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 Lana ♠ the darkness will never end

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MessageSujet: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime16/7/2011, 19:19

L'aube ne se lève jamais sur nous.
Nous marchons dans des ténèbres sans fins.
Lana Gorbatchev


© FRANZ

Prélude

date et lieu de naissance. La veille de Noël 1424, le 24 décembre, en la principauté de Moscovie qui deviendra par la suite la Russie nationalité. Russe nom du sire. Feliks Gorbatchev, de qui elle prendra le nom date de l'étreinte. 25 décembre 1442 statut. Ancienne discipline. Chimérie, niv. 5 Elle apprécie plus que tout voir sa victime souffrir sous une torture purement hallucinatoire. camp. Elle appartient aux vrais sans hésitation. Elle n’allait pas se priver du meutre sous prétexte de la révélation. état civil. Veuve depuis 1443 et actuellement célibataire. lieu d'habitation. Coven Garden, où elle mène une vie discrète cachée par les grand murs qui entourent sa propriété métier. Mannequin étiquette qui vous est collé. Chez les vampires, elle impose plutôt le respect de par son âge, comme elle respect les plus âgés. Elle ne supporte pas qu’on lui monte sur les pieds. Elle préfère les femmes aux hommes, envers lesquels elle se montre la plupart du temps froide, voir agressive, drague mise à part. En effet, la vampire est une séductrice exacerbée, autant auprès de ses semblables que des Humains. Charmeuse avec les femmes, elle sait se montrait pleine d’attention charmante et plait par son calme et son assurance. Avec les hommes, elle se montre purement allumeuse, une vrai petite salope. Elle joue avec eux, les ensorcelaient d’un battement de cils, comme dans les films. Pour elle, c’est la meilleure technique de chasse avec les humains, mais elle reste très prudente pour éviter un maximum à ce qu’on l’identifie comme étant vampire. Elle reste dans l’ombre, et est toujours mystérieuse sur la vie qu’elle mène.


Dernière édition par Lana Gorbatchev le 7/1/2012, 17:45, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime16/7/2011, 21:00

I. I want know who you are

traits de caractère.
Lana est quelqu’un de déterminée, d’extrêmement têtue. Si elle entreprend quelque chose, elle ne s’arrêtera qu’une fois cette chose accomplie. Pour elle, ça serait une honte de laisser un travail à moitié achevé, et même si elle doit y laisser quelques plumes, elle va jusqu’au bout de se qu’elle commence. Il ne serre de la raisonner, la vampire n’écoute qu’elle-même. Ses désirs passent avant tout le reste. Il est donc normal de l’âme d’enfant soit également capricieuse. Elle n’aime pas qu’on lui résiste, ce qui pourrait réveiller chez elle des tendances sadiques, en particulier envers la gente masculine. En effet, ce qui la caractérise surement le plus, c’est le fait qu’elle déteste les hommes. Plus que féministe, elle est presque misandre. Elle considère les hommes juste bons à servir de repas ou à assouvir ses désirs sexuels, d’où le fait qu’elle soit une séductrice assidue. Séduire est pour elle la meilleure façon de chasser. Elle sait se montrer douce et aimant, mais, pas de chance, vous n'y aurez certainement pas droit. Elle est très réservée en ce qui concerne ses émotions et n'accorde pas sa confiance à n'importe qui. La vampire est fière, voir orgueilleuse. Néanmoins, elle préfère montrer sa valeur que de rabaisser sans cesse les personnes qui l'entourent, bien qu'elle les pense inférieures, ça va de soi. Néanmoins, quand elle reconnait quelqu'un comme ayant un savoir, une expérience de la vie supérieure à la sienne, elle lui montrera un respect sans faille, qu'il partage ses principes ou non. Elle aime la culture dans tous ses domaines. L'art, la science, la littérature, elle touche à tout et a une soif d'apprendre intarissable, y trouvant ainsi un moyen de renier ses origines paysannes. Elle a un sens très aiguë de la morale, qu'elle se plait à ne pas mettre en pratique.

Lana est cruelle. Elle prend plaisir à admirer la terreur dans les yeux de ses victimes. C'est une sorte de vengeance personnelle, puisqu'étant humaine, c'est elle qui soufrait sous les coups. Aucune empathie. Elle aime voir le sang se rependre autour d'elle, le sentir tacher sa peau d'ivoire, en avoir la saveur sur ses lèvres écarlates. Elle ne s'en lasse pas. Avec les siècles, elle gagne en flegme et tourne ses jeux en mascarades de plus en plus macabres. On peut lui reconnaître comme qualité qu'elle ne se laisse pas dominer par ses émotions. Consciencieuse, chacun de ses actes est fait avec une précision et un calcul préalable hors pair. Tueuse de sang-froid, elle l'était bien avant la révélation, et ne compte pas changer ses habitudes pour faire plaisir à ses pseudo-vampires qui boivent du true blood et encore moins pour les humains. Néanmoins, elle reste discrète dans ses agissements. Elle ne veut que vivre. La mort est ça plus grande peur. De part l'époque dont elle vient et l’éducation humaine qu'elle a reçue, elle croit au catholicisme, en Dieu et aux Enfers. Elle sait que, à sa mort, elle serait damnée, et c'est pour ça qu'elle souhaite plus que tout éviter ce fâcheux jour et profiter pour l'éternité de sa vie ici-bas. Elle a tourné le dos à son salut et son Dieu il y a longtemps, trouvant à son immortalité une échappatoire bien plus alléchante à une vie contrainte par les vertus et le repentir.

occupation diurne.
La vampire travaille depuis seulement quelques années en temps que mannequin, puisqu’elle correspond depuis peu au critère de beauté physique actuel, puisque les mannequins étaient avant beaucoup moins minces. Elle y consacre beaucoup de temps en période de défilé pour les sorties de saisons, mais son emploi la laisse plutôt libre le reste de l’année, entre un ou deux shooting par semaine, à peine. Elle a donc la plupart de son temps libre. Lana ne dort pas beaucoup. A dix-sept heures elle est debout. Dix heures de sommeil lui suffisent largement pour être en forme et tenir toute la nuit, du moment qu’elle reste bien à l’abri des rayons du soleil pendant ses après-midis. De toute façon, elle est systématiquement réveillée par le petit chat qu’elle a recueilli depuis peu si elle dort trop à son goût. Son jardinier lui a ramené un jour à la fin de son service. Quand il est venu lui dire qu’il avait trouvé un chaton dans la propriété, elle a d’abord dit « tuez-le » sans même le regarder, mais l’homme a insolemment refusé et lui a répondu de se débrouiller toute seule pour ça en laissant la bête sur le tapis dans l’entrée. Choquée par tant d’insolence, la demoiselle a prit la boule de poil par la peau du cou, bien décidé à le noyer dans la baignoire, mais un instant de faiblesse et elle était sous le charme des petits yeux vairons. Elle le regrette aujourd’hui quand elle voit comme Chaton est collant et à besoins d’un amour démesuré. Enfin, ça comble un peu l’instinct maternel de la vampire.
Une fois réveillée et s’être étirée consciencieusement, Lana passe en générale une heure entre son bureau, la bibliothèque et le salon, partagée entre l’ordinateur où elle suit actions et vente aux enchères, un vieil ouvrage sur l’histoire d’un quelconque pays ou une thèse scientifique (les romans trouvent très peu d’égard à ses yeux) et le tapis du salon, où il n’est pas rare qu’elle soit vautrée à quatre pattes en train de faire des papouilles à Chaton et de rigoler toute seule, parce que oui, elle est gaga de la bête.
Lorsque la vieille horloge à mouvement de l’entrée sonne dix-huit heure trente, vous pouvez être sur qu’elle est déjà en body et guêtres de dance au dessus de ses chaussons et son monstre déjà assit fièrement sur le couvercle en ébène du piano à queue. Elle va s’y installer pour une heure, et ne s’en lasse pas avec les années. Commence toujours par quelque morceau de compositeur, puis s’attaque ensuite à ces propres morceaux, qu’elle compose avec patience et passion. Parfois on la verra à son instrument plus tôt dans la journée, mais s’est bien souvent signe que le moral n’est pas au beau fixe. Ensuite vient naturellement la dance. Elle la pratique depuis plus de quatre siècles et son corps a était littéralement sculpté parc cet art. Elle s’échauffe, enfile ses pointes, et ça lui suffit pour se sentir libre. Souvent, elle vient jouer quelques notes au piano, puis comme si elles s’étaient gravées dans son esprit, elle retourne faire grand battement ou arabesque.
Elle y restera jusqu’à vingt-et-une heure, à moins qu’elle est la visite d’une amie, ou d’une connaissant tout au pire. Après, c’est direction une bonne douche, maquillage discret et en route pour un début de soirée calme. Elle profite toujours des premières heures de la soirée pour rendre visites de courtoisie et s’occuper des affaires personnelles à régler. Elle repassera généralement plus tard chez elle pour enfiler sa tenue du soir et se maquiller plus outrageusement. Lana traine seule dans les bars et les boites de la ville où il y a de l’homme en rut à foison. Elle se trouve en générale entre deux et trois proies par nuit, ce qui lui convient parfaitement. En règles générales, elle laisse son partenaire choisir le lieu de leur ébat, mais quand il lui arrive de ramener quelqu’un chez elle, elle utilise toujours une des deux chambres d’amis. La sienne reste tel un sanctuaire. Un lieu vierge de toute souillure. Depuis qu’elle est à Shreveport, elle n’a jamais eu de rapport dans cette pièce. Juste un grand lit, une coiffeuse en hêtre, une reproduction de La mort de Sardanapale au mur et un miroir sur la cheminée. Rien de plus. Elle s’y rend après avoir tué sa dernière victime et pris une bonne douche, et s’endort comme un petit ange, d’un sommeil de jeune enfant ayant apprit tant de belles choses aujourd’hui, le petit chaton blanc dans les bras.

manie, habitudes & goût.
× Se couche très tôt. Elle n’arrivera pas à dormir si le soleil est déjà levé.
× Aime les vieilleries en tout genre, notamment les livres, que leur contenu est un intérêt ou non pour elle.
× Garde précieusement ses robes de la renaissance.
× Relit encore et encore les vieux ouvrages philosophiques qu’elle possède.
× Aime se cultiver. Elle est très intéressée par l’histoire en particulier, bien que les sciences la fascinent.
× Fait au moins une heure de danse sur pointes par jour.
× Joue du piano et du violon. Elle a un faible pour les requiem, qui emplissent souvent sa demeure.
× Collectionne les œuvres de maitres de la renaissance, qu’elle fini par entasser dans son grenier.
× Aime les lumières de la nuit. Parfois elle passe des heures à trainer sur les boulevards avant de se décider à rentrer dans un bar.
× Ne supporterais pas finir la nuit seule.
× Prend plaisir à jouer de son visage d’ange qui masque le démon.
× Est bisexuelle.
× Tue les hommes de façon sadique.
× Joue avec les femmes, mais les laisse la plupart du temps repartir vivante.
× Est attirée par le luxe, et plus largement la mode. Chaussure en cuir et manteau en fourrure s’acculent dans ses penderies.
× Craque devant les bijoux précieux. Elle serait capable de tuer pour un beau diamant.
× Ne se parfume jamais, bien qu’elle ait des dizaines de flacons chez elle.
× Aime le jeu. Par chance, excellente bluffeuse et comptant les cartes, elle gagne souvent.
× Si elle a fini de se nourrir tôt, elle va s’allonger dans l’herbe pour réfléchir. Manie humaine qui persiste.
× Se montre froide ou purement aguicheuse envers tout se qui ne peut pas lui servir de repas, bien qu'en réalité ça soit plutôt sa façon d'être réservée.
× Ne supporte pas l’ennuie. Elle trouve toujours quelque chose à faire pour s’occuper, au risque que la déprime la guète.
× Très attaché à la religion avant sa transformation, une Bible est enterrée au fond de son jardin, et elle ne s’en approche jamais.
× Ne supporte pas les taches ménagères. Une femme de ménage et un jardinier viennent tout les après-midi s’occuper de sa demeure et du vaste terrain.
× Plutôt solitaire, elle aime la liberté qu’elle a de vivre seule.
× Bien qu’elle considère que l’amour n’est pas fait pour elle, elle est d’une fidélité et d’un respect sans faille envers la personne aimée.
× Se révèle très douce dans l’intimité.

régime alimentaire.
Lana est une vampire, une vraie. Elle ne peut être que carnivore, et le sera toujours. Se nourrir de gorge en gorge, entasser les cadavres, c’est son plaisir en quelque sorte. Boire du True Blood, ça serait pour elle comme renoncer à son statue d’immortel. Elle trouve ça tout simplement honteux, révoltant de voir les siens s’abaisser à de telles pratiques. Elle ne mettrait même pas un pied dans un bar servant de cette chose immonde et contrenature. En bref, elle trouve ça totalement ridicule. Quant à boire du sang animal, cela la répugne. Elle doit l’avouer, elle a testé une fois, sur un coup de folie, un pari stupide, et compte bien ne jamais avoir à recommencer. Ca serait comme choisir de se nourrir de brin d’herbe toute sa vie. On a déjà fait moins frustrant. Et où serait le plaisir de la chasse ? Elle se pose la question. Parce que pour elle, pas question de courir derrière le gibier. C'est le gibier qui doit venir à elle.
Telle une araignée, elle tisse sa toile et attend que sa proie tombe gentiment dans le piège. Robe courte et escarpins aux pieds, la parfaite jeune célibataire sort seule dans les bars. Il est rare qu'elle reste plus qu'une dizaine de minute sans qu'un homme vienne lui demander si elle attend quelqu'un. Elle en voit passer de toute les couleurs. Les gamins à la recherche d'une fille bien bonne et facile à mettre dans leur lit, les vieux dégelasses qui veulent de la jeune chaire, qui ne prennent parfois même pas la peine d'enlever leur alliances, les vieux garçons, qui serait prêt à violer pour se dépuceler. Surtout qu'elle n'a pas l'air bien dangereuse Lana. On se dit qu'on la met à terre avec deux bonnes claques. Avec sa petite mine pâle et son rouge à lèvre vermeil. Elle sourit, elle dit non. Elle se laisse emmener dans les impasses sombres, dans les chambres étudiantes crasseuses, dans les pavillons où les photos des enfants trônent sur la cheminée. Elle baise, elle mord, elle repart, en prenant garde à faire disparaître le corps. Parfois, il suffis qu'une de ses conquêtes se montre un peu trop entreprenante à son goût, qu'il ressert son emprise sur le poignet de la garce un peu trop fort, qu'il la plaque contre le mur pour qu'elle ne puise pas faire demi-tour, qu'il force le passage pour un baissé, elle le traînera chez elle, et le videra que tout son sang, de la façon la plus douloureuse qu'elle puise faire. Mais pas assez pour qu'il meure, qu'il lui reste juste un souffle de vie. Et elle le gardera enfermer, avec juste de quoi boire, pendant quelque jour, puis reviendra boire à son cou, puis disparaîtra de nouveau pour quelque temps, et reviendra, et disparaîtra encore et encore, jusqu'à qu'il soit détruit, qu'il pleur comme une fillette, qu'il regrette tout. Ainsi, peut-être échapperait-il à la damnation éternelle?

