Les hôpitaux... Je détestais les hôpitaux... Sans réel raison ! Je n'avais jamais été gravement malade au point de rester des mois coincés dans cet immense bâtiment, je n'avais jamais été plus qu'une visiteuse parmi tant d'autres. Pourtant cette endroit me glaçait le sang. Peut être à cause de la forte concentration de douleur, la mort qui ne cesse de roder de façon oppressante contrairement à ce que je ressens d'habitude. Je passais ma main dans mes cheveux, il fallait que je me calmes, j'étais ici dans un but précis et ce n'était que temporaire. Je traversais les couloirs, j'avais entendu parler de cette histoire de vampire fou, de symptômes inconnues, et un médecin avait fini par me demander mon avis aussi bien en tant qu’exécutrice et réanimatrice... La situation devait être grave et certainement dans un état que personne n'était capable de soupçonner.
J'arrêtais une infirmière. Elle ne savait rien. Comme le reste du service. A croire que ce médecin avait disparu de la circulation! J'avais déjà fais deux étages, je n'avais pas de temps à perdre, pourtant il m'avait demandé d'attendre son topos avant de faire quoi que ce soit... Mais la curiosité s'empara de moi et me poussa à descendre.

Je descendais les escaliers sur mes gardes, mes sens en éveille. J'attendais un moindre bruit, mais le calme qui régnait était ... surnaturel ! Ce n'était pas normale, il y a toujours du bruit. Un léger sourire apparut sur mon visage, c'était de plus en plus intéressant. Je ne voyais rien autour de moi, la voie était libre. Je m'avançais doucement vers la porte, sur mes gardes. J'avais le téléphone à la main, tentant une centième fois le médecin. Toujours rien. Je touchais la porte...

Je me retournais d'un seul coup. Un homme venait de me rejoindre. Je le dévisageais quelques minutes, il était au téléphone, je levais les yeux au ciel. Il n'avait donc rien trouvé de mieux que ce lieu pour passer un coup de fils sans importance. Je m'avançais vers lui, je n'étais pas stupide, il n'avait rien à faire là. Mais qu'allais je bien pouvoir lui dire ? Ce n'était pas me ressors. Je me désintéressait donc assez rapidement de lui, lui tournant le dos et regardant la porte avec à la fois curiosité et inquiétude. Je murmurais pour moi-même :

_" Ca ... Ce n'est pas normale ..."

J'avançais à nouveau vers la porte et reculais... plusieurs fois. J'étais en proie aux doutes, moi qui étais d'habitude tellement déterminé. Suivre son instinct et passer la porte ? Attendre ? Pour une fois je me rangeais du côté de la prudence. Je remontais quelques marches lorsqu'un nouveau bruit m'arrêta à nouveau. Je fixais la porte et commençais à remonter. J'allais lui mettre la main dessus ... J'allais savoir ce qu'il me voulait et rapidement.

Assise sur une chaise bien trop petite pour être confortable Laureen Ridgeway se tordait les mains sous l'emprise de son angoisse. Debout, appuyée sur le mur juste en face et les bras croisés sur mon ventre, je la regardais en sachant très bien que rien de ce que j'aurais pu lui dire n'aurait réussi à l'apaiser. Du haut de ses seize ans l'adolescente aux yeux d'un bleu incroyablement clair et aux cheveux flamboyant venait de perdre, une fois de plus, un membre de sa famille. Je soupirais en me rendant compte à quel point elle me faisait penser à Mélusine : Jeune, à l'apparence fragile et ignorant détenir une force qui ne demandait qu'à se manifester. Je m'étais révélé à Laureen il y a une semaine environ, soit quand cette dernière avait perdu le contrôle de ses émotions et s'était lancée dans la gueule du loup en affrontant un vampire jusqu'à se meurtrir elle-même. Pendant plusieurs mois je m'étais contenté de la surveiller de loin, la considérant plus comme une contrainte que comme une protégée. Puis je m'étais attachée à Laureen, décidant d'apparaître dans sa vie et emmerdant la Blanche Confrérie et ses ordres. Pour lui montrer sincérité et abattre peu à peu sa méfiance, je lui avais proposé de l'accompagner dans cette épreuve. Je voulais montrer à l'adolescente qu'elle pouvait, devait me faire confiance. Si j'avais su que les choses déraperaient à ce point, j'aurais sans doute revu mes plans.

