➽ date et lieu de naissance. 07 octobre 1971 à Dallas ➽ nationalité. Américaine ➽ nom du sire. Anne-Lise de Sainte-Hermine ➽ date de l'étreinte. le 03 août 1995 ➽ statut. Novice ➽ discipline. Thaumaturgie [Télékinésie ] niveau 2 ➽ camp. Celui du Maitre de la ville ➽ état civil. Célibataire ➽ lieu d'habitation. Midtown ➽ métier. Assistante en art ➽ étiquette qui vous est collée. Mes proches vous diront que je suis protectrice, serviable et fidèle et ceux qui ne m’aime pas que je suis agressive, méchante et dangereuse. Pour certains je ne suis qu’une Vampire de plus tout aussi méprisable et dangereuse que les autres. Pour d’autres une victime de la manipulation des Vampires, une ancienne humaine programmée depuis toute petite à devenir une Vampire et qui est venue grossir les rangs des « sangsues ». Je suis aussi une fille adoptive, une sœur, une nièce ou une amie. Je suis celle qui vous écoute parler quand vous en avez besoin, celle qui sèche vos larmes et vous console, celle qui plaisante et ri avec vous. Mais je suis aussi celle qui protège ses proches envers et contre tout, celle qui se venge si vous la trahissez, celle qui se délectera de votre sang si vous vous en prenez à elle ou ceux qu’elle aime. Je suis cela et bien plus encore mais le reste il faudra le découvrir par vous-même.

Je suis un être qui côtoie la mort depuis toujours ou presque, qui l’a embrassée et prise en son sein en abandonnant ainsi son humanité. Je suis cette enfant qui a besoin de sa mère à ses côtés. Je suis cette personne qui a toujours été plus Vampire qu’humaine. Je suis l’amie toujours présente et prête à tout pour aider. Je suis la Vampire qui savourera les souffrances de ses ennemis et se régalera de leur sang. Je suis cette demoiselle adorable et douce avec certains, menaçante et dangereuse avec d’autres. Je suis cette jeune femme changeante aux multiples facettes.

L’une des premières choses que l’on remarque chez moi c’est que je suis d’un naturel avenant et amical. La seconde que je suis une terrible bavarde. Travers féminins d’après certain même si bien des hommes le possèdent. Je ne vais pas hésiter à aborder quelqu’un et à lancer la conversation pour parler de tout et de rien. Je babille et je converse gaiement avec des gens que je viens juste de rencontrer sans aucune difficulté. Les plus médisants diraient que c’est pour le plaisir d’entendre ma voix claire mais si j’aime parler je préfère les dialogues aux monologues, la conversation y est bien plus intéressante. Mais mes secrets restent bien gardés tout comme ceux de mes proches. J’ai beau être une véritable pipelette ça ne veut pas dire que je me trahirais ou que je trahirais mes proches. Bien au contraire je suis devenu très douée dans l’art de l’esquive, de la distraction et du mensonge et seuls mes proches peuvent entendre mes épanchements.

En parlant de mes proches ils sont plutôt rares. Je n’accorde pas ma confiance ou mon affection facilement. Mais quand j’aime c’est entièrement, passionnément et inconditionnellement. Il n’y a rien que je ne ferais pas pour mes proches et je leur suis d’une fidélité à toute épreuve. Serviable, gentille, généreuse, protectrice, attentionnée, fidèle, loyale, disponible et j’en passe pour ceux que j’aime, je peux être une véritable furie cruelle et agressive si quelqu’un s’en prend à eux. Pour ceux qui blessent mes proches je n’ai aucune pitié, aucune compassion. Tout comme pour ceux qui me trahissent. Sans être forcément très rancunière il y a des choses que je ne pardonne pas, jamais, et qui méritent une vengeance. Et croyez-moi je peux rendre au centuple les coups que j’ai reçue.