Parfois, elle préférera une femme, pour la tendresse, pour la douceur qu'elle dégage. Lana est beaucoup plus délicate avec les femmes. Elle ne les choisie pas au hasard. Elle veux une femme intelligente, simple, pleine de vie. Une femme avec qui elle puise parler, rire, jouer. C'est elle qui va les voir, tout sourire. Parfois elle met plusieurs jours pour les avoir, mais elle n'abandonne jamais. Elle aime passer une nuit dans leurs bras, boire leur sang à leur réveille, à peine sortie des bras de Morphée, et les laisser fuir juste avant que le soleil ne pointe, non sans un petit pincement au coeur.

conviction.
La révélation? Qu'a-t-elle apporté de bon aux vampires? C'est la question que ce pose Lana. A part des attentas, la mort de certains de ses semblables, elle ne voit pas. De toute façon, puisque ça a entraîné l'interdiction stupide de ne pas tuer d'humain, et EN PLUS il faut avoir leur consentement, il faut quand même continuer à vivre caché. Mais où va le monde?! Pourquoi devrait-on se mettre au niveau des humains juste parce que ceux-ci se sentent trop faible? Ils sont faibles, ils ne sont rien! Ils faudraient qu’ils se mettent ca dans le crane une bonne fois pour toute. Elle ne comprend pas comment certains "vampires" peuvent avoir envie de vivre en paix avec les humains, en tant qu'égale. Pourquoi ne pas proposer à une poule d'être votre égal, dans ce cas là. Ça reviendrait au même. Ce ne sont pas les valeurs qu'on lui a inculqué, et elle ne s'y pliera certainement pas. Elle préférait sans aucun doute possible avant la révélation, quand on pouvait encore vivre paisiblement, sans risquer de ce faire arrêter à tout moment simplement parce qu’on se nourrit comme il se doit.
Et à la révélation des autres races n’a pas arrangé les choses. Maintenant on trouve des boutiques de magies, les nécromanciens sortent les morts de leur sommeil éternel, tout ça ressemble à une vaste mascarade. Heureusement que les lycans continuent de vivre en marge, ça serait le comble de les voir se balader dans les rues. La vampire rêve du jour où les humains ne seront plus que considérés comme du bétails. Les choses seraient bien plus simple.

signes particuliers.
En la voyant, on peut reconnaitre la belle à son grain de beauté sur la joue droite, qui tranche avec son teint d’albâtre. Elle a de long et fin cheveux qui lui tombe jusqu’à mi-dos quand ils sont laissés détachés, mais cela n’arrive jamais puisqu’elle les coiffe toujours en chignon. Plus subtil, elle a une légère cicatrice derrière la cuisse droite, qu’elle s’est faite quand elle avait à peine sept ans en tombant sur le tranchant qu’une faucille. Elle avait été recousue, mais à l’époque, ça s’apparentait plus à de la boucherie, et elle avait encore humaine une énorme balafre. Devenue vampire, les chaires ont peu à peu cicatrisée au fil des siècles, pour ne laisser qu’une légère ligne lisse et brillante à la mi-cuisse. Elle a d’ailleurs horreur qu’on la remarque, mais bon, qu’est-ce que les gens pourraient bien faire derrière ses cuisses ? On ne dira rien. Autre cicatrice, elle garde une brûlure entre les deux omoplates, qu’elle se fait maquiller avant chaque défilé. Celle-ci remonte à de vieilles tortures, une croix d’argent plongé dans l’eau bénite avait été posée ici quelques instants, et ce n’est jamais parti. Il faut dire que celui qui avait fait ça n’y était pas allé de main morte.
La vampire est dotée d’une souplesse impressionnante et d’une grande agilité. De plus, elle court très vite, même pour quelqu’un de son espèce. Si elle se retrouve dans une situation difficile, elle préfèrera se faufiler comme une anguille et disparaitre dans la nuit grâce à son agilité et sa vitesse que de se lancer dans un combat inutile et épuisant. Il faut bien, l’avouer, la force physique brute n’est pas vraiment la plus grande qualité de Lana, avec son corps tout juste sorti de l’adolescence et ses quarante-cinq kilos. Bien qu’elle puisse métriser sans difficulté particulière un homme adulte, elle se montrera moins téméraire qu’il y a quelques décennies face à un autre vampire ou un lycanthrope par exemple. Par pure prudence, elle porte toujours sur elle un revolver de petit calibre, qui se met facilement dans une poche ou un petit sac à main, dès qu’elle sort de chez elle. Elle magne particulièrement bien les armes, qu’elles soient blanches ou à feu, mais à une certaine méfiance vis-à-vis de tout cet attirail, et elle n’aime en générale pas en avoir une entre les mains.


Dernière édition par Lana Gorbatchev le 9/8/2011, 23:32, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime16/7/2011, 21:01

II. A true story

histoire.
    Lana ♠ the darkness will never end 12231798
    © Andrea Hübner

Parfois, les erreurs vous étouffent. Elles pèsent en permanence sur vos poumons et rongent votre être. Parfois, les regrets vous empêchent de vivre libre. Ils vous entravent à votre passé. Souvent, on voudrait changer un détail, ou notre existence entière. On voudrait oublier la douleur, la souffrance, la haine. Au court de ma vie, j’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup d’êtres qui ont finit par tirer un trait sur tout ça, à le renier pour finalement arriver à l’écarter de leur esprit. Je me suis souvent demandée si c’était ça le bonheur. Garder le meilleur de chaque instant et laisser le pire. Pourtant, je n’arrive pas à m’y résoudre. Mon existence entière fait de moi l’être que je suis. Au final, je ne veux rien oublier de cette douleur, puisqu’elle me permet de ressentir encore ce bonheur. Je continue à sentir mon cœur battre lentement dans ma poitrine. Je ne suis pas morte, et oublier sa vie est une peu une morte en soi. Je veux encore me remémorer chaque instant, pour pouvoir encore vivre un peu. Les époques les plus dures sont souvent celles qui permettent de se construire. Je ne veux pas oublier qui j’étais, pour pouvoir continuer à être qui je suis.

ENFANCE
Je suis née non loin de Korcheva. Ce nom ne vous dit surement rien, puisque la ville n’existe même plus, submergée à cause du barrage qui permet l’approvisionnement en eau de Moscou. Ma famille habitait à cette époque sur les rives de la Volga, dans un petit village avec une trentaine d’autres habitations à quelques kilomètres de la ville, moyenâgeux et pris entre un méandre et un bras-mort. L’hiver, ce dernier gelait, et nous marchions avec ma grande sœur sur l’eau glacée, encore prises dans l’innocence de l’enfance. Elle s’appelait Elena et avait trois ans de plus que moi. Nous nous ressemblions beaucoup. Lorsque j’étais trop jeune pour travailler dans les champs avec nos parents, elle restait veiller sur moi. L’hiver, frigorifiées par le froid durant la nuit, nous nous sérions l’une dans les bras de l’autre pour avoir un peu plus chaud. La vie était dure à l’époque. Nous n’avions pas beaucoup de nourriture. Nous n’étions pas les plus pauvres du village, nous avions même un âne et deux chèvres qui donnaient du lait, mais les hivers étaient si rudes et les étés si secs qu’il était dur de faire des réserves. Nous souffrions d’une disette presque permanente, et pourtant les deux tiers de nos récoltes revenaient au seigneur de ses terres. La vie était précaire. On mourrait encore d’un rhume à l’époque. Ma mère n’a eu pas moins de huit enfants. Un fils, ayant survécu à l’enfance et ayant quitté le foyer. Une fille, morte à quatre ans, peu après ma naissance. Vint ensuite Elena. Forte et résistante, on aurait dit que rien de pouvait l’emporter. Elle ne se plaignait jamais, et me laissait en cachette piocher dans son assiette. Un petit garçon est venu entre nous, mais il fut mort avant d’avoir passé le mois et je ne l’ai jamais connu. Je naquis ensuite, la veille de Noël. Il neigeait beaucoup cette nuit là, et le soleil était déjà tombé depuis longtemps. Je crois que, à peine venue au monde, je manquais déjà de tuer ma mère. La pauvre femme avait beaucoup souffert et s’en été difficilement remise. Pourtant elle était vivante, et moi aussi. Après moi, aucun de mes deux petits frères et de ma petite sœur ne restèrent en vie plus de deux ans. Nous étions dans un deuil constant et monotone. Au fils que les hivers passaient, nous devenions de plus en plus pauvres. Seule Elena continuait à sourire. Parfois, elle arrivait à nous arracher, à ma mère et moi, un éclat de rire, mais notre père nous battait toute les trois, pour notre irrespect pour les morts. Bien qu’à sept ans, je travaillais déjà aux champs, nous continuions à courir le long des berges alors même que l’adolescence pointait. Elena a toujours eu un charme fou. Un visage rayonnant malgré la maigreur de ses traits et une facilité de se lier aux autres incroyable. J’ai toujours été plus timide. Je n’avais pas confiance en moi, et restais toujours cachée dans ses jupes.
Pourtant, quand vint l’heure de ses quatorze ans, on la demanda en mariage. Je le voyais qu’elle était amoureuse. Lui était beau et avait ses propres terres aux environs de Korcheva. Mes parents ne pouvaient pas rêver mieux. Là-bas elle n’aurait ni faim ni froid, et elle serait heureuse. Elle partit donc, laissant la maison vide et sans vie, meublée seulement des âmes perdues des nouveau-nés. On ne se voyait plus. Nous n’avions ni l’une ni l’autre le temps de parcourir les quelques kilomètres qui nous séparaient. Heureuse, je crois qu’elle l’était. Une fois, il me semble avoir entendu la veille boulangère murmurer à une cliente.
« Vous savez, la fille Rosoff, oui, celle qui s’est mariée il y a quelque temps, il parait qu’elle est comme une princesse.
- Vraiment ?
- Oui, elle ne garderait que les oies et dormirait jusqu’à dix heure.
- Elle a toujours su y faire. »
Ca me rassurait d’entendre de telle chose. Moi, je restais dans mon quotidien lancinant, me rapprochant peu à peu de l’âge du mariage.
A l’époque, j’étais farouche, comme on dit. Les garçons me souriaient, et je fuyais du regard. Les plus grégaires venaient s’assoir à côté de moi lorsque j’observais l’eau noire du fleuve couler le long des champs. Ils me parlaient, je s’observais leurs lèvres se mouvoir, la tête penchée et appuyée sur un genou. Je regardais leurs yeux aussi. Je me suis souvent demandé « est-ce qu’il m’aime ? » Je ne me souviens pas une seule fois m’être dit « est-ce que je l’aime ? » J’en avais embrassés certains, du bout des lèvres, furtivement.
Il y en avait un en particulier. Il souriait sans cesse, et arrivait même à me faire rire. Nous nous retrouvions au petit matin sur la rive, Je sortais, emmenant les oies avec moi pour avoir un prétexte. Il est toujours là à m’attendre. Nous nous embrassions et nous nous allongions simplement dans l’herbe, comme on le faisait à l’époque. Il scrutait mon visage, et je croyais détester ça, alors je regardais simplement les nuages défiler au dessus de nous. Pourtant parfois, il posait une main sur ma joue, et tournait mon visage vers lui pour que nous soyons face à face. Il baladait ses doigts sur mon menton saillant, jusqu’à mon cou. Les choses étaient bien différentes. Quand j’y pense, ça me semble d’un ennui monstre, mais c’était ainsi et on ne se posait pas tant de question qu’aujourd’hui. Je pense que c’est grâce à ses instants que je n’ai rien oublié de son visage, mais son nom a fini par se perdre dans les siècles, et je le regrette.

C’était le début de l’automne. Les champs étaient fauchés et les feuilles des arbres se teintaient déjà d’orange. Les vents froids arrivaient, secouant les cimes des mélèzes qui lancinant se balançaient. Les chants des oiseaux se perdaient dans le bruissement des feuilles. Un coup se perdit dans le silence soudain. Une paume sur ma joue. Puis le revers, et encore une. Je tombais à genou, dans l’herbe humide et haute du pré. « Catin, qu’a-tu fais ? » Catin, catin, encore et encore. « Et toi, comment ose tu toucher ma fille » Il avait dénoué sa ceinture, et à plusieurs reprise fouetté le jeune homme. « Père, arrêtez, je vous en prie » Je m’étais relevé et essayais de mon mieux de le faire cessé, lui agrippant le coude de toute mes forces, mais j’étais trop faible et mal-nourrie ne serait-ce que pour retenir le coup. Le gamin détalait comme un lapin, maintenant, se prenant un dernier choc à l’arrière des cuisses. « Ne t’avise pas de revenir déshonorer ma fille, sinon je te brise le cou » Mon père s’était tourné vers moi, le regard dur et froid, et m’avait saisie par les épaules. Il me secouait si fort. Mais jambes ne me portaient plus. Ma tête ballottait comme celle d’un pantin.
« Bougresse, comme as-tu pu oser ? Comment as-tu pu ? » Il s’arrêta soudain. « Tu va te marier »
Une larme coula sur mon visage. Alors, c’était dont ça qui l’avait emmené jusqu’à nous de si bon matin. Je le regardais un instant, suppliante, haletante.
« Tu va te marier, tu m’entends ?!
Je baissais la tête, soufflant :
- Non, pitié, père.
- C’est un bon parti. Il a des terres, il a des chevaux, et il veut ta main. Tu seras ta femme, dit-il en resserrant sa prise sur mes épaules. Tu m’entends bien Lana, tu seras sa femme.
Il me laissa retomber sur le sol froid, recroquevillée en boule.
- Mon père, je vous en prie, non, pas ça. »
Et il me laissa là, sanglotant, prise entre les herbes folles de la campagne.

