Sujet: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 3/11/2013, 22:13
Pandore Kozlov
Feat Vanessa Paradis
PRELUDE
DATE & LIEU DE NAISSANCE 18 Mai, il y a 29 ans, dans la petite ville de Kliomovsk, non loin de la capitale; NATIONALITE Russe; CAMP Neutre; CAPACITES Manipulation des rêves. ; CLASSIFICATION Potentiellement dangereux ; ETAT CIVIL Célibataire LIEU D'HABITATION petit appartement avec espace bien optimisé, à Western Hill (lisez chambre de bonne) METIER Fleuriste CLASSE SOCIALE Moyenne ETIQUETTE La folle. L'étrange. L'excentrique. La bipolaire. La meurtrière. Impossible de distinguer le vrai du faux, alors on pousse la porte des superstitions et on croque les ragots par les racines, on les laisse fondre sous la langue, pour mieux les recracher. Le venin de l'ignorance.
INTRODUCTION AU GENRE
Traits de caractères
Pandore est un sablier, remplit de grains, pas tous de la même taille, pas tous de la même forme. Certains sont en haut, d'autres sont en bas, ils descendent et remontent, alors que le temps coule. Tic tac tic tac tic tac Pandore est folle. Mais par une savante recette de tromperies elle fait passer sa sombre folie pour une folie joyeuse et excentrique. Tout ça parce que Pandore est faible. Elle n'est pas capable d'assumer la femme d'hier, la femme d'aujourd'hui et celle de demain. Ainsi, pour compenser, pour avancer, elle se ment, elle se créer un double, un quelqu'un similaire, exemplaire; pour se cacher, se cacher les mots qu'elle ne s'explique pas. Elle soigne son apparence. Et pour finir, les petits plis de sa bouche qui se crispent en un sourire. Elle s'est longtemps entraînée devant le miroir. Aujourd'hui la Pandore imaginaire, la Pandore à présenter a atteint la perfection, elle batifole avec les sommets de la folie extravagante. Sa boîte extérieure est bien apprêtée, lustrée, polie et vernie. Bien taillée, dans un bois d'ébène noir, comme ses cauchemars. Pandore c'est un violon désaccordé, savamment recouvert d'une jolie peinture, destiné à jouer des sons rouillés, mais qui passent pour authentiques. Tout le monde se laisse séduire par les premières notes, le cœur chavire et fait naufrage dans une mer superficielle. Si simple de jouer la folle. Mais elle vit dans le doute que les autres ont tout compris au manège. Les Autres. Les Autres savent tout. Les Autres voient tout. Les Autres sont bêtes, pantins de toute une génération, corrompus, abusés par tous les bouts, tous les bords. Mais les Autres contrôlent sa vie. Les Autres la freine. Les Autres la cloître dans un mutisme. Les Autres ont installé une fermeture sur la bouche de Pandore, un cadenas, et jeté la clef. Pandore est paranoïaque, elle se sent persécutée, par tout le monde, les Autres l'observent. Les Autres sont partout, ils rôdent à chaque coin de rue, dans les magasins ils observent du coin de l’œil. Des coins, partout, ailleurs, nulle part. Pandore, c'est une Chronophage. Une mangeuse de temps. Perte de temps. Les mots se forment en bulles dans sa petite tête et font demi-tour face à la porte de la bouche. Les mots se tordent, ils prennent aux tripes, les essorent, jouent avec et s'enfuient par les portes. Dans la grande toile de ses cauchemars, l'araignée Pandore tisse des mensonges, étroits, froids, pour sa survie. Noirceur. Elle succombe. Pandore est une éponge, que l'on veut essorer pour voir ce qu'il y a dedans, au fond, en venir à bout parce que la surface est trop épaisse, Quand on ouvre la boîte, c'est plein de fragments, de vignettes où tout s'interpénètre. C'est un choc émotionnel. Pandore est une droguée, quand les mots s'agglutinent et forment de gros nuages cotonneux dans sa tête, elle boit la fumée. Elle fait circuler l'air entre les nœuds de ses réflexions et tire la chasse. Elle arrache le goulot des bouteilles et laisse le liquide chaud et sucré lui défoncer la gorge, lui griller les papilles. Ne plus sentir. Parfois Madame Raison, Madame Conscience et Madame Réalité montrent le bout de leurs nez, alors Pandore ferme sa boîte, elle bouche toutes les issues, couvre ses oreilles, se bouche le nez, serre les fesses ; et Madame Anxiété se pointe, alors l'autodestruction se met en place, schéma habituel ; elle se griffe le ventre, se ronge les ongles. Si l'acte se passe en journée, elle se vautre dans coin de mur, le dos qui frotte les briques, les pieds qui raclent le bitume. Et elle se cache, essuie les gouttes salée qui perlent au coin de l’œil. Elle fixe le soleil droit dans les yeux, peut-être qu'elle le défie, peut-être qu'elle en a fini. Une fois pour toute, l'achèvement de son entité par sa propre main. Non. Toujours pas. Solution. Les barrières veulent quémandent de s'ouvrir. Nuage de Fumée. La magique Fumée qui soigne tout et régule les battements de cœur. Et 3, 4, 12. Tout explose. L'éclaboussure. Des tâches de sang sur les mains, qu'elle lèche d'un coup de langue râpeuse. Pandore est bloquée dans sa petite tête enfumée, pousse plus haut, immobile, pas un battement de cil. Et s'évanouit, jusqu'au lendemain. Pour résumer, la Pandore qui paraît est une artiste, un génie, une excentrique, une folle. Elle est drôle jusqu'à l'hystérie, non-conformiste et franc du collier. Il n’existe personne d'aussi évidemment hors jeu s'adaptant aussi bien. A sa manière. Mais au fond, Pandore, ce n'est que du vide et des grains de sables, des grains de démence. Elle veut que trop d'étoiles, un jour, la perde au ciel. Petite boîte couverte d'entailles, petite boîte aux mille merveilles, mille saveurs et Haut les cœurs!
Occupation nocturne
Pandore ère le plus longtemps possible loin de chez elle, pour garder le masque, garder la face : tôt le matin et tard le soir, dans la rue et sous les lampadaires, perdue dans la foule. Et là, elle se plante au centre d'un passage piéton et respire l'odeur âcre de la réalité, pour avoir l'impression de vivre. Parce que quoi de plus réel que l'odeur ? De pair avec la respiration, elle pénètre en nous et personne ne peut protester, on subit. Alors elle ouvre grand les narines, frotte le bout de son auriculaire dans son oreille gauche et hume les odeurs des passants, ceux qui la définisse en tant qu'être vivant : la sueur des aisselles, le gras des cheveux, l'odeur de poisson des sexes de femmes, le sucre de la peau, le fromage des pieds. L'odeur de la vie. Elle aime ces odeur. Son sens olfactif est en somme son plus fidèle ami. Ainsi, Pandore et son nez se mouve d'une rue à une autre, sans que rien ne les arrête. Et si par faux pas ses bouts de pieds trempent dans les déjections canines, elle part sécher la petite bombe puante dans une vieille boutique, une librairie, chez un antiquaire ou encore chez le fleuriste pour qui elle travaille. Tout est bon pour fuir son chez-soi. Si tôt chez elle, si tôt la porte verte rayée poussée et les chaussures balancées à travers la pièce elle se jette sur poupées et peluches, qu'elle stocke depuis pas mal d'années poussiéreuses. Se lance alors dans un grand épluchage, dépeçage de tissu, bout de coton , laine, mousse et billes de polyester qui s'envolent dans les airs autour de la débauche qu'est Pandore. Chez elle, hors du regard des Autres, son antre la protège ; un espace délabré, similaire à son âme. Le sol poisseux et les murs abîmés, recouverts d'écritures, de photos et qu'elle couvre avec de grandes bandes de papier peint blanc, au cas où elle recevrait de la visite. Toujours sauver les apparences. Toujours prévoir. Toujours s'organiser. Les autres, partout. Elle calcule, détermine les réactions des Autres dans le déroulement de la journée, face à untel ou untel mot, elle rejoue les scènes en boucle dans sa petite tête; et tremble de jouissance. Elle crispe les orteils, qui raclent sur le sol, et soupire de désir. Elle fait de la musique aussi, majestueuse, les doigts qui s'agitent, droite gauche et soubresauts, sur un instrument qui capte le soleil par parts bien remplies; un instrument qui relâche de ses tiges d'acier quelques notes aiguës, des notes au goût de brise printanière. Un instrument sous-estimé, grandiose. Le triangle ! Mais on pourrait aussi dire que durant la journée elle vend des fleurs, et que le soir elle les peint. On pourrait, pour sauver la face. Pour cacher. En ce qui concerne le relationnel, Pandore attire, elle papillonne partout mais ne peut pas rester longtemps, car peur d'être découverte. Fuit. Ce qu’elle touche finit irrémédiablement par se briser. Pas par maladresse, mais parce que la destruction, c’est l’avenir. Il faut détruire pour construire et construire ce que l’on détruit… Un cycle sans fin et l'ensemble de sa réflexion suit à peu près le même chemin. Impossible à suivre sans un bon entraînement, d'ailleurs elle met un point d’honneur à faire comprendre aux gens qu’elle ne peut être comprise. Si quelqu'un la comprend elle est perdue. Tout sera à reconstruire. Et pourtant...
Manies, habitudes & goûts
Elle aime avoir la trombine écrasée contre du doux tissu, quelques fils bien serrés entourant un épais nuage de plume et les petits plis à droite, à gauche, refont surface autour de la bouche gonflée. La belle surface se remontre, se démonte, et ainsi de suite. Joli ballet de bluff. Elle aime son rouge à lèvres brillant, irisé, unique maquillage. Masque de surface. Son unique toc; tortiller nerveusement un joli collier de perles suspendu autour du cou ras, une attache usée, capricieuse, qui laisse des tâches sur la belle peau. Effet années 30. Elle aime les années 30 aussi, éclatement du libertinage, longues robes noires, décoltés échancrés, chaussures cirées. Putains à gogo. Elle aime la viande rouge, saignante. Car promotion sociale en Russie, plus de viande, moins de légumes. Sauf exception pour les navets. Carnivore. Elle aime le chant, qui pourrait entre autre s'apparenter à un long cri d'animal en rut. Un chant de sirène dépecée, les cordes vocales à nu. Un cri qui t'arrache l'intérieur, celui que tu pousses dans les bois, seul, quand tu veux évacuer. Puis elle aime la pluie aussi, pour sauter dedans. Oh, oui, les pieds en plein dans les grosses flaques qui mouillent. Rentrer. Faire sécher les chaussettes. Inspirer. Mâcher les chaussettes. Les essorer partout sur le sol carrelé. Humer. Lorsque Pandore est contrariée elle aime se disloquer l'épaule.
Capacité
Petite Pandore a plus d'un tour dans son sac. Elle possède le don de manipuler les rêves, de s'y inviter et de veiller au bon déroulement de ceux-ci, en cas de perte au royaume des cauchemars, elle sèmera les petits cailloux du Poucet pour vous. Son petit amuse-bouche de jeu s'est manifesté à l'enfance et celui-ci a été accepté dès le début parce qu'à l'âge de raison, tout paraît amusant au travers de la vision des enfants. La maîtrise du don s'est installée en bloc, du premier coup, simple comme l'extraction d'un œil de poupée. Ainsi, s'en déroula un commun des mortels parsemé de rêves ébranlés ; où, chaque nuit, elle avait hâte de s'y mettre. Mais ce qu'il y a de plus ancré dans la vie de Pandore, ce sont les flashs aux esprits, en voyant un passant dans la rue, un client chez le fleuriste, c'est chaque fois une confrontation avec un esprit associé, des bouts de vie antérieure. Mais depuis l'incident, elle ne pratique plus fréquemment. Perte de soi. Perte de temps. Le don s'estompe pas à pas, pour un jour peut-être retrouver son origine, pouf, renvoyé dans l'au-delà. En ce qui concerne les auras, elle peut naturellement les distinguer, bleu nuit, rouge sang, vert d'eau, noir corbeau, un joli méli-mélo. Pandore a, ainsi, la capacité de définir le statut de son interlocuteur mais n'a pas assez d'expérience pour déterminer si les intentions sont bonnes ou mal.
Convictions
La révélation n'a pas affecté la vie de petite Pandore, en aucune façon. En revanche, elle a trouvé que les vampires étaient bien culottés d'avoir lâché le paquet de la vérité avec autant d'aplomb, et ça, ça lui plaît. Par conséquent ils marquent des points dans sa tête et elle n'a donc rien à leur reprocher. En plus ils ont des dents, grandes, dures, fraîches. C'est beau, une dent. Il lui en faudrait une à couler dans le formol, oh oui, une petite collection. Pandore ne craint personne, mise à part elle même. Pandore reste éloignée des humains, et ne se considère pas comme tel. Pandore n'a rien contre les lycans, métamorphes ou autres grosses peluches. Au contraire, elle rêverait même de pratiquer « à dada sur mon bidet » avec eux. Pandore ne s'est pas posé question d'une guerre ou quelconque apocalypse, elle ne se sent pas concernée, elle ne voit rien approcher. Pour le cas des sorciers, elle a conscience de leur puissance, mais ne redoute pas leur contact pour autant.
Signes particuliers Livrée avec doigts hyperlaxes. En cas de défaillance, contactez le service d'après-vente.
VIDEODROME
PERSONNAGE INVENTE, SCENARIO OU PV? Inventé ; PSEUDONYME Opium; DERRIERE L'ECRAN Une grosse bulle enfumée, avec deux yeux globuleux, énormes, qui boivent les merveilles directement à la source, pour qu'elles éclatent en étoiles et s'évaporent. Et une bouche aussi. Pas d'oreilles, c'est laid les oreilles. CODE DU REGLEMENT Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer. ; COMMENT NOUS AVEZ VOUS DECOUVERT? Indonésie, c'est un petit squelette, là-bas appelé enfant, qui m'en a parlé entre deux bouchées de boue séchée.; AVIS GENERAL SUR LE FORUM Ca fait un moment que je bourdonne sur Drag, en essayant d'emboîter les pièces. Après un léger moment bêta devant le "SSSSSSMOKIN'!" du guide, je me suis dis que franchement... il mérite son petit Oscar! ça fait un moment que j'en cherchais un comme tel. J'espère être à la hauteur AVATAR UTILISE Vanessa Paradis
Dernière édition par Pandore Kozlov le 9/11/2013, 21:21, édité 4 fois
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Sujet: Re: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 3/11/2013, 22:27
Anecdote 1. Pandore est née d'un couple de parents simples aimés de tous et chaleureux. Gérants d'un restaurant et vie parfaitement orchestrée, bien qu'il y eût quelques problèmes de santé mentale dans la famille concernant l'une de ses tantes, et sa grand mère, ce à quoi sa mère concluait par « des erreurs de parcours, les pauvres » Lors de l'accouchement, ses progéniteurs surent à la minute où leur fille ouvrit des yeux grands comme des soucoupes et lâcha un gazouillis amusé qu'elle ne serait pas comme les autres. Son enfance se passa plutôt bien. Petit à petit, vers l'âge de 10 ans quelques traits de son caractère se démarquèrent plus clairement. On la définissait comme hyperactive et d'humeur changeante. La petite poignée d'amis qu'elle avait la fuyait, elle se vexait vite et leur faisait un peu peur parfois. -par exemple se gaver de savon et regarder les bulles sortir de sa bouche en riant- Et les jeux comme poneyland, lego et faire pan-pan avec un bout de bois ne l’intéressait pas; sa famille faisait de vaines tentatives à chaque Noël, mais même la grande poupée blonde à la poitrine siliconée n'a suscité aucun intérêt. Son comportement devenait parfois violent, mais les professeurs mettaient cela sur le compte de la turbulence des enfants. Mais on se rendit vite compte qu'elle prenait plaisir à manipuler son entourage. A ce qu'il paraît elle a même enfermé un de ses camarades dans les toilettes pour faire des expériences inconnues... Sa mère, femme douce mais un peu nunuche sur les bords a jugé bon le jour de ses 12 ans de la faire consulter. Tous les Jeudi, le spécialiste venait rendre visite à Pandore : ♣ Bonjour Bonjour ! Entrez monsieur, je vous en prie asseyez-vous. Voulez-vous bien que je vous débarrasse de votre chapeau ? Oh j'adore les chapeau vous savez ! Quelle jolie couleur, je vais l'essayer. Oh qu'il me va bien ! Asseyez-vous donc. Donnez, votre chapeau. Je le pose là. Quelle jolie montre vous avez ! Il est 17h. 17H ?! mais c'est l'heure du thé ! Vous en voulez ? Alors, voyons, on va jouer. Oh oui j'aime jouer ! Allez-y commencez. Moi en ce moment ce sont les lettres commençant par un M qui m'intéresse comme... Morue ! Dites-moi pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau ? Vous ne savez donc pas ? Incapable ! Allez vous-en sortez sortez ! Levez-vous je ne veux plus vous voir ! » Incomprise, la petite Pandore voit ses multiples personnalités se succéder, et ses mots vont plus vite que ses pensées. Journée. Soleil. Avec une camarade de classe. Camarade qui demande de sa voix fluette « Pourquoi ta maman a dit à la mienne qu'avant tu avais une sœur ? » ♣ Oui, j'ai mangé ma sœur jumelle dans le placenta de maman. Camarade fronce les sourcils et crie « non tu mens ! Maman dit que tu l'as envoyé dans le ciel avec un couteau, et tout le monde le dit à l'école aussi. » ♣ Je l'ai mangé ! Lâche petite Pandore, alors que se profile dans son esprit un nuage de mots brouillés. Images floues. Visage d'enfant, semblable au sien. Pandore jouant avec une fille du même âge. Pandore frappant une fille du même âge. Fille comme elle. Incompréhension. Barrière mentale. Elle se griffe le visage, crispe les muscles, se mord les lèvres. Se tire les cheveux. Camarade reprend la parole, serre ses petits poings et déverse son venin à nouveau. Un son strident aux oreilles de Petite Pandore. Camarade est une peste. Tout le monde le dit. « Maman a dit que je ne dois pas être amie avec toi ! Maman dit que tu es folle ! » Parents entrent et évacuent Camarade, qui d'ailleurs n'en est plus une maintenant. Petite Pandore a tué sa sœur, à l'âge de 8 ans, et elle a « oublié ». Depuis, ses parents ne la supporte plus. Leur sourire tellement célèbre, leur bonheur tellement contagieux s'estompa. Pandore la folle disait le voisinage, et les clients n'affluaient plus. Tables vides, poussière qui s'entasse, particules qui se superposent même dans les air. Tetris taille humaine. Doute. Choix. Convinrent de s'en séparer. Complot. Après y avoir réfléchi toutes les nuits, ils proposèrent un jour une balade en forêt. Pandore et ses parents quittèrent la maison avec juste un thermos de thé entre les mains et la vieille montre de son arrière grand-mère. Tic tac tout l'après-midi, reposant, hypnotique. A la nuit tombée, son père posa un genou à terre, tâcha son pantalon, le beige, celui avec le trou sur la poche gauche. ♣ T'inquiètes pas fillette, on va chercher des champignons pour remplir la corbeille d'osier et on revient. Sois sage et ne bouge surtout pas tes pieds, tu pourrais tomber. L'enfant hocha la tête sans même poser le regard sur le paternel, fascinée par la couleur rougeâtre du thé fumant. Elle ne vit pas l'expression dure de son père. Elle ne vit pas sa mère qui pleurait. Elle ne vit pas son père passer un bras autour de la taille de sa femme et avancer dans les profondeurs de la forêt sans prendre le temps de se retourner. Elle ne vit pas les aiguilles de la montre s'arrêter. Elle ne vit pas les miettes de son humanité se dissoudre, et son enfance disparaître en trois pas. Au bout de quelques heures d'attente elle s'assit et se décida à goûter le thé. Le liquide chaud brûla ses lèvres, roula sur la langue, coula dans sa gorge, et lui arracha même un soupir de satisfaction. Silence. Silence pesant. Le tic tac déjà devenu familier lui manquait. Elle regarda sa montre et comprit.
Anecdote 2 24 ans. Train. Destination au hasard. Arrivée à Shreveport. Matinée. Marche. Suit ses pieds. Environnement sombre. Vêtements en haillons mais longs cheveux qui attirent tous les regards. Quasiment irréels, immatériels. Boucle d'or, jolie boucle d'or, que fais-tu parmi les méandres des bas-fonds ? Qu'est ce qui t'attire ? Qui suit-tu ? Ou plutôt qui te suit ? Bruit. Ombre derrière elle. Bras qui se plaque sur la bouche, doigts noirs, couverts de suie. Pression. Manque d'air. Main glacée qui soulève les pans de sa robe. Glissement sur le ventre. Tintement d'une boucle de ceinture. Gling. Gling. Les doigts noirs qui fouillent ses courbes, son corps, son intimité, intégrité. Un son, un murmure, rauque. Voix. Cordes vocales muettes. Odeur de poisson. Claquement d'une main sur sa fesse gauche. Possession de la chair. Cuisses souillées. Identification par l'aura, humain. Intrusion. Elle prie pour l'arrêt mais encore une fois c'est la vie qui s'entête. Trop de rancœurs tues, d’agacements sourds... trop de souffrances. Décide d'en finir. Et les pores ouverts, les paumes fermées, à ciel couvert elle va crever. Elle s'assassine mentalement. Pour être forte, elle tue la petite Pandore du passé, la folle, la bafouée. Enfile un masque, tout neuf, de folle joyeuse, menteuse, aveugle et sourde aux souffrances. Et l'araignée Pandore tissa son premier fil. Elle se mentit à elle-même, et en un tour de magie, oublia le viol, « l'incident ». L'ombre fit grimper ses longues tentacules autour de ses hanches, grimpa les échelons, suivant les contours, les tiges glacées s'aventurent au plus profond de l'être, tisse avec l'âme et réclame la possession du cœur ; elles ressèrent alors doucement leurs extrémités autour de l'organe. Commotion.
Anecdote 3 Petite Pandore a souhaité mourir. Petite Pandore a souhaité devenir forte. Petite Pandore est morte. Petite Pandore est devenue forte. Petite Pandore a disparu. Seule reste Pandore et sa mémoire volatile, Pandore et ses ronds de fumée, Pandore et ses perles magiques. Pandore ne s'embarrasse plus de dilemmes compliqués, de sentiments embarrassants. Pandore existe ─ à défaut de vivre ─ pour se déchirer la tête à coup de mensonges bien tissés, obéir, admirer, droguer, anéantir le peu de conscience de ses interlocuteurs. Pandore n'aime plus, Pandore apprécie. Pandore ne pleure plus, Pandore soupire. Pandore ne souffre plus, Pandore déchire. Pandore ne laisse la place qu'à elle-même dans son cœur qui ne bat plus. Pandore s'entend bien avec les esprits, un jour par exemple, en regardant la ligne de sourcil mal taillée d'une putain elle aperçu le fantôme de son défunt mari, et là, là Pandore eut envie de tout lâcher, de parler, de beugler la douleur. Les mots. Mais les Autres observaient, alors elle en dit peu. ♣ Avant je répétais : « Et moi, moi j'arrive pas à retenir ce que je ressens, à le cacher, ou à fermer les yeux très fort pour oublier. Ne pas tricher, avec soi-même, avec les mots, les sensations ou les personnes. Ca sonnait comme une promesse « juré craché on s'ra toujours entiers, quitte à tout plaquer » Et en disant ça, j'avais l'impression d'être la personne la plus importante de ce foutu globe. En voyant les yeux surpris de la prostituée elle eut un éclair de lucidité... mais c'était trop tard, trop habituée à porter le masque, la toile de l'araignée est trop avancée, on ne peut plus reculer et la folie joyeuse faisait déjà effet. Elle sentit ses yeux pondre de grosses larmes et son abdomen se secouer dans tout les sens. Ouvrit grand la bouche et se mit à rire comme un marsouin. En renversant la tête en arrière elle remarqua que sa glotte frappait le creux de sa gorge se qui la fit rire deux fois plus que d'habitude. Le rire avait sûrement dû faire fuir plusieurs individus passant par là. Puis en prenant un ton conspirateur elle murmura ♣ Mais tu sais, parfois certains me découvrent. Parce qu'on m'épie, tu comprends ? Alors pour ne plus penser à la situation j'occupe mon esprit avec plusieurs choses... par exemple de... du... DU POULET ! Je vais acheter un de ces gros poulets espagnols. Il s’appellera Pollito et je lui ferai régulièrement de petits baisers sur le haut du crâne, entre deux plumes épaisses. Ensuite je le gaverait de thé jusqu'à ce que la pauvre bête soit gorgée de liquide et aille se poser lourdement dans le four. J'allumerai celui-ci, thermostat 6 pour une dorure exquise de la peau et... Non, le destin décidera de ce que deviendra Pollito, il ne faut pas décider trop vite. Elle ricana, et s'en alla. Pendant qu'elle offrait l'humilité progressive de son ombre, elle s'adressa à elle même. ♣ Pandore, ton rôle est parfaitement maîtrisé. Je te condamne à vivre.
Dernière édition par Pandore Kozlov le 9/11/2013, 20:54, édité 4 fois
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Sujet: Re: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 3/11/2013, 22:31
Bienvenue parmi nous Bon courage pour la suite de ta fiche et, au moindre soucis, n'hésites pas à venir nous embêter
Et sympa le choix d'avatar ^^
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Sujet: Re: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 3/11/2013, 22:45
SOBRIQUET : Marmotte MISSIVES : 1103 ACTE DE PROPRIETE : avatar par Shadows
< I think that we need mythology. We need a bedrock of story and legend in order to live our lives coherently. > Alan Moore
Benjamin Rahkamo
ADMIN; TROLL Barbie PRINCESSE cheveux magiques !
Black Moon JE SUIS: CAPACITES: MEDISANCES:
Sujet: Re: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 4/11/2013, 08:46
Huhu, je kiffe le titre.
Bienvenue Mamzelle et bon courage pour la fiche!
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Sujet: Re: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 4/11/2013, 21:48
*danse au son du tambourin*
Bienvenue sur le forum Bonne continuation pour ta fiche :29:
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Sujet: Re: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 4/11/2013, 22:22
Bienvenue !
Ca sent le perso prometteur. Et super avatar !
SEUL LE PIRE ARRIVE
SIGNALEMENT : big bad wolf, wouf! HABILITIES : Capacité à avoir un carma de merde, comment ça c'est pas un super pouvoir... OFFICE : Détective privé spécialisé dans les affaires obscures des CESS SERENADE : Ben Frost :: 'Venter' (musique de la sign)
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories MISSIVES : 1359 ACTE DE PROPRIETE : Eden Memories.
Je vomirais sur mes contemporains le dégoût qu'ils m'inspirent. Flaubert
Piotr Vuk Ludwiczak
FONDA BITCH Ϟ there is a new sheriff in town
Black Moon JE SUIS: CAPACITES: MEDISANCES:
Sujet: Re: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 4/11/2013, 22:53
T'as été traumatisée par Blue Velvet? (à propos des oreilles...)
Sinon, choix d'avatar très intéressant. Bienvenue miss.
Invité
Invité
Sujet: Re: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 8/11/2013, 22:51
Merci merci vous tous! Eh oui, je cherchais un énergumène inconnu au bataillon et finalement, je suis tombée sur la petite Vanessa. Convaincue de vouloir jouer un homme je l'ai ignoré; mais chaque fois, je retombais sur ses petites dents écartées et puis... ben, j'ai cédé. Misha : On dansera la polka russe ensemble! En invitant Dorothy parce qu'elle bave déjà sur le tambourin Benjamin : T'as remarqué! C'est merveilleux, formidable! Ouais, il déchire. Mihaïel : J'espère bien, donnes moi ton avis ! Wolfgang : Bien vu; Le petit morceau de plastique imitation chair... un régal!
Je pense avoir terminé ma petite fiche! J'attends la sentence!
HELL COME HERE
SIGNALEMENT : Poilue pleine de crocs. HABILITIES : Pouvoirs Lycans. Communication avec les morts. OFFICE : Proprio du Sunco Gazoline SERENADE : Marta - Saez
You saw my pain, washed out in the rain Broken glass, saw the blood run from my veins But you saw no fault no cracks in my heart And you knelt beside my hope torn apart But the ghosts that we knew will flicker from view And we'll live a long life So give me hope in the darkness that I will see the light Cause oh they gave me such a fright But I will hold as long as you like Just promise me we'll be alright
Rosario M. Galeano
ALIAS≠ Rossou la croqueuse de framboises
Black Moon JE SUIS: CAPACITES: MEDISANCES:
Sujet: Re: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 10/11/2013, 18:02
Welcome
Je suis là pour te guider
Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative. Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modérer pour la validation.
Un bien étrange personnage que j'ai hâte de voir en jeu.
J'ai le bonheur de t'annoncer que tu es validé! Toutes mes félicitations!
Avant toute chose, laisse-moi un peu te guider pour faire tes premiers pas sur le forum en tant que membre validé! youhou! Première chose à faire, si tu ne l'as pas encore faite, c'est de finir de remplir correctement ton profil, et ta feuille de personnage même si tu n'as pas encore de relations, de toute façon, il te faudra sans doute l'éditer dans les temps futurs. Ce n'est pas grand chose, mais d'un c'est plus joli et de deux, on cerne plus vite ton personnage ainsi. Ensuite tant que tu es sur ton profil, pense à mettre dans ta signature un lien vers ta fiche de présentation. Comme ça c'est plus facile pour les autres joueurs de savoir à qui ils ont affaires! Deuxième étape et pas la moindre: remplir ta fiche de relations. C'est la manière la plus rapide pour t'intégrer complètement au forum, et bien évidemment cela va te permettre d'avoir un panel de joueurs avec qui faire un rp tout simplement. La suite logique étant de répertorier tes rp en cours ainsi que tes futurs rp ici, tu pourra bien évidement faire des demandes de rp via les topics des autres joueurs. Nous te conseillons vivement d'aller à A.N.P.E. pour bloquer le boulot de ton personnage, tu pourra aussi créer ta propre boîte si tu le désire. Ensuite, fort de ton salaire, tu pourras demander un logement, n'oublie pas que la colocation est aussi une bonne option! Quand tu auras fait tout cela, tu pourras aller jouer avec tes petits camarades. Pour mettre un peu de piment dans ton jeu n'hésite pas à faire un tour du côté des clans et meutes pour choisir ton clan mais aussi pour recenser ton CESS.. N'hésite pas à faire un tour dans le quartier des sujets multijoueurs pour animer ton jeu. Si tu te sens perdu, n'hésite pas à demander un parrain. De plus, bénéficie de quelques astuces en faisant un tour ici. Et puis, en attendant une réponse d'un joueur, tu peux toujours aller flooder avec nous jusqu'au bout de la nuit!
Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon jeu sur Drag me to Hell. Amuse-toi bien, et rappelle toi, que si tu as la moindre question nous serons toujours là pour y répondre.
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Sujet: Re: Les Métamorphoses du Vide [TERMINEE] 10/11/2013, 19:11