Sonner, saluer, sourire, délivrer les orchidées demandées, souhaiter bonsoir, se retirer. La démarche était simple, parfois modifiée par un bout de discussion avec le client, par des recommandations pour s'occuper des plantes. Une livraison bien menée de plus, sans accrocs, avait donc mis un point final à une journée aussi calme que faire se peut dans un contexte de déchirements internes. La nuit était belle, une poignée d'étoiles visibles au travers des lumières artificielles de Shreveport parsemaient le ciel. En longeant le campus, Lysias inspira à pleins poumons, l'esprit déjà un peu ailleurs.

Puis la loi de Murphy s'en mêla, sous forme d'un corps sur le bitume et de quatre autres autour. Instinctivement, le medium se figea. Le corps au sol ne bougeait plus, quatre silhouettes commençaient à s'en éloigner. Pas besoin d'être devin pour deviner que les personnes encore debout avaient au mieux choisi d'ignorer ce qui semblait être une jeune fille. Au pire... Le châtain préféra ne pas trop y penser. Il espérait que la pire hypothèse soit celle d'un passage à tabac, déjà suffisamment traumatisant comme ça pour la victime.

Dans tous les cas, il était impensable qu'il baisse la tête et passe son chemin. Restait à choisir une ligne d'action. Le temps d'appeler les secours et qu'ils arrivent, il n'était pas sûr que l'état de la jeune fille au sol ne se soit pas dégradé, si tant est qu'il soit encore temps de l'aider. Tenir tête à quatre machins hargneux potentiellement dangereux ne semblait pas non plus l'idée du siècle. Lui aurait sûrement pu savoir ce qui s'était passé au juste en approchant assez de la scène, mais le choc risquait de le trahir en tant que créature surnaturelle devants témoins, ce qui vu le climat serait synonyme d'ennuis de taille. Après un instant d'hésitation, finalement, Lysias pivota pour héler un passant.

"Appelez les secours. Je vais voir ce que je peux faire..."

Et de se diriger vers la victime dans la ferme intention de voir si elle relèverait des compétences des urgentistes, de la police ou des deux à la fois. Intérieurement, il croisa les doigts pour que l'intercepté dans son dos ait la bonne idée d'en effet alerter un quelconque représentant de l'autorité, tout en gardant un oeil sur le quator de brutes – parce que bon, finir dans la liste de dommages pas si colatéraux que ça ne l'enthousiasmait pas vraiment.

Spoiler:

Une journée de fac pas trop chargée en somme mais tout de même assez éreintante. Finir tard, Marguerite détestait ça. Le soir était tombé et il était donc grand temps qu'elle rejoigne ses potes autour d'un verre ou cinq pour s'amuser et décompresser. Le ciel était dégagé, une belle nuit s'annonçait. La jeune médium se mit en route pour sortir du campus. Mais à cette heure, tous les étudiants se pressaient et se bousculaient pour rentrer chez eux. Marguerite prit donc la décision de couper et de longer le campus par l'extérieur, le stresse des foules, c'était pas trop son dada. La tension régnait dans toute la ville depuis cette fameuse loi, la chasse aux Sorcières était ouverte.

Marguerite marchait le pas pressait, l'esprit ailleurs, pensant justement à cette fameuse loi qui voulait que chaque être surnaturel soit recensé. La jeune femme qui tenait plus que tout à sa liberté ne comptait pas se soumettre à ce recensement. Non mais en quoi cela les regardait-il ? Et puis si c'était pour finir dans un caniveau le corps sans vie à cause de fuites... Très peu pour elle ! Mais ses réflexions furent brutalement interrompues quand elle bifurqua dans une petite ruelle, un raccourci. Elle compris dans l'instant qu'elle venait de commettre une erreur.

Quatre « boloss » s'éloignaient d'un corps allongé au sol. Marguerite resta un bref instant figé, le regard fixe sur le corps inerte. Elle entendu une interpellation d'un des hommes, encore sous le choc, elle ne compris pas bien ses mots. Son sang ne fit qu'un tour, il fallait qu'elle se tire et vite fait. Petit problème de taille, ils semblaient l'avoir repérer et s'avançaient d'un pas pressé vers elle. Machinalement elle recula et se retrouva contre le mur de la ruelle. La peur l'envahi, sa gorge se serra, son ventre se noua et son cœur cogna dans sa poitrine. Ils se mirent à courir vers elle.

