➽ date et lieu de naissance. 1er mai 1979, Toronto - Canada ➽ nationalité.Canadienne ➽ état civil. célibataire➽ lieu d'habitation.Est, chez sa "moman" comme il l'appelle. ➽ métier. commissaire de police➽ étiquette qui vous est collée. " Garry ? m'en parlez pas si vous avez pas un truc qui sens mauvais à lui raconter il n'aura rien à vous dire" Edward H. Girth - "sympas sans plus. Avec lui c'est un ou zéro" Finley Joram - "ce mec me doit d'la thune bordel ! "Abraham Jordans - "Garry est un de ces flic qui aime le travail bien fait, mais honnêtement j'aimerais pas être un suceur de rouge entre ses mains" Chester Rochdem.

Au sortir de ses vingt deux ans, Garry commençait à fréquenter des milieux où la castagne était plus qu'un art de vivre. Des petits groupes indépendants se formaient de temps à autre à l'image des Fight club. de jeunes gens sans histoire qui s'ouvraient la boite à claques à coup de tatane. C'est là qu'il fit ses premières armes, en matière de caractère principalement. Pisser le raisiné tous les soirs était un jeu d'enfants pour un homme qui toute sa vie s'est battu parfois sans raison. Garry est d'un caractère qu'on ne retrouve que dans ces vieux films policier avec beaucoup plus de couilles, beaucoup plus de muscles et de fourberie. Un mâle dominant dans un monde où il faut choisir entre être un gentleman ou un salaud, c'est tout choisit. Paranoïaque jusqu'aux bouts des ongles, Garry aurait pu grimper les échelons dans le milieu juridique, toujours à fouiner dans la merde, du sadomasochisme en somme, pourtant trop souvent pour faire éclater une vérité dont on aimerait pas voir dépasser la queux.
Cependant toute bestiole à deux pattes n'est jamais dénué de qualités et la droiture du bon bonhomme est un éclair de génie face à toute cette violence génétique.
Il croit en la justice et la protection de l'homme par l'homme; alors quand survint la grande révélation, pensez-vous, c'était de l'eau bénite. Des aliens, mi bestioles, mi ... bestioles; une menace bien perceptible pour des êtres humains aussi fragiles. Paranoïa, sadomasochisme, justice, principe, baston, pince-sans-rire et cynisme sont ses maîtres mots.


Un flic n'est jamais sans principes mais comme le bien n'existerait pas sans mieux, les principes, sans être là pour se faire transgresser ne sont que masques derrière un visage de grands brulés, ou plutôt maquillage derrière rides et cernes. Vous savez pourquoi les femmes se parfument et se maquillent ?.
Bref, un bon flic n'est jamais un bon humaniste. Derrière ses airs d'armoires à glace et barreaux métallisés, justifie d'un vice caché, qui occupe, une partie raisonnable de son temps. Bien sur, comme tout le monde, c'est un être humain; il sait cuisiner des petits plats, quand les commodités temporelles sont au rendez-vous, il se plait à rendre visite à sa mère, visionnez des perles du cinéma italien des année 1970... non je plaisante n'oubliez pas que Garry n'est pas un intello de première. Comme nous tous Garry, dors, un peu moins que la moyenne; se cultive, dans la rue, parfois trop. Qui dit dans la rue, dit aussi, mauvaise fréquentation. Il n'est pas ici question de drogue, Blop est bien au delà-de ça, c'est outre un miracle que l'alcool et le tabac ne l'aient pas enivrés de leurs artifices. Ce sont d'autres ruses qui le mouvent. Des déguisements de chair et de sueurs fréquentant, bien deux à trois fois par semaine une maison, une charmante maison. C'est le sexe, son exutoire professionnel, pas de ces DSK sans retenues, cela ne mérite pas d'enfreindre une loi qu'il se promet de défendre, mais un flic chez les filles de joie, en mode clos, c'est fréquents dans la maison.

*Aujourd'hui jeudi 21 juillet. Après avoir rangé la paperasse habituelle qui trainait sur mon bureau, je me suis attaqué à l'astiquage de la cellule. Quand on pense au nombre de mecs qu'on dégrise à longueur de nuit et qui dégobillent sur ce sol, un bon coup de torchon chiffon carpette n'est vraiment pas de trop.
Cette facette du boulot n'est pas une partie de plaisir mais ça a son avantage. Pas de boss pour vous secouer les miches, de quoi finir mes parties de poker en ligne peinard.
As de pique 9 de carreaux, check.
Si je devait faire le rapport de ma journée, vraiment, je servirais toujours les même salades. Des putes à envoyer au mitard, des traces de sang dans des ruelles sombres, une menace permanente à droite, puis à gauche. Hier soir je suis tombé néanmoins sur une de ces bonnes femmes comme on en fait plus; une rouquine bien en forme.et en longueur. Mes goûts sont plutôt bien déterminés, en matière de tout, sexe féminin y compris : quelque chose de bien voyant, et qui sort de l'ordinaire. Vivement ce soir; dégustation de tarte chez ma mère, pointage des faits divers dans la rubrique prévue à cet effet, bidonnage face à la necro, et poker jusqu'à pas d'heure. Y a pas à dire, flic c'est pépère quand on est rentré chez soit.*

"Rapport numéro 72087 - QC_23 juin 2012_Meurtre au premier degré_Victime : enfants, masculin, 8 ans_Difficile d'identifier la victime plus que ça. Corps retrouvé à Stoner Hill, impasse Keller. Enquête en cours".

