Franc, je ne me gêne pas à dire ce que je pense. Diplomatie? Non j'en connais pas la signification. Pourquoi passer son temps à épargner les âmes sensibles ? Dans ce monde de faux-cul et de pouvoir, tu écrase les autres ou bien c'est toi qui passe au mixeur. Alors oui j'ai de l'ambition et j'entends bien réussir un jour. Le seul hic, c'est de trouver dans quoi? Je suis quelqu'un d'indépendant, pourtant j'ai la fâcheuse habitude d'être un véritable aimant à autrui et à problème. Oui car par dessus tout je suis maladroit. Bosseur mais maladroit alors chaque moi une partie de mon salaire passe dans le remboursement du matériel que je casse au starbuck. Mais mon magnétisme, ma relationship font de moi un employé modèle. Alors on me garde, par dépit? Par défaut ? De plus ma propension à vouloir jouer les superman m'attire depuis peu pas mal de problème. Aussi deviendrais-je parano, le soir j'ai l'impression d'être suivi. J'aime faire le spectacle également. Notamment au travail, mais je reste aussi le bout en train de service, celui avec qui on aime passer du temps et déconner. Pou autant je suis tout autant impulsif alors si vous sortez avec moi attendez vous à ce que les choses tournent...comme vous ne les aviez pas prévues. Alors les mauvaises langues me diront que je suis étrange, à la fois renfermé mais loufoque, inoffensif mais excessif ? Rien de cohérent dans tout ce que je viens de vous n'es ce pas ? Peut-être est ce là le mystère Austin Matthews.

La journée je travaille au "Starbuck", vous savez cette franchise rendant accrocs un peu plus c haque jour des millions de personnes à la caféine..en attendant L'arrêt cardiaque. Putain je leur ferait bouffer leur gobelet à tous ceux là. Venir s’empiffrer à grands coups de beignets et de boissons en tous genres. Grosses tranches de porcs. Oui j'ai omis de vous préciser une chose, je lutte contre la junk food, la bio est mon combat. Le reste du temps je le passe au hockey, je joue tous les soirs dans une petite équipe en ville histoire de me défouler. J'aime les sorties, du moment qu'elles permettent de claquer nos jolis bilelts verts. Il est donc rare que je refuse une proposition. Mais là aussi, un seul hic, depuis que je suis parti les propositions se font rares, alors je sorrs tout seul. Tiens, hier soir je suis tombé sur un vernissage..ambiance izzare garantie. Je ne savais pas que les excréments humains et des animaux pouvaient être façonnées en autant de sculptres...non je vais arrêter j'ai un haut le coeur et l'alcool encre imbibé dans mon sang n'aide pas à la digestion. Tout ça pour dire que ma vie est tellement pourrie que je ne peux me permettre de reufser une invitation. Mais à l'avenir évitez quand même les vernissages.

Je suis soigneux, alors je passe mon temps à faire en sorte d'être présentable. Je ne supportez pas le bordel alors au moindre détail crispant je passe derrière l'imprudent qui à laisser une miette de pain sur le coin de table. Il parait que j'ai une regard fascinant et troublant ? Je met mal à l'aise mes interlocuteurs et j'en joue. Depuis tout petit j'ai toujours regardé les gens dans les yeux, mais allez savoir pourquoi, mon regard a quelque chose de dérangeant. J'ai toujours un jeu de cartes sur moi, j'aime les tours de magie....l'illusion, en voilà un art exceptionnel et plein de mystère non ?

Je possède les pouvoirs communs aux autres médiums, enfin je présume car à ce jour je n'ai rencontré aucun de mes semblables,s'il y en a bien sur? Comment ça ne suis-je pas le seul sur terre à être doté de dons aussi merveilleux? Toujours est il que je me distingue au travers d'un pouvoir suffisamment développé pour m'aider à me sortir de situation anormale. Ce pouvoir, je l'ai découvert très tôt, lorsque j'étais encore à l'école primaire. Un petit camarade alors bien plus grand et fort que moi, c'était à se demander s'il n'était pas en âge d'aller au collège, avait la fâcheuse habitude de me bousculer lors des récréation. Alors qu'il me courrait après il stoppa nette sa course, tremblant. Selon lui le sol c'était dérobé sous ses pieds et en dessous il n'y avait que le vide. Je crois d'ailleurs que suite à cette histoire il a finit chez un psy...j'ai entendu dire qu'aujourd'hui il poursuit son traitement à l’hôpital Saint-Nicolas dans le Tennessee. D'autres phénomènes se sont reproduits encore et encore....seul point commun, moi. Alors je me suis mis en quête de comprendre, de maîtriser et de développer. Personne n'est à ce jour capable d'affirmer si c'est bien moi qui me tiens face à vous.

Que pensez-vous de la révélation ? Je suis quelqu'un de terre à terre hormis les quelques fois où l'on me dégomme à coup de crosse de hockey...là je plane un max. Auparavant, Dieu, Diable, anges ou démons, tout ça me passait par dessus la tête. Je n'étais pas croyant Mais tout a changé, mon pragmatisme a fait place à la terreur et à la raison. Maintenant je crois, oui, je crois que je suis fou. Reste à savoir quand je me réveillerai. En attendant j'entame une lutte acharnée contre je ne sais quelles créatures. Elle sont toutes fausses, ça n'existe pas, c'est dans ma tête. Alors je sais que je vaincrai....enfin je l'espère.

Vous avez un tatouage ? Une cicatrice ?

Voici l'histoire de Austin Matthews, voici mon histoire. Oui j'ai toujours rêvé de commencer le récit de ma vie comme ces voix que vous entendez au début d'un bon vieux film du cinéma Hollywoodien. Mais poursuivons, prenez place et surtout restez attentifs...

Ma vie a toujours été un long fleuve tranquille. J'ai été élevé à la campagne, dans un environnement des plus spartiate. Mes parents voulant m'éloigner des horreurs que la société actuelle avait enfanté et continuait de produire. Alors hormis les allers et retours pour me rendre à l'école....elle s'est résumée en longue parties de pêches, au travail du champ et à l'élevage de porcs et de volailles. Alors pendant que ma maman veillait au bon fonctionnement du cocon familial et que papa travaillait dans son atelier et à labourer, semer, cultiver et récolter, de mon côté je filais la main après d'interminables heures de classe. Inutile donc de vous dire que des amis, j'en ai très peu eu et ce qui explique aussi mon penchant pour la Natural Food. Je ne me refuse pas quelques exception de temps à autre mais mon hygiène alimentaire consiste à avaler, salade, tofu et autres produits bio. Mais ça vous vous en foutez, alors poursuivons si vous le voulez bien.

A mes 18 ans j'ai arrêté les études et me suis mis à l'écriture. J'ai d’abord commencé par rédiger des chroniques, puis très vite des nouvelles pour un journal local. Lorsque les Nouvelles Technologies d'Information et de Communication ont commencé à envahir le marché alors le journal a fermé...et je me suis retrouvé à la porte. J'ai donc décidé de devenir écrivain La plume m'a toujours attiré. Et à ce jour on ne compte pas moins de....1 roman publié et vendu à plus de....4 exemplaires. Oui mes parents en ont acheté deux, pourquoi deux, je ne sais pas. Le troisième a du être détruit par un magasin ou je sais quoi et le dernier c'est mon éditeur qui s'est octroyé le privilège de le conserver en exemple à ne pas reproduire. Ma courte carrière a donc pris fin rapidement alors que je n'avais que 22 ans. Depuis je continue d'espérer et travail d'arrache pied pour y arriver. Pour quoi d'arrache pieds ? Tout simplement car un jour j'ai pris le risque d'aller acheter une une cartouche d'encre noir et en traversant la route un motard m'a écrasé le petit orteil. Oui, ça fait mal.

Les années ont passé depuis et toujours aucun roman, je suis donc le raté de la famille, pourtant au qi de 187. J'ai du talent paraitrait-il, mais ma propension à faire la fête et fumer des joints empêcherait mon cerveau de fonctionner pleinement. Et-ce votre avis à vous aussi?

J'ai quitté le cocon familial à 24 ans pour rejoindre cette ville, celle qui aujourd'hui abrite un combat obscur. Ce que j'appelle l'histoire invisible. Le sera-t-elle encore longtemps? Nous verrons bien.

Je vis aujourd'hui de petits boulots, le dernier en date le Starbuck....j''espère y battre mon regard de durée. 2 semaines. Je travaille tous les jours de la semaine avec comme seul jour de repos le dimanche. Jour que je consacre à mon roman. Le reste du temps je fais du hockey, je vais visiter des musées, des expositions ou encore je me rends à toutes sortes de lieux culturels....oui même des bars de striptease où là je culture un max. Oui je reste bon vivant, mais j'ai toujours le même problème...pas ou peu d'amis.