La panique l'envahi et ce qui ne devait pas arrivé, arriva. La médium senti une énergie sortir de son corps, son don sous l'effet de l'émotion s'activa. A cette instant, deux choses lui vinrent à l'esprit « Et merde c'est pas le moment ! » et « Mais y a des gens là bas de l'autre coté de la rue ! ». Pas le temps d'appeler à l'aide, son don agit à sa place. Le mur en pierre sur lequel elle s'était appuyé grinça avant de se fissurer sur tout son long, provoquant la chute de quelques briques et morceaux minéral. Les quatre hommes se stoppèrent, surpris. Marguerite l'était tout autant, elle ne savait de quel manière son don allait se manifesté, ici visiblement, il avait décidé d'amplifier l'érosion de la roche.

Par un instinct de survit, elle profita de la torpeur des hommes pour se mettre à courir en longeant le mur, évitant les débris qui tombaient. Son but ? Rejoindre l'autre bout de la rue où se trouvait les passants. C'était quitte ou double soit ils allaient l'aider, soit ils étaient avec eux... Elle entendait déjà les cris des hommes qui la poursuivait.

Spoiler:

Cette ville était déjà une ville de fous, mais maintenant, c'était de pire en pire. Pour se cacher, disparaître de la surface du monde, Shreveport était l'idéal, mais il y avait un pris à payer et se prix semblait grimper de jour en jour. Toute cette histoire de recensement, le jeune nécromancien ne le sentait pas, vraiment pas même. Cela lui rappelait l'ère des Nazis qui voulaient trouver et recenser tous les Juifs pour mieux s'en débarrasser par après. Et toutes ses pauvres petites créatures, qui, de bonne foi, vont se soumettre à la loi... Elles n'ont pas écouté durant leur cours d'histoire? Hey bien Matt', lui, a bien écouté la leçon et il a quelques avantages que tous les êtres surnaturels n'ont pas. Il a l'air parfaitement humain, jusqu'à preuve du contraire.

C'est dans ce climat d'avant-guerre que Matthew était toujours à la recherche d'un emploi. Sa petite sœur restait celle qui ramenait du blé à la maison et jusqu'ici, sa recherche d'emploi avait été infructueuse. Peut-être que ce soir, il aurait plus de chance, qui sait? Le beau blond avait donc été du côté de Western Hills, un quartier mieux famé de la ville, voir s'il n'y avait pas une annonce d'embauche, que ce soit réceptionniste dans un cabinet d'avocats, croupier au Sam's Town et au pire, surveillant à la University tiens. C'est d'ailleurs là-bas qu'il se dirigeait quand il entendit appeler à l'aide.

Tout de suite, son instinct lui dit de passer son chemin. Par les temps qui courent, on entendait souvent des cris du genre dans la nuit et valait mieux ne pas s'intéresser à l'origine. Mais cette fois, c'était si proche. Se tenant à l'ombre d'un édifice, il vit toute la scène, brutale, gratuite et cruelle. Ce cri, il le reconnaissait facilement, c'était celui de la mort. La meute s'éloigne, une bonne âme se porte au secours de la pauvre victime. Matthew s'approchait discrètement, du long du trottoir, à l'opposé des H.A., restait dans l'ombre. Puis, comme si ce n'était pas assez, une fille, ou ce qui en a l'apparence, fait fendre un mur. Aussitôt, la meute s'anime et part à la poursuite de la demoiselle. Matthew voit tout se beau monde passer près de lui et décide de les suivre, courant non loin derrière la meute de H.A.. S'ils ralentissent, il ralentit aussi et se tient non loin derrière eux, toujours discret et évitait surtout de se retrouver au milieu de la rue, sous les feux de la rampe pour ainsi dire. Tous ses morts, toutes ses âmes... voilà qui était tout de même profitable pour le nécromancien, mais une personne qui vous est redevable peut l'être aussi. Après tout, cette fille peut fendre un mur, Matt' espère qu'elle peut faire pareil avec des hommes, elle en aura sans doute de besoin sous peu si c'est le cas.

