âge. 25 ans en apparence, 80 ans au compteur. date et lieu de naissance. 1905 à Chicago. nationalité. Irlandais nom de votre vampire. Neelah S. De Gallin date de la marque. 1930 état civil. Célibataire lieu d'habitation. Stoner Hill métier. employé au REANIMATOR INC. étiquette qui vous est collé. Autant dire que peu de personnes savent sur quel pied danser face à lui. Il se compose souvent un comportement impassible que lui envie même les meilleurs joueurs de poker. Il agit souvent en paraissant détaché de tout, mais c\'est quelqu\'un qui quand la situation l\'exige réagit dans la seconde. Il se révèle particulièrement intelligent et ne prend jamais une décision à la légère. En effet, il est très observateur et sait toujours toucher juste grâce à ses déductions, en plus d\'être un excellent stratège. Il peut être très dominateur, exigeant et agressif, mais c\'est aussi quelqu\'un de patient, intuitif et déterminé.
Qui je suis
CES PETITS DETAILS QUI ME DEFINISSENT
traits de caractère. On me considère avec beaucoup de méfiance. Et il en faut. En effet, je suis l’être le plus calculateur et manipulateur de… Allez… On va dire mon quartier. En vérité, j’ai toujours été comme ça. Mon caractère ne s’est pas forgé suite aux « allés douloureux de la vie ô combien cruelle » comme vous pourrez l’entendre d’autre bouches. J’ai toujours été manipulateur, je crois que c’est la première chose que l’on apprend étant bébé. Vous savez, quand on pleure juste pour voir maman nous donner le biberon. Comme si nous n’avions pas l’idée de la déranger pour rien. Vous êtes bien naïf. Un bébé est un monstre. C’est tout. Et je suis resté un véritable gamin de ce côté-là. Je suis aussi quelqu’un de très observateur. De la même manière que si j’avais des yeux un peu partout autour de la tête, je remarque le plus petit détail menant à une conclusion souvent juste. C’est sans doute ce qui a provoqué chez moi ce côté charmeur… J’aime plaire. Non. J’adore plaire ! Je jubile chaque fois que je sens tous les regards braqués sur ma petite personne, sans pour autant chercher à attirer l’attention sur ma pomme. Non, ça je le laisse aux mal-baisés de cette ville, les paumés, les ivrognes et drogués notoires. Je n’ai pas besoin de hurler pour captiver un individu. Il suffit de les observer pour savoir ce qu’ils attendent. Les êtres humains sont tellement imprévisibles… Qu’ils en deviennent foncièrement prévisibles. On dit que je suis « une tête », vous savez, ce terme qui désigne une personne réfléchie et intelligente. En fait, j’estime être un opportuniste. Peut-être pas au point d’un Bel-Ami, mais j’aime la simplicité. On ne m’aura pas perçue dans la mafia pendant de nombreuses années pour des prunes…
occupation diurne. J’ai arrêté de bosser dans la mafia dans les années 40, lorsque cette dernière devint une sorte de Tyrannie injuste et hyper violente. Je ne mange pas de ce pain-là. Mon but était de briser le silence, de donner à manger aux pauvres, de facilité l’accès à l’interdit… Pas d’installer une nouvelle guerre. J’ai ensuite bossé comme simple serveur dans un restaurant des quartiers chics, puis je me suis aussi lassé de cette vie et en ais profité pour tenter de nouvelles expériences. C’est ainsi que je suis devenue propriétaire d’un Bar dans les années 60. Un Bar très à la mode pendant un temps que je lâchais pour de nouvelles occupations au milieu des années 70. Je suis nécromantien avant tout, j’aime ce don… J’ai jonglé un bon moment avec ce pouvoir.Sans doute ais-je parfois dépassé les limites en m’amusant ainsi, mais assez discrètement pour que personne n’en su jamais rien. C’est aussi à cette période que je me suis le plus rapproché de Neelah. Jusqu’aux débuts des années 90, je n’ai pensé qu’à m’amuser, usant de toutes mes économies pour faire la fête à n’en plus finir, faire l’amour, jouir de n’importe quel plaisir autorisé… Ou non. J’ai beaucoup participé aux parties de chasses avec Neelah, nous sommes très complices (normal me direz-vous, je lui appartient) et j’ai souvent voulu savoir ce que cela faisait de coucher avec un vampire. Ce n’est pas très différent des êtres humains. Enfin, dans le sens où cela doit beaucoup dépendre du vampire avec qui l’on s’unit. Avec elle c’est… Tantôt sauvage, tantôt plus tendre. Au rythme de nos envies. Puis enfin j’ai intégré la REANIMATOR INCORPORATION. Je bosse pour eux de façon à arrondir un peu mes fins de mois mais j’avoue que l’argent n’est pas mon plus gros problème. J’ai beaucoup de mal à me plier aux ordres d’un incompétent ne comprenant rien aux zombis. Mais bon, parfois, le mieux que l’on ait à faire, c’est de fermer sa gueule.