Mais vous vous demandez surement en quoi ma vie diffère de celle des autres ? Ce qui me rend si particulier ? Des phénomènes paranormaux se sont produits à intervalle irréguliers tout au long de am vie mais je vous ne ferai grâce. Je vous préciserai juste que j'ai découvert certains dons, façonner la réalité en est un premier exemple. Impossible dites-vous ? Oui je l'ai pensé aussi au début, puis avec le temps j'ai du me résoudre au fait que ce don était bien réel. Puis les années passant j'en ai découvert d'autres et ai appris à les développer. Pourquoi moi? Je n'ai aucune réponse à vous apporter mais serait-il possible qu'ils soient en rapport avec ce qui se trame ? ...L'avenir me le dira


Déjà six ans…
Six longues années que je ne vois plus la lumière du jour. Six ans que je n’ai plus aperçu une verte prairie autrement que par le truchement d’un tube cathodique. Six ans que je vis presque seul, dans ce cagibi humide, seul endroit accessible à ma bourse et que j’ai pu trouver pour échapper aux rayons dévastateurs de la lumineuse incarnation de Râ. Dans mon réduit, où règne en permanence la lumière blafarde d’une ampoule de mauvaise qualité, j’ai installé un cercueil couleur ébène dans lequel je puis venir me dissimuler lorsque la lune se couche, pour échapper à la brûlure de l’astre du jour. Je suis obligé de sortir trois ou quatre fois par semaine, pour aller me nourrir. Depuis cette nuit fatale de décembre, je bois du sang pour survivre. Au début, j’ai bien essayé de ne pas tuer d’être humain, mais je me suis vite rendu compte que leur vitæ était de loin la plus nourrissante… La plus nourrissante, et la plus savoureuse aussi. Je peux bien sûr me rabattre, le cas échéant, sur n’importe quel mammifère, mais dans cette jungle de béton, il est plus facile de trouver un humain que n’importe quel autre animal, à part les animaux domestiques, et je ne suis pas du genre à me nourrir de chien ou de chat. Auparavant, je devais me nourrir tous les soirs, mais aujourd’hui (humour?) je peux rester quelques jours sans devoir chasser pour assurer ma subsistance.

J’avais décidé d’écrire ce journal il y quelques temps, déjà, mais j’avais à chaque fois repoussé l’échéance. Et puis, cette nuit, j’ai fait une rencontre. Une créature si bizarre… Elle m’a suivi pendant toute ma chasse, puis s’est détournée de moi dès que j’ai attaqué ma proie au détour d’une ruelle inoccupée. J’ai fait semblant de ne pas remarquer que de chasseur, j’étais devenu une proie, pour essayer de retourner la poursuite à mon avantage, mais la chose qui me traquait a disparu dans la nuit. Et depuis, j’ai peur. Je n’avais plus eu peur depuis le jour où l’on m’avait inoculé dans les veines la Malédiction. J’ai peur que cette créature me rattrape, un soir, et me tue. Je déteste cette vie, mais je ne peux me résoudre à la quitter. Il aurait été très facile pour moi de me suicider, simplement en laissant ouverte l’unique fenêtre actuellement barricadée de ma soupente, mais la volonté de survie est beaucoup trop présente en moi pour cela.

*Austin tournait dans son lit, transpirant de sueur, luttant contre son propre cauchemar, celui qui le hantait sans cesse depuis des jours et des jours maintenant*

La seule façon que j’aie d’échapper à cette créature, c’est de la tuer, ou du moins c’est ce que je crois. Elle possède une vivacité étonnante, et si je n’ai pas vu son visage, je me l’imagine très bien. Elle a le visage des monstres de mes cauchemars d’antan. Et moi, me direz-vous ? Hé bien, comment pourrais-je le savoir ? Depuis six ans que je ne me suis pas vu dans un miroir… Peut-être ai-je le visage d’un monstre, moi aussi. Mais en laissant courir mes doigts le long de mon front et de mes joues, je ne sens rien de changé. Ce qui n’empêche pas mes victimes de hurler à chaque fois que je m’avance vers elles.

Je me réveille d’un sommeil de plomb, sans aucun rêve. C’est l’une des choses qui me manquent le plus depuis tout ce temps. Je n’ai plus eu de visite de mes amis en songe comme j’en avais si souvent, presque toutes les nuits, auparavant. Peut-être parce que je ne dors à présent que la journée ? Allez savoir... Les mécanismes du cerveau ont toujours été une parfaite énigme pour moi depuis l’université. Je ne sais même pas si on peut appeler ça dormir. Je qualifierai plutôt mon sommeil de mort temporaire… De fait, je ne respire jamais, donc je suis mort, mais de plus, pendant la journée, à la manière d’une gargouille qui se transforme en pierre, je suis plongé dans une léthargie d’une profondeur abyssale. Il a toujours été impossible de me réveiller, malgré les nombreuses expériences que j’avais tentées au début de ma nouvelle existence (humour?) en programmant ma montre pour biper pendant mon sommeil.

Je n’ai pas envie d’aller chasser, ce soir, mais je vais sortir quand même. Il faut que je vérifie si cette ombre me suit toujours, et je vais tenter de mieux l’apercevoir. Bien que je sois un peu inquiet, ma curiosité est toujours la plus forte.

Quatre heures plus tard...

Je n’ai rien vu. Ni ombre, ni créature. Pourtant, j’ai bien fait attention de me montrer à la lumière des lampadaires, pour lui laisser un avantage, mais je n’ai rien vu. Bizarre. Cette ombre aurait-elle été un effet de mon imagination ?

