Prélude DATE & LIEU DE NAISSANCE ☞ 18 Mars 1990 - Kitcisakik / Canada ; AGE ☞ 25 Ans ; NATIONALITE ☞ Algonquine ; CAMP ☞ Seule jusque sur le bout des doigts ; TYPE DE MAGIE ☞ Magie Noire, Chamane Tawana ; NOM DE VOTRE MENTOR ☞ Powwaw Anichinapéo et Ogin Tawana ; DATE DE LA FIN DE VOTRE INITIATION ☞ Elle ne fut jamais terminée ; STATUT ☞ Abandonnée ; CLASSIFICATION ☞ Potentiellement dangereuse ; ETAT CIVIL ☞ Célibataire ; LIEU D'HABITATION ☞ Dans un refuge pour ceux qui sont sous la classe moyenne ; METIER ☞ Femme de chambre - VICTORY INN ; CLASSE SOCIALE ☞ Pauvre ; ETIQUETTE ☞L'inconnue complètement folle.
Where we tent for our treasure, pleasure, leisure, leisure # ALT-J
Nuttah Tahki Anichinapéo
Feat Julia Jones
✤ Traits de caractères Ça tourne encore. J’en ai marre de ces effets secondaires à la noix. Je peux changer de prescription? C’est vraiment tout ce qui reste pour moi, payé par le gouvernement? Bien ma vaine. Vous, vous vous en fichez de nous. Merde merde merde, je me répète. Non, je n’arrêterai pas de jouer avec mes mains. Vous êtes contagieux, ne me touchez pas. À force de frotter, je sais que ça va finir par partir. Mes yeux? Qu’est-ce qu’ils ont mes yeux? Regardez pas! C’est déjà suffisamment difficile de penser que je vais devoir retourner avec les gens normaux. Vous êtes certain que j’en suis obligée? Vous savez, je commençais à être bien ici. J’avais de quoi bouffer et me laver. Les uniformes blancs étaient laids, mais je ne m’étais jamais plains, moi. Je suis docile, vous voyez! Je gobais les médocs, je ne rouspétais jamais et j’avais même appris à jouer à des trucs avec les autres sans les regarder. J’obéis, je suis pas méchante. Dérangée, mais pas méchante. Je sais que c’est pour ça que je dois partir, ARRÊTEZ DE ME LE DIRE! Merde merde merde, laissez-moi respirer. J’ai mal à la tête. Et si je vomissais en public? Qui va s’occuper de moi? Pour ce boulot là, je peux porter des gants? Je veux pas toucher aux microbes, il y en a partout, ça pollue, pullule, copule. C’est dégueulasse, dégueulasse, dégueulasse. J’ai compris, pensées positives, relaxation. Faut que je ferme les yeux, d’accord. J’inspire, j’expire. Me décrire en quelques mots? Intravertie, lunatique, impulsive. Je peux même être gentille, ça m’arrive. Je suis les directives. Je suis comme un mouton. Défoncé au Zoloft. Dîtes-pas le contraire, vous avez vu mes lèvres et mes sourcils bouger tout seuls? Ils dansent, ils n’obéissent plus. C’est la fête. Dedededaanse dans ma tête!
✤ Occupation diurne Vous inquiétez pas, je vais bien me débrouiller. Y avez-vous cru vous? Non mais sérieusement, c’était merdique. Je vais devoir pratiquer. J’ai trouvé un immeuble où les gens perdus de la société comme moi sont les bienvenus. Pour une fois qu’on discrimine les gens parfaits et non pas les reculés mentaux, ça nous fera changement. Je vais commencer dans quelques jours dans ce grand hôtel, sauf que ça change rien, je dois quand même frotter les chiottes. Les riches ont pas le cul plus propre que nous, faîtes moi confiance. Depuis le temps qu’on leur lèche les pieds. Sinon, je me suis trouvé un coin tranquille où je pourrai faire du Yoga. Je pensais m’acheter un chien, ou un chat, question de cesser d’être seule. Avec ma bagnole, je ne vais pas manquer un seul rendez-vous. Si si, je me suis trouvé un truc. Une vieille Ford, grise et rouillée, mais elle tien la route. J’avais même les pneus qui venaient avec! Je vais probablement poster des trucs sur un blog, question de me désennuyer. Lire des livres aussi, beaucoup, pour oublier. Je ne vais pas reprendre contact là-bas, par contre. Ni avec le Cirque. Trop dangereux, trop dangereux. Vous comprenez?
✤ Manies, habitudes & goûts Je déteste la nourriture grasse, l’alcool, les drogues, les humains, le bruit, les microbes, les yeux, les gens pas normaux, les bourgeois, les blancs racistes, les trucs parfaits, discuter trop longtemps, le contact physique, les parfums de femme, la lumière vive, la viande chassée sans l’honneur, ceux qui ne prient pas, les sédentaires.
J’aime les chiens et les chats. La musique aussi, oh oui. Mais pas trop forte, ça me donne la migraine.
✤ Magie utilisée Pourquoi je dois en parler encore une fois? Si ça fait partie de la thérapie. J’ai commencé à sentir ce truc en moi quand j’ai eu mes premières règles. Au départ, ça n’avait rien de bien inquiétant. Mes pupilles changeaient et les gens se sentaient captivés lorsqu’ils me regardaient. Ça me gênais au début, puis on a comprit que ce n’était pas normal. C’est pas comme si j’avais des seins énormes qui poussaient, non. Mon père est le chef de la Tribu et il savait que ma mère provenait de la lignée des Tawana, que j’avais moi aussi des chances d’être un jour un peu bizarre. Sauf que c’était un peu emmerdant comme don, vous voyez, alors on m’apprit à pratiquer les incantations et le spiritisme. Je ne peux plus dormir sans l’encens maintenant, vous savez, lorsque je fais ma routine du dodo. Fermer la porte deux fois, la barrée trois fois, allumer quatre tiges et faire le tour cinq fois de la pièce. Ça me protège. Les esprits ne m’envahissent pas, comme ça. Sauf que le truc, c’est que c’est de leur faute si ça dégénéré. Depuis que j’ai commencé à en voir lorsque j’allais chasser, plus moi je perdais la tête lorsque l’on me regardait. Je ne l’ai toujours pas retrouvée, vous avez-vu? C’est à peine si elle tien sur mes épaules.
Ils ont commencé à dire que c’était de la magie noire. Ça s’est mit à me faire paniquer. C’est là que les crises ont commencées. Parce que je ne veux pas être mauvaise moi. Sauf qu’on me dit que c’est instinctif, que je le fais bien malgré moi. Je ne m’en rends même pas compte. Lorsque quelqu’un s’accroche dans mes yeux, apparemment, je commence à faire des incantations. Et l’autre là, il est prit là. Ils ne voient que mes espèces de pupilles noires qui éclatent, comme une fleur en train d’éclore. Avec cinq tiges à l’intérieur. Je ne comprenais pas pourquoi, surtout lorsque j’ai vu ça en photo.
Celle du haut c’est pour la tête, celles de côtés pour les bras et celles du bas pour les jambes. Je deviens une vraie ventriloque. Lorsque je bouge, ils me suivent. Peu importe ce que je fais. Je lève les bras, les pieds, bouge les doigts. Ils font pareil. Le pire, c’est que nous sommes parfaitement synchronisés. C’était cool, au début, parce que je contrôlais un peu. Sauf que ça montais, montais, montais en moi. Maintenant, je suis perdue. Je ne suis même plus là. Puisque personne ne m’a montré comment faire, je sais qu’involontairement, je leur veux du mal lorsqu’ils sont coincés avec moi. Mais je ne me rends pas jusque là. Vous savez pourquoi? Parce que je ne peux pas garder ça plus que quelques minutes. Et s’il y a trop de distractions autour, oubliez ça. Ils vont se réveiller d’eux même. Et moi, moi je finis par terre parce que j’ai mal. Et je vomis, encore, vomis par terre, sur toi, sur moi. C’est pour ça que je ne prends pas de poids.
C’est pour ça que je ne regarde plus les gens. Parce que sinon, je vais leur faire mal, aussi à mon corps. Chaque fois, on doit augmenter les doses, ça me fait flipper. J’ai peur de ce que je suis. J’ai peur de moi. Comment je peux faire passer mon problème mental si la cause, c’est ma propre personne? Mes neurones se choquent, on devrait arrêter d’en parler. Quand on ramène ce sujet là, vous savez à quel point j’ai envie de recommencer.
