➽ date et lieu de naissance. 14.04.1992, à Yellowstone (Wyoming, USA). ➽ nationalité. Américaine. ➽ votre forme animale. Faucon pèlerin. ➽ date de la transformation. Née en l'état. ➽ type de métamorphe. Métamorphe de sang pur. ➽ camp. Solitaire. Lesly vient à peine d'arriver en ville, un peu par hasard sans doute. ➽ état civil. Célibataire. ➽ lieu d'habitation. Extérieurs de la ville. Sur un arbre - perchée - en bordure d'un champ. ➽ métier. Aucun. ➽ étiquette qui vous est collé. Nouvelle arrivée, débraillée et déraillée. Petite chose fragile au corps trop maigre, aux manières trop aigres. Pas habituée à la vie en société. Elle vous fixe, elle vous scrute. Regard perçant, c'est dérangeant, ça déshabille et ça dévisage. Ca lit en vous sans jamais rien laisser transparaître. Prédateur, voleur, arnaqueur... ? Personne ne sait vraiment. Mais clocharde sans aucun doute. Un truc qui cloche, une écharde dans le pied des belles gens du joli Shreveport. Faut dire que ça fait pas joli, cette gamine, cette gavroche même pas jolie, qui traîne et se fane.

Deux en un, un en deux. Divisée, unie. Unique, duale. Animale. Humaine. Métamorphe. Esprit humain dans corps de rapace. Instincts de faucon dans enveloppe de femme. Elle oscille, elle ondule. Pendule. Pendue. Perdue. Equilibriste entre deux mondes. Faucon à temps plein, humaine contre son gré. Bien malgré elle. Aurait-elle été animale qu'elle aurait eu une vie plus simple. Elle aurait accepté la triste fatalité du monde animal. Chasseur peut être chassé et que le meilleur l'emporte. Mais son esprit refuse, renâcle et rebiffe. Parce qu'humaine quand même. Parce qu'au dessus de l'instinct de survie, il y a encore la volonté de vivre. Mais qu'est-ce que c'est la vie ? Perchée haut dans le ciel, inattaquable, intouchable, invincible, elle observe la comédie humaine, le ballet illogique de ces êtres auxquels elle appartient de moins en moins. Et elle n'y comprend rien à leur logique folle, à leur harmonie dissonante. Tout chez eux n'est qu'agitations, perturbations. Emotions. Vivre, c'est quoi ? Le coeur qui bat. Battements de vie, pulsions sourdes, impulsions étranges. Vivre, c'est bizarre, inhabituel pour elle. C'est comme les humains. C'est fait de choses futiles, d'inutiles pourtant vitaux, d'à-côtés non facultatifs. Ca respire, ça soupire, ça aspire à une autre vie. Ca fait du bien, ça fait du mal. Et c'est délicieux, cette explosion de sensations. Mais ça démange, ça dérange. Ca perturbe sa logique implacable et sereine de faucon. La vie serait plus simple si elle parvenait simplement à tuer l'humaine qui est en elle. De toute façon, leur anatomie est tellement peu adaptée à la survie, le faucon survivrait mieux sans l'humaine qui geint et se plaint. Les hommes, ils préfèrent vivre, les idiots. Alors ils meurent, les crétins. Dévorés par leur voracité. Mais, malgré tout, Lesly est incapable de se débarrasser de cette gamine perdue, de cette âme qui, peu à peu, se disloque et se perd. Humaine par intérim. Humaine quand même. Appétit de faucon, ambition d'humain. Espoir de gamin.

Lesly sur un arbre, perchée, à scruter les alentours. Planant, la planante Lesly. Aérienne, un rien ballerine des airs, un soupçon de chasseur du ciel, elle chasse de jour. Faucon à la folie, elle y consacre une grande partie de sa journée. Et prédateur, dominante, imposante, elle surveille son territoire, veille sur ses proies et guette des intrus. Des ennemis. Du vrai chasseur.
Lorsque lui prend le besoin, l'inavouable envie de remplacer ses ailes par des pieds, elle passe généralement à la San Jesus Church. Prévenant pasteur, révérant croyant, il est prompt à la laisser prendre une douche et piquer de vieilles fringues, pas tout à fait fripes mais toujours propres. Et le reste, elle le vole à qui elle trouve. Même humaine, elle joue à l'oiseau, elle fait la pie. Et elle vole. Toujours avec brio.

