✤ Traits de caractères
Si vous doutiez encore que les Baronnet étaient quelque peu insupportables, Sixtine vous confortera dans vos préjugés. Quand vous la croiserez, vous ne pourrez pas vous empêcher de vous dire : « Elle est chiante, celle-là ! »

Elle est le stéréotype de la femme de politicien américain conservateur : grand sourire blanc, petit collier de perles, gant blanc et vanité mal placés. Elle est le stéréotype de la femme américaine blanche lettrée dans un ancien état confédéré : intelligente, conservatrices et hautaine (sans trop le montrer quand même). Elle est la gentille donatrice qui signe un gros chèque à la fin d’un gala. Elle est la mère qui se montrera touchée par la pauvreté et la famine dans le monde. Tout cela n’est cependant qu’une façade et elle n’a pas toujours été ainsi. C’est un beau vernis qui n’est là que pour cacher la moisissure.

Dans une autre vie, elle a dû être un mage du feu, car malgré sa grande dévotion pour la Guilde, elle est sauvage et effrontée. Elle aime son indépendance, l’aventure ou plutôt, les aventures. Cela ne veut  pas dire qu’elle manque de prudence. Pendant longtemps, elle a été allergique à l’autorité de la Guilde avant de se rendre compte qu’il valait mieux l’ordre que le chaos. Si elle respecte aujourd’hui les règles et que l’âge l’a rendu moins téméraire, elle continue de cultiver son indépendance et a une sale horreur qu’on lui donne des ordres.  

Fin stratège, elle sait qu’il ne sert à rien de courir. Elle possède donc une patience infinie, elle aime observer, lire dans les pensées de ceux qui se trouvent autour d’elle. Sa vivacité d’esprit passe parfois pour de l’impulsivité. En réalité, dès qu’elle a les éléments qu’il faut en mains, elle agit vite afin que personne ne puisse la voir venir. Il lui arrive cependant d’agir sans réfléchir et c’est souvent sous le coup des émotions : amour, joie, haine.

Sans se pâmer d’être une bombe, elle sait qu’elle a du charme et qu’il se dégage d’elle une sensualité et une ardeur qui fait tourner la tête de pas mal d’hommes. Charismatique, elle sait convaincre et joindre les gens à sa cause. Elle a donc un fort pouvoir de persuasion, disant toujours ce que les autres veulent entendre. Femme dangereuse et égocentrique, elle brûle les ailes de ceux qui s’approchent trop près d’elle. La fin justifie toujours les moyens, surtout quand cela concerne son petit univers et ses envies. Nombriliste, elle a toujours eu envie d’être la première, a toujours eu envie que les regards se portent sur elle, mais pas à n’importe quel moment ; Seulement quand elle le décide. Elle ne s’intéresse qu’à elle-même, qu’à ses intérêts et à ceux de son clan. Égocentrique ? Oui elle l’est et elle ne le cache pas, mais malgré toute cette fourberie s’il y a bien quelque chose qui est plus important que sa petite personne, c’est sa famille. De plus, si elle est acquise à votre cause — réellement et sans mascarade — elle sera loyale jusqu’à la mort.

Calculatrice, elle n’agit pas si elle n’est pas sûre de gagner. Rigoureuse, elle est très travailleuse et n’a pas peur de mettre les mains dans le cambouis au sens propre comme au figuré. C’est une personne qui est toujours mécontente, contrariée par la situation. Elle est toujours en quête de mieux et déteste l’habitude. C’est une femme forte avec un mental d’acier impossible à briser. C’est une personne assez agressive qui défend farouchement ses idées et son clan.

Elle est quelque peu jalouse en amour, mais ne lui dites surtout pas ! Elle risquerait de mal le prendre. Elle se donne donc un côté faussement détaché, mais lorsqu’elle est gagnée par la passion cette dernière brûle la moindre particule de son corps. Cela ne lui fait cependant que rarement perdre la tête. Il faut prendre conscience de quelque chose avec Sixtine, dans l’ordre de ses priorités on trouve :
- D'abord, sa famille et sa petite personne.
- Puis, on trouve la Guilde.
- La troisième place est changeante ce qui veut dire que finalement, ce n’est pas très important.

Si elle devait être résumée en trois mots, ceux qui la fréquentent dans la bonne société diraient : "c’est un amour !" Les autres diraient plutôt : "C’est une chieuse !"

✤ Occupation diurne
Nommée Juge fédérale depuis peu, Sixtine commence doucement à prendre ses marques. Avec le Juge Ackerman, elle s’occupe des affaires de justice surnaturelle qui se multiplie ces derniers temps. Sixtine a une tout autre vision de la justice que sa collègue. Si Ackerman applique la peine de mort avec parcimonie, vous pouvez être sûre que le Juge White est prêt à la distribuer avec abondance. Son boulot lui prend beaucoup de temps, mais elle n’a jamais été une grande dormeuse, ainsi la nuit, elle est très productive.

