Eliane Dreidre Mayfair âge. 33 ans date et lieu de naissance. 12 juin 1977, Nouvelle Orléans nationalité. Américaine camp. bien type de magie. Sorcière statut occupé. Membre de la Confrérie. classification. Potentiellement dangereux. Même si elle maîtrise son pouvoir et fait acte de rédemption, il demeure que son pouvoir peut tuer. état civil. En couple lieu d'habitation. Elle possède un trois pièces plutôt coquet à Coven Garden métier. Neurochirurgienne & exorciste chez Medium & Cie étiquette qui vous est collé. Eliane, on dit souvent d'elle que c'est une personne aimable et attentionnée. Une femme gentille, ouverte, toujours prête à rendre service. A l'hôpital, ses collègues et patients adorent la voir débarquer. Pourtant, quand on ne la connaît pas, on la trouve souvent froide de prime abord. Comme si elle était détachée du monde, au-dessus, qu'elle s'en contre-fichait. Elle pense que c'est un inconvénient dû à son pouvoir. Vous imaginez, vous, pouvoir sentir chaque pulsation cardiaque, voir chaque globule rouge, cellule de la personne en face de vous et rester neutre ?!

© Peppercorn

traits de caractère.

Persévérante - Perspicace - Indépendante - Curieuse - Distante - Aimable - Généreuse - Intelligente - Impulsive - Réfléchie - Délicate - Sensible - Exigeante - Intransigeante - Un poil rancunière - Secrète - Renfermée - Serviable

Si Eliane a choisi la branche de la médecine, c'est bien parce que le contact avec les gens ne l'effrayait pas. Bien au contraire, pour elle, particulièrement plus après le mal qu'elle a pu faire, venir en aide à des inconnus même s'il ne s'agit que de leur expliquer leur maladie. Tout ça, sans avoir forcément de retour. Elle a longtemps hésité à être médecin urgentiste. Eliane est bien évidemment une femme bosseuse, qui aime faire ses preuves, faire face à de nouveaux challenges. Alors au fond, quoi de mieux que la neurochirurgie, qui vous met face à des cas toujours nouveaux. Son métier l'épanouit. Eliane ne supporte pas l'échec. Elle est extrêmement exigeante, envers les autres mais surtout envers elle-même.

Eliane a toujours été quelqu'un qui aimait découvrir des nouvelles choses. Elle n'a jamais voulu privilégié quelque chose et c'est pour cela qu'elle a toujours hésité sur ses options au lycée, ses études universitaires. Elle avait l'impression qu'elle se bloquerait dans quelque chose, assoiffée qu'elle était de découvrir toujours plus de choses. Par contre, sa curiosité n'est pas maladive au point qu'elle veut savoir tout sur la vie privée des autres. C'est un peu au contraire, la ligne qu'elle s'interdit de franchir : elle n'aimerait pas qu'on fouille dans sa vie, qu'on parle dans son dos. Alors, elle respecte cette limite quand il s'agit des autres. Sauf bien sûr si c'est pour en savoir plus sur le dossier médical d'un patient. Mais là encore, ça la gêne.

On admire régulièrement son professionnalisme mais le fait est que certaines personnes refusent de travailler avec elle. Ils la trouvent trop froide, trop intransigeante. C'est un peu vrai parce qu'au fond, Eliane a du mal à se fondre totalement dans le monde qui l'entoure. Cette impression de ne pas appartenir au monde dans lequel elle vit qu'elle avait dans l'adolescence a demeuré et elle a l'impression qu'elle ne pourra jamais s'intéresser totalement aux peines de cœur de ses collègues. En plus, elle n'aime pas parler d'elle alors les sujets de conversation deviennent rapidement limités. Elle sait que certains adoreraient la savoir sorcière mais pour elle ce côté-là d'elle-même doit rester du domaine du privé.