➽ Passant le plus clair du temps sous sa forme animale, Lesly conserve un regard très fixe à la neutralité dérangeante, même sous forme humaine. De plus, elle a perdu l'habitude de faire transparaître des émotions sur son visage.
➽ Lesly n'aime pas les légumes ou la viande cuite. A dire vrai, elle n'aime pas trop la viande crue non plus, préférant chasser et tuer sous sa forme animale pour se nourrir.
➽ Exception faite aux framboises et les mûres dont elle pourrait se gaver à l'excès. Souvenirs d'enfance à saveur acidulée et à l'odeur poudrée.
➽ Elle n'a plus l'habitude du contact humain et n'en comprend pas certains codes. Ses manières sont, également, assez déplorables et touchantes dans un certain sens. A la manière des petits enfants. De même, elle a des difficultés à s'exprimer à l'oral et son anglais est passablement mauvais.
➽ N'ayant pas été bien longtemps à l'école, elle ne sait pas bien écrire. A probablement même oublié comment on fait. Elle lit, difficilement, mais y parvient tout de même. Elle sait compter également, calculer un peu mais guère plus.
➽ Elle a tendance à se sentir faucon plus qu'humaine. Et ce, de plus en plus. Sa forme humaine, elle la trouve pataude et maladroite. Trop faible. Plus le temps passe, plus son corps humain lui est étrange. Etranger. Plus elle a l'impression d'être une intruse, une touriste dans le monde des hommes.
➽ Les grands rapaces, tels le hibou grand-duc ou les aigles, sont les prédateurs du faucon pèlerin. De même que certains mammifères prédateurs tels les chats sauvages ou les renards. En bon faucon raisonnable, Lesly les craint et s'en défie, tant sous forme animale que sous forme humaine.

Le faucon. L'humaine. Vega. Lesly. Dualité. Unité. Lesly, humaine ou faucon. Elle hésite, balance. Les gens disent qu'elle est humaine. Mais les humains, ça ment comme ça respire. On ne peut pas leur faire confiance. D'ailleurs, si elle était humaine, serait-elle chassée, traquée ? Ce qu'elle est, Lesly ne sait pas. Entre animalité et humanité, elle ne peut pas nier, ne veut pas nier que sa forme animale est de loin préférable. Et que de devoir se transformer en humain est douloureux. Physiquement. Os qui se tordent, s'étendent. Chair qui se distend et s'étire. Muscles qui tirent. Psychologiquement. Amputée des ailes, éborgnée, elle devient pataude et lente. La redoutable chasseresse, cloué au sol, devient proie. Aux prédateurs, chasseurs de petites choses fragiles. A de détestables sensations, troublantes émotions qui affluent et refluent. Nostalgie. Pleurs. Peur. Chaleur. Sourire. Plaisir. Surprise. Bizarreries humaines, extravagances perturbantes, turbulences enivrantes. Métamorphe faucon. Humaine qui joue les faucons. Ou faucon qui joue la femme. Humaine à temps partiel. Et esprit de faucon contre toute attente.

Elle s'en fout, la fauconne, la friponne. Monde des humains, comédie humaine, ballet vain. Et elle, haut perchée et regard perçant, mais jamais ne comprend, jamais rien n'entend à la frénésie des hommes. Folie, symphonie, cacophonie, dissonance. Un jour amour, un autre méfiance et le dernier terreur. Logique illogique. Elle ne comprend pas, mais ne s'en soucie pas. Ou de moins en moins. Et s'éloigne des hommes. De plus en plus. Alors si les sangsues couchent avec les bipèdes. Si les loups hurlent à la Lune du haut d'un building et que les humains se mettent à incanter des paroles sans sens... qu'est-ce que ça peut lui faire ? Elle leur laisse la terre. Elle garde le ciel.
Forme humaine, forme défaite. Griffures et morsures, cicatrices de la haine fraternelle, cadeau de la renarde. Rousse canine aux rouges canines, sa soeur, transformée en renard, avait réussi à la surprendre dans son lit avant que le faucon, affolé, ne surgisse et ne s'enfuie, aidé par son frère faucon.

Mélancolie. Souvenirs. Visions poudrées d'antan. Histoires d'un passé révolu. Mots d'une autre vie. Le temps s'égraine, érode, dégrade. La mémoire s'effiloche, s'abîme, se disloque. Et personne n'est là pour la restaurer. Alors l'humaine se perd, s'égare. Et le faucon s'envole, s'en fuit.

Parfois, lorsqu'elle prend le temps d'y réfléchir, lorsqu'elle plane au-dessus de son territoire, il lui semble qu'autrefois, elle était humaine. Clouée au sol, prisonnière et pourtant heureuse. Lesly se souvient, encore vaguement, qu'elle courrait dans les montagnes et grimpait en haut des arbres. Que ça lui plaisait de faire tous ces efforts inutiles. Pour rien. Pour le plaisir de le faire. Qu'à une époque, elle n'avait pas des plumes partout, qu'elle n'était pas bien grande certes, mais qu'elle l'était toujours plus qu'elle ne le serait maintenant. Lorsqu'elle y pense, Lesly a encore la sensation de l'eau rafraîchissante et douce, celle des bras chauds d'une mère aux yeux couleur miel et des réprimandes protectrices d'un père à la voix rauque. Le goût qui envahit sa langue, alors, n'est pas celle du sang et de la chair chaude d'une proie fraîchement abattue, mais celle des framboises et des mûres qu'une soeur bien aimée lui donnait lorsqu'elle regardait, dépitée, son bol déjà vide. Et elle se souvient de ces choses inutiles et pourtant si précieuses que son frère lui offrait. Un caillou brillant, un vieux collier de perles rondes, un sourire amusé.
Elle se rappelle le clan aussi. Des rapaces, des oiseaux. Des aériens principalement. Proies et prédateurs en harmonie grâce à cette demi-humanité. Quelques terrestres pas vraiment terrestres, plus souvent perchés sur un arbre que les pieds sur terre. La vie n'était pas facile, mais elle était heureuse, c'est ce qu'il lui semble en tous cas. Perdus dans leur bout de forêt, sur leur morceau de montagne. Îlot de bonheur sur mer de glace.

La fracture, c'est sa soeur qui l'a provoquée. Lesly s'en souvient : c'était un Lundi d'automne, elle avait neuf ans révolus. Elle se rappelle que le faucon s'en défiait. Depuis toujours. Qu'il disait que l''on ne pouvait pas faire confiance aux canidés. Seulement, c'était sa soeur. Le faucon ne comprend rien à ce mot, hier comme aujourd'hui, mais il s'y pliait. L'humaine avait le dessus à l'époque. Et elle avait eu tord. Age ingrat ou ingratitude tout court, Anna-Robin a coupé ses liens, tranchés, déchiquetés, arrachés. A coups de dents et de griffes. Conflit de territoires entre métamorphes et lycans, aériens contre lupins. Anna-Robin, plus renarde qu'humaine, a trahi pour se libérer. A tué ceux qu'elle voyait comme des geôliers. Ceux qui l'empêchaient de prendre son envol, elle dont la bête était plus proche des ennemis que de sa famille.

C'est cette nuit-là que, réveillée par les cris, Lesly s'est enfuie à tire-d'aile, l'image de sa soeur ravageant l'aile de son frère imprimée dans ses prunelles juvéniles. Sans jamais se retourner. C'est la nuit de la Lune Sanglante que la gamine, dévastée, détruite et ravagée, a laissé le faucon s'occuper d'elle. Le faucon, lui, n'avait pas d'attache. Il n'avait besoin ni de mère, ni de père, ni de quiconque pour survivre. Pas plus qu'il ne désirait ou ne manquait d'affection. Epuisée, endeuillée, Lesly s'est laissée porter par les ailes du faucon. C'était plus facile ainsi.

Assise dans cette petite cuisine, Lesly se sent mal à l'aise. Elle gigote, se tortille et se concentre sur des broutilles. Elle essaie de lire les étiquettes sur les pots, soupire après ses yeux de rapace. Bien sûr, elle voit. Mieux que les humains, mais elle a l'impression d'être aveugle. Et elle ne sait pas quoi faire de ces deux mains au bout de ces deux bras trop longs et inutiles. Elle tortille, entortille ses doigts. Serre et desserre des mains, regrette ses serres impitoyables, a de la pitié pour ces doigts roses et faibles qui s'accrochent au tissu d'une chemise trop grande.

