Candice acquiesça lorsqu’Ariel demanda si la ressemblance entre elle et la gamine gueularde. Cela voulait dire qu’elle n’était pas en train de devenir folle, c’était déjà ça. Le temps qu’Ariel reprenne totalement ses esprits, un silence s’installa. Si l’on ne comptait bien sur le bouquant que faisait le monde autours d’elle. Ce fut Candice qui parla la première. »En tout cas, heureusement que tu n'es pas aussi vulgaire qu'elle ! Nan mais pour qui elle se prend elle ? » Ariel hocha la tête, la jolie blonde avait raison. Voir tant de grossièreté sortir de cette bouche enfantine était assez choquant, sans être vieux jeux. Ariel n’aimait pas beaucoup la tournure que prenait la situation, la gamine était vampire sans le moindre doute, et dieu seul savait ce dont elle était capable. « Ouais…c’est effrayant. Viens, allons dans les coulisses, ce sera plus sur qu’ici. Et je suis sûre qu’Aless sera content de te voir. » Sans attendre une réponse, elle emprisonna la main de la blondinette et la traina dans la foule jusqu’aux coulisses des Dark Legacy. Un videur tenait l’entrée. Un autres se débattait avec une bande de groupies en chaleurs. Ariel secoua la tête affligée. Elle se tourna vers celui qui gardait la porte et lui fit un grand sourire. « Désolé, Mesdemoiselles, vous ne pouvez pas passer. » Ariel soupira, et au lieu de prendre la peine de tout expliquer, elle utilisa discrètement son don d’hypnose. Le gars les laissa passer. Elles pénétrèrent dans les coulisses et Ariel s’affala dans un gros pouf rouge. « Aaaah ! On est pas mieux là ? »

Ethan regarda quelques minutes le concert, tout en s'amusant avec son appareil photo. Dans son objectif, il vit Ariel Manchester, qu'il avait déjà croisé. Se dirigeant vers elle par un long détour pour éviter des vampires saouls qui ne demandaient qu'à lui prendre son sang, Mais quand il arriva à l'endroit où la vampire était postée, elle avait disparu. Grimpant un peu plus loin sur une barrière, il la vit près des coulisses. Fendant la foule le plus discrètement possible, Ethan sortit en arrivant près du videur son pass-press. Il aperçut alors une jeune femme, passablement saoul, qui demandait à Ariel de la faire passer dans les coulisses.

Ethan crut déceler une goutte de sang sur le cou de la femme, et se dit que s'il entrait devant une vampire bourrée, elle risquait de le persécuter et de lui arracher les yeux. Intervenant, il mit son pass devant les yeux du vigile:

« Elle est avec moi. »

D'autorité, Ethan franchit la porte des coulisses avec la vampire.

Sans s'y attendre, Ariel entraîna Candice vers les coulisses. Ce n'était pas du tout prévu au programme tout ça ! Et ça lui plaisait pas vraiment. Elle ne voulait pas lui faire face, elle n'en était pas prête. "En fait je pense pas que ça soit une très bonne idée...". Mais trop tard, elle était déjà devant les vigiles. Elle soupira un instant, mais un grand sourire apparut sur son visage quand le vigile leur refusa l'entrée. "Bon ben tant pis, on a qu'à retourner dans la foule on était très bien Ariel...". Elle venait d'oublier qu'elle était avec une vampire, et une séance d'hypnose plus tard, elles entraient dans les loges. La vampire était visiblement contente d'elle, par contre, Candice n'était pas vraiment à l'aise. Il lui était impossible de croiser Alessandro ! Elle s'assit néanmoins dans un fauteuil non loin du pouf d'Ariel. « Aaaah ! On est pas mieux là ? ». Candice haussa les épaules tout en observant l'endroit. Elle avait toujours rêvé d'entrer dans les coulisses d'un concert, et quand ce rêve se réalisait, elle n'arrivait pas à profiter. "C'est sur que niveau confort il y a pas photo..."