Une autre chose que l’on remarque vite c’est mon assurance. Je serais même arrogante et orgueilleuse d’après certains. Les remarques et les critiques semblent rebondir sur moi et ne pas me toucher. Je ne montre aucune blessure, aucune peine, aucune tristesse, aucune faiblesse en public et je me contente de rire à gorge déployée quand on me traite de monstre ou de sangsue. Et pourtant plus jeune j’étais un peu trop sensible, un peu trop émotive. Les jugements et les condamnations tournaient en boucles dans mon esprit, m’égratignant et m’écorchant un peu plus à chaque fois. J’ai appris à me construire une carapace dure et impénétrable pour ne plus me laisser atteindre facilement par la réprobation d’illustres inconnus. Si j’aime être admirée et attirer les regards les critiques ne me font ni chaud ni froid si elles ne viennent pas de mes proches. Alors n’essayez pas de me blesser mentalement ou de me faire de la peine, si vous ne faîtes pas partie de ceux que j’aime vous n’en avez pas le pouvoir.

Je suis très féminine et coquette. J’aime les vêtements, les chaussures, les sacs, les écharpes, les bijoux et tous les autres accessoires de mode. J’en ai d’ailleurs une quantité plutôt importante dans mon appartement. D’après certain je souffre d’une légère addiction au shopping mais je pense que j’aime juste posséder de jolies choses qui me mettent en valeur. Sans être complètement superficielle j’accorde beaucoup d’importance à mon apparence. Après tout c’est la première chose que les gens voient de nous et ils fondent leur opinion en partie sur elle, au moins au début. Alors j’essaye de toujours présenter le mieux possible. Mes vêtements sont assortis avec un goût et un talent qui me vient de Maman tout comme l’art d’un bon maquillage discret et efficace. J’adapte mes tenues aux circonstances et j’admets que malgré mon amour pour les tenues raffinées et recherchées j’aime aussi être naturelle et sans artifice avec un simple jean et un T-shirt.

Je sais être manipulatrice quand je l’estime nécessaire. Il faut dire que j’ai été à bonne école avec Maman même si je suis loin d’égaler son talent en la matière. Mais toute petite déjà je savais attendrir mon entourage avec de grands yeux suppliants et une petite moue tristounette. Terriblement attendrissant sur mon visage d’enfant, beaucoup moins mon visage de jeune femme. Alors j’ai développé d’autres armes qui me permettent d’obtenir ce que je veux, de la cajolerie à l’intimidation en passant par l’utilisation de mes charmes féminins.

Je suis aussi déterminée et très obstinée. Je déteste abandonner et, même quand le combat semble perdu d’avance, je jette toutes mes forces dans la bataille. Je n’ai jamais aimé perdre. Un mélange de fierté mal placée, d’optimisme et d’acharnement probablement. Dans tous les cas avec la patience du chasseur embusquée je prends mon temps pour trouver la faille, le moment de faiblesse qui me permettra de gagner ou d’obtenir ce que je veux. Même si la patience n’est pas une de mes qualités premières je peux attendre pendant des années pour obtenir la victoire. Après tout j’ai l’éternité devant moi et le jeu n’est fini que lorsque l’un des adversaires abandonne ou meurt.

Même si je préfère l’honnêteté et la franchise je suis une excellente menteuse. Il faut dire que j’ai plusieurs années de pratiques derrière moi. Pendant des années j’ai dissimulé ma nature de Vampire et même depuis la révélation ce n’est pas une chose que je clame bruyamment. Pas que j’ai honte de ma nature, bien au contraire c’est moi qui est demandé à Maman de me mordre, c’est juste par mesure de précaution. Par les temps qui courent on n’est jamais trop prudent. Alors je mens, je dissimule et je simule de manière à m’éviter les ennuis. Mais jamais à ceux que j’aime et encore moins à Maman. Avec eux je suis toujours sincère et je ne joue jamais à être quelqu’un d’autre.

Je suis très tolérante. Il faut dire que je suis une ancienne qui a été élevée par une Vampire. Alors je savais bien avant la révélation que les Vampires, les métamorphes, les Médiums, les Sorciers, les démons et les autres créatures qui peuplent ce monde existaient. Depuis ma plus tendre enfance je fais partie de ce monde surnaturel. Et comme pour tout ce qui m’entoure je veux toujours en savoir plus. Je suis une grande curieuse. Et Maman m’a élevé dans l’idée que les conflits inter-espèces étaient à éviter autant que possible. Après tout ça ne conduit qu’à la mort au nom de simples préjugés.