Que fait-elle là exactement ? Lesly se rappelle que le faucon l'a vue, quelques jours de cela. Lequel, elle ne sait pas mais elle s'en fout. Elle sait surtout que le faucon n'en avait rien à faire aussi, ce qui l'intéressait, c'était le pigeon qui, inconscient, s'était posé sur son balcon. Mais Lesly se souvient qu'elle, elle avait remarqué que la vieille dame avait ramené un autre humain errant chez elle. Le faucon, lui, s'en foutait. Il avait piqué, avait tué le pigeon et s'était nourri. Et pendant ce temps, elle avait observé cette femelle gaver le mâle d'une bonne soupe chaude.

Cette même soupe chaude qui atterrit juste devant elle, la faisant sursauter. Le sourire ridé se fait réconfortant. Excuse pour la surprise occasionnée, Lesly le devine plus qu'elle ne le ressent. A dire vrai, elle est plus occupée à renifler la soupe. Senteurs nostalgiques, sensations retrouvées, souvenirs dépoussiérés. Ca fait longtemps qu'elle n'a plus mis les pieds dans une maison. Longtemps qu'elle n'a pas eu de pieds tout court en fait. Mais dans un recoin de mémoire, tiroir de vieux souvenirs, ça lui rappelle la soupe de sa mère. Chaud et réconfortant. Lorsque la femme s'en va, Lesly continue d'observer le bol sans oser. Penche la tête sur le côté, fixe la porcelaine blanche, cligne et penche la tête de l'autre côté. Le couvert. Il faut utiliser le couvert. Elle a vu l'homme de l'autre jour faire ça. Un lambeau d'éducation lui souffle qu'elle doit faire ça. Alors ses doigts, serpenteaux blancs et maladroits, s'enroulent autour de l'inox froid. Le faucon est aussi perplexe qu'elle.

Une cuillère pour Maman. Goût étrange. Comment a dit la vieille déjà ? Champi... champignon ? C'est chaud, peut-être trop. Ca lui brûle la langue. Une cuillère pour Papa. Lesly, la bouche pleine de soupe, ne sait pas ce qu'elle doit faire. Avaler, sans doute. Mais elle ne peut pas. Ca ne lui semble pas comestible. Ca n'a pas le goût de la chair. Une cuillère pour Maman. Peut-être le recracher, simplement. Le faucon le ferait. Encore que le faucon n'aurait pas mis ça dans son bec, il a plus de bon sens qu'elle. Il sait que ça va les rendre malade d'avaler un truc comme ça. Champignon. Vraiment. Ca n'a rien d'un nom de proie. Une cuillère pour Papa. Ca n'a même pas un nom de truc comestible.

Quand la femme revient, la panière dans la main et une carafe d'eau dans l'autre, elle ne trouve rien d'autre qu'une soupe fumante sur la table. Et une fenêtre ouverte au pied de laquelle ont été jetés des vêtements déchirés par un bec.

Albire Greaves. Papa. Protecteur. Dans l'esprit du faucon, un autre rapace. Respect. Pour Lesly, de la peine et un amour douloureux pour celui qui est mort en protégeant sa famille.
Saoirse Greaves. Maman. Rire. Plus clair et plus infini que le ciel où elle s'envolait. Petite chouette au sombre plumage, jolie femme au sourire lumineux. Là encore, déchirante séparation, émotion poignante. Echarde dans le coeur.
Anna-Robin Greaves. Soeur aînée. Peur. Crainte. Maître Renard, malin canin. Le faucon s'en défie, l'humaine le raisonne. Le renard fait partie du clan, de la famille. Et s'il n'a pas d'ailes, ça ne l'empêche pas de rentrer au bercail. L'humaine avait tord. Le faucon avait raison : le renard est avide.
Dominic Greaves. Frère aîné. Adoré. Adorant. Confident. Confiance. Faucon, lui aussi. Plus petit, mais plus agile aussi. Amusement. Courses. Un pair. Mais chez Lesly, c'est l'incertitude. Elle l'a vu chuté. Pour le faucon, c'est que l'autre est mort. Aile brisée, fatalement. Seulement, l'humaine dit qu'elle n'a pas trouvé de cadavre.

➽ pseudonyme. Mnesyah. ➽ âge. 23 ans. ➽ code du règlement. Et bien il ne manque plus que la musique de Dracule prince des ténèbres et on pourra commencer. Si ma mémoire ne fait pas défaut. xD ➽ avis général à propos du forum. Non non, j'aime pas ce forum. D'abord, il est nul, les contextes sont mal écrits et les intrigues pourries. C'est pour ça que je fais un 3e personnage. ➽ avatar utilisé. Ranya Mordanova.