LE MARIAGE
Je ne savais qu’une chose de lui : il avait assez d’argent pour convenir à mes parents. Ma mère ne me regardait plus dans les yeux, ne supportant pas mon regard suppliant, et je ne regardais plus mon père, sachant sa décision irréversible. Elena était venue. Elle n’avait pas su quoi dire et m’avait juste prise dans ses bras, comme elle le faisait à l’époque. Elle semblait en bonne forme. Elle avait le teint rose et semblait légèrement plus en chair. En partant, elle me sourit. « Lana, peut-être sera tu heureuse auprès de cette homme, et qu’il t’apportera de beaux enfants. Je te le souhaite de tout cœur. Regarde moi, depuis trois ans que je suis mariée, je suis heureuse, mais mon ventre reste vide. » Elle avait une mou désolé sur le visage. « Oui, mais tu l’aimes, avais-je répliqué » Elle n’avait rien trouvé à redire, et s’en était allée.
Le mariage avait lieux dans trois jours. Je ne faisais qu’imaginer le visage de mon futur mari, mais je n’avais rien à quoi me rattacher. Je savais qu’il s’appelait Lyov, qu’il habitait un village voisin et qu’il passait toujours par le notre pour se rendre à la ville. A cheval, avait précisé ma mère, comme si cette preuve de richesse devait suffire à me convaincre. « Il te regardait toujours lorsque tu étais dans les champs. Il t’a choisi parmi les autres, tu devrais être flattée. » Non, je ne l’étais pas. J’allais épouser un homme que je n’avais jamais vu, et que je n’aimais donc en rien. Lui non plus, surement, puisqu’il n’avait du que m’entre-apercevoir de loin. Déjà, je le haïssais pour m’infliger ça.

Le grand jour. J’avançais lentement vers l’hôtel, au bras de mon père. J’avais une robe neuve. C’est Elena qui m’avait coiffé. J’étais belle, mais mes yeux étaient encore rouges et cernés de noir. Mon cœur semblait bien décidé à peser sur mes côtes de la façon la plus douloureuse. Il était là. Il m’attendait, les mains jointes dans le dos, le buste droit, et ce sourire délicieusement affreux sur le visage. Le genre de sourire que l’on a quand on est sur le dos d’un cheval fou, qu’on arrive à faire plier, à réduire à l’état de bête soumise sous son poids et sous les coups des éperons. J’avais peur soudain. Plus que je n’avais jamais eu peur. Je crois que mes mains tremblaient, sans raison notoire apparente. Il était bien plus vieux que moi. Vingt ans, et une fois à côté de lui, j’avais l’air d’une pauvre enfant perdue du haut de mes quatorze ans. Il m’a regardé dans les yeux un moment, toujours avec ce sourire. J’ai baissé les yeux pour fuir. Il m’a semblé l’entendre rire légèrement.
Je me suis enfermée dans un songe. Non, ce n’était pas ça, j’ai cessé de pensé pendant toute cette mascarade. Même son Oui, n’a pas semblait m’atteindre. Puis il y a eu un silence. Était-ce le moment de dire que je le voulais, que je l’aimerais pour l’éternité ? Je me suis tournée vers lui. Un sourire parfait aux lèvres, et ce regard cruel. J’ai ouverts la bouche. Je l’ai sentie, mais je n’ai rien entendu en sortir. Son sourire s’est élargi. « Je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage ». Voila, c’était fait, c’était fini. Il se pencha vers moi et appuya ses lèvres contre les miennes. J’ai fermé les yeux. Je frissonnais. Je sentais sur ma nuque, comme une bête qui grouillait, et je n’aurais pas pu enlever même en y passant ma main.
Je ne suis pas rentrée à la maison. Lyov m’a pris fermement par le bras et m’a dit que père m’emmènerait mes affaires dès demain, mais que nous allions chez Nous ce soir. Ce Nous me faisait mal, parce qu’il signifiait que nous étions bel et bien liés.

Cela faisait quatre ans maintenant. Notre fille Nathalia allait bientôt avoir trois ans. Je l’avais eu à peine une année après les noces. J’aurais pourtant voulu que ça n’arrive jamais, puise qu’elle résultait de ces actes que je ne vivais que sous la contrainte. Je n’en tirais aucun plaisir, du dégout me semble-t-il, à moins que les années est rendu cette amertume plus forte. Je ne vivais plus que comme un bout de chaire animée, cuisinant, m’occupant de notre fille et couchant, frigide, le soir venu, mais j’aimais néanmoins cette enfant plus que tout. Lyov était extrêmement jaloux. Suffisait-il qu’un autre homme pose les yeux sur moi pour que je me fasse battre. Je ne voyais plus personne. Il ne me laissait pas me rendre à Korcheva pour voir ma sœur, et je ne l’avais jamais revu depuis le jour du mariage, quand il m’avait prise sur son cheval et qu’elle m’avait sourit si tendrement. J’avais quelques nouvelles, lorsque j’arrivais à parler à la boulangère. Ma sœur n’avait toujours pas d’enfant. Qu’elle devait être malheureuse, je le savais. J’aurais voulu la voir, mais l’homme me l’interdisait, et ça aurait suffit pour que je haïsse autant.

Je pleurais, le petit corps inerte et froid dans les bras. C’était bientôt Noël, et la neige tombait sans cesse. C’était bientôt l’heure de mon dix-huitième anniversaire, et mon fils était mort né. Il était minuscule. Un être sans défense et nu de toute souillure. Son âme était déjà près de Dieu, je suppose, et elle doit encore y être. Lui faisait les cent pas dans la pièce, grognant, jurant, comme un animal fou. Il me faisait peur lorsqu’il était ainsi, plus encore que d’habitude. Tout devait être de ma faute. La petite tête sursautait sur ma poitrine, agitée par mes sanglots. Nathalia pleurait aussi. Surement ne comprenait-elle pas, mais elle avait faim et froid.
Soudain, il s’anima violement, frappant l’enfant pour la faire taire, ne supportant plus ses pleures assourdissantes. Elle pleurait pourtant de plus belle, ne comprenant pas. Ses yeux roulaient de terreurs. Je me suis levée de ma couche, serrant encore l’enfant sans vie dans mes bras, l’agitant de soubresaut, comme pour le bercer, et me suis placée devant ma fille, prenant moi-même les coups, et protégeant de mes mains le corps, le suppliant d’arrêter. Alors, ce fut comme si toute sa rage se focalisait sur cette mort. Il m’arracha le petit être des mains, me criant qu’il était mort, bel-et-bien mort, que c’était de ma faute, que je n’étais rien de plus qu’une femme incapable. Les insultes et les coups se perdaient, et je ne voyais que mon fils tombait sur le sol en terre battu, tel un pantin désarticulé, se couvrir de poussière, rouler, se disloquer. Je tombais à terre à mon tour, près de mes enfants. En fin de compte, j’avais l’impression d’être encore une enfant, souffrant sous les coups d’un père en colère. J’avais l’impression de ne jamais avoir était autre chose de ça. Il m’a levé le visage vers lui, et m’a asséné une gifle sur la joue. Ma tête a frappé le sol, et j’ai fermé les yeux. La dernière chose que j’ai vue était son visage déformé par la rage et la folie, par cette chose démoniaque qui lui bouffait les entrailles, et qui pourrissait son âme.
Je me suis réveillée plusieurs jours plus tard. L’enterrement avait déjà eu lieu sans doute, et Nathalia était blottie dans mes bras, encore endormie. Il faisait nuit, et il n’était pas là. Peut-être était-il entrain de se saouler, comme ça lui arrivait souvent. Je me suis mise à avoir peur. Du moment où il allait rentrer, où il allait être face à moi. J’avais encore mal de tête, mais je voyais distinctement le petit corps entrain de tomber de mes bras. Je ne voulais plus que fuir. J’avais l’impression de mourir un peu plus à chaque seconde passée enfermée entre ses murs, parce qu’il fallait que l’un de nous meurt, et que j’étais trop faible pour le tuer. J’ai voulu prendre ma fille dans mes bras et partir loin. Mais elle dormait tel un ange, et le vent et la neige en tempête auraient raison d’elle en quelques heures, parce que je n’avais nul par où aller. Je ne l’ai pas regardais en fermant la porte derrière moi, mon chaperon noir sur la tête. Je ne l’ai même pas embrassée. Je pense que c’est à ce moment là que je me suis damnée, au moment où mon instinct a fait passer outre ma raison. J’ai harnaché le cheval de Lyov. C’était un bel étalon bai, grand et fort bien qu’on sente chacune de ses côtes des doigts, et je suis partie au galop le long de la Volga, inconsciente des ténèbres et de la neige.

