Traits de caractère Je suis de celles qui critiquent ouvertement, ouvrent leur gueule quand quelque chose leur plait pas, je suis une pseudo rebelle. Je dis pseudo parce que rebelle, ça fait petite conne pas encore adulte. A près de 29 piges, j'peux vous assurer que la vie d'adulte, comme on l'appelle, j'l'a connais bien et c'est un putain de piège à cons. Remarque, j'sais pas si c'était bien mieux avant, vu qu'vivait dans la rue. Bref, mon caractère, vous en avez de ces questions, je suis pas facile en règle générale, très brute de décoffrage malgré mon petit mètre 67. Je cogne dur, et je baise hard.  Je suis une sacrée garce quand on me cherche, d'ailleurs c'est pas conseillé, parce que ton joli petit cul va se faire bouffer par un de mes potes morts vivant! Autant avant j'avais des scrupules, maintenant plus du tout, j'envoie se faire foutre les quelques bribes pseudo moralisatrices qui effleurent mon encéphale en sous régime de caféine.
Occupation nocturne

La nuit je mens
Je prends des trains
a travers la plaine
La nuit je mens
Je m'en lave les mains.

La nuit je mens, c'est à peu près ça, la nuit j'égorge des chèvres, des moutons, des poules, un cheval une fois. La nuit je rajoute des cicatrices sur la peau intérieure de mon bras gauche et j'invoque. Je psalmodie, je crée, je faire ploire la balance de la réalité, je distorsionne le temps et l'histoire et je sers une partie des enfers. je fais parler les morts et je les oblige à dire des vérités sordides, des secrets cachés, des non dits, des conneries humaines. Le jour, parée d'une tenue trash steampunk, je monte sur la scène circulaire du strange carnival, pendu à un ruban suspendu, je me pose au centre, envoyant une slave de pouvoir à la salle, avant de lancer des couteaux sur un plateau tournant, sur lequel se trouve ma victime consentante. C'est un gagne pain miséreux, donc plutôt un putain de passe temps. J'ai une passion pour les lames, plus c'est acéré, plus l'adrénaline qui court en moi, est puissante.
Nécromancie & vaudou
J'suis une nécromancienne, vaudouiste qui relève les morts. J'pensais que rien que cette phrase vous conviendrait mais on dirait que vous voulez far-fouiner dans ma vie, alors allons-y. Mon père était un salopard, mais aussi prêtre vaudou, puissant, terrifiant et craint dans notre ville. Maman c'était une médium, qui avait perdu pied, droguée de magie noire, elle se prostituait allègrement pour sa dose. Fille unique, on s'en doute, mon père, avide d'expérimentations sur ma personne, s'est un jour dit, lorsque j'avais 9 ans, et si on la traumatisait un peu plus, elle voit les morts, mais elle pourrait les sentir encore plus! J'ai commencé le vaudou à c'te âge là, traumatisant c'était un putain de mot, bien trop faible pour ce à quoi j'ai assisté. A 14 piges, j'ai relevé mon premier mort, ma mère. Elle s'était tirée une balle dans la tête, sans laisser de message du pourquoi, j'pense qu'elle était devenue cinglée et c'est effectivement ce qui fut prouvé. J'ai quitté la coupole patriarche, pour aller vivre dans la rue, et à Shevreport, j'ai retrouvé ma tante, qui est mambo, femme vaudou donc, qui m'a insufflé encore tellement de doses, que je perds souvent les pédales pendant les cérémonies. Pas les cérémonies de relever de morts, mais pendant les séances de vaudou pur. J'maîtrise pas encore tout là bas, alors que relever des morts, ouais ça c'est pas mal maîtrise. Au final j'en ai relevé une dizaine, le sentiment de puissance ressentit est dingue, la contre partie, c'est que j'ai un nombre d'esprits qui me tournent autour, s'en est fatiguant toute la journée.
Convictions La révélation, putain de nom pour une supercherie ! Depuis mes 18 piges je relève les morts, alors la révélation qu’il existe en fait un autre monde par de là, le monde humain, j’en ai rien à secouer ! Ce n’est pas comme si j’étais pas déjà dans ce putain de monde parallèle et jusqu’au cou ! Je n’ai rien d’autres à dire, sauf si vous voulez mon avis sur les vampires, les loups garous, les métamorphes, les fées, les lutins, les licornes et les nains de jardin !! Et là honnêtement, c’est juste savoir qui suce qui et comment… Pas pour moi, j’ai bossé pour des vampires, j’ai bossé pour des méta, des lycans, des sorciers, des enfoirés, des putes, des salopes, des enculés. Ouais je fais tout moi, je suis en faite la tapineuse du surnaturel ! Et ouais, et je vous emmerde, voilà un peu ce que je réponds à votre question là.
Signes particuliers Un tatouage? Non, j'en ai 14. Et le 15 ème ne tardera pas à suivre ses copains. Les plus importants, sur la poitrine un coeur avec serrure tenu par des mains de zombies. Et sur le pubis une bougie enfermée dans un cercueil avec des ailes de démons dans un ciel emplit de chauve souris. Sur l'épaule gauche le visage d'une gonzesse croisé un soir, sur l'avant bras, un cup cake, et d'autres conneries. Mais y'a aussi le mollet, le dessus des pieds, la nuque, derrière l'oreille... Visite guidée

Chronologie

• Naissance en 1984, Dallas. Née dans la cendre, la sueur et la poussière. Elle n'a de cesse de crier la truie, elle hurle, elle éructe, elle geint, rose de gelée dégueulasse, elle ressemble à tout sauf à un mioche. Ouais, c'est moi. Née avec 2 semaines d'avance, comme si j'avais une hâte de commencer déjà à vivre dans la misère et le foutre. Elle est belle la jeunesse, non?
• 1991, ses premiers pas sont loin, et ses premières fois,putain, toutes pas normales. A 7 ans, enfermée dans la salle de bain, je regarde dans le miroir, le reflet des voix qui hantent ma tête depuis longtemps. Ouais, j'ai saisi avec terreur, que je voyais des morts et qu'ils tentaient de me parler.
• 1994, première cérémonie vaudou, j'ai 9 ans putain, et j'aurais voulu être autiste, p'têtre que mon père m'aurait laissé dans mon coin, mais comme je parle et comprends, il décide de me vouer au vaudou pour décupler mes capacités surnaturelles. Je hurle pas mal de peur, j'ai la nausée, et je tourne de l'oeil au bout d'une heure.
• 1999, Maman s'est tirée une balle dans la tête dans la pièce qui me sert de chambre, elle a recouvert mes murs de son sang, c'est dégueulasse et pas si facile à nettoyer. J'ai 14 ans, j'savais que plus rien n'allait, mais elle aurait pu se foutre en l'air ailleurs que là. Avec l'accord de mon père, je la relève 3 jours après son enterrement, c'est ma première fois et c'est géant.
• En l'an 2000, j'me tire de la baraque, mon père est devenu sénile et adipeux, baiser avec lui, c'est pire que de me faire toucher par mon prof d'anglais. J'quitte l'école, j'quitte Dallas et je parcours une grande distance en stop, avec un sac sur le dos, j'vis dans la rue pendant 2 ans. C'est ma pause surnaturel.
• A presque 18 piges, je relève mon troisième mort, pour un boulot, ouais j'en ai décroché un, à Shevreport et j'bosse pour réanimator Inc. L'patron est pas un gros pervers, et j'suis payée. Ayant perdu un peu d'vaudou, j'recontacte mon paternel, qui m'annonce que sa soeur est mambo dans le cercle vaudou de la ville, du coup, j'me tourne vers elle.
• 2007, j'ai 23 piges, j'bosse encore pour c'te boite, qui avant fonctionnait en sous marin du monde humain, ben parce que personne ne sait qu'on peut faire ça. On s'en doute, mais y'a peu d'monde qui accepte de voir les choses en face. Et finalement v'la que la révélation fait son entrée, putain ça fait 15 ans déjà que j'me bats dans cette sur-naturalité et là, ces putains d'humains ouvrent grands leurs yeux sur les crocs acérés des vampires, des lycans, des métas, et des zombies dans l'ombre des réanimateurs.
• 2010, j'bosse plus pour reanimator Inc. ça payait plus assez pour mes capacités, du coup, j'me mets à mon compte et je travaille sans aucun scrupule pour n'importe quelle race qui a du fric. Je relève un ancien mort, et je réalise que ma magie n'est pas assez forte, j'me shoote au vaudou de manière frénétique, pour accroître ma puissance, J'me dis même qu'il faudrait que je me couple avec un vampire pour toucher à des horizons qui n'auront plus rien à voir, mais je me ravise. Le vampire qui me fera dire oui, n'est pas encore né.  
• 2013, j'rentre dans une église, c'est la première fois que j'y fous les pieds, et je reste assise pendant la messe. J'note c'te putain de date, parce que c'était un événement surréaliste, et bordel je m'y connais en surréalisme!

    - Arrêtes, arrêtes bordel de merde, ta gueule sérieux, tu t’enfonces et pas comme on aimerait se faire enfoncer ! Va chier fils de pute !

Rien ne change jamais, on naît, on vit, on meurt et ça s’arrête pas là. Ça ne s’arrête jamais là, à quoi bon rêver de reposer en paix ! Parce que bordel, faut le savoir, jamais ça n’arrivera. Le happy ending, on l’enterra et il reposa à jamais c’est des conneries. Comme les gonzesses qui rêvent du prince charmant, du loup garou charmant, du vampire charmant… Bordel, on est abreuvé des romans d’amour mielleux, on est abreuvés des films, mais la vérité. La vérité, c’est qu’on est dans un putain de nid de guêpes, et nous fleurs que nous sommes, ben… Faut prier de faner plus vite que prévu. Les effluves d’opium s’envolent dans le ciel noir sans étoile, de cette nuit de Février. Ou je suis ? Qui je suis ? Mais putain, qu’est ce qu’on en a, à foutre ! Je suis une sale gosse, au passé sombre et au futur incertain. Y'a du bruit derrière moi, je me dévisse la tête en arrière pour regarder à l'envers mon pote Frank arrivé en clopant. J'le salue, et il vient s'allonger à côté de moi, je suis sur le toit de mon immeuble de pauvrette. Il sait que je parle pas toute seule, j'parle avec un esprit qui me colle depuis des semaines. Je viens de me faire une session de mort vivant, avec un gros client vampire, très riche, et très beau le salop, j’aurais plus levé lui que le mort m’enfin, on ne m’a pas demandé mon avis. On s’en cogne, je sais. J’ai un pauvre bandage de fortune autour du bras, d’habitude j’en ai pas forcément besoin, mais le coriace macchabée que je devais relever ce soir, n’avait pas particulièrement envie de boire le sang de la chèvre, du coup je lui ai filé mon bras. C’est mon client qui l’a empêché de me pomper en totalité, il n’a même pas flippé ni rien, c’est l’avantage de bosser avec autre chose que des humains ! Les autres putain, c’est questions sur questions non stop, et ça piaille à tout va, c’est comme si je me retrouvais en soirée pyjama avec des gonzesses, l’horreur ! Je m’allume une autre clope, je fume rien d’autre, la drogue ce n’est pas ma came, si je veux quelque chose de fort qui me fait décoller, je vais faire une virée vaudou et je n’atterris pas pendant 1 semaine. J’bois de temps en temps un verre de Gin, c’est le seul alcool fort que j’arrive à apprécier de temps en temps, et je ne suis pas adepte de la cuite. Non, vraiment, j’suis pas complètement un déchet, pas tout le temps du moins. On dit rien, y’a quoi à dire au juste ? Se raconter nos journées, nos vies, nos déboires, nos déroutes, nos doutes, nos perditions ? L’intérêt c’est quoi ? On s’en branle, la vie sera pas plus belle en partageant, lui est méta guépard, il pourrait se casser, partir loin. Mais y’a un putain de vampire qui a la main mise sur sa sœur, du coup, s’il part, il a peur de jamais la retrouver. C’est ça notre chienne de vie, nos batailles se limitent à notre putain d’entourage, bon moi c’est différent, j’pourrais me barrer mais pour faire quoi ? Aller où ? Me caser avec un bof, alcoolique, enfoiré affectif, qui voudra m’engrosser, me tromper, me violenter ? La blague ! Je me ronge un ongle, ma vie c’est la solitude, quelques potes, quelques personnes de confiance, mais au final putain, c’est juste la solitude la plus complète. Pas d’attente réelle en matière de relations sociales, tout ce qu’on pourra attendre ne viendra pas, et la déception tue plus que la violence. L’esprit de la vieille me parle, me demande de l’aider, me supplie, je l’entends mais fais comme si elle était pas là, je l’emmerde elle et ses tracas post mortem, j’voudrais juste kiffer un va et vient, une clope, quelques trucs comme ça, sans que l’âme spectrale d’un mort vienne mater, ou me demander son aide, j’suis pas un ange, j’suis juste la connasse, qui encaisse le fric sur vos misérables morts.