Snejan Antonevitch Svarowsky âge. 25 date et lieu de naissance. 18.12.1984 nationalité. Russe votre forme animale. Loup blanc -oui, je sais, pas très pratique par ici mais on ne choisit pas ces détails. date de la transformation. // type de métamorphe. Pur sang. état civil. Célibataire lieu d'habitation. Fraichement débarqué à Shreveport. métier. Avocat. étiquette qui vous est collée. Jamais vraiment écouté les commères mais j'imagine qu'elles me prennent pour un jeune homme fier, courtois, et souriant de prime abord, empreint d'une profonde noblesse, accentuée par un port altier, une démarche droite et décidée. Le style d'homme que l'on ne peut manquer lorsque l'on entre dans une pièce, même bondée. Le gendre parfait quoi... D'autres me qualifient d'arriviste de première qui se prend pour le centre du monde et que je pourrais paraitre sympathique si je n'affichais cette expression impénétrable et ce sourire en coin sournois et perpétuellement calculateur, mais eux, en général, me connaissent mieux.

traits de caractère.

« Tu es égoïste, tu ne penses pas aux autres. »
Je préfère répondre par avance aux futures accusations de ce genre qui me seront assénées : oui, je suis égoïste.
Je suis effectivement la première personne à laquelle je pense, après celles que j'aime le plus. Et par ailleurs, je me fous
également des autres: leur vie ne m'intéresse pas, pas plus que leurs problèmes; seuls les miens méritent que je me batte.

Depuis mon enfance, j'ai toujours été décrit comme un enfant parfait, un adolescent plaisant, digne de sa lignée et de son héritage. Du moins c'est l'apparence que je donnais autour de moi sans ne jamais rien faire pour. J'ai même détesté cette réputation une bonne partie de mon enfance, avant que je n'en découvre les avantages non négligeables comme une facilité particulière à me créer un entourage de connaissances conséquent. Petit, mon rythme de vie était bien évidemment celui de ma meute mais étant l'un des seuls jeunes mâles de l'époque -et petit fils de l'Alpha-, j'obtenais assez facilement ce que je désirais. Trop facilement ? Peut-être... Mais il aurait été idiot de ne pas en profiter vous ne pensez pas ? Ceci changea bien sur ensuite, en même temps que la disparition de mon grand-père, mais c'est une autre histoire. Comme vous vous en doutez, je suis né dans une meute et qui dit meute, dit lois, devoirs et obéissance. Par conséquent, ma plus grande ambition -hors de cette meute évidemment- a longtemps été de vivre ma vie comme je l'entendais, quitte à user de coups bas et autres mesquineries face aux autres styles de créatures qui m'entouraient, humains essentiellement. Face aux loups plus forts et plus âgés... J'ai rapidement appris l'obéissance. D'apparence uniquement peut-être mais c'est, je pense, un fait assez étonnant pour être remarqué car la vérité est toute autre.

Froid et manipulateur, je ne fais rien sans rien, considérant les autres comme des pions sur un échiquier dont j'ai seul la vue d'ensemble. Cynique et moqueur, je prône bien évidemment la pureté de ma race, sans pour autant détester les humains que je ne considère simplement pas, à l'exception de quelques cas particuliers possédant des qualités pouvant être utiles ça et là. Bien évidemment, j'ai toujours appliqué à la lettre l'idéologie de la harde hermétique au métissage entre lycans et toutes les autres races moins évoluées. Oui, je suis fier de ce que je suis, pourquoi ne le serais-je pas ? Ce n'est pas parce que quelques abrutis bavant devant ces abominations de sangsues ont décidé que nous n'étions pas "fréquentables" qu'il faut les croire...

Bref, comme dit et revendiqué plus haut, je suis égoïste, sûr de moi, arrogant et je me passionne pour la politique, la chasse et les excès de tous genres. J'aime jouer de ma notoriété et de la sympathie que me portent les autres pour atteindre mes buts principaux, quels qu'ils soient, le tout bien sur, toujours enrobé d'une bonne dose de miel. Lunatique, rancunier, susceptible, je sais me montrer patient, voir très patient même, si le jeu en vaut la chandelle. Mais cela reste rare car les personnalités capables de réellement éveiller mon intérêt ne courent pas les rues. Et comment pourrait-il en être autrement ? Je suis ambitieux et demande beaucoup. Aux autres, mais aussi à moi même. Pour montrer l'exemple ? Certainement pas, mais les dirigeants de ce siècle ne sont pas des références. Le monde n'a pas besoin des sangsues et continuer dans cette voie le mènera droit à sa perte. Meneur, j'ai appris à canaliser mon agressivité de paroles latente avec les années et les responsabilités. Comme quoi le temps peut se révéler utile par moments... Mais cela ne veut pas dire que je me laisse marcher sur les pieds pour autant et si quelque chose ne me convient pas, je ne passera pas par quatre chemins pour le signifier, peu importe la personne qui se trouve en face de moi. Certes, je n'irais pas dire ses quatre vérités à un Alpha non plus -quoi que-, je ne suis pas complètement idiot, mais disons que si vous ne portez pas ce titre, mieux vaut ne pas être susceptible. A côté de cela, on me reconnaît aussi un esprit de décision qui force l'admiration. Quand je prend une décision, quelle qu'elle soit, c'est avec la certitude intérieure qu'un échec ne saurait la remettre en cause et mes propres convictions l'emportent sur toute autre motivation.

Pourtant, malgré toutes ces qualités, je ne suis pas exempt d'émotion. Étonnamment, il y a quelque chose en moi d’attachant. Lorsque je veut bien parler, réellement parler, ce qui est très rare mais qui arrive quand on sait comment me prendre, on devine que tous ces défauts ne sont là qu'à cause d’une éducation stricte et sévère. Comme beaucoup, je ne suis pas forcément ce qu'il paraît, mais ce secret est bien gardé. Un homme de contraste, de contradictions, qui refoule au mieux toute empathie envers autrui. Pourquoi ? Parce que la vie m'a appris à ne faire confiance qu’a moi même. Peut-être l’avenir me donnera-t-il tort, peut-être raison… Qui sait ?

Quand aux femmes, elles me fascinent. Elles se défendent en attaquant, et leurs attaques sont faites d’étranges et brusques capitulations. Elles sont le point faible de l'homme, un point faible que je ne peux me permettre. Si je peux me montrer fidèle, aucune femme n'a encore réussi à m'enchaîner à ce jour et je ne suis guère pressé. A quoi bon chercher, j'ai toujours su cette partie de son existence toute tracée. J'épouserai une jeune louve dont le seul intérêt sera de travailler à la continuité de nos lignées. Si je suis chanceux, elle sera belle, peut-être même intelligente mais Dieu sait que l'Amour est une tare dans la légèreté de la société actuelle. Par conséquent, j'évite tout risque en multipliant les aventures d'un soir ou deux, fuyant au moindre signe d'attachement, et toujours de la manière la plus désagréable possible afin de prévenir tout retour.

occupation diurne.
Je n'ai pas choisi mon métier, la meute l'a fait pour moi, cependant, il me convient très bien : Je suis avocat. Oh, non, ne vous faites pas d'illusions, je ne défends pas la veuve et l'orphelin contre les vilains pas beau, loin de là, je défends juste qui peut payer assez et j'obtiens en général pas mal d'informations utiles que j'avais l'habitude de faire passer à mon Alpha... Mais certaines habitudes ne valent pas la peine de perdurer à travers le temps je pense. Et quand je ne suis pas au boulot ? Eh bien disons que je repère les lieux. Je viens d'arriver en ville donc il faut bien commencer quelque part.

manies, habitudes & goûts.
__ Jouer avec une ancienne chevalière que je tiens de mes ancêtres et que je porte autour du cou.
__ Souffler pour dégager la mèche de cheveux qui me tombe dans les yeux quand ils sont trop longs.
__ Une certaine maniaquerie dans la gestion de mes papiers et affaires.
__ Un sourire en coin qui veut généralement dire "cause toujours tu m'intéresses..."
__ Un besoin vital de râler au moins trois fois par jour.
__ Prendre mon café le matin avant d'adresser la parole à qui que ce soit, il paraît que je mords sinon...
__ Trop souvent harcelé par la conspiration des objets, (les fenêtres comptent pour des objets au même titre que les escaliers, les murs et certains êtres humains qui ne portent ce titre que par défaut) dont le seul but est de piéger toutes les personnes passant à proximité -les escaliers n’existent que pour faire tomber, les fenêtres que pour laisser entrer le vent et/ou la chaleur et enfin les murs uniquement pour se mettre au travers de la route de personnes telles que moi, en effet, je me souviens d'ailleurs très bien d'un mur particulièrement mesquin qui m’avait frappé de pleine face, de manière tout à fait déloyale, la toute première fois où je visitais par inadvertance le manoir d'une sangsue.
__ Fumer.
__ Prendre une douche avant chaque transformation. Le loup a un odorat beaucoup plus développé et l'odeur de clope, n'aide pas à se faire discret sous forme lupine...
__ Chasser.
__ Sujet à l'ataraxie. { l'ataraxie est qualifiée de « calme d'esprit ». C'est l'état d'une personne qui ne se laisse troubler par rien. C'est un état d'indifférence émotionnelle totale du sujet, qui peut ressentir les émotions des autres individus par son empathie très développée mais n'éprouve pas d'émotion émanant de lui-même et qui lui serait propre.}

transformation.
Je suis un lycan par conséquent je me transforme en loup... Étonnant n'est-ce pas ? Je suis né comme ça, donc je ne peux pas vous donner les différences exactes entre un pauvre humain normal et moi mais ça me convient. Bien sûr, les transformations sont douloureuses et si les vénérables sages de la meute vous disent que cela va passer avec le temps, c'est juste pour que vous arrêtiez de geindre. Car non, même si les années passent, ça reste toujours aussi désagréable. Donc oui, je souffre quand je me transforme mais une fois le pire passé, la chasse est ouverte ! Hm ? La chasse est interdite ? Mais non voyons, il suffit d'un peu de discrétion... Une chose de bien en forme lupine, c'est que tout est plus simple. Ok, on reste "humains" mais le loup n'a pas la même vision des choses. Il ne se prends pas la tête avec l'étique ni avec la compassion ou la conscience ! C'est un animal sauvage qui ne va pas chercher midi à quatorze heures et ça, c'est reposant. Quand à ma meute, j'ai longtemps fait partie de celle qui hante la région de Saint Petersburg, en Russie, j'y suis même né mais suite à un léger différent avec l'Alpha, différent que je vous raconterais plus tard si vous -ou même moi- ne nous sommes pas endormis, j'ai préféré quitter la ville et puisque j'étais d'humeur voyageuse, le pays. Je suis donc devenu un loup vagabond si on peut dire, qu'on peut -hélas- difficilement manquer puisque je possède un pelage blanc. Ben oui, en Russie, le blanc est plus adapté... Quand à la recherche d'une meute... J'ai déjà donné et je ne suis pas super motivé pour recommencer pour l'instant... A moins...

conviction.
Non mais sérieux... Le conseil qui a eu cette idée là aurait mieux fait de s'abstenir de penser ! Non seulement ces abominations trainent maintenant sans aucun soucis au milieu de leur garde manger -garde manger qui les idolâtres *bande de c*ns !*- mais en plus, les lycans eux, ne sont pas acceptés. J'ai horreur de devoir me planquer et je suis fier de ma nature. Ne pas sauter à la gorge de tous ces idiots pathétiques amoureux de ces abominations de buveurs de sang me coute beaucoup. Qu'ils se fassent tous buter tiens, ça nous fera plus de place ! Et puis s'ils sont assez cons pour se faire avoir, alors ils ne méritent pas d'être "sauvés" ou "protégés". Stupides humains ! Si les pseudos scientifiques s'amusent depuis ce jour à clamer haut et fort que la lycanthropie est une maladie, c'est parce qu'ils sont incapables de tenir tête à une sangsue. Sangsue qui leur souffle ses répliques afin de débarrasser le monde de ses ennemis héréditaires. Joli mouvement, je dois bien le reconnaître et à leur place, j'aurai certainement fait la même chose. Enfin, tout ça ne durera qu'un temps. Tout ce que j'espère, c'est pouvoir assister au revers de la médaille et y participer.

signes particuliers.
Une cicatrice assez récente sur le côté gauche et un tatouage sur l'épaule droite.

histoire.

I. Tout enfoiré qu'on soit, on n'est pas moins naïf à l'origine

Premier et seul fils d'une vieille famille tirant ses origines des anciennes principautés Russes, Snejan fut élevé dans l'étiquette stricte et droite de l'ancienne Noblesse. Russe, Français, Anglais, maths, histoire, géographie, droit, danse, musique, escrime, etc... Rien ne fut oublié -à l'exception de l'équitation peut-être- pour parfaire au maximum l'éducation de l'héritier et les meilleurs professeurs furent appelés dans chaque discipline durant toute son enfance. Patience et maîtrise de soi furent de rigueur avec le garçonnet qui a tout du petit empereur. Insolent, autoritaire, capricieux et seulement 8 ans... Autant de défauts qui font pourtant la joie du grand père paternel et alpha de la meute qui voit en lui toute la noblesse de la famille et qu'on entendra souvent répéter "Cet enfant est né avec la poigne de fer de nos aïeux !"

...Une petite poigne toutefois.

Pourtant, comme tout bon noble et sans en être conscient, Snejan a toujours été manipulé. Autant par ses parents, que par les différentes créatures peuplant ce monde. Dès son plus jeune âge, on lui a enseigné toute sorte de valeurs déformées par les idéaux de la noblesse couplée à ceux des lycans. Idéaux officiellement tombés dans la désuétude puisque l'aristocratie a depuis longtemps été abolie mais ce n'était pas une excuse pour en perdre les valeurs selon les Svarowsky. La lycanthropie pourrait en être une autre selon certains mais là encore, cette ancienne famille Russe voyait les choses différemment. Supériorité, fierté, excellence au dessus de la moyenne, au dessus du reste des hommes. En vérité, les seuls à faire preuve d'un minimum de jugeote restaient les sangsues et si tout le monde dans la famille les haïssaient pour la bonne raison que ces créatures étaient contre-nature, on leur reconnaissait au moins un minimum d'intelligence. Enfin... Plus que les humains en tous cas. Voici donc la vision de voir les choses que l'enfant naïf qu'était Snejan à l'époque admirait, incapable de croire une seule seconde que son grand père ou ses parents puissent lui mentir ou altérer la réalité de façon à ce qu'elle colle plus à leurs idées. Non, pour lui, tout ce qui sortait de leur bouche ne pouvait être autre que la seule vérité. Il était supérieur, point. Et tout ceux qui pensaient différemment étaient des imbéciles. Ils ne comprenaient rien à la politique et à tous ces enjeux, comme la grande majorité des humains du pays qui n’étaient pas assez brillants pour y comprendre quoi que ce soit. Non, c'était grâce à des gens comme lui ou les siens que tout marchait correctement aujourd’hui. Aussi, Snejan fut élevé avec l'idée que si les postes important étaient laissés à des humains sans surveillance, alors l'anarchie règnerait et seule la loi du plus fort subsisterait. Ce qui n'était pas acceptable. Ainsi, aux yeux de Snejan, les humains devinrent des personnes inconscientes qui apportaient le mal sans même le savoir. On lui enseigna aussi que l’hostilité des humains et des vampires obligeait les preux lycans à utiliser des méthodes violentes et parfois cruelles pour les stopper. Triste, mais inévitable.

La meute de St Petersburg n'était certes pas la plus grande de Russie mais incontestablement l'une des plus puissantes. Dirigée d'une main de maître par Andrei Nikolaievitch, elle avait su garder la place qu'elle occupait depuis des siècles maintenant dans ce pays froid et peu accueillant qu'était la Russie. Les Svarowsky y avaient toujours vécu et y avaient toujours tenu une place importante, que ce soit en tant qu'humains ou par la suite, en tant que loups. Ennemis héréditaires des vampires, leur but principal fut longtemps d'exterminer ces sangsues puantes et dégoutantes qui envahissaient la région comme une épidémie de peste. Ce n'était déjà plus exactement le cas à la naissance de Snejan. Oh, ils chassaient toujours les vampires qu'ils croisaient mais les humains devenaient, eux, de plus en plus idiots. Lors d'une chasse à la sangsue d'un soir de pleine lune, un groupe d'humains se trouva à proximité et ce qui n'était à la base qu'un service rendu à l'humanité devint, à leur yeux, le meurtre d'une pauvre femme sans défense. Comme ils l'apprendraient beaucoup plus tard, l'humain en question était capable de repérer les auras et, tombé sur le charme du vampire, il n'hésita pas une seule seconde à crier "au loup". Bien sûr, la populace n'y crut pas et il aurait certainement juste fallu que l'Alpha courbe l'échine et se fasse un peu discret pour que cette histoire soit oublié mais cela n'était pas dans le caractère d'Andrei. Une attaque eut donc lieu et s'il y eu plus de pertes côté humain que lycan, Anton, le père de Snejan et second de la meute fut tué. Un coup dur pour le jeune garçon alors âgé de douze ans et si des idées de vengeance se faisaient déjà entendre dans son esprit, la volonté de l'Alpha était la plus forte. C'est ainsi que la meute quitta son domaine ancestral pour s'établir plus loin des villes, le temps de panser ses plaies et établir les représailles. Snejan n'aimait pas la campagne. Sur forme lupine, c'était agréable mais le reste du temps, la ville lui manquait. Corrompre les lapins était tout de suite bien moins amusant que corrompre un commerçant, vous en conviendrez.

Les saisons passèrent cependant comme toutes les saisons et les années coulèrent dans le grand sablier du temps. Snejan grandissait ainsi que les quelques autres louveteaux de la meute, mâles et femelles confondus, même si la croissance de ces dernières s'effectuaient moins en hauteur que leur congénères masculins, se développant dans d'autres directions que les garçons commençaient à trouver très intéressantes.

Snejan failli bien mettre fin à sa carrière par un beau jour du début de l'automne, peu avant son quatorzième anniversaire alors qu'il était parti en "repérage" dans la forêt avec deux de ses potes. La pleine lune n'étant pas loin, leurs transformations étaient plus faciles mais se transformer sous forme lupine sans avoir recours à l'astre lunaire était toujours une épreuve. Épreuve que les gamins répétaient inlassablement sur ordre de l'Alpha qui désirait que ses loups soient capables de changer de forme à la demande, grâce à un entrainement régulier depuis leur première transformation. Évidemment, cela ne concernait que les lycans de pure souche mais si tous tâchaient au mieux de réussir cet exploit, seuls quelques exceptions y arrivaient réellement... Et Snejan ne faisait pas encore partie de ceux là à cette époque, au grand dam de son grand père. C'est donc pour cette raison que les louveteaux étaient de sortie en cette fin d'après midi. Fatigués de leur entrainement, le petit groupe ne put résister à une pulsion primitive inéluctable chez de jeunes sujets mis en présence d'une marre et d'une belle provision de bois, il avaient fabriqué un radeau. Ni grand, ni particulièrement solide. Naturellement, c'est Snejan qui était dessus -à faire le c*n, comme de bien entendu- lorsque ledit radeau décida, aussi subitement qu'irrévocablement, de retourner à son état initial. Les cordes se défirent toutes en même temps et les rondins de bois entreprirent de reprendre leur indépendance.

Snejan, qui n'avait pris conscience du danger qu'au dernier moment, fit une tentative désespérée pour regagner le rivage mais sa précipitation ne fit que hâter la désintégration du radeau. Finalement, il se retourna debout sur une unique bûche, en train de battre frénétiquement l'air de ses bras dans un effort futile pour conserver son équilibre. Bien évidemment, la bûche miséricordieuse roula et Snejan tomba à la renverse dans une magnifique gerbe d'eau. Certes, on disait que les loups savaient nager d'instinct mais Snejan n'était hélas, pas tout à fait un loup et son éducation, aussi complète eut-elle été, ne comportait malheureusement pas d'instructions en cas d'immersion prolongée dans un liquide. Et bien que l'eau ne fut, à vrai dire, pas très profonde, elle l'était suffisamment. Le fond de la marre était répugnant; c'était un genre de bouillasse noire, pleine d'algue dans lesquelles se complaisaient des grenouilles, des tortues et une espèce d'anguille peu ragoutante. Snejan se débattit, avala pas mal d'eau, et donna un bon coup des deux pieds pour remonter à la surface. Il émergeât des profondeurs tel un cachalot bondissant, engloutit précipitamment quelques goulées d'air, entendit les cris de ses amis, aussi peu instruits que lui dans le domaine de la flottabilité et sombra une nouvelle fois vers le fond boueux. Tout en se démenant pour ne pas finir englué dans ces algues répugnantes, il se dit que s'il arrivait à remonter dans les parages de la bûche, il pourrait s'y cramponner pour rester à la surface. Il émergeât de l'eau mais la conspiration des objets -oui oui, c'était la première rencontre- voulu qu'il remonte juste sous la buche. Le coup qu'il prit au sommet du crâne lui emplit les yeux de lumière et les oreilles d'un rugissement de tonnerre. Il s'enfonça à nouveau, sans se débattre cette fois, vers le fond plein d'herbe pourries qui semblaient tendre leurs bras vers lui.

C'est alors que quelqu'un fut à ses côtés. Snejan sentit qu'on le tirait brutalement par les cheveux vers la surface et qu'il était ensuite emmené vers la rive par des brasses vigoureuses. L'homme hissa le garçon demi-inconscient sur la berge et lui fit recracher l'eau qu'il avait dans les poumons. ▬ Ça suffit ! ▬ parvint-il à hoqueter, en sentant craquer ses côtes. Snejan se rassit et le sang de la magnifique entaille qu'il s'était faite au sommet de la tête se mit instantanément à lui couler dans les yeux. Il s'essuya la figure d'un revers de manche et plissa ses yeux noirs, très suspicieux. et fronça légèrement les sourcils en entonnant d'une voix qu'il espérait au moins aussi caverneuse que possible. ▬ Qui êtes-vous ? ▬ Couina-t-il plus qu'autre chose. -Eh oui, l'adolescence est une sale période pour les mecs, et la mue de la voix prend du temps et semble prendre un malin plaisir pour osciller quand il ne faudrait pas... T__T- Adieu donc crédibilité... Mais l'homme, ou le lycan plutôt, qui se tenait en face de lui eut la sage idée de ne pas sourire et de répondre simplement à la question. ▬ J'cherche une meute et quelqu'chose me dit qu't'es pas seul dans l'coin donc si tu pouvais prév'nir l'chef, j'voudrais l'rencontrer. ▬ Misère... Ce type qui savait pas aligner trois mots voulait intégrer la meute... Snejan essaya de se relever mais le monde se mit à tourner tout d'un coup autour de lui et il perdit connaissance.

Lorsqu'il revint à lui, il était dans son lit, et il avait la tête entourée de bandages. Andrei était à côté de lui, les yeux étincelant de fureur. ▬ Espèce d'imbécile ! ▬ S'écria-t-il. ▬ Qu'est-ce que tu faisais dans cet étang ?! ▬ Hrm... Du radeau. ▬ Répondit Snejan en s'efforçant de donner l'accent du naturel à sa réponse. ▬ Du radeau ! ▬ Répéta-t-il. ▬ Du radeau ! Et qui t'as permis de faire ça ?! ▬ Eh bien... On était juste en train de... ▬ En train de quoi ? ▬ Snejan regarda son grand père, désarmé, et ce dernier quitta la pièce en claquant la porte.

L'homme qui l'avait sauvé s'appelait Vladislav et était un lycan de sang pur solitaire, d'une quarantaine d'année, qui prit la position de second de la meute restée vacante depuis la mort d'Anton. Inutile de vous préciser que ça ne plut pas à Sniejan n'est-ce pas ? Et si ce dernier se donna tout le mal du monde pour faire fuir Vlad, ceci ne fonctionna pas. Tout ce qu'il y gagna fut quelques morsures lors de chasses à travers lesquels le second affichait sa supériorité sur le louveteau. Le temps passa à nouveau et la meute réintégra la ville peu à peu. Les dissensions entre Vlad et Snejan se firent moindre au fur et à mesure que le jeune grandissait. A 18 ans, ils s'appréciaient même et la meute avait fait de ces anciens adversaires des frères. Snejan n'était pourtant pas idiot, il savait qu'il lui faudrait affronter Vlad à la mort de son grand père mais le temps n'était pas encore venu donc il profitait pour en apprendre un maximum à ses côtés le temps qu'il le pouvait. Il intégra ensuite une école de droit sur la demande de l'Alpha et s'il n'était guère motivé de cette décision au début, essentiellement à cause des dures études que cette formation demandait, il réalisa rapidement qu'il adorait ce métier. La vie continua donc entre les études, les examens, les chasses qui avaient repris et surtout les filles, à qui le jeune homme avait finalement découvert un intérêt... U.U

C'est quand il eut 22 ans que la révélation eut lieu. Une blague. Une très mauvaise blague. Voilà ce que ce dit le jeune homme lorsque l'annonce fut faite. Puis, juste après, il fut bien forcé de reconnaître le génie de ce mouvement de la part des sangsues. Même s'il les détestait et avait pris part à la destruction de quelques unes d'entre elles, il fallait l'admettre. Snejan était ulcéré de cette loi que tout le monde applaudissait. Accueillir sa perte en souriant... Il n'y avait que les humains pour être capable d'une stupidité pareille ! Mais ce qui était fait était fait. Andrei déconseilla à ses lycans insérés dans toutes les hautes classes de la société de se révéler, le temps de prendre la température au moins et il fut clairement bien inspiré car quelques mois à peine après la révélation, quasiment tous les lycans qui s'étaient révélés dans la société dégringolèrent l'échelle sociale. Et la chute fut rude car elle se terminait généralement par des chaines d'argent, dans le meilleur des cas. Une maladie ? C'était débile !! Les malades dans cette histoire n'étaient certainement pas les lycans mais plutôt les idiots qui n'avaient pas assez de cerveau pour réaliser qu'ils se faisaient manipuler par des zombies au joli minois ! S'il fallait exterminer quelqu'un, c'était bien ces abominations et leurs jolis pantins ! Mais le temps n'était toujours pas venu de prendre les armes comme l'avaient fait d'autres meutes, meutes aujourd'hui disparues. Andrei avait retenu la leçon de la première fois et il avait perdu assez de loups à cette occasion pour faire profil bas et éviter l'extermination. Snejan termina donc ses études d'avocat comme si de rien n'était et rejoint un cabinet prisé de la ville le jour, récoltant des informations sur quelques sangsues qu'il transférait à son Alpha tout en continuant de chasser la nuit. La discrétion était de mise et les chasses se faisaient plus rares tout comme les erreurs se faisaient plus fréquentes. Les temps avaient bien changés depuis son enfance et ce n'était pas terminé.

A vingt-cinq ans, Snejan était devenu un avocat aux dents longues, une espèce de jeune premier qui montait un peu trop vite au gout de certains mais cela ne le gênait guère. Les années passées auprès des meilleurs avocats et son coté lupin lui avaient apporté une confiance en lui défiant toute concurrence et les intrigues de ce peuple sous développé qu'était l'humanité le faisaient marrer. Il était dans ce milieu comme un poisson dans l'eau -oui oui, il avait appris à nager entre temps quand même- et si on lui avait demandé s'il avait désiré changer quoi que ce soit dans sa vie, il aurait répondu par la négative. A chaque pleine lune, Snejan rendait sur le domaine de son grand père où il retrouvait Vlad et le reste de la meute. La nuit était généralement dédiée à la chasse -préméditée ou non- quand à la proie, elle variait en fonction des possibilités. Parfois un vampire esseulé ou mis au ban par les siens, parfois un humain qui en savait trop sur eux, parfois juste quelques parias amenés sur le domaine dans cet unique but, il y avait toujours de quoi passer une nuit des plus remarquables. Sauf cette nuit de juin 2010. Alors que la chasse venait d'être ouverte, la proie étant un jeune vampire assez dégourdi pour amuser la meute, tout ne se déroula pas exactement comme prévu. Au bout de quelques kilomètres de traque, un groupe d'humains armés d'armes d'argent fit son apparition et attaqua sans sommation. Aux hurlements répondaient détonations, aux crocs s'opposaient des lames d'argents et la blancheur de la neige pris rapidement une teinte rouge. Beaucoup de loups tombèrent, morts ou blessés, mais Snejan réussi à s'échapper. Blessé au côté, il se traina en direction de l'Alpha de la meute mais arriva trop tard. Le second, entouré d'humains, tenait encore la gorge chaude du vieux loup gris dans sa gueule et dardait vers le loup blanc son regard doré. Snejan découvrit les crocs et s'élança vers le nouvel Alpha cependant, si cet Alpha là n'avait pas le charisme d'Andrei, il était beaucoup plus fort. Le combat ne dura guère longtemps. A cinquante ans, un loup est au fait de sa puissance et Vlad connaissait parfaitement Snejan ainsi que tous ses points faibles. Ce combat devait avoir lieu, certes, mais pas maintenant. ▬ Pars. ▬ C'est tout ce qui avait été dit. Le seul mot que Vlad avait eu à prononcer pour que la meute se retourne contre lui. Cette meute qui devait être la sienne. Cette meute qui avait toujours été sous les ordres des siens... Pourquoi l'avoir laissé en vie ? C'est une question que Snejan se pose encore aujourd'hui, à chaque fois que le reflet de son miroir lui montre la déchirure que les crocs de Vlad ont laissé sur les côtes. Seul. La raison du plus fort est toujours la meilleure chez les loups et il n'avait pas été assez fort. La meute s'était soumise au traitre et lui avait été chassé, s'il survivait...


test rp.

II. L'origine ne peut rien, seul le devenir compte

Snejan masse son crâne endolori. Ses doigts rencontrent une croûte surmontant une intumescence en haut de sa nuque, son bras amolli retombe sur un matelas moelleuxt. Il ferme les yeux pour rassembler ses idées, et prend une position un peu plus confortable qui lui tire une grimace.