manie, habitudes & goût. Je déteste par-dessus tout me lever le matin. Je ne sais pas pourquoi, mais ça a toujours été ainsi. Une fois l’heure du midi passée, je me sens plus libre. Comme si chaque matinée pouvait m’annoncer une bien mauvaise nouvelle. Pourtant, c’est plutôt la nuit qu’il m’arrive des ennuis. J’ai la sale habitude de me doucher à 4 ou 5 heures du matin aussi, ce qui déplaît fortement à mes voisins qui entendent la chaudière démarrer. Enfin, je suis un expert en j’m’en-foutisme, et s’ils veulent se battre, ils ont tout intérêt à s’accrocher, au fil des ans j’ai acquis une bonne technique. Je redoute aussi beaucoup la morsure de Neelah. C’est con hein, surtout que bon, c’est un peu mon quotidien. Sur le coup ça ne me déplaît pas… Mais il y a toujours cette petite appréhension qui fait tout. J’adore manger, boire, faire la fête et faire crever de jalousie Roméo. Ahah ! J’suis sûr qu’un jour ça va me retomber dessus comme un sac de sable. Mais bon, c’est tellement drôle de le voir m’observer avec un regard qui veut dire « fais gaffe, j’t’ai à l’œil… Toquard. ». Enfin, en règle générale, je n'aime pas trop le côté "routine" alors je ne m\'appuie pas sur énormément de manies. Mon truc, c\'est le changement, la surprise. Je pratique la musique beaucoup la guitare... Depuis près de 65 ans en fait. J'ai beau ne m'entraîner que quelques heures par semaines, les années font que j'ai aujourd'hui un bon niveau... Mais je me suis récemment découvert une bonne passion pour la Boxe Française. Je me bats tous les week-end et participe à des tournois. Je n'me sens pas pressé d'entrer dans une catégorie champion, ce qui m'interesse dans la Boxe, c'est le côté défouloir. Il est assez simple pourquoi de remporter les battles, surtout avec ma force de marqué. Mes coups sont ravageurs, mais j'essaye de défier des hommes poids lourd, histoire de mieux rééquilibrer la balance. A vrai dire, je me suis déjà reçu de beaux crochets du droit dans la gueule, croyez-moi. Mais j'aime ce sport... D'apparence basique voire animal, mais tactique à n'en plus finir.
conviction. J’ai toujours été plongé dans un monde décalé et déjanté. Des secrets, des trahisons, la vie et la mort dans un même bocal et défiant un équilibre précaire. Je jongle sans cesse avec ce qui devrait être interdit. En quelque sorte, en tant que Necromantien, je me moque de Dieu. Non pas que j’aie une croyance particulière, mais cela m’amuse beaucoup devoir les choses ainsi. Lui qui décide de la vie et de la mort d’un individu, s’il existait vraiment, alors il devrait foudroyer tous les nécromantiens de la planète et je n’aurais jamais dû naître. Moi et ma famille, nous défions des lois inscrites depuis des millénaires. Nous dérangeons les morts, nous les tirons de force d’un sommeil éternel pour quelques secondes, quelques minutes, ou quelques jours, selon l’utilité du moment. Alors d’accord, on peut se chercher des excuses en parlant des enquêtes impossibles résolues grâce à ce don, néanmoins, ce qui est mort devrait le rester. Mais moi j’adore jouer ave les allumettes. Alors honnêtement, que les vampires, les trucs et les machins cohabitent, qu’est-ce que ça peut me faire ? Je ne suis pas cynique, encore moins l’anarchiste de base qui va crier « ouaich vive la révolution, à bas les sangsues !! ». Non. Je me sens concerné par ce changement, d’autant plus que je suis lié à un vampire depuis plus de 50 ans maintenant. Personne ne le sait. Enfin… Personne… Disons qu’à part Romeo, Neelah et quelques autres planctons, je n’ai rien à craindre. J’aime passer les années sans rien sentir. Chaque créature possède quelque chose de magique en elle. Quelque chose que nous envions tous. J’aimerais savoir voler. J’aimerais pouvoir devenir une bête féroce, lire dans l’avenir ou le passé… Il y a des tonnes de choses que je suis incapable de faire mais que d’autres réussiront. Mais j’aime aussi la simplicité et la vulnérabilité des êtres humains. Bien entendu, je suis conscient que tout le monde ne partage pas mon avis et que des « clans » se sont formés. On se sépare, on se méfie de l’autre, cette atmosphère oppressante est loin de me convenir. Je sens venir la remplaçante de la bombe atomique. Nous vivons sur un sol instable dans une période instable. Au fond, s’il est bon de savoir par qui nous sommes entourés, il y a certaines choses qu’il vaut mieux ignorer.
relation avec votre marqué. Si j’ai choisi d’être… Vous plaisantez ?? Ah ! La bonne blague ! Comme si l’on m’avait laissé le choix. Je me souviens d’une mission tournant au carnage dans les années 1930. J’ai été salement touché par une balle, mes coéquipiers étaient - pour la plupart – étendus autour de moi. Morts. C’est à ce moment qu’elle est apparue, enfonçant ses rocs en moi. A cet instant, je n’ai rien compris, mais croyez-moi, lorsque je me suis rendue compte de ce qu’elle m’avait fait, j’ai d’abord décidé de fuir. C’était inutile mais c’était aussi la seule idée qui me venait en tête. Puis je lui en ait terriblement voulu et enfin je me suis décidé à réfléchir aux avantages que cela pouvait m’apporter. Je suis nécromantien… Mais je suis dorénavant « marqué » et ce depuis bientôt 55 ans. Je ne vieillis pas, je jouis d’une certaine protection de la part de Neelah. Elle et moi c’est… Le blanc et le noir. Nous pouvons nous chamailler des semaines entières et il m’arrive de souhaiter qu’elle se fasse bouffer par un gros chien bien dégueulasse… Mais nous faisons aussi souvent l’amour. Des moments que je ne cèderais pour rien au monde, un pur délice. J’estime avoir de la chance d’être ainsi tombé sur un vampire aussi… Sexy ! Pourtant, je ne pense pas qu’il y ait un quelconque sentiment entre nous sinon un fort lien de profonde tendresse. Je tiens à elle et elle tient à moi.
signes particuliers. Aucun tatouage, aucun piercing. Je ne suis pas super fan des trucs dans le genre bien que je ne juge pas ceux qui en portent. Je trouve d'ailleurs que le piercing à la langue est une merveilleuse invention. Que puis-je annoncer sinon un léger strabisme et la cicatrice de la balle qui m'a traversé en 1930?
