Traits de caractères
Aileen apparaît très froide. Elle ne ferait pas mentir l'expression qu'elle « ferait un iceberg en s'asseyant dessus ». Elle semble porter un maque de froideur en permanence. Aucun sentiment ne transparaît sur ses traits. Son passé explique son attitude. Formée pour être une tueuse, elle apprit très jeune à ne rien montrer d'elle sous peine de donner l'avantage à son adversaire. Seulement, au lieu de rester une attitude lors de combats, c'est devenu sa façon d'être. Elle est froide, inexpressive et a du mal à comprendre les gens. Les notions de politesse, si elle les connaît, elle n'en voit pas l'utilité. Elle lâchera un « bonjour » ou un « merci » à l'occasion mais sans plus. Elle le fait juste histoire de ne pas trop dépareiller dans le paysage. La rousse ne supporte pas les discussions stériles et ne comprend pas qu'on puisse parler de tout et de rien durant des heures. Pour elle, une conversation doit être brève et aller à l'essentiel. Le reste ne sert à rien.

Néanmoins, cette attitude est aussi une défense et une carapace créée de longue date. L’Irlandaise est quelqu'un de fragile et de beaucoup plus humain que son apparence le laisse penser. Profondément meurtrie par ses années passées auprès d'Arthur, elle se replie derrière son masque d'indifférence afin de souffrir le moins possible. En réalité, elle recherche la paix et un endroit où elle pourra trouver sa place.

Aileen suit ses propres règles, ses propres lois qu'elles soient en adéquation avec celles des autres ou non. L'honneur et l'honnêteté sont des valeurs essentielles pour la demoiselle. Même si elle a du mal à supporter les autres, elle cherchera à leur venir en aide en cas de besoin comme pour chercher à se faire pardonner des vies qu'elle a prise. La justice humaine lui importe peu. Elle ne se fit qu'à son instinct pour juger les autres. Elle déteste le mensonge et l’hypocrisie. Ce sont deux choses qui l’écœurent et qui peuvent la mettre en colère, chose rare en dehors des moments de combat.  

Occupation nocturne
Étant SDF, Aileen n'a pas vraiment d'activités comme la plupart des gens. Ses activités sont assez primaires et basiques. Trouver un endroit où se laver, trouver de quoi se nourrir et tenter de trouver un travail. Mais trouver un job quand on vit dans la rue et qu'on a pas de papiers, cela devient très compliqué. Elle n'hésite pas aller dans les quartiers malfamés pour y trouver quelque chose. Après tout, vu ses activités précédentes, elle ne risque pas grand chose. Quand elle se retrouve seule, le soir, elle apprécie de lire. Les lumières du parc restent allumées jusqu'à une heure très avancée de la nuit ce qui lui permet de s'adonner à son rare loisir. Elle ne possède que peu de livres mais elle en prend grand soin. Elle considère le savoir comme une chance. Elle lit régulièrement les journaux qu'elle peut récupérer dans les poubelles afin de se tenir au courant des histoires du monde. Elle est toujours à la recherche de livres mais sans argent, c'est compliqué. Le peu d'argent qu'elle possède, elle préfère le garder pour se nourrir. En tant que louve, elle a un sacré appétit sauf qu'elle doit se contenter d'un repas par jour, deux dans le meilleur des cas. L'avantage d'être dans une grande ville lui permet d'avoir accès à certains centres qui distribuent gratuitement des repas mais elle n'aime pas y aller. Sa fierté en prend un coup. Elle ne s'y rend que lorsque son ventre crie famine et qu'elle n'a pas d'autres solutions.

Tous les jours, elle s'oblige à s'entretenir. Elle fait de la course, des tractions et autres mouvements pour maintenir son niveau et ses muscles. Point négatif, cela ne fait qu'accentuer ses besoins en nourriture. Mais elle aurait du mal à se passer de ces moments. Maintenant qu'elle ne combat plus, elle a besoin de se dépenser pour maintenir son équilibre avec sa partie animale.

Manies, habitudes & goûts
Malgré tout ce qu'elle peut être, Aileen a un gros point faible. Elle aime le sucre et particulièrement le chocolat. Parfois, elle n'hésitera pas à s'acheter une tablette qu'elle dévorera rapidement avec délice et un plaisir terrible. Les gâteaux aussi sont à la bonne avec elle mais en général ils coûtent trop cher pour elle. Ses favoris ? Les gâteaux à la crème au beurre ou au chocolat, bien sûr.