✤ Convictions Bien franchement? Je préférais avant. Au moins, ils se cachaient et les gens comme moi finissaient par oublier à quel point ils sont condamnés. Puis, ça me fait peur à moi. C’est une autre zone de stress constante. Je sais que je suis vulnérable à ce genre de créatures. Nous avons toujours eu nos croyances dans notre culture, parce que je suis Algonquienne, vous voyez, mais ce n’est par pour rien que nous sommes une tribu nomade. On se déplace, on ne se fait pas chier. Très peu de cours, on s’est toujours aimés isolés du reste du monde. C’est trop dangereux dehors. Ils mangent nos repas sans même demander la permission. Nos terres nous appartiennent, nous étions là en premier. Je ne suis pas raciste, simplement que les vampires n’ont pas leur place. J’aime les lycans par contre, parce qu’ils nous protègent et demandent toujours la permission pour se servir. Les autres, ce sont des monstres sur pattes, tout comme moi.
✤ Signes particuliers Regardez-moi, ça se voit que je ne viens pas d’ici. Mon accent francophone se capte à des milles. Heureusement, j’ai appris l’anglais rapidement. Je parle encore l’Algonquien. Je me suis fais tatouer l’insigne sacré de ma tribu, celle de Kitcisakik, sur l’épaule droite. C’est important pour moi de les garder avec moi en permanence, à la vue. J’ai la paix comme ça. Sinon, j’ai des tics nerveux, je le sais. Ma lèvre tremble sans arrêt, je cligne trop fréquemment les yeux et mes sourcils se froncent aux deux secondes. Sinon, en général, on ne me remarque pas. J’aime garder mes cheveux courts, aussi, moins d’entretiens.
Prélude CHOIX DANTESQUE ♆ Je ne sais pas ce que j'ai à vous inventer des folles! ; P'TI NOM ♆ Murange ; RUMEURS ♆ Que je suis votre Rousseur en Cuir préférée! ; SESAME ♆ Validé par Stella GrGrGr ; LE VENT D'EST ♆ Par Leonardo le grand! ;DECLARATION ♆ Je n'en serais pas à ma troisième filles si je ne serais pas complètement tombée amoureuse de vous ; TROMBINE ♆ Julia Jones
Dernière édition par Nuttah Tahki Anichinapéo le 21/1/2015, 16:07, édité 11 fois
Ticket for Pandemonium Ça me prit plus de temps que prévu quitter le légendaire Brentwood Hospital. Ce qui est, à l’habitude, un contrôle de routine où l’on laisse le patient ingérer lui-même son dernier médicament en centre, ravitailler ses effets personnels et marcher jusqu’à la sortie avec un semblant de fierté, ne s'est totalement pas déroulé ainsi. Ces quelques pas simples et qui ne sont pas accomplis par une grande quantité de gens, étaient mon propre objectif de la journée. Vous étonnez pas, quand on rentre dans un institut psychiatrique, c’est parce que l’on a un problème. Là, entre les yeux. Et le mien est encore plus pire que je le croyais. Pour que je n’arrive même pas à suivre ces consignes claires, c’est que je suis plus atteinte mentalement que les médecins s’évertuent à me classifier. Je leur avais pourtant dis de me garder. Je leur avais maintes et maintes fois répétés que je ne pouvais pas sortir. Je ne suis pas prête. Je ne le serai jamais.
Sous l’anticipation de ma sortie, je n’ai carrément pas dormis. Vous comprendrez que, par la suite, les réactions se sont fait en chaîne. Deux pieds sur le sol froid, créant un choc jusque direct dans la moelle épinière. La migraine, merde que j’ai mal à la tête. Je tente de gober un truc à la cantine, mais je finis sur les genoux à vomir ma vie et tout ce qui est possible d’éjecter. Je tremble. En fait, je ne me contrôle même plus. En fait je me regarde, là. J’ai peur. Je me tiens debout à mes côtés. Je ne veux même pas me toucher. Parce que je pleure, là. Mes lèvres s’entrouvrent, je vais crier. Non, ce n’est pas une bonne idée. Tais-toi, je suis supposée filer. Arrête. Arrête. Arrête. Merde, je recommence à me répéter. Mon cerveau divague. Je vais mourir. Laissez-moi crever. Ça me sauverais de m’endurer. Ça cille dans mes oreilles, aidez moi. Même mes mains n’arrivent pas à me protéger. Le mur va me tomber dessus. Le plafond aussi, il se rapproche. Merde. Merde. Merde. Inspire, inspire. Je me suis couchée sur le plancher. Voilà. Ça va mieux. NON! J’ai les cheveux dans mon vomis, je les vois monter sur moi, ces connasses. Je vais mourir, elles vont me manger. Me dévorer de l’intérieur et je serai encore plus malade que je ne le suis. Elles grimpent sur moitrop viteet jen’arrivepas àm’échapper.Aidez-moi,je vousen pris.
Ils m’ont réveillée à l’heure du repas du soir. Épuisée, les yeux bouffis d’avoir trop pleuré, j’ai eu droit à une dernière douche pour mon séjour écourté. Je coûtais trop cher pour l’autonomie que j’avais. Il était temps pour moi de partir. J’avais un vieux jeans noir, troué aux genoux, une camisole verte et de vieilles bottes de marche, noires, usées. Je ne me maquille jamais, alors il me suffit que de prendre le dernier comprimé, toujours les yeux baissés, et je suis sortie.
Cette fâcheuse manie de ne plus regarder les yeux des gens commençait à m’isoler avec le temps, sauf que je n’avais encore jamais eu connaissance de la profondeur du mal que ça pouvait engendrer. Me voilà donc, à l’arrêt de bus le plus près, seule au monde. Je mets le cap sur un lit froid dans lequel je vais tenter de me blottir pour les prochains jours. Un coin inconnu. Cette salope de solitude me frappe dessus comme le ferait un voleur acharné à vouloir partir avec la bourse d’une gosse de riche. Sauf que personne ne veut me voler, moi. C’est à peine si j’ai quelques billets coincés dans mon soutif, déjà lui-même si peu remplit. J’ai perdu du poids, je le sais. Le pire, c’est que je ne pense même pas avoir suffisamment d’argent pour me remplir l’estomac tous les jours. On verra lorsque je commencerai à travailler.
Les portes grincent et je me masse les tempes. Je grimpe les marches et m’assois sur le banc le plus proche. Les épaules vers l’intérieur, la tête rentrée dans mon cou, je regarde mes ongles sales. En l'espace de quelques secondes, je suis passée de folle alliée à citoyenne normale. Enfin presque, c’est qu’à première vue. Je sors de ma poche un vieux MP3 que j’affectionne depuis mon adolescence et enfile les écouteurs. La mélodie de ma survie commence. Je ne pourrai dire combien de temps que ça va durer. J’ai la nausée, mais tant que je ne vomis pas, ça pourra aller.
It's all in your eyes, In your snatch fits pleasure, a broom-shaped pleasure # ALT-J
Dear Diary
Je n'ai jamais réussit à combler l'idée de ma sortie avec une activité en particulier. Je me suis toujours convaincu que je serai guéri et donc apte à faire ce que tout être humain avait la possibilité de faire. Je m'imaginais aller prendre un verre, me bourrer la gueule avec quelques shots et peut-être même un truc à la mode qui se vent en comprimé. Je n'ai même plus besoin d'eau pour en avaler un, je suis devenue une pro. C'est justement toutes ces idées imaginaires qui me font réaliser aujourd'hui que je n'ai jamais vu ma sortie avec un côté réaliste, me voilà donc à la bourre dans mon appartement. Je sais qu'au fond de moi, c'est que je n'avais pas voulu croire que je quitterais mon confort que m'apportais la folie. C'est, en quelque sorte, pour me replonger dedans que je parle tout haut, tout fort, dans cet appartement miteux tout en posant ma plume sur des pages blanches qui me serviront comme de journal intime. Autant d'efforts pour en finir là, assise à même le sol, les jambes croisées, écrivant maladroitement sur un fichu bout de papier. Tant qu'à commencer, aussi bien le finir en entier. Me voilà donc à raconter ma vie à ceux qu'elle n'intéresse même pas, mais par plaisir d'emmerder le plus possible de curieux voulant s'instruire du passé des gens pour se moquer encore plus d'eux, je vous laisse donc sur cette note amer et ce rictus décousu qu'apporte mes traits défigurés par l'angoisse. Bonne lecture.