Une histoire extraordinaire
TOUTES CES EPREUVES ONT FAIT CE QUE JE SUIS
test rp. « Antoine ! Regarde avant de traverser ! Combien de fois te l’ais-je déjà dit ?? »
L’oreille baladeuse et le regard subitement attiré par cette scène de vie comme il y en a des tonnes d’autres, Kilian cesse sa progression le long de cette rue interminable. Cette scène a quelque chose de familier et de douloureux à la fois, comme un morceau de musique divin d’où vous devinez la fausse note arriver, et ce, chaque fois que vous le réécoutez. De quoi gâcher tout le plaisir de ce morceau… Aussi mélodieux soit-il. Le regard perdu dans l’immensité de la foule, le jeune homme suit d’un mouvement de tête ce petit homme qui ne semble pas vouloir écouter sa mère, excédée. Il traverse le route et là, à n’importe quel moment, cela pourrait être le drame. À n’importe quel moment, cette femme pourrait regretter les derniers mots prononcés à son fils. Il suffirait d’une voiture, d’un chauffard. Il suffirait d’une petite seconde pour que la vie de cette jeune mère en soit bouleversée à jamais. Pourtant, aussi amer que pouvait être perçue cette rencontre fortuite, Kilian ne ressentait pas l’envie que cet enfant meurt devant ses yeux. Il ne fallait pas qu’il meurt tout de suite, ce n’était pas son heure et il avait encore trop de choses à découvrir. Il devait avoir entre 6 et 8 ans, un visage rond aux yeux pétillants de malice, un sourire étendu jusqu’aux oreilles, et de jolies bouclettes blondes qui s’étiraient jusqu’à l’infini. Joaquim n’était pas du tout comme ça. Joaquim était plus beau encore. Il avait les cheveux bruns, comme son père, lisses et soyeux. Un regard immense et une bouche aux lèvres minces. Son teint était café au lait, ses cils très longs et d’un noir de jais. Kilian avait clos ses paupières, ses mains profondément enfouit à l’intérieur des poches de sa veste en cuir, il leva son visage albâtre vers le ciel couvert d’où émanaient quelques flocons de neige. Noël approchait et comme chaque fois, il aurait le plaisir de le passer avec son chat et fidèle compagnon, Victor. À moins qu’il n’aille trouver Neelah. En ce cas, cette soirée promettait d’être toute autre.
« Antoine !! »
Une main s’était agrippée au pantalon de l’Irlandais qui – encore une fois – se vit contraint de cesser sa marche. Tête basse, il observa d’un air surpris l’enfant accroché à lui comme une mouche à son papier collant. Mais encore ? Que voulait-il donc ce gnome tout blond ? Le questionnant du regard, le gamin répondit par un autre immense sourire, dévoilant toutes ses petits dents blanches.
« Excusez-le, je n’sais pas ce qu’il a aujourd’hui, il est excité comme une puce… » Intervint la maman qui venait tout juste de rejoindre les deux hommes.
C’est alors que l’enfant désigna quelque chose sur le visage de Kilian en levant son minuscule bras en l’air.
« Moi aussi j’en veux une maman ! »
Ah, c’est vrai… Il avait dans la bouche le bâton d’une sucette qu’il venait tout juste de terminer mais continuait de mordiller le petit bout de plastique. Non mais, de quoi je me mêle ? Se reculant de quelques pas, le Necromantien perçu immédiatement le malaise de la mère quoiqu’elle tenta de le dissimuler. Plus personne ne faisait confiance à personne ici… Avait-elle peur d’être tombée nez à nez avec une créature de l’enfer ? Un sourire amusé se dessina sur les lèvres gourmande du dandy. Un regard furtif envoyé à l’enfant, il sortit de sa poche une deuxième sucrerie qu’il avait toujours en réserve, étant lui-même un amateur de tout ce qui est susceptible de vous pourrir les dents. Il tendit le bonbon au gamin qui s’empressa de le prendre dans sa main avec l’acquiescement fébrile de sa génitrice. Mais avant qu’il ne puisse me déballer, Kilian emprisonna les deux mains d’Antoine dans la sienne, accroupis face à lui.
« Je veux une promesse en échange, j’ai le droit non ? »
L’imprudent répondit d’un regard étonné.
« Tu ne traverses plus jamais la route comme tu viens de le faire, surtout si ta maman te dit de ne pas le faire. »
Il n’attendit pas de réponse, sachant pertinemment qu’on allait le prendre pour un taré ou – pire – un débile profond. Se redressant, il traça sa route sans regarder en arrière, en direction de son appartement.
famille. Ma famille… Une longue lignée de Necromantiens. De père en fils… Notre famille remonte à – au moins – 1230. Mon père, Loukvas Turner, était un homme brillant, juste mais psychologiquement fragile il me semble. Ma mère, Isabelle, était une femme respectée, travailleuse, mais sans cesse angoissée. J’ai toujours été très proche de mes deux parents, sans doute parce que nous n’avions pas grand-chose et que l’amour que nous entretenions les uns envers les autres nous aidait à tenir. La vie à Chicago n’avait rien de simple à cette époque, et je ne remercierais pourtant jamais assez mes parents d’avoir eut le courage de s’y installer dans l’espoir de me promettre une vie meilleure qu’en Irlande. Je ne connais pas bien l’histoire de ma famille, mes grands-parents sont morts quand j’étais tout petit, je n’ai aucune sœur, aucun frère. Enfant unique, j’ai arrêté l’école à 12 ans pour ramener de l’argent à la maison. Il le fallait bien. Avec son petit boulot d’imprimeur, Loukvas ne pouvait pas espérer nourrir sa famille et payer le loyer du petit appartement que nous louions. Ma mère est morte d’une pneumonie lors d’un terrible hiver. J’étais adulte mais j’avoue que cette perte m’aura beaucoup affecté. A cette époque, j’étais déjà fiancée à une chanteuse de Jazz, Moah Brown, une ravissante black de 2 ans mon aînée. Elle aussi est morte la même année, d’un cancer. Un Nous avions un fils, Joaquim, dont je promis de bien m’occuper afin qu’elle puisse partir la conscience tranquille. Plusieurs fois j’ai eu l’envie de faire appel à mes pouvoirs afin de la réveiller. Mais je n’étais pas assez puissant et ç’aurait été pur égoïsme de ma part… Que pouvais-je faire de pire qu’emprisonner son âme parmi le monde des vivants ? J’ai donc rejeté cette idée… Et mon fils m’a quitté à son tour. Un bête accident de voiture.Un poivrot au volant et un virage trop serré… À ce moment-là, j’ai cru mourir aussi tant la douleur fut puissante. J’avais tout, et j’ai tout perdu. La vie peut se montrer bien cruelle, croyez-le. Et son jugement dépasse de loin ce que l’on imagine. Aujourd’hui, mon père m’a quitté, mais de vieillesse. Une « belle mort » qu’il méritait malgré tout. Je suis le dernier de la famille Turner mais je ne vieillis plus depuis fort longtemps grâce à la morsure de Neelah. Je suis Célibataire et vis ma vie comme je l’entends, sans attendre quoi que ce soit de qui que ce soit.
