➽ date et lieu de naissance. Le 15 mars 1988 à Varsovie ➽ nationalité. Polonaise et Française ➽ état civil. Célibataire ➽ lieu d'habitation. Midtown ➽ métier. Serveuse au Hell's angels ➽ étiquette qui vous est collée. Sixtine est assez connue en ville, surtout auprès des clients fidèles. Elle est la plupart du temps qualifier de femme rayonnante, mais qui souvent perd pied facilement. Peu de personne savent son passé, mais les rares à le savoir possèdent une image différente de celle du départ.

On la qualifie souvent de compétente dans ce qu'elle fait, et d'une grande efficacité. Qualités exclusivement valables quant celle-ci veille à ne pas bavarder, chose plutôt complexe pour la jeune femme qui s'avère être une grande bavarde.
Lorsqu'on la croise hors de son travail, on pourrait croire que celle-ci est tout à fait maladroite, de part sa grande joie de vivre. Une femme intelligente et qui a su se cultiver en temps demandé mais pour un résultat plutôt décevant, ayant du arrêter ses études. Sixtine a plutôt tendance à rire souvent, à être de bonne humeur, affichant ainsi un large sourire à son entourage, autrement dit une lumière chaleureuse ambulante. Toutefois, elle sait se montrer très sérieuse quand il le faut et adopte même de temps à autre un ton autoritaire lorsque cela est nécessaire, surtout lorsqu'elle se sent attaquée. Sous ce voile de femme engagée se cache en réalité une personne assez faible qui a tendance à croire tout ce qu'on lui dit, même si ces dernières années elle entreprit de se montrer plus méfiante envers son entourage. La déstabiliser s'avère être d'une grande facilité, étant d'une sensibilité d'importance moyenne. Trait de caractère présent à cause de son passé douloureux. Têtue, elle n'aime pas qu'on lui donne des ordres, et pour cela il faut dire qu'elle n'a pas vraiment eu de chance, devant obéir à son patron. Se soumettre, c'est un peu sous cet angle qu'elle perçoit le fait de ne pas enfreindre les règles. Aux allures rebelles, Sixtine est une femme de caractère qui sait s'imposer lorsqu'elle le désire, fait absurde puisque celle-ci s'avère être de temps en temps fragile telle une pétale de rose. Indépendante, elle a apprit à se débrouiller seule, mais protéger son cœur du monde extérieur est encore une capacité qu'elle n'arrive pas à atteindre. Vulnérable, il est facile aux autres de la charmer, et parfois même de l’utiliser. Douce, elle est souvent perçue comme une personne tout à fait fréquentable qui se montre disponible quand le besoin se fait ressentir. Un caractère parfois opposé.


La plupart de ses journées, elle les passe au lieu de son travail afin de gagner sa vie comme elle le peu, étant seule. Mais lorsque rien d'important n'est prévu, celle-ci s'offre des sorties en ville avec quelques uns de ses amis voir même collègues de travail. Lorsque le temps le lui permet, elle en profite pour voyager dans d'autres pays afin de décompresser et d'oublier davantage son passé. Elle aime également se rendre dans des bars pour prendre un verre en compagnie de personnes tout à fait charmantes.
Lors de ces week-ends, elle en profite également pour se rendre dans des soirées huppés du centre ville où elle pourrait éventuellement faire de nouvelles connaissances, ou trouver des potentielles opportunités.


Sixtine porte exclusivement des talons, et jamais vous ne la verrez en chaussure plate. Etant d'une petite taille modérée, celle-ci n'aime pas se sentir petite car cela lui procure un sentiment de faiblesse existant déjà de part son passé. Sixtine ne possède pas réellement de manie, mais elle apprécie particulièrement user de son regard sur les autres. Vous le trouverez ainsi la plupart du temps plongé dans le fond de vos prunelles durant toute la conversation. Elle ne détourne jamais le regard en première, percevant cela comme une sorte de défi. Enfantine dite vous? Non pas le moins du monde, seulement une habitude un peu particulière.
La mode est une passion pour la jeune femme qui très tôt afficha cette envie irrésistible de s'habiller soit même. Sixtine a pour habitude de changer régulièrement la teinture de ses cheveux, couleurs allant du roux au blond, mais ne s'égarant jamais dans d'autres teintes.


