SIGNALEMENT : Apôtre de la pensée sauvage. Fabuliste des temps modernes. SERENADE : My Violent Heart – N.I.N. || Bad Moon Rising – Mourning Ritual || Evil Ways – Blues Saraceno || No Comment – Gainsbourg || Nevermind – Leonard Cohen.
Rage, rage against
the dying of the light.
SOBRIQUET : Pathos. MISSIVES : 1062 ACTE DE PROPRIETE : Babine (avatar), tumblr (gifs), Lou Bee (compo image de guedin), Nuru Kane (citation signature), Dylan Thomas (citation profil).
« He in his madness prays for storms, and dreams that storms will bring him peace. » L. Tolstoy.
Prélude DATE & LIEU DE NAISSANCE ☞ Lieu imprécis, Autriche, 1885 ; AGE ☞ 131 années // quadragénaire de gueule ; NATIONALITÉ ☞ Autrichien de naissance (bien que d'origine probablement slave), allemand d’adoption, mais officiellement américain ; CAMP ☞ Ne sert que les intérêts du Roi Loup ; STATUT ☞ Urath du Père, autrement dit sa voix et ses crocs ; TYPE DE MÉTAMORPHE ☞ Lycanthrope pur sang (alpha), issu de la lignée Lipov (branche des pays de l'est) sans même le savoir ; ÉTAT CIVIL ☞ Célibataire ; LIEU D'HABITATION ☞ North, il a récemment fait l’acquisition d’une ancienne plantation à l’abandon, pour faire la rénovation partielle de la demeure – la plantation, elle, est restée en friche, ce qui offre un panorama assez dichotomique dans son genre (le territoire brassé autour est clairement sien) ; MÉTIER ☞ PDG d’une multinationale en ingénierie navale, établie à Boston ; CLASSE SOCIALE ☞ Richissime ; ÉTIQUETTE ☞ Plaie béante, sa notoriété transsude d’un millier d’échos. Il est remarqué en société pour son empire nautique et la fortune qui en découle ; goldenboy aux facettes plurales, il a longtemps su allier festins mondains (encensés par les tabloïds), et affaires commerciales (joutées sous l’égide d’une forte voracité). Un train de vie qui n’est pas sans débecter ses pairs lycans, qui voient chez Gisborne un parvenu, un hérétique à la race et ses humbles traditions. Il n’en reste pas moins craint, car en plus d’entretenir avec le Père Loup une incroyable proximité, il est aussi l’un de ses plus terribles vassaux. Dévoué à en crever et exempt de la moindre ambition parmi la cour lupine, il est un parfait soldat que son opulence rend justement dangereux là où la plupart des Garous ne peuvent s’aventurer ; dans les plus hautes sphères sociales.
J'aime la nuit avec passion. Je l'aime comme on aime son pays ou sa maîtresse, d'un amour instinctif, profond, invincible. Je l'aime avec tous mes sens, avec mes yeux qui la voient, avec mon odorat qui la respire, avec mes oreilles qui en écoutent le silence, avec toute ma chair que les ténèbres caressent.
— Guy de Maupassant.
William Gisborne
Feat Mads Mikkelsen
✤ Traits de caractères : ENFLURE CHARISMATIQUE ; du verre pilé qui miroite si fort, si bien, qu’il en aveugle l’acuité. Les bouches se tordent de plaisir, les orbes frémissent et les gosiers exhalent face au mâle discipliné, vraisemblablement gorgé jusqu’à la moelle d’une élégance brutale, virile. Il ne faut toutefois pas croire que c’est inné, puisque buriné au pic à glace il s’est ciselé ; c’est important, comprenez-vous, dans la société actuelle et le millénaire présent, d’enculer avant de se faire mettre. D’aucuns vous diront même que c’est un putain sens de la survie, du darwinisme en rolex trois carats. INCISIF ; c’est le revers de la médaille, ou plutôt l’ombre chassant l’éclat. Si policé il s’exhibe pour mieux attendrir la foule, si rhéteur il s’ambitionne et diplomate il se forge, sa langue, elle, ne manque pas de fourcher. Les mensonges le débectent et les mièvreries plus encore, aussi, lorsque l’humeur éclot, sa gueule ne dégorge t-elle plus que d’un furieux vitriol. Le sarcasme l’étouffe sans demi-mesure, toujours cette pointe d’arrogance plantée sous les gencives, cet écœurement pérenne ayant pris racine Dieu seul sait quand. INTRANSIGEANT ; la roideur qui l’étreint est parfois méphitique, à l’orée du cruel. Ce n’est pas qu’il escompte rivaliser avec les plus déments et sauvages, non plus qu’il aspire rejoindre le bac-à-sable de ces dites Sangsues mal baisées, mais qu’il compte bien appliquer une loi et un vouloir régalien au-delà de tout conservatisme. Le monde change, et la race avec. Aussi sa poigne frappe t-elle sans réserve là où il faut sévir ; exempt de commisération, il châtie autant les siens que ceux s’en prenant aux lycanthropes. Distribuer des baffes est un sport qui ne devrait souffrir d’aucun sectarisme. BESTIAL ; c’est hypocrite, il le sait bien. Vouloir tempérer chez autrui ce que lui-même jugule aux tréfonds. Car il aura beau se parer de toutes les étoffes possibles, il aura beau visser sur ses ridules une pléthore de sourires quiets, il n’en reste pas moins animal – et pas des plus modestes. S’il est à ce point discipliné, c’est pour une bonne raison, vous dira son âme. C’est qu’il s’est découvert monstre sous toutes les coutures possibles et que ce passé, lancinant et puant, il ne veut plus jamais le revivre. Pourtant, la résurgence est parfois violente et menace d’exploser. Dans ce cas, et ce cas seulement, la vulnérabilité vient le cogner droit dans le bide. Puisque la vérité fait mal et qu’elle est chez lui un fléau. RÉSILIENT ; une donnée méconnue (car il faudrait débusquer nombre d’archives incendiées), mais bel et bien ancrée dans ses escarres. PRAGMATIQUE ; il aime que les choses soient claires et concises, s’embêtant peu d’imbroglios et de nœuds sentimentaux. Ne cherchez pas à susciter sa pitié, cherchez plutôt à le convaincre avec des faits, et alors vous aurez toute son attention. INSTINCTIF ; et c’est surtout grâce à sa Bête. Il ne peut nier le pouvoir analytique qu’octroie sa condition animale. Combien de fois avez-vous entendu le sacrosaint « n’aie pas peur, ou il le sentira » ? Voilà qui est l’exact avantage de sa nature animale. Que ce soit la peur, la joie, le désir, l’énervement, tout est distillé à travers ses sens pour lui permettre au mieux d’appréhender quidam. Un geste, aussi succinct soit-il, vaudra tous les discours possibles. Un cillement égalera le plus puissant des cris, et une intonation différente l'alertera d’une menace qui couve. TOUTEFOIS BRANLEUR SUR LES BORDS ; évidemment. Avec tout ce fric en poche, comment ne pas s’octroyer une vie de prince ? On le dit parfois oisif, à lamper goulument les plaisirs de l’existence et repousser parfois le poids des responsabilités. Partir des jours en mer sur son voilier. Organiser des soirées aux relents orgiaques. Passer des heures entières sur un opuscule. Collectionner les berlines, et les laisser prendre poussière. Un comportement d’adolescent qui n’a pas vraiment vécu d’enfance – ni même jamais. Éternellement infantile sous ses couches épaisses d’acier mordant, il tente de rattraper ce qu’on lui a naguère volé.