Si la sorcière avait demandé sa soirée, c'était pour plusieurs raisons. La première, c'est qu'elle avait déjà prévu de se rendre à cette fête, rien que pour le plaisir de pouvoir se droguer en paix et d'écouter de la bonne musique en fond -d'accord elle pouvait faire pareil chez elle mais l'ambiance n'était pas vraiment la même. La seconde...Et bien, Alessandro voulait qu'Angel soit la, son petit ange lui avait demandé, et elle ne pouvait rien lui refuser. Elle avait fixé ses conditions, elles avaient été accepté. Accord conclu.
Si elle n'était pas arrivée avec Angel, c'était parce qu'elle avait quelqu'un à voir avant, pour son patron. Et ç'avait beau l'emmerder profondément, elle avait du s'y rendre habillée pour la fête, zappant déjà une partie de son autorité si bien qu'elle avait du arracher la tête d'un type pour qu'on l'écoute au lieu de regarder son décolleté. Elle n'était pas en dominatrice mais avec ses collants déchirés, son short en cuir et son corset rouge, on pouvait se poser la question.
Une fois sur place et ses affaires réglées, elle se mit en tête de chercher son ange, immédiatement. La rune l'appelait, si bien qu'elle mit assez vite la main dessus. Mais pas avant d'avoir jeté un oeil sur scène, où le vampire qui l'avait menacée et kidnappée chantait...Ou plutôt se la jouait. « Putain il passera plus la porte des coulisses vu la taille de ses chevilles. » Elle secoua la tête, et posa une main sur l'épaule d'Angel au moment où un homme, un vampire, allait la toucher. Elle lui jeta un regard noir. « Même pas en rêve. » marmonna-t-elle en serrant la petite chose fragile contre son corps, excitant encore plus les regards...Parce que bizarrement, deux lesbiennes exhibitionnistes, ça intéresse les garçons.
Étrange spécimen que les hommes...

« En fait je pense pas que ça soit une très bonne idée... »Ariel n’avait absolument pas pensé que la jeune et jolie blonde pouvait se trouver mal à l’aise à l’idée de croiser Alessandro. Elle le devina seulement à sa tête lorsqu’elles pénétrèrent dans les coulisses. Candices était anxieuse, et cela ce voyait. Ariel allait justement s’excuser de ne pas avoir penser à cela, elle s’apprêtait même à lui proposer de ressortir à condition qu’elles restent ensemble – Alessandro ne lui pardonnerait pas si jamais il arrivait malheurs à la jeune fille – mais elle fut interrompus. Ethan, un journaliste et écrivain qu’elle avait rencontré, et Mina, une amie, qui semblait d’ailleurs avoir un peu trop bu. « Ethan ? Mina ? » fit elle en les interrogeant du regard. La vampire aux magnifique cheveux roux vint prendre place à côté d’Ariel qui tourna les yeux vers elle, et eut un sourire amusé.

La présence des nouveaux arrivants, ne la gênait pas. Mais à vrai dire, elle était venu ici pour réfléchir, et aussi mieux veiller sur Candice. Elle n’arrivait pas à s’ôté le visage de la gamine isolante qui l’avait confronté un tout petit peu plus tôt. Qui était-elle ? Cela ressemblait à une mauvaise farce. Et elle savait exactement qui était assez con pour faire cela. Elle soupira et indiqua aux autres qu’elle devait passé un coup de fil. « Putain, Aleksandr…décroche ! » Oui, Miss Manchester se faisait pas mal de film ces derniers temps...Et même temps, il y avait de quoi.