Spoiler:

Adossé contre la portière de ma voiture, je pris une dernière bouffée de nicotine avant d'écraser le mégot par terre. Une chose était sûre, ce quartier était bien plus calme que celui dans lequel j'habitais, ça me faisait presque bizarre en fait. Mais heureusement pour moi des clients amateurs de sang vampirique il y en avait partout, et c'était chez l'un d'eux que je devais me rendre ce soir. Ces derniers temps, je me contentais de commandes tout ce qu'il y a de plus banales et évitais si possible les coups un peu foireux ou les commandes trop compliquées. Entre mon activité illégale de dealer et mon statut tout aussi illégal de médium non recensé, j'avais plutôt intérêt à me montrer doublement discret et à éviter d'attirer l'attention sur moi par les temps qui court. Ne parlons même pas de mon pouvoir un poil dangereux du simple fait que je ne le contrôlais pas, ou très mal... Je sortis rapidement de mes pensées, en me disant qu'il fallait que je prenne ma marchandise dans le coffre de ma voiture avant de me rendre devant la porte de mon client, lorsqu'un un horrible cri déchira brutalement le silence nocturne.

Ça semblait provenir d'une rue proche. Sur le coup, je m'étais arrêté net, me demandant ce qu'il se passait mais quelque chose me disait que je ferais mieux de vaquer à mes occupations et d'ignorer tout simplement pour m'éviter des ennuis. Néanmoins j'entendais quelques voies provenir d'une des rues juste à côté, sûrement la même rue d'où était venu le cri, ce qui attisait ma curiosité et m'empêchait de faire comme si de rien était. Je commençais à m'avancer légèrement vers l'endroit d'où tout semblaient venir, avant de voir un jeune homme s'en approcher davantage. J'aurais pu rapidement passer mon chemin finalement, si seulement le jeune homme fraichement débarqué ne s'était pas précipité vers un corps allongé au sol et ne s'était pas mis à crier à l'aide. Ma conscience ne me laissa pas faire ce que j'aurais mieux fait de faire pour m'éviter les embrouilles : quitter cet endroit. Et puis maintenant que je commençais à être dans le champ de vision de celui qui demandait de l'aide, c'était trop tard pour partir l'air de rien. Je dégainai donc mon portable mais j'eus à peine le temps de m'en servir que quelque chose, enfin plutôt quelqu'un, me heurta soudainement.

_ Putain..., commençai-je à faire après avoir repris mon équilibre et avoir vu mon portable par terre.
_ Ne la laissez pas s'enfuir ! C'en est une aussi ! cria un des 4 hommes qui venaient également de débarquer en courant mais qui s'étaient arrêtés une fois arrivées à notre niveau.

Le temps de porté mon attention sur celle qui m'avait heurté, une jeune femme apeurée et essoufflée, de regarder à nouveau les 4 hommes puis le cadavre par terre et petit à petit je compris ce qu'il semblait se passer. Des putains de H.A avaient pris pour cible cette jeune femme et cette dernière allait probablement connaître le même sort que celle allongée sur le bitume.

_ Toi ! Écartes toi et vite !  C'est trop tard pour elle, elle n'a eut que ce qu'elle méritait, fit un H.A à l'adresse du jeune homme qui voulait venir en aide à la première victime puis il dégaina aussitôt une arme pour se montrer encore plus convaincant.
_ Hey ! D'où tu sors toi ?! fis un autre H.A plus en arrière du groupe et qui semblait avoir repéré une autre personne se trouvant à quelques mètres d'eux.

Spoiler:

Le MJ a écrit:

• Pas d'intervention du MJ pour le moment, on enchaine directement avec un 2ème tour en gardant du coup le même ordre de réponse.
• N'oubliez pas que vous n'êtes pas armé, mis à part si votre personnage a l'habitude d'avoir une arme en temps normal mais c'est tout, pas de grosse arme sortie de nul part.
• N'oubliez pas non plus que la colère et l'agressivité des H.A est plus ou moins accentués par le pouvoir de Marguerite (donc encore plus "pas très gentils" que d'habitude ) et surtout qu'eux en revanche sont suffisamment armés pour affronter le surnaturel.
• Enfin toujours les mêmes règles concernant le temps de réponse et leur longueur, ainsi que la présence d'un spoiler pour résumer cette dernière.

