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 Petite Confession Entre Grandes Personnes {Feat Némésis}

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MessageSujet: Petite Confession Entre Grandes Personnes {Feat Némésis}   Petite Confession Entre Grandes Personnes {Feat Némésis} Icon_minitime20/6/2010, 15:07

    Aujourd'hui était un jour comme les autres ou presque, du moins, en ce 20 juin, signe d'un été tout proche, tout se passait bien. Je sais, ce ne sont que des apparences, ce monde est en train de sombré dans une décadence qui chaque jour devient de plus en plus meurtrière, et ceci sans que je puisse y faire grand chose. Par le passé, j'ai pu y faire quelques choses dans une très petite mesure. Cette armée à laquelle j'ai appartenu durant une longue année m'a appris de nombreuses choses, m'a ouvert les yeux sur ce que je devais faire de ma vie. Depuis cette révélation, depuis ce procès de "vampire", la vie n'était plus la même. Bien entendu, cela n'avait pas changé au début, comme si nous avions un peu de retard. Nous sommes dans une petite ville de Louisiane alors ne vous détrompez pas, même si les choses arrivent un peu après, elles arrivent quand même. Katrina par exemple est arrivé à l'heure malheureusement. Nous n'avons pas été trop touché ici, nous ne sommes pas si proche de l'océan mais je me souviens avoir vu des scènes assez horribles à la Nouvelle Orléans. M. Le Blanc avait réussit à profiter de ce naufrage pour tirer à son avantage tout cela. Ce promoteur immobilier avait abusé de la confiance des gens. Il avait presque réussit à m'avoir également, mais ma bague que mon père m'avait donné m'avait protégé de lui. Enfin, c'est ce qu'il m'avait dit. Je la portais tout le temps, jour et nuit, par pur sentimentalisme. Je ne le sais pas mais elle semble contenir de la verveine, une plante médicinale, à moins que ce ne soit pour faire de l'alcool, je ne sais plus et après tout, je m'en fou un petit peu. Je sais, ce n'est pas mon genre de me foutre de quelques choses, mais tout ce qui touche de près ou de loin à mes parents ne m'enchante guère. Je ne sais pas pourquoi mais les concernant, j'ai un mauvais pressentiment. Chaque fois qu'ils viennent ou que je vais les voir, j'ai l'impression de remonter le temps. Ils ne semblent presque pas vieillir alors que moi oui. Je suis encore en pleine force de l'âge mais quand même. Bref, ma vie de prêtre n'était pas de tout repos, j'entendais souvent des choses assez différentes d'un ouaille à un autre. J'entendais parfois des choses me rappelant à mon mauvais souvenir de guerre. Je n'ai pas connu cela très longtemps mais suffisamment pour comprendre et compatir à la souffrance des ces personnes. Je crois que le plus difficile à entendre, ce sont les abominations que certains ont commis par mégarde, par légitime défense aussi, ou pire encore, par plaisir. Mon statut de prêtre ne me protégera pas indéfiniment de ces personnes là. Je survie dans ce monde depuis 35 ans, depuis 13 ans dans ce costume de prêtre. Pensez-vous qu'un jour je ne puisse plus survivre ? C'est possible, je ne saurais le dire.

    La Genèse dit bien : "Au commencement Dieu créa les cieux et la terre." Beaucoup n'ont pas foi en cela, beaucoup pense que ce n'est pas vrai pourtant, comment la vie sur terre aurait-elle été possible si un créateur intelligent ne l'avait pas crée ? Comment le hasard aurait-il pu faire une telle chose ? Il y a tellement de choses que nous ignorons à notre niveau, tellement de choses que nous ne connaissons pas que le hasard a bon dos. Il y a bien des choses que je ne peux pas expliquer, même dans la Bible, même dans ces saintes écritures il y a des choses que je ne comprends pas, des prophéties qui s'accomplissent ou qui se sont accomplis dont j'ignore la signification. Mais j'étais tiré de mes songes éveillés par un bruit de pas à l'intérieur de l'église, un pas furtif, mais élégant s'approchait de moi. Je ne savais pas qui était là, mais je ne tarderais pas à le savoir. C'était une femme, avec une grâce divine qui s'approchait de moi. Le Diable serait-il en train de me tenter ? C'est fort possible, mais elle n'était pas la première et elle ne serait pas la dernière belle femme avec qui j'échangerais des mots, ou que je confesserais. Certains de mes ouailles me disent que j'aurais du faire des études de psychologie car j'arrive facilement à analyser leur coeur, leurs mobiles qu'il y a au fond de celui-ci. Ils me disent aussi que je donne de bons conseils, que je suis toujours à l'écoute. Je ne sais pas si cela est vrai pour tout le monde, mais une chose est certaine, je m'efforce toujours de faire la volonté de mon Dieu, afin de répondre à celui qui le provoque, le Diable, comme le dit si bien Proverbes 27 : 11. Je me levais donc, m'approchant sans crainte de cette jeune femme.
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MessageSujet: Re: Petite Confession Entre Grandes Personnes {Feat Némésis}   Petite Confession Entre Grandes Personnes {Feat Némésis} Icon_minitime20/6/2010, 18:43


    La douceâtre et taquine fraicheur du matin s'insinua langoureusement par les grandes vitres, qui furent à moitié ouvertes, pour s'égrener dans l'ensemble de la chambre d'une jolie muse qui geignit, poussant des faibles gémissements plaintifs, dévoilant une envie de s'attarder sous les draps soyeux de son lit. Elle roula sur elle-même pour rencontrer quelque chose de dur et de chaud qui ne fut d'autre que le torse de son bel amant éphémère. Celui-ci lui rappela instantanément la soirée d'hier et un léger sourire peignit ses lèvres rougies et légèrement gonflées par les nombreux baisers qu'elle eut échangés avec ce joli chaton qui ronronna de plaisir sous les faibles caresses de ses doigts sur son épaule marquée. Némésis l'observa quelques secondes avant d'être interrompue par quelques lueurs chaleureuses qui courtisèrent sa porcelaine avec ferveur. La fée s'extirpa de son matelas moelleux, s'empara d'un peignoir rubescent qu'elle enfila élégamment avant de rejoindre le salon en frôlant le sol de ses pas silencieux. Alors qu'elle croisa les murs richement colorés de son salon, une envie pressante de se délecter d'un soupçon de tabac l'envahit et, malgré son empressement, elle chercha patiemment son sac qu'elle trouva finalement dans le hall, perché sur une petite commode qui dévoila la beauté délicate d'une orchidée aux pétales blanchâtres et au coeur peint d'un rose profond. Ses prunelles la contemplèrent pendant quelques millièmes de secondes avant de se reporter sur le contenu de son sac dans lequel elle se mit à la recherche de son paquet de cigarettes qu'elle distingua dans une des nombreuses alcôves de son sac, elle l'enfouit habilement dans la paume de sa main, prit soin de ne pas oublier son briquet et remit le "fourre-tout" à sa place avant de rejoindre le salon, plus tranquille. Elle frétilla, presque impatiente de consummer ce poison mortel tant désiré, après avoir rejoint le jardin pour fumer en toute quiétude. Après avoir allumé sa cigarette, elle contempla les quelques volutes de fumée qui se dégagèrent du petit bâton niché entre ses deux lèvres, rougies par la fraicheur matinale, et poussa un profond soupir de délectation. Elle se laissa être spectatrice du ballet animé que lui offra la fumée aguicheuse qui s'échappa de sa cigarette, fascinée comme un petit enfant devant une nouvelle découverte ou comme une jeune femme devant le corps désirable de son amant. Adossée contre le mur de sa demeure, elle jeta des oeillades furtives avant de remarquer sa voisine qui s'attela à son activité quotidienne et favorite: le jardinage. Elle ne sut pas grand chose de cette femme qui ne fut ni vieille, ni jeune, mais celle-ci éveilla une certaine sympathie et c'est pourquoi chaque matin, lorsqu'elle s'éclipsa de la chaleur de son foyer, elle lui fit un petit signe de la main, offrant quelques ondes amicales à cette chère Bellone qui lui répondit d'un large et ravissant sourire qui pourrait presque vous réchauffer le coeur. Après un certain temps, elle se retira de ses pensées, jeta les débris de sa cigarette, et pénétra à nouveau dans le salon, pensant qu'il fut grand temps de se préparer pour épouser les venelles de Shreveport. Son chaton somnola encore, dévoilant un visage serein et tendre qui lui coupa l'envie de le réveiller. Haussant les sourcils, Némésis enfila une robe teintée de bleu marine, ornée par quelques filaments argentés, ainsi qu'un fin gilet blanc, ne désirant guère se faire surprendre par une éventuelle froideur passagère. Elle enfouit ses fins pieds dans des chaussures noires à talons, passa un petit coup de brosse à travers sa longue chevelure brune, se parfuma de saveurs fruitées, prit un petit bout de papier sur lequel elle inscrivit quelques mots destinés au bellâtre qui fut noyé dans une sieste crapuleuse et, une fois la chose faite, passa le seuil de sa porte et se retrouva sur le trottoir, faisant acte de sa présence par le claquement léger de ses talons sur les pavés marbrés.

