DATE & LIEU DE NAISSANCE ☞ Bath (UK) le 12 avril 1988 ; AGE ☞ 29 ans ; ORIGINE ☞ Anglaise ; CAMP ☞ simple humaine lambda; ETAT CIVIL ☞ mariée actuellement en instance de divorce  METIER ☞ Videuse - mannequin à ses heures perdues ; ETIQUETTE ☞ Elle arrive à peine en ville, elle n'a pas véritablement de réputation qui la précède et elle ne va pas s'en plaindre. Elle recommence une nouvelle vie.

Généralement les histoires les plus intéressantes sont celles qui commencent mal. Désolée mais mon histoire commence plutôt bien. Un homme, une femme, un amour inconditionnel, un beau mariage dans la campagne anglaise, et un an et neuf mois plus tard … moi ! Bon ça s’est un peu gâté quand mon paternel n’a pas accepté le fait que je sois une fille, hé oui, ils n’en pouvaient plus de m’attendre et ont voulu savoir quelle créature allait pointer le bout de son nez. Leur médecin leur a certifié que j’étais un garçon … Perdu ! Mais tant pis, le prénom et les faire-part étaient déjà imprimés alors voilà la raison pour laquelle j’ai beau être une femme mon prénom est masculin.

Une fois pour toute je me nomme Spencer Rose. Prénom Spencer, nom Rose. Je sais que cela porte à confusion pour beaucoup de gens et que bon nombre inversent les deux. Ceux qui m’appellent Rose sont nombreux, mais ils ne le font qu’une fois ! Rose peut être mais gare aux épines…

J’ai grandis comme n’importe quel gamin d’une famille anglaise de classe moyenne, école publique, éducation classique et sport. Oui le sport en fait c’est une histoire du à mon nom, encore une fois. J’avais huit ans quand nous avons déménagé du nord à l'ouest de l’Angleterre un été. A la rentrée scolaire, inscrite dans une nouvelle école, de part mon prénom on m’a inscrite dans le groupe des garçons pour le sport, résultat … football. Les classes étaient faite pour le premier trimestre alors je changerais trois mois plus tard. Mais contrairement aux craintes de mes parents, j’ai adoré ça. Maman avait toujours peur que je me casse quelque chose, et Papa était aux anges. Il n’avait pas eu de garçon, mais avait une fille qui jouait au foot et qui, apparemment était douée.

Il est clair qu’en grandissant, jouer au foot avec les garçons n’était plus très bien vu. Et c’est là que mon histoire va peut être devenir intéressante, Maman est tombée malade, c'est des mois de chimio plus tard qu'elle nous a quittés lorsque j’avais quinze ans. Pour mon père rester vivre dans la maison où il y avait eu tant de bons comme de mauvais souvenirs, où tout lui rappelait l’absence de l’amour de sa vie était devenu invivable, on a déménagé encore une fois. Edimbourg, quelle plaie ! Je ne voulais pas partir de chez moi, je devais quitter mes amis, mes activités, les lieux que j’aimais. Tout ça pour une ville que je n’avais pas choisie. Papa s’est jeté à corps perdu dans son travail, comptable dans une grande société il multipliait les heures supplémentaires et je ne le voyais presque plus. Je me suis défoulée en multipliant de mon côté les heures passées en salle de sport. Les sports combat m’ont permis de canaliser la colère que je ressentais suite à la perte de ma mère. Et un jour, mon histoire est devenue encore plus intéressante … Il n’en pouvait plus, et s’est jeté de la fenêtre de son bureau … il n’a laissé qu’une lettre pour moi dans laquelle il s’excusait et me laissait sous la responsabilité de ma tante … à Seattle.

Super, un nouveau déménagement, tout cela parce que quand mon père a décidé de se donner la mort j’étais une ado de 17 ans. Les valises faites, je suis partie pour le nouveau monde, ma nouvelle vie. En découvrant cette vieille chouette qui me voyait d’avantage comme un parasite que comme sa pauvre petite nièce. Mais d’une certaine manière cela m’a fait du bien, elle ne m’a pas traité comme une pauvre petite chose fragile, elle m’a pousser à me bouger pour arriver à mes fins, à tout faire pour obtenir ce que je voulais mais jamais a compter sur les autres.  Résultat, je me suis prise en mains, j’ai commencé à chercher le positif dans tout ce qui m’entourait, ce que je faisais. Oui je suis aujourd’hui une orpheline de 29 ans qui bosse comme videuse en boite de nuit. Et vous savez quoi ? Ça m’éclate !

Si mon paternel avait su que cinq ans après sa mort, je me trouverais sur un continent sur lequel on annonçait que les vampires existaient ailleurs que dans les bouquins et films d’horreur … il ne m’aurait sans doute jamais envoyé chez sa sœur. Étonnement cette histoire ne m’a pas passionnée plus que cela jusqu’au jour ou j’ai côtoyé un vampire pour la première fois. Et là, même avec le plus d’optimisme possible je me suis laissée bernée et j’ai bien failli y laisser ma peau, enfin mon sang pour être plus précise. Ok mon sang il en a pris et pas qu’un peu mais j’avais beau avoir 24 ans, me penser invincible et n’avoir besoin et peur de personne … j’ai joué avec le feu et me suis bruler les ailes. C'est là aussi que j'ai rencontré celui qui allait devenir mon mari, c'est lui qui m'a sorti de cette influence plus ou moins malsaine. Je ne sais pas comment il s'y est pris et je ne préfère pas le savoir mais il s'est débarrassé de ce vampire. J'ai vécu avec lui, je l'ai aimé, on s'est marié alors que j'avais 27 ans, lui deux de plus. Je pensais que j'allais vivre une belle histoire comme celle de mon père et ma mère. Et bien non, il m'a trompé, avec un collègue de travail, un partenaire de gym, un gars croisé dans un bar, et je ne sais qui encore. Bref mon mari aime les hommes mais veut garder notre mariage intact parce qu'il n'est pas prêt à s'afficher au grand jour.

J’ai quitté Seattle, j'avais besoin de changer d'air. Après quelques mois passés à New York puis à Chicago, je décidais de me construire une nouvelle vie. Ne sachant pas où aller de manière précise je me souvenais d'une conversation avec une connaissance de New York me vantant sa Louisiane natale. C'est à Shreveport que j'ai désormais posé mes valises.

Aujourd'hui je suis en attente des papiers du divorce à signer pour mettre fin à mon mariage de façade afin de pouvoir véritablement repartir de zéro. Il va falloir retrouver du boulot, me refaire un nom, une réputation, pour le moment c'est mon visage et mon corps qui paient le loyer. Ha non pas de cette manière là, ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas ! Mon visage et mon corps plaisent, j’ai donc décroché quelques contrats pour des shootings afin de promouvoir je ne sais quels produits ou marques. Mais même si c’est de l’argent vite gagné, ce n’est pas ce qui me plait le plus, j’espère retrouver rapidement du boulot.

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