J’ai parcouru longtemps la campagne. Le jour s’était bientôt levé, et j’avais continué à galoper, puis à trotter, pour repasser au pas, la bête rompu par la fatigue. Je devais être loin à présent. Je ne savais pas si j’étais allée plus loin que le petit bout de pays que je connaissais, car avec la neige, la moindre forme familière devenait méconnaissable. Surement, j’étais partie il y a bien longtemps je crois. La nuit commençait déjà à tomber, pourtant, je ne pensais n'être partie que depuis quelques heures. J’avais froid et faim. Je ne pensais à rien d’autre. Ni à ma fille, ni à cet homme. Un esprit vide et airant. Le vent soufflait encore fort et me frigorifiait, mais la neige tombait moins violement, en gros flocons duveteux et éparses. Bientôt je ne les distinguais plus, ne voyant plus que des ombres. L’étalon avançait avec peine dans la haute couche de neige. J’étais épuisée. J’avais emmêlé mes doigts dans sa crinière pour rester en selle, et je me laissais balancer par chacune de ses foulés.
Je sentais ses flancs se soulever de plus en plus rapidement sous mon corps frêle. J’ai cru à la fatigue, avant qu’il ne se mette à piaffer, à tirer de toute ses forces sur les rênes pour pouvoir fuir le danger qui approchait. Il paniquait, et je ne comprenais toujours pas. Il ruait, se cabrait successivement. Il me semblait entendre des rires froids au loin. Je ne tenais plus. Un bon en avant de la bête, et je m’écroulais sur le sol glacé, m’enfonçant toute entière dans la neige. Je me mettais aussi à avoir peur. Je me redressais, pour voir l’animal rendu fou galoper sur un bras mort gelé, se fendant bientôt sous lui, l’entrainant vers le fond, dans un craquement immense et les hennissements de désespoirs. Cela glaçait le sang. Il battait dans mes tempes. Le besoin de courir pour fuir me gagna à mon tour. Au milieu des battements des membres brisés dans l’eau gelée et des cris de douleur, les rires sinistres continuaient à me parvenir, de plus en plus imposant dans le noir. Je me levé sur mes jambes. La neige m’arrivait bien au dessus des genoux. Je scrutais les ténèbres, paralysée par la peur. Je ne voyais rien. Juste ses rires, qui n’avaient plus rien d’un rêve étrange. Les hennissements devenaient plus faibles. La bête, exténuée, rendait l’âme et sombrait vers des abîmes glacials. Le silence se fit soudain. Une ombre, un rire. Je poussais de toutes mes forces sur mes jambes pour courir. C’était dur avec toute cette neige, mais je n'y prêtais pas attention. Je courais le plus vite que mes jambes me le permettaient, me retournant parfois. C’était un homme qui me suivait. Il me semblait qu’il marchait sur l’air à la vite dont il avançait. Je ne distinguais de lui que les contours, mais il se rapprochait. Il me semblait que le sentier s’enfonçait entre les arbres, mais bientôt je ne faisais rien que de m’y heurter violament, et il n’y avait plus de sentier à suivre. Lorsque j’ai débouchais sur cette grande plaine, j’entendais déjà le crissement de la neige sous ses pas. Le ciel s’était dégagé, et la neige était rendu faiblement lumineuse par la lune sur toute l’étendu de la plaine déserte. Son poids s’abattit sur moi. Je tombais, me débattais, me piégeant moi-même sur le dos, lui à califourchon sur moi, et me maintenant fermement les mains de chaque côté du visage. Ma poitrine se soulevait à un rythme saccadé et rompu. Il avait la trentaine fraiche. Les cheveux noirs, les yeux noirs. Il me regardait l’air gourmand, les dents blanches et pointues. Je n’avais pas assez de souffle pour crier.
« Feliks, regarde le charmant petit lapin blanc que j’ai attrapé, a-t-il lancé, alors que j’entendais quelqu’un d’autre approcher. N’est-il pas mignon ? » Il passait délicatement un doigt sur ma joue, puis faisant le contour de mes lèvres, et descendant peu à peu. « Ne trouves-tu pas dommage qu’il soit ainsi caché de noir, le beau petit lapin blanc, n’est-ce pas Feliks ?
- Tu te charges de ça visiblement, a dit l’homme, qui venait de rentrer dans mon champ de vision alors que l’autre détachait la boucle de mon chaperon pour finir par me découvrir le cou.
- C’est que tu m’a fait courir, petit lapin, susurrait-il, penché à mon oreille »
Je me débâtai de plus belle lors qu’il commença à palper ma poitrine, mais mes bras ne pouvaient pas le repousser, et j’arrivais à peine à émettre des cris étouffés, le priant de s’arrêter.
« Gregorian, je crois que tu étais affamé, alors arrête un peu de t’amuser, disait l’autre homme en se rapprochant encore.
Je ne comprenais rien. Mes yeux étaient exorbités de terreur. Tout mon corps était figé, entre l’épaisse couche de neige et le corps de ce Gregorian.
-Qui êtes-vous ?! ai-je réussi à murmurer entre deux respiration.
Il commençait à embrasser mon cou, ma poitrine, tout le long de mes bras, alors qu’un rire sortait encore de sa bouche. Mes yeux restaient fixés dans ceux de l’autre, comme si je pouvais y trouver une échappatoire, qu’il se déciderait à arrêter son ami. Lui était blond, et ses yeux verts perçait dans l’obscurité. Ils m’attiraient d’une façon indescriptible. Il s’accroupit à côté de ma tête, et passa une main dans mes cheveux qu’il caressa doucement, alors que l’autre homme mordait dans mon poigné. La douleur me rendait folle. Je sentais mon sang couler, se faire aspirer hors de mon corps, comme mon âme.
- Reste calme, me disait-il en continuant de jouer avec mes cheveux. Nous sommes juste des vampires, murmura-t-il »
Et il fondit sur mon cou, m’y mordant, et lui aussi s’abreuva en moi. Cette fois, je criais réellement, bien que tout mon être sache cela inutile. Alors voila comment j’allais mourir. Par les mains de ces êtres surnaturelles. Mon esprit butait encore et encore sur ça. Des vampires. Des vampires ! Le diable en personne. Des créatures des ténèbres, sorties droit des enfers, où j’allais bientôt être précipitée à mon tour. Ma mort venait, et je n’avais rien fait de ma vie. De ma main libre, j’essayais d’atteindre la petite croix que je portais au cou pour prier, mais je n’y arrivais pas. J’avais abandonné ma fille aux griffes d’un monstre. J’avais fuit lâchement. Quitte à mourir, j’aurais du faire en sorte de l’emmener avec moi. Mais j’étais trop faible. Trop faible pour le tuer. Trop faible pour fuir ces êtres. Au final, nous nous retrouverons sans doute en enfer, tous, mais je voulais quand même prier pour l’âme de ma fille, de ma sœur, pour celle de mon fils et de ma mère. La mienne était fichue de toute manière qu’il fut. Tellement que je me mettais à rêver pourvoir voir le cadavre déchirer de mon mari. Je rêvais de lui arracher les membres, si j’en avais l’occasion. Je voulais tellement qu’il souffre, comme je souffrais. J’aurais voulu être comme Eux.
« Transformez-moi, je vous en prie.
Je senti mon corps se relâcher. Les deux vampires lâchèrent prise. Le brun balança sa tête en arrière, riant à gorge déployée. Le blond me regardait dans les yeux, surpris.
- C’est ridicule, disait-il en s’étouffant. Le petit lapin blanc veut devenir un vampire, il n’est pas sérieux j’espère.
Il tapait dans le dos de son ami, pour lui faire partager son amusement, mais lui ne riait pas. Il continuait de me fixer intensément, ne disant rien, gardant le visage fermé et froid. Gregorian ne riait plus non plus du coup. Son visage se fanait à une vitesse impressionnante. Il se leva d’un bon, dans une colère soudaine.
- Feliks, tu n’y penses ? Par pitié, dit moi que tu n’y pense pas ?!
Il voulait une réponse de l’autre, mais c’est à moi qu’il parla.
- Tu veux vraiment devenir comme nous, petite ?
- Non ! Tu n’as pas le droit de faire ça ! Depuis un millénaire que nous sommes compagnons, elle ne peut pas venir nous rejoindre comme ça, juste parce qu’elle te le demande, c’est stupide.
- C’est à moi de prendre la décision me semble-t-il, dit le blond en se tournant enfin vers lui.
Le brun resta figé, anéanti par ces mots. Il croisa ses bras sur sa poitrine.
- Très bien, fait ce qu’il te plait, mais si tu la prends à tes côtés, je pars, je te le jure. Je sais pourquoi tu te mets toi-même cette idée en tête, et je ne le supporterais pas une autre fois.
-Ne fait pas l’enfant Gregorian, tu as passé l’âge.
Et le brun s’en retourna, commençant à partir. Nous le regardâmes tout deux s’éloigner. Feliks se tourna vers moi alors qu’il était déjà loin.
- Il reviendra. »
Il approcha la main de mon cou pour prendre la petite croix qui était finalement sortit de mon col et l’arracha, faisant une grimace de douleur, pour la balancer, et elle s’enfonça dans la neige à quelques lointains mètres de là. Il se pencha sur moi, recommença à boire le sang à ma gorge, et j’ai douté instant qu’il me tue vraiment, tellement je devenais faible, mais il s’entailla profondément le poigné avec son couteau de chasse qu’il portait à la taille, et me fit boire le sang qui en coulait. C’était une sensation exquise. Ma vision s’affutait. Tout mes sens s’aiguisaient, bien que je perde peu à peu connaissance, et que le sang démoniaque commençait à brûler mon corps entier, l’entraînant dans les ténèbres. « Je ne sais pas si c’est un excellent cadeau pour Noël » lança-t-il au moment où je sombrais. Il est vrai qu’il me semblait entendre les chants des enfants raisonner au loin, alors que je tirais définitivement un trait sur ma vie de mortelle.


Dernière édition par Lana Gorbatchev le 7/8/2011, 12:40, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime16/7/2011, 21:02


MORT ET VIE
Je me réveillai dans le noir complet. J’étais enfermée dans quelque chose de matelassé, mais dans je frappais les parois, on entendait un bruit de bois résonner dans le caisson. Depuis combien de temps étais-je ici ? Une journée, surement. Peut-être plus, je ne sais pas. Instinctivement, j’en brisai les parois, et une déferlante de terre froide me tomba dessus. Je réussi sans peine à me sortir de ma tombe.
Il était là, assis sur une plaque de marbre proche. Je me suis approchée de lui, mal à l’aise. Je ne savais pas comment me comporter vis-à-vis de lui. Après tout, il m’avait sauvé la vie, avait cédé à mon désir. Et maintenant que je ressentais moi aussi cette soif intense en moi, je pensais pouvoir le comprendre un tant soit peu. C’est lui qui parla le premier.
« Comment t-appelle tu ?
- Lana.
Ma voie sonnait comme différente à mes oreilles. Plus douce, plus mélodieuse.
- Lana. Je m’appelle Feliks Gorbatchev. Je suis vampire depuis environ mille-deux-cent ans, et c’est à moi de m’occuper de toi en temps de jeune vampire, puisque je t’ai infantée.
- Dois-je vous appeler Maitre ?
Il me sourit, amusé.
- Fait comme bon te semble.
- Et votre ami, est-il revenu ?
- Gregorian ? Non, pas encore. Nous le reverrons d’ici la fin de la décennie.
Voila comment j’affronterais l’éternité dorénavant. Les mois seraient des secondes. Les années seraient des heures. Je me suis demandé si j’allais supporter cette terre aussi longtemps.
Mon maître se leva, me questionnant.
- N’as-tu pas faim, après ce premier sommeil ? Il nous faudrait te trouver une proie.
Je repensais à ma vie passé.
- C’est que… Puis-je choisir moi-même ma première proie ?
Il semblait lire en moi comme dans un livre ouvert.
- Une idée de meurtre. Est-ce pour ça que tu voulais devenir l’une des nôtres ?
Il semblait me juger durement. Je baissais les yeux.
- Très bien, mais tu devras te débrouiller seule. Retrouve-moi ici avant le levé du jour. Fait attention, tu ne peux plus t’exposer au soleil. Je te donnerais toute les explications qu’il faut à ton retour. Un nouveau-né assoiffé est trop dur à garder attentif.
- Merci, Maître. »
Il m’a souri, avant de disparaitre.

J’ai retrouvé sans peine mon chemin. Je ne savais pas où j’étais exactement, mais au loin j’avais l’impression de reconnaitre un arbre, une vieille maison, qui me permettaient de me repérer et que je n’aurais jamais remarqué ni même pu distinguer auparavant. Je partais en courant dans la campagne, appréciant mes nouvelles foulées de course, mais une sensation étrange au fond de la gorge m’empêchait de me relâcher. Tout mon être était en alerte, repérant le moindre bruissement d’un mulot non loin. C’était une traque, un nouvel instinct qui était né chez moi, et c’était si agréable, rien que de songer au moment où j’allais pouvoir assouvir ce désir de sang.
La petite ferme était déjà devant moi. Je frappais à la porte, entendant sa voix grogner déjà.
« Qui est là?
Je prenais ma voix la plus douce et suppliante.
- Lyov, c’est moi. Ouvre-moi, je t'en pris.
J'entendais sa chaise grincer, ses pas lourds sur le sol, et le couinement de la porte qu'il ouvrait d'un geste brusque et puissant. Déjà la colère emplissait ses yeux, alors qu’une excitation intense m’emplissait.
-Femme indigne, comment as-tu osé partir ?
Il m'empoigna par le bras, pour me tirer à l’intérieur de la maison, et me tourna le dos pour reverrouiller la porte. Dès lors, un sourire carnassier naquit sur mon visage, et lorsqu'il me fit de nouveau face, avec la ferme intention de me corriger pour ma fuite, j'arborais mes canines saillantes et encore immaculées.
- Sache que j’avais prié pour ton âme, Lyov, mais elle est tellement pourrie que même Dieu ne te sauvera pas. »
Et je me jetai sur lui, agrippant fermement son cou, le renversant en arrière, si bien que sa tête heurta une amphore qui se brisa. L’odeur de son sang se répandait dans la pièce, et j’abandonnais l’idée d’une mort lente et douloureuse tellement la soif me dominait. Je mordais à son cou, aspirant le sang. Lui se débattait, mais c’était inutile. Il criait. « Démone, monstre » Il se perdait dans la douleur. Nathalia s’était réveillée et pleurait, observant la scène de sa paillasse, mais je ne pouvais même pas l’entendre. C’était comme un souffle lointain à mes oreilles. Le sang coulait le long de mon menton. Bientôt le corps de l’homme ne bougea plus du tout. Je ressenti en moi, le dernier battement de ce cœur vide, qui n’avait plus rie à pomper, et qui s’arrêta donc pour toujours. Il était mort. C’est en me relevant que je commençais à reprendre conscience de la réalité. Des pleurs. Du sang partout. Sur le sol, sur mes vêtements, jusqu’à sur ma peau. Mes mains en était couverte. Je fixais le cadavre, souriante, heureuse de ce meurtre, en me léchant les doigts, quand je me tournai enfin vers ma fille. Une nouvelle proie, me dis-je d’abord. Et elle pleurait, elle pleurait, ne comprenant pas. Je marchais déjà vers elle, dans l’idée de gouter le sang jeune et frai. Mais tout me retomba dessus. Je couru vers elle, la prenant dans mes bras. Mes larmes coulaient aussi. Mon Dieu, j’étais un monstre, désormais. Elle passait ses faibles petits bras autours de moi, serrant dans ses poings minuscule le tissu de ma robe. J’aurais voulu la serrer contre moi de toutes mes forces, mais je l’aurais brisée. Je tentais de la réconforter. Je lui disais que c’était fini, que j’étais désolée, mais rien ne pouvait calmer ses pleures. Je la pris dans mes bras et la soulevais hors de son lit sans peine. Je prenais un morceau de bois enflammé dans le foyer et le jeté sur la paille où je dormais auparavant. Elle s’enflamma de suite, et je quittais ce qui fut ma demeure pendant quatre ans. Je me mis à courir, tenant l’enfant dans mes bras. Je me retournai une seule fois. On distinguait la lumière des flammes par l’unique petite fenêtre et le toit commençait à s’embraser.
L’enfant pleura tout le long du chemin. Je lui parlais pour la calmer, mais une petit voie dans ma tête disait Tu n’as qu’à mordre, elle se taira. Je luttais contre moi-même. Je ne voulais pas détruire cette enfant que je chérissais tant, qui avait été ma seule échappatoire durant toutes ses années. C’était ma fille, et je l’aimais plus que tout. Je voulais qu’elle puise être heureuse, et elle ne pourrait plus l’être avec moi. Je l’emmenais chez la seule personne en qui j’avais confiance et dont je savais qu’elle l’aimerait comme sa propre fille. Elle deviendrait sa mère à ma place. Moi, je ne serais plus qu’une ombre dans son esprit. Un lointain souvenir flou s’apparentant plus à un rêve, à un cauchemar. Je ne serais qu’une nuit noire et ensanglantée.
Je n’étais pas venue souvent chez elle. La façade de la maisonnette était entièrement recouverte d’un rosier grippant défleuri. En été, il donnait tout son charme à la modeste habitation, qui était néanmoins imposante pour l’époque. Je me souvenais d’un potager aussi, mais il était dissimulé par la neige. Le ciel me semblait s’être éclaircit. Je frappai à la porte à deux reprise avant d’Elena ouvre enfin. Je la réveillais. Je lui ai mis l’enfant dans les bras. Elle pleurait encore, mais silencieusement. Je lui ai dit que je partais, que je ne reviendrais jamais, et que je la lui laissais parce que je ne pourrais plus être sa mère. Elle me demandait pourquoi, mais je ne répondais rien. Elle me demandait où était mon mari, mais je ne lui ai rien dit. Je suis persuadé qu’elle avait compris, de toute manière. Au sang sur ma robe, à la lueur assassine dans mes yeux. Elle comprenait que je ne pouvais pas rester. Elle m’a prise dans ses bras, comme elle le faisait quand nous n’étions encore que des enfants naïves et pleines de vie. Nous nous embrassions. J’embrassais ma fille, m’accrochant désespérément à ses yeux clairs et humide qui me fixaient. Au moment de partir, Elena m’a dit que si j’avais le moindre problème, je pourrais toujours revenir ici, mais elle savait très bien que c’était la dernière fois que nous nous voyions.
Je suis partie en courant. Les étoiles commençaient déjà à disparaitre, tendit que mes larmes recommençaient à couler. Il faudrait que je perde au plus vite cette habitude. J’avais renonçais aux personnes que j’aimais. J’allais affronter l’éternité maintenant, et aucun humain, quel qu’il soit, ne pourrait jamais m’aider. A chaque fois que j’avais entrevu la chaire rosse et tendre de leur gorge, j’avais ressenti ce besoin intarissable de boire leur sang, et quand je voyais leur yeux, je me rendais compte que je serais bien un monstre pour toujours, mais j’avais sauvais ma fille, et j’avais fait payer l’homme que je haïssais, et c’était le plus important. Elle pourrait être heureuse maintenant, et ça fallait bien la peine de sacrifier son âme. Elle allait vivre, elle allait aimer, je l’espérais, et elle allait mourir. Je n’ai jamais cherché à retrouver sa tombe. Je ne suis d’ailleurs jamais retournée dans cette région du pays. Les campagnes sont pour moi d’un ennui monstre.
Quand je suis revenue dans le cimetière de la petite ville, pleurant encore, mon maitre était déjà là. Il s’avança vers moi, surpris par mes pleures, mais comment aurait-il put comprendre ? Il s’est approchait de moi, a hésité un instant, et m’a prise dans ses bras. Ça semblait étrange, mais je n’avais pas vraiment la force de réfléchir, et la moindre marque de tendresse me faisait un bien fou. Après tout, maintenant, il n’y avait plus que vers lui que je pouvais me tourner. Il m’a ramenait chez lui. C’était un appartement. Il devait être riche. Le sol était colvert de tapis et les murs de tapisseries. Les meubles en bois sculpté me paraissaient merveilleux. Une statue de femme nue posé sur la cheminé me choqua, car je ne connaissais rien de l’époque de laquelle elle datait. Je me souviens que je pleurais encore, quand il m’a embrassé, et pourtant je pleurais encore d’avantage, quand je l’embrassais de nouveau. Je m’accrochais à tout ce que je pouvais pour me sortir de la torpeur du meurtre, pour oublier le plaisir que j’y avais ressentie. Je m’accrochais encore à mon humanité. Renoncer à quelque chose est toujours quelque chose de douloureux, même quand ce choix est le bon. Je faisais l’amour, et en tirais du plaisir pour la première fois, alors que je n’étais plus tout à fait moi, ou que je le devenais, je n’en sais toujours rien.
Feliks n’a jamais été que mon maître. Nous n’avons jamais recouché ensemble. Je dormais seulement dans ses bras la journée, comme une enfant. Nous nous aimions, mais d’une façon différente. Un peu comme un père et une fille. Je lui portais un respect sans faille, et restait des heures à écouter ses enseignements, accrochée à ses lèvres. Il était sage et attentif. Il m’apprit à lire et écrire. Il m’apprit l’histoire, il m’apprit ce qu’il savait des sciences. Il se référait beaucoup à l’antiquité, car le savoir y était bien plus important qu’à cette époque. Il m’apprit aussi la chasse. Pour moi, c’était un véritable plaisir. Chaque nuit, c’était la même ivresse du meurtre. J’aimais ça, surement encore plus que lui. J’en tirais à chaque fois un plaisir exquis, surtout avec les hommes. Durant quinze ans, nous restâmes vivre dans la petite ville. Gregorian n’était pas revenu, et ça peinait beaucoup Feliks. Les paroles du vampire me restaient en tête. Pourquoi Feliks m’avait-il transformé ? Je n’ai jamais osé lui poser la question, mais j’y pensais souvent.
Je crois que mon sire a fini par se faire à l’idée qu’il ne reviendrait pas, en nous sommes partie tout les deux à Moscou. C’est à ce moment là que j’ai pris son nom. Pour l’occasion, il m’avait même offert une alliance, avec un joli diamant, mais c’était juste un jeu, et nous nous promenions l’un au bras de l’autre en riant. Au fils des années, nous nous rapprochions peu à peu de la noblesse. Feliks connaissait beaucoup de monde dans cette ville. C’était à cette époque que je commençais à fréquenter vraiment la communauté de mon espèce. Je gagnais en indépendance. J’arrivais désormais à contrôler ma soif, et nous chassions seul. On ne sait pas à quelque point dans gens louches trainent dans les rues tard le soir. J’adorais jouer avec eux. C’étaient des proies si sure d’elle, qu’à chaque fois je me réjouissais de l’instant où ils comprenaient que c’était eux qui s’étaient fait piéger. Je ne m’attaquais plus aux femmes, je préférais continuer à me venger indéfiniment des hommes.