    Jetant un coup d'oeil vers le ciel, elle fut soulagée en remarquant qu'il n'y aurait sans doute aucune intempéries dans la journée et amorça la descente qui la mènera vers l'église Saint Joseph. Notre malicieuse eut comme une drôle d'envie de rencontrer ce prêtre que l'on décrivit comme charmant et qui suscita l'intérêt de tant de dévoués. Ce fut surtout la curiosité qui la mena devant les hautes portes de la bâtisse sainte qui accueillit tous les jours en son sein de nombreux adeptes. Némésis arqua souplement un sourcil avant de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment, elle fut frappée par l'ambiance monacale qui embrassa l'intérieur de l'église et sentit que quelque chose d'ésotérique s'en dégagea. Ses yeux se promenèrent sur les quelques décorations encastrées dans chaque mur, détaillant chacune des statues tout en se hâtant d'un pas indolent et endimanché vers le coeur des lieux saints. Elle ne crut pas au même Dieu que ces humains, mais elle ne trouva pas le concept absurde puisque dans l'Outremonde se présenta l'existence de déesses, elle-même étant affiliée à la déesse de la fertilité. Ce ne fut peut-être pas la même chose, mais les rudiments furent à peu près les mêmes. Chaque avancée fut marquée par les tapes profondes de ses talons, titillant l'ouie d'un humain qui se distingua dans son champ de vision.

    *Qui est-ce?*

    Némésis posa toute son attention sur la silhouette devant elle, elle reconnut rapidement les traits d'un homme qui s'avéra être, plus elle s'en approcha, fort charmant avec ses deux billes d'un bleu perçant qui pourrait faire frémir plus d'une donzelle. Désireuse de savoir l'identité de ce damoiseau, elle fit quelques pas de plus pour se retrouver à une distance convenable de l'homme mûr qu'elle détailla graduellement sous toutes les coutures d'un regard inquisiteur. Elle rebondit finalement sur le visage formé par les âges de cet inconnu et noya ses sombres perles dans celles de son voisin. Affichant un sourire enjôleur, elle brisa le silence d'une voix mielleuse;

    "Bonjour..."

    Elle laissa un court silence s'installer entre eux avant d'ajouter sur un ton qui frôla la malice;

    "Si j'avais su que les prêtres sont aussi charmants, je pointerais plus souvent le bout de mon nez à l'église..."

    Et comme pour avoir une confirmation, elle demanda plus sérieusement, sans lâcher le bellâtre du regard, les yeux pétillant de malice;

    "Vous êtes bien prêtre, n'est-ce-pas?"