pseudonyme. Livanart âge. 19 ans code du règlement. Et bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer. avis général à propos du forum. C'est bow, j'espère qu'il continuera de fonctionner :D avatar utilisé.Jonathan Rhys Meyers
Dernière édition par Kilian L. Turner le 2/6/2010, 20:39, édité 11 fois
Bienvenue à Chicago. Le Chicago de l’année 1905. Autrement dit, la ville berceau de la grande migration. L’arrivée massive d’afro-américains venant du Sud du pays, fuyant la ségrégation raciale devenue trop virulente et espérant trouver un travail dans les usines et les piètres abattoirs de la ville. C’est peut-être là l’essor de cette grande ville, devenue par la suite un patrimoine Mondiale. C’est dans ce climat d’insécurité sociale que débarque la famille Turner, tout droit débarquée d’Irlande. La jeune femme est enceinte de 6 mois lorsqu’elle met le pied sur la terre américaine. Le couple trouve un logement dans les quartiers les plus pauvres de la ville et c’est dans cette atmosphère oppressante que naquit – à peine 3 mois plus tard – le jeune Kilian Liam Turner, fils d’Isabelle et de Loukvas Turner. L’enfant est atteint d’une grave maladie cardiaque, si bien que le prêtre ne lui donne pas 5 ans à vivre lorsqu’il est baptisé. Nous sommes en pleine guerre raciale dans le Pays, la vie n’est pas facile. Isabelle et Loukvas se font les plus discrets possible, sans compter le secret qu’ils doivent conserver : La nécromantie. La famille Turner est une lignée remontant aux débuts des années 1200 après Jésus-Christ, et ce don est passé de père en fils depuis des centaines d’années. Kilian ne pouvait pas échapper à la règle. Mais personne ne devait le savoir, sans quoi ils seraient expulsés ou pire… Tués. La « magie noire » comme elle est souvent appelée, n’est pas bien perçue par la population. Depuis des millénaires, la question de la vie et de la mort est évoquée au travers de légendes diverses et variées. Toute civilisation a déjà cherché à contrôler la mort… Pour ne pas s’éteindre. Aucune n’y sera vraiment parvenue. L’Egypte Antique n’est plus, Osiris, Sekmet et bien d’autres Dieux ont laissé place à l’Empire romain puis à d’autres encore et encore… Imaginez que l’on apprenne par inadvertance que certains êtres humains étaient capables non seulement de ramener des âmes à la vie,mais aussi de les emprisonner, de les écouter, de les damner même s’il le fallait. Jouer avec la mort n’a rien de simple. Se moquer aussi impunément des lois instaurées par la logique elle-même, ou « Dieu » si vous préférez, ne peut rester impuni. Sans compter la peur et la jalousie qui étreint le cœur de bien des gens à la simple idée de ne pas posséder ce pouvoir extraordinaire. Loukvas était l’un des Necromantiens les plus doué de sa génération. La journée, il était simple imprimeur du Daily Niews, mais la nuit, il initiait d’autres hommes, s’enfermait dans la pièce la plus recluse du sombre appartement, et jouissait d’un formidable pouvoir envié de tous. Sa femme, Isabelle, surnommée « Isa », possédait elle aussi un pouvoir grandiose. Loin d’être aussi puissante que son mari, elle était néanmoins capable de tenir une âme éveillée durant plusieurs heures. Dans la famille Turner, on avait pris de coutume d’épouser un autre Nécromantien, de préférence, de « race pure ». C’est-à-dire, qui vient lui aussi d’une famille Nécromantienne. Cette « secte » était parvenue jusqu’à maintenant à passer totalement inaperçue malgré le côté « malsain » de la chose. Ainsi, le destin de Kilian était d’épouser à son tour une Réanimatrice. Si seulement les choses étaient si simples… Mais l’avenir du petit garçon était bien plus complexe que ça. Sa ligne de vie n’était pas toute droite, et ne se tranchait pas vers l’âge de 70 ans. Ce garçon avait un avenir incertain que même la grand-mère Elizabeth ne parvenait pas à lire avec distinction. Isa avait appelé Elizabeth de façon à savoir si elle devait oui ou non se préparer à l’éventuelle mort prématurée de son fils suite à son problème cardiaque. La vieille dame s’était donc déplacée et avait pris le bébé dans ses bras. Immédiatement, elle s’était raidie comme un cadavre, les yeux exorbités. Ce qu’elle lisait n’avait rien de normal. Ce jeune homme allait vivre… Mais il allait mourir aussi… Puis continuer sa route dans un chemin bordé de ténèbres bienfaisantes.
« Des ténèbres Bienfaisantes ? Mourir ? Que voulez-vous dire ? » Avait demandé la jeune mère en proie au doute.
Elizabeth avait plongé son regard dans celui de Kilian, déposant sa main spectrale sur son front lisse.
« Cet enfant vivra, mais aura une vie hors du commun… Un événement va bouleverser sa vie. À vrai dire… Je ne perçois plus la vie après cela… Mais une sorte de prison dorée dans laquelle il ne pourra plus s’échapper mais qui le protégera de la mort… Je ne peux m’expliquer moi-même. C’est très étrange… Je vois de nombreuses femmes aussi… Il y a vous Isa… Mais il y en a d’autres… »
« D’autres ? Comment ça d’autres ? Je suis sa mère ! Il n’en a qu’une ! »
« Vous ne serez pas la seule à lui donner la vie… Je crains un pouvoir bien plus puissant que le mien. Quelque-chose de pourpre. Un poison. Je suis désolée Isa, je ne perçois plus rien. Mais sois rassurée, ton enfant vivra longtemps. »
Suite à ces paroles, Isabelle se mit en tête de surprotéger son fils chéri. Il était hors de question qu’il appartienne à une autre femme, sa mère, c’était elle. Elle qui l’avait porté 9 longs mois dans son ventre, elle qui avait enfanté sous la douleur sans jamais perdre espoir. Il était SON fils, et son unique enfant. Néanmoins, les dires de l’ancêtre persistèrent à lui insuffler le doute. Il y avait quelque chose de terriblement malsain dans cette histoire. Un jeu qu’elle ne gagnerait pas.