Transformation Aileen est une louve de pur sang. Sa louve est blanche. Elle se transforme depuis son enfance ce qui lui permet de se changer plus vite que d'autres. Malgré tout, il lui faut une dizaine de minutes pour y parvenir. Le temps de transformation sera lié à son état. Plus elle sera fatiguée ou blessée, plus elle mettra du temps à changer. Ses yeux virent du noisette au mordoré quand la louve apparaît. Cela peut arriver même sous sa forme humaine quand elle laisse sa partie animale se dévoiler.

Elle souffre beaucoup lors de la transformation comme tous les loups. Au fil du temps, elle a apprit à gérer cette douleur et elle souffre moins que lorsqu'elle était plus jeune. Malgré que ce soit un moment éprouvant, elle apprécie sa forme de louve. C'est encore une de ses nombreuses ambivalences, elle se voit comme un monstre mais apprécie la liberté sous sa forme animale. C'est sûrement l'un des éléments qui font qu'elle ne veut pas bénéficier du vaccin. En dehors de la pleine lune, elle se transforme aussi certaines nuits.

Spoiler:

Sa première forme, celle qu'elle revêt le plus facilement est celle du lupus, le loup lambda si on peut dire (cf. image). C'est celle qu'elle a adopté quand elle s'est transformée pour la première fois à douze ans. Vers ses dix-huit ans, le vampire la poussa a tenter d'autres formes. Elle parvint à aller vers le Crinos. Mais elle avait beaucoup de mal à stabiliser sa transformation. Il lui fallut plusieurs années pour la maîtriser et parvenir à choisir sa forme à la pleine lune. Vers ses vingt-deux ans, elle parvint à l'hyspo mais la transformation, comme pour le Crinos a du mal à se stabiliser. Aujourd'hui encore, elle doit véritablement très bien se concentrer pour parvenir au bon résultat.

Convictions
Si on lui avait demandé son avis, elle aurait clairement préféré demeurer dans l'ombre. Mais le choix ne lui appartenait pas. Nomade, elle dissimule ce qu'elle est aux gens qu'elle croise. Seule avantage à la révélation, elle sait où se trouve quelques meutes. Même si elle n'a jamais vécu dans une meute de loups, elle aimerait en intégrer une ou un endroit où elle pourra trouver la paix et apprendre à vivre en communauté. La révélation n'a donc pas vraiment d'importance pour elle. Fataliste, elle l'accepte et fait avec. Habituée à être malmenée, le fait qu'elle puisse être rejetée des humains ne la traumatise pas plus que ça. Au contraire, elle voit cela comme un juste châtiment au vu du mal qu'elle a pu faire.

Par contre, elle est clairement contre le vaccin. Elle déteste tout ce qui entraîne ou peut entraîner un déséquilibre dans la nature. Si les loups existent c'est qu'il y a une raison alors pourquoi vouloir les changer ? Même si elle se voit comme un monstre, elle ne changera pas pour autant.  

Signes particuliers
Aileen possède un tatouage qui lui prend tout le dos. Il s'agit de plusieurs roses entremêlées d'arabesques. Le dessin est noire avec quelques gouttes rouges. Le motif est présent sur tout le dos et s’étend jusqu'aux épaules. C'est elle-même qui a réalisé le dessin. Ce tatouage a été réalisé en plusieurs fois, chaque morceau étant une victime qu'elle a tué. Arthur considérait ce tatouage comme un cadeau qu'il lui faisait.

Spoiler:

Carnet de route

Aileen est née un 25 janvier 1983. Ses parents étaient des purs sang chez les loups-garous mais elle n'eut jamais l'opportunité de les connaître. Sa mère mourut lors de sa naissance suite à l'effort intense qu'elle dut fournir. C'était malheureusement une chose courante pour les louves. Son père l'éleva au sein de la meute mais ils ne passèrent que peu de temps ensemble. A croire que le destin ne voulait pas les voir ensemble. Alors qu'elle était âgée de huit mois, son père et elle furent attaqués dans les rues de Reykjavik. Leen ne sut que beaucoup plus tard que cet agresseur qui vint à bout de son père, était un vampire. Un certain Arthur O'Leary qui était un chasseur de loups. Il les haïssait et n'hésitait pas à les traquer et à les tuer sans aucun état d'âme. Son père vaincu, le vampire faillit tuer l'enfant mais se dit qu'il pourrait l'utiliser de manière différente. Le bébé était très jeune et ne garderait pas de souvenirs de cette période.