Je passe une partie de mes nuits à l’Equinox Gelery mon lieu de travail qui est aussi la galerie d’art de Maman. J’ai toujours aimé l’art, une passion très certainement transmise par Maman, et l’atmosphère de l’Equinox Galery. Alors y travailler était un choix assez évident et logique et je n’ai jamais regretté cette décision. J’adore mon travail et je ne m’y ennuie jamais. Et avec les vernissages, les réceptions et les ventes il y a toujours du monde avec qui parler.

Mais mon emploi ne m’occupe pas toutes les nuits. Quand je ne travaille pas j’essaie de passer du temps avec mes proches. Parfois je préfère passer une nuit tranquille et je reste chez moi à lire, regarder la télé, jouer de la musique ou à m’occuper en fonction de mon envie du moment. Et quand j’ai envie d’une nuit plus agitée je me promène dans Shervreport, en général à la recherche d’un bar ou d’un endroit animé où passer une partie de ma nuit.


J’aime :

• Mes proches : ce sont les personnes les plus importantes pour moi surtout les membres de ma famille. Pour eux je serais prête à tout.
  
• Lire : depuis toute petite j’adore la lecture. Je dois avoir presque autant de livres que de vêtements ce qui montre à quel point je les aime.
  
• Les vêtements et les accessoires de mode : j’aime être belle et bien habillée. Alors j’ai un immense dressing rempli de vêtements en tout genre.
  
• Dessiner : j’aime le dessin depuis ma plus tendre enfance et cette passion ne m’a jamais quittée.
  
• La musique : j’écoute tous les types de musique ou presque. Mais j’avoue avoir un gros faible pour le rock et les musiques des années 80 qui ont bercés mon enfance.
  
• Le sang : je suis une Vampire après tout et le sang est ma seule source d’alimentation.
  
• L’art : comme Maman j’adore l’art à tel point que j’en ai fait mon métier. C’est très certainement Maman qui m’a transmis son intérêt pour l’art d’ailleurs.
  
• Apprendre de nouvelles choses : j’aime savoir plein de choses. Pour moi toutes les connaissances sont utiles alors je cherche toujours à en apprendre plus. Heureusement j’ai l’éternité entière pour satisfaire ma soif de connaissance.
  
• Les animaux : même si cette affection est loin d’être réciproque depuis que je suis devenue une Vampire j’ai toujours adoré les animaux. J’ai même adopté un chien il y a quelques mois que j’ai apprivoisé en suivant les conseils de Maman.
  

Je n’aime pas :

• Qu’on s’en prenne à mes proches : c’est une chose qui me fait bondir. Je suis très protectrice avec mes proches et je ne supporte pas qu’on leur fasse du mal.
  
• Qu’on me trahisse : la moindre trahison à mon égard ou à celui de mes proches est aussitôt suivie d’une vengeance.
  
• Perdre : c’est une chose que je déteste depuis toujours. Quand j’étais petite je trichais même pour gagner. Même si je ne le fais plus depuis longtemps je déteste toujours autant perdre.
  
• L’ennui : comme tout le monde je suppose. Mais quand on a l’éternité devant soi il vaut mieux éviter de s’ennuyer pour savourer toutes ces années.
  
• Etre considérée comme inférieure : que ce soit parce que je suis une femme ou parce que je suis une jeune Vampire je déteste être sous-estimée.

Mes manies et habitudes :

• Je me mordille la lèvre inférieure à chaque fois que j’hésite.
  
• Je passe un long moment à choisir ma tenue et mes accessoires tous les soirs.
  
• Je fais le ménage à fond dans mon appartement et je range toutes mes affaires quand je suis stressée.
  
• Je me parle à moi-même quand je me sens seule.
  
• Je ne peux pas m’empêcher de bouger quand je m’impatiente.
  
• Je chante quand j’entends une chanson que je connais.

Je suis une omnivore. En public je me contente de True Blood et de Blood Tablet. Je n’aime pas ça, le goût est douceâtre et insipide, mais je me plie à la comédie de la Vampire inoffensive qui ne ferait pas de mal à une mouche. Mais je préfère, et de loin, le sang humain. Le goût est savoureux et enivrant, assaisonné par les émotions et l’alimentation de l’humain. Il est différent d’un humain à l’autre mais toujours parfumé et goûteux, succulent et délectable. Je ne prends le sang que d’humains consentants et Maman m’a appris à séduire les hommes ou les femmes pour qu’ils s’offrent volontairement à ma morsure, à mordre sans leur faire mal et à m’arrêter au bon moment.


Je dispose d’une force surhumaine qui contraste fortement avec mon physique plutôt peu impressionnant. Je suis aussi bien plus rapide qu’un humain et même que les métamorphes. Mes sens sont surdéveloppés. J’entends les battements de cœur et ses moindres accélérations et ralentissements aussi facilement que les paroles d’une personne à côté de moi dans un lieu silencieux, je peux voir dans la nuit bien mieux qu’un humain en plein jour, je peux sentir du sang à plusieurs kilomètres et je peux connaître son goût rien qu’avec mon odorat. Je peux lire plus ou moins dans l’esprit des humains. Ce n’est pas mon domaine de prédilection mais je me débrouille pas trop mal. Je suis aussi capable d’hypnotiser un humain plus ou moins bien en fonction de ma forme et de mes relations avec cet humain. Toutes ces capacités sont communes aux Vampires mais j’en possède une personnelle. J’ai le don de Thaumaturgie branche télékinésie. Je ne suis qu’au niveau deux alors je ne peux déplacer que des petits objets léger pour l’instant. Mais je suppose qu’avec les années je pourrais déplacer des objets de plus en plus lourds.


Je suis devenue une Vampire quelques années avant la Révélation. A l’époque aux yeux de la plupart des gens les Vampires étaient des créatures imaginaires, des monstres de science-fiction. Ils n’imaginaient pas que nous puissions être réels et vivre parmi eux. C’était plus simple de cacher sa nature vampirique à l’époque. Ils ne soupçonnaient pas que la personne à côté d’eux avait envie de se délecter de sang et quand ils remarquaient des choses étranges ils se disaient que c’était le fruit de leur imagination et ils l’oubliaient aussi sec.

Mais un jour tout a volé en éclat. La Révélation a eu lieu exposant les Vampires, tout d’abord, sous le feu des projecteurs puis petit à petit les autres créatures surnaturelles. Et il a fallu s’adapter à nouveau. Certains humains ont bien pris la nouvelle, d’autres beaucoup moins. Certains sont fascinés par tout ce qui touche au surnaturel et d’autres veulent le détruire. Nous sommes désormais en pleine lumière alors que nous aurions dû rester dans l’ombre. Les choses étaient plus faciles avant. Mais on ne peut pas revenir en arrière alors je fais avec cette exposition. Je me conforme aux nouvelles règles du jeu, je bois du True Blood ou je prends du Blood Tablet en public, je cache mes capacités vampiriques et je profite des quelques avantages qu’a apporté la Révélation comme le nombre de personnes s’offrant à la morsure.


Mes parents sont morts alors que je n’avais que quelques mois et j’ai été adopté par Anne-Lise qui connaissait mes parents et leur avait promis de s’occuper de moi. C’est elle qui m’a appelé Alice de Saint-Hermine mais j’ignore le nom que m’avais donné mes parents biologiques. Anne-Lise est la seule mère que j’ai jamais eue, elle m’a élevé comme sa propre fille et elle m’a transformée en Vampire quand je lui l’ai demandé.

La lumière de la lune éclaire légèrement mon chemin et je cours droit devant moi. Je sais qu’il n’est pas loin derrière moi et qu’il ne faut surtout pas qu’il me rattrape. J’évite les branches et les trous autant que possible alors que je m’enfonce de plus en plus dans la forêt. La lueur de la lune se fait de plus en plus faible jusqu’à disparaître complètement et je finis par ne plus rien voir du tout. Il n’y a plus un bruit autour de moi et je m’arrête de courir pour ne pas trébucher et tomber par terre. Je marche dans le noir complet sans savoir où je vais. Le craquement d’une branche derrière moi me fait sursauter et je fais brusquement volte-face. Je n’arrive pas à distinguer quoi que ce soit dans cette obscurité mais je sens qu’il est tout prêt. Alors je reprends ma course effrénée dans les bois. Mon cœur tambourine violemment dans ma poitrine, presque douloureusement mais je ne dois pas m’arrêter. J’entends ses halètements furieux et les branches craquer sous ses pas lourds à quelques pas derrière moi. J’essaie de courir encore plus vite mais je n’y arrive pas au contraire j’ai même l’impression de ralentir. Une main griffue s’abat soudain sur ma jambe et je tombe par terre, le nez dans les feuilles. Je me débats violemment mais l’emprise de fer sur ma jambe ne se desserre pas d’un iota. Je cherche désespérément un bâton ou n’importe quoi qui puisse me servir d’armes mais mes mains ne touchent que des feuilles. Je sens le souffle du monstre sur ma nuque et je ne peux retenir mes larmes. Soudainement je fais face à son visage grimaçant, sa bouche aux crocs acérés, ses yeux rouges sang et je le vois s’approcher de moi au ralentit prêt à me dévorer.

Je me redresse brusquement sur mon lit en retenant de justesse un hurlement de pure terreur. Ma chambre est plongée dans le noir et les images de mon cauchemar me reviennent avec une netteté effrayante. Je cherche à tâtons l’interrupteur de ma chambre alors que je sens presque une main griffue s’abattre sur ma jambe à nouveau. Les larmes coulent sur mes joues et une lumière illumine soudainement ma chambre. Je n’ai pourtant pas encore trouvé l’interrupteur. Je redresse la tête et à travers mes yeux débordant de larmes j’arrive à distinguer la silhouette de Maman qui s’avance vers moi. Elle s’assoit sur mon lit et je me blottis dans ses bras en pleurant. Elle murmure des mots consolateurs avec sa voix douce et ses mains caressent mon dos dans un geste réconfortant. Au bout de quelques minutes je renifle un peu avant de sécher mes larmes et de lui parler.

« J’ai fait un cauchemar. Il y avait un monstre qui voulait me manger. Tu le laisseras pas faire hein Maman ? » Je lui demande en chuchotant.

Je sais qu’elle l’a entendue aussi bien que si je l’avais dit à voix haute. Et je sais aussi qu’elle ne laissera pas à un monstre me dévorer. Mais j’ai besoin qu’elle le dise et que le monstre l’entende comme ça il ne reviendra plus pour essayer de me manger. Une de ses mains passe dans mes cheveux et le geste m’apaise comme toujours. Sa voix s’élève dans ma chambre plus forte que précédemment alors qu’elle me promet qu’elle ne le laissera pas me manger comme si elle voulait que le monstre l’entende bien lui aussi. Je lui adresse un sourire édenté à ses paroles et je serre un peu plus contre elle. Je me détends dans son étreinte et mes larmes arrêtent de couler. Maman arrive toujours à me consoler et à me calmer après un cauchemar. C’est la seule qui y arrive d’ailleurs. Blottie contre elle, mes yeux se ferment doucement alors que je baille et je sens Maman poser doucement un baiser sur mon front avant que je ne sombre dans le sommeil.


Je frappe à la porte de la maison sans beaucoup d’espoir que maman m’ouvre. Elle doit très certainement être à une réunion du Conseil ou à l’Equinox Galery. Mais je ne sais pas où j’ai mis mes clés dans mon sac et je préférerais ne pas avoir à les chercher dans ce fouillis. Au bout d’une dizaine de seconde n’entendant aucun bruit dans la maison, ce qui n’est pas très étonnant avec mon ouïe humaine, et voyant qu’elle ne m’ouvre pas je fouille dans mon sac à la recherche de mes clés. Après avoir pratiquement vidé mon sac dans l’entrée je finis par remettre la main dessus. Je remets mes affaires dans mon sac et j’ouvre la porte pour pénétrer dans la maison. Après l’air chaud et humide du dehors celui de la maison est sec et rafraichissant, un véritable soulagement. C’est la maison dans laquelle je vis depuis que je suis toute petite et je la connais par cœur. Prenant mes aises dans ce lieu si familier je pose mon sac sur un meuble dans l’entrée avant d’aller m’assoir sur le divan. Je caresse le cuir d’une main distraite en regardant autour de moi. Tout est toujours aussi impeccable et bien rangé que d’habitude. Je jette un coup d’œil à mon poignet gauche pour voir l’heure sur ma montre. Il est encore tôt et je suppose que Maman ne rentrera pas avant un moment. Surtout qu’elle ne sait pas que je suis déjà à la maison donc elle n’a aucune raison de rentrer plus tôt.

Je me lève pour aller chercher quelque chose à grignoter dans le frigo. Même si Maman n’a pas besoin de nourriture humaine, je vis ici alors le frigo est toujours rempli. Je prends quelques fraises dans un saladier et je referme le frigo aussitôt. Après avoir mangé les fraises je me dirige vers la bibliothèque. Maman a plein de livres et j’adore la lecture. Après quelques minutes d’hésitation devant les livres de Maman je finis par faire mon choix et je retourne m’assoir sur le divan. J’enlève mes escarpins avant de ramener mes pieds sous moi et de commencer ma lecture. C’est dans cette position que Maman me trouve à son retour. Complètement absorbée par ma lecture je ne l’entends pas rentrer et je ne prends conscience de sa présence que lorsque j’entends un toussotement. Je me retourne brusquement en direction du bruit pour tomber sur Maman et sa mine amusée. Mes lèvres s’étirent en un sourire heureux et je me lève aussitôt du divan pour aller l’embrasser sur la joue. Elle pose un baiser sur ma tempe et me fait face l’air un peu étonnée de me trouver ici alors que je ne devrais pas être ici si tôt normalement. Je prends une grande inspiration avant de lui annoncer la raison de ma présence ici à cette heure.

« Maman je veux que tu me transforme. » Ma voix claire et assurée résonne dans l’air.

J’ai pris ma décision il y a longtemps déjà mais j’ai préféré prendre le temps de bien réfléchir à toutes les conséquences de ce choix pour être certaine de ne pas le regretter. Maintenant j’en suis sûre et je veux que Maman me transforme en Vampire. Excepté la soif de sang et mes nouvelles capacités le changement ne sera pas énorme je vis comme une Vampire depuis toujours ou presque. Maman ne semble guère surprise de ma requête et quand je penche la tête sur le côté pour lui laisser libre accès à ma gorge elle y plante ses canines. C’est douloureux et très étrange de sentir son sang quitter son corps en aussi grande quantité. Je deviens de plus en plus faible au fur et à mesure que la vie quitte mon corps. Un poignet ensanglanté est soudain pressé contre ma bouche et j’entends Maman me demander de boire. Je m’exécute faiblement et le goût métallique du sang se répand dans ma bouche. Ma vue se brouille de plus en plus et je finis par sombrer dans l’inconscience alors qu’une douleur horrible se répand dans tout mon corps.

Shervreport, Louisiane, janvier 2014

Je lisse un pli imaginaire sur ma robe tout en regardant attentivement ce qui se passe autour de moi. L’Equinox Galery est bondée et ça fait plaisir à voir. J’ai aidé Maman à organiser cette réception et je tiens à ce que tout soit parfait. Y compris moi. C’est pour ça que j’ai passé encore plus de temps que d’habitude à choisir ma tenue et à me préparer. Mais je suis plutôt fière de moi. Avec mes cheveux ramenés en un chignon lâche et ma robe de soirée blanche je suis tout simplement éblouissante, sans vantardise aucune. Et ce soir je ne me serais pas contenté de moins. J’ai revu les moindres détails pour qu’il n’y ait aucun problème nulle part et pour l’instant tout se déroule comme il faut. D’après les murmures que j’entends autour de moi la réception est même un franc succès jusqu’à présent et je ne peux retenir un sourire satisfait. Bien sûr le triomphe de cette soirée n’est pas à mon seul mérite mais savoir que j’y ai participé me contente amplement.

Depuis la mort de Suzanne les moments de joie sont rares. Elle était ma grand-mère et je l’adorais. Quand Maman m’a appris sa mort je me suis blottie contre elle comme quand j’étais petite et que je venais de faire un cauchemar. Mais sa mort n’était pas le résultat de mon imagination, elle était réel. Ma grand-mère venait de s’éteindre, de mourir, de passer l’arme à gauche et je redevenais la petite fille qui avait besoin de sa grand-mère. Suzanne était un des éléments de ma vie que je ne pouvais pas imaginer disparaître. D’aussi loin que je m’en souvienne elle a toujours était là. Et soudainement elle a disparu purement et simplement de notre vie parce que quelqu’un l’a tué. Comme Maman je voulais me venger, je voulais que les responsables de la mort de ma grand-mère soient morts. Mais contrairement à elle je ne pouvais rien faire. Je n’étais pas assez forte, pas assez âgée et pas assez puissante pour organiser leur chute et les faire tuer. Alors j’ai attendu sagement, impatiemment que Maman leur fasse payer leur crime. Si chaque nouveau coup de Maman était un succès qui participait à la discréditation de Lorenzo je ne pouvais pas pleinement savourer la victoire tant qu’il n’était pas mort. Mais ce n’était qu’une question de temps et je le voyais déjà mort, me délectant de cette vision ô combien morbide, sanglante et joyeuse. Mais Lorenzo a fui comme un lâche !

Perdues dans mes pensées je ne prête plus grande attention à ce qu’il se passe autour de moi jusqu’à ce qu’une femme me bouscule et me renverse son verre de vin dessus. Sans être d’un naturel calme, loin de là même, il y a peu de choses qui peuvent provoquer ma fureur. Blesser mes proches, la trahison, qu’on me sous-estime en font bien sûr partie. Mais abimer mes vêtements aussi quoiqu’à une moindre mesure. Ma robe auparavant immaculée est désormais agrémentée d’une immense tache bordeaux. Je n’ai aucune chance de pouvoir enlever cette tache alors ma robe inaugurée le soir même pour l’occasion est désormais fichue. La voix de l’inconnue qui me présente des excuses d’une voix parfaitement hypocrite retentit à mes oreilles et je relève les yeux du nouvel ornement de ma robe pour faire face à l’inconnu, habillée avec la même robe que moi à l’exception que la sienne est aussi immaculée que l’était la mienne il y a encore une minute. Je souffle bruyamment par le nez et alors que je m’apprête à lui exprimer ma façon de penser avant de m’amuser moi aussi à tâcher sa robe, mais pas forcément de vin ceci-dit, le rire cristallin de Maman retentit. Je regarde dans sa direction et son air joyeux me calme immédiatement. Maman a toujours était la seule capable de calmer mes fureurs autant que mes peurs. Et ce soir elle a l’air heureuse alors je ne vais pas gâcher sa soirée à cause d’une idiote. Elle a le droit de se réjouir de sa victoire. Car même si Lorenzo n’est pas mort Maman a pris sa place en tant que Maître de la ville. Alors je rentre mes crocs au sens métaphorique du terme et sans même chercher à poursuivre celle qui a ruinée ma jolie robe toute neuve je quitte la pièce pour aller me changer. Heureusement que j’ai toujours une tenue de rechange au cas où.

Habillée d’une nouvelle robe, noire cette fois, je fais discrètement le tour de la salle pour vérifier qu’il n’y ait eu aucun autre accident pendant ma brève absence. Voyant que tout se déroule bien je vais rejoindre Maman qui s’est légèrement éloignée de la foule et je lui pose un baiser sur la joue. Elle n’a pas l’air très étonnée par mon changement de tenue et elle m’embrasse sur la tempe. Côte à côte toutes les deux vêtues de noir on veille au bon déroulement de la soirée avec le même sourire heureux aux lèvres. Suzanne a été vengée autant que possible et Maman est désormais la Maîtresse de la ville nous avons toutes les raisons de nous réjouir.

➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? Personnage inventé ➽ pseudonyme. Miyakano ➽ âge. 19 ans et demi ➽ code du règlement. et bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer ➽ avis général à propos du forum. Le contexte est génial, le design est magnifique et il y la déesse suprême ici ➽ avatar utilisé. Holland Roden