Les événements annuels ne l’intéressent pas. Le monde des humains de l’intéressent pas. Au fond, rien ne l’intéresse véritablement, ce sale petit gosse égocentrique. Si ce n’est son jumeau, son compagnon, et ses très rares proches. Il n’y a que ça, qui compte. Et s’exhiber, danser, jouir effrontément dans la drogue et la boisson… C’est une chose qui le répugne au plus haut point. Parce que ça lui rappelle beaucoup trop de souvenirs, des monstruosités qu’il préfère effacer de sa mémoire multi centenaires. Et des événements encore trop récents en lui, qui ne se gommeront pas.
Il ne touchera pas à quoique ce soit qui le fasse replonger, il se l’est promis. Il ne doit pas. Il est en sevrage. L’idée de voir Alessandro sur scène le titillait depuis des jours, car il aime, le regarder vivre et ivre de bonheur. Et son groupe, lui offre cette liberté. Il ne manquait que très rarement un concert, quitte la plupart du temps à le suivre à côté de la scène. Tiraillé, il se mordille la langue en regardant le russe prêt à s’en aller. Sans lui. Merda. Se dit t’il, intérieurement. Le mignon bout de glace qu’il est ne va surement pas fondre à ce festival, cependant, ça lui changera l’esprit, et posera un peu de légèreté sur toute cette histoire. Sur la pente qu’il commence à remonter. Il frôle son égal, la mine boudeuse. « Tu as changé d'avis mon ange? » Il murmure. Lorenzo ne préfère pas répondre, Aleksandr a gagné. Il est à la fête. Ils y sont tous les deux. Il n'a pas pu se faire à l'idée.

J'ai fini par descendre de ce bienveillant gaillard, en repartant en prime avec son sang. Je n'avais pas tellement remarqué qu'il avait forcé sur la bouteille et j'étais devenue bourrée avant même de m'en rendre compte. Marchant tant bien que mal jusqu'au carré VIP où les membres devant certainement être après leur chanson je m'efforçais de paraitre clean au garde qui me reconnu sans peine. J'avais une habilitation pour passer mais même sans ça je savais que j'avais son respect. Donnant une tape sur l'épaule de ce Stan je pense pour lui signifier son bon travail j'attéris dans les bras d'Aless sans réellement comprendre. Décidément ce festival serait vraiment une occasion pour que je me dévergonde.

Les deux vampires sont là, à l'entrée, ils attendent, ils regardent, un moment de battement, un silence...Lorenzo ne répond pas, Aleksandr finit par se retourner pour lui offrir son petit sourire d'effronté. Il va à son oreille, dépose ses lèvres. « Tu vas aimer, tu verras... » Il est heureux, l'air de rien. Il aime le fait que Lorenzo ai cédé. Il lui prend la main, la lui tient fermement sans crainte des regards. il s'en fiche, deux éternels adolescents à la beauté immortelle. Son téléphone rompt le moment, alors qu'Aleksandr jouissait de ce plaisir. Il regarde l'appelant, soupire et décroche. « Tu n'étais pas au programme de mes amusements, ce soir, ma sirène. » dit-il sans préambule. Que lui veut-elle exactement?

Ça y est, il décroche. La voix d’Aleksandr résonne dans le combiné de son téléphone et Ariel sent sa gorge s’embraser. De colère ? oui c’est cela. « Tu n'étais pas au programme de mes amusements, ce soir, ma sirène. » Elle soupira, agacée. Verte de rage. « Va te faire foutre, Alek, je suis pas ton jouet. Dis, c’est pas toi qui m’a envoyé l’espèce de gamine là…c’est pas un tour minable de tes sorcière, par hasard ? J’aime pas ça, pas du tout ! Alors arrête, tu veux, arrête tout de suite de me faire chier ! Putain, mais t’es vraiment dérangé, un double de moi ou je ne sais quoi à quatorze ans ! T’es barge ! Vraiment barge, et…» Elle soupire. Il l’a met vraiment dans une colère bleue. Bon sang, mais pourquoi s’emporte-t-elle de la sorte ! Elle sens la rage et l’adrénaline imprégner ses pores. Elle y va franco. « T’es qu’un enculé ! »