*C'est pour ce genre de faits divers que j'ai du mal avec les suceurs glabres. La révélation n'a pas changé le monde, elle a juste changé les cibles. Avant on castagnait des êtres humains, aujourd'hui ça reste le même merdier avec des criminels répertoriés. Imaginez que le jour où j'ai appris pour toute la smala, j'étais aux toilettes, télé en marche. Un peu comme un homme qui apprend que sa femme est enceinte, c'est une grosse ride qui apparait sur le visage et les yeux plissés de douleur, sauf que chez moi, c'était pas de la douleur. La grande révélation génère des mots différents dans les rapports, mais les victimes sont les mêmes, sans compter bien plus de barbarie, bien plus de jeunes bleus qui gerbent de dégout. Ce qui a vraiment changé pour moi, ce sont les méthodes, et l'envie de flanquer une bonne raclée à un métamorphe récalcitrant. Remarquez, s'ils se tiennent à carreaux tant mieux. Hormis toute la joie que ça ai pu provoquer au début, les accueils chaleureux, les accolades, les partouzes et j'en passe, on est bien plus aux aguets dans le boulot ou à la maison. Je ne quitte plus mon flingue depuis, et à mon avis les gens dorment moins, en tout cas ça l'est pour moi.
Bref, la Grande révélation c'est un peu comme tout, c'était mieux avant.

Garry 12 ans, General Hospital, accompagné de sa mère Hanah Blop et le chirurgien Herbert Leonard.

"ça va aller mon gamin, on ta réparé en un rien de temps ! c'est quand même une sacré cicatrice que tu as là, j'espère que tu va la montrer à tous tes copains."

Gary tâte, les yeux pleins d'envie, sa cicatrice; 8 points de suture au niveau de la hanche.

"il na pas beaucoup d'ami docteur vous savez, Garry est un bagarreur, ça lui apprendra à jouer avec des canettes vides !"

Elle regarde sont fils d'un ton condescendance.
Mais Garry, faisait fi des paroles de sa mère. Il se demandait seulement de quelle manière il allait faire l'autre coté.

21 ans plus tard, Garry n'a pas de cicatrice de l'autre coté de ses hanches. Mais une moustache, et une barbe généralement d'une bonne semaine. Il n'a pas oublié comment il s'est fait sa cicatrice, mais ça ne l'empêche pas de s'habiller comme un manche.



Un meilleur ami fait de vous quelqu'un d'autre, un peu comme une base sur laquelle on peut mieux s'effondrer, ou s'ériger. Ce sera la seule phrase censée, philosophique ou pleine de sucre, appelez cela comme vous voudrez, car nous parlons de Garry. L'antithèse du mot "intelligence". Déjà petit, la société ne faisait pas de cadeaux à Garry, outres ses parents à Noêl. Son voisin, un homme seul, qui avait peur de tout était la principale cause de la disparition des animaux du quartier, au grand dam de la SPA, au grand réconfort des habitants las des aboiements ou des attroupements autour d'une bouffe moisie. C'est lui qui les tuait, puis les dépeçait dans sa cuisine, avant de les plonger dans son mixeur et avaler le tout, mélasse sanguinolente via, on peut au moins lui accorder cela, un beau verre à bière. Personne ne le savait sauf Garry. On s'en doute, les gosses c'est fouinard; une fenêtre entrouverte, une serrure un peu grande, une odeur de tarte...
Un meilleur ami fait de vous un autre type disais-je enfin à peu de chose prêt et Garry n'en avait pas vraiment. Sale brute de ses peluches, puis de son quartier, puis de son école, il a toujours cherché la bagarre avec conséquences ou sans. Mauvais en tout, il ratait systématiquement tous ses examens y compris celui d'urine. Seul le sport, la boxe, le catch, la castagne et la troisième mi-temps le voyaient briller en société. Et rien ne s'arrangea au fil du temps. Feu son voisin aujourd'hui mort, lui fit comprendre un jours que tout était possible, tout, tout, tout vraiment tout sur ce monde pourri. Mais essentiellement à comprendre, que ces choses aussi possibles et dégeulasse qu'elles soient sont indissociables de la vie humaine.

Le moment le plus chiant est passé. Vous savez, l'enfance les conneries comme ça, d'où ça vient ce p'tit truc là, comme le cailloux dans une godasse, ou un prépuce retrouvé enterré sur le bord d'une autoroute et enroulé das une serviette. Ouais le truc barbant quoi. Mais attendez, Je n'ai pas fini.

15 ans passé il arrête ses études pour se consacrer à la castagne en milieu encadré. il vaquait ça et là entre pompier, flic, garde du corps, agent de
sécurité, des métiers très "musclés" puisque casser la gueule à quelque chose de vivant sans soucis ne peut se faire que sous le couvert de la loi.

La grande révélation changea radicalement sa façon de voir le monde. Tout est possible selon lui dans l'abomination morbide de la vie et des vampires, des sorciers, des aliens en somme, des voisins bien plus effrayant qu'un vioc qui bouffe des animaux mixés, ça ne changeait pas la face du monde. Et pourtant quelque chose se mouva dans la caboche vide de Garry, videur, destructeur de crânes de son état. Si l'horreur n'avait encore jamais frappé à sa porte, c'est ce jour là qu'elle lui explosa en pleine face, limite à dégobiller sur un plancher modulable un dimanche matin sans même une petite cuite à contenir. Cela commençai par une peur, insoupçonnable au début puis grandissante avec le temps. Des êtres qui vous suçaient, vous envoutaient, vous trompaient, susceptibles de vous trancher le poireau à la scalpel sans anesthésie, c'était bien pire qu'une simple torgnole à un élève de cinquième. C'était une force surnaturelle,une menace, voire un nouvel adversaire que Garry rêvait d'affronter. Alors, entre deux tris d'ordures, Garry profitait de son temps libre à surveiller, chercher les bestioles, faire chier en somme.
Aujourd'hui, Garry est commissaire de police. Son expérience du terrain, et quelques concours passablement réussit ont fait de lui un sale flic dur à cuir. Un cliché de la société, qui croit dur comme fer à ce qu'on raconte à la télévision, mais qui garde quand même cette ferme conviction que la vraie menace ne viens pas du ciel, mais bien de cette bonne vieille terre.





L'entrée en matière se fit sans encombres. Une prise de fonction parsemée de protocoles, de remise de clé, de dernières recommandations. C'est le maire lui-même qui installa Garry dans son bureau.
L'endroit, boisé, lumineux, est situé au rez-de chaussée d'un bâtiment de 2 étages. Le commissaire fait alors connaissance avec sa plaque et son flingue, effectue quelques pas ça et là, pour terminer face à la fenêtre et jauger la vue.

"Voila commissaire. Je crois que nous avons tout dit. Des questions ?"

Garry, à l'habitude peu fugace en ce qu'il s'agit de répondre, reste stoïque et attend sagement que passe assez de temps pour que le maire réponde de lui-même à sa demande.

"Bon, bon. Je vous ai laissé les affaires en cours sur vote bureau. Rien de bien incroyable vous savez, des meurtres d'impasses et d'autre. Je voudrais seulement vous faire part d'une chose qu'il est impératif de suivre
de prêt. Une rumeurs circule dans la ville, une malédiction dis-t-on. Tâchez de tirer ça au clair mon gars " d'un geste de la tête vers le bureau, "étudiez-moi bien ce dossier et faites-vous une idée."

Garry acquiesce.

"Une malédiction ? Un sort de vielle manouche tout au plus. Ce sera fait monsieur le maire."

Aussitôt, le maître de la ville quitte les quartiers de Garry.
ce dernier, amenant son lait-grenadine à ses lèvres, scrute l'horizon déclinant; 18h30.

Il s'approche ensuite de son bureau, s'assoit pour la première fois sur son fauteuil et sort un petit carnet de son veston. Un rassemblement de feuilles agrafées ensemble, regroupant toutes ses notes sur les bestioles qui grouillent dans cette ville. Clans, races, dons, personnalités.
Tout un panel d'informations inscrites à l'encre bleu sur pages à carreaux seyès.


Le monde de la flicaille s'ouvre aujourd'hui à Garry. Il sait que pour avoir accès à certaines info, il va falloir suer de la patte. Brancher des filles qu'on a mit au champagne, côtoyer des clodars qui en voient plus qu'un nyctalope au mitard. Ce monde est le monde de l'ombre, le jour est fait pour dormir et surtout quand une affaire attire toute son attention, il ne met pas la viande dans le torchon pendant 50 heures grand maximum. (c'est à dire dormir, tout simplement).

Garry se penche pour l'instant sur cette affaire d'un jeune garçon qui aurait crevé la paillasse rue Keller. Une violence peu commune sans être transcendante.

Garry observe alors son flingue à cinq doigts. Il lui tarde de balancer la fumée.