Il vient de manquer de peu d’arracher la jugulaire de Niegel, ce sale bébé vampire qui avait coûté à Aleksandr un long enfermement dans l’une des cellules de sa si célèbre cave. Lorenzo est un petit con, un sale gosse remarquable, qui se venge avec fantaisie. Personne ne semble prendre la défense du semeur de trouble, que du contraire. Et Lorenzo est accueilli comme un prince. Levant les yeux vers Aleksandr, partagé entre scrupules et haine. « Tu voulais savoir qui était l'homme avec qui tu partageais mon cœur ? Il est devant toi. » Il s’adresse à Mélusine. Aleksandr tend sa main en direction de maître, en lui offrant l’un de ses sourires traitres. « Approche, mon délicieux poison.. » Du russe. Lorenzo se lève, hypnotisé, il ne peut pas résister à ce timbre de voix et ce visage démoniaque. C’est plus fort que lui. Il est étrange, haut perché. La sorcière pose sa main… brûlante sur son bras et lui donne un doux baiser. Il sourit, béat. A la limite de l’extase tandis qu’il se sent affreusement à l’étroit dans son jean troué et serré. Elle est belle, comme la plus magnifique des nymphes, des muses ! C’est une déesse ! Son Aphrodite ! Il pourrait lui réciter des poèmes, du Shakespeare ! Sa menotte serrée dans la sienne, il la fixe et ne décroche plus ses iris céruléennes de la beauté suprême. Il sent une chaleur monter, l’envahir, le saisir tout entier. « Tu m'excite terriblement Aleksandr, je veux te voir nu, je veux que tu me prenne sauvagement, et je veux que Lorenzo participe. Je sais que tu en crève d'envie. Les deux seuls êtres qui comptent à tes yeux. Réunis, pour toi. » Lorenzo, ne percute rien, écoute, tout ce qu’elle peut dire ou faire est magnifique, d’une grâce et d’une élégance incomparable ! Le romantique veut la sauter sur place, là, tout de suite. « Tu veux que je te prenne sur un lit d'hôpital pendant que tu suces Lorenzo et que ces deux voyeurs nous matent ? » Le vampire sourit bêtement, en sentant Mélusine se coller contre lui. Il est raide, dans tous les sens possibles et imaginables du terme. « Oh oui, ça va être si drôle...Tu brûles, tu brûûûles... » Brûle ? Lorenzo est au beau milieu d’un monde de douceur en rose et bleu clair, mièvre, il caresse la sorcière et la soulève, en prenant de chaque côté de ses hanches ses cuisses. « J’ai envie… j’ai envie Mélusine. J’ai envie… » Il ne sait pas de quoi il a envie, si ce n’est se libérer de la pression de sa braguette fermée. Malaxant ses courbes, il la plaque contre le mur et les derniers souvenirs en sa présence s’accumulent. La bosse merveilleuse est équivoque, il veut se la faire.

Wouuhhoouhhouhhouhh !! Mais c'est qu'on venait de frôler la mort une seconde fois et de TRES près, en plus. Sincèrement, Niegel ne s'y attendait pas. être propulsé sur le sol, et ce simplement car il avait voulu étancher sa soif avec un pauvre petit humain, vraiment...! Peuh ! Il savait pas s'amuser ce... Lorenzo, c'est ça ? Bah ouais ! Il le traitait avec un certain mépris, pourquoi ne pas faire de même après tout ? Niegel finit donc par se relever, bon gré, mal gré, fixant sur cet étrange inconnu un regard aussi bien qu'un sourire plein d'une décadence nouvelle. Et sur un : "t'es même pas marrant et j'ai même pas peur de toi..." enfin pas trop fort non plus. Il risquait de se faire dévisser la tête. Le dévisageant une dernière fois, il comprit soudain que le centre de toutes les attentions, à nouveau, était cette jolie rousse roucoulante. Non contente de trouver à ses pieds tous les vampires du coin -sauf lui ! Sauf lui !- il fallait qu'elle se frotte à eux dans des poses provocantes et des allures de chatte en chaleur... Le pied quoi ! Cela lui rappelait une certaine personne qui s'était ainsi amusée à jouer avec ses pieds. Comment s'appelait-elle déjà ? Ah oui ! Mina... Elle lui manquait, atrocement, et ce tandis que Lorenzo plaquait la jeune sorcière tout contre lui, prêt à lui faire les pires misères du monde. Oh Dieu ! Mieux valait rentrer, tiens...

