgré tout, et bien que son éducation soit plus bourgeoise qu'aristocratique, elle se devait de respecter certains principes.
Anastasia, with her three sisters and her young brother & her mother ( 2 ): 1 & 2 & 3 & 4
• 12 août 1904, à Peterhof : naissance d'Alexis, dernier enfant de la fratrie, héritier du trône. Mais aussi... Préféré d'Anastasia. Aussitôt qu'il naquit, la jeune enfant, qui tenait tout juste sur ses petites jambes, exigea qu'on la laisse s'occuper elle-même de son éducation, ce qui fit rire bien du monde, évidemment. Et dès lors, elle ne le lâcha plus d'une semelle. Elle fut celle qui lui appris à marcher, qui lui consacra la plus grande part de son temps pour lui faire oublier ses douleurs... Car oui, Alexis était hémophile. Et ses crises, que seul Raspoutine arrivait d'ailleurs à calmer, pouvaient être impressionnantes. Et insupportables au pauvre garçon. Alors Anastasia tentait de le faire rire, et l'autorisait même à jouer avec ses deux chiens, Shvybzik et Jimmy, deux tiny pomeranian. Lorsque le premier, Shvybzik, périt en 1915, la jeune princesse fut inconsolable, pleura pendant des jours et des jours. Jimmy vint le remplacer, mais elle n'oublia jamais le premier.
Anastasia, with Maria and two guards & her siblings in court costumes : 1 & 2 & 3 & 4
• Révolution de 1917, Palais Alexandre : Anastasia a grandi. Anastasia s'est transformée. Elle que l'on ne reconnaissait, enfant, que pour sa joie de vivre et ses grands sourires, fut alors soudainement reconnue par sa beauté. Son regard candide s'était endurci sans pour autant perdre cette douceur qui le caractérisait. Son corps s'était aussi transformée. En somme, Anastasia était devenue une véritable poupée russe. Malheureusement, tout cela s'opéra au moment le plus critique pour la famille impériale. Le Tsar étant de plus en plus impopulaire, il abdiqua tout d'abord pour Alexis, ensuite pour son frère, mais cela ne changea rien à la colère du peuple mais surtout à l'ambition des Bolcheviques. C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent assignés à résidence, au Palais Alexandre. Le comportement des gardes vers les membres de la famille impériale, et plus particulièrement les quatre jeunes duchesses, se dégrada de jour en jour. Des plaisanteries tendancieuses, vaseuses, voir par moment des mains baladeuses. Anastasia ? Elle était la plus jeune. Mais aussi la plus délicate, du moins en apparence. Et surtout, la petite favorite de son père. S'en prendre à elle le meurtrissait encore plus que d'habitude. C'est ainsi qu'elle devint la cible préférée des gardes. D'autant plus qu'au départ, Anastasia, étant de nature impulsive et possédant un tempérament fougueux, n'hésitait pas à se débattre farouchement, contrairement à ses sœurs bien plus sages.
• Leur cousin d'Angleterre refusait de les accueillir, ayant peur de devenir lui-même impopulaire. Et après Tobolosk, où ils vécurent un luxe relatif, vint Iekaterinbourg. C'est lors du voyage des trois duchesses en compagnie de leur frère vers leur dernière demeure que l'irrespect des gardes atteignit son paroxysme. Les servantes des jeunes femmes cousirent sur leurs corsets des bijoux. Leurs bijoux. Pour qu'elles puissent ainsi avoir en leur possession une petite fortune. Et les mains baladeuses des gardes usèrent de cela comme excuse pour glisser dans bien des endroits qui leur étaient interdits. Le pauvre Alexis criait, mais du haut de ses douze ans, aucun de ces hommes ne prenait le temps de se soucier de lui. Les duchesses ? Toutes pleuraient et tentaient de se débattre. Anastasia finit par gifler l'un d'eux, ce qui lui valut de se faire remarquer encore plus, et d'être prise à partie. La nuit qui suivit, ni elle ni ses sœurs ni même son pauvre frère malade n'arrivèrent à trouver le sommeil. Anastasia passa tout le trajet à pleurer dans les bras de sa plus grande sœur, Olga. Mais la pauvre Olga était plongée dans une profonde dépression depuis un certain moment déjà, et ne pouvait rien faire pour elle. Ce qui empêchait à Anastasia de subir le même sort ? Son sourire, sûrement. Ou du moins, celui qu'elle avait en façade et qu'elle tentait d'offrir à sa famille, pour créer l'illusion que... Rien n'avait changé. En réalité, Anastasia s'était fissurée de l'intérieur, sûrement comme tout le reste de sa famille. Simplement qu'elle avait décidé de ne pas le montrer. Tenter d'alléger leurs souffrances, d'alléger leur peine... Oui, elle était encore bien naïve, à cette époque.