Qu’est-ce qu’il fout là ? La pleine lune, la mort de l'Alpha, la trahison du second et la douleur de la morsure. Ok. Il savait pourquoi il était blessé. Où est-il maintenant ? Son regard parcourt la pièce. Spacieuse et agréable, c'est une chambre meublée à l'ancienne, confortable. Les murs sont peint d'une couleur claire, apaisante, mais rien n'est là pour rappeler un hôpital. Pourtant ses blessures sont soignées... Attendre... Que peut-il faire d'autre pour le moment de toutes façons. Il est encore trop faible pour agir facilement et, si les lycans se régénèrent rapidement, il leur faut quand même un minimum de temps. Son regard se porte à nouveau sur la pièce, doucement éclairée par les rayons de l'aube qui filtrent à travers les rideaux. Un bouquet de fleurs est posé sur une table non loin et juste au dessus... Une peinture.

Snejan plisse les yeux. Cette peinture semble ancienne et représente un couple et trois enfants. La femme est très belle mais son visage ne lui dit rien. L'homme par contre... Il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer la ressemblance. Même pour lui, surtout pour lui... Cet homme, sur cette peinture, est son portrait craché et pourtant, elle semble dater d'un temps qui n'est plus depuis des siècles et des siècles.

Un bruit de pas retentit finalement dans le couloir, légers mais lents et un doux parfum précède sa propriétaire à l'intérieur de la pièce. La porte s'ouvre sans surprise sur une femme d'une quarantaine d'années. Blondes, très fine et donc les yeux émeraudes brillent d'une lueur aimable. ▬ Je vois que vous êtes réveillé. ▬ Fine déduction. ▬ N'est-ce pas ? ▬ Rétorque-t-elle avec un sourire en s'approchant du patient. ▬ Qui êtes-vous ? Et ou sommes-nous ? ▬ Chaque chose en son temps, laissez moi d'abord examiner votre morsure. ▬ Ce qu'elle fit sans attendre de permission. ▬ Bien ! Tout se passe correctement, vous serez debout d'ici quelques jours. ▬ Snejan arqua un sourcil auquel elle répondit d'un sourire en prenant place dans un fauteuil non loin, sans omettre au préalable de coller au jeune homme un verre d'eau dans les mains. ▬ Vous pouvez boire, je ne vous ai pas soigné pour vous empoisonner ensuite... ▬ Pourquoi alors ? ▬ Pour Andrei, un vieil "ami" de la famille si je peux dire... ▬ Répondit-elle en lançant un coup d'œil significatif au tableau. Et veil ami de la famille était peu dire en vérité. Ces deux femmes, celle qui parlait plus qu'une pie et celle du tableau avaient le même regard...

Lors de cette conversation, Snejan appris que son grand père avait lié plus de liens qu'il le laissait croire. Cette famille était liée à la meute par le sang bien qu'elle en eut perdu le nom au fil du temps. C'était la branche humaine, celle qui avait survécu. Et elle avait toujours travaillé en étroite collaboration avec la meute, fait que tout le monde ignorait. Des renseignements, des soins, essentiellement depuis la révélation qui avait interdit aux loups l'entrée à l'hôpital sous peine de dégringolade sociale ou pire, ainsi que toute autre aide que seul un être humain pouvait apporter. Siana -c'était le nom de cette femme- était aujourd'hui la matriarche de la branche humaine qu'elle dirigeait d'une main de maître et le courant ne tarda pas à passer entre les "cousins". Elle n'avait pas pu prévenir Andrei du drame qui se préparait, ou du moins, elle n'avait pu le faire que trop tard. Lorsque ses hommes étaient arrivés sur place, le cadavre du loup gris était déjà froid mais Snejan pouvait être sauvé dans le but de récupérer un jour la meute. Pas maintenant bien sûr, les évènements qui venaient de se dérouler avaient un peu trop attiré l'attention du reste des créatures mais d'ici quelques temps, quand la vigilance se relâcherait à nouveau.

Décision fut prise pour Snejan de quitter la Russie. Siana avait quelques contacts en Louisiane qui pouvaient s'avérer utiles le temps que l'affaire se calme et quelques jours plus tard, au début du mois de Juillet, il quittait son pays pour un autre, totalement inconnu.

famille. Plus aucune à ce jour.

+1 au cas ou des fois que...

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:shock:



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Merci bien M'sieur ! :014/:

Et à peine arrivé, déjà battu... Groumpf. :020/:



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Aouch ! Deux contre un en plus... Misère...
*Cherche la sortie*
*Remarque le gentil monsieur de tout à l'heure*

*Se planque derrière *



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{re} Merci :63:


Et oui, y'avait pas de mur dans le coin donc vala ! U.U
Et pourquoi Damian ne va pas dormir ?
Y aurait-il baleine sous gravillon ? oO