date et lieu de naissance. 9.10.66, Guipsy Land.
nationalité. Américaine
camp. Neutre
type de magie. Sorcière
statut occupé. Vargamor de la meute des gitans
classification. Agressif
état civil. Veuve
lieu d'habitation. Gipsy Land, sud de Shreveport
métier. Diseuse de bonne aventure au Strange Carnaval
étiquette qui vous est collé. La Voyante. Il faut dire qu'elle y met les formes. Avec sa boule de cristal, ses tarots divinatoires ou les lignes de votre main, elle a toujours l'air très très crédible. Tellement que même ceux qui savent qu'elle est sorcière pensent qu'elle a vraiment le don de précognition. Et elle, ça la fait rire. Elle et tous les membres du clan d'ailleurs. Et elle entretient ça jusque dans ses attitudes. Un peu extravagante, spéciale dit-elle avec un sourire en coin, elle passe en ville avec sa flamboyante et indomptable chevelure de feu pour étendard. Vargamor de la meute des gitans, on se doute qu'elle est puissante. Seulement, même si elle fait pas mal de petits tours depuis la Révélation pour se faciliter la vie, elle n'a jamais fait étalage de ses pouvoirs. Puis, tout de même, si on lui parle en dehors de sa roulotte de voyante, on découvre assez facilement une femme chaleureuse, maternelle, tolérante et accessible malgré un caractère fier.

Autodidacte. Sybille apprend vite et bien. Sans que ça soit un génie, elle est tout de même dotée d'une capacité de compréhension importante et elle sait se débrouiller. Ca aide quand on n'a pas été l'école. Passionnelle. On l'a dit : Sybille apprend vite mais elle apprend surtout ce qu'elle veut et ce qui l'intéresse. Elevée à la bohème, son moteur principal dans la vie est la passion et elle a pris l'habitude de faire beaucoup ce qui lui plaisait et ce qui la passionnait. Ca tombait bien, ça collait avec les attentes du clan. Donc on ne l'a jamais embêtée avec le reste. Prudente. Réfléchie, elle n'est pas du genre à foncer tête baissée. Après tout, les apparences qu'elle se donne, ce ne sont jamais que des apparences. Un joli kaléidoscope plein de couleurs et de lumières pour distraire de l'essentiel. Intuitive. Sans doute parce qu'elle n'a pas eu d'éducation académique et formatée, elle a tendance à beaucoup suivre ses intuitions et son instinct. Douée. Sorcière de talent et d'expérience, elle l'est. Il faut dire qu'elle a été formée dès qu'elle a été en âge d'avoir une pensée. De plus, sa formation magique a été faite au détriment de l'école et elle est une pratiquante assidue de magie. Alors oui, elle est puissante.

Extravagante. Dans ses vêtements, dans ses insultes et jurons un peu désuets. Sybille aime sortir du lot, ne pas être une anonyme dans la foule. C'est pour cela qu'elle s'applique à être la meilleure quoiqu'elle fasse. Mais l'excellence, ça ne suffit pas à sortir du lot. Et quelque part, l'extravagance va bien avec son rôle. Puis, ça l'amuse comme une folle. Mythomane. Elle aime partager ses histoires et son trop plein d'imagination avec les autres. Après si les autres y croient, elle n'y peut rien. Comédienne. Comment faire autrement ? Manipulatrice. On n'est jamais mieux servi que par soi-même donc lorsqu'on veut que les autres fassent les choses comme il faut, il faut les manipuler. Forcément. Acide. Elle ne mord pas : elle crache son venin lorsqu'on vient lui chercher des poux.

Fière. C'est une gitane ? Et alors ? Elle est sûre d'elle, de ce qu'elle est capable et n'a pas peur de montrer de l'auto-satisfaction. Résolue. Presque bornée. Lorsqu'elle veut quelque chose, en général, elle sait s'arranger pour l'avoir, quitte à biaiser ou à tricher un peu. Mauvaise perdante. Mais qui aime perdre honnêtement ? Opportuniste. Il faut saisir les occasions. Attendre qu'elles se présentent une seconde fois est toujours une mauvaise idée. Ca fait partie de son éducation. Pragmatique. Sybille n'est pas comme ceux élevés dans la société normale. Et si elle n'est pas spécialement ambitieuse, si elle ne court pas après tout et n'importe quoi tant que c'est quelque chose qu'elle n'a pas déjà, c'est parce qu'elle sait se satisfaire de ce qu'elle a.

Protectrice. Ce n'est pas une louve mais si on touche aux siens, on risque d'apprendre très rapidement à ses dépends que si elle n'a pas de crocs, elle a d'autres armes tout aussi redoutables. Psychologue. Parce qu'on vient souvent lui parler et lui demander des conseils, elle a tout simplement appris à en donner et à lire entre les lignes. Loyale. Aux siens, à sa famille et à ceux qu'elle aime. Les autres ne sont rien à ses yeux, alors elle ne voit pas pourquoi elle ferait attention à rien. Sensible. Même si elle ne pleure pas devant les films à l'eau de rose, elle a un cœur après tout. Tolérante. Gitane, elle a trop subi l'intolérance des autres envers les siens. Sorcière, elle sait ce que ça fait d'être pointé du doigt. Alors faire ça aux autres ? Vous êtes sérieux ?

Outre son statut de Diseuse de Bonne Aventure au Strange Carnaval, elle occupe le statut de Vargamor de la meute des gitans et aide Nathanael à gérer leur Cour des Miracles. Sorcière à plein temps donc, elle pratique tous les jours la sorcellerie. Sans doute trop au goût de la Blanche Confrérie puisqu'elle s'en sert souvent pour se faciliter la vie. En dehors de cela... que dire d'autre ? Elle s'occupe de son jardin d'intérieur, elle prépare de bons gâteaux pour les enfants de la meute et du camp - qui, bizarrement, se perdent souvent du côté de sa roulotte -.

ϰ Diseuse de bonne aventure et dépourvue du moindre don de voyance, elle ment à ses clients, bien entendu. Mais elle ne le fait pas par nécessité ou parce que c'est son travail. Non non ! Elle aime inventer des histoires plus ou moins crédibles et les faire gober aux autres.
ϰ De même, elle entretient son physique un peu atypique par choix et pas seulement parce que ça colle au personnage qu'elle incarne au Strange Carnaval. Les mannequins aussi maigres que les clous ou des filles tirées à quatre épingles, ce n'est pas son truc.
ϰ Plutôt maternelle, elle a tendance à tutoyer très naturellement les gens et à s'en occuper assez facilement. Tactile, elle fait aussi très facilement des câlins.
ϰ Depuis le décès de son mari, elle porte son alliance à son cou.
ϰ Assez peu pudique, Sybille dort nue.

ϰ Sybille cuisine énormément. D'ailleurs, elle ne mange jamais rien qui soit du "tout préparé" donc pas de sandwich, pas de plats surgelés. Bien évidemment, ses plats ressemblent bien plus à de bons petits plats qu'à de la cuisine haut de gamme. Mais en général, ça plait aux gens qui y goûtent.
ϰ Elle possède de nombreux petits cahiers : ceux où elle marque ses prédictions inventées, d'autres pour ses recettes de cuisine, certains pour ses rituels ou ses formules et les derniers pour ses recettes de potions.
ϰ Elle écrit au style bille. Et la relire relève plus du décryptage qu'autre chose. Mais puisqu'elle, elle arrive très bien à se relire, elle ne fait aucun effort pour mieux former ses lettres. Comme ça, ça évite que quelqu'un fourre son nez dans ses carnets.

ϰ C'est une grande amatrice de thé (son préféré étant le Earl Grey ou le Darjeeling), elle n'apprécie pas trop le café. De même, elle n'est pas très alcool - qu'elle ne tient pas du tout d'ailleurs.
ϰ Elle possède une petite serre intérieure chez elle. La botanique est une passion, elle y est très érudite. Et d'ailleurs, ça l'aide souvent pour ses rituels car elle utilise beaucoup les plantes.
ϰ En dehors de la magie, une autre de ses passions est la musique : elle a appris le violon bien qu'elle n'ait pas eu de formation classique. C'est son père qui lui a appris à en jouer. Ca et tous les morceaux tziganes qu'elle connait.

D'aussi loin qu'on se souvienne les Greaves ont toujours été des sorcières de mère en fille. Lignée de Vargamors de la meute des gitans, elles ont une longue et puissante tradition de sorcellerie et seule celle qui hérite du titre de sorcière de la meute prend le nom des Greaves. Ni bonnes, ni mauvaises, elles n'ont jamais recherché que ce qu'il fallait pour protéger la meute et le clan. Il n'est donc pas rare qu'il y ait eu des ratés et des sorcières qui finissaient par basculer. Il n'est pas plus étonnant d'ailleurs que la Blanche Confrérie se défie d'elles. Destinée à prendre la succession de sa tante, Sybille a donc été initiée très tôt à la magie et c'est d'ailleurs comme ça qu'elle a appris à lire et à écrire : en apprenant la magie. Autant dire qu'elle baigne littéralement dedans, jusqu'à avoir l'habitude de l'utiliser pour tout et n'importe quoi.

La première réaction des gens, si on leur posait la question, ce serait " Bah, elle est diseuse de bonne aventure, forcément qu'elle lit dans l'avenir ! ". Surtout depuis la Révélation vu que les gens sont beaucoup plus enclins à croire au surnaturel et à la magie. Les gens du clan, eux, savent bien qu'elle n'a pas le moindre don de voyance - mais plutôt un sacré potentiel pour vous faire avaler des couleuvres -. Cependant, ce n'est pas eux qui iront vendre la mèche. Ni elle d'ailleurs. Elle s'amuse bien trop pour ça.

Son don à elle, qui lui vient de sa nature première de médium et de sa mère, c'est le contrôle de l'espace et du temps. Un pouvoir qu'elle a dû très vite apprendre à maîtriser au vu de toutes les bêtises qu'elle pouvait faire et de toutes les responsabilités que cela impliquait de pouvoir jouer avec l'espace - et surtout avec le temps.

Un autre don qu'elle s'est découvert plus tard, car elle l'utilisait de façon totalement inconsciente au départ, c'est la manipulation des rêves. Squatteuse de rêves, elle est capable de s'inviter dans les rêves des autres et d'y glisser des suggestions à sa façon. Et elle a beaucoup d'imagination. Bien entendu, encore faut-il qu'elle arrive au bon endroit car elle a moins travaillé ce don là que la sorcellerie et donc malgré l'expérience, il arrive encore qu'elle se trompe. Ou alors qu'elle entre par inadvertance dans un rêve en s'endormant lorsqu'elle est très fatiguée mentalement et bien qu'elle prenne garde à ne pas le faire.

L'ode aux vampires ? En tant que sorcière et humaine déjà, cela la faisait grimacer. En tant que Vargamor de la meute de Nathanael, ça la fait grincer des dents. Les humains, suivant la mode, ont bien trop vite penché du côté des cadavres. Personnellement, née gitane et diseuse de bonne aventure, Sybille a toujours été plus ou moins sérieusement catégorisée comme sorcière. Alors, pour elle personnellement, ça ne changeait pas énormément de choses - à part que les gens sont soudain devenus plus crédules xD -. Que ça change quelque chose à ce point pour des cadavres par contre... ça la dérange. D'autant que maintenant, ils ont été tellement adulés que certains foutent un bordel pas possible. Quant aux humains, ils ont tout simplement été stupides à vouloir tout réglementer, donner des droits et autres aux vampires. C'était comme faire entrer le loup dans la bergerie.

Aucun.

Le silence, parfois, se froissait sous les cris des oiseaux qui campaient sur les branches d'un arbre. Le Soleil se levait à peine, mais ses rayons, s'infiltrant entre les rideaux tirés, rampaient déjà sur les draps du lit pour venir caresser la peau dorée de la jeune femme. Avec un marmonnement incompréhensible, elle se retourna, boudant le Soleil et lui faisant dos sans vergogne. Celui-ci, obstiné, insista pourtant en venant mordre la peau du dos, remontant jusqu'à l'épaule avant de glisser le long de la nuque. Une paupière, en se levant brièvement, dévoila un œil plein de poussières de sommeil et brusquement, le corps s'anima dans un froissement de draps et de soupirs.

Dans le lit, l'homme qui y dormait ouvrir un œil à tour avant de lâcher un Reviens râleur et plaintif. Avec un sourire, la sorcière s'étira avant d'aller ouvrir en grand les fenêtres qui déversèrent dans la roulotte un grand flot de lumière. Sybille cligna des yeux, sa vue s'adaptant à la brusque montée de luminosité alors que son amant rejetait les draps pour s'asseoir en râlant. Un rire clair vint alors remplir la pièce, chassant le silence douillet par la fenêtre, tandis que la jeune femme se jetait sur le lit et dans les bras de l'homme qui la serra tout contre lui.


En soupirant, Raphaël finit par se lever et avec un sourire, il se rendit invisible pour se faufiler jusqu'à elle et la couler. Se débattant, la sorcière parvint à remonter à la surface et ouvrant la bouche pour protester, elle fut coupée par un baiser.

J’ai eu envie d’attraper cette inconnue. De la secouer, la griffer, de la mordre, de la frapper. De lui faire mal. Pour qu’elle sache, qu’elle se rende compte. Pourquoi était-elle désolée pour Raphaël ? Il ne souffrait plus, lui : il était mort ! Il avait le rôle le plus simple. Il m’avait lâchement abandonnée, il m’avait menti juste pour que je ne m’inquiète pas et c’était lui qu’on pleurait. Pourquoi ne pleurait-on pas pour moi ? Etait-ce plus dur pour lui que ça l’était pour moi ?

C’était injuste.

J’avais envie de crier, de hurler. J’étouffais. C’était cette tenue sinistre, c’était ce temps lourd, cet endroit, ce cimetière, cette pierre tombale, ce nom. Son nom. L'épitaphe qui rendait tout affreusement réel. Et moi dans l’histoire ? Il était mort et j’avais l’impression qu’on m’avait enterrée vivante avec son cadavre… Non, moi j’avais de la chance : j’étais encore en vie. J’avais survécu. Je n’avais droit qu’à de la compassion. Pas de consolation pour ceux qui restent : la vie devrait leur suffire. Et bien, non. Ca ne me suffisait pas à moi. On m’avait abandonnée dans un désert, les boyaux à l’air, la bouche cousue à vif, sous un soleil de plomb. Mais moi… moi, je voulais vivre. Ou crever. Pas survivre. C’était tout, ou rien. Il n’y avait de solution intermédiaire.


Je les hais tous ces gens qui défilent en procession devant nous pour témoigner leur compassion. Je les hais parce qu’ils ne voient pas que c’est moi qu’on a enterrée, que c’est moi qui suis vivante et que c’est ça le pire. Vivre, souffrir. On ne souffre plus quand on est mort : c’est la fin de tout. C’est la partie la plus facile. Aux vivants de se débrouiller avec le reste.