Anastasia, with all her family : 1 & 2
• 1918, à  Iekaterinbourg, Maison Ipatiev : On les insultait. On pillait tous leurs biens, même leur nourriture. On les épiait. Oui, les gardes avaient leurs chambres dans le même étage que la famille impériale, dans cette si petite maison. Et les membres de la famille impériale avaient pour ordre de ne pas fermer leurs chambres à clé. Il n'était pas rare que la porte d'Anastasia s'ouvre au moment-même où elle se changeait. Le pauvre Alexis, âgé de treize ans alors, venait souvent dormir en sa compagnie, ou simplement rester jusqu'à ce qu'elle ait fini de se changer, pensant ainsi qu'il pouvait la protéger et dissuader les autres d'entrer. Oui, Anastasia aurait préféré gardé son corps d'enfant à cette époque. Sûrement qu'elle n'aurait pas eu à subir tout ces actes déplacés. Être laide, moins attirante que ses sœurs, ainsi, les gardes ne l'auraient jamais remarquée. Égoïste ? Certes. Mais, elle qui avait tout juste entamé son passage à l'âge adulte avait été exposée aussitôt à des regards pervers, irrespectueux... Ses sœurs étaient d'ores et déjà des femmes. Anastasia le devenait tout juste. C'est à peine si elle arrivait à s'habituer à ce nouveau corps, et elle n'arrivait pas à supporter qu'on puisse le toucher ou le regarder de la sorte.
• 17 juillet 1918, à Iekaterinbourg, Maison Ipatiev : Cette nuit-là, on leur demanda à tous de se rassembler dans le salon de la maison. Anastasia eut un très mauvais pressentiment, mais dut s'exécuter. Sauf que lorsqu'elle s'apprêta à descendre les escaliers, deux gardes se jetèrent sur elle. L'un l'empêcha de crier pendant que l'autre en fit de même avec Alexis, qui venait de les voir et qui tentait de tout faire pour les empêcher de l'emmener. Le garde alors, tenant Anastasia, lui dit qu'il allait emmener la jeune fille pendant qu'il s'occuperait de son jeune frère. Qu'il s'occuperait de lui. Qu'il le tuerait. Anastasia eut beau se débattre, rien n'y fit. En réalité, ce qu'avaient prévu les deux gardes, au départ... C'était d'emmener plus loin la princesse, et de s'n servir pour assouvir leurs pulsions avant de la tuer. De toute manière, elle allait périr tout comme le reste de sa famille, non ? Alors autant en profiter. Enfin, ce qu'ils avaient prévu... Il y en avait un qui avait une toute autre idée. L'un des deux gardes n'avait fait qu'utiliser cela comme excuse pour ensuite la laisser partir. Ce garde, durant tout leur séjour, ne fit que l'observer de loin, sans jamais faire irruption dans sa chambre, sans jamais lui dire quoi que ce soit. Et lorsque ses camarades s'en prenaient à elle, il avait pour habitude d'user de divers stratagèmes pour détourner leur attention. Encore une fois, il venait d'en faire de même. Après l'avoir emmené dans le camion où l'autre garde devait le rejoindre, il se contenta de lui voler un simple baiser avant de lui mettre une liasse de billets dans les mains et de lui ouvrir la porte. « Partez. Allez. Quittez la ville, et même le pays si vous le pouvez. Je vous souhaite une longue, très longue et belle vie, votre altesse impériale, la grande duchesse Anastasia Nikolaïevna de Russie. » On ne l'avait plus appelée ainsi depuis une éternité. Anastasia eut du mal à en croire ses oreilles. Elle resta plantée là un moment avant de s'exécuter, la peur finissant par la faire réagir. Ses sanglots entrecoupaient son souffle déjà court de part sa course effrénée. Mais, il avait raison. Elle devait partir. Les coups de feu qu'elle avait entendu plus tôt ne lui sortaient pas de la tête. Ni les cris de toute sa famille. Mais, elle avait survécu. Oui, elle avait survécu. N'était-ce pas une petite victoire ? Le garde ? Au retour de son camarade, il se contenta de lui dire que, Anastasia ayant été trop violente et trop incontrôlable, il avait fini par la tuer et l'enterrer.
• 1919, quelque part, en Russie : Anastasia ne savait ce qu'elle faisait. Ni où elle était. Totalement absente, elle traînait des pieds, tentant de trouver de la nourriture, ou un endroit chaud où dormir. Elle ne savait rien faire seule, pas même cuisiner. Comme toujours, des domestiques avaient cousu des bijoux dans ses vêtements, elle les avait vendus pour avoir de l'argent et n'avait gardé qu'un pendentif, avec une petite photo de sa famille à l'intérieur. La liasse de billet, elle l'avait aussi dépensée. Son visage partiellement caché, de peur qu'on ne la reconnaisse, le jour lui semblait comme la nuit, elle ne se souciait même plus du temps qui passait. Puis vint un jour où deux hommes se mirent à la suivre. Effrayée, pensant avoir été découverte, elle pressa le pas, puis se mit à courir, mais fut rapidement rattrapée. Des rabatteurs. Le premier l'approcha et se mit à lui tourner autour avec ce regard, ce regard qu'avaient certains gardes, et qu'elle ne pouvait supporter. L'autre se contenta de l'admirer de loin, sans la toucher. Cela ne vous rappelle-t-il pas quelqu'un ? Et pourtant, non. Il n'en était rien, il n'était pas le garde d'antan. Le plus brutal l'attrapa et lui fit sentir on ne sait quoi, ce qui l'endormit pendant au moins quatre ou cinq jours, étant donné la faiblesse dans laquelle se trouvait son corps. Ce qu'ils comptaient en faire ? La vendre, à un bordel, à l'étranger. Elle était vierge, car oui, l'un d'eux s'était empressé de le vérifier, et elle avait des airs de princesse, de poupée fragile... Elle allait leur rapporter un sacré pactole.
• Le bordel auquel on la vendit se trouvait aux Etats Unis. Et c'est là qu'elle rencontra Tomas. Pendant des jours et des jours, il ne cessa de payer pour ne finalement rien faire avec elle. Uniquement discuter. Au départ, elle ne l'approchait pas, puis peu à peu, il arriva à gagner sa confiance, au point qu'il fut le premier homme à partager sa couche. Au point qu'elle se mit aussi à lui confier de vagues détails, sur son passé, sans pour autant jamais préciser d'où elle venait, ni même son nom de famille.
• « Eh, les filles. Les filles ! Ils parlent d'une princesse en cavale dans le journal. … Anastasia. Tu t'appellerais pas Anastasia, toi ? » Vint malheureusement le jour où son corps ne fut pas retrouvé en compagnie de ceux de sa famille, lorsqu'ils furent déterrés. On en conclut qu'elle était en vie. Et les bolcheviques ne voulaient pas d'une rescapée, qui puisse témoigner du massacre qui avait eu lieu. Le soir-même, lorsque Tomas vint lui rendre visite comme toujours, il la retrouva en larmes. Elle n'eut pas besoin de lui expliquer ce qui se passait, il réussit à conclure par lui-même qu'il s'agissait d'elle simplement grâce à tous les détails qu'elle lui avait soumis plus tôt. Anastasia savait pertinemment qu'elle ne réussirait pas à survivre dans les rues sans pitié de cette ville, elle avait vécu toute sa vie recluse dans un palais, et certes, si son éducation avait été moins stricte et moins régie par le protocole que celle d'autres princes d'Europe, ce n'est pas pour autant qu'elle n'avait pas vécu en véritable princesse. Elle ne savait rien faire seule. Tomas lui proposa alors de l'aider. Il réussit à la racheter au patron du bordel, et à l'emmener vivre en sa compagnie. C'est à ce moment précis que Tomas devint officiellement, du moins aux yeux d'Anastasia, son sauveur, son ange-gardien, celui à qui elle allait devoir la vie.
• 1920, toujours aux Etats-Unis : Tomas emmena donc Anastasia en sa compagnie, et lui fit rencontrer  Lucian. Il lui fit aussi savoir qu'il était un vampire, ce qui l'effraya le moins du monde. Des hommes, des êtres humains, comme elle, avait massacré sa famille. Un vampire, lui, l'avait sauvée. Pourquoi devrait-elle le craindre ? D'ailleurs, Tomas, elle ne le craignait pas. Au contraire, elle l'aimait. Passionnément. Non pas comme on aimerait un amant. Mais plutôt... Comme on aimerait de manière inconditionnelle un père, un frère... Généralement, elle avait de longues absences, qui pouvaient durer d'une heure à une journée, où elle fixait le vide sans répondre à aucun appel, jusqu'à ce que Tomas soit rentré. Aussi, elle se mit rapidement à avoir des crises de panique lorsque Tomas s'absentait, qu'au départ personne n'arrivait à calmer, avant que Lucian ne prenne la relève. Elle s'était méfiée de lui au départ, mais en voyant Tomas si proche de lui, elle décida de lui faire confiance. Et bientôt, il devint le ''remplaçant'' officiel de Tomas. Si lui n'était pas là, alors il fallait que Lucian soit là, pour qu'Anastasia arrive à garder son calme. Avec les deux vampires, elle avait un véritable comportement d'enfant. Il n'était pas rare de la voir tenir la main de Tomas par exemple, ou s'endormir la tête sur son épaule, ou rester toujours à proximité de Lucian lorsque lui n'était pas là. Oui, ils lui offraient une certaine protection qu'elle avait perdu le jour-même où son père, sa mère, et ses sœurs ainsi que son frère avaient été exécutés. Ils constituaient sa nouvelle famille adoptive.
Malheureusement, ce qui devait arriver arriva. Après de longs mois passés enfermée dans une maison, Anastasia décida de sortir un jour en compagnie de Tomas. Et à peine la quitta-t-il des yeux cinq minutes qu'un coup de pistolet se fit entendre. Puis un autre. Deux balles au total, qui venaient de s'encastrer dans le corps frêle de la jeune princesse. Elle tomba sur le sol aussitôt, mais son agonie fut lente, et douloureuse. Elle refusait de mourir. Ce n'était pas le moment, qu'elle lui disait. Elle ne devait pas mourir, pas maintenant, ce n'était pas encore son heure. Et, implicitement, elle était en train de demander à Tomas de la transformer. Ce qu'il fit. Un vampire... Une vie éternelle... Y avait-il plus belle revanche que celle-ci ?
• Anastasia fut sûrement l'infant le plus docile de l'histoire. Elle avait une confiance aveugle en Tomas, que leur lien ne fit que renforcer, et elle obéissait donc à tout ce qu'il lui disait. Quant à lui, depuis le jour où elle avait appris sa véritable identité, il ne l'appelait plus que par son titre, c'est-à-dire '' princesse '' et la traitait comme telle. Il la tenait aussi éloignée du monde mafieux dans lequel il baignait. Anastasia était une sorte de colombe blanche, de tâche immaculée dans sa vie qu'il fallait préserver à tout prix. Et pendant de longues années, tout en lui apprenant comment vivre sa nouvelle nature, il la protégea donc de cet univers, pour ne pas dire de l'univers tout entier. Personne ne devait connaître sa véritable nature. Et seul lui, ainsi que Lucian et leurs plus proches connaissances savaient précisément de qui il s'agissait. Il ne fallait pas tenter le diable, et courir un quelconque risque.
• Anastasia fut, pendant très longtemps, fortement dépendante de Tomas, puis de Lucian. Mais surtout de son sire. Et si ses crises de panique ont presque réussi à disparaître aujourd'hui, si ses absences ne sont plus d'actualité, sa dépendance est toujours la même. Seulement, elle est différente. Les enseignements de Tomas ainsi que de son entourage lui furent tellement bénéfiques que lors de la grande révélation, Anastasia arriva à en faire une autre qui détonna comme un coup de tonnerre sur la scène politique mondiale. Et qui changea l'histoire. Elle allait être réécrite.
• 2006 : année de la révélation, et du 105ème anniversaire d'Anastasia, qu'elle tenait toujours à fêter. Les vampires pouvaient enfin se montrer en toute liberté. Anastasia en était un. Mais elle était aussi une survivante du massacre. Son arrivée en Russie fut une véritable surprise pour tout le peuple. Et, étrangement, malgré sa nature de vampire, elle fut acceptée presque sans problèmes. Comme si... On l'excusait d'en être un puisqu'elle n'avait eu d'autres choix pour survivre. L'affaire passa sur toutes les chaînes télés du monde, on lui fit des propositions, des livres qui traiteraient de son histoire, des biographies... Anastasia refusa tout. Ce n'était pas pour cela qu'elle était revenue, mais pour autre chose. La fortune de sa famille. Leurs bijoux, les couronnes, les tableaux, les statuts, les œuvres. Elle voulait tout récupérer. Son père était un véritable mécène, sa fortune était immense, et avait servi à renflouer les caisses de l'état. Maintenant, l'état allait lui rendre ce qui lui revenait de droit. Son statut de martyr, le soutient de bon nombre de pays, en plus du très bon avocat qu'elle avait à ses côtés,  lui permit de récupérer presque la totalité des œuvres qui se trouvaient dans les musées de Russie, et l'état lui rendit une bonne poignée de millions qui allaient lui permettre de mener une vie paisible et luxueuse des siècles et des siècles durant. Elle put aussi récupérer des résidences qui leur avaient appartenu... Et surtout, leurs objets personnels, du moins, ce qui en était resté.
• Tout ceci fut rapatrié à Shreveport, où elle ouvrit une petite galerie d'art. Une galerie d'art où se trouvent exposées bien des œuvres qu'avait acheté jadis son père. Des couronnes, aussi. Le sceptre de pouvoir. Bien que, les objets les plus personnels et les plus précieux se trouvent dans une pièce dont seule Anastasia a la clé, et qui n'est ouverte que pour quelques privilégiés. Une princesse en ville... Drôle, n'est-ce pas ? Et pourtant, c'est bien le cas. Pas de carrosse princier, mais une jolie voiture. Pas de palais, mais un magnifique et vieux manoir, décoré à l'ancienne. Pas de domestiques, un simple majordome et une femme de ménage qui entretiennent les lieux. Les chiens sont toujours là par contre. De nouveau, des tiny pomeranian, pour remplacer leurs ancêtres. De même que pour sa famille aussi, toujours présente à travers elle, son nom, et tous leurs biens qu'elle garde jalousement tels de véritables trésors.