Concernant les esprits, expliquons tout d'abord leur appellations spécifiques. Si en famille on les nomme "Pousse-la-mort", c'est pour littéralement précisé leur conditions de revenants. De non-vivants. Mais pourquoi une t-elle peur ? Après tout pour une famille de medium, ce genres de choses devraient être naturelles. Chut, je vais vous dire un secret.

Alors que l'arrière-arrière-arrière grand-père d'Agamemnon voyait la femme de ses rêves lui échapper, il jura à la catin volage qu'elle lui reviendrait. Dusse-t-il attendre mille ans, cette simple femelle aux mœurs légères retournerai vers lui en rampant. Humiliée comme jamais, la jeune femme décida de prendre l'importun à ses propres mots. Elle jeta sur lui une malédiction. Oh que oui, il aller l'attendre, et mille ans s'il voulait. Puisqu'il ne vieillirai plus. Bien évidemment, la sorcière, puisque sorcière elle était, s'amusa de plusieurs détails. Infimes, mais dévastateurs. Car si le temps perdait son emprise, la maladie conservait tout son pouvoir. Le corps soumit aux vicissitudes du risque et de l'accident.

Comme l'histoire l'aime bien souvent, l'ironie s’emmêla. Elle lui revint, lui offrit un fils. Et mourut en couche. L'enfant se révéla frappé de la même malédiction. Ainsi, La colère se transmis de génération en génération, offrant aux hommes une immortalité en deux teintes. Poursuivit à jamais par la perte de ceux qu'ils aiment et la peur infinis du moindres germes.

Les Rosamundis sont souvent associé au diable sur leur Île. Cela s'avérant d'un ridicule presque triste. Oui, ils ne vieillissent pas, mais comment croire qu'ils vivent réellement. Tel des coupes de cristal, s'ils paraissent immuables ils en possèdent surtout la fragilité. Et aux premiers coup de vent, ils risquent de se briser en éclats disparates. Leur femmes, leurs sœurs et mères ont quand à elles obtenues des bribes de la jeteuse de sort. Se muant en nécromancienne, comme une évidence. Elles veulent contrôler la mort, ils la défie. Et la mort gagne éternellement la partie.

Agamemnon en fit les frais avant même que son pouvoir ne se révèle. Fou amoureux d'une Parisienne, il avait quitté sa famille, ignorant ses dons de medium pour vivre dans un atelier sans chauffage. Seulement, à vingt ans on ignore que trop bien le sadisme du sort et ses jeux de dupes. Comme quelques uns avant lui, il été près à vivre d'amour et de risques. Ne se souciant pas de savoir si son âge un jour, ne se verrait plus sur son visage. Cela fonctionna. Jusqu'à ce que la maladie frappe à sa porte, enlaçant son aimée. Sans aucun billet retour, il la vit dépérir, mourir. Et dès que sa main eue glissée hors de la sienne, comme tant d'autres avant lui, il abandonna l'utopie des rues pavés pour retrouver la sécurité des plages de son enfance. Là-bas, il cessa de vieillir, réapprit tant bien que mal à craindre les pousse-la-mort, à se méfier des vampires et à discerner les auras au premier coup d’œil. Malgré tout, Agamemnon reste un medium faible, aux pouvoirs instables. Et parfois, il prend quelques années. Une ou deux, parfois même quatre ou cinq qui s'amusent à creuser d'infimes sillons dans sa peau d'albâtre. Des signes trahissant combien un Nom, ça ne vaut rien. Combien sa puissance, n'est finalement qu'une fine couverture recouvrant ses épaules maigres et menaçant de glisser au prochain hiver.