occupation diurne. Eliane est neuro-chirurgienne. Alors, entre les gardes, les opérations, les consultations, elle a peu de temps pour elle. A cela, ajoutez son second travail chez Medium & cie où elle est exorciste. Quand trouve-t-elle du temps pour elle ? Rarement mais quand elle en a, elle se plaît à prendre soin d'elle avec une séance de coiffeur ou de massage. Ça l'aide à décrocher de son rythme infernal puisque, quoi qu'elle fasse, ses centres d'intérêt tournent autour de ses deux jobs : la médecine ou la sorcellerie. C'est ainsi qu'à chaque fois qu'elle se décide à acheter un magazine, c'est un magazine de recherche médicale ou de sorcellerie.
Eliane adore également aller au restaurant. Elle aime tout particulièrement la gastronomie française et italienne. Elle cuisine horriblement mal et est d'ailleurs bien contente que son héros sache cuisiner si bien, et surtout, qu'il lui concocte régulièrement des petits plats. Parce que oui, elle passe aussi beaucoup de temps avec lui, même s'ils vivent chacun dans leur appartement.

manie, habitudes & goût.
• Le matin, elle n'est pas de bonne humeur avant un bon café. Elle en boit bien trop dans la journée, d'ailleurs.
• Quand elle rentre chez elle, elle prend toujours un verre de vin. Sauf quand elle est trop fatiguée.
• Elle n'aime pas dormir à l'hôpital quand elle est de garde.
• C'est une adepte du yoga et autre genre de méditations. Ça l'a bien aidé à maîtriser son pouvoir et depuis, ça lui est d'un grand secours quand elle a besoin de se ressourcer ou de se concentrer avant une opération importante.
• Elle a toujours eu un faible pour les hommes en uniforme, particulièrement les pompiers.
• Elle se sent épanouie en tant que sorcière mais ne parle à personne de ses pouvoirs. Ne serait-ce que parce que ça la pousserait à parler du mal qu'elle a pu faire étant jeune. Ainsi, seules quelques personnes connaissent véritablement son histoire. Et ce sont souvent des membres de la Confrérie.
• En fait, d'une manière générale, elle n'aime pas parler d'elle.
• Elle n'est pas allée au cinéma depuis... des années ! Elle a l'impression de ne plus reconnaître personne quand elle allume sa télé. Les acteurs ont bien changé depuis qu'elle était jeune.
• Elle aime son homme mais, comme d'habitude, elle craint de s'engager plus sérieusement. Elle ne pense pas être compatible avec une vie de couple "sérieuse". Encore moins avec des enfants !
• Sa plus grand crainte ? Perdre un patient sur la table d'opération. Elle le vivrait au fond comme un échec personnel. Elle fait ce métier pour sauver des vies et elle a les moyens de toutes les sauver, alors...
• Elle a une écriture horrible mais elle le reconnaît et en rit.
• Avant de sortir de l'hôpital, elle se met toujours un coup de rouge à lèvres. C'est devenu un espèce de rituel.

magie utilisée. Eliane a un pouvoir pour le moins particulier. Elle peut voir chaque vaisseau, chaque cellule de votre corps. Elle pourrait vous tuer d'un arrêt cardiaque simplement si elle le décidait. Mais son don (ou sa malédiction, comme elle le voyait au départ) lui permet de savoir si vous êtes malade et l'aide grandement à sauver des vies.
Elle pratique peu la magie et la plupart du temps, c'est pour rendre service à quelqu'un. Elle a pour principe de ne pas utiliser la magie pour son propre intérêt. Depuis quelques temps, elle aide également les esprits à regagner la lumière et pratique l'exorcisme.

conviction. La Révélation a été une bonne chose. Une très bonne chose. Elle peut vivre de ses pouvoirs, les Outres sont tout de même correctement intégrés, il n'y a plus à se cacher, à avoir peur. Et puis, ça permet de mieux réguler et surveiller tout ce petit monde. Prenons par exemple des parents qui pensent que leur enfant est Médium, ils savent à qui s'adresser, ils peuvent être conseillés. D'un autre côté, la Révélation a instauré une sorte de crainte chez les humains qu'Eliane ne peut décemment leur reprocher. Qu'est-ce qui prouve que ce type n'est pas un vampire ? Que votre voisin ne peut pas vous maudire d'un simple regard ? Bref, elle comprend tout à fait que certains préféraient vivre dans l'ignorance totale des Outres.

signes particuliers. Eliane s'est fait faire un tatouage après qu'elle a tué la maîtresse de son père. Ce sont simplement trois traits qui font le tour de sa cheville droite. Pour ne pas oublier.

histoire.
Lucy arriva en courant tant bien qu'elle le pouvait perchée sur ses talons. D'autres parents étaient déjà là, tout aussi pâles qu'elle. La directrice de l'école vint l'accueillir, lui expliquant que les pompiers venaient de partir avec le corps. Le corps. Le sang de la mère qu'elle était se glaça. Qui pouvait imaginer, en déposant son enfant à l'école, ne plus le retrouver en revenant le chercher.
"Et les parents ?" ne put-elle s'empêcher de demander, quand bien même cela ne la regardait pas.
"Ils sont déjà là-bas. Pauvre petite, une crise d'asthme aussi soudaine et virulente..."
Elles avaient discuté tout en marchant vers la salle de classe où était réuni l'intégralité des élèves ayant assisté au drame. Les yeux de Lucy trouvèrent aussitôt sa petite Eliane, prostrée dans un coin. Elle se précipita vers elle et la serra dans ses bras puis elle remarqua que quelque chose clochait. La fillette avait le regard vide, elle tremblait légèrement. Sa mère attrapa son visage entre ses mains, comme si elle essayait de la sonder.
"C'est elle qui a vu Maryann se... Elle est comme ça depuis ce moment. Elle est en état de choc, vous comprenez."
Le seul problème, c'est que personne ne pouvait comprendre ce qu'il lui arrivait. Pas sa mère, pas son père, pas la maîtresse, pas la directrice. Personne. Elle était en colère contre Maryann. Elle lui tirait les cheveux sans cesse, lui piquait ses goûters, l'empêchait de jouer avec d'autres enfants. Elle la détestait, elle la haïssait, elle voulait qu'elle disparaisse de sa vie, tout simplement. Et puis, aujourd'hui, Maryann avait franchi une limite. Elle l'avait humiliée devant la classe entière. Et elle a continué à la récréation. Eliane, les larmes aux yeux, avait alors souhaité de tout son cœur, de tout son être qu'elle s'étouffe. Et c'est ce qu'il se passa. Comment pouvait-elle le dire à quelqu'un ? Qui la croirait d'ailleurs ? Certainement pas ses parents... Alors, elle se mura dans le silence, au grand désespoir des Grahams.

"Eliane, il faut vraiment que tu me parles. Je suis là pour ça, je peux tout entendre."
Candice était sa psychologue. Cela faisait plus d'un an qu'elle devait aller la voir. Elle la faisait dessiner, raconter des histoires, désigner des objets. C'était assez marrant, sauf quand elle lui demandait de parler de Maryann. Là, la fillette se refermait comme une huître, son visage s'assombrissait. Quelque chose de malsain se dégageait d'elle à ces moments-là. Une sorte de dangerosité malsaine que la psychologue pouvait sentir. Alors, elle n'insistait pas.

Eliane grandit mais sa culpabilité resta. Elle avait appris à vivre avec, tout simplement. Quoi que n'importe ni pourrait dire, elle avait tué Maryann. Elle le savait. C'était tout. Elle s'était liée aux autres, sans plus. C'était surtout parce que sinon ni sa psy ni ses parents ne l'auraient jamais lâchée. Mais la vérité, c'était qu'elle sentait toujours comme un mur dressé entre elle et les autres. Et il y avait ce vide en elle, cette insatisfaction de ne pas se comprendre elle-même. Et ça la rongeait littéralement. Et elle se taisait. Parfois, elle avait envie de hurler, que tout cela stoppe. Mais elle continuait à faire semblant que cette vie était la sienne, que ce monde était le sien.

C'est pour cela qu'elle alla au bal de fin d'année avec Andrew. Il était plutôt mignon, sympathique, attentionné, qui la faisait sourire, un peu dans son monde il fallait l'avouer. Et puis il jouait dans l'équipe de football du lycée. Ça elle s'en fichait mais apparemment pas ses camarades de classe ni ses parents. Alors elle accepta quand il l'invita au bal. Sa mère fut plus excitée qu'elle quand il s'agit de choisir une robe. On aurait dit qu'Eliane allait se marier avec ce type. Il vint la chercher le jour J, lui offrit une fleur, l'emmena en limousine. Bref, sortit le grand jeu. Elle passa dans l'ensemble une bonne soirée à tel point qu'elle l'embrassa. Elle n'avait pas pu s'en empêcher, c'était venu presque naturellement. Il sourit et lui proposa de l'emmener dans un endroit "plus tranquille" pour continuer. Elle accepta. Il la conduisit dans un coin isolé à l'extérieur. Ils s'embrassèrent encore et encore. En toute innocence, du moins, pour elle. Très rapidement ses mains à lui trouvèrent la poitrine de la demoiselle. Elle s'écarta aussitôt, fronçant les sourcils.
"Excuse-moi." dit-il immédiatement en l'attirant à nouveau vers lui.
Elle se laissa faire, quoiqu'un peu plus méfiante qu'avant. Les gestes d'Andrew devinrent à nouveau déplacés, elle le repoussa :
"Laisse-moi. Je...
- Quoi ? T'es vierge ? C'est pas grave. On va arranger ça..."
Il devait assimiler ça à un genre de blague mais Eliane sentit son coeur s'accélérer.
"J'ai pas envie, c'est tout."
Elle se releva mais il attrapa sa main pour la ramener vers lui. Elle se débattit alors qu'il tentait de l'embrasser à nouveau.
"Andrew, lâche-moi tu m'entends ?"
Mais il se contenta de sourire. Elle sentit son souffle contre sa peau, son désir pervers qui s'infiltrait dans tout son être, sa main monter sur sa cuisse. Il la dégouttait plus que tout en cet instant. Elle ferma les yeux pour s'empêcher de sangloter. Elle ne pourrait pas l'empêcher, il était beaucoup plus fort qu'elle. Et crier ne servait à rien. Il allait la violer. Son estomac se serra jusqu'à lui donner la nausée. Aussitôt, Andrew s'écarta et elle soupira, soulagée qu'il fasse marche arrière. Mais elle remarqua rapidement qu'il était bizarre. Il se tenait la poitrine, grimaçant de souffrance. L'image de Maryann lui apparut aussitôt devant les yeux. Elle ne voulait pas revivre ça, pas encore...
"Andrew, je vais chercher de l'aide. Tu m'entends ?"
Elle courut jusqu'à la salle où le bal avait lieu et accosta le premier adulte qu'elle trouva. Les larmes aux yeux, elle expliqua qu'Andrew faisait un malaise, qu'il fallait l'aider. Bien malgré elle, son état attira deux ou trois autres adultes qui devaient les surveiller. On lui demanda de les amener là-bas. Ils ne comprenaient pas, ils devaient appeler les secours. Elle les conduisit tout de même à Andrew. Il n'était déjà plus conscient. Certainement mort, d'ailleurs. Quelqu'un la tira pour qu'elle ne voie pas la scène alors qu'on appelait les secours. Elle sentit les sanglots la secouer. Une ambulance arriva très vite. On la prit également en charge, expliquant qu'elle était sous le choc. On lui proposa d'appeler ses parents, elle répondit simplement :
"Emmenez-moi à l'hôpital."
On lui expliqua que c'était impossible, que ses parents le feraient. Elle comprendrait un peu plus tard que c'est simplement parce qu'on n'autorise jamais un proche à monter dans l'ambulance d'une personne en arrêt cardiaque. Bien trop traumatisant. Elle accepta donc qu'on prévienne ses parents. Finalement son professeur de littérature, certainement pris de pitié, la conduisit à l'hôpital et prévint ses parents. Elle attendit un bon moment dans la salle d'attente jusqu'à ce qu'un médecin n'arrive et informe un couple éploré que leur fils, Andrew Anderson, était décédé d'un arrêt cardiaque. Son cœur se serra et elle se sentit fondre en larmes. Qu'avait-elle fait ? Comment parvenait-elle à tuer des gens de la sorte ? Elle ne comprenait pas... Elle se sentait désespérément seule, incomprise. Assez vite, ses parents arrivèrent. Ils se précipitèrent vers elle, comme si elle avait été blessée elle aussi, la harcelèrent de questions, d'attentions en tout genre. Cela ne fit qu'accroître le malaise et le désespoir d'Eliane. Elle demanda à rentrer à la maison, s'efforçant de ne pas paniquer encore un peu plus ses parents. Elle avait déjà bousillé leur vie avec l'histoire de Maryann, autant éviter de recommencer maintenant que ça allait un peu mieux entre eux. On attribua donc son chagrin au fait qu'elle ait vu mourir son petit ami devant elle. Qui pouvait imaginer après tout qu'elle ait pu le tuer ?

Eliane commença à se considérer comme une bombe ambulante. A tout moment, elle avait l'impression qu'elle pouvait exploser, tuant au passage des innocents. Elle ne savait pas comment ça arrivait, mais ça arrivait et qu'est-ce qui lui prouvait que ça n'allait pas s'aggraver ? Et si demain elle tuait quelqu'un qu'elle aimait pour une simple contrariété ? Un coup de stress ? Parce qu'elle avait été surprise ? Il fallait qu'elle mette fin à tout cela. Et elle savait bien ce que ça signifiait. Elle devait disparaître de la surface de la terre, mourir, se tuer. Elle devait le faire, elle n'avait pas le choix, elle refusait de vivre ainsi pour le reste de ses jours.

Mais son père vint contrarier ses plans morbides. Elle rentra un jour plus tôt du lycée, prétextant qu'elle avait mal au ventre. La jeune femme remarqua aussitôt la voiture de son père garée dans l'allée. Ceci ne l'inquiéta pas outre mesure, sachant que son père allait et venait à toute heure de la journée pour son travail. Mais quand elle rentra, elle sentit tout de suite le parfum hors de prix qui n'appartenait pas à sa mère. Elle entendit aussitôt un bruit venant de l'étage et s'y rendit sans un bruit. Elle se faufila jusqu'à la chambre de ses parents où son père et une fille qui devait avoir vingt ans de moins que lui discutaient de leurs plans d'avenir. Henry était en train de faire ses bagages, sous l'œil attentif de sa maîtresse. Eliane poussa la porte, les faisant sursauter.
"Oh Eliane, c'est toi. Tu n'es pas en cours ?
- Papa, qu'est-ce que tu fais ? Et qui est cette femme ?"
Elle sentit la tension monter d'un cran, le rythme cardiaque de son père s'accélérer. Ses yeux fixèrent la femme qui baissa aussitôt la tête.
"Tu t'en vas avec elle, c'est ça ? Comment oses-tu après tout ce que maman a sacrifié pour toi ? T'es même pas foutu de nous dire au revoir correctement ?"
Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, la colère faire trembler ses mains. Elle ne comprenait pas son père, comment il pouvait être aussi lâche. Tout ça pour une blonde écervelée. Elle la détestait. Elle avait brisé leur famille et elle briserait le coeur de son père pour un autre père de famille qu'elle sucerait jusqu'à la moelle.
"Chou, allons-nous en. On va manquer l'avion..."
Elle s'était levée. Elle avait parlé. Elle emmenait son père loin. Certainement à l'autre bout du pays, à l'autre bout du monde. Histoire qu'il ne revoit plus jamais sa famille. Que s'imaginait-il ? Que tout le monde pourrait feindre qu'ils s'en fichaient de ne plus le revoir ? Eliane voyait déjà sa mère, effondrée. Elle se contenta de fixer son père qui fuyait son regard.
"Aie au moins le courage d'attendre le retour de maman. Dis-lui tout. Tu peux pas partir comme ça...
- Bien sûr que si qu'il peut. Et c'est ce qu'il va faire. Il va quitter cette femme pathétique, qui lui bouffe son oxygène, qui l'empêche de vivre...
- Tais-toi..." murmura-t-elle.
Elle ferma les yeux, priant que pour cette conne se la boucle. Elle ne voulait pas perdre le contrôle, pas encore une fois. Mais elle ne se tut pas, continuant à insulter sa mère, se plaignant sur son pauvre sort. Chaque mot qu'elle prononçait faisait bouillir un peu plus Eliane jusqu'à ce qu'elle explose. Elle savait très clairement ce qu'il fallait faire pour que son cœur s'arrête. Qu'elle la ferme à jamais.
"Je t'ai dit de te taire."
Elle regarda la femme grimacer en se tenant la poitrine. La douleur la rendait laide. Et Eliane jubilait de la voir ainsi, à tel point qu'elle ne put retenir un sourire de satisfaction. La voix de son père retentit, la laissant de marbre alors que la femme perdait connaissance. Il la secoua finalement, la ramenant à la raison.
"Eliane, appelle les secours. S'il te plaît."
Elle lut la peur et la pitié dans les yeux de son père. Elle fut aussitôt prise de remords et courut aussitôt dans la cuisine pour attraper le téléphone et prévenir les secours. Elle resta en bas, incapable qu'elle était d'affronter son père. Peut-être était-ce plutôt pour ne pas affronter ce qu'elle avait fait. Cette fois-ci, elle avait choisi de le faire. Et ça faisait d'elle une criminelle. L'ambulance arriva, l'interrompant dans ses pensées. Elle leur indiqua où se trouvait la personne qui avait fait un arrêt cardiaque. Ils restèrent de longues minutes en haut avant de redescendre, un sac noir sur le brancard. Eliane se sentit aussitôt horriblement mal et s'avança vers son père éploré. Il la repoussa aussitôt :
"Ne m'approche plus jamais."
Il ne mit plus les pieds à la maison. Lucy ne mentionna jamais cet accident et l'adolescente était intimement convaincue que le regard que sa mère portait sur elle avait changé. Mais cette fois-ci, elle ne pensait plus au suicide. Elle avait réussi à contrôler son pouvoir, ne serait-ce qu'un instant. Elle était capable de le maîtriser pour ne plus tuer personne. Elle voulait faire le bien, réparer ses erreurs. Et pour cela, elle voulait être médecin.

Cependant, ses plans furent contrariés. On frappa un jour à la porte alors qu'elle était seule. Deux semaines seulement s'étaient écoulées depuis l'incident mais personne ne l'avait jamais soupçonnée de rien. Elle fut surprise de voir une femme d'une trentaine d'années se présenter quand elle ouvrit la porte :
"Bonjour Eliane. Je suis Emilia Carter. Je voudrais te parler au sujet de Rachel."
Le sang de la jeune fille ne fit qu'un tour. Rachel, c'était la maîtresse de son père, celle qu'elle avait tué.
"J'ai déjà dit tout ce que je savais à la police quand ils sont venus...
- Je ne suis pas de la police. Je peux rentrer ?"
Elle la fixa un instant avant de finir par hocher la tête et la laisser entrer. Emilia demanda un café qu'Eliane lui servit. Elle ne comprenait pas franchement ce qu'il se passait mais elle se sentait à la fois mal à l'aise et terriblement rassurée. Comme si cette personne lui était familière. En fait, c'était comme quand, gamine, elle savait qu'elle avait fait une bêtise et que son père venait l'engueuler. Oui, c'était exactement ce genre de sensation. Emilia lui expliqua que l'accident de Rachel avait attiré leur attention. Qu'ils avaient fait des recherches et que ce n'était pas la première. Mais ils savaient que cette fois-ci, elle l'avait voulu, pas vrai ? Eliane hocha la tête, se demandant ce qu'il se cachait derrière ce "ils". Elle le comprendrait bien vite, de toute façon. Petit à petit, la femme lui expliqua qu'elle était une sorcière, tout comme elle mais qu'elle devait apprendre à maîtriser ses pouvoirs car ils étaient bien trop dangereux. Mais elle pouvait apprendre à les utiliser pour sauver des vies. Quoiqu'elle en pense, elle n'y parviendrait pas seule. De toute façon, ils ne la laisseraient pas faire. Et elle ne se voyait pas refuser la seule aide qu'on lui avait offert en dix-huit ans. C'était sa seule issue de secours.

Elle apprit donc à pratiquer la magie en parallèle à ses études de médecine. Elle découvrit rapidement que son don lui était d'une aide précieuse pour diagnostiquer des maladies et sauver des vies.

test rp.

"Bonjour Monsieur Hoover, je suis le Docteur Mayfair, votre médecin à partir d'aujourd'hui.
- Eh bien, je suis ravi qu'on ait confié mon cas à une femme aussi charmante."

Son patient, la soixantaine bien entamée, rit doucement. Elle sourit tout en lisant son dossier. Tumeur au cerveau, c'était presque son quotidien. Elle fronça les sourcils en fixant son patient. Elle pouvait clairement voir sa tumeur, sa taille, la façon dont elle était formée, où elle était située. Absolument tout, mieux que n'importe quel scanner ou IRM. Mais personne ou presque ne le savait. Être un sorcier n'était pas encore une chose réellement entrée dans les mœurs. Et quand bien même, elle n'avait pas envie de devenir la fée guérisseuse chez qui tout le monde accourrait.

"On m'a dit que si quelqu'un devait m'opérer, ce serait certainement vous. Tout le monde dit que vous êtes la meilleure...
- Oh, je ne sais pas si je mérite une telle réputation."

Elle se tourna vers l'infirmière et demanda qu'on fasse un IRM à ce patient.

"Ce n'est qu'après ça que je pourrai voir si oui ou non, votre tumeur est opérable."

En réalité, n'importe quel autre chirurgien aurait refusé d'opérer. La tumeur était située trop loin, juste à côté de la zone motrice. Mais elle pouvait voir parfaitement chacun de ses nerfs, synapses, chacune de ses cellules. C'était un avantage non négligeable dans la neurochirurgie. Elle sortit de la chambre et continua la tournée de ses patients. Elle finit au bout d'une bonne heure et demie. Il était seize heures et elle finissait sa journée. Du moins, sa journée à l'hôpital puisqu'après une bonne douche et un en-cas, elle prit la route jusqu'à Medium & cie. Là, elle écouta toute genre de complaintes, allant du mec paranoïaque à la femme qui voulait qu'elle l'aide à contacter son chat une dernière fois. Rien de neuf sous le soleil. Parfois, elle se disait que la Révélation avait apporté son lot de timbrés. Elle soupira quand un énième coup de fil la sortit de sa lecture.

"Bonjour..., lança une voix tremblante. Je vous appelle parce que je enfin nous pensons avoir un problème...
- Je vous écoute.
- Enfin, on se fait peut-être des films, je ne voudrais surtout pas vous faire perdre votre temps...
- Je suis là pour ça, Monsieur.
- Bon eh bien voilà, cela fait trois mois que notre fils, Adam, est...
- Je vois, oui. Que s'est-il passé ?
- Accident de voiture, juste devant chez nous. Mais depuis quelques semaines, nous avons remarqué des choses bizarres. Des bruits étranges, les lumières qui clignotent, des objets qui changent de place. On ne sait pas quoi faire... On ne sait même pas si vous pouvez nous aider...
- Ne vous inquiétez pas, je vous propose de vous rencontrer pour visiter votre maison. En attendant, pouvez-vous aller ailleurs pour cette nuit ?"

Elle lui expliqua ce qu'il devait faire et le rendez-vous fut pris pour le lendemain midi. Elle irait voir si esprit il y avait et tenter de les en débarrasser. La journée se finit sans encombre et elle put fermer la boutique pour rejoindre son appartement et se préparer pour rejoindre son homme. Il l'invitait au restaurant ce soir et les occasions étaient plutôt rares pour être ensemble. Elle comptait donc bien en profiter.

famille. Eliane est née d'une puissante famille de médiums et de sorciers, les Mayfair. Mais elle a été adoptée le jour de sa naissance par des amis, Lucy et Henry Grahams. Elle a vécu à San Francisco, élevée par de simples humains, dans l'incompréhension totale de ses pouvoirs... et le désarroi de ses parents !
Une fois entrée dans la Confrérie, elle a appris qu'elle avait été en réalité adoptée. Elle devait récupérer le nom de Mayfair pour une histoire d'héritage mais aussi, avouons-le parce que c'était plus prestigieux que Grahams. De toute façon, son père adoptif la détestait tant qu'il aurait été impossible qu'elle porte sans remords le nom de Grahams.

pseudonyme. Léa
âge. 20 ans
code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer.
avis général à propos du forum. Ça fait beaucoup d'infos à digérer, pardon si je commets des impairs. Pas taper
avatar utilisé. Diane Kruger !!

Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative.
Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modérer pour la validation.

Première chose qui me gêne c'est que tu n'ai pas développé son caractère. Rappeler ses traits de caractère c'est bien, mais je préférais un paragraphe avec des phrases complètes. Pas besoin de faire trente lignes, hein, quelque chose de simple suffira amplement, mais je voudrais m'assurer que tu t'es totalement approprié son caractère. Pour le reste, eh bien je trouve ta fiche parfaite. L'histoire est vraiment bien écrite, ni trop dramatique ni trop survolée. Et j'ai beaucoup aimé le test rp. Du coup, il n'y a que le caractère qui cloche. Je te laisse changer ça et je reveindrais pour la suite.

Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative.
Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modérer pour la validation.

Bien, Alessandro à tout dit je crois, ta fiche est superbe, j'ai pris beaucoup de plaisir à te lire, ton test rp aussi, et tu as finalement réussi à former un caractère en bon et du forme (c'est quand même plus agréable comme ça ) Ton personnage m'a l'air très interessant et j'ai hâte de te voir jouer sur le forum, ça promet! :D

J'ai le bonheur de t'annoncer que tu es validée! Toutes mes félicitations!

Avant toute chose, laisse-moi un peu te guider pour faire tes premiers pas sur le forum en tant que membre validé! youhou! Première chose à faire, si tu ne l'as pas encore faite, c'est de finir de remplir correctement ton profil, et ta feuille de personnage même si tu n'as pas encore de relations, de toute façon, il te faudra sans doute l'éditer dans les temps futurs. Ce n'est pas grand chose, mais d'un c'est plus joli et de deux, on cerne plus vite ton personnage ainsi. Ensuite tant que tu es sur ton profil, pense à mettre dans ta signature un lien vers ta fiche de présentation. Comme ça c'est plus facile pour les autres joueurs de savoir à qui ils ont affaires! Deuxième étape et pas la moindre: remplir ta fiche de relations. C'est la manière la plus rapide pour t'intégrer complètement au forum, et bien évidemment cela va te permettre d'avoir un panel de joueurs avec qui faire un rp tout simplement. La suite logique étant de répertorier tes rp en cours ainsi que tes futurs rp ici, tu pourra bien évidement faire des demandes de rp via les topics des autres joueurs. Nous te conseillons vivement d'aller à A.N.P.E. pour bloquer le boulot de ton personnage, tu pourra aussi créer ta propre boîte si tu le désire. Ensuite, fort de ton salaire, tu pourras demander un logement, n'oublie pas que la colocation est aussi une bonne option!
Quand tu auras fait tout cela, tu pourras aller jouer avec tes petits camarades. Pour mettre un peu de piment dans ton jeu n'hésite pas à faire un tour du côté des challanges ou bien dans l'animation. Et puis, en attendant une réponse d'un joueur, tu peux toujours aller flooder avec nous jusqu'au bout de la nuit!