Pour le vampire, ce n'est pas le moment. Il a juste envie de s'amuser, de se droguer à travers le sang des autres. Puis de trouver Mélusine, avant qu'elle ne parte avec un type quelconque. Il a promis qu'il ne tuerait pas ce soir, mais il n'est pas certain de contenir ses pulsions de jalousie. Il regarde le téléphone, comme si une tête venait de lui pousser. « Va te faire foutre, Alek, je suis pas ton jouet. Dis, c’est pas toi qui m’a envoyé l’espèce de gamine là…c’est pas un tour minable de tes sorcière, par hasard ? J’aime pas ça, pas du tout ! Alors arrête, tu veux, arrête tout de suite de me faire chier ! Putain, mais t’es vraiment dérangé, un double de moi ou je ne sais quoi à quatorze ans ! T’es barge ! Vraiment barge, et…» Le russe ne comprend pas. Il fronce les sourcils, puis envoi son pouvoir sonder. Il sent ses gens, il sent des vampires, il sent...Ah. Il a compris. « T’es qu’un enculé ! » Il pousse un soupir. « Ce n'est pas un coup de mes sorcières, elles ont autre chose à faire. Quand je veux te tourmenter, j'ai d'autres façons de m'y prendre... » Il laisse planer, le sous-entendu est clair. Il regarde Lorenzo, serre sa main un peu plus fort. « Il serait peut-être temps de te renseigner sur les travers de tes ancêtres, ma sirène. » Aleksandr sait, se doute, une telle ressemblance, il faut un lien du sang. Mais Ariel l'ignore, alors il joue, et il raccroche. Il coupe son portable, pour être tranquille, puis tourne la tête, à la recherche de Mélusine, sans pour autant lâcher la main de Lorenzo. Comme un gosse...

Ethan salua Ariel, et les quelques autres personnes présentes en coulisses. Il prit place dans un canapé plutôt confortable, et sortit un bloc-note, après avoir posé son appareil photo. Il ferait certainement des photographies du groupe sortant de scène, plus tard. Notant une ébauche d'article assez négatif sur le festival, son organisation et les dérives de débauche observées (et un peu imaginées) par l'envoyé spécial du Daily Comet. Le journal avait développé une rhétorique anti-CESS et outres, depuis le Carnaval de Shreveport.

« Putain, Aleksandr…décroche ! »

Quoi ??? Aleksandr ?? Ethan leva tout de suite la tête vers la personne qui avait prononcé le prénom du tourmenteur d'Ethan, de celui qui l'avait laissé plusieurs fois à l'article de la mort. C'était Ariel. Qu'avait-elle à voir avec le chef des "Vrais", elle qui semblait proche d'Alessandro ?? Intrigué, Ethan écouta le reste de la conversation:

« Va te faire foutre, Alek, je suis pas ton jouet. Dis, c’est pas toi qui m’a envoyé l’espèce de gamine là…c’est pas un tour minable de tes sorcière, par hasard ? J’aime pas ça, pas du tout ! Alors arrête, tu veux, arrête tout de suite de me faire chier ! Putain, mais t’es vraiment dérangé, un double de moi ou je ne sais quoi à quatorze ans ! T’es barge ! Vraiment barge, et…T’es qu’un enculé ! »

Qu'est-ce qu'était cette histoire de double ?? Les sens de journaliste d'investigation en éveil, Ethan regardait maintenant plus que fixement son calepin, essayant de prétendre qu'il n'écoutait pas la conversation téléphonique.

Un petit sourire d’effronté, Aleksandr est content de son tour de passe-passe. Lorenzo détourne ses iris bleues en esquissant une petite moue. Il n’aime pas, il ne sait pas résister à ça. L’enfant terrible s’approche de son oreille et y dépose un baiser. Continue de murmurer. « Tu vas aimer, tu verras... » Lorenzo hausse les épaules en reportant son attention sur le visage d’Aleksandr. Mal à l’aise, il ne se sent déjà plus à sa place. Le russe lui prend la main, Lorenzo sent l’odeur des humains alentours. Sa gorge s’assèche, il a déjà soif. Trop de tentations. Le téléphone sonne, il suit le mouvement. Ariel. Lorenzo soupire, en faisant rouler ses billes pâles au ciel. Ils ressemblent à deux gamins. Certes un jeu de pervers les lie. Mais ils ne sont que deux sales mômes incapables de se parler correctement. « Ce n'est pas un coup de mes sorcières, elles ont autre chose à faire. Quand je veux te tourmenter, j'ai d'autres façons de m'y prendre... » Il tique en vrillant sur le meneur. L’autre lui serre un peu plus fort la main. « Il serait peut-être temps de te renseigner sur les travers de tes ancêtres, ma sirène. » Il raccroche et éteint l’outil, tourne sa jolie bouille à la recherche… De Mélusine. C’est pour ça, qu’il est là. Qu’ils sont là, en partie. Sans lâcher la main de son compagnon, lui, pour le moment, n’en a cure. La petite sorcière, il la connait. La connait… Mieux que quiconque, en fait. Déglutissant, il se souvient de la dernière fois et préfère l’évincer de son esprit. Espérant qu’Aleksandr n’est pas senti l’impulsion dans le lien. Son regard se lève vers la scène, il regarde son jumeau, et un sourire en coin se dessine sur son minois d‘ange camé. Il scrute, il s’apaise.