Les années d’après-guerre furent difficiles pour la plupart des habitants de Chicago. Encore plus lorsque la ville appliqué la ségrégation raciale dans tout le Sud du Pays, entraînant une séparation radicale entre les noirs et les blancs. Une école pour les blancs. Une école pour les noirs. Lieux de travail différents, sans oublier les transports en commun : noirs derrière et blancs devant. En 1919 éclata une émeute raciale à peine quelques mois après la réélection du maire. Loukvas fut l’un des seuls blancs à participer à la création du « Chicago Defender », premier journal consacré aux noirs de la ville. Ainsi Chicago devint un foyer majeur du jazz, une période bénite par Kilian, alors grand amateur de cette musique. Le jeune homme à 14 ans, une santé de fer et déjà un regard très ouvert sur le monde et la société. Touché par la pauvreté, il se place du côté du prolétariat de se bat pour obtenir chaque jour de la nourriture. En effet, l’adolescent arrêtera l’école dès l’âge de 12 ans pour partir travailler dans une boulangerie des quartiers populaires, le propriétaire étant un ami de longue date de son paternel. Le métier n’est pas facile, il travaille aussi bien la journée que la nuit à la vente et à la confection des pains. Mais grâce à l’argent amassé par les deux hommes de la famille, les Turner peuvent continuer à vivre dans leur appartement et manger à leur faim chaque jour. Cette période n’avait rien de simple, et pourtant, elle restera l’un des meilleurs souvenirs de Kilian, très attaché aux coutumes de l’époque et à la musique environnante. Dès qu’il peut, cet imprudent sort la nuit et se faufile dans les bras pour entendre jouer les groupes les plus à la mode du moment. A la suite de quelques cirages de pompes dans les rues du quartier Italien principalement, de quelques sous ramassés et de heures passées à faire la manche en plus de son boulot à la boulangerie, l’adolescent parvient à économiser assez pour acheter son premier instrument : Une guitare sèche qu’il paiera sans doute bien plus chère qu’elle ne le valait vraiment. Mais malgré lé bois en contre-plaqué et les cordes en nylon déjà abîmées, il pouvait se vanter d’être parvenu à posséder son propre instrument. Le Jazz était sa seule passion du moment. Un peu comme tous les adolescents de l’époque. Mais contrairement à ses camarades, Kilian ne passait pas ses journées à voler des canards laqués dans quartier chinois, mais plutôt à gratter sa nouvelle acquisition. En plus de jouer du Jazz, Kilian apprécia le Blues, le ragtime et la musique Européenne. Et c’est en 1922, à l’âge de 16 ans à peine, que notre Irlandais fit une rencontre pour le moins inattendue. Alors qu’il jouait en tant qu’amateur au Bar de son quartier, un jeune homme s’invita à sa table pour lui adresser quelques compliments.
« Bien joué gamin… Comment t’appelles-tu ? » Lui demanda l’inconnu.
La carrure de cet individu était impressionnante. Un black immense au regard perçant. Kilian apparu d’abord intimidé, puis s’enquit à répondre d’une voix peu assurée.
« Kilian Liam Turner monsieur… Et vous ? »
« Louis Amstrong… Je viens tout juste d’arriver à Chicago. Connais-tu un certain Joe Oliver ? »
« Non monsieur. »
« Ahah… Il est le créateur du Créole Jazz Band. »
Évidemment, tout le monde connaissait le Créole Jazz Band à cette époque,plus encore que le nom de Louis Armstrong qui n’allait pourtant pas tarder à se faire connaître. Il était l’orchestre le plus influent de hot Jazz de Chicago. L’adolescent avait rougit soudainement. Voilà qu’un musicien s’adressait à lui. Un VRAI musicien, et non pas un petit amateur comme lui, sachant à peine accompagner trois accord d’un chant médiocre.