Pour traverser jusque chez moi, il vous faudrait longer de longues forêts, suivre les variantes qu'apportent les Montagnes à la route. Je proviens directement de la nature, de la magnificence qu'est le recul de la trop grande société aux rêves de gratte ciel. Il vous faudra faire un retour sur vos convictions pour atteindre ma contrée. S'abandonner à la beauté de l'esprit maître lui-même. Honorer tout ce qui vit et qui se meurt par la sécheresse du temps. Traverser quelques heures entre les arbres, sans village si station d'essence. Il vous faudra donc refaire le plein Au Domaine, petit arrêt en bois rond et plastique qui vous attendra en bordure d'un des milliers de petits lacs. Vous pourrez profiter de toilettes presque salubres et de nourriture de base, servi par des femmes dont l'âge ne se compte plus. Ça sentira la cigarette, la poudre de bébé et vous aurez même droit à une petite boutique reliée à la passerelle, juste avant de retourner à votre véhicule. Tout sera fait à la main par des généreux représentants des Premières Nations. Capteurs de rêves, chausseurs, manteaux, tuques, tout fait de poils et d'éléments provenant directement de la nature. Vous réaliserez finalement que l'Abitibi-Témiscamingue est en plein centre d'une chaîne de Montagnes, se coupant du reste du monde et de l'humidité. Il fera, avec constance, des températures variant dans l'extrême.
Le pourquoi, lorsque vous croiserez les Kitcisakik, ils ne seront pas forcément au même endroit. Étant l'une des dernières tribus avec un rythme Nomade, ces Algonquins changent d'installations selon la période de l'année, pour éviter d'avoir trop froids en hiver. Sauf que vous ne nous entendrez pas parler de nous ainsi, vous risquez de percevoir Anishinabe, signifiant vrai homme dans notre langue maternelle, Anishinabeg lorsque c'est au pluriel. Nous sommes qualifiés de peuple des terres, liés de près à notre environnement. C'est donc dans les traditions brutes, encrés dans les esprits comme le sang coulant dans nos veines, qu'une jeune femme mit au monde au printemps. Ogin Tawana, chamane aux simples attraits de spiritisme, eut un accouchement rapide et efficace, Powwaw Anichinapéo se tenant à ses côtés. Autrement dit, Sauvage Levée et Prêtre, puisque les Autochtones fonctionnent encore et toujours avec l'importance d'accorder un nom honorable au poupon, accordez par l'aîné ou sage de la Tribu. Le pourquoi la petite fille, en santé, fut attribué Tahki, par son petit corps froid. Sous la menace du tempérament belliqueux de la mère et parce qu'elles sont reines du foyer, le premier nom fut Nuttah, surnom donné lors de la naissance. Mon Coeur Froid. Voilà comment j'ai commencé ma vie.
J'imagine que le tout s'est bien déroulé durant mon enfance. Ma mère eut de la difficulté à retomber enceinte, mais après trois fausses couches, s'est résignée à investir son temps que sur ma personne. Voilà pourquoi à trois ans, elle prenait pour importance d'éduquer mon langage dans les bois. Toutes les deux, entre les arbres, ne portant que des tuniques légères, nous pratiquions mon dialecte dans les deux langues du pays. Le Canada est particulièrement anglophone, sauf que lorsque vous vous retrouvez au Québec, vous comprenez l'importance de parler Français. Les croyances Midewiwin se sont rapidement collées à ma peau et les rituels de bénédictions des âmes furent plus facile que je ne le cru. Purifier l'âme et les énergies environnant, par la simple danse du corps et des paroles sacrées. Voilà les gênes dans lesquels ma mère a voulut m'éduquer.
Mon père, quant à lui, voulait une fille avec toutes ses possibilités d'autonomie. C'est donc dès mes dix ans que je me suis retrouvée avec une arme dans les mains pour chasser la bête. Ce qui a de bien à être une petite tribu, c'est que les enfants tissent des liens et que l'école reste toute petite. J'ai donc eu un parcourt agréable en compagnie de mon meilleur ami. Mes yeux captaient l'attention, mais ça faisait de moi une charmante petite réservée qui rougissait sans arrêts. Les choses ont changées, tous en même temps.
Alors que moi et lui, que je ne veux nommer pour garder l'image de sa personne intacte, chassions dans les bois, j'ai fais mon premier voyage. Je me suis littéralement retrouvée, accroupis sur le sol avec une carabine dans les mains, à prier pour honorer l'esprit de l'Orignal qui se tenait fièrement devant moi, à communiquer avec l'entité. Il me répondait avec la panique accumulée dans la voix, il s'écriait, me suppliait, en accompagnant les autres âmes des alentours. Ces dernières frémissaient sous mes yeux, brouillant ma vision, exactement à la manière qu'un rêve le ferait. On aurait dit que ça prit une éternité, alors que je n'arrivais même pas à me justifier devant eux. J'ai repris conscience lorsqu'il a tiré. Le long de mes cuisses coulait de fines traces du sang de la femme qui prenait place en moi. Tremblante, malade, j'ai commencé ma première crise d'anxiété à ce moment précis. Depuis, je n'ai plus jamais chasser ou tenter de contacter les esprits.