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MessageSujet: Re: Petite Confession Entre Grandes Personnes {Feat Némésis}   Petite Confession Entre Grandes Personnes {Feat Némésis} Icon_minitime21/6/2010, 19:34

    Je n'avais aucune crainte, pourtant, quelques choses en moi me disait de me méfier de cette femme qui aurait pu faire tourner la tête à bien des personnes. Sans doute jouait-elle même sur ce tableau là mais avec moi, elle tomberait sur un os. Après tout, je n'avais pas à porter de jugement sur elle, pas avant de lui avoir parler, d'avoir fait plus ou moins sa connaissance. Cela m'étonnait même de moi d'avoir ce genre de pensées vis à vis d'elle. Si cela se trouve, c'est une femme déprimée qui a du mal à lutter contre elle-même. Peut être qu'elle ne sort pas beaucoup de chez elle, peut être que ... Je me fais trop de films là, je ne connais rien d'elle, c'est sans doute la première fois qu'elle vient dans mon église, à moins que ce ne soit pas la première fois, mais en tout cas, c'était la première fois que je la remarquait. Il faut dire qu'il n'y avait pas grand monde non plus et qu'elle rayonnait vraiment à travers la lumière tamisée des vitraux. J'ai toujours dit que cette église manquait de lumière, mais on ne peux pas y faire grand chose. En tout cas, si je ne bougeais pas énormément de ma place, celle belle dame avançait gracieusement dans l'église, un tintement de talon se faisant entendre. Bien évidemment, elle m'aperçu et elle se dirigea vers moi. Il faut dire que j'étais la seule personne dans les environs, alors si elle avait envie de se confier à quelqu'un en venant ici, il n'y aurait pas trop de choix, sans savoir si ce choix lui conviendrait. Elle s'approchait donc, je pouvais la dévisager de plus en plus, choses qui était apparemment réciproque puisqu'elle m'observait également, découvrant l'ensemble de mon corps comme si celui-ci était une chose incroyable, ou plutôt une chose à dévorer. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que cette belle femme à l'aspect gracieux n'était pas simplement là pour le bâtiment ou même une simple confession. Et si j'avais quelques doutes, le ton mielleux de sa voix n'en permit plus aucun. Que voulait-elle faire avec moi ? Était-elle possédée par le Diable qui viendrait me tenter ? Cette chose là n'était pas impossible, mais je n'y croyais pas, elle n'avait rien d'une créature maléfique, elle n'avait rien d'un démon, elle ressemblait plus à un ange au féminin, quoique les anges sont des esprits, donc logiquement asexués dans le Royaume de notre Seigneur.

    Elle fit donc la remarque que je pressentais, du moins dans le genre que je pressentais. Elle avait sans doute entendu parler de moi dans une soirée, ou par une amie d'une amie, à propos de mon physique. Il y a tellement de femmes qui viennent se confesser à moi, me disant qu'elle avait commis la fornication avec moi par la pensée. Heureusement que je ne tenais pas les comptes, car depuis une bonne dizaine d'année, j'aurais de quoi remplir des pages et des pages. Ainsi elle pointerait plus souvent le bout de son nez ici. Soit, cela ne me dérangerait nullement, mais j'avais du mal à croire qu'elle venait pour sa rédemption, ou pour en savoir plus sur Dieu. Mais je n'avais pas à porter de jugement, je me dois d'être impartial comme notre Seigneur. Elle me demanda ensuite si j'étais bien prêtre. J'avais presque envie de lui dire que mon apprenti prêtre se trouvait un peu plus loin, mais je ne pouvais pas mentir, c'était un péché. Je ne pouvais pas lui dire non plus une demi-vérité, cela reviendrait à mentir par omission et je ne le voulais pas non plus. Mon côté charnel aurait voulu jouer un petit peu avec elle, mais très vite je réprimais cette mauvaise pensée, je ne pouvais pas, je ne devais avoir ces idées là. Je lui répondais donc simplement avec un ton neutre.

      " Je suis effectivement prêtre. Qu'est ce qui vous amène là mon enfant ? "


    Je sais que je n'aurais pas du poser la question, mais elle me titillait trop pour que je passe à las. Je ne sais pas si elle serait franchement avec moi, ou si elle me dirait un mensonge, à moins qu'elle ne commence à me draguer ouvertement. J'étais loin de me douter de sa vrai nature, je ne le saurais sans doute même pas. Pour moi, elle était une belle femme voulant savoir si j'étais prêtre. Cela me donnait quelques indications sur elle. Si elle me posait la question, c'est qu'elle n'était jamais venue dans mon église auparavant, sinon elle m'aurait vu prononcer mes discours, mes messes en tout temps.
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