"Trop pour moi ce genre de choses...".

Il passa devant Dreyen, lui jeta un regard, puis trébucha contre le pied d'un des brancards de cette maudite tente. Il voulut s'excuser sur un "oops ! Pardon, mon brave..." mais n'eut pas le temps de finir sa phrase qui, déjà, se perdait dans sa chute -entraînant Dreyen à sa suite. Il retomba ainsi sur son pauvre collègue, étouffant un "oumpf !" qui aurait été déplacé vu que l'autre lui avait servi de coussin, puis chercha à se relever, embarrassé au dernier degré, filant au rouge écrevisse.

"T-toutes mes excuses, je... décidément...".

Avant que ses yeux ne rencontre à nouveau... l'objet de son désir. Mais d'un autre désir. Cette possibilité n'avait jamais vraiment effleuré son esprit et lui faisait d'ailleurs assez peur car confirmait le fait qu'on l'ait traité de "tafiole" un certain nombre de fois... mais cet homme-là ! Ce jeune homme, même âge que lui, même situation, même... C'était... Non... Etait-ce possible qu'il soit sous... le... charme ?
Il l'observa un bref instant et ne put s'empêcher alors de vouloir toucher cette réalité, presque d'aller plus loin. Le visage marqué, le regard tremblant, il approcha ses doigts glacés vers la joue de Dreyen qu'il toucha puis caressa doucement, tout doucement... avant de se prendre à lui sourire, éperdu...
Ce pouvait-il qu'il le connaisse à ce point ? Du moins, en ait l'impression ?...

La sorcière sent l'excitation par chaque pore de sa peau. Son corps se consume entièrement sous la pulsion du désir brûlant. Elle ondule telle une sirène, se frottant contre Lorenzo alors qu'elle sent sur elle le regard incendiaire du vampire de son coeur. Son âme lui appartient mais cette nuit, elle sent s'ouvrir d'autres horizons. Elle a soif et faim, de leurs corps beaux comme celui des dieux de l'Olympe. Tendant sa main vers Aleksandr, elle veut l'entraîner dans cette danse lascive, plus encore, elle le veut en elle, elle veut sentir les corps des deux vampires contre le sien, leur fraîcheur contre sa peau brûlante. « Tu veux que je te prenne sur un lit d'hôpital pendant que tu suces Lorenzo et que ces deux voyeurs nous matent ? » La sorcière hoche la tête, le regard coquin, le sourire invitant à bien plus encore. Elle veut le dévorer, l'embrasser, le baisser violement, et lui appartenir toute entière. Elle veut sentir les caresses de Lorenzo, elle veut sentir sa morsure lorsque l'extase la saisira. « Oh oui, ça va être si drôle...Tu brûles, tu brûûûles... » La sorcière dodeline de la tête, elle veut tout cela et bien plus encore. Elle sent les mains froides du vampire à l'âme torturé sur sa peau, elle sent ses caresses qui font vibrer tout son être qui se consume. Ses mains glisses sur ses hanches, elle veut qu'il la déshabille maintenant, tout de suite. Elle brûle de l'intérieur. « J’ai envie… j’ai envie Mélusine. J’ai envie… » La sorcière relâche la main du russe, bien que son regard ne le quitte pas. Elle se sent transporté jusqu'à ce que le vampire la plaque contre la toile de la tente qui tremble toute entière. Elle accroche ses bras autour de sa nuque et se hisse sur lui, enroulant ses jambes autour de ses hanches. Son bras se tend vers Aleksandr. « Viens mon amour. » Tigresse, elle tire sur le lobe de l'oreille du vampire, qu'elle suce, lèche. Ses ongles se plantent dans sa peau, tandis que ses hanches continuent de onduler.

De là où elle se trouvait, Ariel avait une vue compléte sur la scène. Le concert d’Alessandro était en train de se transformer en une sorte d’orgi. La musique n’était même plus bonne, ce n’était qu’un enchainement de son. Et tous semblaient occupés à autre chose qu’à jouer. Alessandro se donnait en spectacle. Et dans le mauvais sens du terme. Ariel soupira, elle ne pouvait laisser faire ça. « Attends moi là. » Dit elle à l’attention de la blondinette, puis elle s’éloigna. Quand elle fut assez près, elle sauta sur la scène. Son agilité de vampire lui permettait de faire ce qu’aucun humain ne pouvait faire. Elle voulut s’approcher d’Alessandro quand elle se prit les pieds dans un câble et trébucha. En tombant, elle se rattrapa à quelqu’un. Une jeune femme qu’elle entraina dans sa chute. Elle se confondit en excuse, et s’apprêtait à se relever quand elle rencontra les yeux de la jolie blonde. Ariel sentit quelque chose s’éveiller en elle, quelque chose d’étrange, qu’elle n’avait jamais resentit auparavant. Comme si d’un seul coup, elle savait qu’elle était capable de mourir pour la jeune femme qui avait amortie sa chute, comme si…elle se sentait soudainement pousser des ailles. Un sourire béat aux lèvres, Ariel tendit une main à la jeune femme pour l’aider à se remettre debout. « Vous ressemblez à un ange… » fit-elle bêtement.

« J’ai envie… j’ai envie Mélusine. J’ai envie… » Aleksandr glousse, il est tiraillé entre deux trips merveilleux. Dans l'un, tout était chaud, les couleurs brûlaient ses pauvres yeux, venaient le posséder, le violer de force, il adorait. Dans l'autre, les petits oiseaux chantaient, le ciel était bleu et le soleil brillait sans pour autant qu'il ne se réduise en un tas de cendres. L'un était à lui, l'autre à Lorenzo, ou les deux lui appartenaient, il ne savait pas. Il regardait les fesses de Mélusine, qu'il trouvait absolument fascinantes, sous sa jolie tenue. Il avait envie de l'enlever pour voir la couleur de sa peau... « Viens mon amour. » Elle l'appelle. Il lui offre un grand et beau sourire, presque niais, et prend sa main. Elle est enroulée autour de Lorenzo, mais ce n'est pas grave. Le vampire fait ce qu'il veut, il relève cette jupe, ce tissu, il ne sait pas très bien et arrache ce qui est dessous. Il caresse ses fesses, qui semblent irradier de blancheur pure. Il les caresses, joue avec son index, en déposant des baisers sur son cou, doucement, puis avec ses canines, elles sortent, il a soif. Il lui semble qu'il doit partager son sang avec elle, sans plus se souvenir pour quoi vraiment...Mais ça n'est pas grave. Il ouvre le cou de Lorenzo, net, petite coupure adorable. « Boire, boire il faut boire... » Et au même moment, il enfonce ses canines dans sa chair tendre et mortelle.

Je les vois déjà! » s'exclame l'être aimé, adoré, le centre de son petit monde. Un autre vampire arrive sur scène, elle la connaît, mais elle n'est qu'une ombre dans l'océan de lumière dégagée par celui qui est sien. Elle s'approche de la petite blonde, Abygaël veut se retourner, mais Alessandro l'absorbe toute entière. Elle ferme les yeux et penche sa tête sur le côté. « Marque moi, oh mon amour marque moi puis prend moi que tout le monde voit voit que tu m'aimes!! » Elle délire, c'est elle qui aime, sans vraiment trop savoir pourquoi. Sa partie sorcière est consciente du problème, mais ne peut lutter contre. Elle se souvient du verre qu'elle a avalé en entrant, le temps de trouver Angel, elle se dit que la réponse est la...Peut-être. Peu importe. Elle se frotte contre son intimité, elle continue de danser sur une musique sans parole.. Du son brut, du son pur..