C'est dans l'amour de ma mère que je me refusais de croire qu'elle avait un peu ses tords, dans ce qui m'arrivait. Je voulais vivre dans le dénis et me voiler la face, sauf qu'aujourd'hui, je réalise à quel point elle avait sa part de responsabilité dans tout ce que je suis. Je n'ai commencé à voir les esprits malins qu'un peu après qu'elle ait commencé à me faire faire des rituels plus complexe, incluant du sang. Chronologiquement parlant, je vous situe dans les tout débuts de ma puberté. Elle me faisait pratiquer des incantations rapides et saccadées, seules dans la forêt. Ce chant macabre m'avait d'abord inquiété, mais elle se savait rassurante, ma tête dans le creux de sa poitrine. Ce sont justement ces incantations que je prononce, instinctivement, lorsque je perds le contrôle de mes sens et de mon univers. Le pire, c'est que si je ne les prononce pas tous les jours, lorsque la nuit commence à ce coucher, je fais une crise d'anxiété par automatisme. Je suis liée à ces mots dont je sais la source noire comme la prunelles de nos regards. Elle avait la réputation d'être folle et elle était isolée de notre communauté, méprise et détestée. Sauf qu'en tant que femme du chef, les gens se taisaient et ne s'en approchait pas. Pour mon malheur, bien que personne d'autres n'ait porté d'intérêt pour me sauver de ce qui était plus fort que moi, j'ai développé une obsession sur cette magie obscure. Les livres, les potions, les essais, tout était relié. Lorsque l'un d'entre nous souffrait, nous invoquions un démon pour le soulager. Je les invoque encore moi-même, aujourd'hui, lorsque je me sais isolée des autres. Parce que si je ne les appels pas à moi, je finis toujours par piquer du nez dans mes tremblements et vomissements. Le reste, je vous laisse comprendre en suivant mes mots le long des paragraphes.
Les jours suivants, les gens se sont carrément mis à figer lorsqu'ils s'enfargeaient dans mes yeux. Il n'eut pas eu d'incident avant mes quinze ans, là où à une petite fête autour du feu, tous les jeunes se sont mis à se défoncer pour chercher le plaisir jusqu'aux étoiles. J'ai aspiré, puis recraché, avant de me sentir envahi de cette sensation qui ne me quitte plus depuis. Celle qui s'évertuait à charmer mon ami s'est mise à me regarder et là je l'ai senti. Je lui voulais du mal. Vraiment, du vrai mal pur et dur. Je voulais la pétrifier, lui faire découvrir les bas fonds de la vie. Je voulais la noyer. Bougeant dans une valse désarticulée, je l'ai fais reculer jusque dans l'eau, mon attention sur elle. La tête coincée sous l'eau sous les cris de nos amis, mon immaculée jusqu'au menton, je l'aurais tuée s'ils ne l'avaient pas sortis. Aujourd'hui, j'ai compris que j'ai réussis cet exploit parce que j'étais gelée. Parce que ça avait duré longtemps, plus que ce que j'arrive à faire aujourd'hui.
Ici, il y a autant de suicide que de feuilles qui tombent à l'Automne. Son overdose me culpabilise encore aujourd'hui. Elle ne s'est jamais remit. Moi non plus, d'ailleurs. Alors que le surnom Pauwau s'est mit à s'écrier entre mes omoplates et sur mon front, mon seul ami restant s'est découvert des gênes de lycans dominant. Il s'est attaché à la meute qui protégeait nos maisons, nommées cabanes pas le manque d'isolation et l'insalubrité des lieux, lorsque nous changions de territoire durant les saisons. Nous inversions, donc ne nous marchions jamais sur les pieds. L'ordre fut levée au conseil de ne pas m'apprendre à contrôler ce don qui provoquait chez moi cette fureur controversée. Ils avaient peur que je deviens nuisible. Moi, j'avais compris que je l'étais déjà. C'est à ce moment que j'ai commencé à baisser les yeux.
L'âge de ma majorité approchait et j'ai décidé de me joindre à une troupe de présentation d'éléments de cirque lors du Festival du monde et des premières nations de Montréal. Ça m'a fait bizarre d'être ainsi représentante isolée de ma race. Il y avait tellement de blancs, tellement de gens qui nous enfermaient volontairement dans des réserves. Je m'y suis quand même sentie à ma place. Je ne suis jamais retournée chez moi par la suite. J'ai fais mes adieux dans un coup de téléphone platonique, et je suis partie. Tout bonnement, comme ça. Après m'être fait tatouer, pour retirer cette culpabilité qui me montait à la gorge. Nous avons décidés de tenter de faire des tournées, amassant de l'argent par ci, par là. Durant des années, nous avons changés de ville en ville, bossant comme des chiens pour payer ce qu'il était nécessaire de payer. Pratiquant des chorégraphies, oubliant que je n'étais plus normale. Et ça porté fruit. Nous avions finis par nous faire connaître, au bout de quatre ans.
Ce fut le commencement de deux ans d'enfer. Nous étions suffisamment aimés pour se faire demander à des événements aux États-Unis. Nous avons fait la demande de Visa Permanents. Elles furent acceptées pour nous cinq, avec la chance et la grâce de Dieu. À chacune des représentations, mon état s'aggravait. Ça allait de mal en pi, et moi je le cachais. Je triturais mes mains, j'anticipais le moment où j'allais faire ce numéro en contrôlant ma partenaire. Il n'y avait jamais eu d'accidents, parce que ça se déroulait que sur quelques secondes. Après une année, je me suis mise à marmonner des incantations lorsque je croisais ses yeux. Le public ne m'entendait pas, c'est tout ce qui comptait pour eux. Ils ne connaissaient pas les dangers. Moi non plus. C'est à la limite de Shreveport, alors que j'avais vingt-quatre ans, que je fis tout basculer. Nous étions pauvres, mais satisfaits.
Nous devions jongler avec des bâtons enflammés. Il y avait trop de monde, ça m'avait fait angoisser. Mon anxiété augmentait à vue d’œil, je me triturais les mains. Ils m'oubliaient, trop euphoriques de commencer. Je savais que ça n'allais pas. Sa seule erreur à elle, fut d'avoir plus de poitrine que moi. Elle ne m'avait rien fait, mais je ne peux pas expliquer ce qui s'est réellement passé. Je ne m'en souviens plus. Je sais juste que, devant tout le monde, elle s'est fait prendre par cette abomination qui sommeille en moi. C'est dans la volonté de la voir crier, en fait, pas moi, une partie de moi, que je ne connais pas. Ce truc là, qui voulait tuer l'autre. Ce truc qui veut du mal. Cette magie noire que je ne comprenais pas, que je ne pratique pas. C'est ça qui a approché le bout enflammé de nos poitrines. Sauf que la sienne, bien plus imposante que la mienne, se mit à flamber. C'est donc dans une course contre la montre que son costume à paillettes la fit crier. Elle brûlait, telle une torche humaine sous mes yeux. Et je suis tombée, frémissante, vomissante, en plein milieu de la scène. Après l'avoir regardée se calciner.
Ce sont les ambulanciers qui m'ont conduite à l'institut de psychiatrie. Un asile, en gros. J'y ai passé presque trois ans, pour me remettre. Parce que je n'étais plus là. Parce qu'ils ne me comprenaient pas. Ils ne sont jamais venus me revoir. C'est comme ça que j'ai reçu des traitements pour finalement y être éjectée. Me voilà donc, accroupie près de mon nouveau lit, dans ce une pièce qui pue, dans une ville inconnue. Je suis seule, souffrante d'anxiété chronique et de troubles obsessionnels compulsifs. En prime, je suis possédée. Je commence à croire qu'il serait plus facile pour moi de tout simplement, me tuer.
En bref.
18 Mars 1990Naissance 27 Mai 1993Introduction au spiritisme et apprentissage de chamane 10 Août 2000Attrait des autres pour mes yeux 13 Décembre 2004Première entrée dans l'univers des esprits 02 Juillet 2004Tentative de meurtre sur une amie, première réaction à mes dons 18 Septembre 2004Éjectée du conseil 11 Octobre 2005Suicide de la première victime 15 Janvier 2007Participation au Festival des premières nations 26 Février 2013Deuxième tentative de meurtre, entrée en asile 14 Janvier 2016Sortie officielle
Spoiler:
La partie descriptive de l'Abitibi est purement véridique, bienvenue dans ma vraie contée du Nord, là où je suis née.
Dernière édition par Nuttah Tahki Anichinapéo le 26/1/2015, 14:59, édité 6 fois
Soigne. Vole. Aime.