Même si c’est illégal, de temps à autre, Sixtine ne peut pas s’empêcher de chasser. Elle est souvent prête à faire des milliers de kilomètres pour trouver une proie et être sûre qu’on ne fera pas de liens avec elle. Elle connaît assez bien les rouages de la Justice pour s’assurer de son impunité. Tuer est un besoin vital. Après tout, elle a été élevée pour ça. Elle est tellement frustrée qu’elle s’est mise à chasser les animaux. Tirer un cerf n’est cependant pas aussi exaltant que de planter un pieu dans le cadavre d’un vampire, mais cela calme un peu son manque. D'ailleurs, sa proie préférée est le vampire. De toute façon, ne sont-ils pas déjà morts ? Elle est un peu moins drastique avec le métamorphe et les garous. Après tout, certains malheureux naissent avec cette malédiction ... Ils font certainement partie d'un écosystème naturel. Un peu comme les moustiques : on ne peut pas tous les supprimer sinon il y aurait des répercussions ailleurs. Mais, par Dieu ! Ne peuvent-ils pas rester entre eux et éviter de contaminer le monde ?

Très sportive, Sixtine se tient en forme : course à pied, boxe, tire à l’arc.

Elle s’occupe comme elle peut de l’apprentissage magique de son petit dernier : Marius.
Malgré son jeune âge, elle prévoit de l’envoyer en pension en Europe dans quelques années. Officiellement, c’est pour qu’il y reçoive la meilleure éducation possible. Officieusement, c’est pour le former à la chasse. À cause des lois en vigueur aux USA, elle ne peut pas l’éduquer elle-même. C’est donc ses parents et sa sœur Roxanne qui s’occuperont de lui enseigner le reste. Cela peut paraître triste, mais pour Sixtine, c’est une un mal nécessaire. Elle passe également beaucoup de temps à parler avec sa fille par texto ou par Skype. Elle a hâte que cette dernière reçoive son tatouage et qu’elle revienne à la maison.

✤ Manies, habitudes & goûts

Sixitine dort peu : trois heures ou quatre heures de sommeil lui suffisent pour être en forme. Quand elle est vraiment trop fatiguée, parfois, elle s’autorise des grasses mâtinées de cinq ou six heures. Dormir l’ennuie : elle aimerait pouvoir se passer de cette contrainte biologique.

Elle revendique haut et fort le droit que lui confère le Second Amendement des États-Unis d’Amérique : posséder une ou plusieurs armes. Les armes à feu, et tous autres gadgets de guerre sont son dada. Rien ne laisse présager que dans sa belle demeure coloniale de Coven Garden, se trouve un sous-sol aménagé et insonorisé pour ses nombreux plaisirs : stand de tire, petite salle de magie, bibliothèque avec ses vieux grimoires. Elle est le genre de femme qui préférera se payer un colt ancien, plutôt qu’une paire de Louboutin. Si vous êtes receleur d’arme à feu et d’objet magique : vous avez là votre meilleure cliente. C’est donc une tireuse d’élite qui ne rate que rarement son coup.

Elle ne parle que par télépathie avec sa fille et son fils afin de les entrainer. On a donc l’impression qu’elle est une mère froide, qu’elle ne s’intéresse pas à eux et qu’elle n’a rien à faire d’eux. C’est totalement faux. C’est simplement une mère un peu étrange.  

Sixtine entretient une liaison avec son ex-mari. Ce n’est pas régulier, et en fin de compte, ils se voient peu. Quand ils prévoient de se rencontrer, c’est souvent pour parler de leur fille ou de la chasse. Leurs entretiens ont une fâcheuse tendance à finir par des pleurs et des cris... Puis, au lit. Elle a également entretenu des relations extra-conjugales avec d’autres personnes que ce soit pendant son précédent mariage ou dans l’actuel. Son mari est plus ou moins au courant, mais il ne peut rien dire, car lui aussi est infidèle. Il y a cependant une différence : Marcus White ne peut se taper impunément sa petite secrétaire. Sixtine lui a fabriqué une potion qui efface la mémoire des amantes de son époux. Il peut se coucher avec toutes les femmes qu’il veut tant que cela ne met pas en péril ce qu’ils ont construit ensemble. Elle l’aime autant qu’elle le déteste. Comme avec son ex-mari, le moteur de leur amour est le conflit.