« Tu as du talent gamin… Mais la musique c’est une passion. Qu’importe ce que les gens diront de toi… Si c’est ton échappatoire, alors continue… »
Sur ces mots, il quitta la table, toujours accompagné de son immense sourire, laissant L’Irlandais à ses propres pensées. C’est cette même année que Kilian rencontra l’homme qui bouleversera sa vie à tout jamais. Chiago étaot occupé depuis plusieurs années déjà par la mafia, et l’essor de cette dernière n’en finissait plus de progresser. L’argent se faisait de plus en plus rare et la boulangerie dans laquelle il travaillait fini par être la cible d’un attenta à la valise piégée. Par chance, le jeune homme n’était pas à l’intérieur ce jour-là. Il n’en fut pas de même pour l’ami de son père qui périt ce jour-là dans l’explosion. Cette période noire creusait les esprits et rendait la population encore plus paranoïaque qu’elle ne l’était avant. Les volets des maison restaient fermés la journée, en particulier du côté du quartier Italien, là où habitait les meilleurs amis jeune Turner. Les débuts du XXème siècle sont marquants dans l’histoire Américaine. Il y eut le droit de vote des femmes en 1920, le Sénat tourne le dos à la Société des Nations, mais surtout…. C’est dans ces années de changement que commence le règne d’Al Capone sur Chicago. En effet, le Sénat Américain vota en faveur de l’amendement 18 qui posait les bases de ce que l’on appela la « Prohibition », dans le but de réduire l’alcoolisme, d’augmenter la productivité dans les usines et de diminuer les viols. Mais la population vit mal ce changement et les marchés noirs se multiplient. La ville devint la capitale du crime organisé autour des figures de Frank Nitti, Bugs Moran et Al Capone. Les gangsters de la ville profitaient de la situation proche du Canada, d’où parvenaient les cargaisons d’alcool de contrebande. Ce soir-là… Kilian tua accidentellement un homme de main d’Al Capone. Ce dernier aurait pu le tuer sans discuter… Au lieu de cela, il l’invita presque courtoisement à se joindre à lui, lui promettant de grosses sommes d’argent et protection. Une phrase… une seule, fut retenue par le jeune homme lors de son entretient avec cet homme si intriguant…
« On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver qu’avec un mot gentil tout seul. »
Kilian bossera en tout 8 ans dans la mafia avant que la chance ne lui tourne le dos. Entre-temps il rencontra son premier amour : une chanteuse de Jazz Sud-Africaine avec laquelle il se lia d’amitié un soir de beuverie. Les deux amants vivent intensément. Kilian ramène assez d’argent pour nourrir sa famille mais aussi quitter le domaine familial pour venir habiter un autre appartement. Il s’y installe avec Moah – c’est ainsi qu’elle se nommait – et vit à 100 à l’heure. Très rapidement considéré comme le « robin des bois des temps modernes », le jeune homme devient très populaire dans son quartier et auprès d’Al Capone lui-même. Bien que sans doute un peu trop honnête, l’Irlandais fait ses preuves à plusieurs reprises et se voit confier plusieurs marchés fructueux. Parallèlement à ces marchés, il apprend à aimer chaque jour un peu plus son don de nécromantie, un peu laissé à l’abandon es dernières années. Mais comme on dit, essayez de fuir le naturel, et il revient au galop. Kilian n’aura jamais essayé de fuir ce don qu’il considère lui-même comme une chance. L’ennui, ce sont les tournures que ce pouvoir prenait vis à vis de son paternel, ce dernier sombrant dans une « magie » un peu trop noire et abusant des bonnes choses…
y a un jour où un homme doit savoir s’avouer vaincu. Et ce jour venait d’arriver pour Kilian. Étendu sur le sol comme un vulgaire rat pris au piège, le jeune homme venait de tomber dans un piège grossier. Il aurait pourtant dû flairer l’arnaque… Mais on ne sait jamais quand ça va mal tourner. La vie qu’il menait depuis des années était de toute évidence… La plus dangereuse. Comment pouvait-il imaginer intégrer la mafia et jouir de tous les avantages sans en payer le prix fort ? Il faisait nuit noire et une pluie fine venait rafraîchir pour la 14ème fois du mois, cette bonne vieille ville de Chicago. Malgré la douleur lancinante, Kilian était capable de sentir cette eau fraîche recouvrir son visage et humidifier ses vêtements. Etait-ce son sang qu’il voyait s’écouler entre les pavés ? Oh non… C’était trop glauque. Il ne voulait pas se regarder mourir. C’était trop bête ! Pourquoi maintenant ? Est-ce qu’il ferait partie de ces noms que l’on découvrirait à la dernière page de journal demain matin comme faisant partie des victimes d’un attentat ? Ou serait-il considéré comme un bandit ? L’Irlandais était las… Autour de lui, les corps de ses coéquipiers jonchaient le sol comme des pâquerettes. De bien tristes pâquerettes cela dit. Ils ne bougeaient plus. Aucun d’eux. Sans doute étaient-ils mort sur le coup. Une balle dans la poitrine ne pardonne pas. Et lui ? Où s’était-il reçu cette maudite balle ? Il se souvenait d’avoir couru le plus rapidement possible pour se cacher derrière un cabriolet et sortir son arme afin de tirer sur les assaillants. Des hommes de Bugs Moran ? Peut-être… Il ne parvenait pas à distinguer leurs visages dans ce noir total. C’est alors qu’il sentit une vive douleur lui encercler le ventre, comme un violent coup de fouet. Mais cette douleur s’intensifia lorsqu’il baissa le regard… Du sang s’écoulait avec une lenteur exaspérante le long de sa chemise blanche. Il venait de tomber. Dernier homme debout de la bataille, tous ses amis avaient passé l’arme à gauche quelques instants plus tôt. C’était effrayant de se voir partir ainsi sans pouvoir ouvrir la bouche et hurler dans l’espoir que quelqu’un vous aide. S’il ouvrait la bouche, c’était pour gémir de souffrance, cracher du sang éventuellement, mais parler était impossible, et la douleur de plus en plus forte. C’est drôle, mais la seule chose à laquelle il pensa à cet instant, mis à part le fait que tout allait de travers et qu’il ne reverrait sans doute plus jamais la lumière du jour… C’est que le Jazz allait lui manquer. C’était une réflexion stupide sachant que quand on est mort… On est mort. Rien ne nous manque puisque l’on ne pense plus. À l’inverse, si on a un peu de chance, on peut manquer à certaines personnes. C’est alors qu’il se mit à fredonner doucement… Comme une hymne de salut… Il aurait pu hurler… Mais non, il préféra chantonner…
« I see trees that are green, red roses too I see them bloom for me and you And I think to myself : "What a wonderful world !"
I see skies of blue, and clouds of white The bright blessed day, dark sacred night And I think to myself : "What a wonderful world !"
The colours of the rainbow, so pretty in the sky Are also on the faces of the people going by I see friends shaking hands, saying : "How do you do ?" But they're really saying : "I love you".