Je rentre de ma chasse. Mon Calice de ce soir était une jeune femme occidentale, les cheveux bruns, et son sang avait une saveur fruitée délicieuse. J’ai laissé son corps dans la Seine. Espérons que personne ne le trouvera. Toujours aucune trace de la créature.

*Dans son cauchemar les jours paraissaient défiler interminablement, éternel il l'était...en souffrance aussi. Est-ce cela que l'on ressent lorsque la vie ne nous apporte plus aucune surprise ?*

Deux jours plus tard..

Ce soir, je n’avais pas besoin de me nourrir, mais je suis sorti quand même, par curiosité, pour voir si cette créature de la nuit se trouvait dans les parages. Je n’ai strictement rien vu, mais il m’a semblé entendre des bruits de pas derrière moi quand je marchais dans une ruelle sombre. Je me suis aussitôt retourné, mais la rue était complètement déserte... D’ailleurs, je me demande pourquoi j’ai si peur de cette créature. Elle ne m’a jamais menacé, après tout ! Et puis, j’ai maintenant une force phénoménale et une rapidité hors du commun… Qui donc dans cette ville pourrait me battre au combat à main nue ?

Je vais ressortir demain soir. Je vais tenter d’entrer en contact avec un de mes anciens informateurs, du temps où j’étais encore humain. Du temps où j’étais encore humain… Que cela me semble étrange de prononcer cette phrase, même après tout ce temps… Lorsque j’étais encore un être humain, lorsque j’avais encore un emploi, lorsque je pouvais encore me balader le long des quais, regardant les reflets du soleil dans l’onde… Mais c’est encore trop dur pour moi d’en parler, et encore plus d'y penser.

Quelques jours passent encore, J’ai enfin vu la créature en face, il y a deux soirs. Enfin… En face est un bien grand mot, puisque je n’ai eu le temps que de voir une mâchoire presque humaine s’abattre sur mon bras droit, et me déchiqueter mes chairs tandis que je poussai un cri de douleur. Et puis, mon agresseur a disparu, tout simplement. Il était vêtu du même manteau, et j’ai vu distinctement un chapeau melon sur son crâne.

J’avais à peine fait quelques pas hors de chez mon informateur que je me suis fait surprendre par cette chose. Cette blessure m’a fait plus profondément souffrir que n’importe laquelle des entaillades qu’ont pu me faire mes victimes. Je suis resté endormi pendant deux journées entières et une nuit, et ce soir, ma blessure est presque refermée. Apparemment, il y avait quelque chose de spécial, dans cette morsure, puisque je cicatrise d’habitude en quelques heures.

Et puis… Pourquoi est-ce que cette créature me suit ? Pourquoi m’a t-elle attaquée ce soir ? Je ne lui ai rien fait, que je sache ! Je n’ai jamais blessé personne, en dehors de mes Calices, mais personne ne l’a jamais su… Du moins je crois… Et puis, qui donc voudrait venger un humain ? Il faut que je sorte, pour aller chasser. Espérons que je ne ferai aucune mauvaise rencontre…

*Me réveillant en sursaut, les draps humides de la transpiration, j'avais le souffle hâlentant. Je pris ma bouteille d'eau que je descendis en une fraction de seconde. Etais-je devenu complètement fou?*

"Bon sang....c'est quoi ce merdier.....et si...et si tout était vrai?"

Ma famille est restées dans le Tennessee. Mon père fus jadis un fabuleux Artisan ébéniste. Il est aujourd'hui à la retraite et coule des jours tranquille avec ma mère, qui elle a occupé toute sa vie le poste le plus difficile qui soit. Celui de femme et de mère. Ils ont bien mérité un peu de reposau bord d'un lac dans une petite villa dont tout le confort se trouve sur le palier. Pour ce qui est de la fratrie, je suis fils unique, alors inutile d'épiloguer sur un frère ou une soeur que je n'ai pas...à moins que pour le confort de votre lecture vous ne vouliez que je m'adonne à quelques tricotages familiaux pour donner pleine satisfaction à votre soif de lecture. Mais ce ne sera pas le cas, alors si vous attendez moi que je vous invente une histoire, messieurs, mesdames, passez votre lugubre chemin....et attention..les ténèbres rôdent.Mais revenons en à l'essentiel car vous vous doutez bien que je ne suis pas venu dans cette chère ville dont beaucoup ignore l'histoire invisible. J'ai mon oncle, le frère de ma mère qui y habite. Mais qu"on se le dise les liens familiaux lui.....pas sûr qu'on en est la mêle définition. La main tendue que j'attendais de sa part n'est jamais arrivée. Alors pendant que lui croulent sous le pognon, moi je pagaie toute la journée pour m'en sortir.