« Pêche aux infos chez les vieux vampires. » [ Intrigue part. 1.1 ]

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Suzanne ne comprend rien, et la marquée a horreur de devoir s'expliquer, parce qu'elle déteste être l'instigatrice d'une ou l'autre idée. Elle préfère qu'une autre personne l'ai, et n'en retirer aucuns mérites. « Bluenn tu offenses cette chère et divine Suzanne, alors si tu tiens à garder tes bras intacts, arrête. » Il grogne. La pyromane se raidit, d'anticipation à la douleur plusq ue de peur, parce qu'elle a l'habitude. Ses bras ont maintes fois été brisés, et ils n'ont pas été les seuls. « Je ne sais pas ce qu’est cette malédiction, j’en ai entendu parler, je ne m’y suis en toute honnêteté jamais vraiment intéressé. Des loups garous qui s‘éclatent à se transformer sans contraintes et des vampires qui dansent au soleil… Ca me semble limite. Personnellement. » Elle ne dit rien, tête basse, elle cesse de parler, d'intervenir, puisque finalement les vampires reprennent leurs vieilles habitudes et ne souhaitent plus l'écouter. Elle pense, simplement, et peut-être trop fort au goût de Sevastian: Je suis sûre que Mircae sait quelque chose mais vous êtes tous trop bête pour songer à lui. Le seul être pour qui l'univers ne tourne pas autour de son petit nombril, cet érudit vampire, ce maître majestueux qui a pourtant infanté deux monstres.

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Je pousse un soupire d'ennuie, laissant chaque invité bavasser tandis que je tire mon infant à moi pour m'asseoir sur un siège auprès de Suzanne. Je songe en silence, m'écartant un peu du groupe pour penser tranquillement. Les leurs me brouille l'esprit, ils sont trop nombreux à se poser des questions, j'ai besoin d'y songer seul. Pas d'entendre ce que chacun à en tête. L'humaine liée au vampire d'apparence juvénile s'exprime avec maladresse auprès de la blonde qui tic un peu sur la remarque. Mais je m'en moque. Tout ce que je sais, c'est que si nous sommes ici c'est pour une raison précise. " Alors, nous faisons quoi ?". Je demande simplement, sortant de mon mutisme. J'ai déjà une petite idée, mais tout ça ne me plaît pas. Je croise les jambes et les mains. Observant la vampire avec respect et amitié. Je me suis toujours parfaitement entendue avec elle, j'ai confiance en elle, ce qui est plutôt rare.

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Sevastian déteste le monde. Il déteste tout le monde. Non, il déteste le monde, sauf quelques cas exceptionnels. Oh et puis qu’importe ! Ici, il n’y a que Bluenn a qui il tienne. Et Suzanne, déesse multi millénaire qu’il ne préfère pas froisser au risque de se prendre une bonne raclée. Cela ne serait pas bon pour les affaires et encore moins pour sa fierté. Et… Sa virilité, également. Serrant ses bras autour de sa petite et fragile marquée, sa tête enfouie dans la nuque douce et chaude. Diable, qu’elle l’excite à se rebiffer et gigoter d’un air frustré. Il aimerait soudain partir, et aller vaquer à des occupations bien plus stimulantes pour lui. Et elle. C’est évident. Soupirant d’aise en songeant à quelques infernales saloperies. Il se ressaisit lorsque Willemina, vampire qu’il saisit à peine, de nom, pour avoir entendu parler d’elle et de son… Compagnon, il y a un certain temps. Il ne la connait pas spécialement… mais il sait l’identité de tous les vampires de la ville, parce qu’il est ancien, parce qu’il aime être mis au courant de potentiel ennemi et qu’il… s’ennuie. Alors autant se divertir, et trouver la meilleure manière d’emmerder ses semblables comme il se doit. « Alors, nous faisons quoi ? » Demande l’impertinente jolie rousse. Qu’il aimerait planter ses crocs dans sa jugulaire… ou son artère fémorale. Au choix. Il a juste envie de gouter son sang, et de constater par lui-même si la rousse a un agréable nectar. Après tout, elle est une ancienne conquête d’Aleksandr. Roulant les yeux au ciel, il souffle. Et colle son menton sur l’épaule de son ange, puis murmure d’une voix afin que personne ne les entendent. Quoique Suzanne l’entendra, cependant il n’en a cure. Les autres, ne comprendront pas un traitre mot, puisqu’il utilise en plus sa langue natale. Le russe. « Bien… Tu veux me voir marcher au soleil ? Vraiment ? Je sens que tu vas continuer à faire ta tête de mule tant que tu n'auras pas lâché ton idée. Alors dis moi, mon ange, dis moi à quoi tu penses parce que moi… Je ne vois pas où serait mon intérêt de les éclairer sur le sujet, et je ne compte pas me fouler.» Il glousse à son oreille, l’adolescent diabolique. Et pourtant, candidement, il lui colle un baiser sur la joue ; en attendant sa réponse.

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Willemina demande ce qu'ils doivent faire, personne n'a l'air de le savoir réellement, et Bluenn..A l'idée, pour les éclairer. Elle a envie d'en faire part, mais une parole de Sevastian la retient: « Bien… Tu veux me voir marcher au soleil ? Vraiment ? Je sens que tu vas continuer à faire ta tête de mule tant que tu n'auras pas lâché ton idée. Alors dis moi, mon ange, dis moi à quoi tu penses parce que moi… Je ne vois pas où serait mon intérêt de les éclairer sur le sujet, et je ne compte pas me fouler.» Il a murmuré en russe, elle frissonne, et baisse les yeux, les fixe sur le sol de la chambre. Elle tremble, étrangement, d'un coup, elle comprend quel cataclysme elle a failli déclencher. Le laisser marcher au soleil? Non, elle ne peut pas. Elle ne peut pas infliger ce fléau au monde, elle ne peut pas...Déjà qu'il y a Raphaël, si les deux peuvent sortir en pleine journée, le résultat sera terrible. Elle déglutit, et se serre davantage dans les bras de son bourreau: « Non je...Je ne pensais à rien, rien du tout. » murmure-t-elle rapidement dans cette langue qui est devenue comme la sienne, au fil des siècles. Elle efface cette idée de son esprit, elle baisse la tête, elle ne dira plus rien désormais, sauf si on la sollicite, mais elle n'en a pas envie, non, elle veut qu'on la laisse, se replier sur elle même. L'idée de le voir au soleil lui fait horriblement peur..

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Son adorable amour se met à trembler doucement entre ses bras, et le gosse pervers jubile. Il adore, l’emprise qu’il a sur elle. C’est peut être malsain, et pas vraiment du genre rassurant. Mais Sevastian est un monstre, qui s’assume pleinement, et qui se calme et sait se tenir en présence de sa marquée. La parole était parfaitement bien choisie. Il manipule à sa guise les sentiments de son effrontée d‘épouse. Il avait prédis sa réaction. Tellement prévisible… Quoique abominablement mignonne, elle le reste. Il sait qu’elle ne veut pas qu’il arpente le monde la journée. Surtout depuis le pacte avec Raphaël. Et lui, n’y croit pas vraiment. Sevastian n’en a rien a secouer, de toutes ces fadaises. Cela fait bientôt un millénaire qu’il a oublié ce qu’était un soleil d’après midi, si ce n'est une représentation absurde que la télévision lui donne à voir. Et la sensation de chaleur sur sa peau lui est aujourd’hui inconnue. Il ne voit donc pas ce qu’il perd, ou ce qu’il pourrait y gagner. Il s’en fout, putain qu’il s’en fout. L’enfantine créature se blottit contre lui, le sale gosse est en extase. « Non je...Je ne pensais à rien, rien du tout. » chuchote t’elle, rapidement, dans la langue qu’ils partagent, qu’elle a appris, qu’elle a adopté depuis des siècles. Sevastian esquisse un sourire conquis, en reniflant tendrement la gorge de la triste poupée. « Vilaine petite cachotière. » Répond t’il, amusé, dans un murmure. Il n’a qu’une envie… C’est de la… Stop ! Il sent que ce n’est pas du tout le moment, et que ce qu’il a entre les jambes va devoir patienter.

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Elle sent son souffle s'égarer sur sa gorge, elle ferme les yeux. Ils sont dans une bulle, le monde extérieur n'existe plus, ni Suzanne et son regard sévère, ni Niegel et ses inquiétudes, ni Willemina et ses questions, et encore moins cette femme, qui ressemble à une garde. Tous leurs murmures se sont tus, il lui semble qu'ils sont isolés, entourré de néant. « Vilaine petite cachotière. » lui susure-t-il, et elle sent quelque chose de dur dans son dos. Non, ce n'est pas le moment du tout de penser à cela, surtout que Suzanne a du remarquer. Elle secoue la tête, cherche quelque chose à dire, à faire. « Tu sais très bien à quoi je pensais, et tu l'as vu récemment, sans le lui dire, en plus...Il serait fâché, tu crois pas? Ca fait plus d'un siècle que tu joues au cachotier dans son dos.. » Elle sourit, elle savoure cet instant de gloire, parce qu'il va s'en suivre une douleur, un os brisé, quelque chose. « Et c'est moi la cachotière? » Il peut d'avance ranger son membre, elle lui en veut encore pour Valentin, et pour d'autres choses, il sait de quoi il en retourne. Elle le pense, d'ailleurs, très fort, ça raisonne comme un Va te faire foutre tout seul, comme si elle l'avait vraiment dis...Ehm.

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Il est quasiment sûre qu’elle a senti, elle aussi. Elle est toute contre lui, pas de chance. Quoique… Il jurerait qu’elle se sent bien, contre la chose en question. Seulement, la sale petite garce est trop fière pour le dire, ou ne serait-ce que le montrer. Une abstinence longue comme un bras, une jambe, une trompe d’éléphant ! Tiens… En parlant de trompe… Non, non. Sevastian plisse ses paupières et enlève les songes libidineux de son crâne malade. « Tu sais très bien à quoi je pensais, et tu l'as vu récemment, sans le lui dire, en plus...Il serait fâché, tu crois pas? Ca fait plus d'un siècle que tu joues au cachotier dans son dos.. » Salope ! Pense t’il si fort qu’il croit l’avoir prononcé. Un rapide coup d’œil autour d’eux. Non, aucune réaction, cela veut dire qu’il a réussi à la fermer. Elle devrait pourtant savoir que c’est pour le protéger, parce que ce pseudo Sire n’est qu’un gros enc… Qu’il est vulgaire, le petit, quand il s’énerve ! « Et c'est moi la cachotière? » Et BIM! La sentence tombe, elle se referme sur elle-même. Il n’a plus qu’a remettre ses idées tordues dans son slip. Il est dégouté, mais… Le chien d’attaque n’a pas dis son dernier mot. Il en a assez, d’être à sa merci, et de se la jouer gentleman. Il a des besoins, et … Et puis c’est tout. La sale gamine va prendre… Oh que oui, en rentrant, elle y passera, et la sotte ne sera même pas capable de refuser, il s’en fait la promesse. « Tu as raison Bluenn. » Fait t’il doucement, dans une sorte de résignation toute feinte, qui le rend d’autant plus étrange et … vicieux. Parfaitement immoral. « Ce soir. » Murmure le môme sensuellement à ses oreilles, en remontant furtivement l’une de ses mains sur sa poitrine. Personne ne l’a vu, le mouvement est naturel, et ne suppose pas que l’on s’y attarde. « A moi. » Dit t’il calmement. Ce n’est pas une proposition, pas un ordre, pas une requête. C’est un fait exposé, qui ne demande aucune validation préalable de la principale intéressée. Sevastian relève son minois enfantin sur l’assemblée, et dans un grand sourire hypocrite, en anglais et à haute voix. « On en était où déjà ? »

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Niegel avait donc suivi Willemina, un peu à l'écart. Mine de rien, c'était un jeu pour lequel il était encore très fort : suivre sans se poser de questions et sans rien demander en retour. Il déposa alors une main sur son aimée, ne s'intéressant que peu à l'assemblée mais plutôt à ses craintes. A vrai dire, il était perdu... Enfin ça, il l'était depuis le début mais... cela s'était intensifié aux vues des réactions désemparées de celle qui en avait fait son Infant. Mina était embrouillée, ne savait même plus comment réagir face à la situation, et, tout ceci, il le sentait... Pas besoin d'être télépathe pour ça, c'était... c'était ainsi. Et du reste...

*Mina...*.

Par la pensée, avant de se lever d'un bond tandis que les autres achevaient de parler en russe...

*Reste là et ne t'inquiète pas. Je prendrai soin de toi*.

Tout en s'avançant vers eux, toisant ainsi Sevastian, laissant son regard couler jusqu'à Bluenn, presque de pitié -il y avait pire martyr que lui...- avant d'en revenir à son tortionnaire - sans même oser rencontrer le regard de Suzanne. Et Sevastian d'éclater sur un grand sourire :

« On en était où déjà ? ».

"Je sais pas, avoua-t-il en haussant les épaules, moi aussi, j'ai comme raté un épisode...".

Insistant bien sur ce fait-ci et laissant un petit sourire, tout angélique lui aussi, se tracer sur ses lèvres. Et d'ajouter d'une voix toute aussi calme et douce, sur un regard trop sombre et trop lourd pour être seulement amical :

"Ou plutôt... sur le fait que tu en sais certainement plus long que tu ne veuilles l'admettre... J'ai pas raison, Sevastian ? Après tout, tu es l'un des plus anciens de cette ville et tu es quelqu'un d'ambitieux, qui prend tout par plaisir et advienne que pourra... Oh ! Excuse-moi si je m'adresse à toi de cette façon mais... Tu ne me feras jamais croire qu'un énergumène de ta trempe ne s'est jamais renseigné à ce sujet. Moi, à ta place, c'est ce que j'aurais fait..."., acheva-t-il l'air de rien et regardant ailleurs, surtout.

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Bluenn secoue la tête, mais ne répond rien, pas tout haut. A son sens, Sevastian pourra faire ce qu'il veut, elle ne se donnera pas de son plein gré. Elle lui en veut trop, pour des tas de choses, mais ça n'est ni le lieu ni l'endroit pour en discuter, pour se disputer, alors elle laisse ses jolies lèvres closes, et elle écoute, elle attend, que cette mascarade se termine. Et c'est la que Niegel approche, se la jouant grand seigneur, il se croit puissant, peut-être? Bluenn se crispe. Il va mourir.. « Ou plutôt... sur le fait que tu en sais certainement plus long que tu ne veuilles l'admettre... J'ai pas raison, Sevastian ? Après tout, tu es l'un des plus anciens de cette ville et tu es quelqu'un d'ambitieux, qui prend tout par plaisir et advienne que pourra... Oh ! Excuse-moi si je m'adresse à toi de cette façon mais... Tu ne me feras jamais croire qu'un énergumène de ta trempe ne s'est jamais renseigné à ce sujet. Moi, à ta place, c'est ce que j'aurais fait.. » Elle doit trouver quelque chose, rapidement, pour empêcher Sevastian de lui sauter dessus, de perdre le contrôle, elle connaît trop bien cette bête...Alors, son corps agit de lui-même, et elle décoche une gifle monumentale sur la joue de Niegel. « Pour qui te prends-tu, misérable nouveau né, pour parler ainsi à ton aîné? S'il savait quoi que ce soit pouvant aider la communauté vampire, il en ferait part! A le chercher ainsi, tu ne gagneras que la mort, alors reste à ta place, j'en ferais autant. » Elle va se faire briser les os. Elle ferme les yeux, l'espace d'un instant et lance à Niegel un regard qui signifie "pardon". « Aucun de nous ne sais quoi que ce soit..C'est inutile. » murmure-t-elle, elle ment, effrontée, mais elle songe, à l'intention de Sevastian: Demande à Suzanne pour que nous partions.

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Et une autre claque, une... Si Niegel avait été français et avait bouffé du Club Dorothée durant toute son enfance juste pour pouvoir avoir le droit de regarder les Chevaliers du Zodiaque ou DBZ tranquille bah... il aurait compris quelles affinités il partageait alors avec Bernard Minet... mais là n'était pas la question ! La claque administrée par Bluenn vola avec tant d'éclat qu'il en fut le premier surpris et, fixant la belle d'un regard plus que stupéfait, ses yeux se nimbant peu à peu de larmes, il se senti vaciller un instant, comme s'il n'avait délibérément pas sa place ici. Il aurait voulu tourner les talons et partir, entraînant Mina avec lui, et peu importe qu'elle se rebelle ou non ! Elle écouterait son futur mari pour une fois ! Mais... il fallut un regard désarmant tendu par la petite mordue pour calmer immédiatement ses ardeurs, comme lorsque l'on était la plaque sur laquelle est posée la casserole de lait (oui, poétique, je sais !).

Niegel, de se fait, se ressaisit et tâcha de laisser sa fierté un petit peu plus de côté. Il poussa un bref soupir et faillit, là encore, en rester là... Cependant...
Un regard à Sevastian, un regard à Bluenn et à toutes les autres personne venues ici et...
Il venait de comprendre...

Il s'approcha...

"Bluenn, dit-il dans un souffle, tu le sais, n'est-ce pas ? Tu es au courant ?".

Il sentait sa tention... c'était presque palpable, comme si la jeune fille n'était faite que de nerfs. Il adressa un nouveau regard à Sevastian, affichant la plus grande sérénité mais aussi le plus profond sérieux. Et un tantinet plus fort afin que celui-ci comprenne aussi et, surtout, ne se mette pas à filer jaloux...

"Vous le savez tous les deux, c'est certain... Et... oui, je ne manquerai plus jamais de respect à un aîné, c'est juré".

Avant de baisser les yeux et de tourner les talons, revenant à sa place...

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Ce n'est pas qu'elle savait quelque chose, la malédiction de la lune et du soleil, elle ne se rappelait pas avoir jamais lu cela quelque part...Même s'il faut bien avouer qu'elle a arrêté de lire des livres, depuis un bon moment, sauf durant l'année où elle avait été libre. La, elle avait découvert des tas de choses, et relut quelques bouquins. Mais rien d'ésotérique, rien de terrible dans ce genre. Bluenn n'était pas une érudite, oh ça n'était pas une imbécile loin de la, mais les études, tout ça, elle n'y avait jamais eu accès, elle savait lire, écrire et parler plusieurs langues mais ça s'arrêtait quasiment la. Sauf qu'elle savait qui aurait des informations, il y avait un nom qui lui pendait sur le bord des lèvres, mais ce nom...Le prononcer aurait bien des conséquences. Sevastian lui en voudrait, c'était certain, lui qui s'efforçait de protéger Aleksandr de son passé. Puis même, la venue de cet homme à Shreveport n'était pas souhaitable, même en katimini. Après, il restait l'idée de lui téléphoner, mais la marquée était certaine que ça ne serait pas aussi simple que cela, pas après la façon dont Sevastian et lui s'étaient quittés. En plus ou moins bons termes, mais la menace planait tout de même. Il suffisait que ça soit Natasia qui décroche, pour provoquer un drame. Un drame chez les vrais, s'entend, les autres n'en auraient rien à foutre. Ou peut-être que si...Bluenn secoua la tête. « Je ne sais rien du tout, Sevastian non plus, il faut le répéter en quelle langue? » C'était un demi mensonge, il ne devrait pas faire la différence. « Puis même, cette réunion n'est rien de plus qu'une pitoyable mascarade. » Partons Sevastian, allez, demande à Suzanne et quittons cet endroit! De toute façon tu ne vas pas aider les ennemis de ton meilleur ami, si? Tu es tombé si bas? Je crois pas...

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Quelque chose me sort de ma rêverie un instant, je scrute Sevastian en fronçant des sourcils, j'entends sa conversation avec sa petite mordue en russe. Je me mords les lèvres, j'ai parfaitement compris ... Du temps où Aleksandr et moi étions amants, j'avais été curieuse d'apprendre un peu sa langue maternelle, juste pour comprendre parfaitement les phrases courroucés et peu aimables qu'il pensait discrète à mon égard, me laissant le plaisir de me moquer un peu de lui de temps en temps. Je me lève de mon siège, mais Niegel commet déjà une belle bourde. Je reste immobile, figée comme un granit en observant la scène, prête à intervenir au moindre dérapage. Mais la petite Bluenn gifle Niegel, un geste plutôt malin, mais utile ? Mon infant devient confus, bas presque en retrait avant de me rejoindre. Je n'ose pourtant pas faire de mouvements, ma posture mi-défensive en dit long. Ce Sevastian ne m'inspire aucune confiance, absolument aucune. Il est ... pire que l'autre russe, bien pire. Car contre lui, je n'ai aucune chance et je ne pourrais protéger Niegel. Je glisse ma main dans celle de mon compagnon, le tirant en arrière en lui adressant un regard à la fois glacial et désolé. Plus tendue que jamais, je l'éloigne avec soin de l'autre psychopathe avant de me redresser, droite comme un I en me tournant vers Suzanne. Ces deux là ne diront rien et il en est mieux ainsi. " Suzanne..." Ce n'est qu'un murmure dans son crâne, personne d'autre ne peut entendre à part la vielle vampire. "Il ne faut pas ... Surtout pas ... Tu le vois bien, regarde-le ... Un type comme lui en liberté 24 heure sur 24 et ... ". Elle saura de quoi je parle, je lui laisse l'occasion de sentir toute mon angoisse, un regard presque implorant que personne ne verra mise à part elle. Je me souviens de notre première rencontre, cette fameuse nuit où j'ai écorché vif un vampires tentant de tuer deux gamins, le seul crime que je ne pardonne pas, elle en avait profitée pour m'expliquer son point de vue, la cause qu'elle défendait. Qui ne correspond absolument pas avec ce qui en découdrait si la malédiction était brisée.

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Et Niegel de glisser, à l'oreille de sa future femme...

"Toute façon, ça va déraper leur truc...".

Observant à droite et à gauche, cherchant à voir s'il n'avait pas été vu ni entendu. Avant de reprendre, sale commère :

"Non mais, c'est parti. Hein ! C'est parti pour se casser la gueule ! Alors, personne ne sait rien, personne n'a rien vu, tout le monde s'en fout ! Non mais... j'ai raison ou j'ai tort ?".

Il croisa les bras, observa l'assemblée d'ancien, observa Ariel et :

"Sérieux, on a l'air de quoi, nous, franchement ?".

Petit sourire et léger signe de la main à cette dernière avant de la désigner du pouce, toujours à l'intention de Mina :

"Même Ariel, ça la frustre, attends. On s'est fait avoir, Mina ! Non mais, je plaisante pas là ! On est là pour du vent ! Ou des prunes... Ouais bon... pour que dalle, en somme !".

Se renfrognant un peu plus dans son coin et gardant, cette fois-ci, le silence...

"Puis j'ai froid en plus...".

Certes, pas pour très longtemps...

"On rentre on fait l'amour ?".

Oh, il avait lancé l'idée, l'air de rien, comme ça... Oh bah oui... oui, oui ! Suffisamment fort pour que tout le monde entende, oui... Enfin... ceux à réelle proximité...

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Ce petit enfoiré de Niegel ose l’ouvrir et qui plus est chercher l’embrouille. La querelle, pour être poli. La merde, en toute vulgarité. Le russe grogne, se crispe. Mais la jolie Bluenn se lève d’un bond et gifle l’impudent. En lui intimant de la fermer et dans la seconde. Un sourire en coin se dessine sur les lèvres de l’adolescent psychotique lorsqu’il remarque la mise en retrait quasi immédiate de l’imbécile. Puis, cette façon absurde qu’a cette Willemina de le protéger. Qu’espère t’elle au juste ? Pense t’elle sincèrement qu’elle suffirait à arrêter le dégénéré avant qu’il ne dévisse le crâne de son prochain gibier ? Il parle, il parle. Mais ta gueule ouais ! Sevastian reste pourtant muet, il se lève nonchalamment, et son bras vient se poser sur les épaules de sa petite marquée. Il lui dépose un baiser sur le crâne et lorgne la gazelle à dépecer avec un sourire d’enfant diabolique, tout droit sorti des tripes de Satan. Le nouveau né insiste, et Bluenn persiste à ne rien lâcher. Il met ses deux bras autour de la nuque de son ange, en se positionnant juste derrière elle. Il penche son minois sur l’épaule de sa promise et en attendant que le calme revienne, le sale petit branleur dévie son beau regard mordoré pour le poser sur l’infante du nouveau maître de la ville. Ariel… Comme ce putain de dessin animé que Bluenn lui avait fait regarder. Comment déjà… Il réfléchit, et se rend compte que plus personne ne parle, mais que bon nombre de visages sont tournés vers lui et Suzanne. Alors sa bouche s’entrouvre, et le môme immortel demande, littéralement passif à tout ce qui l’entoure. « Toi là, Ariel. C’est quoi déjà le dessin animé avec la rouquine qui a ton prénom ? » Soyez indulgents, il n’est pas méchant. Il n’est pas gentil non plus, c’est vrai. Il est simplement et royalement détaché de la réalité présente. Il se fout de tout, avec un naturel déconcertant.

SIGNALEMENT

Mélusine avait tenté d'appeler Sevastian, mais le portable ne répondait pas, en même temps elle n'était même pas sûr d'avoir le bon numéro, aussi elle préféra tenter de contacter Buenn, après tout son amie était pratiquement tout le temps fourré avec le vampire. Non pas qu'elle soit d'accord avec cela, bien au contraire, elle estimait cette relation très mauvaise pour Bluenn, mais cette dernière ne semblait pas l'écouter, elle lui donnait tellement de contre argument que Mélusine avait finit par comprendre qu'il en faudrait plus pour ramener son amie à la raison. Poussant un petit soupire, elle tapota son portable.

Salut, euh, Sevastian est avec toi? J'aurais une question à lui poser. Un truc en rapport avec l'ancien monde, des esprits... c'est compliqué. Je flippe un peu là, tu es où?

SIGNALEMENT · MJ Ϟ Shut up, bitch.

en mode bluenn
Sevastian et sa marquée s'absente, ils s'en vont, ils plantent là tout le monde pour aller chercher Mélusine. Ils ne sont pas les seuls à s'en aller, Mina et Niegel les imitent, Suzanne abandonne l'idée d'éclaircir les choses.
Bluenn a senti l'angoisse et la peur dans la voix de son amie, aussi décide-t-ellle d'aller la chercher. Mélusine demande des informations sur cette malédiction, encore, encore! Ce n'est qu'une fois avec elle que Bluenn parle tout haut, elle laisse échapper, sans le faire exprès: « Sevastian connaît un vieux vampire qui saurait peut-être, il est très érudit... »

en mode MJ
Vous approchez trop près de la vérité, l’ancestrale sortilège de la Confrérie s’est déclenché. Le vent s’est levé, la lune semble encore plus sombre. Le monde tourne tout autour de vous, un hurlement spectral raisonne dans vos oreilles, vous rendant temporairement sourd. Vous perdez connaissance et, quand vous vous réveillez, vous êtes au même endroit que tout à l’heure…Deux siècle en arrière. Bienvenue à Shreveport, XIXe siècle, bienvenue dans la Hantise. Pour en sortir, rien de plus simple : Trouver l’esprit responsable de votre état. La majorité de ceux atours de vous font comme si vous n’existiez pas, mais pas celui la. Elle est la, elle vous regarde et seul un sorcier aura le pouvoir de l’obliger à lever la Hantise. Rassurez-vous cependant, vous n’êtes pas seuls…D’autres ont été emporté avec vous ! Amis ou ennemis, ces considérations ne comptent plus vraiment là où vous êtes.

FIN DE LA PREMIERE PARTIE

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