Have fun  

[Mea maxima culpa. Je ne sais pas pourquoi, j'ai raté la réponse de Matthew]

Les pouvoirs capricieux, il connaissait. Il aurait juste préféré que celui de la jeune femme, de l'autre côté, ne se manifeste pas d'une façon aussi visible, surtout quand cela n'aida en aucune façon le gang de gros bras à se calmer. Le châtain, qui avait mis un genou au sol pour prendre le pouls de la victime, évalua rapidement la situation.

Autant ne pas envenimer les choses. S'il se retrouvait à pâlir, regarder dans le vague ou tout autre comportement, vu la tension actuelle, il ne ferait pas long feu, pas plus que la jeune medium. Un tour d'horizon des auras lui apprit que les HA étaient bien tombés - ou mal selon le point de vue. Heureusement, ils ne voyaient pas les auras, sans quoi il se doutait que ces radicaux n'auraient pas hésité à mitrailler tout le monde. Mains en vue pour tenter de désamorcer le stress ou l'agressivité des belliqueux de service, il fit quelques pas pour s'éloigner du corps. A la distance à laquelle il était, il était clair que la jeune fille ne respirait plus. Autant tenter de préserver les vivants...

"Du calme, je ne fais rien de mal."

Maintenant, le plus délicat restait à faire - à savoir convaincre le quator de brutes haineuses qu'ils ne devaient pas s'attaquer à leur prochaine cible. Autant tenter de raisonner un rhinocéros fou furieux.

"Cela dit, si j'étais vous, je ne traînerais pas trop dans les parages... Avec le campus à côté et le bâtiment qui se fait la malle, la rue risque de bientôt être pleine de monde - surtout si vous tirez, d'ailleurs."

Le ton était mesuré, aussi apaisant que possible - chargé de ses intonations que l'on utilise pour calmer un animal enragé. Vu l'état d'agressivité des HA, cependant, le medium garda les yeux rivés sur eux au cas où il ait à plonger sur le côté pour éviter une balle ou un coup. Avec un peu de chance, cependant, ils éviteraient les armes à feu, ce qui donnerait à tout le monde un peu de répit, ou la possibilité de contre-attaquer.

Spoiler:

Le temps de rattraper mon portable, tombé par terre, que les choses s'enchainèrent avec une rapidité presque affolante. Enfin, ce qui était plutôt affolant c'était le sens dans lequel les choses allaient. A ce rythme là ça allait vite dégénérer et un coup allait forcément finir par partir. Surtout quand je voyais le HA qui menaçait avec son arme le jeune homme présent près du cadavre. Sérieux ces HA, en plus de faire de plus en plus parler d'eux en faisant chier leur monde avec leurs histoires d'anti-CESS, certains avaient le don d'être hargneux pour un rien tel des pitbulls uniquement entrainés à attaquer. Comme si on avait choisi d'être et de naitre avec des dons surnaturels. Comme si, selon eux, on était  tous des dangers pour l'humanité alors qu'une bonne partie d'entre nous essayons juste à vivre normalement sans trop attirer l'attention. Mais comme d'habitude, une majorité trinquait pour les actions néfastes d'un minorité. Enfin bref, le temps n'était pas à envenimer les choses avec ce genre de discours, mais plutôt à tenter de calmer le jeu en évitant que quelqu'un d'autre ne finisse par devenir une autre victime de ces HA.

_ Il a raison, la situation va attirer encore plus de monde. Pas sûr que ça vous mette vraiment à votre avantage là..., rajoutai-je presque ironique vers la fin histoire de faire un peu tilter le HA.