Les années passaient et se ressemblait. Les bals étaient distrayants, et il y avait toujours quelques beaux et appétissants spécimens. Les nuits étaient longues. Tantôt douce, tantôt torride, mais dans tout les cas les cadavres s’entassaient sans fins. C’était une sorte d’harmonie perpétuelle entre mon sire et moi. Chaque matin, lorsque l’on se retrouvait dans son bel appartement, nous nous racontions en détails nos nuits. Il était d’une patience infinie avec moi, qui était impulsive et meurtrière. Il m’avait dit qu’avec le temps, il avait perdu cette excitation, et qu’il la retrouvait un peu en moi. Ma vie me suffisait et je n’aurais rien voulu qui puise la perturber. Pourtant, lorsque je passai la porte de l’appartement, au petit matin, ils étaient là, à rire entre amis. Oui, on peut le dire, j’étais jalouse.
« Alors, petit lapin, tu sembles surpris de me voir. Ton maître ne t’avait pourtant pas prédit mon retour ?
J’étais bouche bée.
- Monsieur, il est vrai de suite à quarante ans d’absence, je me permettais de douter.
- Te permettais-tu dont de douter de mon ami ?
Il essayait de me casser, et je ne supportais pas ça. Il me paraissait aussi affreux de lors de notre première rencontre.
- Si je puis me permettre, il me semble que mon maître doutait lui aussi un tant soi peu à votre retour, sinon nous ne serions pas descendu à Moscou, ou du moins je l’espère.
- Lana ! Cesse dont cette insolence.
- Mais maître…
- Cesse, j’ai dis. Quant à toi mon ami, il serait temps de rejoindre tes quartier. Cette demeure est la tiennes, tu le sais bien.
Gregorian me souriait, vainqueur, en quittant la pièce. Je ne digérais pas l’intervention de mon maître. J’aurais cru qu’il me défendrait. Enfin, je ne sais pas ce que j’ai cru réellement. Après tout, ils étaient compagnons depuis bien longtemps, alors que moi, j’étais encore la gamine à éduquer. Je ne sais pas comment j’aurais pris la venue d’une étrangère à sa place. Feliks caressa ma joue pour me faire sortir de mes songes.
- Soit gentille, je sais bien que ce n’est pas facile pour toi. Ca va changer tes habitudes, c’est sur, mais j’aimerais que ça se passe bien entre vous. Gregorian est quelqu’un de très important pour moi.
- Plus que moi ?
Il me scrutait du regard, sans répondre. Je baissais les yeux.
- Veuillez m’excuser, Maître, je crois que j’ai besoin de réfléchir un peu.
- Très bien. Je gagne la chambre, viens quand tu le voudras. »
Je restais là, dans le petit salon, à tourner en rond. C’était étrange, la méfiance naturelle que j’éprouvais face à ce vampire. Était-ce que je gardais encore des traces de cette nuit là ? Je n’en avais pas tenue rigueur à Feliks pourtant. Il avait quelque chose de malsain que je n’arrivais pas à définir. J’ai fini par m’allonger sur le canapé où sommeil me gagna, mais il fut agité. J'ouvrais les yeux. Je ne me sentais pas tout à fait ressourcée. Je n'avais pas dû dormir suffisamment, et pourtant je n'arrivais pas à me rendormir. Un rayon de soleil ocre filtrait entre les deux lourds rideaux de velours noir, dessinant une ligne jaune vif sur le mur d’en face. Une couleur typique de la fin des jours d'été. Je distinguais parfaitement les grains de poussière en suspension dans l’air entrain de tourbillonner. Ça faisait une éternité que je n’avais pas vu ça. D’habitude je dormais encore sur mes deux oreilles à cette heure-ci. J’étais fascinée. Je tendais le doigt, pour le passer dans le rayon lumineux, mais le retirais immédiatement, surprise par la chaleur intense. Je retentais l’expérience. C’était douloureux, mais le rayon était trop fin pour créer une réelle brulure. Je fini par laisser retomber ma main sur le carrelage froid, étant toujours allongée. Pour la première fois, j’aurais voulu pouvoir sortir, me promener dans la ville sous le soleil de l’été. Je ne pensais pas que ça me manquerais encore, après toute ces années. Je me levais, et m’approchais de la fenêtre, agrippant le pan d’un des rideaux. Juste une seconde, me dis-je, le temps d’observer. J’entendais des pas. Je pensais instinctivement que c’était mon maître, et ça m’a rendu heureuse un instant. Sa main se glissait dans le creux de ma hanche, pour saisir le rideau. J’eu un mouvement brusque de recule, mais c’était trop tard. J’étais dans la lumière intense du jour. Le ciel bleu, les diligences, et le soleil au ras des immeuble de pierre qui me brulait la peau et les yeux. D’un bon, je retournais dans l’ombre, m’éloignant de Gregorian en sifflant. Il rebâtie le rideau d’un geste ample. Ce dernier vola, me cachant son visage un instant, avant de retomber lourdement.
« Et bien, très chère, ce bain de soleil ne vous a-t-il pas plu ?
- Que me voulez-vous ? Je ne vous ai pourtant rien fait qui puise faire que vous me haïssiez.
- Tu n’as pas besoins de faire quoi que ce soit, ton attitude m’excède au plus haut point. Tu lui ressemble tellement, avec la même nonchalance et cette façon de manipuler les gens. Feliks s’y laisse prendre, mais moi je ne m’y prendrais pas.
- Qu’allez-vous donc inventer, pour trouver des excuses à cette jalousie ? Êtes-vous dont si perfide ?
Il s’approchait doucement de moi, alors que moi-même je reculais peu à peu.
- Je suis persuadé qu’il ne t’a même pas parlé d’elle. Une preuve que tu ne connais absolument rien de lui. Tu es comme un petit grain de poussière dans sa vie, comme ceux que tu mirais à l’instant.
- Mais de qui parlez-vous sans cesse ?
- De sa première infant, dont il ne t’a jamais informé de l’existence.
Mes épaules rencontrèrent le mur. Pourquoi m’avait-il caché cela si longtemps ?
- Quelle dommage qu’elle est disparue un soir, mais elle prenait tellement de place dans sa vie. Un peu comme toi maintenant. En revenant seulement maintenant, j’aurais espéré que tu serais peut-être morte pour je ne sais quelle raison avec un peu de chance. Mais non, tu es toujours ici, à ses côtés. Tu sais, ça serais parfait si tu disparaissais aussi, mystérieusement.
- Je ne partirais pas pour satisfaire un de vos caprices.
- Très bien, nous allons devoir nous supporter. Mais fait tout de même attention à toi, petit lapin. Un pelage blanc se tache vite de sang. »

Nous vécûmes donc ainsi, tout les trois. Seul Feliks semblait pleinement satisfait de la situation. Après une période franchement agressive entre Gregorian et moi, suite à cette altercation, je cultivais peu à peu une indifférence froide à son égard, alors qu’il s’évertuait à être odieux et à sous entendre que je ferais mieux de me méfier. Souvent, il me fixait avec un sourire sadique qui me mettait mal à l’aise. Je m’en méfiais effectivement. Il devait avoir plus d’un coup tordu dans sa manche.
J’avais demandé des explications à Feliks à propos de sa précédente infant. Il m’avait tout dit, s’excusant de ne pas l’avoir fait avant. Elle s’appelait Maria et elle aussi lui avait demandé de la transformer, alors qu’il allait la tuer. Elle non plus ne s’entendait pas avec Gregorian. Elle était très intelligente, et avait beaucoup de succès auprès des hommes. Un matin, elle n’est pas revenue, après un siècle passé à ses côtés. Je n’ai pas eu plus d’explication. Il m’a avoué qu’il avait peur que je me vexe si j’apprenais qu’il m’avait transformé parce que je lui rappelais Maria par ma demande, mais j’étais plus vexée parce qu’il me l’avait caché. Moi, je lui avais tout raconté de ma vie, dès le premier soir.
Au fil des années, nous gagnions les hautes classes de la noblesse vampirique, de part les contacts de nos amis. Feliks et Gregorian avait un savoir exceptionnelle et ils savaient distraire leur monde. Quant à moi, j’étais la parfaite demoiselle distinguée, restée figée dans une jeunesse fraiche et douce qui ravissait bien des hommes, mais je préférais la compagnie des femmes, avec qui je riais de bon cœur. La renaissance offrit un renouveau non négligeable dans nos vies. Nous voyagions beaucoup, quittant l’est pour l’Italie, en passant quelques années dans la magnifique ville de Vienne, puis Venise et Milan. C’était incroyable comme les marchands pouvaient avoir de grosse somme d’argent sur eux, et également un égo si surdimensionné que leur mise à mort était d’un comique fabuleux.
Ce soir là, j’avais repéré un beau et audacieux jeune homme. Il riait fort avec ses amis, sur de lui dans tout ses propos. Je m’étais mis en tête de le suivre jusque dans une taverne, où il irait surement, mais il m’avait remarqué, et c’était mis à courir. Je m’amusais donc depuis une petite demi-heure à le traquer, ne me faisant jamais voir distinctement, mais lui faisant comprendre qu’il ne pouvait pas se sauver. Mais quelque chose clochait. J’avais commençais cette traque seule, mais quelqu’un avait rejoins la partie. Un autre vampire, ou plutôt une vampire, qu’une délicieuse odeur de jasmin entourait. Elle me semblait vaguement familière. Elle restait dans l’ombre, surement dans l’attente d’une attaque de ma part. Je me suis d’abord dit qu’elle cherchait à me voler ma proie en s’évitant le sal boulot, mais, cachée à l’angle d’une rue et observant ma proie, je la vis sortir de l’ombre, vêtue d’une grande cape écarlate qui lui couvrait le visage et d’une robe rouge également et brodée d’or, ne laissant que le haut de sa poitrine à la peau porcelaine luire à la lueur de la lune.

    Lana ♠ the darkness will never end 527562664
    © Miss Pandora
LA RENCONTRE
Le gamin se tourna vers elle. « Qui êtes-vous ? » C’était toujours la même question. Je me souviens moi-même l’avoir posé avant ma mort. Je sortais moi aussi de l’ombre, la pauvre proie pris entre nous deux.
« La question de cette humain n’est si futile, comme il est vrai que j’aimerais moi aussi avoir l’honneur de connaitre celle qui interfère dans ma chasse.
L’homme pivota brusquement dans ma direction, surprit et pris de panique. Cela suffit à l’autre pour se jeter sur lui, l’enserrant d’un seul bras tendit que l’autre tirait qu’un geste brusque et précis la tête du gamin en arrière, brisant la nuque instantanément. La tête revint un avant, tombante comme celle d’un pantin. L’homme n’avait même pas eu le temps d’esquisser le moindre mouvement. Peut-être même n’avait-il même pas compris ce qui lui arrivait à cet instant. L’étrangère relâcha le corps qui tomba sur les pavés humides. Je grognais tandis que mes canines s’allongeaient déjà. Depuis plus d’une demi-heure que je chassais cet homme, et tout mon plaisir était réduit à néant.
- Calme-toi. Si tu voulais absolument cette proie, je te la laisse, je n’en ai que faire.
Sa voie était douce et parfaitement calme, et ça m’excédait au plus haut point.
- La question n’est pas là. Qui es-tu pour oser me priver du plaisir d’ôter la vie à cet homme ?
Elle enleva son capuchon, laissant apparaitre son visage en forme de cœur et ses boucles rousses. Elle avait les yeux d’un vert prenant et les lèvres roses à souhait. Je replaçais tout de suite ce visage. Surtout ses yeux. C’était il y a quelques années que nous nous étions croisées lors d’un bal. Plusieurs fois je l’avais surprise à me fixer, ce qui m’avait profondément troublé.
- S’il n’y a que ça pour te faire plaisir. Je me présente : Mademoiselle Eleonore d’Abancourt, pour vous servir. Range tes crocs, je n’ai aucune envie de me battre avec toi.
Elle était si posé que ça me semblait ridicule de m’enflammer pour si peu. Je me redressais, rangeait mes crocs comme elle me l’avait demandé. J’obéissais à une étrangère, et pourtant, je ne me sentais pas faible, comme j’aurai du l’être.
- Et toi demoiselle, qui es-tu dont ?
- Madame, dis-je en levant fièrement ma main pour exhiber le diamant. Madame Lana Gorbatchev.
- Quelle dommage. Et bien, au plaisir de te revoir, Lana. »
Il me semble avoir rougie. Elle disparue au croisement d’une ruelle sombre, laissant le cadavre là. Mon honneur me dictait de ne pas m’y nourrir, alors je suis partie aussi.
Je remontais vers le cœur de la ville, à la recherche d’une nouvelle victime, encore dans la rêverie de cette rencontre étrange. Cette femme était d’une bizarrerie. Dommage ? Qu’avait-elle voulu dire par là ? Je me forçais pour ne pas comprendre, parce que ça me semblait trop fou. En fin de compte, je me suis mise à errer sans réelle but dans Milan, songeante.
- On dirait bien que le petit lapin blanc s’est égaré.
Je relevais le visage. Gregorian, c’était à parier. Il avait ce regard meurtrier ce soir, le même que la nuit de mon étreinte, et j’avais la mauvaise impression que cette entrevue n’était pas tout à fait du au hasard.
- Que de rencontres inattendues pour une si belle nuit, ne trouez-vous pas, Gregorian ?
- Ne te rend pas plus bête que tu ne l’es, Lana. Même cette idiote de Maria avait compris, et j’ai cru comprendre que tu étais beaucoup plus doué qu’elle, aux dires de Feliks. »
Je me retournai et me mis à courir le plus vite que je le pouvais. Au fond de moi, je savais que ça arriverait un jour. Il était tellement jaloux. Dès qu’une femme approchait de Feliks, Gregorian était là, à l’observer de façon pesant, si bien qu’elle s’en-aller, mais Feliks ne semblait pas gêné de cela. D’ailleurs, Il en aurait surement fait de même, mais Gregorian était tellement froid avec la gente féminine qu’il se débrouillait bien tout seul. Ils éprouvaient l’un pour l’autre un amour qui devenait malsain avec les siècles, qui rendait mon maître aveugle, bien que je susse qu’il m’aimât aussi.
Je ne savais pas quoi faire. Gregorian était plus fort que moi, je ne pouvais pas l’affronter. Ces trois demi-millénaires l’avaient endurci, faisant de lui un être au meurtre froid et précis, alors que je n’étais encore qu’une jeune vampire ayant tout juste passé le siècle. J’entendais ses pas derrière moi. Je courrais encore et encore, regagnant les ruelles sombres. J’enjambais même le cadavre du beau jeune homme laissé à pourrir là. Je ne pensais pas que je puise courir si vite. Il tarda à me rattraper. Il agrippa le tissu de ma robe, mais la soie se déchira sous ses doigts et il trébucha, me permettant de prendre un peu d’avance. Mais il me rattrapa encore, saisissant ma cheville. Je tombais au sol avec lui. De mon pied libre, je lui portais un coup au visage. Son nez craqua et son sang se mis à couler, mais il ne lâcha pas prise. Un deuxième cou, et son nez était bel et bien cassé. Il resserra sa prise sur ma cheville en y ajoutant son autre main, pour la tordre, si fort qu’elle se brisa, m’arrachant un cri de douleur. Il me saisit par le cou, profitant de ma déconcentration, pour me plaquer au mur. M’appuyer sur ma jambe me faisait un mal de chien.
« Tu ferais mieux de te laisser faire. Je te promets une morte rapide et indolore.
- Quelle naïveté, mon pauvre Gregorian, croyez-vous vraiment que je compte rejoindre les enfers ce soir ?
- Toujours cette insolence de ta part. Je ne sais pas comment j’ai fais pour attendre si longtemps pour me décider, dit-il avec son sourire affreux, mais Feliks se serait surement douté de quelque chose. »
Je réussis à atteindre la dague à mon ceinturon, alors qu’il scrutait mon regard. D’un geste vif, je l’éloignais de moi en le poussant de ma jambe valide sur son torse, et enfonçait la lame dans son cœur. Il me lâchait, surpris, alors que je reprenais ma course. « Garce, criait-il, tu peux courir, c’est peine perdu. » C’était vrai. Avec ma cheville brisée, je n’allais plus assez vite et en quelque seconde, il fut devant moi, me frappant de toutes ses forces, me faisant voltiger dans les airs. Je m’écrasais contre le mur, et glissais à terre, sonnée. Il s’approchait doucement de moi, ma propre lame couverte de sang à la main. « Tu va voir, je vais te trancher ta vilaine tête, tu feras beaucoup moins la maligne. »
J’essayais ne me relever, mais à chaque fois que je posais ma cheville au sol, je retombais, incapable de m’appuyer dessus. Je l’observer avancer, presque résigné, quand un délicieux parfum vint à mes narines pour la seconde fois cette nuit là. Je criai son nom, il y eu quelque seconde de flottement. Gregorian leva la tête. Il y eu une sorte de grand tourbillon rouge. Elle plaqua Gregorian au sol, faisant craquer la pierre autour de sa tête, puis pris en main la dague tombée au sol dans la tourmente, qu’elle plaça au dessus de la gorge du vampire. « Une dernière prière ? » Sa voie était rieuse. Gregorian ouvrit la bouche pour parler, mais la lame était déjà dans sa trachée, et d’un geste sûr à gauche puis à droite, la tête ne tenait plus qu’à un fil, mais il était mort. La vampire avait fait ça avec une précision et une rapidité hors pair. On ne pouvait savoir si elle était réellement plus forte que son adversaire, qui ne le fut pas vraiment, tellement elle l’avait surpris et ne lui avait pas laissé le temps de la moindre réplique. Elle se releva et sortie une boîte d’allumette de sa poche, pour enflammer le cadavre. « Alors, madame, on rencontre quelques difficultés au combat ? » Je ne dis rien, observant les flammes embrasser les vêtements puis les chairs du vampire millénaire. Elle se laissa glisser le long du mur pour s’assoir près de moi, et nous admirons ensemble un instant le spectacle des flammes. Ma cheville guérissait déjà, et après quelques minutes, elle fut totalement remise. Eleonore se leva et me tendit la main. « Nous ferions mieux de partir. Les flammes ont attiré la curiosité des ivrognes de la taverne voisine. » J’entendais moi aussi les rires futiles des hommes qui approchaient. Je saisis sa main pour me relever, et nous nous mîmes à courir dans la nuit. Bientôt, nous entendîmes le murmure de stupeur des hommes. Beaucoup devaient se dire qu’ils avaient trop bu ce soir. Pui bientôt, le silence.
Nous étions loin du lieu de meurtre, mais nous courrions encore. Bientôt, la ville laissa place à la banlieue, puis à la campagne. Nous arrêtâmes de courir, pour marcher côte à côte le long du chemin. Nous avons parlé longtemps. Elle venait de la noblesse française, et elle avait été transformée là-bas cinq-cents ans au paravent. Elle était restait un siècle au service de sa sire, avant de partir découvrir le monde par elle-même. Elle regorgeait d’anecdote passionnante et drôle à propos de tous ses voyages qui me faisait rire ou sourire. Je lui racontai également mon histoire. Je parlais de ma fille et de mon marie, de mon maître, de la jalousie de Gregorian, qui l’avait amené à me haïr, comme il avait haït Maria. Je lui avouais que je n’étais pas du tout marié, et que la bague était juste un cadeau de mon sire. Quelque chose en elle me poussait à lui faire confiance. Elle semblait attentive et protectrice et me regardait avec un intérêt certain. Je me sentais donc libre de me laisser aller car elle était près de moi. Nous finîmes par nous assoir dans l’herbe humide sur les rives d’un lac. Ca me rappelait étrangement mes premiers amours. Il y eu quelques minutes de silence. Nos hanches et nos épaules se touchaient, et ça me semblait étrangement agréable. Je ne voulais pas y penser, car c’était incorrect, alors je fixais les eaux sombres sur lesquelles le reflet de la lune ondulait. Pourtant, je la sentis se tourner vers moi, et elle passa sa main sur ma joue. Ses ongles chatouillèrent ma chair. Je me tournais vers elle, et elle posait ses lèvres sur les miennes. La surprise fut telle que je gardai les yeux grands ouverts. C’était d’une douceur incroyable, comme je n’en avais jamais connu. Durant mon siècle d’existence, j’avais eu quelques relations avec des hommes, qui avaient su se montrer assez doux et délicats, mais jamais elles ne durèrent plus que quelques années, finissant par se faner et le plaisir mourant peu à peu. Pourtant, jamais je n’avais trouvais autant de plaisir dans un baisé, bien que je restais raide de surprise. Elle s’éloigna un peu de moi, rouvrant ses grands yeux verts qui faisaient le voyage entre mes lèvres et mes yeux. Elle sourit légèrement, amusée.
« Tu n’avais jamais embrassé de femme, n’est-ce pas ?
Je regardais ses yeux, et son visage parfait. Puisque j’en avais si envie, je ne voyais plus pourquoi me priver. Je souris aussi, me passant la langue sur mes canines blanche à souhait. J’approchais mon visage du sien de nouveau.
- Non c’est vrai, ai-je murmurais, avant de lui rendre son baiser. »
C’était intensément passionné, alors que mon corps entier frissonnait de plaisir entre ses doigts, découvrant des sensations inconnues jusqu’alors. Nous finîmes par nous baigner nues dans le lac noir de ténèbres.

Nous sommes rentrées ensemble annoncer la mort de Gregorian à mon maître. Si je ne l’avais pas retenue, je pense qu’il aurait égorgé Eleonore pour ce meurtre, qui m’avait pourtant sauvé. Parfois l’amour ne s’explique pas, et même savoir que l’être chéri vous a trahit ne permet pas de détruire ce lien. Je n’ai pas vu mon maître pendant toute une longue semaine. Il restait cloitré dans sa chambre, à moins qu’il ne sorte la nuit après mon départ et revienne avant moi. Ca me rendait malade de le savoir torturé à ce point, mais il devait faire son deuil et c’était compréhensible. Il a fallu longtemps pour qu’il retrouve un peu sa joie d’en temps, et il supportait assez mal la présence d’Eleonore à mes côtés. Car au moment où il perdait son amour, je découvrais le mien. Elle avait ce côté fou, sanguin, impulsif qui lui donnait tout son charme. J’étais plus posé au quotidien, mais nous avions le même goût pour la luxure et les parties de chasses perverses. Elle avait bien plus d’expérience que moi dans ce domaine, et elle s’était mis en tête de m’apprendre à combattre réellement, pas seulement à courir après le gibier. Elle voulait que je puise me défendre contre un vampire, ou si je croisais la route d’un lycanthrope. C’est grâce à elle que je gagnais vraiment en puissance. Nous eûmes l’occasion de combattre quelques vampires pour des questions de proie, et nous nous en tirions plutôt bien. Le siècle passa, et nous filions toujours le parfait amour, loin d’être platonique. Nus passions nous nuit ensemble, et la journée je retournais au près de mon maître. A l’aube du XVIIème siècle, nous filions tout les trois pour Paris. C’était une ville déjà magnifique à l’époque et Eleonore la connaissait par cœur. Les bals étaient charmants, et les hommes tout autant. De vrais Casanova, souvent adepte du libertinage. Nous passions souvent des nuits folles, à trois ou quatre. On ne se souciait pas de la vie de nos victimes. Jusqu’alors, et encore longtemps après, je ne me souviens pas en avoir épargné une seule. Je n’y voyais pas l’utilité, et sentir le dernier souffle d’un être en soi était vraiment une chose exquise.
Mon maître se mit à fréquenter une femme. Diane. Il en fit sa marquée. Elle était très agréable, et je l’appréciais tout de suite, et ainsi, Feliks acceptait mieux la présence d’Eleonore chez nous. Diane devint un peu comme une seconde sœur comme moi. A la façon dont elle se comportait, elle me rappelait moi enfant. Elle avait seulement un an de plus que moi, physiquement s’entend, et ça nous rendait proche. Nous apprenions ensemble, nous découvrant une passion commune pour la culture et les livres. Eleonore était terriblement jalouse, mais je m’efforçais de la rassurer. L’autre n’était rien de plus qu’une sœur pour moi. Au bout d’un an passé à nos côté, Feliks la transforma, et elle prit également son nom. Nous emménagions dans un luxueux appartement sur des champs Élysée flambant neufs tout les quatre. C’était en quelque sorte notre “âge d’or” puisque je passais mes journées à dormir dans les bras de mon amante, alors que mon maître aimait plus que tout la sienne, loin des jalousies de Gregorian. Pourtant, il y eu cet événement, qui marqua à lui seul une fin en soi dans ma vie.

Il y eu cet humain. Un simple petit être faible, qui réussit à briser nos vies. C’était à l’aube de la révolution française. J’aspirais tranquillement le sang d’un jeu homme au coin au fond d’une impasse, alors qu’Eleonore s’occupait d’un autre, encore plus jeune, même pas sortie de l’adolescence. Ils avaient les mêmes manières, les même cheveux et les mêmes yeux, et en les voyant passé, ça nous avaient fait rire, et nous les avions prit en chasse. Les stupides créatures, elles avaient fuit dans la direction de leur immeuble miteux, et bientôt, un homme montra sa tête au coin de la rue, puis, nous jugeant quelques secondes, il avait détalé. Je lâchais instantanément le corps presque vidé de tout son sang, agrippant Eleonore par le coude. « On a un petit problème. » Elle aussi relevait la tête, alors que je me mettais déjà à courir après l’homme. Elle comprit en une fraction de seconde, courant elle aussi à ma suite. A son odeur, nous retrouvâmes vite sa trace, et le voyions déjà devant nous, au bout de la rue. Pourtant, il bifurquait, et s’engouffrait dans une taverne mal famée, criant, s’égosillant de tout son être. « Des vampires ! Vite, elles sont là, elles ont tué mes fils » Les autres riaient, mais sortirent quand même, intrigués par la panique de l’homme. Ils ne purent qu’entre-apercevoir le pend de nos cape de velours voler à notre suite et disparaitre au coin de la rue.
Nous cherchâmes l’homme trois nuits de suite, pour le faire taire pour toujours, mais il devait se terrer, et nous l’avons vite oublié. Pourtant, alors que nous ne l’en soupçonnions pas à un seul instant, il nous observait, bien caché, si bien qu’il nous était même invisible. Qui aurait pensé qu’un simple humain puise avoir une haine si forte, pour oser s’en prendre à nous ? Nous étions encore bien naïves et insouciantes. Un jour, mon maître m’avait prévenu : « ne sous-estime jamais un humain », mais je n’avais pas prit garde à son avertissement, trop sur de notre supériorité. Nous pensions être les seuls à traquer, mais pendant des semaines, ce fut nous le gibier, et nous ne nous en rendions même pas compte. Pourtant, un matin, il était là, à nous regarder dormir dans le même lit avec dégout. Feliks et Diane était partie visiter la province depuis deux jour, et il était impossible qu’il débarque à l’appartement en pleine journée. Il s’était bien renseigné, le bougre. J’étais réveillée par le crie d’Eleonore. Quand j’ouvris les yeux, elle était déjà profondément plongée dans un sommeil forcé, alors que l’homme abattait un pieu de bois dans mon ventre, me renvoyant aussitôt dans la torpeur.
Quand je me réveillais, à l’extraction du pieu, la première chose que je vis fut son beau visage, au cou couvert de sang, qui me fixait d’un regard vide et froid, les beaux yeux verts devenu ternes, mais je ne comprenais pas. Elle semblait avoir un faible sourire aux lèvres. Je tentais de bouger, mais mes mains et mes pieds étaient fermement liés de fer. Je scrutais autour de moi. J’étais sur une table en bois. La plaie béante que le pieu avait laissée dans mon ventre était déjà presque guérie. Et il était là, avec son sourire victorieux. Il ne fixait alors, qu’il s’approchait d’Eleonore. Je remuais, grognait.
« Ne la touchez pas.
- Elle a dit ça aussi, quand je l’ai réveillé. Tu sais, elle m’a supplié de ne pas te toucher, la la petite garce. Elle m’a dit « Tuer moi, mais ne la touchait pas. » Quelle naïveté, là pauvre petite. Alors que je lui enfonçais des lames dans le corps, elle me la dit. « Laissez la partir, et je vous dirais comment me tuer ».
L’homme rie, d’un rire démoniaque. Il passa la main dans les cheveux de ma bien aimée.
- Je lui ai promis. Elle souriait, quand je lui ai tranché sa misérable tête. »
Il souleva la tête, complètement désolidarisée de son corps, alors qu’elle continuait de me fixer, avec son sourire figé. Je me mis à murmurer, puis à crier. « Non, non, c’est impossible. Comment avez-vous pus oser faire ça. Je vous tuerais, je me vengerais. » Il riait de plus belle, balançant la tête comme un trophée.
« Comment ai-je pu oser ? N’avez vous pas osé tuer mes fils ? C’est moi qui me vengerais de vous, sals monstres puants. Elle va voir, ta chérie, elle va pouvoir admirer, comme je vais bien m’occuper de toi.
Je fermais les yeux pour retenir mes larmes, pour ne plus voir cet homme, que je jugeais plus monstrueux que nous, qui s’approchait de moi, déposant la précieuse tête au creux de mon cou. Je sentais, le sang s’échappant encore de la gorge tranchée, qui se rependait sur mon épaule. Puis il enfonça une lame dans mon cœur. C’était d’une douleur immense, alors qu’il était déjà brisé. J’ouvris les yeux, parce que c’était intenable, mais je les gardais fixé sur les poutres en bois, parce que je savais que si j’avais le malheur de les tournait vers son visage, je reverrais encore les yeux vides me fixer. Durant des heures, il me tortura ainsi, aux anges. Son sourire s’élargissait à chaque fois qu’il réussissait à m’arracher un crie, un soupir de douleur. Le chagrin l’avait rendu fou, faisait de lui un monstre de haine. Je me mordais les lèvres jusqu’au sang pour faire taire mes cris. Quand le soir vint, il vérifia mes chaines, et me tourna sur le ventre, me mettant face à face avec la tête, et déposa la croix d’argent entre mes omoplates, alors qu’il l‘avait trempé dans l’eau bénite. « Passe une bonne dernière nuit avec ton amour, ma belle, demain c’est le grand jour. » Et il partit. La brûlure et le chagrin me rendait folle. Plus que l’avait été cet être stupide. Je pleurais, grogner de haine, bouillonnante. Croyait-il vraiment que ses chaines aller me retenir ? Elles étaient solide, certes. Le métal était épais et comprimait ma peau, mais je passai la nuit pour les briser. D’abord vint une fissure entre les chaines, puis elles partir en éclats. La petite croix était tombée au sol depuis longtemps. Une fois les mains libres, il fut facile de libérer mes pieds. La première chose que je fis, c’est prendre le corps sans vie d’Eleonore et de fuir. Lui aussi avait une brûlure identique à la mienne dans le dos. D’une certaine façon, elle nous lirait pour l’éternité. Je l’ai enterrée loin de la ville, au bord de la Seine. J’ai trouvé un endroit désert, qui me faisait pensé à l’endroit où nous nous étions embrassé pour la première fois. Puis je l’ai retrouvé, lui et toute sa famille. Il vivait dans la peur constante. Il avait fuit Paris, mais je l’ai retrouvé quand même. Pendant des mois, j’ai attendu, pour que sa méfiance s’apaise, pour qu’il recommence à vivre normalement, et un soir, j’étais là dans sa chambre, entourée des corps disloqués de sa femmes et de ses deux filles, qui n’avaient ni l’une ni l’autre passaient la dizaine. C'était la plus jeune qui m'avait laissé entrée, ne prenant pas garde aux recommandations de son père. Je m’étais fais un plaisir de les démembres, une fois mortes, pour rendre la scène plus macabres, mais lui, je lui ai arraché bras jambe et sexe, en prenant mon temps, pour que ce soit le plus douloureux, mais pas assez pour qu’il est le temps que mourir pendant la torture. J’ai pensé lui arracher les yeux, mais il n’aurait pas eu le plaisir de voir les jolies petites têtes brunes de ses filles, leur jolies mains d’enfants brisées. Je voulais qu’il ressente parfaitement tout ma haine, comme j’avais senti la sienne. Je voulais qu’elle se grave dans son être, dans son âme. Quand, j’en ai eu fini, je l’ai laissé mourir là, au milieu de sa famille brisée, au milieu de la puanteur de la putréfaction.

Je ne m’en suis jamais vraiment remise. Eleonore fut mon seul véritable amour. Je suis retournée vivre avec ceux que je considérait comme ma famille, c’est-à-dire Feliks et Diane, qui m’ont toujours soutenu, puis je les ai finalement quitté pour vivre ma vie, au milieu du XIXème siècle. C’est à cette époque là que je commençais le piano et que je me mis à beaucoup danser. Je rencontrais beaucoup de gens, certains partageant mes idéaux, d’autres moins. J’ai eu de nombreuses aventures, plus ou moins sérieuses, je me suis endurcie, pour devenir plus puissante, comme Eleonore voulait que je le sois, pour me trouver moi-même. Pour finalement n’avoir plus rien en commun avec la petite paysanne que j’avais pu être.


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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime17/7/2011, 16:08