Candice était là, dans les loges. Tout ces amis de fac rêveraient d'être à sa place ! Pourtant elle ne rêve que de partir. Elle commence même à regretter d'avoir pointer le bout de son nez à cette stupide fête. Et encore, tant qu'elle était seule avec Ariel, ça allait, mais là, c'était un défilé de vampire, qu'elle ne connaissait pas. Peut être avait-elle entendu parler d'un ou deux d'entre eux quand elle était avec Alessandro. Et puis zut, pourquoi fallait-il toujours qu'elle pense à lui ? Alors elle resta là silencieuse, évitant les moindres regards en cachant tant bien que mal son mal-être. Allez Candice, tu as juste à attendre le retour d'Ariel et de te sauver discrètement pensa t-elle. Si il fut un temps où elle était une véritable mordue, désormais ils lui faisaient peur. Et se retrouver là au milieu de tous ne la rassurait pas vraiment. Pense à autre chose, après tout, Ariel ne t'aurais pas emmené ici si tu risquais quelque chose... Alors elle se concentra sur la musique, mais qui n'était pas sans lui rappeler la cause de son malaise : Alessandro.

Aleksandr est serein, à présent qu'il a raccroché. Il cherche à nouveau sa sorcière, à droite, à gauche, il ne la voit pas mais sait qu'elle est la, quelque chose en lui l'affirme. Son regard se bloque, alors qu'il sent quelque chose le long du lien, trop fugace. Il secoue la tête, et suit les yeux de Lorenzo. Alessandro...Il observe son ex sur la scène, son coeur nécrosé se serre malgré lui. Il a toujours aimé sa musique, il a encore le CD qu'il lui a offert, il l'écoute souvent. Il ferme les yeux, il ne doit pas se laisser aller. Il tire Lorenzo, contre son gré mais il s'en fiche. Il doit aller plus loin, avant de craquer, d'agir de façon inconsidérée. Ils marchent, la voix est toujours aussi forte, ça tourmente le chef des vrais qui est déjà à la recherche d'une victime suffisamment droguée pour lui faire du bien. « Puis-je quelque chose pour monsieur? Ou pour le compagnon de monsieur? » Il se tourne, il voit la fameuse cause de ses récents soucis avec la sirène. Il la regarde. « Trouve moi Mélusine. » Ordre simple, direct, facile. « Et amène la moi, dis lui.. Que j'ai une surprise pour elle. » Il serre encore la main de Lorenzo. il se souvient de ce qu'elle lui avait demandé: Cet homme, un jour, tu me le présenteras?
Ainsi soit-il...