On sentait tout d'un coup le doute dans le regard de ce dernier, mais je n'eus pas trop le temps de m'attarder sur lui que 2 autres de ses collègues extrémistes attirèrent mon attention. La jeune femme qui m'avait percuté juste avant avait réussi à distancer légèrement ses poursuivant, mais pas pour très longtemps. Maintenant, elle aussi se retrouvait avec le canon d'une arme juste devant son visage mais j'eus à peine le temps de m'attarder sur la situation qu'un truc violent se produit. Le bruit d'un coup de feu couplé à une espèce d'onde assourdissante m'obligeant à me mettre les mains contre mes oreilles. Mes oreilles sifflèrent encore quelques secondes après, plus que surpris par cet événement, mais encore plus surpris de voir que finalement tout le monde semblait indemne. Sauf que la situation était loin d'être réglée pour autant et pour cause, la jeune femme ne semblait pas au mieux de sa forme alors que l'autre HA semblait à nouveau d'attaque pour s'en prendre à elle. Cette fois c'est bon, je laisse tomber la méthode « douce » et les négociations. Je m'approche du HA encore debout face à la jeune femme tout en dégainant mon arme à mon tour. Vaut mieux être armé avec le boulot de dealer, et encore plus par les temps qui courent.

_ Ou alors laissez la tranquille et, non seulement elle ne balayera personne avec ses « sorts », mais aussi mon doigt ne forcera pas plus sur la détente..., fis-je froidement à l'adresse du HA tout en pointant mon arme sur la tempe de ce dernier.

Mais je ne pus m'empêcher également de regarder bizarrement le fameux « touriste » qui s'était joint aux HA. Non seulement il semblait les avoir plus ou moins observé de loin avant de s'être fait repéré, mais en plus il en rajoutait une couche en étant d'accord avec les opinions des extrémistes alors que son aura n'avait rien d'humaine. Bizarre ce type...

Spoiler:

Marguerite était loin d'être au mieux de sa forme. L'utilisation de ses dons l'avait épuisé. Elle rampait au sol, tentant de fuir lamentablement. Et cet inconnu qui en rajouté une couche, la jeune médium jeta un regard noir sur le blondinet et remarqua que son aura était tout sauf celui d'un humain. C'est l'hôpital qui se fou de la charité pensa Marguerite. Si elle ne se sentait pas si faible et menacé, elle lui aurait probablement collé une droite ou un coup dans l'entre jambe, histoire de le remettre à sa place. Extérieurement, elle n'en menait pas large, intérieurement c'était plus complexe, entre colère et peur. Un autre inconnu arriva et sembla tenter de calmer le H.A. Enfin quelqu'un de sensé dans cette foutu ruelle! Voir tous ses mecs armés se braquer les uns, les autres. Cela rappelé certaines de ses soirées chez les motards. Quand une baston commençait et que l'un d'entre eux sortait un canif et que la seconde d'après tout le monde dans l'établissement avait le sien sorti. En général c'est à ce moment là que la bagarre prenait fin. Mais dans cette ruelle, avec ce cadavre, Marguerite avait conscience qu'elle était loin de ses soirées.
Marguerite n'était pas le genre de fille à fuir et encore moins devant une bande de mecs, elle avait l'habitude vu les brutes avec lesquels elle traînait. Mais il faut avouer que quand un cadavre gît sur le sol, sa change la donne. L'un des H.A. s'en était pris subitement au blondinet. Marguerite ne put retenir une esquisse de sourire. Bien fait pour sa pomme à ce con***. Marguerite détestait les lâche et les balances, les hypocrites dans le genre de ce mec qui se faisait passé pour un touriste alors qu'il n'était même pas humain. La jeune fille aurait voulu les informer sur l'aura qui se dégageait de lui, histoire de se venger et qu'il prenne chère. Mais elle n'arrivait pas à parler, encore trop faible. La jeune médium commençait à se demander comment tout cela allé finir. Elle n'eut pas le temps de terminer sa réflexion qu'une tornade sanguinaire arriva. Marguerite se mit sur le ventre et tenta de se lever en prenant appuis sur ses avant bras. L'attention semblait monopolisé par la chose qui venait d'arriver sans prévenir, sa seule chance de salut pour fuir loin de cette endroit. Mais elle avait présumé de ses forces, pris de vertiges, sa vision commença à se troubler. Elle était entrain de faire une chute de tension, elle avait utilisé beaucoup trop d'énergie en si peu de temps. Elle se rallongea, tentant de reprendre ses esprits. Elle jeta un coup d'oeil sur ce qui se passait plus loin mais avait du mal à discerner quoi que ce soit. Tout bougeait très rapidement. Seul le rouge vif d'une aura attira son attention.