L'hôpital semblait s'être transformé en une véritable fourmilière où règnerait le chaos. Le personnel était complètement dépassé, chacun courait dans tous les sens sans savoir réellement quelle direction prendre. Les visiteurs et patients ne cessaient de poser des questions, de crier et de vouloir forcer la sortie. A tout ceci venait s'ajouter le crépitement d'une radio ainsi que d'un poste de télévision qui semblait hypnotiser une partie des personnes présentes. De mon côté j'avais lâché les mains de Laureen et me dressais immobile au milieu de ce capharnaüm. Je résistais tant bien que mal à l'envie d'attraper quelqu'un et de le secouer comme un prunier jusqu'à obtenir la véritable raison de tout ceci. Dégainer mon portable et composer le numéro de mes quelques contacts à la BRIS me semblait être une meilleure idée. Je jurais entre mes dents alors que je n'obtenais aucune réponse, toutes les lignes étaient désespérément occupées.

Pendant tout ce temps je n'avais prêté que très peu d'attention aux personnes qui m'entouraient, j'étais bien trop occupée à me demander ce qui poussait les autorités à mettre l’hôpital en quarantaine, ne croyant absolument pas à cette histoire de virus. Je sortie brusquement de mes pensées à l'instant où je sentis un filet de pouvoir traverser la pièce. La nature de ce dernier ne m'était pas inconnu et son utilisation ne m'annonçait rien de bon. Je pris alors conscience de plusieurs choses. Un, j'avais complètement négligé Laureen et deux, à cause de ma bêtise je l'avais perdue. Ouvrant cette partie qui faisait de moi une sorcière, j’entrepris de suivre les dernières effluves du sort que l'adolescente avait laissé derrière elle. Les crépitements de pouvoirs disparurent en même temps que j'arrivais devant l'ascenseur, trop tard malheureusement. Avisant l'étage qui clignotait au dessus des portes, je m'élançais dans les escaliers que je gravis le plus rapidement possible. Arrivée au deuxième étage, je tournais à droite et percutais quelque chose, ou plutôt quelqu'un. « Merde ! » Que voulez-vous ? Jurer était une de mes mauvaises habitudes et ce, depuis des années...

Spoiler:

Il allait s’ouvrir, mais une secousse virulente, ébranla l’habitacle, me secouant au passage. Je me figeais sur place, mains contre les parois de l’ascenseur. Non… La cage s’immobilisa, non sans avoir été secouée de haut en bas, les lumières s’éteignirent, suivit d’un grand silence lourd. J’étais prise au piège, complètement seule. Je n’osais bouger, de peur qu’il ne décide finalement de lâcher purement et simplement, m’entrainant avec lui dans le vide. Je tremblais comme une feuille morte, déjà je détestais les manèges à sensations fortes, alors le trip restons-dans-un-ascenseur-bloqué-attendant-les-préposés-secours, ce n’était clairement pas mon truc. Mais que faire ? Si je tente de me servir de mon pouvoir, vu l’incapable maitrise totale, je risquerais de faire péter les câbles qui le maintienne immobile ! Vu ma chance légendaire, ce n’est pas faisable. Même respirer m’était difficile et mon esprit en cet instant, était aussi inutilisable que cette machine, comme en veille. Je fis un petit pas, pour m’assurer de la viabilité du sol, rien ne vibrait, il avait l’air de tenir la route, pour l’instant du moins. Je sortis directement mon portable, à quoi bon, j’eus un petit rire cynique, si le réseau n’existe pas à l’entrée, il existe encore moins ici ! Foutue vie de merde, songeais-je en levant les yeux au ciel. Mon regard s’arrêta alors net sur cette petite trappe en haut… si je… peut-être. Je retirais ma veste en cuir, rangeais mon téléphone dans ma poche, tentais de faire le vide dans mon esprit en fixant l’issue. Au bout de quelques minutes, le clapet explosa, je m’accroupis sur le sol en me protégeant la tête, heureusement, ça n’avait pas fait plus. « Très bien, okay… grimpe maintenant. » me dis-je à moi-même, j’attrapais les poignées du long, grimpant dessus pour prendre appui, j’attrapais le haut libre, il fallait être précise, la barre sur laquelle mes pointes étaient posées, était glissante et peu stable qui plus est. Le résultat ne se fit pas attendre, la barre céda, tandis que j’étais cramponner à la trappe, pas très forte, juste assez pour me hisser laborieusement, gémissant, allant même jusqu’à pousser un cri sauvage qui me donna la force. Allongée sur le ventre, les jambes dans le vide, je m’aidais des câbles pour me hisser au dessus… Une fois complètement sur le toit de l’ascenseur, je restais de longues minutes pour reprendre mon souffle puis je me relevais, essuyant la sueur de mon front. Très bien, j’étais dans un conduit d’ascenseur sombre, poussiéreux et haut… et à quelques menus mètres de moi, en hauteur se trouvait les portes du second étage… génial… de mieux en mieux.

Une légère grimace orna mon visage à la réflexion de Spiderman (ce nom lui allait à merveille, qui d'autre passait par la fenêtre ?). Pensait-il vraiment dominer les autres ici ? Il possédait une arme à feu, certes mais ça ne suffisait pas pour m'effrayer personnellement. De toute façon, nous étions tellement en mauvaise état qu'un peu plus un moins, ça ne changerait pas des masses. Précédemment, sa petite scène avec l'infirmière avait été tout simplement ridicule. Cela montrait à quel point il ne réfléchissait pas et se contentait d'agir. Dans la suite logique d'un tel comportement, il s'énervait rapidement. La chance n'était pas de mon côté, jamais un homme agréable et serviable ne serait apparu à ma fenêtre, ne m'aurait donner mes affaires gentiment tout en s'excusant de nous déranger dans notre souffrance avant de disparaitre par la porte empruntée par la femme maintenant assommée . Il ne fallait pas rêver. Je devais tomber sur un bien caractériel, pour rester poli.

"Je crois pas que tu sois dans une position de demander des faveurs, déjà que tu débarques dans la chambre comme si de rien n'était, tu as aussi assommer l'infirmière qui devait nous filer nos calmants. On va plutôt faire comme ça : tu me passes mes affaires puis on te dit ce qu'on sait , compris ?"

Il n'apprécierait pas la remarque, pas besoin d'être un génie pour le deviner et j'étais même prêt à parier qu'il ne me filerait pas mes affaires mais bien au contraire, me menacerait un peu plus avec son arme. De toute façon, je disais cela plus pour me passer les nerfs. Il m'agaçait, je me devais de l'envoyer paitre, question de principe. Il pouvait dire "ducon" à l'autre les fesses à l'air si ça le chantait mais il ne me traiterait pas de la même façon. Je m'apprêtais à user de ma magie pour passer la chaleur de la lampe, située à coté de moi, pour la mettre dans son joujou pour le calmer un peu mais les lumières s'éteignirent soudainement après une large détonation. J'en fus tout aussi surpris que les autres. Visiblement, les choses n'allaient pas en s'améliorant plus bas mais que pouvais-je y faire ? Revenant au coco qui m'ennuyait sérieusement, j'entrepris de réaliser l'action que je désirais faire juste avant. Une ampoule restait chaude quelques temps après l'extinction de la lumière. Au vu de mon intention, ça suffisait largement, d'autant plus que je n'étais pas au top de ma forme alors conserver un minimum de force ne serait pas de trop.