— It`s nice to be important... but it`s more important to be nice! —
« J'ai appris que l'on pouvait presque toujours voir le bon côté des choses, pourvu que l'on prenne la décision de le faire. Bien sûr, il faut que ce soit une décision très ferme. » LMM
Izabelle Kennedy
ADMIN — Piou-Piou, le super oreiller en plumes de poulet blanc.
SIGNALEMENT : Le casseur de burnes gominé HABILITIES : Don de l'Esprit Distrait, expérimenté en guitare et basse OFFICE : Artiste et Gérant du Tavian's, homme de main à ses heures perdues SERENADE : They Say - Scars on Broadway
SIGNALEMENT : Le casseur de burnes gominé HABILITIES : Don de l'Esprit Distrait, expérimenté en guitare et basse OFFICE : Artiste et Gérant du Tavian's, homme de main à ses heures perdues SERENADE : They Say - Scars on Broadway
« J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. »
Yago Mustaphaï
ALIAS ; Le juif pedofourbe en papillote. Tu veux des bonbons ?
SIGNALEMENT : Le casseur de burnes gominé HABILITIES : Don de l'Esprit Distrait, expérimenté en guitare et basse OFFICE : Artiste et Gérant du Tavian's, homme de main à ses heures perdues SERENADE : They Say - Scars on Broadway
J'aime le concept ! *sceau d'approbation chalèsien*
Vinz est un hipster refoulé. J'adôre le concept
DEAD LIKE ME
SIGNALEMENT : Batard dégénéré destructeur d'innocence. HABILITIES : Nécromancie, traditions gitanes, vagabonds sujet à la possession. OFFICE : Nécromant, il a une petite clientèle et ne désire pas plus. Arrondis ses fins de mois en jouant au faussaire d'artéfacte et de grimoires. Il vent également son sang sur le marché noir. SERENADE : ULVER - Darling didn't we kill you? | Hellraiser main theme
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories MISSIVES : 1920 ACTE DE PROPRIETE : Twixnfun; tumblr
P.S J'ai fais exprès de prendre un nom compliqué, je voulais vous faire chier.
Izou - POUEET :63: /Lance des plumes! Promis, je le finis pas trop vite pour te laisser souffler un peu x)
Crequeux - Roh laisse moi le temps, comparativement avec Andy, je n'étais pas prête avec cette fille. J'ai commencé le tout hier soir Tu connais quel mot? Je pourrai peut-être t'aider Mais je ne connais que quelques bribes d'Algonquin, alors bon, mes connaissances se limitent pas mal
Salah - Merci OuSalahbama Nous sommes les deux originaux importés d'autre part!
Gia - /Fait du Karatéka. MARCI BEN!
Amelia - Muahahahah! Je voulais venir vous emmerder encore plus!
Hans - Oh merci toi Je vous réserve de petites surprises en rp
Vinz - Oh! Pops! :63: Meurci
Yaguche - T'es trop choux
Esthou - Toi et l'autre Queb' avec vos baptêmes! J'vous n'aime pareil T'es un amour, merci :60: J'ai hâte de terminer la fiche déjà!
Dilloune - Ça t'en fais plus à frencher et à sauter, ma FEUMM'! Viens ici que je te dis merci convenablement
Tokitok - Il semble qu'il n'est pas le seul eh! Meeeeurci côté droit de la barre
« J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. »
Yago Mustaphaï
ALIAS ; Le juif pedofourbe en papillote. Tu veux des bonbons ?
Moi deux sur trois... Il y a combien de personnages de nationalité américaine, en fait?
SMOKIN' SHOES
SIGNALEMENT : Le casseur de burnes gominé HABILITIES : Don de l'Esprit Distrait, expérimenté en guitare et basse OFFICE : Artiste et Gérant du Tavian's, homme de main à ses heures perdues SERENADE : They Say - Scars on Broadway
SIGNALEMENT : Prince du Chaos ; Fils du Feu ; Lui-qui-attire-les-goules-dans-les-multis ; HABILITIES : Pouvoir de l'attardus debilitus ; OFFICE : Briseur de la vitrine d'Eoghan ; Cow-Boy qui fait du rodéo sur Poney-Sanford ; Némésis de MishMish ; Associé de l'Agent Oups, le chatccident ; SERENADE : /watch?v=D365SZuES18 /watch?v=PDsqAz4Io4o /watch?v=IBDJQF3EXpU