Tout tourne, une douleur me vrille le bas du ventre. Je me sens mal et je ne peux presque plus bouger. J'ai fini par m'isoler de la foule, ce monstre qui m'aurait absorbé et piétiné. Malheureusement je ne peux pas aller plus loin, je n'en ai pas la force. Je ne retrouve plus aucun visage connu. Ma conscience s'éteint, mais je ne sais pas quoi faire. Pour la première fois depuis longtemps me voilà prise au dépourvu. Essayant tant bien que mal de garde la tête froide j'ignore la vague d'angoisse qui a assaille mon estomac en plus de cette douleur déchirante.

Je ne dure pas longtemps et ma résistance est mise à mal. Mon esprit abandonne finalement et je m'écroule. Tellement vulnérable, si fragile et sans défenses...

Abigail n'arrivait plus à contrôler quoique ce soit. Elle voyait des couleurs qui lui massacraient la vue, des choses étranges apparaissaient devant ses yeux... Bon, oui, elle avait tenté toutes les drogues légales et illégales dans sa vie donc savait bien ce que ça faisait mais elle avait promis à Alek de garder un oeil sur ce qui se passait ! Elle jura contre elle même mais lorsque le produit prit finalement le pouvoir le plus total sur elle, elle arrêta de s'en vouloir et se mit à rire. Elle essaya de grimper dans un arbre pour tout de même s'isoler mais en tomba.... en rigolant toujours. Elle resta couchée au sol un moment, prise d'un terrible fou rire.

"Mais qu'est ce qu'il fait chaud !"

Elle se leva et retira son débardeur. Elle se retrouvait donc en petite brassière noire et en short... 13 ans physiquement, il y en aurait surement pas mal qui se poseraient des question. Elle vit une table plus au moins débarassée et sourit. Elle grimpa dessus - maladroitement mais elle réussit quand même ! - et donna des coups de pieds dans tout ce qui était dessus avant de finalement se coucher dessus et regarder le ciel au dessus d'elle... Le fait de regarder une surface unie laissait beaucoup plus de liberté à la drogue et l'empêcherait d'avoir mal à la tête... pour le moment.

Sous l'impulsion de Beccy, le nécromant avait prit une boisson alcoolisé, mais esthète, il avait prit un verre de rosé qui était d'ailleurs passablement mauvais. Il jeta la fin du liquide rose dans une poubelle, ce qui lui prit un petit moment car naviguer parmi toute cette foule en fauteuil roulant n'était pas une mince affaire. Le fait est qu'il avait la tête qui tournait légèrement, et se sentait un peu bizarre. Etait-ce vraiment du rosé qu'il avait bu? Le maniaque de la propreté en lui se sentait très mal. Tous ces déchets par terre, ce n'était vraiment pas bien, il rêvait de tous les ramasser, seulement il pouvait pas... avec ses jambes dans le plâtre ça risquait de devenir compliqué. Il s'avança donc dans la foule en se demandant ce qu'il fichait là. Il ne voyait pas bien en quoi venir à ce festival allait lui faire oublier les tortures que lui avait infligé le psychopathe. Son fauteuil roulant fut bientôt coincé au milieu de cette foule qui le compressait et l'opressait. Son regard se leva, ça le tuait, mais il allait devoir demandé de l'aide à l'un de ces dégénéré drogué et ivre. Il vit alors la blondinette qui bossait pour Alessandro, il l'avait croisé au cours de l'une de ses visites au manoir mais n'avait pas osé lui parler, à cause de sa peur des vampire. Mais là, son agoraphobie prenait largement le dessus. « Pourriez-vous m'aider, s'il vous plait? » demanda-t-il à la vampire.

Comment atteindre le sommet des paradoxes, être arrivé au comble du je m'en-foutisme puis se retrouver au pied du mur par les mots ignorants de l'être qui nous est le plus cher. Je savais, avant même de venir que ça n'allait pas tourner en ma faveur, dès que le monde s'agglutine je me sens mal, j'étouffe. Tout ce que je veux, c'est m'en aller, quitter la multitude, goûter à la morsure du froid de ce mois de mai et en oublier les paroles de Caelan, en oublie son dégoût total des lycans, de ce que je suis. Encore une fois c'est l'image de son visage horrifié lors d'hypothétiques révélations qui me gifle avec violence. Je secoue la tête pour virer ces idées de mon foutu cerveau et fend la foule, bousculant, m'excusant à demi-mots, je veux quitter cet endroit... C'était sans compter sur la détermination farouche de ma meilleure amie qui me rattrape plus vite que je ne l'aurais pensé. Je sens sa main sur mon bras puis son corps qui vient se coller au mien en une étreinte d'excuses aussi sincères qu'incomprises. « Je n'peux pas Caelan, je... je ne sais pas si on ne ferait pas mieux de se voir ... un peu moins souvent. » Ça me déchire la gorge de lui dire ça, mais je ne supporte plus de sentir l'animal gémir au fond de mes entrailles en de morbides complaintes alors que je ne trouve plus la force de la regarder dans les yeux sans craindre qu'elle n'y décèle la sauvagerie de cet être de la lune.

Dans les bras de Lorenzo, plaquée contre la toile de la tente, le membre durcit du vampire contre son intimité toute humide, la sorcière frémit de plaisir. Son regard émeraude est planté dans celui du vampire qui fait vibrer tout son être, elle le veut, elle les veut tous les deux, et elle veut que Niegel observe le spectacle qui s'offre à lui, elle veut que Dreyen se délecte de ce petit numéro improvisé, elle voit chaque détail de leurs visages, et les opales de son vampire adoré sont vibrante, toue en teinte de bleu, comme un océan cristalin, vibrant, dansant, hypnotisant. Elle sent son désir brûlant lorsqu'il lui arrache sa petite culotte lui faisant poussé un petit cri de surprise. Passionnée, offerte, libertine, elle le veut, elle les veut tous les deux en elle. Ondulante, gémissante, elle sent la morsure du vampire dans sa nuque qui lui arrache un cri puissant pas de douleur, non de plaisir, tout son être irradie de désir, chaque parcelle de sa peau est devenue hyper sensible, la moindre caresse lui provoque des vagues rugissantes de plaisir incontrôlable. « Boire, boire il faut boire... » Et elle lui obéit, lapant le sang qui coule, elle ne sait plus qui elle est, ni où elle se trouve, elle sait seulement une chose, ce plaisir va la rendre folle.

Aleksandr vole, il vole si haut que le blanc éclatant des nuages lui tue les yeux. Il ne voit plus bien, mais s'en fiche, il aime. Il ne connaît pas le soleil, d'ailleurs l'astre n'est pas levé, mais le vampire a l'impression que si. Il laisse Mélusine suçoter le sang de Lorenzo alors qu'il lui suce le sien, et c'est l'explosion entre eux trois, la création d'un puissant lien, quelque chose de fort et d'inégalé. Aleksandr jouit presque, son membre est si dur qu'on croirait du marbre. il le frotte, à travers son pantalon, contre l'intimité de Mélusine. Il la veut, fort, fort...Tout se mélange. Il défait son pantalon, et va pour aller à l'intérieur. Il prend le membre de Lorenzo et le fait avancer, pour qu'ils la prennent ensemble, tous les deux, au même moment, au même endroit...

Il regarde Mélusine, et commence à perdre la vision. Celle d’Aleksandr ou la sienne, il ne sait plus, n’a jamais rien compris aux liens du sang. Que le russe contrôle tout, il se laisse complètement aller. Plus pantin qu’autre chose, ses sentiments le noient chaque fois qu’il essaye de les dominer ou de les comprendre. Les sensations présentes sont décuplées, il oublie tout. Il n’est pas lui-même, il le sent, il le sait. Cette nuit n’est pas normale, et pourtant… Il est incapable de résister aux vagues de plaisirs qui se fracassent contre son esprit. Il répond à ses bas instincts, il ne cherche rien de plus à ça. Là, devant sa jolie poupée, sa déesse grecque. Les livres qu’il dévore depuis des siècles ne mentent donc pas. L’amour existe n’est-ce pas ? La nausée lui serait montée instantanément, si Lorenzo avait été Lorenzo. Mais Lorenzo, ici présent, n’est… Définitivement pas Lorenzo. Compliqué n’est-ce pas ? Il s’en fout, la serrant contre lui. Qu’elle ondule la sirène, qu’elle le fasse suffoquer d’envie. Une main enlève les tissus superflus pour finalement venir s’agrippe à son entrejambe, il la reconnait et sourit. C’est celle de son amant. Il se laisse tomber sur le lit juste derrière eux, en supportant le frêle petit corps de Mélusine, son membre raide effleurant déjà l'intimité toute humide. Ils suivent le mouvement, Lorenzo écarte les jambes pour laisser se placer Aleksandr. Puis il susurre en russe un « Vas y ».

Césarie ne comprend pas. Ne comprend plus. Les couleurs sont parties. L'ombre est tombée. L'extase s'en est allée. Le bonheur, la joie. Tout est parti. TOUT ! Elle tremble, enfant perdue. Elle tremble et elle pleure. Elle chiale cette vie de merde, toute cette merde partout. Ce malheur qui l'étouffe, ce mal-être qui la prend et l'épuise, l'angoisse qui, serpent pernicieux, lui broie le cœur et lui vole son air. La basse tombe. Cogne le sol comme ses genoux. Ses mains se serrent contre son crâne. Sa vie était bien, sa vie était cool. Le passé résonne comme le souvenir d'un Eden volé. Le futur s'ouvre devant, gueule béante et noire, promesse morbide. Alors elle hurle à la mort. Elle hurle comme une possédée, comme une démente. Elle hurle et pleure mais tout le monde rit, tout le monde s'en fout d'elle.

Lorsque Césarie pose ses yeux sur lui, par hasard, elle ne le reconnait pas. Mais Elizabeth le reconnait, elle, et se relève. Elle voit la foule, mais elle le voit lui surtout. Et elle voit cette blonde vers laquelle il se penche. Ca la fait trembler de fureur. A moins que ça soit la drogue. Elle s'en fout. Elle a besoin de lui, elle le veut. Cette blonde veut le lui piquer. Alors son sang ne fait qu'un tour. Elle se jette dans la foule, fend la masse de personnes qui lui barrent le passage. Elle les écarte, les bouscule, les repousse et les rejette, son esprit entièrement tendu vers Valentin. ▬ Je vais l'aider. ▬ Décrète-t-elle, louve qui grogne et vipère qui montre les crochets. De son nouveau regard, de ce bleu de tempête, elle met au défi la blonde de la contredire alors qu'elle s'empare des poignées du fauteuil roulant. Elizabeth doit l'éloigner de ce lieu. Ils le veulent, elle le sait. Ils veulent tous le lui voler. Mais il est à elle. A elle. Elle seule et personne d'autre.