Sixtine a toujours vécu dans la connaissance de cet "autre monde" comme disait son père, ayant quelques membres de sa famille vampire, mais surtout et notamment parce que ses parents possédaient de nombreux amis vampire. Elle est tout simplement née dans cet autre monde, grandissant en présence de vampire, plus ou moins âgés. A l'âge de l'adolescence, elle prit conscience que les vampires n'étaient pas les seules créatures surnaturelles à dominer le monde, mais que les sorciers et les métamorphes étaient également de ce monde. A cette découverte, pas la moindre surprise, ayant toujours été plus ou moins fascinée par ses créatures.


Sixtine possède une marque assez particulière dans son cou, c'est pourquoi elle attache rarement ses cheveux, voulant masquée cette horrible cicatrice qui signifie l'appartenance à un clan ancien de Russie, auquel elle fut obligée d'adhérer. Un tatouage encré dans sa peau à jamais qu'elle n'a pas désiré un seul instant. En forme de serpent, de couleur noir.

13 février 2005,

Ce soir, Sixtine avait réussi à convaincre ses parents de la laisser sortir avec ses amis dans le centre ville, et ce malgré le froid intense et mortel de cette saison hivernale. Malgré les indications de ses parents, Sixtine avait souhaité leur désobéir, trouvant complètement ridicule de s’abstenir et de rester au chaud dans sa demeure. Réflexion faite, quelques regrets se faisaient légèrement ressentir, laissant un goût amer.
L’air frais frottait contre son visage affichant quelques rougeurs et se sentant délibérément agressé par l’hiver glacial de la Pologne. Les rues étaient désertiques et répondaient par le silence au bruit discret de ses talons. La nuit était déjà tombée, laissant ainsi le soleil mourir de l’autre côté de la planète. La lune était belle et bien pleine, et permettait une vision plus ou moins précise. La ville était morte, engloutit et tuée par l’hiver rude et fort de cette année. Les volets fermés, la ville semblait morte et abandonnée depuis des générations.
Bien entendu, personne ne s’était proposé pour la ramener chez elle, habitant bien trop loin du centre ville, et de ce fait rendant le trajet tout à fait dangereux du aux conditions climatiques. Dans le pire des cas, Sixtine s’effondrerait sur le trottoir, et alors ses amis auraient sa mort sur la conscience. Oui, elle ressentait légèrement de la rancune vis-à-vis d’eux, qui ne lui avait laissé d’autre choix que de rentrer à pied en cette nuit glacée. Ses parents seraient encore mécontents, il n’y avait aucun doute la dessus. Réaction tout à fait compréhensible, Sixtine n’étant âgée que de dix sept ans, mais tout le monde savait que la plupart des polonais de ce quartier ne prenait aucun risque pour d’autres personnes. Soupir. Ses mains lui faisaient horriblement mal, et le trajet semblait devenir de plus en plus long, et surtout épuisant. Trop épuisant. S’arrêtant durant quelques minutes, son regard se perdait dans le ciel limpide, et la lune envoûtante.
Le silence était déstabilisant, et soudainement, un bruit de moteur se fit entendre. Claquement de portière rapide. Bruit de pas, champ de vision accueillant deux hommes d’une grande taille et cagoulés. Puis plus rien. Le néant, le noir, l’obscurité, le sommeil éternel.

14 février,

Le soleil était au point le plus haut, et pourtant, la chaleur de celui-ci était absente. Une pièce humide et sombre, seulement meublé d’un matelas. Des murs délabrés, et un endroit cloisonné. Douleur à la tête, puis souvenirs évidents. Elle ne savait pas exactement où elle se trouvait, mais ce qu’elle savait, c’est qu’elle avait quitté son pays natal, qu’elle se trouvait à l’étranger.
En face d’elle, une autre fille, la tête baissée, et qui paraissait avoir autant d’années que Sixtine. Une conversation en arrière plan, une langue étrangère … inconnue. La réalité était qu’elle venait de se faire enlever par deux hommes, dans la soirée précédent ce début de journée. Assommée, et inconsciente, elle l’avait été. Fermant les yeux, elle soupira profondément, tentant de garder son calme. Tâche complexe.
Les bruits alentours se firent soudainement plus intense, un moteur en action, mais également … des machines inconnues, et ces bruits de pas identiques à ceux de la veille. Le cœur battant rapidement, elle ouvrit de nouveau ses yeux, prête à recevoir l’inconnu.
Un grand homme, mais cette fois-ci, le visage dévêtu. La porte ouverte, celui-ci la saisissait par le poignet d’une force violente, tout en la traînant par terre afin de l’emmener dans une autre pièce tout aussi lugubre. La laissant brutalement tomber sur une chaise, il rejoignit ce qui semblait être son coéquipier. Assis face à face, les deux hommes riaient, comportement tout à fait opposé de celui de Sixtine qui en cet instant restait impassible. Froide, et méfiante.
Ils parlaient, et ne pas comprendre le contenu de leur conversation se trouvait désagréable pour la jeune fille qui commençait à ressentir de la crainte quant à son destin prochain.
Quand soudainement, l’un deux se décida à parler en un français tout à fait complexe à comprendre, dépourvu de style :

-Toi. Âge.

Le regard dirigé vers son interlocuteur, Sixtine resta muette jusqu’à ce que l’autre homme haussa le ton :

-REPOND.
-Dix sept ans.

L’homme à la carrure la plus importante nota alors sur un bout de papier d’une écriture illisible ce que venait de dire la jeune fille, pour ensuite relever la tête brutalement et lui lancer des regards assassins.

-Toi. Habille-toi.

Regard interrogateur, que voulait-il dire par cette déclaration ? Lisant l’incompréhension sur le visage de la jeune fille, l’un d’entre eux se dirigea vers la jeune fille et lui retira sa veste. Ils ne voulaient pas qu’elle se vêtît, mais c’en était tout le contraire. Restant de marbre, elle resta immobile, avant que l’homme à la carrure importante ne réagisse et emploie un ton menaçant lui ordonnant de s’exécuter. Les yeux brouillaient par un fin film d’eau, Sixtine s’exécuta rapidement, voulant s’épargner les foudres des deux criminels.

16 février,

Nouvelle endroit, nouvel environnement. Les deux hommes des deux jours précédents ne sont plus présents, mais l’homme auquel elle se retrouve confiée ne vaut pas mieux. Un homme violent, et brusque qui n’hésite pas à user de la violence sur elle. La discussion n’est pas ce qu’il préfère, il parle peu mais agit beaucoup.
Durant ces derniers jours, la possibilité de réfléchir c’était offerte à elle, et chaque minutes qui passaient, lui éclaircissait les pensées. Ces hommes l’avaient enlevé, tout comme l’autre fille qu’elle avait rapidement aperçue l’autre jour, parce que ce commerce-ci était en vogue, et très apprécié dans certain pays. Ils lui avaient alors demandé de se déshabiller non pour pouvoir abuser d’elle, mais pour juger de son potentiel à devenir une femme d’un clan. Kidnapper des jeunes filles adolescentes dans des pays étrangers, afin de les revendre à des supérieurs hiérarchiques en Russie. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’à Varsovie, des adolescentes disparaissaient durant la nuit sans jamais avoir de nouvelles de leur part. Pourtant, malgré cette réalité, Sixtine avait toujours voulu se laisser croire le contraire, qu’à Varsovie, elle s’y trouvait en sécurité. La réalité était que peu importait la ville de votre résidence, le danger était toujours présent. Elle s’était donc faite enlevée par pur hasard, se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment, tout simplement, elle commençait alors à regretter plus que tout de ne pas avoir écouté ses parents.
Assise sur une chaise, ses cheveux venaient d’être coupés, et ses longues mèches rousses écrasées contre le sol restaient seules. Le regard perdu dans le vide, l’attente était la seule chose envisageable. L’homme entrait de nouveau dans la salle, cette fois-ci munit d’un instrument en fer, accompagné d’une coupelle perchée sur un pied, et d’une lueur rougeâtre ressemblant fortement à du feu. Un second homme fait irruption, ils parlent encore dans cette langue inconnue, tandis que Sixtine reste immobile, redoutant le pire.
Le fer à la main, l’homme blond plonge l’instrument dans le feu, et tout devint alors rapidement clair pour la jeune fille. Ils allaient la marquer, pour assurer des éventuels retournements de situations, au cas où la jeune fille s’échapperait, afin de la retrouver plus facilement, mais surtout, afin d’éviter qu’on ne vole la marchandise de l’homme, oui car c’est ce qu’elle était en train de devenir. Les larmes aux yeux, elle coupa sa respiration durant quelques secondes avant de sentir le fer venir s’écraser contre sa nuque et provoquer une affreuse douleur. Criant, son supérieur eut comme premier réflexe de lui donner une claque brutale. Portant sa main à son cou, elle put sentir un liquide chaud. Son sang.
Ils venaient de la marquer au fer, pour que cette histoire ne soit jamais oubliée, pour qu’elle ne puisse jamais appartenir à un autre clan, gravé dans sa chair, ils venaient de la marquer comme un animal, tout simplement pour prouver l’appartenance à cet homme, à cette entreprise illégale.

20 février,

La cicatrice récente faisait encore ressentir sa douleur, cependant de façon plus modérée. Mais le mal était fait. Attendant dans le camion, l’homme auquel elle avait été confiée se chargeait des « affaires » garantissant un bénéfice certain. Elle lui appartenait désormais, possédant la marque de son entreprise. Elle s’attellerait à diverses professions, débutant en premier comme maîtresse d’homme d’affaire, puis gravissant les échelons. Cela fait désormais une semaine qu’elle se trouve en territoire inconnu, et le temps ne passa jamais aussi rapidement, laissant la jeune fille dans un sombre désespoir.

28 juillet 2006,

Moscou en plein été, envahi par les touristes des pays lointains. La chaleur qui se faisait rare était totalement appréciée, chassant ainsi l’hiver rude auquel la population avait du faire face. Une année, plus d’une année qu’elle avait été retirée à sa famille, à son pays, vivant dans la douleur et le désespoir. Toutefois, l’habitude l’avait assailli, ses journées se répétant, quoique légèrement différentes de celles des premiers mois. Elle avait évolué depuis, gravissant les échelons et s’occupant d’affaires moins pénibles, jouant seulement à la demoiselle de compagnie, aucun contact physique prononcé, juste une simple compagnie, et c’était un réel soulagement pour la jeune fille.
Se trouvant dans l’hôtel du centre ville, elle avait reçu comme mission d’accueillir un homme d’affaire très important en Russie, et de lui faire visiter la ville. Seulement, celui-ci semblait obstiner à montrer le bout de son nez. Idée absurde, de nouveau. Chaque fois qu’une opportunité comme celle-ci se présentait, l’idée de fuir la prenait par surprise. Seul problème, la chambre s’avérait être surveillé par l’un des bras droit de son patron. De plus, les risques étaient énormes. Si elle fuyait, elle risquait de perdre la vie, car elle savait pertinemment que son patron détestait les retournements de situation, et de ce fait, ne possédait vraisemblablement aucune pitié. Soupir, encore un faux espoir. Quoique … Une idée complètement folle, une idée comme celle-ci, elle n’en avait pas eu depuis plusieurs mois, et pour une fois, le courage semblait l’assaillir. La fenêtre ouverte, elle se précipitait au bord de celle-ci, examinant ainsi les lieux. Deuxième étage, avec deux balcons présents plus bas.
Un bruit de poignée la fit reculer d’un pas en arrière, voulant paraître tout à fait normal. L’homme venait d’arriver. Déposant ses valises, ainsi que sa veste, il sortit sans prêter la moindre attention à la jeune fille, sortant de nouveau de la pièce, cette fois-ci en la verrouillant. Entretien habituel de départ. Les clients avaient toujours un premier RDV avec l’employeur.
Retournant rapidement auprès de la fenêtre, une once d’adrénaline la submergea. Fouillant dans les affaires du client, elle entreprit de lui dérober quelques roubles, puis saisissant les draps du lit, elle accéléra la démarche voulue, créant ainsi une liaison entre chaque drap disponible, avant de l’accrocher à plusieurs meubles de poids importants.
S’accrochant au drap, Sixtine passa de l’autre côté de la fenêtre, le cœur chavirant et instable, descendant ainsi sur le balcon du premier étage, pour ensuite sauter du balcon, se trouvant assez bas du sol, seulement trois ou quatre mètre.
Atterrissant sur le sol de façon violente, Sixtine ne ressentit jamais l’envie de vitesse aussi intensément. Se relevant aussi rapidement qu’elle le pouvait, elle courrait rapidement, se surpassant ainsi. Elle connaissait plutôt bien Moscou, et son itinéraire prenait en destination la gare de taxi. Prendre un taxi pour rentrer chez elle, partir loin d’ici, pour que plus jamais ils ne puissent la retrouver.

29 juillet,

Encore dans le taxi, Sixtine dormait à moitié, voulant tout de même rester éveiller en cas de besoin. La jeune fille s’était tout juste procurer assez de Rouble pour retourner à Varsovie, mais le trajet s’avérait être plus complexe que prévu, Moscou et ses alentours ayant étaient assaillis par de nombreuses personnes, rendant ainsi la circulation plus difficile.
La nuit était déjà tombée, et les environs devenaient alors de plus en plus familiers, lui rappelant ainsi des souvenirs difficiles. Le chauffeur la déposa devant chez elle, sur demande de la jeune fille, craignant des représailles. Versant la somme demandée, le chauffeur s’en alla aussi vite qu’il était arrivé.
Entre la joie et la crainte, Sixtine se sentait étouffée. Se dirigeant précipitamment vers la porte de sa maison, elle sonna, sonna, et sonna encore. Son cœur battait de manière inapproprié, dévoilant ainsi un stresse et une joie certaine.
Le bruit de la clef dans la serrure ne fit qu’augmenter son état inquiétant, et encore plus quand la porte s’ouvrit. Il semblait alors qu’elle n’était pas la seule à réagir de façon excessive. Ses parents, affichant une mine surprise au plus haut point, restant impassible, jusqu’à ce que ceux-ci ne la saisissent par le poignet et la forcèrent à entrer.

-Que fais-tu ici Sixtine ? Ils t’ont relâché ?

Une question froide qui faisait l’effet d’une bombe au sein de son cœur. Alors, ils étaient donc au courant de ce qui lui était arrivée, et ils n’avaient rien fait pour la sauver ?! Aucune joie décelable, juste une sorte de crainte intense. L’incompréhension la plus complète s’emparait alors de son corps, laissant comme unique réponse celle du silence.

-Sixtine répond nous.

Fermant les yeux, elle inspirait, perdue dans un brouillard épais et froid.

-Je … Je me suis enfuie.
-C’est pas vrai !

Soupir profond, et étonnement encore plus intense. Pourquoi une réaction si … néfaste ?

-Il faut que tu partes d’ici Sixtine ! Tu ne peux pas rester ici, nous allons avoir des ennuis par ta faute ! Si quelqu’un t’a vu, alors nous aurons des problèmes ! Pourquoi n’es-tu pas restée là bas ma fille ? Pourquoi ? Inconsciente ! Tu vas nous attirer la foudre de ces bandits ! Va t-en !

Les yeux embués d’eau, elle exerçait une force sur ses yeux, afin que ceux-ci ne lâchent pas les preuves de sa tristesse profonde. Baissant la tête, elle comprit alors. Ses parents n’avaient pas fait la moindre recherche, craignant les foudres de ce clan. Car rechercher était synonyme de tentative évidente pour récupérer la personne enlevée. Ils n’avaient rien dit à personne, ne possédant pas d’autre choix, s’ils voulaient rester sains et sauves.
Claquant la porte brusquement, elle pleurait. Elle avait prit des risques, qui enfin de compte semblaient être inutiles.

2 septembre 2006,

Une maison chaleureuse mais temporaire. Sa tante l’avait accueillie les bras ouverts, trop heureuse de la revoir en vie, ne pouvant concevoir de la laisser seule et démunie. A la frontière de la Pologne, ses valises venaient tout juste d’être terminées. Sixtine avait sous conseil de sa tante, décidée de partir dans un autre pays, assez éloigné de la Pologne. Elle irait vivre à Midtown, saisissant ainsi une chance de se reconstruire, et d’oublier.

29 décembre 2012,

Oublier fut une tâche rude, permettant ainsi une reconstruction éventuelle. Le passé est le passé, mais il constitue le futur et le présent. Depuis cet évènement atroce, lorsque Sixtine fut revenue en Pologne, ses parents ne voulurent rien savoir, et c’était tout à fait surprenant que de savoir qu’ils avaient continué leur vie sans se soucier d’elle. Réalité difficile à accepter, mais qui finit par l’être.
Retrouvant ses esprits, elle se remit rapidement au travail :

-Sixtine dépêche toi enfin !

Rêvasser, ou plus tôt, repenser était en ce moment l’un de ses défauts principaux. Ressasser le passé était mal. Prenant les commandes, elle saisissait en vitesse un plateau afin de servir les clients qui attendaient déjà depuis quelques minutes.

-Veuillez m’excuser ! Voici vos commandes.

L’homme assis ne cessait de la fixer droit dans les yeux, mettant ainsi la jeune femme mal à l’aise. Brisant le silence, l’homme daigna enfin parler et expliquer la raison de ce regard effrayant :

-Vous êtes Sixtine ? Némésis ? Fille d’Isack ?

Regard méfiant, et cœur battant de façon anormale. Pâlissant, elle acquiesça de façon peu rassurée, dévisageant l’inconnu.

-Ahahaha, tu verrais ta tête mon enfant. Je suis ton oncle, John. J’ai mis du temps avant de te retrouver, pas parce que tes parents refusaient catégoriquement de me dévoiler l’endroit où tu te trouvais mais …

Etonnement. Comment était-ce possible ? Son oncle n’avait jamais vraiment été proche de sa famille, bien que celui-ci était également un vampire confirmé, et les seules fois où elle le rencontrait ne duraient que quelques instants, mais jamais plus d’une après midi. Le doute subsistait alors, pourquoi était-il venu jusqu’à elle, et surtout dans quel but précis ?

-Tes parents ont été tués Sixtine.

Rire intérieur. Était-ce une blague ? Lâchant son plateau, les verres se brisèrent contre le sol, et bien que ses parents l’aient rejeté, ils avaient toujours demeuré au sein de son cœur. De la tristesse, rapidement rattrapée par de la peur intense. Ses parents avaient été tués par sa faute … et sans doute par le clan auquel elle appartenait, et ce malgré elle. Ce qui signifiait … qu’ils avaient trouvé une piste la concernant, qu’ils savaient qu’elle était revenue en Pologne, et peut être même qu’elle résidait ici…

➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? Inventé ➽ pseudonyme. Summer ➽ âge. 16 ans ➽ code du règlement. Et bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer. ➽ avis général à propos du forum. J'aime le contexte *-* ➽ avatar utilisé. Evan Rachel Wood