✤ Occupation diurne : Flanquer des coups de godasse dans le nid de serpents ; besogner dans les couloirs de la politique pour acheter sénateurs et procureurs, encourager d’autres lycans hauts placés à faire tonner leurs voix, et porter conseil à l’Ulfric de la meute locale – non sans se heurter à sa rusticité. Dure affaire que tout ceci, surtout lorsqu’on voit la montée en flèche de cette Troisième Voie aux idéologies radicales. Multipliant les dîners d’affaire pour consolider les alliances, enchaînant les visites dans la Ferme, et affermissant l’autorité du Père comme figure représentative, Gisborne ne rêve pourtant que d’une chose ; en finir, et vite. Que l’ordre revienne et qu’il s’en retourne à sa vie loin des foutus bayous. … quelle triste utopie que voici. Il n’a pas fini de s’arracher le crin.
✤ Manies, habitudes & goûts : Ϟ Il est l’heureux propriétaire d’une incroyable collection d’animaux empaillés qu’il a lui-même chassés – littéralement. A son grand dam, il n’a guère pu déménager que le tiers pour des raisons sanitaires (croyez-le ou non, la douane américaine est incorruptible). Ϟ Bien qu’il ait toujours possédé une indécrottable maladresse concernant la technologie, il n’en demeure pas moins féru de jeux-vidéo. N’escomptez toutefois pas le voir faire une recherche sur internet ou regarder la télévision, c’est tout juste s’il sait manier un téléphone portable (et encore, il n'en possède même pas). Ses consoles, elles, sont des antiquités d'arcades des années 80-90. Ϟ S’il est une chose qui surpasse sa dévotion vidéoludique, c’est son amour pour l’océan. Lui qui trouve le plus pur réconfort à l’entente des vagues éhontées, se trouve dorénavant astreint au silence maritime dans la chaleur moite des marécages. Il pallie souvent à ce manque en écoutant de piètres CDs de méditation… et il en a franchement honte. Non vraiment, évitez de le railler sur ce sujet. Ϟ Ancien junkie au V, il n’y touche plus depuis les 80’, et c’est tant mieux comme ça (même si, parfois, le besoin sangle toute résolution, un vieux démon qui s’est d’autant plus réveillé lorsqu’il a atterri dans ce maudit bouge louisianais). Ϟ Dogue surentraîné et feu officier de la Schutzstaffel, il possède des aptitudes martiales qu’on ne lui soupçonnerait jamais. Il en fait d’ailleurs peu étalage, préférant de loin garder cet atout en poche (par tacticité d’être sous-estimé, et désir de camoufler au mieux son passif militaire). Ses quelques fracassants combats envers d’autres alphas lui ont toutefois valu, au fil des décennies, cette vignette d’autorité qu’il se coltine à bon escient pour le compte du Père. Ϟ Abhorre les chats. Mais genre. Vraiment. Pour des raisons obscures, la présence de ces boules de poil parvient parfois même à éveiller sa Bête et ce bien malgré sa haute maîtrise. Il n’est pas rare d’entendre des coups de fusil détoner dans les alentours de sa propriété : l’un des rares avantages à s’être installé dans le sud, c’est qu’il peut jouer à plomber le cul de ces vermines en toute légalité. Ϟ Il garde depuis des lustres un médaillon particulièrement cher à son cœur, et pourtant ; en argent. Ce qui l’oblige à le laisser emmailloté, claustré dans un coffre fermé. Il n’y touche pour ainsi dire jamais, s’assure juste de sa présence. Ϟ Parle couramment l’anglais et l’allemand en oscillant de l’un à l’autre avec une facilité déconcertante (des années de pratique ont effacé tout accent). Il lui reste quelques bribes d’autrichien. & fin connaisseur des langues mortes que sont le latin et le grec, même si son apprentissage n’a jamais eu pour dessein de l’instruire. Ϟ Fume constamment des Gitanes qui tapissent sa fragrance d’une odeur à la fois rêche et musquée. Ϟ Écoute des heures entières des vinyles d’une autre époque, la craquement du son, singulier et primitif, abreuve sa mélancolie. Ϟ Dépense des sommes faramineuses dans des œuvres d’art (inclinaison particulière pour un peintre qui l’obsède, le hante, lui lacère les tripes : Egon Schiele, de qui il tint son prénom originel durant près de trente ans avant d’être contraint au changement d’identité). Ϟ En ce sens, il a aussi longtemps eu pour hobby de chasser les trésors, principalement maritimes, et quasi toujours des artefacts en relation avec le folklore lycan. Il n’a d’ailleurs pas forcément usé de moyens très orthodoxes pour s’y prendre (falsification d’accréditation, accointance étroite avec la strate criminelle, obtention illégale d’une main d’œuvre, emploi de mercenaires pour s’assurer toute mainmise, et autres joyeusetés). Il a dû cesser toute activité lorsque son entreprise a pris son essor – la curiosité est, elle, toutefois bien restée, aussi n’est-il pas impossible qu’il se remette à fouiller quelques vieilles pistes. D’autant qu’ici, ce n’est plus Boston.