✤ Magie utilisée - Née médium dans une maison de sorciers et de chasseurs, dès son plus jeune âge, Sixitine a été initiée à la magie rouge par sa famille. Pendant longtemps, les Baronnet ont tenté de se contenter de Magie Blanche. Eux, les chevaliers immaculés chéris de la Guilde, n’auraient jamais pensé pratiquer une autre magie que celle du bien. Mais ils ont dû se rendre à l’évidence : lorsqu’on tue, qu’on ment, qu’on manipule son monde pour arriver à ses fins, on ne peut plus prétendre utiliser la magie blanche. Alors, ils se sont tournés vers la magie dite rouge. Finalement, cette dernière va tellement mieux avec leur mode de vie et leurs dons ! Choisissant le plus souvent la voie de l’esprit, la manipulation des émotions et des sentiments est un des pouvoirs qu’ils acquièrent soit à la naissance soit avec l’apprentissage.
- Dans le foyer de Sixtine, l’experte en sortilèges et rituel rouge est sa mère. C’est elle qui lui a tout appris : dessiner un pentacle, tracer des runes, lire le latin, le grec, l’araméen dans les antiques grimoires poussiéreux achetés à prix fort à un antiquaire ou volée à une autre famille de sorciers. Elle est donc très douée dans ce qui est vieux langages et runes anciennes. Elle est aussi dotée de grandes capacités et de connaissances dans tout ce qui est enchantement d’objets et de lieux et de personne.
- S’il y a bien une chose dans laquelle elle n’excelle pas : ce sont les potions, et donc par effet de bord, dans les sorts de guérisons. Cela vient certainement du fait qu’elle n’aime vraiment pas cuisiner. Bien sûr, elle fait parfois des remèdes faciles, mais elle est incapable de faire des préparations très complexes contre la pancréatite ou autres choses de ce genre. Bien que ce ne soit pas son fort, elle arrivera quand même à soigner les petites bobos (quand on est maman, c’est pratique). Par contre, si vous pissez le sang, déjà elle n’en aura rien à faire, mais en plus elle aura plutôt tendance à accélérer l’hémorragie qu’à la contenir. Elle a dû cependant maitriser au moins une potion complexe ; une qu’elle fait presque toutes les semaines. C’est une préparation qui permet d’effacer la mémoire à plus ou moins court terme. Si son mari couche avec une midinette, elle veut être sûre que cette dernière n’ira pas vendre son histoire à la presse. Malheureusement, pour certaines, au départ elle n’avait pas le bon dosage …
- Sixtine est née télépathe et c’est donc tout naturellement que ses capacités se sont développées vers la voie de l’Esprit. Son don a évolué au fil des années. Ils ont gagné en finesse et en puissant. Au départ, et depuis sa plus tendre enfance, elle sait lire dans les pensées. Au début, c’était des mots, puis ce fut des images, des phrases, des conversations, etc. Son père et sa tante sont nés avec les mêmes dons et c’est en leur compagnie qu’elle l’a cultivé. Elle communique presque toujours avec eux par ce moyen. Il est rare d’entendre des éclats de voix dans la demeure des Baronnet. Sixtine se souvient avec ravissement des longues séances de méditation pour tenter de frôler du bout de l’esprit, l’essence même du monde magique, de toucher du bout du doigt le monde éthéré. Elle se souvient encore des moments où s’établissait la connexion avec les esprits purs d’énergie. Elle se rappelle ces instants où ils vous rentrent dedans, ou plutôt, percutent votre esprit comme s’il était aussi tangible que l’air qu’on respire ou le froid mordant de l’hiver. La télépathie, c’est le don le plus fonctionnel chez elle. C’est presque devenu une seconde nature de lire dans les pensées plutôt que de poser des questions. Les gens s’en rendent rarement compte. Les autres créatures surnaturelles peuvent s’en apercevoir, mais que peuvent-elles y faire si elles n’ont jamais pratiqué l’occlumantie ? Tenter de fermer leur esprit lui donnera encore plus envie de fouiller, de retourner et de ratisser la moindre parcelle de leur esprit.
- En choisissant la voie de l’esprit, Sixtine est aussi très proche des esprits. Elle n’a pas des capacités de nécromancienne, mais elle aime les fréquenter. Elle respecte le monde des morts et admire les nécromanciens. Elle peut parfois commander les créatures éthérées, en les envoyant espionner pour elle par exemple, mais elle n’est pas capable de les ressusciter.
- Sa télépathie lui permet également de manipuler les pensées, les perceptions et les émotions. Elle peut insuffler une pensée dans la tête des gens, leur faire croire qu’une idée vient d’eux, alors que cela vient d’eux. Elle ne peut cependant pas faire d’une personne son pantin. La personne garde la conscience de ce qu’elle fait. Elle ne fera que manipuler sa pensée pour que ce dernier pense que toutes les brillantes idées qui lui viennent sont de son cru. C’est un peu du lavage de cerveau. Lorsqu’il s’agit d’une idée simple comme : mange une pomme, bois un verre, fume une clope, l’effet peut être immédiat. Mais quand la pensée est beaucoup plus complexe comme : tue cette personne, il faut du temps. Il faut qu’elle arrive à mettre dans la tête de la personne que c’est ce qu’il y aura de mieux à faire, qu’elle n’a pas d’autre choix. La manipulation des émotions est plus primaire et demande beaucoup moins de subtilité. La manipulation des émotions  va de pair avec la pratique de la magie rouge et cela lui permet de nourrir sa magie.
- Lire dans les pensées n’est pas toujours agréable. Il y a des jours, où le don fait des siennes.  Les pensées de dizaines et de dizaines de personnes autour d’elles peuvent se bousculer dans son propre crâne dans un brouhaha incessant, lui causant de violentes migraines qui entrainent vertiges et nausées. Elle peut également s’évanouir ou faire des micros-comas. Lorsque cela arrive, elle est alors obligée de s’isoler, loin de tout et de tout le monde pour tenter de retrouver la sérénité.
- L’utilisation de la magie rouge ainsi que la manipulation des émotions a des effets sur son caractère. Si elle a des prédispositions à l’agressivité de par sa fougue naturelle, le besoin de tuer semble être accru à cause de ça. Sa fâcheuse manie de chercher le conflit et de s’en nourrir vient aussi certainement de là. Cela a tendance à la stresser et à avoir de malheureux incidents physiques : palpitation cardiaque, ulcère, migraines.
- Les Baronnet sont cependant célèbres, non pour leur don de télépathie, mais pour leurs pratiques de la magie. Leur esprit est imperméable, impénétrable. Quand on arrive à lire dans les pensées, on sait qu’il peut être dangereux de ne pasêtre capable le fermer. Spécialisée dans l’Occlumancie, Sixtine est donc hermétique à toute tentative télépathique et métaphysique. Lorsqu’elle dresse un mur autour de son esprit personne ne peut le franchir, pas même un autre Baronnet. L’Occlumancie n’est pas un don, c’est quelque chose qui vient d’un long et fastidieux apprentissage. Chez les Baronnet, maitriser cette forme de la magie n’est pas une option, car la famille a trop de secrets. Des arcanes qu’il faut farouchement garder à l’abri dans un coin de sa tête : meurtres, complots, arnaques…  Grâce à l’Occlumancie, Sixtine est également insensible à l’hypnose. Il est aussi inutile de tenter de manipuler ses émotions, ses rêves, ses envies ou son âme. Comme la télépathie, c’est une seconde nature. Le mur se dresse automatiquement à chaque tentative d’infiltration.
- Sixtine est au courant du fait que la Blanche Confrérie la surveille. Si elle fait profil bas devant eux, elle pense qu’elle ne leur doit rien. Elle sait qu’il y a eu des liens entre la Guilde et eux, dans le passé, mais ce n’est pas le cas actuellement, n’est-ce pas ? Elle obtempère avec la BC, mais elle a prêté allégeance à la Guilde avant tout, non pas à la BC.

✤ Convictions Sans hésiter : Sixtine préfère l’avant Révélation, car tout ça a entrainé l’interdiction de la chasse dans son pays d’adoption. Depuis quand les monstres ont-ils le droit de vote ? Cette révélation à donner des droits aux vampires alors que leur nature même, en font des créatures sans droit. C’est ce qu’elle pense en tout cas. Cela l’embête également, puisqu’aujourd’hui les sorciers sont aussi à découvert. C’était une mauvaise chose pour tout le monde, mais comme d’habitude, les vampires n’en font qu’à leur tête, et n’en ont que pour leur pomme. Elle est prête à tout pour mettre des bâtons dans les roues de ces chauves-souris. Elle est même prête à s’allier à la BC ou aux loups pour les faire redescendre sous terre.
✤ Signes particuliers - À la fin de leur initiation, les Baronnet reçoivent un tatouage sur le flanc droit, au niveau des seins. C’est une locution latine discrète. Tatouée avec de l’encre magique, la formule renforce leur magie, en particulier son occlumantie. Celle qui est choisie dans sa branche familiale est une parole du Christ : « Spiritus promptus est, caro autem infirma. »  ce qui signifie : « L’esprit est prompt, mais la chair est faible. » La locution n’est pas là pour affirmer une quelconque foi chrétienne. Pour Sixtine cela veut dire que son corps mortel est faible, mais que son esprit peut déplacer des montagnes. N’est-ce pas grâce à un esprit fort que les Baronnet peuvent se pâmer d’être imperméable aux attaques psychiques ?
- Après la fin de l’initiation, il y a plusieurs autres tatouages qui sont tatoués sur le corps des chasseurs pour le protéger durant la chasse. Elle a donc trois autres inscriptions. Le premier « Libera nos a malo » empêche le sorcier qui pratique la voie de l’esprit et qui est en contact fréquent avec les esprits des morts, de se faire posséder par eux. Il faut que le sorcier l’invite à entrer pour qu’il puisse y arrive. Le second est un grade de chasseur chez les Baronnet. La locution latine « Vince malum bono » est tatouée sur son flanc gauche. Cela signifie qu’elle est sortie vainqueur d’une grosse chasse aux vampires. L’encre magique permet de faire cicatriser plus vite le chasseur s’il est blessé par un vampire. Le dernier est un grade. La locution latine « Spoliatis arma supersunt » qui signifie « À qui est dépouillé, il reste les armes » montre que Sixtine est une chasseuse émérite et qu’elle peut devenir mentor de chasse et ainsi s’entourer de disciple.  L’encre magique du tatouage accentue sa concentration et lui permet donc de renforcer son don naturel. Il est placé au bas de son dos au-dessus du coccyx.
Dans sa famille, les Baronnet élèvent rarement seuls leurs progénitures, ce qui explique que Sixtine ait trois mentors. Généralement, les deux parents participent à l’éducation ainsi qu’un membre des grands-parents. En ayant le plus de mentors possible, on multiplie les connaissances et les compétences.
- Une vieille sorcière parisienne lui a offert un shampoing magique qui recouvre les cheveux blancs. C’est plutôt pratique quand on a quarante ans. Elle ne se teint donc pas les cheveux.
- La chasse lui a laissé un certain nombre de cicatrices. Elle en a une au bas du dos, une sur les genoux et une sur son ventre. Elle a tenté de les atténuer en achetant des baumes magiques, puisqu’elle n’est pas très douée en guérison. Cela a estompé les marques pour ne laisser que des traits pâles. La plus visible est celle du bas de son dos.
- La naissance de son fils lui a laissé une cicatrice sur le bas du ventre à cause d’une césarienne. C’est qu’il était gros ce bébé ! Elle se confond plus ou moins avec une cicatrice qu’elle a eue à la suite d’une chasse.
- Sixtine est allergique aux poils de chat. Elle ne les supporte pas. Ils lui donnent de l'urticaire. Quand elle en voit un, elle a simplement envie de leur foutre un coup pied dans le derrière afin de les envoyer valser.
- Elle aime le vin français et ne boit que ça. Un bon verre quand elle rentre du boulot : c'est sacré !
- Elle adore aussi le fromage qui pue, avec plein de moisissures, ainsi que le foie gras. Stéréotype, vous dites ? Ça la tue que les services d'hygiènes des USA interdisent certains produits français.

Paris, 1er août 1977. C’est par un bel après-midi que naquit Sixtine. Sa mère Marie Baronnet et son père Léonard Baronnet sont cousins aux seconds degrés. Ils ont grandi ensemble, ont apprit à chasser ensemble et ils savent qu’ils vont donner la même éducation à leur seconde fille. Mélissa Baronnet, 3 ans regarde sa petite sœur dormir dans le berceau. « Après elle, y’en aura plus de bébés, hein ? Plus de petit frère ou de petite sœur ! » Marie, encore fatiguée par l’accouchement, hausse les épaules. « Tu ne voudrais pas avoir un petit frère ? » demande-t-elle. « Non. » Réponds Mélissa. « Surtout pas de frère ! » Pas de frère, mais deux ans plus tard, naquit leur sœur Roxanne. Tout est parfait. La sœur de Léonard vient rendre visite à sa nouvelle petite nièce. Les grands-parents sont là, fière d’avoir une nouvelle Baronnet dans la famille. Une nouvelle petite rouquine.  

Paris, 1979. La première fois qu’elle a entendu les paroles de quelqu’un, elle avait 3 ans. En faite, elle ne se rend compte de rien. Pour elle, tout est normal. Les pensées qu’elle entendait étaient aussi limpides que des mots prononcés à haute voix et elle n’arrivait pas à faire la différence. Cela aurait pu lui poser problème si ses parents l’avaient inscrite à l’école comme les autres enfants, mais quand on est exceptionnel, on reçoit une éducation remarquable. Sixtine donc n’est jamais allé à l’école. Ses parents lui faisaient l’école à la maison. Elle a eu une éducation dite « humaine » (lecture, écriture, calculs, etc.) en même temps que son éducation de sorcière. Lorsque les cours sont devenus plus techniques, ses parents on payait des professeurs pour lui faire cours à la maison. Le fait d’être retiré du système scolaire classique et d’être en cours avec ses sœurs a renforcé les liens familiaux. Elle n’a jamais vraiment eu d’amis en dehors de ses deux sœurs ce qui explique qu’elle est loyale à sa famille avant tout.


Paris, 1981. Quelque chose qui s’appelait la Guilde leur avait demandé de déménager, de quitter leur grand-maison de Saint-Cloud parce qu’elle avait besoin d’eux. La Guilde : son père et sa mère lui en parlaient souvent, mais elle ne devait jamais en parler à personne. Son père présentait cela comme une seconde famille. Sa mère lui disait que c’était la Guilde qui avait fait des Baronnets ce qu’ils sont aujourd’hui.

Elle se souvient de ce grand oiseau de fer qu’elle devait prendre pour traverser l’océan. Toute une partie de sa branche familiale avait décidé de tenter l’aventure sur le nouveau continent. Sa tante Éléonore notamment s’installa avec eux et devint un de ses mentors.

Nouvelle-Orléans, 1981. Elle se souvient de la première fois où elle est arrivée à La Nouvelle-Orléans.C’était ici que la Guilde avait besoin d’eux. Elle se souvient de la musique dans la rue, des gens qui dansent. Elle les observait depuis le balcon à la balustrade en fer forgé avec Roxanne. Elle se souvient qu’elle s’était dit que si tous les jours il se passait ça, elle ne serait plus triste d’avoir quitté leur maison à Paris.

Nouvelle-Orléans, de 1983 à 1990. Pendant toute son enfance et encore aujourd’hui, Sixtine pratiquait de longs entrainements physiques, ainsi que d’interminables séances de méditation. Les séances de méditation lui étaient imposées par son père et tante Éléonore dès ses 8 ans. Cela leur semblait le bon âge pour commencer son introspection et une réflexion sur soi-même. Au départ, c’était des jeux des rêveries, une compétition entre sœurs. Puis, cela devient une contrainte autour de l’adolescence pour redevenir une passion.

Nouvelle Orléans, 1990. La première fois où l’a emmenée sur le terrain pour passer de la théorie à la pratique, elle a détesté ça. Elle se souvient qu’elle avait 15 ans et qu’au lieu d’aller à la fête d’anniversaire de sa meilleure amie de l’époque, elle avait dû tenir une planque toute la nuit sous la pluie. Son père l’avait lâché dans le Bayou. Un vieux vampire mettait le bayou sens dessus dessous. Les choses commençaient à mal tourner et les loups étaient surexcités. Il fallait tuer le vampire avant que les loups ne s’en chargent et qu’une guerre de clans explose.

Le vampire avait déjà été amoché la veille et ne s’était toujours pas nourri. Elle s’était dit que ce serait un jeu d’enfant, mais elle avait oublié que ces morts-vivants ont une bête entre eux et lorsqu’un animal est blessé et qu’il a faim, il peut puiser dans ses dernières forces pour pulvériser la menace. Le piège qu’elle avait mis en place n’avait pas marché et elle a dû fuir et lui tendre un nouveau guet-apens. Elle a failli y rester, mais elle se souvient de la sensation que cela fait quand on ôte la vie à quelqu’un pour la première fois. Elle se souvient du gout acide, amer dans la bouche. Elle se souvient de ce vertige qui advient lorsque l’adrénaline retombe.

Nouvelle Orléans, 1993. Si la première fois elle avait détesté la chasse, après deux ans de pratique sur le terrain, elle adorait ça. La chasse faisait partie de son quotidien. C’était une extension de son être, un besoin, une drogue. L’utilisation de sa magie rouge dans des contextes d’agressivité exacerbée pour la chasse on changeait son caractère fondamental. Même si Sixtine n’a jamais était une jeune fille très calme et posée, son agressivité dans le quotidien a été aggravée. Elle se voile la face en se disant que c’est normal d’être un peu grincheux et grognon quand on a reçu des milliers de coups par toutes les races de créatures surnaturelles possibles, ou quand on a tué plusieurs dizaines de créatures dangereuses. On est forcément un peu plus agressif de la moyenne de gens.

Cambridge, Harvard, décembre 1994. Elle se souviendra toujours de sa rencontre avec Adriel Sherman. C’était au crépuscule. Avec sa gueule d’ange il ne faisait peur à personne, mais elle avait remarqué que ces yeux étaient ceux méfiants et sauvages du chasseur. Il était devait avoir son âge. Il était assis à une table d’un café de Cambridge non loin du campus de l’Université. Il regardait la rue, les passants. Il observait la démarche de chacun.  Il avait une tasse de café fumante devant lui. Elle se souvient qu’elle s’est assise à sa table. Il a posé sur elle ses deux grands yeux bleus. Mécontent, il lui intimait silencieusement de foutre le camp. Mentalement, elle lui indiqua qu’elle le savait en chasse. Elle vit ses yeux s’écarquiller pendant quelques secondes avant de reprendre contenance et de répondre :
- Qu’est-ce tu m’veux rouquine ?
- Chasser avec toi.
Elle en avait une sacrée envie. Elle n’avait pas tiré sur quelqu’un depuis son entrée à l’université. Elle jouait les bonnes petites filles modèles à Harvard, mais la nuit dans son lit elle rêvait de sang et de traque. Il la toisa un instant. Il savait qu’il n’y avait pas besoin de lui mentir. Elle lisait dans ses pensées.
- Pourquoi ?
- Parce qu’on est pareille.  
- Depuis quand Les sorcières chassent ?
- Les sorcières ne chassent pas. Les Baronnet ? Si.
- Jamais entendu parlé.
- Solitaire. Dit-elle en réponse.
Si un chasseur ne connaissait pas le Baronnet c’était qu’ils ne faisaient pas partie de la Guilde.
- Ouais. Je chasse tout seul. Je n’ai pas besoin d’une rouquine dans les pattes.

Elle est partie. N’insistant pas. À la nuit tombée, le vampire traqué s’éveille. Sixtine l’attire. Demoiselle en détresse, Adriel croit la secourir. C’est elle qui vient à son secours. Blessé dans son orgueil de mâle, il lui jette un regard mauvais. Gueule d’ange, mais mauvais garçon : il l’attire comme un aimant. Il la coince contre un arbre et la saisie par la gorge. Il n’y a pas de colère sur son visage. Il est d’un calme olympien, mais ses yeux bleus trahi la rage qu’il ressent.

- Je t’avais dit de te mêler de tes affaires, sale rouquine ! Si je te recroise, je te fais mal !

Elle le suit, enhardie par une passion naissante qui grignote doucement ses entrailles. Il la chope de nouveau alors qu’elle rode près de la chambre de son motel miteux à la sortie de la ville. Elle qui n’a l’habitude que des draps de soie et des serviettes en éponge, est fasciné par ce garçon qui dort dans des lieux sales. Son côté mauvais garçon l’excite plus que toute autre chose. Pourtant, elle en avait déjà connu des hommes. Des jeunes, des vieux. Ceux qui sentent l’eau de Cologne, le whiskey, la cigarette. Ceux qui font l’amour avec tendresse. Ceux qui baisent avec violence. Il la tire dans son antre où l’air est musqué. Il referme la porte et la jette sur le lit.
- Je t’avais dit que je te ferais mal si je te recroisais.
Allonger sur le lit elle le fixe et enlève son manteau, son pull, son t-shirt blanc. Elle laisse apparaître ses tétons dressés par une folle excitation. Il l’observe. S’attarde sur ses seins.
- Je vais te faire mal ! grogne-t-il, avant de se jeter sur elle et de se mettre à mâchouiller ses lèvres plus qu’à l’embrasser, à pétrir sa peau plus que la caresser.
Pendant deux jours elle ne respire que l’air vicié de la chambre du motel. Pendant deux jours ils ont vécu d’amour et d’eau fraiche. Qu’est-ce qu’elle l’aimait son Adriel ! Elle la petite fille française, la petite fille bien propre sur elle qui étudie à Harvard, se laisse aller dans les bras de cet homme qui se drogue pour chasser. Elle avait envie de dire : « Au diable Havard ! » Et le suivre sur les routes pour chasser et traquer la vermine. C’est déjà la rentrée. Elle quitte la chaleur et l’humidité de la chambre d’hôtel, pour la fraicheur de sa maison. Il repart demain en chasse, ailleurs. Il sait où elle est. Il la visitera parfois et elle s’enfermera avec lui de nouveau jusqu’à étouffer de l’odeur de leurs ébats.

Nouvelle-Orléans, 1998. Diplômée en droit, elle se souvient qu’elle se dit : « Je n’ai plus de compte à rendre à personne ».  
L’escapade amoureuse tourne court. Tomber enceinte à 22 ans, tout juste diplômés et sans boulot stable, ne faisait pas partie de ses plans. Adriel ne pouvait plus jouer les gros durs :
- Maintenant qu’on va avoir un môme. Il va falloir qu’on se pose.
Elle portait une robe de grand couturier et avait déjà un ventre rond de quatre mois quand ils se sont mariés. Les parents étaient heureux que leur fille redevienne un peu raisonnable. Adriel reçoit une offre d’emploi à Bâton-Rouge. La nouvelle petite famille déménage. Les disputes entre Adriel et Sixtine font partie du quotidien, mais soude leur couple. Cinq mois plus tard, au début de l’année 1999, leur fille Sophia voit le jour à  Bâton-Rouge.

Sixitine devient associé dans un cabinet d’avocat de Bâton Rouge. Elle traite surtout les affaires de crimes rituels liés aux vaudous dans la région. Même avant la révélation ces choses existaient. On prenait seulement ces gens pour des satanistes et des fous.

Bâton Rouge, 2007. Révélation. Elle se souvient du regard d’Adriel. Elle avait entendu ses pensées : « Ça sent pas bon toute cette merde ! Six’, on va faire quoi ?! » Quelque mois plus tard, la famille d’Adriel lui demande du renfort. Une partie des Sherman avait élu domicile à Shreveport. Les vampires se croient tout permis dans cette ville depuis la révélation.  Sixtine suit son mari pour aider sa belle famille. Toute la petite famille déménage à Shreveport. Elle devient associée dans un grand cabinet d’avocat de Shreveport. Elle est l’avocate spécialiste des affaires surnaturelles. Elle défendra même quelques chasseurs qui se sont fait arrêter après avoir tué un CESS.  

Les restes de Baronnet décident de retourner en Europe, car la chasse est interdite aux USA. Sixtine ne se voit pas quitter Adriel et Sophia est bien trop attachée à son père et à la famille Sherman pour partir. Toute égocentrique qu’elle est, elle a toujours voulu le bien de sa fille et ne voulait pas lui demander de faire un choix entre les Sherman et les Baronnet. Pourtant, Sixtine pense de plus en plus à quitter Adriel. La Révélation l’a changé. Les choses empirent lorsque son frère se fait tuer par un loup-garou lors d’une chasse.
Ils décident de divorcer, mais l’amour ou la haine, selon les points de vue, est tellement fort entre eux, qu’ils continuent à coucher ensemble de temps à autre.
Sixtine verse une pension alimentaire à Adriel. Il ne l’a pas demandé d’ailleurs, il déteste ça, mais elle lui fait bien comprendre que ce n’est pas seulement pour lui qu’elle le fait. Elle n’a pas envie que Sophia dorme dans un trou à rat quand elle vient chez lui.


Shreveport, 2009. C’était à un gala de charité. Ce genre de chose où seuls les riches et les bien nés sont conviés. Lorsqu’elle était mariée à Adriel, elle n’allait plus à ce genre de chose. Il n’aimait pas ça. C’était comme mettre un éléphant dans un magasin de porcelaine. Cette hypocrisie, cette fausse politesse, ce rachat de bonne conscience lui avaient manqué. Elle avait grandi dans le milieu après tout. Elle était autant à l’aise ici que dans l’hôtel miteux sur près des autoroutes du Nord du Pays. Elle reconnaît quelques têtes. Discute. On l’a présent à Marcus White. Bel homme avec un smoking de tailleurs, tempes grisonnantes, regard perçant et intelligent. Monsieur White fait partie d’une des familles les plus influentes de Louisiane. Ces descendants de colons sont riches a en rentre jaloux certains émirs du Moyen-Orient. Marcus White est dans la politique. Démocrate et conservateur, il est en chasse ce soir. En chasse d’une nouvelle femme. Divorcé depuis maintenant deux ans, il a besoin de redorer son blason pour se présenter aux élections de la Chambre des représentants.


Shreveport, 2010. Sixtine se marie à  Marcus White, qui devient membre de la Chambre des représentants de Louisiane l’année d’après pour le parti démocrate. Militant de la NRA, il a fondé sa campagne sur le fait qu’il n’était pas totalement anti-CESS. « La preuve ! » disait-il, « Ma femme et mon fils sont ce que certains appellent des sorciers, car ils possèdent des dons époustouflants. Lorsque les choses sont bien encadrées, nous pouvons vivre ensemble. Les dons de ma femme et de mon fils peuvent être des atouts pour l’Amérique. Nous pouvons bâtir la richesse de notre pays à partir de ces dons. Mais lorsque le surnaturel est mal géré, comme c’est le cas pour les vampires et les lycanthropes en Louisiane, nous devons prendre des mesures drastiques. » Depuis ce moment il milite pour la légalisation de la chasse et tente de convaincre les autres membres de la Chambre des représentants. Sixtine l’a toujours soutenu en public lors de ses campagnes, en jouant les femmes bourgeoises parfaites.C’est après s’être marié avec lui qu’elle devient elle aussi militante de la NRA. Elle deviendra porte-parole 3 ans plus tard.

Sixtine était amoureuse de Marcus et lui était fou amoureux d’elle. Au départ, leur amour était fort, passionnel et presque fusionnel. C’était un amour étrange, mais qui était plus ou moins sain. Après la naissance de leur fils Marius à la fin de l’année 2010, tout change. Ils s’aiment maintenant avec férocité. En public, ils forment le couple parfait. En privé, la violence est un apanage de leurs ébats. Ils se crient dessus, s’insultent et en viennent même parfois aux mains. Ils se trompent et se pourrissent la vie. Marcus aime Sixtine autant qu’il la hait. Il a autant envie d’embrasser ses lèvres que de la frapper.

Shreveport, 2011 : Sixtine envoie Sophia en France auprès de sa famille afin qu’elle affine ses compétences de sorcières et de chasseuse. De plus, Sophia est en pleine adolescence et les choses deviennent tendues entre elle et Marcus. Adriel est totalement contre le fait d’envoyer sa fille à l’autre bout du monde, mais Sixtine arrive à le convaincre que c’est le mieux pour elle. De ce côté, Sophia est simplement ravie : vivre à Paris, c’était son rêve. Vivre en plus loin de ses deux parents étranges, c’est encore mieux.

Shreveport, de 2015 à aujourd’hui : Marcus est de nouveau élu à la Chambre des représentants. La multiplication des affaires liées au CESS fait monter sa côte de popularité. Les Humains d’abord, le parti politique qui émerge, reprenne certaines de ses idées et se lance dans leur propre chasse. Ils décident de faire justice eux-mêmes. Marcus les trouve extrémistes, mais tente de rallier une partie des partisans des HA à sa cause. Marcus se rapproche de plus en plus de la troisième voix, mais continue à crier haut et fort qu’il n’est pas totalement contre les CESS. Il veut plus de régulation.

Sixtine est nommé Juge fédéral. Avec le Juge Arckman, elle s’occupe des affaires surnaturelles. En tant que sorcière et connaissant très bien le milieu surnaturel elle donne aussi parfois des conseils à la BRIS. Elle ne trouve pas que la BRIS soit fondamentalement une mauvaise institution. Au final, c’est une Guilde officielle. Elle déplore qu’il ne soit pas assez de moyens pour fonctionner. Elle trouve également que leur liberté d’action est trop restreinte. Quelle idée d’avoir un seul Exécuteur par État ?! Il en faudrait au moins 1 voire 2 par grosses villes !