Tandis que la musique raisonne, et qu’il voit le visage de son double, Lorenzo oublie son malaise. Serein, il n’a plus besoin de grand-chose. La soif s’en va. Juste assez, pour qu’Aleksandr soit contrarié, et qu’il le tire plus loin. Lorenzo continue de fixer la scène, sans prêter véritablement attention au reste. Il a beau marcher sans regarder où il va, il suit les mouvements du russe, en parfait accord. Parce qu’au fond, il pourrait bien être aveugle, ils ne font qu’un, ils sont sur le même rythme. « Puis-je quelque chose pour monsieur? Ou pour le compagnon de monsieur? » Lorenzo tourne les yeux alors que la voix fluette arrive à ses tympans. Et manque de couiner de stupeur. « Trouve moi Mélusine. » Dit t’il froidement. Un ordre. « Et amène la moi, dis lui.. Que j'ai une surprise pour elle. » Plutôt clair et net, Aleksandr n'attend qu'un oui. Lorenzo entend la pensée du russe, ou plutôt le souvenir. Mais ne percute pas, trop absorbé par la contemplation de la poupée. De la mini-Ariel. Une mine dégoutée s’insinue sur son beau visage, il écarquille ses prunelles en serrant d’un seul coup la main d’Aleksandr, comme un gamin venant de voir un fantôme, un monstre, un chat crevé sur le trottoir. Lorenzo déteste les enfants. Il ne sait pas, la petite le dégoute et l’épouvante. Une gamine… Une… Mini-Ariel, sangsue et… Putain.

Abigail regarda son patron dans les yeux lorsqu'il lui dit ce qu'il attendait d'elle. Elle eut un léger sourire, satisfaite de savoir déjà où se trouve la jeune femme. Elle croisa les bras en le regardant toujours et en répondant :

- Mademoiselle Mélusine se trouve près des infirmiers, elle discute avec un jeune humain. Je l'ai vue lorsque j'ai grimpe en haut du chêne. C'est à ce moment là que je vous ai vu aussi. Mais si vous voulez me suivre Monsieur, je vous mènerai jusqu'à elle.

Son regard passa de son maître à un autre regard qui la fixait. Lorenzo. Elle l'avait déjà rencontré auparavant et une haine profonde s'était installé entre les deux personnages sans pour autant qu'ils ne se soient jamais parlés. Elle le regarda dans les yeux lui aussi - personne ne pouvait la faire baisser les yeux de toute façon ! - et fit son plus adorable sourire avec les yeux façon Chat Potté en demandant d'une voix enfantine :

- Et puis je quelque chose pour le compagnon de Monsieur ?

« Mademoiselle Mélusine se trouve près des infirmiers, elle discute avec un jeune humain. Je l'ai vue lorsque j'ai grimpe en haut du chêne. C'est à ce moment là que je vous ai vu aussi. Mais si vous voulez me suivre Monsieur, je vous mènerai jusqu'à elle.  » Il essaye de reprendre une certaine contenance. Après tout, lui, le maître vampire, le meneur, la bête implacable qui glace le sang rien que par sa présence, ne devait pas prendre peur devant une gamine qui faisait tout au plus la moitié de sa taille et… Certainement un centième de sa puissance. Mais il ne peut pas, c’est épidermique, psychologique, tout. Elle le répugne, elle le terrifie. Une poupée meurtrière, une enfant. Merde c’est une enfant ! Il hait les enfants. Il déteste les enfants. Il abomine les enfants. Cette chose le fixe, elle ose. Mini-Ariel le regarde droit dans les yeux et lui parle. « Et puis je quelque chose pour le compagnon de Monsieur ? » Lui parle à lui ? A lui ! Il ne rêve que de… Des pulsions morbides traversent son esprit et emplissent d’une traite le lien du sang. Ca tambourine, il se voit lui arracher la tête, lui sortir les viscères, les serrer autour de son mini coup. Peut être les lui faire manger, lui crever les yeux, lui arracher la langue. Les doigts. Les bras ! Et les jambes. L’entendre crier, pleurer, geindre, supplier. Ou… non. Non. Elle doit brûler, brûler tel un beau petit tas d’herbes sèches.
Tandis qu’il presse la main de son amant, il manque d’enfoncer ses ongles dans sa chair au passage. L’autre main, quant à elle, dans la poche de son jean, joue avec son briquet. Après un silence, il dodeline la tête rapidement de gauche à droite, en affichant une mine crispée. « Non. » Répond t’il froidement. Il n’y a que ça qui puisse sortir de sa bouche, et c’est déjà bien suffisant. La petite garce le sait, elle sait ce que sa présence lui prodigue.