Emportant la fillette, il quitta l'Islande pour ne pas subir les représailles de la meute. C'est lui qui lui donna le nom d' « O'Leary », son propre nom et la fit passer pour sa fille afin d'obtenir de faux papiers pour lui permettre de quitter le pays. Il la mena en France et la confia aux bons soins d'une vieille sorcière dont il s'était attaché les services. Elle devint une mère de substitution bien qu'elle soit loin d'avoir une âme maternelle. Marie était simplement payée pour la nourrir, la loger et la vêtir. Rien de bien folichon en somme et évidement les sentiments n'étaient pas inclus dans le contrat. D'ailleurs la sorcière n'en possédait pas. Aileen vécue pour ainsi dire seule jusqu'à ses six ans. Le plus souvent livrée à elle-même, elle parcourait la campagne environnante mais ne trouvait personne pour jouer. Le vampire avait choisit un endroit très isolé pour faire grandir la jeune louve.

C'est donc à six ans qu'Arthur montra le bout de ses crocs. Il détestait le loups et la gamine ne faisait pas exception mais il comptait se servir d'elle contre ses semblables. Il la fit quitter l'antre de la sorcière pour gagner un vieux manoir tout aussi isolé que son précédent lieu d'habitation. Là, le vampire la malmena durant de longs mois, mettant à mal la louve pour mieux contrôler l'humaine. Une fois la louve soumise, il se mit à souffler le chaud et le froid afin qu'une dépendance se créé entre Aileen et lui. Celle-ci, pour éviter les maltraitances, finit par s'attacher d'une certaine manière au vampire. Heureux de ce résultat, Arthur s'employa alors à former la jeune fille à l'art du combat. Il comptait se servir d'elle pour l'aider dans son combat. Les loups sentaient les vampires mais ils laisseraient plus facilement une louve les approcher. Elle serait son cheval de Troie, son loup parmi les moutons. Une arme qu'il considérait comme presque parfaite tout en la méprisant profondément.

Hormis les périodes d’entraînement, il la laissait dans une chambre au mobilier minimaliste et sans aucune fioriture. L'endroit ressemblait plus à une cellule qu'autre chose. La jeune fille vivait à la dure mais ne s'en plaignait pas. Elle avait connu bien pire et les plaintes n'étaient pas tolérés en ces lieux. Elle savait ce qu'elle risquait si elle émettait la moindre remarque. Bien que la connaissance soit limitée, Arthur fit en sorte qu'elle apprenne à lire, écrire, compter. Il lui permis de lire mais vérifiait les ouvrages auxquels elle pouvait avoir accès. Elle ne devait rien lire qui puisse lui donner l'idée stupide de vouloir prendre la poudre d'escampette et fuir le vampire et cette forme d'esclavage. D'ailleurs elle ne devait pas songer à la contrainte. Arthur avait distillé dans son esprit que l'ordre du monde était ainsi. Les loups étaient soumis aux vampires, ils leur étaient inférieurs et si les loups les servaient correctement alors les morts-vivants pouvaient se montrer bienveillants. N'ayant eu aucun contact avec d'autres individus, loups ou autres, Aileen vécu longtemps avec ce principe ancrée en elle. Elle vivait avec un vampire qui avait eu la bonté de la recueillir malgré sa nature, qui la nourrissait et lui donnait un rôle à jouer.

Les nuits de pleine lune, la rousse pouvait sortir dans le parc du manoir et le vampire lui laissait toujours des proies. Au départ des animaux puis ensuite des humains. Des humains sans défense au début, qu'elle poursuivait et tuait rapidement. Mais petit à petit, il l'opposa à des humains armés avec qui elle devait longuement lutté. Il ne se limita d'ailleurs pas aux nuits de pleine lune. Alors qu'elle devenait adulte, les entraînements devinrent plus durs et elle se retrouva à affronter d'autres combattants. Arthur voulait qu'elle développe ses capacités aussi sous sa forme humaine que sous sa forme lupine. Quand elle atteignit ses seize ans, il considéra qu'il était temps qu'elle connaisse certains plaisirs. Enfin, façon de parler car il voulait plus la dégoûter du sexe qu'autre chose. Il la fit enchaîner et la livra sans aucun remord à un bon nombre d'hommes. Violée de multiples fois, incapable de se défendre, elle fut effectivement dégoûtée de l'envie de toute relation amicale, amoureuse ou sexuelle. Arthur aurait pu le faire lui-même mais il était bien trop écœuré par la nature d'Aileen pour vouloir la mettre dans son lit.

Lorsqu'il la jugea prête, vers l'âge de vingt ans, il la mena pour la première fois à l'extérieur du manoir. Ses premiers pas en dehors de son lieu de vie. Elle était tout à la fois excitée et inquiète mais comme le lui avait appris son mentor, elle ne devait rien laisser paraître sur son visage. Elle devait porter un masque. C'était une chose qu'elle avait appris de longue date et qu'elle maîtrisait à la perfection. Il la mena dans les rues d'une grande ville, Paris peut-être, Leen ne savait pas. Ils déambulèrent durant un moment. Le but n'était pas là d'attaquer des loups mais de simplement faire une première chasse dans un lieu inconnu.

« Prends ton temps. Observe ta proie, suis-là avant de frapper. Tu ne dois te laisser distraire par rien. Tu dois toujours être aux aguets afin de ne pas te laisser surprendre. »

« Oui maître. »

Ils marchèrent comme s'ils n'étaient qu'un couple ordinaire dans les rues qui étaient plutôt vides. Mais le vampire connaissait bien les lieux, il la mena dans les rues à la mode où il y avait toujours du monde. Il lui désigna alors sa proie, proie qu'elle devrait traquer et tuer. Et c'est ce qu'elle fit. Impossible de le tuer en pleine rue devant d'autres, il fallait attendre, attendre qu'il s'en aille, attendre qu'il soit seul et frapper, vite, brutalement et ne lui laisser aucune chance. Il lui avait fallu deux bonnes heures pour finir par tuer le jeune homme dans une ruelle déserte. Elle fut bientôt rejointe par son mentor, lui-même accompagné d'une jeune femme qu'il vida de son sang avant de féliciter sa disciple. Ils rentrèrent alors en leur lieu de vie.

Arthur m'emmena à plusieurs reprises faire des chasses comme celle-là, corsant la difficulté un peu plus à chaque fois. Les humains étaient pour le moment la cible mais il comptait bien la mener vers des loups. Mais pour cela son emprise et son contrôle devaient être parfait sur la jeune femme. Il savait que les loups pouvaient avoir des liens très forts. Le pari était risqué mais il en valait la chandelle pour le vampire.

Une nuit, pas de pleine lune, il l'emmena avec pour projet de lui faire attaque un loup. Il avait repéré une meute et quelques loups. Pas des dominants, juste des soumis. Soumis ne voulait pas dire serpillière, ils étaient totalement aptes à se battre mais ils étaient moins enclins à la violence que leurs congénères dominants. Ils se laisseraient plus facilement approcher que les autres. En ville, il désigna sa nouvelle proie à la rouquine qui se mit en chasse bien que cette fois-ci quelque chose la gênait. Une impression, des odeurs, quelque chose dans sa tête qui disait qu'elle ne devait pas aller dans cette voie. Mais c'était compliqué. Elle avait subit l'emprise du vampire depuis bien trop longtemps. La chasse débuta rapidement. Le loup ayant senti un congénère mais il se rendit rapidement compte que celle-ci n'était pas venu pour faire connaissance. Le combat s'amorça rapidement, Aileen laissa sa louve sortir pour mener le combat et ne mit pas longtemps à tuer son congénère. Elle en ressentit alors une profonde douleur qu'elle ne comprenait pas. Ramenée rapidement au manoir avant que la meute ne débarque, Arthur était particulièrement fier d'elle. Il fit la fête tout le reste de la nuit, persuadé d'être arrivé à faire de la louve ce qu'il avait voulu. Mais cette dernière se sentait très mal. Mais elle enfouie son mal être pour ne pas déchaîner la colère de son mentor.