Aleksandr ne faisait pas attention au monde qui l'entourait, rien n'avait plus d'importance. Il était bloqué sur cette cascade de feu et sur cette lumière éclatante et ténébreuse à la fois. Mélusine et Lorenzo. Ils étaient beaux, parfais. Et le russe laissa son amant tomber sur le dos, la petite sorcière se mettre sur lui. Il était derrière, il guidait, il était le mieux placé. Il colle son membre à celui de Lorenzo, et écarte les cuisses de Mélusine. Ils entrent avec délicatesse, sur leur membre ruisselle la liqueur de plaisir de sa belle petite. Vas y Demande Lorenzo, et il obéit en gloussant, il entre en Mélusine, avec son amant, tous les deux ensemble, serrés au possible dans l'intimité trempée de la sorcière adorée. Un spasme le parcourt, il se cambre, il aime...Il en veut plus.

Le chanteur est aux anges. Le monde semble entièrement à ses pieds, les lumières dansent pour lui, et la musique... oh il peut la voir, la sentir, la toucher du bout des doigts. il n'a qu'à tendre la main pour la sentir pulser contre lui. La sorcière contre lui, il peut entendre les battements de son coeur comme une douce mélodie. « Marque moi, oh mon amour marque moi puis prend moi que tout le monde voit voit que tu m'aimes!! » De quoi parle-t-elle, il l'ignore et s'en fou. D'un sourire exatique, il enfonce son ongle pointu dans sa peau et déchire le long de son poignet. Il fait la même opération avec son autre poignet. Ecartant les bras il s'offre à son public, puis il tend son poignet à la sorcière. « Enivre toi bel ange de lumière. » fait-il comme un enfant devant le père noël, il est ébloui par sa beauté, ses cheveux rayonnants, et ce visage envoûtant qui a quelque chose de féérique.

Le fauteuil bloqué par les gens, le nécromant est puissant, obligé de se coltiner cette musique abrutissante. Bon ils sont pas mauvais sur scène mais le rock violent c'est vraiment pas son truc. Il commence à frotter nerveusement son pantalon. Une femme s'approche de lui. Nerveux, il lève les yeux vers elle. Une sorcière qu'il a rencontré dans la boutique de magie, mais que fait-elle là avec cette tenue étrange? Soudain il se souvient de l'avoir vu sur la scène. Scrutant la demoiselle, il se demande pourquoi elle joue sur scène avec un vampire. Un vampire qu'il connait de surcroît pour l'avoir croisé au manoir. « Mademoiselle, j'ignorais que vous jouer dans un groupe de... rock. » Il y a du mépris dans sa voix. La jeune femme a descendu dans son estime indéniablement.

Spoiler:

Comme prévu par les organisateurs, les Crazies dégénèrent rapidement. Un petit malin s’est amusé à mettre des drogues dans les verres, peut-être un sorcier, puisqu’on retrouvera des traces de philtres d’amour. Quelqu’un a fais une blague, et les participants paient le prix, heureusement pas trop élevés. Des overdoses ne sont pas à déplorer, quoi qu’on note beaucoup d’absents dans les écoles la semaine suivante. Certains ont connu le nirvana, des couples se sont formés le temps d’une nuit et oubliés le lendemain matin. Pour d’autres, c’est une romance de longue date qui a commencé et n’est pas prête de se finir. Le bilan général est positif, sans un seul mort, chacun de son côté, les deux ennemis tellement drogués qu’ils ont fini la soirée à chanter comme de vieux saouls bras dessus bras dessous. Le lendemain soir, ils ne se souviennent de rien, ou du moins, ils feignent l’ignorance. Comme beaucoup de ces gens, qui ont été réduit à des actes dont ils ne sont pas fiers. Des orgies publiques, des débauches non calculées, tout a dégénéré, mais au final, le nuage de brumes qui enveloppe les esprits aide à tourner la page et à ne pas trop s’attarder sur l’événement. Une totale réussite ! s’exclameront les organisateurs dans la presse le lendemain, en ajoutant : On espère vous revoir l’année prochaine !
On y pensera. En attendant, les choses reprennent leur court, les camps se reforment, et toute fraternité commune est oublié. La guerre se réveille, le sang coulera bientôt…