Il ne faut pas longtemps pour voir débarquer Caelan et ses manières de meilleure amie possessive, à croire qu'elle savait que je comptais prendre la poudre d'escampette à l'instant même où j'aurais pu la dernière gorgée de cet alcool. « Tu te cachais ou quoi ? Ca va ? allez pour une fois fais au moins semblant de t'amuser tit coeur ? Hein pour moi ? » Je me marre, elle s'amuse toujours à me sortir de mon monde tranquille, loin des gens, loin des autres. Elle me traine au milieu de ce que je m'accorde à considérer comme une piste de danse, elle se fiche de moi, en beauté. Elle sait bien pourtant que la foule me révulse. « M'amuser ? Ici ? Tu me connais mieux que ça Caelan. » Soudain, elle m'embrasse, furtivement, comme ça. « On pourrait croire que tu es jalouse avec un tel comportement. » que je lui lance en me moquant un peu, désirant cependant que ce soit la vérité. Je la fais tourner sur elle-même, glissant une main dans son dos quand la jeune femme se rapproche à nouveau de moi.

Ca y'est il râle, encore.. A croire que monsieur ne sait faire que ça ! Je le connais, mais si je l'écoutais, on resterait enfermé chez lui - enfin dans son espèce de truc qu'il appelle un loft - et ça il n'en est pas question. Il me rendrait presque clostro cet asocial ! « Non je fais comme si t'avais rien dit en fait... En neuf ans je t'ai jamais écouté, je compte pas commencer maintenant. Il ajoute que je suis certainement jalouse. et là je deviens une minute complètement transparente.. Puis je reprends du poil de la bête et je ris avec éclat.. Je reprends ses lèvres histoire de faire comprendre son appartenance et je met mon bout de nez sur le sien. « Ben sur que je suis jalouse, regarde ta fesse gauche, ya écrit à Caelan touche je te tue.. T'es MON meilleur ami, oint barre.. Et puis d'abord si ça te plait pas c'est la même.. Et je sais que tu danse bien... J'ai pas envie de danser avec un autre.. » Et ça c'est vrai, rien ne me fait plus plaisir que de lier mes mains aux siennes et de danser, quitte à me coller à lui. Je m'en fiche si c'est bizarre, mais je le veux pas, mais je veux que personne l'ait.. On fait quoi quand on aime un homme qu'on ne peut aimer ? « Et puis imagine on tente de me bouffer hein ! Un lycan par exemple ! Moi le truc de la paix jsuis sceptique ! comme si les lycans ça pouvait être gentil..» dis je sans savoir la connerie que j'évoquais à haute voix..

Elle me sort le speech de la meilleure amie et ça refait descendre immédiatement mes espoirs à ground zero. Ça m'aurait plu d'y croire quelques minutes le temps d'une danse. Je voudrais répliquer que je ne veux la partager avec personne, mais je tomberais dans quelques inepties vis-à-vis de mes sentiments, perdrait la face et finirait pas prendre la fuite, alors je me contente de ricaner, démontrant les talents de danseur qu'elle s'amuse à me donner. Je sens dans ma cage thoracique ce maudit organe battre au son trépidant de la musique jouée depuis la scène quand elle pose de nouveau ses lèvres sur les miennes. Notre relation est déjà ambiguë de l'extérieur, mais les démonstrations publiques de Caelan n'arrangent pas les opinions. Ce n'est pas comme si je leur portais un quelconque intérêt et puis ses gestes sont loin de me déranger. puis. « Et puis imagine on tente de me bouffer hein ! Un lycan par exemple ! Moi le truc de la paix jsuis sceptique ! comme si les lycans ça pouvait être gentil..» Je m'arrête, d'un coup, figé, sa réaction fait tilt, je reste immobile parmi les corps mouvants autour de nous. La malaise de la foule me reprend, le regard de Caelan me gêne, devient étrangement pesant. Comment être au sommet des paradoxes, aimer sa condition mais avoir peur de l'attitude d'un seul être. Je déglutis, lâche la main de mon amie. « Je vais y aller. » Je lance un regard circulaire puis m'en retourne dans le but de disparaître dans la foule, qu'elle me rende un service pour une fois, je ne veux pas qu'elle comprenne ce que je suis, elle me haïrait.