"Chouette un vampire...." murmura-t-elle.

Décidément, tout allé de mal en pire. Des coups de feu, des cris. Elle eut juste le temps et la force de se laisser rouler sur le coté pour atterrir contre le mur. Avec l'aide d'appuis de ce dernier, elle se leva, doucement et péniblement. Avec un vampire dans les parages, qui semblait avoir plus que faim, ils étaient tous condamnés.

La remarque du H.A, que je menaçais avec mon arme, m'esquissa un léger sourire. Non c'est vrai il n'avait encore rien fait à cette pauvre jeune femme, qui ne semblait pas au plus fort de sa forme à vrai dire, mais il était à 2 doigts d'agir et d'engendrer très certainement un deuxième cadavre. Mais rien de tel que le canon d'une arme braquée sur une tempe pour calmer les ardeurs d'une personne. En tout cas je ne bougeai pas d'un pouce et étais toujours à l'affut du moindre geste déplacé que pourrait avoir le H.A. Mais d'un autre côté, je ne pouvais pas m'empêcher de jeter un coup d'œil à ce qu'il se passait juste à côté de nous. Celui qui avait prétendu être un simple touriste n'avait fait que seulement accentuer la méfiance de l'extrémiste auquel il s'était adressé. Maintenant il se retrouvait face contre mur, fermement maintenu par le H.A qui ne semblait pas vouloir le lâcher. Chacun sa cible apparemment. Quelque chose me disait que s'il était au courant que l'aura du « touriste » n'avait rien d'humaine, il n'irait pas par 4 chemins et ne ferait pas que l'impressionner. Mais bon, ce n'était pas mon problème. Non mon problème était plutôt un Humain d'Abord qui lui s'en prenait à une personne qui n'avait rien demandé et surtout qui n'avait rien de dangereuse apparemment. Enfin, jusqu'à ce que finalement un autre problème débarqua sans prévenir, un problème commun autant pour les H.A que les simples passants que nous étions lorsque nous sommes arrivé dans cette rue.

Une sangsue affamée fit son apparition tel un éclair insaisissable, poussa le H.A comme un vulgaire objet qui aurait pesé seulement quelques grammes et s'en prit directement au pauvre médium qui depuis le début n'avait voulu qu'aider à régler la situation initiale. Sur le coup de la surprise j'avais complétement détourné mon attention du H.A, que je menaçais jusqu'à maintenant, la bouche légèrement entre ouverte sans réussir à sortir un son et mon arme s'abaissant inconsciemment. Seul un coup de feu me ramena subitement à la réalité pendant que je regardais bêtement le médium se faire bouffer par la vampire. Cette dernière d'ailleurs ne semblait pas contente du tout que quelqu'un ait oser la détourner ainsi de son repas. Son regard était animal, une vraie prédatrice avec laquelle il ne servirait très certainement à rien de négocier quoique ce soit. Le seul point positif : les 4 H.A semblaient bien plus occupés du coup par cette vampire que par ceux qui auraient pu être témoins de leur ancien crime. Gardant toujours mon arme en main au cas où, je me rapprochai donc de la jeune femme anciennement menacée et commençai à vouloir l'aider à se relever pour qu'elle arrive enfin à tenir sur ses 2 jambes.

_ Je crois qu'on devrait profiter de la confusion générale pour s'en allait ni vu ni connu et éviter de terminer en repas pour sangsue, ou avec une balle d'un H.A logée dans la tête..., lui proposai-je faisant abstraction du coup de ce qu'il se passait non loin de nous.