Les mois suivants, Arthur la mena a attaqué différent loups. Il ne lui donnait jamais la raison et elle ne demandait jamais. Il lui donnait des cibles, elle les chassait, les traquait et les tuait. Parfois cela pouvait prendre du temps, plusieurs jours dans les derniers temps. Cependant, la louve souffrait de plus en plus même si elle refoulait ce sentiment inconnu qu'était la culpabilité. Et une nuit, elle désobéit et ne tua pas. Alors que le loup en face d'elle était à bout de force, près à être tué, elle ne fit rien. Quelque chose la bloquait sans qu'elle ne sache quoi. Alors elle s'enfuie, abandonnant sa proie et la laissant en vie. Lorsqu'elle rentra, elle ne chercha même pas à mentir au vampire et lui dit la vérité. Elle haïssait le mensonge. La fureur qui découla de l'être de la nuit fut sans pareil et Aileen passa de très mauvaises heures. Elle ne chercha même à se défendre, persuadée d'avoir commis la pire faute qui soit, trahir celui qui l'avait recueilli et élevé. Mais Arthur commis une imprudence. Dans son énervement et sa colère contre la louve, il ne put s'empêcher de mentionner le père de cette dernière.

« J'aurais du te tuer avec ta saloperie de père ! »

Aileen eut l'impression de recevoir la foudre. Elle avait toujours été persuadé que ses parents l'avaient abandonnée pas que le vampire avait tué son père. Toute l'agressivité refoulée de la louve jaillit alors contre le vampire. Il lui avait menti, s'était fichu d'elle et l'avait clairement utilisée. Prise d'une rage profonde, elle chercha à l'attaquer mais l'homme parvint à la maîtriser et l'enferma dans les cachots. Il avait échoué. Désormais, elle ne l'écouterait plus. Il était furieux et même plus que ça. Il la tint alors enfermé, lui rendant visite chaque nuit ou presque, pour la torturer, lui faire du mal, la rabaisser. Chaque nuit, elle se demandait s'il allait la tuer ou non. A chaque fois, elle l'espérait pour éviter la souffrance extrême qu'il lui imposait. De nouveaux mois passèrent et la louve bien que maltraitée ne rêvait que de s'enfuir et de tuer le vampire. Cette volonté de vengeance la maintenait en vie, lui donnait le courage de survivre envers et malgré tout. Durant plus de trois ans, elle resta prisonnière dans les bas-fonds du manoir avant que l'occasion ne se présente. Arthur lui avait appris à guetter cette seconde, ce minuscule intervalle temporel, qui pouvait tout faire basculer et donner la victoire face à l'ennemi quel qu'il soit. Le vampire commis une imprudence, permettant à la jeune femme de se défaire de ses entraves et de l'attaquer. Elle le provoqua volontairement, lui disant qu'il ne serait jamais capable de la battre à la loyal. Trop imbu de lui-même, Arthur accepta la défi et la libéra de ses entraves. Le combat fit rage alors durant plusieurs louve jusqu'à cette ultime seconde où Aileen, munit d'une épée, trancha la tête du vampire, se libérant alors de son emprise. Elle était désormais libre. Du moins, libre physiquement. Elle mit le feu au manoir avant de le quitter avant de commencer à voyager et découvrir ce monde dont elle ne savait pas grand chose.

Elle ressentait le besoin de rejoindre une meute, d'aller vers les siens mais comment expliquer qui elle était, ce qu'elle avait fait. Elle serait rejetée, à coup sûr. Mieux valait les éviter. Pendant deux ans, elle vagabonda. Vivant de pas grand chose, ne restant jamais longtemps au même endroit. Elle voyageait comme elle pouvait, parfois de manière illégale mais ce n'était pas ce qui allait la traumatiser. En sortant de la nuit, elle appris que les vampires s'étaient révélés au monde et que les loups avaient suivis provoquant un malaise chez les humains chez qui, ils n'avaient pas bonne presse. Difficile de les blâmer. Elle même avait contribué à cette mauvaise réputation et elle s'en voulait de tous les meurtres qu'elle avait pu commettre mais il était trop tard, elle ne pouvait pas remonter le temps.

Le désir de vivre avec d'autres se faisaient de plus en plus fort au fil du temps malgré qu'elle ne parvienne pas à ce lier avec qui que ce soit. Élevée de manière martiale, elle se retrouvait en opposition avec la société. Se livrer, accepter d'exprimer ses sentiments, elle n'y parvenait et le fait de changer souvent de lieu de vie ne l'aidait pas. Pourtant, elle aspirait à trouver la paix et un endroit où elle pourrait poser son sac à dos pour de bon. Son ultime tentative fut de venir dans cette ville dont elle ne sait pas grand chose. Une meute y existe ainsi qu'un autre groupe qui semble accueillir tous les perdus de la vie. Peut-être est-ce là qu'elle pourra trouver le repos, tenter de se reconstruire et, à défaut d'oublier le passé, d'apprendre à vivre avec et à l'accepter.