test rp.
La foule était grouillante sur le boulevard illuminé. L’odeur délicieuse des humains qui m’entouraient enivrait mes sens. Ils avançaient, s’entrechoquant les uns contre les autres. Moi, je me faufilais entre eux, d’une agilité féline du haut des quinze centimètres de mes escarpins rouge laqué. La nuit commençait à peine. L’air était empli de l’euphorie de l’été. Il avait plu dans l’après midi, et l’atmosphère était encore frai et humide. Les terrasses des bars étaient bondées. Un homme siffla à mon passage. Ca me fit sourire. Ils étaient si pathétiques, tous. Je ne portais pourtant qu’un slim gris qui moulait mes formes à souhait et d’un pull aux mailles ajourées laissant visible mes sous-vêtements noirs, ce qui n’était même pas une tenue purement provocante, mais ça suffisait pour qu’ils soient là, à baver et à se lancer dans des fantasmes obscurs. Les hommes, j’avais appris à les connaître avec les années. Ils étaient les même partout, mais il est vrai que l’ambiance américaine était une expérience nouvelle pour moi. J’étais d’avantage habitué aux villes anciennes, qui avaient un charme beaucoup plus prononcé à mes yeux. Néanmoins, en suivant les vrais à Shreveport, je n’imaginais pas trouver une ville aussi agréable. Peut-être même qu’un jour je me déciderais à partir visiter New-York et Los Angeles, mais pour l’instant, je devais me trouver ici. Je pouvais toujours être utile à Alek après tout. Et il faillait bien que je profite un peu des lieux, puisque je n’étais pas là depuis très longtemps. J’avais d’ailleurs un invité ce soir, de qui il fallait encore que je m’occupe un peu.
La ferveur urbaine retombait peu à peu, laissant place au calme du quartier résidentiel, et pourtant l’excitation montait en moi, comme à chaque fois que la faim commençait à me brûler la gorge. Me reprenait cette envie de tuer, qui pourtant ne me quittait jamais totalement. Je me disais que je devrais choisir quelqu’un d’autre ce soir, pour pouvoir le torturer encore un peu, mais je m’occuperais de ça plus tard. Je trouverais bien quelqu’un au coin d’une rue de toute façon, s’il est trop tard pour profiter des bars de la ville. Je passais le portail de ma propriété, croisant le jardinier qui s’apprêtait à partir. C’était un homme passionné, peut-être pas très intelligent et qui ne s‘intéressait qu’à ses plantes, mais passionnée. Sa femme avait foutu le camp après quinze ans de mariage, emmenant avec elle chien et enfants. Je ne lui portais aucune sympathie, mais il travaillait très bien, et il passait le plus clair de son temps sur ma propriété, ce qui le poussait à partir à une heure si tardive. Au début, j’avais des doutes, je me demandais s’il ne fouinait pas un peu, et j’étais donc resté le guetter jusqu’à son départ un jour, et il ne faisait bien que tailler les haies et parler aux fleurs jusqu’à parfois dix heures du soir. En me croisant, il em salua poliment « Bon soir Mademoiselle. » Il avait vraiment l’air vieux et fatigué. Heureusement que je ne connaitrais jamais ça. Je lui fis un beau sourire hypocrite. « Rentrez-bien. » Le portail en fer forgé se referma derrière sa camionnette. J’étais maintenant seule, ou presque. Quand j’ouvris la porte, je perçus tout de suite les faibles vibrations des cloisons. Il n’était toujours pas las de ses appels. Une boule de poil blanche fila à toute vitesse entre mes jambes, profitant de la porte encore ouverte, et disparue dans l’encadrement de la première porte à gauche, c’est-à-dire la cuisine. J’observais les empreintes que les petits pattes pleines de terre venaient de laisser sur le parquet impeccable. « Saloperie ! Où est-ce que t’as encore était te fourrer. » Je venais me poser dans l’encadrement de la porte, regardant le chaton qui zigzaguait devant la porte de frigidaire, avant de venir s’assoir devant moi en poussant un miaulement. Il était maculé de taches éparses qui lui donnaient l’air d’un misérable. « C’est facile ça, de venir réclamer, alors que tu devrais être entrain de chasser comme tout le monde. Tu me prend vraiment pour une conne mon petit. » Encore un miaulement. Je me dirigeais vers le frigo, alors qu’il me suivait de près. « Et on avait dit que je devais arrêter de te parler, parce que honnêtement, c’est ridicule » Le meuble n’était remplit que sur une étagère et ne comportait que des bouteilles de lait et des boîte pour le chat. Après tout, il ne m’était d’aucune autre utilité. Je pris une bouteille, versais un peu de liquide blanc dans une écuelle en porcelaine et la posait au sol, alors que le chaton se jetait dessus. Je restais un instant accroupie à lui caresser le dos, alors que j’entendais encore les murs vibrer. « C’est pas possible ça, on va être obligé de le tuer aujourd’hui, je vais pas supporter ça longtemps moi. » Je me levais et marchais d’un pas vif vers la salle de dance. En ouvrant la porte, on entendait les chocs des chaines sur le bois emplir la pièce. Je rentrais en criant. « Tu vas arrêter ce boucan à la fin ! La pièce est insonorisé, idiot ! Et je te préviens, si tu casse ses barres de danse, tu n’es pas près de sortir d’ici. » Et je repartis, sans prêter plus attention à l’homme tenu captif. « Laissez-moi partir, je vous en prie ! Laissez moi partir ! » J’entendais les sanglots de l’homme alors que je montais les escaliers. Il continuait de me supplier, alors que je gagnais ma chambre sans daigner répondre. Il était bien naïf pour avoir de tels espoirs. J’enlevai mes vêtement sans hâte, mis un déshabillé noir par-dessus mes sous-vêtements et rechaussai mes escarpins rouge. Il était encore en train d’implorer lorsque je réapparue devant lui. « Tais-toi. » Il se tut. J’observais la scène en silence quelques secondes. Il était en face moi, les mains enchainées à la plus haute barre de danse, trop haute pour que les fesses touchent le sol, alors que la plus basse, plus en avant, l’empêchait de s’appuyer au mur couvert de miroir. Il avait repliait ses jambes sous lui pour essayer de trouver un peu de confort et d’appui, mais il avait quand même l’air de souffrir affreusement, ce qui expliquait le petit sourire sur mes lèvres. Il était couvert du sang de la nuit dernière, et de la nuit d’avant. Le parquet aussi avait une teinte rougeâtre, ayant fini par imbiber l’hémoglobine. Nous nous fixions dans les yeux depuis un moment, alors je me décidai à aller cherche la petite clé sur la queue du piano. Il ouvrait la bouche pour parler, mais en une seconde je fus sur lui, assise une jambe de chaque côté des siennes, nos visages à quelques centimètres l’un de l’autre. Je souriais, alors que mes mains remontaient le long de ses bras pour déverrouiller les chaines. Il se laissa glisser le long du miroir en ayant une sorte de soupire de soulagement, mais sa respiration fut comme prise de panique lorsque je commençai à embrasser presque tendrement sa joue, son cou, jusqu’à son épaule.
« Arrêtez. Que faite vous ?
Je riais légèrement en posant mon index sur ses lèvres ensanglantées.
- Calme-toi un peu. »
Et je reprenais ma tache, avec le plus de douceur possible, pour qu’il s’attache encore un peu à la vie. Les Hommes étaient si stupides et si faibles. Il n’y avait rien de plus simple que de les faire souffrir. Un peu d’espoir, et ils se battaient encore et encore pour leur survie, pour vivre le plus longtemps possible, alors qu’il aurait été plus simple de souhaiter mourir. Encore une fois, mon prisonnier se mettait à douter sous les caresses. Est-elle vraiment mauvaise ? Serait-elle vraiment capable de me tuer ? Tant de questions stupides. Pourtant les réponses commençaient à s’imposer à lui alors que mes doigts s’étaient faufilés sous son t-shirt troué et que mes ongles éraflaient la peau de son torse en descendant lentement vers son bas-ventre. Il s’agitait, se mettait à geindre, à supplier, à se débattre. « Arrêtez ! Arrêtez-vous ! Stop ! » Moi aussi je m’animais avec ses cris. Ca excitait toujours autant ma faim. D’un geste vif, je portais ma main à sa gorge, et cognait violement sa tête contre le mur, sans relâcher ma prise.
« Comment oses-tu me dire ce que je dois faire ? Misérable humain, tu es si naïf, n’as-tu pas compris que je ne m’arrêterais que lorsque tu ne seras plus d’un corps inerte et froid ? Tu sais, lorsque je t’ai trouvais ici, prêt à piller ma demeure, tu aurais mieux fais de fuir, plutôt que de vouloir me prendre. Tu mérite bien se qu’il t’arrive, crois moi. Regrettes-tu, au moins ?
Il réussit à parler en un souffle, alors que je l’étouffais presque.
- Je le regrette.
J’approchais mes lèvres de son cou, ne tenant plus, alors que des larmes naissaient à ses yeux.
- Pas pour les bonnes raisons. Tu ne regrettes pas pour la souffrance que tu as pu cause, mais à cause de celle qui te dévore. »
J’enfonçais mes canines dans sa jugulaire, relâchant ma prise sur sa gorge. Le sang affluait à toute vitesse, la pression dans la veine étant plus forte. Ses sanglots et ses dernières supplications me parvenaient à peine, alors qu’il se vidait, pour n’être plus qu’un tas d’os et de chair pourrie.
Je me redressais, admirant quelques secondes mon œuvre, cet homme que j’avais pris plaisir à détruire. Ensuite je remontais à l’étage, indifférente au cadavre laissé à pourrir là, pour enfiler une robe court. En repassant devant la porte de la cuisine, je remarquais le chat encore en train de faire les cent pas devant le réfrigérateur. Je l’appelais, et il se faufila dehors dès que la porte fut entre ouverte et trottina à côté de moi vers le portail. « Il est temps d’aller s’amuser un peu Chaton. » Je me baissais pour le flatter sur dos, avant qu’il ne disparaisse dans un buisson. Je repartie donc vers le cœur de la ville. La nuit était à nous.

famille.
Lana n’a jamais essayé de retrouver des traces de sa famille biologique. Ils doivent tous être mort, mais en devenant vampire, il semblait pour elle obligatoire de couper les ponts avec tout se qui aurait pu lui rappeler sa vie d’en temps. Elle a longtemps imaginait que son père et sa mère avaient fini leur vie ensemble, l’un dans les bras de l’autre, bien qu’il soit dur avec elle. Mais elle l’aimait, et il l’aimait, et c’était le plus important. Elle imaginait aussi qu’Elena avait eu des enfants qui seraient comme des frères pour sa Nathalia. Par contre, elle n’arrivait pas à l’imaginer adulte. Elle la voyait figée, comme elle. Elle ne pouvait pas imaginer qu’elle devine une vieille femme ridée, alors qu'elle serait encore une jeune fille sortant de l’adolescence. Alors, au fils des années, elle a arrête d’imaginer. Elle n’y pensait plus, ou très vaguement, bien qu'elle gardait chacun de leur traits en mémoire. Mais on peut dire que d’une certaine façon, les fantômes de sa sœur et de sa fille sont en permanence près d'elle et qu'elle est incapable de les omettre totalement. D’un côté, elles lui manquent affreusement, mais elle a autre chose à avoir en tête que les morts. Ceux qu'elle considère maintenant comme sa famille, ce sont Feliks et Diane. L’un comme un père, qui remplit vraiment parfaitement ce rôle. C’est la seule personne à qui elle obéirait vraiment aveuglement. Pour elle, toutes ses paroles sont précieuses. Il sait se montrer protecteur quand il le faut, et si elle avait besoins de lui, elle sait qu’il serait là. Quand à Diane, c’est la sœur parfaite. Elle a gardé toute ses mimiques enfantines, ce qui l'oblige presque à la trouver attendrissante. Bizarrement, elles ont autant de point commun que de différence. Elles ont les mêmes centres d’intérêt, mais un caractère bien distinct. Diane est beaucoup plus douce, sensible. Moins cruel et sanguinaire. Un peu fleur bleu en quelque sorte, mais c’est ce qui fait que Lana l’aime autant. Elle a choisis de les laisser vivre seuls tout les deux, pour qu’ils puisent profiter de leur couple, mais ils donnent des nouvelles régulières et ils se revoyent le plus possible. Ils vivent actuellement à Oxford.


III. That thing I want to tell you

pseudonyme. Missy âge. 16 ans code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu’on pourra commencer. avis général à propos du forum. Déjà, tombée dessus absolument par hasard, j’ai tout de suite trouvé le header et le titre accrocheur, et en plus pensant depuis longtemps à revenir vers un RPG fantastique, j’ai sauté sur l’occasion. Après, j’ai fouinée un peu, lu quelques sujets pour voir l’ambiance générale, et là je me suis dis : j’ai trouvé ce qu’il me faut ♥ avatar utilisé. Frida Gustavsson


Dernière édition par Lana Gorbatchev le 27/10/2011, 15:03, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime17/7/2011, 16:28

Bienvenue miss =D bah dis-donc déjà bien avancé !
Courage pour la suite, et au moindre prob hésite pas à nous harceler, nous fouetter, mordre tout ce que tu veux... Cool #ZBIM#
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime17/7/2011, 16:36

Ouais, tu peux le mordre, il a la chair tendre, en plus il craque pour les russes alors Rolling Eyes
Sinon, bienvenue, si tu as la moindre question, n'hésite pas !
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime17/7/2011, 23:08

Merci à vous deux :) C'est vrai que c'est tentant :70: Fouet? Mordre ce que je veux? Tendance SM ici! J'aime :55: Pour les questions, j'ai déjà commencé à harceler Alek :024/:
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime17/7/2011, 23:11

Mais noooon ! On n'est pas sado-maso...on aime juste...se faire mal de temps en temps...mais on s'aime en vrai Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime18/7/2011, 10:14

NON elle ne mordra pas mon homme NON ELLE NE LE MORDRA PAAAAAS!! *crie et tape du pied* ELLE LE TOUCHERA PAS SINON JE LA TUE COPINE OU PAAAAAAAAAAAS!!!
Ahem Razz
J'ai oublié de te souhaiter officiellement la bienvenue, honte à moi =O

BIENVENUUUUUUUUE :018/:
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime18/7/2011, 16:56

XDDD
Mais maiiiis maiiiiiiiiiiiiiiiis ...
*baisse les yeux*
pfff... bah alors... rejoins moi dans 5 minutes dans les toilettes Cool
#SBIM#

oui ce message ne sert strictement à rien... mais j'assume.
Et puis... ET PUIS QUI T'AS PERMIS DE LE HARCELER LUI HEIN HEINNN ? *fait une crise de jalousie*
#PAN#
ok... ok je sors.
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime18/7/2011, 17:31

T'es franchement mal placé XDDD
Bon allez stop le flood les enfants, laissez Lana bosser tranquille Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime18/7/2011, 18:31

Euh...
*un ange passe*
Je vais bosser à ma fiche hein, si vous me cherchez :009/:

Alek, t'es mal placé aussi :036/:
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime19/7/2011, 13:46

MDRRR
Je viens de lire un truc que je dois absolument relever
Citation :
Après, j’ai fouinée un peu, lu quelques sujets pour voir l’ambiance générale, et là je me suis dis : j’ai trouvé ce qu’il me faut ♥️

Traduction: J'ai lu les rps d'Alek et Lorenzo, je les ai adoré et j'ai rappliqué Cool
( oui tout ça c'est du mode Alek égocentrique XD Comment ça je me répète? =O )
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime19/7/2011, 14:41

*Merde, démasquée*
Nan, je démens tout! C'est faux! C'est un coup monté!
*Verse une larme pour faire plus vrai*

En plus, c'est vrai que c'est faux, j'en ai lu qu'un d'Alek et Lorenzo Cool Et j'en ai lu d'autres aussi quand même :028/:

Enfin, tout est-il que Alek m'avait pas menti, ces RPs sont cultes :87:
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime19/7/2011, 15:01

MDRRR genre, moi je mens? Nameho PAS DU TOUT MON GENRE èé Je suis quelqu'un de bien, de pur de...
Pourquoi vous riez? :(

XDD
Na mais ça fais plaisir de voir que les gens aiment nos rps ♥️ Même si c'est du voyeurisme en fait maiiis :030/:
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime19/7/2011, 15:11

xD *oup* NAN JE RIS PAS!
De toute façon, je préfère me méfier des vampire pervers comme toi :55:

En fin de compte, t'aime bien qu'on soit voyeur, et nous on prend plaisir à l'être, donc tout le monde est content :54:
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime19/7/2011, 16:03

Lana Gorbatchev a écrit:

En fin de compte, t'aime bien qu'on soit voyeur, et nous on prend plaisir à l'être, donc tout le monde est content :54:

J'aime cette fille, tout ce qu'elle dit est si vrai, si profond *-*
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SECRET DE CONFESSION
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SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville.
HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort.
OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle.
SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys

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INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories ; Flan coco ; Pâte à choux ; La drag-queen
MISSIVES : 8449
ACTE DE PROPRIETE : Eden Memoires; tumblr

I’m gonna make him an offer he can’t refuse. LE PARRAIN
 
Lucian A. Corleone
BIG BAD BOSS Ϟ Je suis... La Drag-Queen.


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime19/7/2011, 17:41

Bienvenue heart
Oui mais mieux vaut tard que jamais... (sens déjà les remarques venir)
Bon courage pour ta fiche.
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime19/7/2011, 18:36

Alek, c'est miiiiignon :005/: Merde! Il est mignon! Alek, t'es où? Reviens! On est entrain de le perdre!

Aless, merci :90: Je fais de mon mieux pour ma fiche :)
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime21/7/2011, 11:40

Mais je suis TOUJOURS mignon! *slapète*
Suffit de bien regarder Cool
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime21/7/2011, 13:38

*Lui tapote sur l'épaule pour le rassurer*
Mais oui, t'en fait pas, ça va aller :020/:

Enfin, j'ai peut-être pas remarqué parce que j'ai une mauvaise vu Wink

(Et bon anniversaire avec un jour de retard Razz )
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime25/7/2011, 15:42

Est-ce que ta fiche est terminée miss? Sans "uc" dans le titre c'est perturbant x)
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime26/7/2011, 18:48

Bienvenue parmi nous ! 👽
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime29/7/2011, 20:54

Désolé de t'avoir perturbé Alek, mais c'est vrai que j'ai complètement oublier de rajouté "uc" quand je suis partie dimanche dernier, honte à moi :x Je me dépêche de finir vite ça, avant que ça commence à vraiment traîner, mais vous inquiété pas l'histoire est déjà bien avancé, je posterais tout d'un coup Wink
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MessageSujet: Re: Lana ♠ the darkness will never end   Lana ♠ the darkness will never end Icon_minitime

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