DATE & LIEU DE NAISSANCE Petit poupon aux yeux émeraudes, déjà fébrile, on a cru le voir vivre un 13 novembre 1987, en Norvège à ce qu'il paraît. Une nuit froide, glaciale, à vous figer le sang. À vous brûler les poumons. Une lune perdue dans les nuages et deux femmes fragiles comme unique repère. Trop de sang.  De pleurs. Du silence, beaucoup de silence. La mort qui rôde. Pourtant, une nouvelle vie qui prend place entre les quatre murs en bois de ce chalet craquant d'agonie. Et enfin, le murmure du monde, malin, tout va mal se passer … tout va mal se passer. C'est normal. ; NATIONALITE Ses doigts craquent, lui sont encore douloureux, engourdis. Son regard reste dévoré par le froid, comme figé dans le passé, vide d'émotion. Vide de vie. Arsène est un mur de glace, forgé par sa terre natale. On le dit Norvégien. Il ne sait même plus à quoi elle ressemble, elle, qui semble si loin à présent.; CAMP Il n'en à que faire des changements du monde. Une comète pourrait détruire l'humanité qu'elle ne s'en rendrait même pas compte, la brebis galeuse. Arsène sourit, Arsène pleure, la vie évolue mais il s'en fout, lui. Seul son cœur névrosé compte encore un peu. L'organe bat si fort qu'un sourd pourrait l'entendre. Ses mains se posent nerveusement sur ses oreilles. Il écoute, là, son corps vivre, d'avant en arrière, bercé par un mal qui le ronge. Le reste perd de sa consistance.  ;  ETAT CIVIL Luisantes, blanches, douloureuses. Elles s'enfoncent dans sa chair fraîche, détruisent un peu plus son corps recousu des milliers de fois. Il souffre, l'homme tatoué. Les larmes lui montent parfois aux yeux mais rien ne vient. Les mots restent bloqués au fond de sa gorge asséchée. Demain, il tuera le chien de la voisine pour se trouver de la valeur. Arsène, perdu dans un monde qui lui échappe. Et son cœur qui bat, bat, à la mélodie sanglante de Simeon. LIEU D'HABITATION type de lieu, quartier. METIER voir la liste. CLASSE SOCIALE Le tissu a mal, là, au niveau de ses genoux crasseux. Il est troué, on y découvre sa peau tatouée, usée. Le jean pleure sous la couche de crasse. Les poches vides, les mains d'Arsène peuvent s'y perdre, rien n'en sort si ce n'est de la poussière. C'est ça, au fond, sa richesse : le vide, le rien, le manque d'attaches. C'est presque beau, cette façon de survivre sans rien dans le porte feuilles et l'estomac souvent vide. ETIQUETTE Ses habits sont tâchés de sang et de terre. Les regards sont pesants, les voix faibles, elles sifflent, les vieilles dames, entre leurs dents jaunies. Arsène, il fait mal aux oiseaux. Il tue les chiens, étrangle les chats, empoisonne les rats. On l'a jamais vraiment entendu s'exprimer, le fou, si ce n'est pour parler d'une maison de campagne, celle de son enfance sans doute. Arsène, l'énigme.