I hear babies cry, I watch them grow They'll learn much more, than I'll ever know And I think to myself : "What a wonderful world !" I think to myself : "What a wonderful world !" Oh… »
Il s’interrompit. Non pas que l’air lui manquât, ou qu’il se sentit partir… Mais une ombre avait soudain attiré son attention. Une ombre furtive, le genre qui vous laisse aussi dépourvu qu’avant puisqu’il vous est impossible de l’identifier. Pensant d’abord à un ennemi, Kilian s’efforça de chercher son flingue du bout de ses doigts pleins de sang, sans succès. Suffoquant, il se résigna à rester allongé, au milieu de sa propre hémoglobine. C’est à et instant qu’une silhouette se présenta à lui. Enfin… Se présenter… Bien grand mot. En effet, la silhouette s’était jetée sur lui furieusement, comme un loup sur sa proie.Kilian avait poussé un cri de surprise et tenta tout d’abord de se défendre en repoussant la… Femme ? C’était une femme oui. Mais il ne parvenait pas à distinguer son visage qu’elle avait enfoui dans son cou. La force de cette fille était incroyable, impossible de la maîtriser, il semblait plus faible qu’un oisillon face à elle. Il se stoppa pourtant net en sentant des crocs s’enfoncer dans sa chaire et se raidit tout à coup. Aucun son ne sortit de sa bouche. Il était tétanisé… C’était douloureux… Bien que pas tant que ça. Du moins, pas jusqu’au bout. Au début, c’était comme une morsure normale, mais plus les secondes passaient, plus l’Irlandais désirait que cela dure… Il avait fermé les yeux et ses bras retombèrent de chaque côté de son corps inerte, comme morts. Enfin, elle se redressa, les lèvres pleines de substance rouge et épaisse. Kilian jeta un regard vide de toute émotion à la demoiselle, se trouvant à l’article de la mort. La fille se mordit le poignet et le posa sur la bouche du blessé. D’abord réticent, elle n’eut pas à le prier pour qu’il se désaltère de son sang par la suite. Ensuite ? un trou noir… Un énorme trou béant que héritier Turner ne comblerait sans doute jamais.
À son réveil, curieusement, il avait déjà reprit toutes ses forces. Comme si rien de tout ça n’était arrivé. Quoi que… Il se trouvait allongé sur un lit qui ne lui appartenait pas dans une chambre qu’il ne reconnaissait pas. Trop luxueuse pour appartenir à quelconque membre de sa famille. C’est ce jour-là qui marqua le plus grand tournant de sa vie. En seulement quelques heures, il appris l’existence de vampires – bien que son père lui en ait déjà évoqué l’existence – il avait été sauvé par Neelah S. De Gallin, une vampirette blonde d’à peine 1400 ans (rien que ça…). Pourquoi ? Allez savoir, elle ne lui donna aucune explication. Pourtant, Kilian fut loin de se montrer reconnaissant. Au contraire, il s’enfuit sans plus de cérémonie en prétextant qu’il était hors de question qu’il appartienne à qui que ce soit, encore moins à un vampire, et qu’il fasse partie de la catégorie des « marqués » comme elle le disait si bien. Neelah et lui ne s’entendirent pas. Plus aptes à se disputer qu’autre chose, le dandy ordonna à la donzelle de lui rendre sa liberté et de défaire le lien. Ils discutèrent longuement, et Kilian passa par plusieurs phases d’introspection intense. Tout cela était nouveau pour lui. De plus, il appartenait déjà aux nécromantiens… Mais cela semblait être le cadet des soucis de Neelah, plutôt réjoui à l’idée d’avoir ce type d’individu à ses côtés. En fin de compte… Cet état lui conférait quelques pouvoirs intéressants et une force surhumaine… De plus, il avait hérité du don de télékinésie du vampire… A ne pas négliger. L’avenir promettait d’être interessant…
Au début… Kilian agit comme un enfant avec Neelah. Sa nouvelle vie, ses nouveaux pouvoirs… Il en abusait jour après jour, se sentant invincible. Une chose qui déplu fortement a la jeune femme… En effet, il ne devait rien arriver à cet homme, auquel cas elle en serait trop fortement affaiblie. Une chose que le casse-cou(ille) avait un peu de mal à imprimer. Il n’était plus tout à fait le même… Son comportement était plus agressif, mais il était aussi devenu extrêmement lunatique. À tel point qu’à peine 3 ans plus tard, Moah le menaça de mettre fin à leur relation. Toujours profondément amoureux de sa chanteuse de Jazz, Kilian se résolu à se montrer plus raisonnable durant quelques temps. Son bonheur n’était plus à refaire. Il vivait une triple vie passionnante : Nécromantie, vampire et compagnie, mafia. Plus rien ne l’effrayait. Ou du moins c’est ce qu’il croyait… Jusqu’à ce que sa petite amie lui apprenne qu’elle était enceinte. Il était peut-être temps d’assumer ses responsabilités… 9 mois plus tard naquit son fils, Joaquim, un adorable bébé de 3 kilos. Neelah ne s’opposa pas particulièrement à la relation de couple de son marqué. Néanmoins, il était évident qu’un problème subsistait : depuis qu’il s’était fait mordre la première fois par la vampire, Kilian avait cessé de vieillir. Ce qui n’était évidemment pas le cas de sa femme, encore moins de son enfant. Les années défilaient à vitesse grand V, si bien que le jeune homme ne vit rien débouler. 1940, Kilian quitta la mafia une bonne fois pour toute et lui et sa famille partirent s’installer dans les quartiers Nord de Chicago. Joaquim avait 6 ans. Cette année-là, Isabelle mourut d’une pneumonie foudroyante. Cette année-là, Kilian perdit aussi Moah… D’un cancer généralisé. Cette année-là, le jeune homme cru tout perdre. La douleur et la solitude n’avaient rien à voir avec celles ressenties lors de la fusillade de 1930. Néanmoins déterminé à élevé seul son fils, l’Irlandais se convainc de garder courage et confiance… Cela ne pouvait que s’améliorer. Du moins, c’est ce qu’il croyait. Deux années plus tard encore, Joaquim mourut à son tour, renversé par une voiture à quelques mètres seulement de chez lui. Ces années furent les plus noires du jeune père qui alla jusqu’à supplier Neelah de le tuer. Lui expliquant qu’il n’avait plus aucune raison de vivre et qu’elle n’avait pas le droit de se servir de lui comme elle le faisait. De très violentes disputes s’en suivirent… Sans aucun doute les plus violentes qui n’eurent jamais éclaté entre eux. Kilian alla jusqu’à tenter de frapper la donzelle sans jamais y parvenir, sa force étant largement inférieure à la sienne. Perdu dans un néant total… Il sombra dans un mutisme total pendant plusieurs très, très longues années…
Jusqu’à la fin des années 70, Kilian vit comme il l’entend. Il n’importe plus aucune importance aux choses futiles comme… L’argent, l’amour,et tout ce qui peut paraître matériel ou un luxe. Recouvrant peu à peu un goût inné pour la vie, il ne pleure pas la mort de son père. Ce dernier s’en est allé de vieillesse, gentiment, comme tout homme simple. De toute façon, ça faisait au moins 20 ans qu’il ne l’avait pas vu. Comment lui expliquer sinon sa jeunesse permanente ? Trop long. Trop chiant. Le jeune homme enchaîne les petits boulots. Les expériences. Il tenu un Bar durant l’apogée du Rock ‘N Roll qu’il ferma par pure lassitude. Il s’était beaucoup rapproché de Neelah, la préférant presque à n’importe qui d’autre. L’habitude, sans nul doute. Elle était l’une des seules qui glissaient sur le temps sans prendre une seule ride. Aussi puérile que cela puisse paraître, voilà quelque chose qui rassurait Kilian au plus haut point. Ce dernier n’avait jamais imaginé un jour faire l’amour avec un vampire, et pourtant… Quitte à se foutre de la gueule de la mort, autant y aller jusqu’au bout. Déjà que les nécromantiens se faisaient de plus en plus puissants, pourquoi ne pas en plus se taper un vampire ? Neelah et lui devinrent amants… Il avait suffi d’une simple nuit pour qu’ils y prennent goût. Sans pour autant attendre quoi que ce soit l’un de l’autre.la seule prison qui renferme notre dandy, c’est la morsure de sa maîtresse… Pas le sexe. Neelah était libre de faire ce qu’elle voulait, au grand désespoir de Roméo, un…Compagnon ( ?) de longue date. En fait, il avait été transformé en vampire par la même qui avait fait de Kilian son marqué. Mais un lien très fort s’était tissé entre eux et Roméo ne supporte pas l’idée que Neelah puisse parler, fréquenter ou même coucher avec cet imposteur qu’était l’Irlandais. Depuis sa venue en ces lieux, il l’avait en horreur, attendant avec patience, le jour où il pourrait se débarrasser de lui. Kilian est un vrai sale gosse, avouons-le. Et les années – contrairement à la rumeur – n’arrangent rien. Au contraire, il avait sans doute plus de maturité ayant 25 ans, qu’en ayant 80 aujourd’hui. Mais c’est aussi ce qui fait de lui ce qu’il est. Indomptable, impénétrable, illogique et parfois impulsif. Cet animal ce sera amusé jusqu’à maintenant, rencontrant de grandes personnalités à sa guise, il suit la musique… Le Jazz, Gospel, Rock… Ce sont ses trois valeurs principales. Elvis Presley, Bob Dylan, qu’importe leurs noms… Ils sont mortels. Lui aussi… Mais pas de la même manière. Aujourd’hui, Kilian est un employé chez Réanimator Inc. Pourquoi ? Plus pour s’exercer qu’autre chose. Mais aussi peut-être pour payer son loyer bien trop élevé pour le pitoyable appartement des quartiers dignes du Bronx qu’il habite. Mais c’est ça qui lui plaît : l’incohérence totale et gratuite. Son propriétaire débile et qui pense franchement escroquer son locataire sans que ce dernier ne s’en rende compte. Tu parles gros lard, s’il reste c’est bien parce que c’est marrant de te regarder pourrir en attendant tes saloperies de chèques. Un bordel sans nom encombre les 60 mètres carrés du jeune homme… Des livres, des objets de tout temps, beaucoup de Vinyles, CD’s, Cassettes. Sans oublier Victor, son empoté de matou. En fin de compte, la vie n’a rien de compliqué. Du moins, tant que l’on a pas conscience qu’elle s’arrête un jour. Lui par exemple, il sait que ça ne s’arrêtera – logiquement – pas de sitôt, alors pourquoi angoisser ? Pourquoi croire à une quelconque religion ? Se prendre la tête avec des documentaires sur la reproduction des mouches d’Amazonie que l’on ne comprendra jamais ? Se demander ce que l’on va bien pouvoir faire à manger ce soir ? Ou porter demain ? Tout cela n’est que du futile… Fumez comme il vous plaira, buvez si ça vous chante, tant que ça vous plaît. Le tout, c’est d’assumer chacun de vos gestes… Kilian quant à lui, il assume tout. Même sa philosophie à deux balles.
Dernière édition par Kilian L. Turner le 2/6/2010, 03:23, édité 8 fois
DEAD LIKE ME
SIGNALEMENT : Batard dégénéré destructeur d'innocence. HABILITIES : Nécromancie, traditions gitanes, vagabonds sujet à la possession. OFFICE : Nécromant, il a une petite clientèle et ne désire pas plus. Arrondis ses fins de mois en jouant au faussaire d'artéfacte et de grimoires. Il vent également son sang sur le marché noir. SERENADE : ULVER - Darling didn't we kill you? | Hellraiser main theme
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories MISSIVES : 1920 ACTE DE PROPRIETE : Twixnfun; tumblr
Bienvenue à toi et je te souhaite une bonne rédaction ainsi que pleeeeeeeeeeeeeeeeeeeein d'amusement en notre compagnie =DD . (Ps: je veux un lien que tu es validé... o )
WOWOWOW on se calme, c'est elle qui m'a sauté dessus :036/: :035/:
Merci à vous <3
Naamah - Ouais grave, ça fout la pression T_____T *ZBAFFF*
Sev - non, c'est pas elle xD pourquoi? Un peu le même style d'écriture? :030/:
Bref merci merci mercii, hâte d'avoir un lien avec vous tous (et vu que vous êtes presque tous liés, on pourra se faire des liens de malade en fait *Out* )
Non, non, le matin je n'ai pas beaucoup le temps de lire... mais comme elle m'avait dit qu'elle hésitait x) Donc je ne connais pas... alors je vais connaître :040/:
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Sujet: Kilian Liam Turner - Necromantien & marqué 
1/6/2010, 01:30
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*va se racheter un cerveau, mais faut pas changer de pseudo, ça me perturbe xD* Steph ?
<3