✤ Transformation La transformation est chez lui un problème épineux, puisqu'elle a longtemps été signifiance d’interdit. Ce n’est que durant sa trentaine qu’il a véritablement relaxé sa Bête en une forme brute de Hispo, continuant ainsi durant de longues années, et ce bien malgré son conditionnement antérieur. La colère et la longue restriction l’ayant conduit à de multiples rages meurtrières, il aura fallu l’intervention quasi prophétique de son mentor et roi pour que lui soient inculquées les valeurs fondamentales des us lupines, et que soit apaisée sa Bête. Ses nécroses psychologiques sont toutefois revenues au grand galop en même temps que sa maîtrise, aussi ne trouve-t-il aucun plaisir, la nuit, à libérer son loup. Il se contente souvent de la plus simple forme qui est celle du Lupus lorsque la pleine lune l'y contraint. Lorsqu’un combat doit toutefois être engagé, conditionnement ou non, il reprend sa carrure Hispo que sa maturité et son gène alpha rendent destructrice. C’est notamment parce qu’il est de type alpha qu’il ne s’est jamais mêlé à aucune autre meute que le cercle du Père. Inapte à la promiscuité communautaire car longtemps tenu en ostracisme forcé, il est de cœur un cabot malgré ses attaches féales à l’instance monarchique et par extension à la race lupine. C’est d’ailleurs ce singulier état d’électron libre qui lui permet d’officier de nombreuses missions au nom du Roi Loup.
✤ Convictions D’un point de vue parfaitement égoïste et vénal, il préférait largement lorsque l’étiquette de « lycan » ne lui était pas systématiquement collée. Depuis 2009, la trésorerie de sa société a quelque peu geint au regard de la diabolisation raciale, une déperdition certes minime mais hautement symbolique : le monde a changé, il a basculé d’une pénombre opaque à l’éblouissement rutilant. Pour le mieux ? Pour le pire. Qu’on n’aille pas le contredire sur ce point ; ne se portaient-ils tous pas mieux avant la Révélation ? Le mal est pourtant fait, et avec lui, la kyrielle de stigmates à panser. Il est dorénavant cardinal de défendre les droits des lycans avant que ne s’éteigne définitivement la race.
✤ Signes particuliers Ϟ Il possède des cicatrices au niveau du buste, sortes d’écorchures immuables. Ϟ Sur l’avant-bras gauche, une série de numéros semblable à un code barre lui trace la carne. Ϟ Des nanoparticules d’argent dans le corps sont causes de douleurs cycliques. Les meilleurs chirurgiens du monde ont été incapables de sevrer son corps d’un tel mal, mais Gisborne ne perd pas l’espoir de voir un jour poindre l’avancée technique lui permettant une opération salvatrice. En attendant, il jauge cette déficience comme si c’était un véritable cancer, une malédiction vicieuse qu’il se garde de rendre publique.
Prélude CHOIX DANTESQUE ♆ Inventé ; P'TI NOM ♆ Pathos ; RUMEURS ♆ Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… j'étais zici. Et j'avais, entre autres choses, un Pappy Loup. Oh, et vous l'avez gardé : , trop d'émotions en moi ; SÉSAME ♆ Validé par Theo ; Dracula est parti se reposer ! ; LE VENT D'EST ♆ J'vous ai jamais vraiment oubliés ; DÉCLARATION ♆ Les italiques sont en couleur (j'voulais dire un truc über constructif, j'espère que vous en êtes jouasse) ; TROMBINE ♆ Mads Mikkelsen.
Dernière édition par Bill Gisborne le 7/12/2015, 04:06, édité 20 fois
Do not go gentle
into that good night.
SIGNALEMENT : Apôtre de la pensée sauvage. Fabuliste des temps modernes. SERENADE : My Violent Heart – N.I.N. || Bad Moon Rising – Mourning Ritual || Evil Ways – Blues Saraceno || No Comment – Gainsbourg || Nevermind – Leonard Cohen.
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SOBRIQUET : Pathos. MISSIVES : 1062 ACTE DE PROPRIETE : Babine (avatar), tumblr (gifs), Lou Bee (compo image de guedin), Nuru Kane (citation signature), Dylan Thomas (citation profil).
« He in his madness prays for storms, and dreams that storms will bring him peace. » L. Tolstoy.
Autant le dire tout de suite, il n’aime pas être ici. Il prend même cette affectation comme une mise au placard ; la Louisiane ? Et qu’est-ce qu’il irait foutre chez les sudistes consanguins ? En plus de l’envoyer en mission, il fallait que ce soit dans le trou du cul de l’état, loin, très loin de tout océan. Shreveport, pensez donc. Bâton Rouge, encore, il aurait pu s’acclimater. Bien que la Nouvelle Orléans aurait d’autant plus convenue par son extravagance pittoresque et sa proximité maritime. Mais Shreveport… Ville aux relents marécageux, purulente d’une ethnicité aussi controversée qu’anarchique. Et c’est justement à cause de sa population croissante en C.E.S.S, et de sa situation récriminée dans tout le pays que le Roi Loup a envoyé Gisborne dans le nid de serpents. Un nid envahi d’un côté par les vampires, ces ignominieux archétypes de suceurs qui tètent la mamelle grasse d’une politique affaiblie et influençable. Et de l’autre par les totémiques sorciers qui se l’astiquent à sec devant des médias décérébrés. Tandis qu’au milieu… au milieu, les Garous, triviaux, sont écrasés par l’oppression, pelotonnés en des clans aux allures de ghettos, et peu à peu décimés par la vindicte extrémiste – au doux et prosaïque surnom de H.A.
Chroniques
ARCHIVES BRÛLÉES. EXTRAIT N°1. 10h45 : L’injection d’une maigre dose d’adrénaline a démontré une exacerbation inouïe des neurotransmetteurs chez le sujet 2469. Réflexes intensifiés. Force décuplée. Note : réaction oculaire dès la phase d’injection, altération de la pigmentation et rétractation exponentielle des pupilles. 19h22 : Seconde injection, dose doublée. Réflexes intensifiés. Force décuplée. Note : réaction oculaire, pigmentation composite. Ajout d’une dégradation buccale : gencives saignantes, malocclusion dentaire. 23h00 : Troisième injection, dose triplée. Symptômes identiques et aggravés. Note : pithiatisme du sujet. Automutilation.