Spoiler:

Un filet de liquide ferreux glissait le long de sa gorge sans que le châtain parvienne à réellement s'en préoccuper. Il avait autre chose à penser et s'en préoccuperait plus tard. Pour l'instant, le nombre de gens définitivement morts augmentait beaucoup trop vite à son goût. Que la blondinette à crocs l'ait agressé ne changeait rien : chacun avait le droit de vivre - ou de non-vivre, on n'allait pas pinailler.

Sentant indistinctement qu'il arrivait encore trop tard, le châtain rangea cependant l'arme qu'il avait empruntée pour bondir vers l'HA qui se vidait de son sang... et que ses potes laissaient agoniser, apparemment plus occupés à déjà le venger qu'à faire quoi que ce soit. Vu la quantité de sang que le pauvre gars avait perdu, on pouvait comprendre qu'ils pensent qu'il était perdu, mais tout de même. Exaspéré, le châtain improvisa tout de même un pansement compressif sur la jugulaire de l'HA au sol avant de relever un regard furieux sur les collègues du concerné.

"Non mais ça suffit, les conneries, maintenant ! Vous arrêtez votre guéguerre et vous appelez une ambulance sur-le-champ !"

Il serra les dents pour contenir un juron alors que les flots d'images déferlaient et les sensations avec. Un torrent de haine pour les CESS. L'exaltation sauvage de la chasse, quand ils avaient poursuivis cette pauvre fille désormais morte. La peur et la colère face à la furie blonde. Le medium lutta pour contrôler sa propre respiration alors qu'il cherchait un pouls. Bordel. Il avait une formation de vétérinaire, lui, pas de secouriste. Qu'est-ce qu'on faisait pour empêcher quelqu'un de  littéralement vous mourir dans les mains ? Il y avait une histoire de mort cardiaque qui n'entraînait pas forcément une mort cérébrale, dans les séries télé, s'il se souvenait bien. Une vision floue se superposa à la sienne, pleine de peur de mourir et de colère contre la vampire. Lysias cilla. Non, non, non. C'était pas le moment d'être distrait par son satané pouvoir. Est-ce qu'il respirait encore, l'autre haineux, là ?

Spoiler:

Marguerite commençait à être à bout. Elle reprenait peu à peu des forces. Les vertiges s'estompaient au fur et à mesure que le temps passait. Elle avait voulu fuir avec l'homme qui lui était venu en aide mais à son grand regret, cela n'avait pas été possible. Un H.A. c'était remis à les menacer mais grande stupeur, l'homme à coté d'elle projeta l’assaillant et son arme de sorte d'évincer le danger. Marguerite surprise posa son regard sur le médium et d'un sourire :

"Merci..."

Elle n'était plus seule. Certes elle avait remarqué qu'elle n'était pas la seule à avoir des dons mais, maintenant elle avait un allié de poids. Si seulement elle était parvenu à contrôler son pouvoir... Pas le temps de se lamenter, ce qui était fait, était fait. La vampire était liquidé, un H.A. était entrain d'agoniser mais il restait encore les autres. La médium était sur d'une chose, avec tout ce qui venait de se passer, les extrémistes ne les laisseraient pas partir vivant. C'était donc soit eux, soit les H.A. Pour des gens aussi violents et fous, Marguerite n'avait aucune pitié. Elle tenait plus que tout à sa liberté et c'était à cause de personnes comme eux que celle-ci était grandement compromise.
Débrouillarde et ayant l'habitude des situations plutôt violentes dans les bars de motards, Marguerite respira profondément. S'abaissa pour prendre un rocher tombé du mur et se tourna vers le médium qui l'avait aidé jusque là.

"C'est soit nous, soit eux... Je peux compter sur toi pour me couvrir?"

Une fois qu'elle fut sur que son interlocuteur l'avait comprise, elle s'élança vers le H.A. désarmé et à terre. Elle respira profondément avec un air déterminé. Elle sentait sa main tremblait, elle n'avait pas recouvert toutes ses forces. L'extrémiste la voyant approcher, rampa en reculant, hurlant pour qu'on l'aide. Elle leva la main et de toutes ses forces projeta la pierre sur le H.A. qui, tentait de se protéger mais ne pu empêché de la recevoir au visage et tomba, la tempe saignante, inconscient.

Spoiler: