FAYE CECILYN DEAUCLAIR

Feat CANDICE ACCOLA

PRELUDE

Traits de caractères Cecilyn est une sorcière assez paradoxale, bienveillante et douce, elle peut tout aussi bien se révéler dangereuse et manipulatrice. Cependant, ses manipulations sont tout ce qu'il y a de plus honnête, elle a une délicieuse manie de jouer avec les mots, ce qui la rend sarcastique et souvent cynique, cependant, sa voix angélique et sa bonne conscience donne à ses manigances un attrait bienveillant à tout ça. Elle sait tirer avantage de bons nombres de situations, de part sa manière à jouer avec les mots ou avec sa magie. Dépendante, elle l'est énormément de sa magie, juste de sa magie et de l'amour. Car c'est une jeune femme qui tombe facilement amoureuse du premier homme qu'elle voit, du premier homme qui arrive à la surprendre et à la comprendre. Elle a le cœur fragile.  Elle reste une femme loyale, dotée d'une très grande fidélité. C'est aussi une personne morale, qui voit du bien en tout le monde. Parce qu'elle sait qu'une personne ne peut pas être foncièrement mauvaise, elle a toujours une part de bonté, même si celle-ci n'est que peu présente. C'est pourquoi, elle ne déteste pas les vampires, qu'elle ne les met pas dans la case des créatures foncièrement méchantes, parce qu'elle sait qu'ils ne sont pas que obscurs. Elle est cependant plus impitoyable avec eux, qu'avec quiconque. Charmeuse et séductrice, elle aime beaucoup séduire et charmer la gente masculine. C'est presque quelque chose de dicté par son inconscient, elle ne peut pas s'en passer. Elle a toujours besoin d'attirer l'attention, et qu'on la remarque, qu'on lui dise qu'elle est belle, qu'elle est sublime. Elle est donc narcissique. Elle aime la vie, et vit chaque instant comme s'il pouvait être le dernier. Elle n'est pas solitaire pour un sous, et préfère être entourée de la compagnie de nombreuses personnes que de rester enfermer dans un endroit, seul avec un livre. Elle aime malgré tout lire, et c'est un véritable rat de bibliothèque. Elle est donc paradoxale, sur de nombreux points. C'est aussi une tête brûlée, fonceuse et peu réfléchie. Elle n'analyse que rarement une situation dans laquelle elle se trouve, si ce n'est si cela fait parti d'un plan de sa propre concoction, autrement, elle fonce tête baissée. Elle est accro à la magie, et ne peut littéralement pas sans passée. De ce fait, elle ne passe pas une journée sans s'en servir, même si c'est pour quelque chose de futile, cela peut paraître enfantin, mais c'est ce qui lui a permit de contrôler sa magie rapidement, lorsqu'elle s'y est plongée à ses onze ans.
Occupation nocturne Ces journées ? Elle les occupait auparavant à arrêter des cambrioleurs, à s'occuper de la paperasse, à faire régner l'ordre dans la ville. Elle était en effet employée dans les forces de l'ordre, avant d'arrêter subitement trois mois plutôt. En résolvant une dernière affaire. L'affaire portait sur le meurtre de deux parents, laissant derrière eux une petite fille orpheline. Elle a résolue l'affaire, et a décidé de tout arrêter. Parce que cette histoire lui avait remémoré les souvenirs de la mort de ses propres parents, bien que l'affaire ne soit pas vraiment similaire à la sienne car il ne s'agissait en aucun cas de créatures surnaturelles. Aujourd'hui, elle occupe ses journées à résoudre des problèmes mineurs que des créatures surnaturelles viennent lui demander à résoudre. Elle pratique aussi la magie dans son appartement, de jours comme de nuits. Elle en profite pour faire du shopping aussi, à se balader, à faire de nouvelles connaissances, voir les membres restants de sa famille. Et aussi à trouver un nouveau boulot, beaucoup plus stable, moins dangereux. Le danger l'entoure cependant, autant qu'il entoure la ville. C'est pourquoi elle va vite être rattrapée par son sens du devoir, et va vouloir reprendre le chemin  des forces de l'ordre, ou peut-être même de la BRIS, tout du moins, travailler pour maintenir l'ordre et aider les gens. Elle hésite même à devenir indépendante, et à créer son propre projet. La nuit cependant, elle pratique la magie, s'entraîne, règle les problèmes plus importants. Elle sort aussi, voit des amis, fait la tournée des bars et des boîtes. En ce moment, sa vie est plus une vie sabbatique, que couverte de nombreuses responsabilités. Elle fait aussi de la gymnastique le mardi soir, et pratique aussi les arts martiaux, trois fois par semaines. Il lui arrive de passer son temps à la bibliothèque, mais plus autant qu'avant. Souffrant d'hypermnésie, elle retient tout ce qu'elle lit, voit et entend. Elle a donc fait déjà, plus ou moins le tour des livres qui l'intéressaient.
Magie utilisée Cecilyn descend d'une longue lignée de sorciers et sorcières remontant à Salem, ainsi que d'une plus petite prenant ses racines en France. Son père et sa mère, étaient donc tous des sorciers de purs souches. C'est donc sans effort, que Cecilyn a fait acte de magie vers ses six ans pour la première fois. Rien de bien extraordinaire, elle s'est juste concentrée en posant sa main  contre une vitre, et le vent à l'extérieur a commencé à s'agiter, créant de petites bourrasques. Cecilyn est une sorcière donc, dotée d'un contrôle de l'air assez conséquent pour son âge. Elle souhaiterait devenir une mage reconnue, et donc s'entraîne sur ce chemin là. Elle contrôle d'ailleurs parfaitement son don d'aréokinésie, cependant, étant un don conséquent, si elle l'utilise trop, ou à trop de puissance, celui-ci pourrait lui être dévastateur. Il lui arrive parfois de saigner du nez, suite à certaines démonstrations de ce pouvoir. Douée dans les sortilèges en tout genre, elle excelle à ça. Cependant, elle se trouve beaucoup moins compétente lorsqu'il s'agit de créer des potions ou des élixirs. Cecilyn descendant de lignées de sorciers aux origines pures, à voir ici dans le sens qu'ils utilisent la magie blanche, utilise celle-ci aussi durant ses rituels et sortilèges. Cependant, elle s'intéresse depuis déjà six ans, à des sortilèges faisant appel aux éléments, se tournant vers la magie élémentaire. Son affinité avec l'air l'incitant à cela. Cecilyn a une très bonne maîtrise de ses pouvoirs, pour ne pas dire excellente. Si ce n'est sa faiblesse à saigner du nez ou à pouvoir faire des ruptures d’anévrismes si les sortilèges sont trop puissants pour elle, sa maladie – elle souffre d'hypermnésie – lui fait parfois se mélanger les pinceaux. Il lui arrive donc d'avoir des trous durant un sortilège ou un rituel, ou de perdre sa concentration, car un souvenir de sa vie refait surface, coupant donc court à ce qu'elle est en train de faire. Ce qui peut-être très dangereux. Cependant, elle arrive de mieux en mieux à contrôler ces souvenirs, et mémoires qui l'assaillent. Cecilyn possède aussi le pouvoir de double vue. Une variante de celui-ci à vrai dire. Elle est en effet de voir les auras des créatures l'entourant, comme n'importe quel personne possédant ce don. Cependant au contraire des autres, elle ne peut pas apercevoir le futur, elle n'est pas dotée de cette partie du don. Elle peut par contre, savoir lorsque l'on lui ment ou lorsqu'on lui dit la vérité. Elle s'est souvent posée la question de savoir, si les prémonitions n'apparaissaient pas, car elle souffrait d'hypermnésie. Cecilyn fait aussi partie de la blanche confrérie, en tant que membre. Sa mère et sa tante, y siégeaient bien avant elle. Elle suit donc leurs pas. Cecilyn possède aussi un familier, possédant un chat, d'un blanc éclatant. Opposé à celui que sa mère possédait. Le chat répond au nom de Duchesse, cependant, l'esprit l'habitant est celui de l'une de ses arrière grand mère, aussi connue sous le nom de Cordélia.
Convictions La révélation ? Cela n'a pas vraiment changer sa vie. Elle n'a jamais réellement vécue dans le secret. Elle ne voyait pas l'intérêt d'en parler aux humains lambda, bien qu'il lui soit arrivé d'en parler avec certains, de leur avouer cette partie de sa vie. Cela n'a pas changé grand chose à sa vie, si ce n'est qu'elle a tuée des vampires et que cela est désormais interdit. Personne ne le sait vraiment cependant, ce ne sont que des rumeurs, seuls certaines personnes le savent de source sûre. Elle accepte la révélation comme elle vient et ne se soucie pas vraiment de ce qu'elle a produit à travers le monde. Elle sait que le monde surnaturel, n'a pas plus changer que cela, et que c'est plutôt celui des humains qui a changé. Elle se soucie peu d'eux, si ce n'est simplement, que pour les protéger et garantir l'équilibre des choses. Cecilyn croit en l'équilibre des choses et de la nature, elle la protège donc. Au contraire de bons nombres de sorciers, elle ne considère pas les loups-garous comme des créatures sous-développées, mais comme des créatures à son égal. Elle les protège au même titre que les humains ou d'autres sorciers. Elle n'hésite pas à les mettre à mal cependant, s'ils font du mal à des innocentes personnes. Elle agit ainsi de la même façon sur les vampires. Cecilyn est donc une sorcière très ouverte d'esprit. Elle sait que rien n'est tout blanc, ou tout noir, il y'a toujours une balance.
Signes particuliers Elle possède une cicatrice, au niveau du coude. Cicatrice faite par des projectiles volants, lorsqu'elle a tué les vampires ayant ôté la vie à ses parents. Elle voit celle-ci, comme une cicatrice de guerre. Elle possède aussi plusieurs tatouages. Dont une colombe au niveau du pied, ainsi qu'une hirondelle au niveau du creux du poignet. Elle possède aussi, assez discrètement, sous l'un de ses seins – le gauche – un tatouage où il est écrit « deauclair » son nom de famille, mais aussi celui de ses parents, à qui elle rend hommage.

PERSONNAGE INVENTE, SCENARIO OU PV? personnage inventé ; PSEUDONYME leslie. ; DERRIERE L'ECRAN je mange du pop-corn.  :11:  CODE DU REGLEMENT et bien il ne manque plus que le thème musical de dracula prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer. ; COMMENT NOUS AVEZ VOUS DECOUVERT? grâce à bazzart ; AVIS GENERAL SUR LE FORUM il est magnifique, super détaillé, complètement orgasmique, bref, je l'aime.    ; AVATAR UTILISE candice accola.

Carnet de route

chapter one,

people do bad things
✿ ✿ ✿

Tu marches doucement, posant tes pas dans les tâches sur le sol. Tu n'oses pas regarder, tu ne veux pas regarder. Tu es très calme, d'un calme olympien. Mais tu commences à pâlir, pâlir parce que la peur commence à monter en toi, dans ton petit-être. Tu n'as que sept ans, et déjà, tu as vu de nombreuses choses. De trop nombreuses choses. Tu fermes les yeux un instant, avant de sursauter brusquement. Shadow vient de s'asseoir sur le comptoir de la cuisine. Il te regarde de ses yeux perçants, luisant dans le noir. C'était le familier de ta mère, maintenant, ce n'est plus qu'un chat. Tu tournes la tête vers le corps ensanglanté de ta mère, sur le sol. Ton père gît quelques mètres plus loin à côté d'elle. « qu'est-ce que je dois faire, shadow? » Ta voix est douce, mais ton timbre est brisé, saccadé. Le chat ne te répondra pas, et tu le sais. Tu inspires profondément, puis vas vers le téléphone de la maison. Il pend vers le bas, et une trace de sang le décore. Tu approches ta main et plisses les yeux, comme si le sang allait disparaître parce que tu te plongeais toi-même dans le noir complet. Tu sais que ça ne fonctionnera pas, tu n'es pas idiote. Plus maintenant. Tu rouvres les yeux, et composes le numéro de la police, d'une manière déterminée. Ils répondent enfin, et c'est comme si une part de toi implosait. Comme si tu comprenais enfin l'ampleur des événements. Tu savais que ton père et ta mère, n'étaient déjà plus, parmi les vivants. Cependant, tu ne l'avais pas bien réalisé. Alors tu expliques, tu expliques ce qu'il vient de se produire. Que tes parents sont tous les deux sur le sol, entachés de leur propre sang. Qu'ils ne sont plus vivants, qu'ils sont sûrement de l'autre côté. L'autre côté. C'est comme ça que tes parents appelaient le monde des morts. Ils ne l'appelaient pas Paradis, ni Enfer, ni Néant. C'était l'autre côté. La femme au bout du fil semble interloquée, lorsque tu lui en parles. Mais elle ne peste mot, tentant de te garder le plus longtemps au bout du fil, elle tente de te consoler et te parle de choses heureuses. Elle te demande même ce que tu aimes et ce que tu n'aimes pas. Ta réponse est simple. Tu aimes tes parents, tu détestes la mort. Une partie de toi est en train de se briser en petits morceaux, petits à petits. La porte s'ouvre enfin, et un rayon de lumière pénètre près de toi. Les forces de l'ordre. Un homme assez âgé s'approche de toi, prend le téléphone et dit à la femme qu'ils sont sur les lieux. Il t'attrape la main et te fait sortir. Tu te retournes malgré tout, vers les corps échoués de tes parents, au sol. Tu leurs fais un dernier signe d'adieu, un signe de la main. Tu les aimes, tu les aimeras toujours. Tu ne réalises que trop bien ce qui s'est produit, mais tu ne sais pas encore comment mettre de véritables mots dessus. Mis à par qu'ils sont morts, et qu'ils ne sont plus là. Tu as vue la scène, à travers la petite porte de ta chambre, mais tu n'as osé en sortir, que lorsque le silence était enfin arrivé dans la maison. Tu les avais vu, tels des charognards, entrés dans la maison parce que ton père les avaient invités. Il voulait faire un marché avec eux, mais tu n'en avais pas bien compris le sens. Et ta mère n'avait pas accepté leur présence dans la maison. C'était une sorcière puissante, une descendante directe d'une lignée de Salem. Ton père n'était qu'un sorcier de pacotille, un français imbu de lui-même alors qu'il ne possédait pas une once de puissance. Elle avait du protégé ton père, plutôt que sa propre vie. Elle avait du concentrer ses forces à le maintenir en vie, pour toi. Pour que tu puisses vivre avec quelqu'un. Elle t'avait vu à travers ta porte, et t'avait demandée d'un signe de la tête habile de te cacher et de ne pas sortir. Alors tu l'avais écouté, jusqu'à ce que mort s'en suive pour eux. Elle n'avait pas pu se protéger et protéger ton père en même temps. Et elle était tombée la première. Ils n'avaient ensuite fait qu'une bouchée de ton paternel. Shadow te suit de prêt sur le pas de la porte, avant de caresser tes jambes et de s'enfuir. « ton chat petite, tu veux que j'aille le récupérer? » Tu plisses la lèvre, et regarde le chat noir comme la nuit disparaître entre un fourré. « ça n'était pas mon chat, il appartenait à maman. » Tu lui disais donc, d'une façon implicite, qu'à la mort de ta mère, il n'appartenait à plus personne et pouvait partir. Tu titilles ton pendentif, une bague en argent et en lapis-lazuli, que ta mère t'avait offerte un an plus tôt. Elle lui avait appartenu, mais tu avais toujours voulu une part d'elle pour pouvoir t'endormir, convenablement. « tu as de la famille ici? » Tu fais non de la tête, la mine triste. Il t'avait ensuite emmené dans sa voiture, au poste de police, attendant avec toi, que quelqu'un te prenne en charge. Ta vie ne faisait que commencer, et déjà, tu avais perdu énormément.   

chapter two,

always feel like a battlefield
✿ ✿ ✿

« tante hilda? » Tu la cherches du regard. Elle ne t'a sûrement pas entendue. « coline, tu n'aurais pas vue ta mère? » Ta cousine te regarde et se met à réfléchir. « elle est dehors, en train d'étendre du linge. » Tu la remercies et sors par la porte de derrière, te dirigeant vers ta tante. Comme ta cousine, vient de te le dire, elle étend le linge. Le soleil brille, aucune brise de vent à l'extérieur. Les cheveux bruns de ta tante, flotte malgré tout légèrement, comme si elle était entourée d'une autre atmosphère. Elle dépose un drap blanc sur le fil de linge. Ton cousin est en train de l'aider pour une fois. Enfin, aider est un grand mot. Il est surtout en train de lui tenir compagnie. Tu passes une main dans tes cheveux, enfonçant tes talons dans la terre. Tu soupires, retires tes choses et les jettes sur le sol. Tu te mordilles légèrement la lèvre inférieure, pestant contre toi-même lorsque tu remarques qu'ils ont prit la terre. « besoin d'aide tante hilda? » Elle se retourne vers toi, et son sourire s'illumine. « alors, cette première journée au lycée? » Elle sait que tu as toujours eu du mal aux premiers jours. Sûrement parce qu'ils te rappelaient tous, que ta mère et ton père étaient morts la veille de l'une de tes rentrées scolaires. Tu attrapes une chemise dans le panier, et la portes jusqu'au fil en plastique vert. « correcte, j'ai connu pire. » Elle te regarde, comme si elle attendait la suite. « il y a pas mal de beaux garçons dans ma classe, j'ai même cru percevoir quelques sorciers. » Elle sourit. Parce qu'elle voit que ton entraînement a payé, et que tu contrôles de mieux en mieux tes dons, ta nature. « pourquoi est-ce que tu t'encombres à étendre du linge, plutôt qu'à utiliser la magie pour les faire sécher plus rapidement? » Ce n'est pas vraiment une question. Tu connais déjà la réponse, réponse qu'elle t'a répétée au moins une centaine de fois. La magie n'est pas là pour être utilisée à des fins personnelles. « parce que.. » Tu ne lui laisses pas le temps de continuer sa phrase. « il suffirait juste de faire ça. » Tu fermes brièvement les yeux, et lèves les mains de façon légère. Les vêtements se mettent à léviter, avant de se poster sur les fils, un à un. Tu souris. « cecilyn! » Tu ne l'écoutes déjà plus. « et de faire ça ensuite. » Tu fermes les yeux, te concentres. « air around me, bring me heat. » Un léger vent se lève alors, tourbillonnant. Tu sens ta magie se déployée, doucement mais sûrement. Et cette sensation est grisante. Tu l'aimes, tu l'apprécies. L'air se réchauffe et fait tourbillonner les vêtements. « tu vois, ce n'est pas sorcier.. et le linge sera sec en un rien de temps. » Elle pose les bras sur ses hanches. « jouer avec les éléments n'est pas conseillé, cecilyn.. arrêtes-moi ça, de suite. » Tu pinces les lèvres et soupires. S'amuser n'est pas vraiment permit dans cette famille, selon ton point de vue. Ta mère t'aurait sûrement laisser jouer avec. « très bien, tante hilda. » Ta voix est résolue, mais aussi pleine de rancœur. Tu fermes les yeux, inspires, expires. Tu te concentres sur les battements de ton cœur, sur les pétillements de ton énergie que tu sens affluer du bout de tes doigts. Et tu fais taire le vent, tu le remercies, pour ce qu'il vient de faire, et tu le laisses partir. En quelques secondes. Tu rouvres les yeux, puis touches le linge. « vous pouvez le reprendre, il est sec. » Sur ces paroles, tu retournes prendre tes chaussures, et entres de nouveau dans la maison. Tu montes dans ta chambre et jettes ton sac sur le lit. Non, tu ne feras pas tes devoirs ce soir. Tu as envie de partir, de ne plus être enfermée dans cette maison. Ta mère t'aurait comprise, elle. Elle qui partageait cette même affinité avec l'air, que tu possédais toi-même. Quelqu'un frappe à ta porte. Tu titilles ta bague, accrochée à ta chaîne, puis ouvres. Tu retournes ensuite vers ton armoire, de laquelle tu sors énormément de vêtements. « tu comptes aller quelque part? » Tu plisses les lèvres. Tu n'avais pas remarquée que c'était-elle. « je pense oui, les élèves de ma classe font une fête sur la plage ce soir. »  Tu sens la tension augmenter. « tu comptais m'en parler, peut-être? » Tu fermes ton armoire, et te retournes vers elle. « au moment de partir, peut-être. » Elle baisse les yeux, résignées. Elle s'avance vers toi, mais tu recules légèrement. « cecilyn.. » « tante hilda. » Ta voix se veut sèche, contrastant avec la voix douce et mélancolique de ta tante. « pourquoi m'en veux-tu? » Touché. Elle avait remarqué ton petit manège. Tu lui en voulais parce qu'elle n'était pas ta mère. Tu lui en voulais parce qu'elle ne te laissait pas jouer avec la magie comme bon te semblait. La magie n'était pas un jeu de toute façon. Tu lui en voulais, parce qu'elle ne te laissait pas vivre ta vie. De toute façon, en y réfléchissant, tu n'avais rien prévu pour le futur. Mis à part, venger tes parents des vampires qui les avaient tués. Tu réfléchis à ta réponse. « je t'en veux tante hilda... parce que tu es mon mentor, et que tu ne me laisses pas faire de la magie. je t'en veux, parce qu'à cause de ça, je ne pourrai pas venger maman, qui au passage, était ta sœur. je.. » Elle te coupe. « je ne te fais pas plonger dans la magie, cecilyn, parce que tu ne vois ça que comme un jeu. et parce que venger tes parents, n'est pas le but du pourquoi tu es une sorcière. tu es censée maintenir l'équilibre, si tes parents sont morts, c'était pour une raison. une mauvaise peut-être, mais une sur laquelle tu ne peux revenir. » Tu la regardes, baisses les yeux et prends conscience de ses propos. Tu passes une main dans tes cheveux. « peut-être bien que je suis censée maintenir l'équilibre, mettre fin à l'existence de vampires ne pèsera pas forcément dans la balance, notre rôle est de la maintenir et de protéger. je n'ai pas pu protéger ma mère, je dois le faire maintenant. » Elle te regarde, et d'un signe de tête, te fait asseoir. Tu écarquilles les yeux. Elle s'approche de toi, s’assoit sur le lit à son tour. « je veux bien faire des concessions, cecilyn. » Tu continues de la regarder, ne pipant mot. « je veux bien t'enseigner la magie, je veux bien t'apprendre à la maîtriser, mais à une condition. » Elle attend que tu répondes. « laquelle? » Elle te sourit, pose une main sur ta joue et la caresse lentement. De manière maternelle. « que tu n'utiliseras ta magie, que pour faire des actions justes et bonnes, et non pas t'amuser. » Tu lui souris, à ton tour. Tu sais que tu peux tenir cette promesse. Il y a beaucoup d'actions justes et bonnes, que tu trouves mauvaises de ton point de vue et vice-versa, tu sais donc que tu y trouveras ton compte. Et tu sais que tu pourras venger tes parents. « autre chose, désormais, tu t'entraîneras avec moi, et non pas le soir dans ta chambre, toute seule. je vois que tu as réussi à te débrouiller sans-moi, jusque là, mais ne recommences pas.  » Tu acceptes, et l'enlaces.

chapter three,

to ash and dust
✿ ✿ ✿

Le sortilège avait fonctionné. Tu avais réussi à les traquer, tu avais réussi à les retrouver. Tu avais promis à ta tante de faire des choses justes. Ta revanche était pour toi, une affaire de justice. Ils avaient tués tes parents, ils avaient changé ta vie, d'une façon atroce. Même si tu avais réussi à vivre après, même si ta vie avait été plus ou moins heureuse. Autant qu'une vie pouvait l'être. Mais personne n'était mieux sans ses parents, alors tu allais leur faire payer. Pour toi, ils avaient changé quelque chose dans la balance, en tuant deux des gardiens. Deux sorciers. Tes parents. Tu les avais donc traquée, du haut de tes vingt et une années et de tes dix ans de magie. Tu savais que tu étais prête. Tu avais la foi, tu avais la puissance et la maîtrise. Certes, cette dernière n'était pas parfaite, mais elle était suffisante pour mettre fin à leur existence. L'écosse t'avait manquée, elle n'était pas ta terre natale, mais elle était celle où tu avais vécue quelques mois après ta naissance. Elle était aussi celle qui avait vue le départ prématuré de tes parents, et ton départ à toi. Tu avais découvert leur nid, au fin fond d'un cimetière. Tu n'allais pas leur rendre visite la nuit, tu étais bien trop intelligente pour ça. Le jour était leur ennemi, et tu étais devenue leur Némésis. Tu déposes ta valise à l'hôtel. Tu vas devoir dormir, pour te reposer. Pour prendre des forces. Mais d'abord, il te fallait faire un dernier sortilège. Tu sors des cristaux de ta valise, du sel, des cendres d'un chêne et de l'encens. Tu ouvres ensuite ta fenêtre, et inspires profondément. Ton sortilège était simple et à la fois compliqué. Il faut que tu visualises le moindre détail, que tu réfléchisses aux moindres effets et que tu sois directe dans tes paroles. Pour ne pas que d'autres effets apparaissent. Tu psalmodies une incantation, sors une allumette et brûles l'encens. Tu attends que celui-ci brûle et tombe en cendres. Tu mélanges ensuite les cendres du chêne avec celles de l'encens et le sel. Tu les enfermes ensuite dans une petite fiole. Bien, tout est prêt. Tu enfiles ton pyjama, et te jettes sous tes couvertures. Tu as du mal à trouver le sommeil, parce que l'excitation te gagnes. Parce que tu sais ce qu'il va se produire demain, et qu'une sensation grisante t'envahit. Tu tournes la tête vers le réveil qui trône sur la table de nuit, et tu constates qu'il est déjà quatre heures du matin. Il te faut trouver le sommeil. Tu n'as pas le choix. Tu arrives finalement par t'endormir, et le jour qui se lève, te réveille, et te donne la sensation de ne pas avoir dormi depuis dix jours. Soit, tu réussiras malgré tout. Tu as la volonté, tu ne peux pas échouer. Tu files sous la douche, enfiles les premiers vêtements qui te passent par la main, attrapes ensuite ta fiole et te rend au cimetière. La lumière du soleil fait jouer la couleur blonde de tes cheveux. Toi, tu portes tes lumières de soleil, tes yeux sont fragiles. Tu regardes un caveau. Tu peux sentir leur présences, tu sais qu'ils sont là. Tu te concentres sur l'air environnant, tu le visualises, tu t'en inspires. Et tu lèves ensuite tes mains en direction des portes. Une bourrasque les ouvre, et tu pénètres rapidement à l'intérieur, avant de jeter ta fiole au dessus de ta tête. Les cendres t'entourent, formant un cercle parfaitement circulaire. Ils ne peuvent pas t'atteindre, ils ne peuvent pas pénétrer ta protection. Tu souris. Certains sont encore dans leur sommeil, d'autres se réveillent doucement. Tels des zombies, la fatigue se lit sur leurs cernes. Bien, ils ne seront pas difficiles à battre. Tout du moins, c'est ce que tu penses. « vous vous souvenez de moi? » Ceux qui se réveillent te remarque mais ne réagissent pas, ils semblent toujours endormis. L'un d'eux, celui qui semble être le plus vieux par l'aura qu'il dégage, titube puis apparaît à une vitesse irréelle sous tes yeux. Il est cependant bloqué par ton cercle de protection. Tu souris. « blonde, yeux verts, j'en ai vu des tas comme toi. » Tu pinces les lèvres. « j'avais sept ans. » Il te regarde, fait mine de réfléchir. « haute comme trois pommes, c'est ça? » Tu acquiesce. « et maintenant, tu as quel âge, dix sept ans? » Tu te mordilles la lèvre inférieure. On t'a toujours pris pour plus jeune que tu ne l'es. « vingt et un, à vrai dire. » Il ricane légèrement. « non, je me souviens pas de toi. je devrais? » Tu baisses les yeux. Tu remarques que le faisceau lumineux du soleil, qui pénètre le caveau, commence à augmenter. Bien, la partie n'en sera que plus alléchante. Il recule quelque peu, après avoir suivit ton regard. « j'avais sept ans, mon père voulait faire un marcher avec vous, et vous l'avez dupé. » Il réfléchit, et semble enfin avoir une illumination. Tu croises les bras sur ta poitrine. « vous avez tué mes parents, je suis là pour leur rendre justice. » Sur ces mots, tu lèves les bras. Les vampires sont tous sortis de leur sommeil léthargique. Ils se jettent sur ton cercle mais s'y percutent. Ils poussent alors de toutes leurs forces, comme s'ils allaient réussir à le briser. Il faut que tu te dépêches, parce que tu sais qu'ils vont réussir. Ton cercle n'est pas infaillible. Et trois vampires contre lui, pourraient vite le détruire. Tu fermes les yeux, inspires profondément. « air around me, bring me help. » Le vent s'engouffre alors dans l'habitacle, il fait lever la poussière, voler tes cheveux et ceux de ces créatures. Il s'intensifie ensuite, à une vitesse lui aussi irréelle. Le soleil continue de se lever, un rayon brûle le pied d'un des trois vampires. Le plus petit. Tu te concentres d'autant plus, visualisant chaque particule d'air, chaque changement de température. Tu lèves tes mains, et le vent s'intensifie encore. Tu le sens froid, même glacial. Il te vrille la peau, autant que la poussière qui s'envole autour de toi. Ton nez commence à saigner. Tu sors ensuite ta boite d'allumettes, et en grille une. La flamme apparaît. Tu fais en sorte que le vent ne la touche pas, pour éviter que la flamme ne s'éteigne. Les vampires tentent toujours de percer, ton cercle. Tu le sens faiblir, alors tu sais que c'est le moment. Tu jettes l’allumette sur les cendres. « burn. » Et le cercle prend feu, brûlant les vampires au passage. Tu les entends crier, tu les entends supplier. Puis tu t'écroules à genoux, et le vent cesse. Ton nez saigne encore. Tu prends un mouchoir et t'essuies. Le contre-coup. Tu as trop fait de magie ces derniers jours, et tu as déployé une puissance monstre.  Tu les regardes brûler et s'enflammer. Puis l'once d'existence qui habitait ces corps, disparaît. Les flammes s'éteignent, et tu inspires profondément. Profondément, parce que la fumée emplit tes poumons et que tu as du mal à respirer. Alors tu essaies de prendre tout l'air que tu peux. Ironique, pour une sorcière maîtrisant l'air. Tu lèves la main, et un léger courant d'air fait disparaître la fumée. Ta magie pétille, tu sens ton énergie déployée partout dans la pièce. La trace est conséquente. Tout ça parce que tu as déployé énormément de pouvoirs. Tu te relèves, titubes. Il faut que tu te poses, que tu te reposes. Tu t'accroupis près du caveau, refermes les portes et t’assoies. Lentement, tu fermes les yeux et t'endors, épuisée par tes actes. Une chose te fait sourire, seulement, tu as enfin eu ta revanche, et tu peux enfin vivre en paix.