Les effets apparurent vite. Le manche de son revolver se mit à chauffer et il ne s'agissait que d'une question de secondes pour qu'il le lâche à cause de cela s'il ne voulait pas avoir des mains couvertes de cloques. Ceci dit, ça lui servirait de leçon. Il ferait moins le malin comme ça...

Soudainement ma vision se brouilla et ma tête se mit à tourner. D'ailleurs, il n'y avait pas que ma tête. Les murs, les silhouettes des personnes présentes, la petite table, tout semblait se mouvoir de façon étrange et je compris simplement que je n'aurais pas dû. Je tenais éveillé grâce à peu de force et cette dernière venait d'être utilisé par mon sort. Autant de puissance pour un si petit sort ? Non, il ne devait pas y avoir que cela. J'étais un magicien aguerri maintenant, il en fallait plus pour venir à bout de moi. Peut-être l'usage de la magie réveillait-il un problème dû à l'accident... Cette possibilité ne pouvait être exclue mais je ne poussais pas la réflexion plus loin. Ma tête tomba légèrement sur le côté tandis que mes yeux se fermaient, laissant place à un noir bien plus total. Après une pièce si blanche, le contraste se montrait quelque peu frappant. Aussi, la douleur qui s'emparait de mon corps de plus en plus à mesure que les effets des calmants disparaissaient, ne se faisait plus sentir. Elle avait disparu...avec tout le reste.

Spoiler:

Barbie avait une aura des plus troublantes. On n’aurait pas su dire si elle était sanglante ou tout simplement barge. Quoiqu’il en soit, les deux pouvaient très bien cohabiter ensemble sans la moindre gêne. On parle quand même de personnes demi-mortes qui ont désiré vaincre la faucheuse à leur dépit. La peur les a conduit jusqu’à la folie, celle de vivre tout en étant mort. C’était écœurant. Ryleigh fut un instant surprise que dame vampirette ne s’élance pas directement vers elle pour goûter à un sang un peu plus chaud. Elle ne s’en plaindra pourtant pas. Bien au contraire, elle semblait s’installer confortablement pour faire causer. Houlà, ranges tes aises ma grande. Il y a plus important en jeu pour l’instant.
« Tu voulais peut-être participer à mon festin ? Certains humains aiment beaucoup être mordus... » demanda Barbie, ce à quoi Ryleigh répondit du tac-au-tac. « Sans façon. Les piercings au cou, c’est trop démodé pour moi. » Grand sourire à la limite de l’hypocrisie. Elle n’avait jamais compris ce que les personnes aimaient dans un corps entièrement rempli de trous dans la peau. Certes, elle avait plus de tatouages que les gens ‘normaux’ mais ce n’était pas pareil. Absolument pas. Malgré tout, la vampirette continua sur sa lancée des questions alors que la Traceuse pensait sérieusement à se faire la malle. Non pas que cette discussion ne l’intéressait pas mais elle doutait qu’on ne lui apprenne grand-chose sur son réel souci de l’instant : le faux True-Blood.

« Alors ma petite médium, que fais-tu là ? Tu n'es pas au courant ? Il y a de méchants vampires contaminé en vadrouille. Et s'y j'étais l'une d'entre eux ? Tu ferais mieux de trouver un moyen de déguerpir de l'hôpital avant de te faire arracher la gorge. » Arquant un sourcil, la chasseuse se tendit. Depuis quand était-il marqué médium sur son front ? Etant relativement nouvelle dans la ville, elle n’avait pas encore fait parler d’elle et elle doutait que les informateurs du coin ne soient assez expérimentés pour réussir à dénicher ce genre d’informations. Finalement, Blondinette venait de témoigner un tant soit peu d’intérêt pour la Traceuse. Par contre, sa tentative d’apeurement était un peu pathétique. « Si t’étais l’une d’entre eux, tu perdrais pas ton temps en discute, blondinette. » Venait-elle de dire blondinette à voix haute ? Il semblerait. Oups, répondre du tac au tac avec sincérité n’avait jamais réussi à la brune. « Je pourrai te renvoyer le conseil. On dit que les tiens sont devenus… plus animal. Je ne pense qu’ils feront la différence entre un vampire et une humaine. Quand un animal à la rage, son cerveau est en bouillis. Prend tes provisions, tu risques d’en avoir besoin… » Ryleigh n’eut guère le temps de terminer sa réflexion à voix haute qu’une légère secousse se fit ressentir. Qu’est-ce que c’était que çà ? Marquant une pause, elle fronça les sourcils en vérifiant les alentours avec méfiance. Tournant discrètement la tête au-dessus de son épaule pour toujours avoir en visu Blondinette, elle remarqua que la lourde porte en fer était en train de doucement se refermer. L’alerte survie de son cerveau se mit automatiquement en monde marche forcée et elle s’élança vers celle-ci pour la retenir. Fort heureusement, elle ne se refermait pas vite. D’où pouvait bien provenir ces secousses ? Un tremblement de terre ? Non, ne soyez pas si stupide, ce serait une trop grande coïncidence. En attendant, avec la poignée cassée par Barbie, si la porte se fermait, elles seraient piégées à l’intérieur de la Banque de sang. Brr. Rien que d’y penser, elle en mourrait de froid. Attrapant cette dernière d’une main, elle dût néanmoins placer l’autre pour contrebalancer le poids de cette damnée porte.

« Hey blondinette, j’vais pas rester là à attendre que tu daignes lever un petit doigt alors bouge tes fesses avant que je ne t’enterre ici. » Une façon comme une autre de demander à la personne de se hâter. Elle n’était ni portière ni même à la botte de ses infâmes créatures. Et comme pour illustrer ses propos, elle poussa la porte afin de l’ouvrir pour pouvoir sortir sans chercher à voir si cette dernière resterait sagement à sa place ou si elle continuerait à se refermer. Dame vampirette faisait comme bon lui semble mais en attendant, elle n’avait toujours pas trouvé ce pour quoi elle était : les analyses permettant de prouver quel Tru-Blood était falsifié ou non. Et savoir surtout ce qui venait de se passer. Bordel. Etait-ce à cause des vampires « malades » ?! Il fallait qu’elle trouve autre chose qu’un vulgaire style bic…

J'en ai tellement marre, je poussais un grand soupir, j'avais envie de hurler, encore enfermée, à croire que je suis tout le temps enfermé par quelqu'un, par quelque chose, ou pas un endroit/ Je regarde mes pieds, puis mes mains, songeuse, légèrement tremblante. Je serre les mâchoires, pour ne pas pleurer, je me concentre pour ne pas l'appeler, pour ne pas le mettre lui aussi en danger. Je respire profondément, je peux le faire, toute seule, je peux le faire... Je lève la tête vers la porte de l’ascenseur à presque un mètre de moi, je fais le vide dans ma tête tout en ne perdant pas un instant, ma colère si précieuse. Je me focalise sur les deux portes, juste ça, je ferme les yeux une fraction de seconde, lorsque je les rouvris, un grincement de métal sonore se fit entendre. J'étais en train de forcer les portes, et pour une fois, rien n'explosait, mais la stabilité était fragile. Tendue, concentrée, focalisée, je poussais mon pouvoir faible à son paroxysme, et plus je voyais les portes s'ouvrirent, plus je donnais d'impulsions mentales. Le corps tremblant, je compris rapidement que cet équilibre fragile allait basculer d'un moment à l'autre. Et comme pour me donner plus de force encore, je pensais à lui. "Alessandro, Alesss...." Me rappelant distinctement de sa force à lui, de son contrôle, de sa capacité au bien malgré les apparences. en cet instant, je sais qu'il m'avait entendu, mais pas un appel au secours, non, c'était autre chose, une connexion bien moins alarmante, mais tout aussi forte. Poings serrés, le corps toujours aussi tendu, je sentis un liquide couler le long de mes lèvres, elle était là, cette foutue contre partie, présente, m'ensanglantant le visage. Lorsque la porte était assez ouverte pour que puisse me faufiler, je grimpais au mur, me hissant alors de toutes mes forces, je finis alors étalée sur le dos, dans le couloir du deuxième étage, plongé dans une lumière rougeâtre limite inquiétante. Je me laissais là quelques minutes, de toutes façons j'étais seule, ou du moins je le pensais. Je finis par rouler sur le côté pour me relever, d'abord en position assise, essuyant d'un revers de main, le sang qui avait coulé. Un peu plus loin,j'entendis un porte claquée, je retournais la tête, attendant...

Spoiler:

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Assise sur le sol, j’étais pétrifiée sur place, je l’avais entendu cette porte claquer. Là bas, quelque chose avait bougé, et j’en avais peur… La lumière rougeoyante, n’aidait pas au calme de la situation, j’étais sur le qui vive, et c’était mauvais. Je baissais le regard un instant, et je l’entendais respirer, c’était un être humain pour sûr, mais peut être était il la cause de cette mise en quarantaine. Je me relevais doucement en position debout, sentant encore les effluves de mon pouvoir tout autour de moi, la bombe que j’étais, n’était pas désamorcée, et l’angoissante inquiétude sur son identité, n’arrangeait rien. Je ne distinguais pas son visage, ni quoique se soit, impossible donc pour moi de communiquer par la pensée avec lui, il devrait se montrer, et m’affronter si tel est le cas. Je serais les poings, et les mâchoires, lorsque finalement, j’entendis sa voix. Autoritaire et assurée. –BRIS, identifiez vous ! Me cria t-il. C’était un homme, mais je n’avais pas du tout confiance, comment le pourrais je ? « MONTREZ-VOUS ! » Lui lançais-je alors d’une voix tout aussi forte. Un peu tremblante, je finis par distinguer le canon de son arme, je penchais la tête sur le côté, que comptait-il faire ? Me tirer dessus ? « Baissez votre arme… » Lui dis-je un peu plus bas, la tension était à son comble, je n’étais assurée de rien le concernant, et je devais me protéger coute que coute. Et déjà mon pouvoir se manifesta contre mon gré, faisant exploser quatre ampoules éteintes près de lui. « Je répète, baissez votre arme. » Lui dis-je presque en transe avec beaucoup de détermination dans la voix, ça allait mal tourner cette histoire, je le sentais pas du tout. Que quelqu’un me vienne en aide, je fermais les yeux un instant, pensant que peut être j’arriverais à laisser le calme revenir en moi, vaste blague, vu les récents évènements, c’était peine perdue. Je me mis à penser à mon grand père, mort, tué par un loup garou, et à son corps enfermé dans la morgue, à la rage ressentit en sortant de l’hôpital, le soir où il donna son dernier souffle de vie. C’était bien trop tard, et déjà les casiers sur les portes des chambres étaient en train de vibrer, de manière sonore. « Je suis désolée… » Lui dis-je en proie à la panique. « Je m’appelle Laureen Ridgeway… je suis une… sorcière de 17 ans… et je ne contrôle pas mon pouvoir !! » Lui dis-je en hâte, sachant très bien ce qui allait se passer. « JE NE SAIS PAS CE QUE C EST LA BRIS… COUCHEZ VOUS ! » Lui hurlais-je avant que tout explose dans le couloir, les portes s’ouvrirent toutes en grand, la moindre particule de verre présente, explosa, le câble de l’ascenseur lâcha sous la pression… et la baie vitrée d’une des chambre explosa à son tour. Genoux, face contre le sol, je tentais par tous les moyens de faire cesser la déferlante, pensant à des choses agréables.