EXTRAIT N°2. Mars 1898 : transmutation du sujet 2469 dans la nuit du 12 au 13. Métabolisme intégralement bouleversé. Perte absolue d’inhibition. [Suite du passage entièrement raturé] Pertes civiles : 3.
EXTRAIT N°3. Vivisection menée à terme. Régénération cellulaire identifiée.
EXTRAIT N°4. Intromission d’argent métallique dans le métabolisme du sujet. Réponse concluante du système nerveux. Les proportions introduites paraissent contenir les crises du sujet 2469. Note : électroconvulsivothérapie conseillée aux phases lunaires du premier quartier et de la pleine lune.
EXTRAIT N°5. Février 1902 : Manœuvrabilité probante du sujet 2469. Initiation prochaine à un entraînement intensif au laboratoire I. Note : augmenter les rations nutritives (+500g de viande rouge).
☽☾
1944, CAMP DE VAIVARA, ESTONIE. Elle me nargue, haut perchée dans ses rivages d'huile noire, incandescente furie qui transperce les navires blafards que sont ses nuages. Douleur exsangue, son croissant est un sourire renversé qu'arbore la cruauté des cieux. Et moi, moi, créature chagrine et fécondée d'une puante aversion pour le monde, j'observe. J'observe ma Lune derrière les barreaux d'un froid chaste, puisqu'il ne me reste plus que les yeux pour lécher ses courbes, que mes larmes taries pour prétendre encore, bien que piteusement, exister. Une brise soudaine soulève quelques mèches et charroie avec elle les ressacs d'un lointain océan. La fragrance iodée, mes narines l'inhalent. Le ronflement des vagues, mon ouïe l'avale. Et le crachin marin, sporadique, vient sur ma carne sale se prélasser. Religieusement. Paresseusement. Tout autant d'offrandes déposées au seuil de ma carcasse qui me font ployer une échine épuisée, et sur le fer de ma cellule s'incruste le front meurtri par des pensées anémiées. Je ne suis ici que depuis quelques semaines, et pourtant l'agonie m'est déjà habituelle. Mes muscles, mes nerfs, mes os, chaque parcelle de mon crâne, chaque bribe de mon âme et chaque miette du myocarde ont décidé de se laisser crever au tempérament du hasard. Ce soir, peut-être. Demain, qui sait. Dans dix jours, pourquoi pas. Il n'y a plus aucun mérite à l'accomplissement des choses et ce pour quoi je suis né est devenu label de ma condamnation. L'accusation reste vague. C'est drôle, je crois, que l'on m'ait envoyé ici non pas pour mes crimes, mais pour ma nature. C'est une nuance sensiblement grotesque. Et néanmoins diktat de mon déclin. Alentour, d'autres prisonniers s'affairent à un sommeil, sinon réparateur, au moins chimérique. Dans leurs songes ils sont libres et égaux devant l'amertume qu'ils renomment tristesse, car ils ont perdu à mon instar la force de chialer ici-bas. J'imagine qu'ils pleurent des rivières de rêves qu'avec une pudeur gracile ils cachent derrière leurs paupières closes. « T'écoutes encore tes vagues ? » J'ai omis son nom. Un simien parmi tant d'autres. Sa question tremble d'un scepticisme coutumier. Eux n'entendent pas la mer. Eux me prennent pour un fou. Je pourrais broyer leurs gorges tièdes et m'en repaître à satiété. Et c'est probablement ce qui va se passer, si mon séjour s'éternise. Une nuit, le croissant deviendra plein, et avec son éclat la stupeur de ma démence. L'avènement de ma Bête. Bien que je n'aie, en toute sincérité de bagnard, guère besoin d'Elle pour lui arracher à main nue sa langue profane. Je m'entends acquiescer d'un bref grondement guttural, sans détacher ma gueule des barreaux. « Et c'comment ? » Ne me raille pas trop, petit homme. J'émets un soupir brutal, et redresse le museau pour scruter à nouveau la nacrée. « Tragique. »
1950, QUELQUE PART AU NOUVEAU-MEXIQUE. La puanteur capiteuse trace ses lettres dans un peu toutes les encoignures. Déchets toxiques de vapeurs d’ogres, scories virales marbrant la boiserie désuète du pub. Ça chlingue comme j’imagine que le trou de balle du Seigneur peut empester ; un petit quelque chose de sacré caché derrière une merde abscons. Le verre de shot entre mes doigts roule doucement, déjà vide, déjà laid d’une vérité qui nous sillonne tous la gueule. Ivrognes patentés que quatre murs recèlent au monde, à la civilisation d’hominiens s’essoufflant dehors. Derrière cette porte bardée de fer il n’y a pourtant pas grand chose. Une autoroute un peu moisie jadis parangon des macadams et fière estafette des transhumances sud-ouest, elle n’est à présent qu’une ligne droite parfois miraculeusement empruntée par des routiers esseulés. Je le pleins un peu, cet asphalte obsolète, façonné par la hâte humaine de rendre efficace le sauvage, et puis aussitôt abandonné. À dire vrai je compatis et comprends. Moi aussi, il me reste ce collier dénué de laisse sur lequel une petite plaque érodée explique avec sérieux : ci-gît mon orgueil. J’ai été soldat. J’ai été un triomphal échantillon de la dynastie gammée, officier de son armée totalitariste, engeance de sa morgue et suprématie. Et puis ensuite la chute. Dépréciation du capital scientifique produit par et pour le IIIème Reich, désaveu du monstre enfanté et strangulation de l’erreur commise. Un coup de balais. Une purge administrative. Et puis voilà. Voilà comment, d’une autoroute ou d’un être, l’Humanité se débarrasse ; en prétendant que ça n’a jamais existé.
Pourtant, le reflet que me renvoie le miroir en face est bel et bien tangible. Défragmenté par le jeu de lumière et néanmoins réel, à l’instar du bitume allongé dehors. On ne se débarrasse pas si facilement des détritus. La corrosion est lente, dérangeante. Et au récif des épaves, je me suis incrusté, plus encore dans ce bar routier que nulle part ailleurs. Quatre hommes entrent, bruyants, tapissés d’une forte odeur de sueur qu’ils mussent sous d’épaisses couches de fringues. Les coudes stables et vissés au comptoir, je porte un regard bref vers le tenancier, mouvement félin que la plissure du cuir rend audible pour qui aurait mes aptitudes. Il branle du chef, la prunelle brûlée par l’anxiété. Sexagénaire à la mâchoire carrée, ce brave type a posté dans le journal local une petite annonce de cinquante mots quémandant le gardiennage fugace de son établissement. J’ai su lire entre les lignes. Et ce que j’y ai lu m’a arrangé ; tailler du lard et être rémunéré, une bonne cause sur laquelle on ne crache pas, lorsqu’on cumule poches trouées et brisures d’âme. Je repose le verre et, ressuscité d’entre les vestiges, me relève sans urgence. Quatre grands connards qui récidivent depuis trois mois. Quatre grands connards qui se servent et ne déboursent pas une pièce. Quatre grands connards qui affolent la maigre clientèle et mènent la baraque à sa ruine. Et pour les recadrer, ces quatre–grands–connards, un salopard de boche exilé de sa mère patrie : un fils de putain, donc. Je m’immisce jusqu’à leur groupuscule de péquenauds, passe dans leurs dos et lorsque mon blouson frôle le premier, jette ma paluche sur sa nuque et le projette en avant, le front écrasé contre le bois dur du comptoir. J’y suis allé un peu fort. La boîte crânienne implose sous la chair et fait vrombir l’épine dorsale d’un spasme qui le suit même à terre. Les hostilités sont présentées sans grande cérémonie. J’épargne ma salive pour qui je sais va douiller. Une marotte sauvegardée de mes années martiales ; ne jamais tailler la bavette avec sa pitance. Au second d’intervenir, lacérant l’atmosphère d’une droite que j’esquive prestement, avant d’enlacer son poignet et de sitôt le lui rompre. Il beugle. Puis se la ferme, lorsqu’à sa mâchoire se joint mon uppercut. Elle pend un peu, je crois, rien n’est moins sûr puisqu’il s’écroule à son tour et qu’un troisième s’en vient déjà le venger. Je rafle à la riposte une bouteille qu’il fracasse sur mon crin court. Râle un peu, à peine, coudoie l’hilarité démente de la bête excitée, puis récupère un tison et le lui fiche dans les burnes, tourne, enfonce un peu plus, retire et déboîte une rotule en y logeant un coup de godasse. Déflagration. Le quatrième, en retrait dans la salle, pointe sur moi un museau d’arme encore enfumé. Et entre mes côtes, la morsure ignée d’une plaie par balle. Le tir m’a fait reculer, chanceler, j’en perds le tison et grimace un rictus torve. Ce n’est pas tant la lésion infligée, sinon que les particules d’argent engluées dans mon organisme qui me font singer d’amertume. L’enflure croit m’avoir, je le renifle à ses putain d’hormones qui dansent la java dans son sacrosaint calbut. Une patte s’accroche au relief du comptoir et mes ongles se plantent. Pénètrent. L’ivresse vient, non pas éthylique, mais assassine. Colossale obscénité rétrécissant pupilles et inhibition. Le rire que j’entends vient licher ma plaie d’une salive acide. Je me redresse, et dans le reflet du miroir, deux billes infusées d’ire régnant sur une abominable lande épidermique. Le portrait d’un animal rauquant derrière sa prison d’homme.
J’accuse. Vos pères, frères et fils, d’avoir trahi ma nature. De m’avoir promis le salut en me sachant damné. D’avoir grimé une bête en monstre humain.
Les talons se tournent et l’effroyable tronche s’amarre au tireur. L’incompréhension de me voir encore bouger et faire fi du traumatisme le cloue sur place, la crosse encore niellée à ses paumes scellées. Ma course, véloce, ne lui laisse pas le temps d'aplatir derechef la gâchette, et lorsque, puissante, la dextre s’enfonce dans la chaleur de son poitrail, c’est pour serrer entre mes phalanges l’organe cardiaque encore fougueux. J’empoigne. Le regarde. L’examine. Le considère. Le flingue tombe. Le sang tombe. Son rire tombe. Mon humanité tombe. Et lorsque, enfin, je le défriche d’un geste sec ; il tombe. Soupesant mon butin, pourléchant mes babines, je hisse à quelques centièmes de millimètres le mets et le respire.
C’est fou, comme vos cœurs sont légers. 0,45% du poids corporel total. 0,45% de droits à être de Grands Connards prétentieux.
Petit à petit, le fumet invoque tout ce qui en moi tressaille déjà. La barbarie d’une race originelle longtemps tue par l’enseignement draconien du père Strauss mais qui, depuis quelques années déjà, crépite dans mes veines et dissémine derrière mes pas des tas d’ossements suçotés. Depuis, en fait, autant de temps que ne m’a été remise la liberté – ce legs dont je ne sais que faire. Je clos, puis rouvre les paupières, inspire une ultime fois, me penche, harponne les frusques de la proie, l’attire et la repose sur une épaule avant d’entasser son myocarde tiède dans la poche arrière de son froc. C’est là sa place méritée. De quelques foulées j’en reviens au tenancier qui derrière son comptoir se claustre, les orbes écarquillés et l’air coi, demeuré. Une trogne qui morcèle mes réflexions. Va t-il prévenir les autorités ? Vais-je devoir exterminer un pub entier pour avoir la paix ? Un bref tour d’horizon et je me remémore les six autres clients attroupés, l’air aussi décérébré que le propriétaire. Je ne peux que comprendre. Mes manières peuvent heurter. Essuyant calmement ma pogne inquisitrice sur la veste de ma prise, je prends la décision de ne pas en venir au carnage. Le dernier tour de piste dans le Colorado n’a que trop attiré les regards, autant faire profil bas. « 200. » Leur idiome, contre ma langue, est taillé à la serpe. Le sexagénaire tire de sa caisse la récompense promise. Me tend les billets. Je les encaisse, puis remue un peu le tas de muscles niché sur ma carrure. « Lui, je le garde. » Aucune objection. Je prends ça pour un oui. Il vaut de toute manière mieux que j’emporte la charogne, loin, très loin de la rixe. Une solution pour lui, comme pour moi. Lui n’aura pas à enterrer de macchabée, et moi n’aurai pas à chasser cette nuit. Je vais pour partir puis me ravise. L’hésitation crispe mon employeur fortuit. Sans le lâcher des yeux, mon bras libre s’étire et récolte un litre de whisky trainassant à portée de poigne. « Prime de risque », j’explique, le souffle encore haché par le calibre plombant mes chairs.
N’importe quelle gnôle fera l’affaire, pourvu que ça fasse passer le goût gerbant du gibier faisandé.
1955, LIEU INDÉFINI, U.S.A. J’ai dans la gorge une peuplade qui sanguinole, des vomissures ferreuses qui me menacent d’asphyxie. Des os broyés. La carne découpée. Le visage tuméfié jusqu’à ce que mon horizon ne soit qu’un vilain renflement. Cogné jusqu’à la perte de connaissance. J’ai vraiment cru y passer, cette fois. Ils me traînent sur un sol froid, des dalles, peut-être, les bras écartés comme un Christ amoché. Les voix sont lointaines. Emaillées. Les sons, capricieux et versatiles, me parviennent en une cacophonie qu’un silence brutal garrotte parfois. Commotion cérébrale ? Un plancher. Un plancher après des dalles ? Combien de temps ai-je dormi ? Suis-je seulement en vie, ou mon spectre se heurte t-il aux ricochets de l’existence perdue ? Je tente un mouvement, en vain ; quoi que mes doigts s'ébrouent, médiocre appel d’un brigand devenu chiure. Ils me jettent. Le plancher rencontre ma gueule. J’entends mes bronches siffler un geignement. Quelle putain de honte. La colère muée en tremblements me fait tâter la surface et je m’imagine remuer, là, à terre, comme une raclure ou un nourrisson – une chose, en tout cas, dépouillée de toute fierté. « Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il sait encaisser. » Un sourire rouge transperce un instant la décharge qu’est mon profil. Je ne sais pas qui sont ces fumiers, mais il leur aura fallu plus d’une heure pour me mettre K.O. Je mets un point d’honneur à rire. Mais ne fais que m’étouffer derechef. Entre deux toux, les excroissances qui me servent de bras tentent gauchement de relever ma carcasse. Une grolle s’écrase sur mon échine. Je perds le maigre équilibre jusqu’ici acquis. M’effondre. « Couché. » Les fractures couplées à la pathologie de mon corps cisaillent ma trachée d’un nouveau râle, plus profond – guttural, animal. Sous mes ergots, la solidité du bois m’enracine au tangible. « C’est bien lui. Il correspond trait pour trait au signalement. Et… » Une paluche m’attrape le bras, redresse la manche poisseuse du blouson. « Il a la marque. » L’émail serré d’une fureur humiliée, je déporte une prunelle moite sur l’un des hommes – moins hommes que bêtes, d’ailleurs. Je n’irais pas jusqu’à dire de ma race, ce serait nous injurier. Je n’ai rien d’eux. Ils n’ont rien de moi. Il me relaxe. Et ce n’est qu’à cet instant véritable que je saisis enfin l’autre présence. Elle est d’abord grêle, à l’instar d’un zéphyr ténu courant sur des frondaisons un soir d’été. Et puis elle m’étreint, non pas comme un étau, non pas comme une caresse, mais plutôt comme une trombe, ces prodiges maritimes galopant au courant des tempêtes ; absolue, divine. Elle roule sur moi, m’emporte, me noie, me grise, m’égale aux séraphins et m’impute aux diables. Cette force, jamais subie jusqu’alors, se compare au viscéral. Chaque molécule, à l’approche de cet Autre, émerge d’une torpeur aphasique. C’est comme renaître. « Laissez-nous », ordonne t-il. Et les séides d’obtempérer. Un moment passe, trépasse. Et cet être, ce démiurge dont je ne vois pas encore le masque, s’adresse finalement à moi. « J’ai beaucoup entendu parler de toi. Et je n’aime pas ce que l’on m’a conté. Je vais pourtant t’offrir un présent dont peu ont su profiter. Une largesse que je n’accorde qu’aux fils et filles dévoyés, ceux sur qui Amahan Iduth n’a pas su veiller. Un choix. Celui de mourir libre, ou de me léguer ta vie. » L’instrument d’une volonté seule. C’est un refrain que je connais bien. Harassé, j’amoncelle mes derniers fragments d’énergie pour relever mes orbes ternes, le vertige opiniâtre du supplice gorgeant mes pensées. « La… » Mes cordes s’immolent à la simple syllabe énoncée. Le phonème est encore plus rance que d’habitude. Une roche qui se casse sur le versant de sa montagne. « … liberté… est mon… fardeau. » Je déglutine. Et sous mes répugnantes strates d’un pourpre belliqueux, j’achève, sans ciller. « Je ne mourrai pas… pour Elle. »
En bref.
chrono complète et détaillée:
1885 : recueilli dans un orphelinat autrichien. 1895 : adopté par Gregor Strauss. 1897 : devient le sujet d’expérimentation 2469 au laboratoire III de la Waldfriede, sous le commandement du Pr. Strauss. Juin 1914 : exorde de la Première Guerre Mondiale, le sujet 2469 devient officiellement « prototype militaire » et propriété matérielle de l’armée prussienne. Il est marqué comme du bétail, tatoué à l’avant bras droit. Septembre 1914 : le sujet 2469 retrouve son état civique sous le patronyme de Egon Strauss. Il intègre les forces de La Deutsches Heer dans les bottes de simple soldat – de chair à canon increvable. Après l’enfer des tranchées et ses morts avortées, il œuvre en fin de guerre dans un escadron d’élite enrégimenté pour des missions secrètes. Ils étaient les Bestien. Une unité volante de six hommes. Il en sera le dernier survivant et la phalange est dissoute au crépuscule de 1918. Entre-deux-guerres : Le soldat Strauss profite de la déroute militaire et déserte les rangs des vaincus. Il est toutefois récupéré à la frontière espagnole par les sous-verges de la Waldfriede et perd à nouveau son droit identitaire, son statut d’être vivant. On veille à suggestionner le sujet 2469 pour écraser son libre-arbitre et faire naître en lui une obédience et un patriotisme acuminés. Ses aptitudes martiales exacerbées par sa lycanthropie ne suffisent plus ; on veut faire de lui un chien dressé. Un chien savant. On lui incorpore savoirs et morale – une morale viciée, utile à l’horreur mais, toujours, disciplinée. Néanmoins, son âge et les hivers qui passent ébrouent la Bête en lui – qu’il ne comprend pas, qu’on ne lui explique pas – et un fort conditionnement punitif sera nécessaire à ses tourmenteurs et bergers. Il en gardera à vie des traces de flagellation dorsale et ventrale, ainsi qu’une profonde répugnance pour la transformation. Il reste nonobstant, pour la plupart du temps, enfermé dans les couloirs et dédales de l’aile nord de la Waldfriede, sans d’autre vision du monde que quelques hauts vitraux inaccessibles et une passion grandissante pour cette fable méconnue qu’une poignée de tableaux de sa chambre illustrent ; la mer. 1944 : Nouveau cataclysme mondial. Les serres vengeresses de l’aigle germain désignent le cerbère de la Waldfriede comme officier de la Schutzstaffel. On réhabilite Egon Strauss, et le molosse sort de son antre, plus féal que jamais, manié à la perfection par les désirs calomnieux de l’Empire. Il devient à son tour bourreau, l’un de ces méprisables stratèges engendrés par cette ère. Mai 1944 : Sous la pression de la Wehrmacht, l’officier Egon Strauss est arrêté par la cour martiale du Troisième Reich, ses subalternes sont décimés. Tous les documents concernant sa division sont incinérés, les données et les rapports scientifiques regardant l’officier Strauss avec. L’unique survivant est envoyé au camp de concentration de Vaivara, en Estonie, le plus proche lieu où se situait sa dernière mission. Juin 1944 : le camp de Vaivara est libéré par l’Armée rouge. 1946 : Egon Strauss part pour les États-Unis et change d’identité. 1946 à 1955 : « Période Bleue », 9 ans d’errance sur tout le continent américain, avènement des rages meurtrières, et amoncellement des victimes derrière son passage. 1955 : Premier contact avec le Père Loup qui l’a fait traquer pour mettre fin à ses exactions. Le lycan échappe à l’exécution en offrant sa vie au roi, et lui porte allégeance en jurant son abnégation totale. Il est gracié. Devient un Berserkr. 1956 : Devenu William Gisborne, il est engagé dans une agence publicitaire de New York, et se découvre un sens aigu pour les affaires. 1960 : Gisborne quitte le milieu publicitaire et monte sa propre entreprise dans le secteur naval. Il quitte N.Y.C pour Boston, et s’y installe avec son partenaire Phillip Carpenter, un riche héritier de la côte ouest. Il devient en parallèle un homme de main et de confiance du Père. 1966 : Mort tragique de Phillip Carpenter. Le nanti lègue la moitié de sa fortune à William. 1977 à 1980 : « Période Rouge », une subite addiction au V-Juice plonge William dans un gouffre émétique. Cette décadence le conduira à détruire sa relation filiale avec Rhoda, sa fille adoptive. 1980 : La « jeunesse éternelle » de Gisborne commence à devenir problématique. Il se retire des feux de la rampe prétextant un besoin d’ermitage, mais continue de mener son entreprise par les brides dans l’ombre de celle-ci. Ce retrait lui permet toutefois d’entrer au service quasi exclusif du Roi Loup, en tant qu'Urath. 2009 : Le Révélation permet ironiquement à Gisborne de revenir dans les affaires. Il possède alors un véritable empire qu’il dédie en partie à la cause du Père. Il devient l’un des rares « bienfaiteurs » de la race lycane, apportant son soutien financier aux moindres causes lupines. 2016 : il est envoyé à Shreveport, Louisiane.
Dernière édition par Bill Gisborne le 7/12/2015, 04:05, édité 20 fois
SIGNALEMENT : † psychotique névrosée aux allures de chien écrasé. HABILITIES : † Lycanthrope (hybride/forme Lupus) et toutes les habilités qui s'y rattachent. OFFICE : † petite chieuse de renom; membre du Pard (squatte momentanément chez Teodor); impliquée dans le crime organisée (anciennement trafiquante de V-Juice pour le compte de Vladimir); recyclée dans cette capacité de ne ''rien faire''; enceinte jusqu'aux orteils.
THAT'S THE THING WITH WHISPERS; YOU PUT A THOUSAND OF THEM TOGETHER, AND YOU GET A HOWL.
SOBRIQUET : † feunoyr. (pseudo), Capitaine HighLiner ou SodoMilliSeins pour les intimes. Chagasse est aussi acceptée; Milli. La Cruche. Grosse Bebite Poilue. Mildrew. Millou. Pâté en croûte. Chattoune. Millouchamour. Millouschnaps. Millouche. Minouscka. Millitrou. Mi-Nichon. Mi'Chat. Michon. Michouille. Millichon. Millouchat et cie. Je les collectionne. MISSIVES : 1448 ACTE DE PROPRIETE : † Katie McGrath. Avatar par feunoyr. et Gifs de faymcwrath tumblr.
.... genre THE Pappy-Loup? Le vieux tout ridé qui adorait roupillé? :63:
HAAAAAANNN.
(et revoilà un autre vieux-pappy-loup )
Do not go gentle
into that good night.
SIGNALEMENT : Apôtre de la pensée sauvage. Fabuliste des temps modernes. SERENADE : My Violent Heart – N.I.N. || Bad Moon Rising – Mourning Ritual || Evil Ways – Blues Saraceno || No Comment – Gainsbourg || Nevermind – Leonard Cohen.
Rage, rage against
the dying of the light.
SOBRIQUET : Pathos. MISSIVES : 1062 ACTE DE PROPRIETE : Babine (avatar), tumblr (gifs), Lou Bee (compo image de guedin), Nuru Kane (citation signature), Dylan Thomas (citation profil).
« He in his madness prays for storms, and dreams that storms will bring him peace. » L. Tolstoy.
SIGNALEMENT : † psychotique névrosée aux allures de chien écrasé. HABILITIES : † Lycanthrope (hybride/forme Lupus) et toutes les habilités qui s'y rattachent. OFFICE : † petite chieuse de renom; membre du Pard (squatte momentanément chez Teodor); impliquée dans le crime organisée (anciennement trafiquante de V-Juice pour le compte de Vladimir); recyclée dans cette capacité de ne ''rien faire''; enceinte jusqu'aux orteils.
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JE SAVAIS. :63: Fait-moé une place sur ton canapé, je décolle plus! (Tu veux ravoir ta marchette alors? Parce que je l'ai mâchouillé un peu depuis que tu es parti. :cachotier: )
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Horvan ; toi, je t'aime. Indeed mon enfant. Et merci !
Millichou ; viens, on s'étale, on roupille, on ronfle comme des pachas, la life canine quoi. :54: (Je te la laisse, va, en souvenir du bon vieux temps. :25: Puis j'm'en suis trouvée une autre, avec des flammes, et des diodes qui s'illuminent, pour être swaggy tu vois. )
Re-bienvenu, à ce que j'ai compris /me gratouille le louloup entre les oreilles
SLOPPY LITTLE WEREBITCH.
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Roy ; merci Jean-Charles-qui-observe-par-les-trous-de-serrure ! (faudra qu'on me conte cette histoire de burette, ça m'a l'air fascisant)
Milliswag ; mais j'ai déjà écrit le plus gros, j'suis pas QUE sénescent okay ? :51: (t'as plutôt intérêt ou je viendrai les chercher moi-même dans ton slip )
Pia ; hollysh—, une Corleone, elle a donc fini par trouver acquéreuse cette beauté. Je ne crois pas avoir eu le plaisir de te connaitre, je reviens de loin, mais tu pourras venir remplir ma gamelle pour qu'on papote de temps à autre si tu veux.
/rouleuh avec Marmotte dans de verts pâturages danois. (t'es toujours au Danemark hin, hin ?)
THE TRAVELLER
HABILITIES : Vicissitude niveau 4 OFFICE : Chercheur et maître de conférence à l'université de Shreveport
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Jürgen Landgraf
ADMIN — Humanissimi Lamia. Juju la Vigie - Fait beau là-haut ?!
SIGNALEMENT : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou. HABILITIES : Pratique à haut niveau de la Magie rouge. OFFICE : Vendeur de reptiles. SERENADE : I'm a man ¤ Black Strobe / Vengeance ¤ Zack Hemsey
SOBRIQUET : Le Tueur de Fun MISSIVES : 2141 ACTE DE PROPRIETE : Aurélie (ava') / Emi Burton (signa') / Biscotte Cynique (crackship)
No sleep until I am done with finding the answer. Won't stop before I find a cure for this cancer. Sometimes, I feel like going down and so disconnected. Somehow, I know that I'm haunted to be wanted. They say that I must learn to kill before I can feel safe. But I, I'd rather kill myself than turn into their slave. Sometimes, I feel that I should go and play with the thunder. Somehow, I just don't wanna stay and wait for a wonder.
Eoghan Underwood
MJ; Tragédie featuring Oedipe ; Est-ce que tu m'entends, Eo ?
SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville. HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort. OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle. SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys
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SOBRIQUET : Eden Memories ; Flan coco ; Pâte à choux ; La drag-queen MISSIVES : 8449 ACTE DE PROPRIETE : Eden Memoires; tumblr
I’m gonna make him an offer he can’t refuse. LE PARRAIN
BOUH. Comment ça il est déprimant le nouveau code... p'être parce qu'il a été glissé dans une maj tellement monstrueuse qu'elle m'en a donné des boutons (ouais c'est crado et alors, imaginez des pustules toutes dégueux) Breffouille, bon retour parmi nous.
CHAOS IS COMING
SIGNALEMENT : Seigneur du chaos HABILITIES : Chimérie IV OFFICE : Trafiquant d'objets magiques, d'artefacts et occasionnellement d’œuvres d'arts.
J'arrive pas à déterminer si c'est ma mémoire qui me lâche ou si on ne s'est jamais croisés. Dans tous les cas rebienvenue !
Maman louve léthargique
SIGNALEMENT : Une maman poule HABILITIES : Rapidité, force, guérison rapide OFFICE : Chômage - Ancienne Directrice en chef du Daily Comet SERENADE : Just give me a reason - Pink & Nate Nuss
Louve blanche et Alpha, lupa de la Meute.
En octobre elle devient la compagne officielle de Jeremiah A.C Kellog alors Ulfric de la Leute de Shevreport. Elle attend son enfant.
Février 2014, alors enceinte de 5 mois, Melinda découvre le corps de JEremiah, éviscéré, en pleine nuit.
Début Mars 2014, après avoir été pourchassée avec Duncan dans la forêt, puis sauvée par HAnsfried, celui ci se hisse au poste d'Ulfric.
Depuis, que le calme est revenu dans la Meute, Melinda s'enfonce dans une dépression dont personne ne parvint à l'en sortir. Pas même Conrad qui a réussit tout de même à lui redonner le sourire.
le 30 avril 2014, Melinda, torturée par Cinead en pleine forêt,accouche et oublie son enfant. Tisha qui la retrouve près du Pard la raccompagnera à la Meute, où Iza les rejoindra avec le bébé mort entre les bras... SOBRIQUET : Arwana / Arwy MISSIVES : 2817 ACTE DE PROPRIETE : Bazzart
TOTOROTOOOOO bordelou c'est cool de te revoir!! c'te fois ci c'est la bonne??? :D *s'accroche à la patte de Toto*
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Jules ; ils s'y sont essayé, mais j'ai la peau du cul dure. Et merci pour le récap', je comprends mieux. XD
Yulia & Eoghan ; merci vous deux !
/pat-pat le Minou Tout Doux. Làà làà.
MDR Eden, ça va, crado, pustule, c'est un lexique récurrent avec toi !
Salâh ; ta mémoire se porte à merveille, je te rassure. Cela étant, le bonhomme, je le connaissais déjà naguère, et je trouve juste succulent qu'il soit finalement incarné. *,*
Mélichou ; hey bichette ! On va essayer, on va essayer. Sait-on jamais que j'me fasse écraser par un pachyderme, entre temps.
Je suis le seul pachyderme qui a le droit de t'écraser non mais oh !! et by the way jte réserve pour moi au moins une fois (ouais ouais j'ai po oublié ta magnifique écriture et tout ce qu'on a vécu, la sauterie tout ça !! xD)
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On… on a vécu une sauterie…? J'étais sous LSD ? Tu m'avais gavé aux roofies ? Soit, tu es donc le pachyderme attitré qui m'écrasera. J'y consens amplement. :36: