Ma librairie est ouverte 24h/24 et sept jours sur sept. Je n'ai donc pas d'occupation nocturne particulière. Je suis presque tous les soirs à mon post, à attendre les clients, même si la nuit il n'y a pas grands mondes. Un jour voir même deux, vous trouverez la librairie fermer et moi absent. C'est que je serais partie chasser, car il faut bien se nourrir non ?

J'aime l'art. Artiste peintre à mes heures perdues, je n'hésite à prendre sous mon aile un artiste dont j'apprécie le travail. J'aime aussi lire. Qui n'aimerait pas lire alors qu'il tient une librairie me direz-vous ? Je suis aussi plutôt football américain, même si ce n'est pas mon genre de le crier sur tous les toits et même si mon gout pour l'art et la lecture prône sur ça. J'ai l'habitude d'aller acheter, tous les matins à la même heure un pain au chocolat au coin de la rue. Souvent la même phrase, le même ton. C'est une habitude régulière et j'en suis plutôt fier, car la caissière de la boulangerie est plutôt mignonne. J'aime aussi la radio et les vieilles musiques quand ils ont le courage d'en passer bien-sûr. Mon groupe préféré est Les Beatles.

Je n'ai pas trop besoin de me nourrir à cause de mon ancienneté et de mon contrôle de moi-même. Je suis de ces vampires carnivores qui n'hésitent pas à chasser et à tuer pour survivre. Pour tout vous dire, je n'ai jamais hésité à le faire. Seulement, je ne chasse pas n'importe quel Homme. Je chasse l'Homme mauvais par définition. Le criminel par excellence. Sans foie. Sans lois, il n'hésite pas faire du mal au monde et je n'hésite donc pas à lui faire du mal. Prenait moi pour un fou, pour une espèce de protecteur du monde nocturne. Je n'en ai rien à faire à vrai dire. Je sais pourquoi je le fais et je continuerais de le faire jusqu'au jour où les ténèbres viendront m'accueillir à bras ouverts.

Mon pouvoir n'est rien d'autre que le néant. Qui n'a jamais rêvé de pouvoir contrôler les ténèbres ? Pour un vampire, c'est l'arme parfaite. L'arme ultime. Une créature ne pouvant sortir que le soir ne pouvait pas rêver de mieux pour se battre. Les ténèbres m'avaient ouvert les bras. Ils m'avaient accueilli et avait fait de moi leurs messie, même si pour l'humanité je ne souhaite que lumière. Peut-être que j'apporterais la lumière en faisant des conquêtes par les ténèbres ? Je peux ainsi contrôler n'importe quelle ombre autour et obscurité autour de moi, créer un nuage d'obscurité impénétrable pour mes adversaires. Je peux aussi créer des tentacules de ténèbres solide ainsi que me transformer en hybride fait de matière et d'ombre. Pourtant, mon pouvoir préféré est de pouvoir complètement me transformer en ténèbres. Je peux ainsi attaquer quelqu'un depuis l'obscurité et lui faire voir la lumière.

Je ne pense rien de la révélation. Ca ne change pas beaucoup, vu que la politique vampirique ne m'intéresse que très peu.
Quitte a avoir la vie éternelle, autant faire quelques folies non ? Je me suis toujours intéressé à l'art dans toutes ses formes et les tatouages sont une forme d'art moderne. C'est ainsi que je me suis retrouvé avec un ange tatoué sur le pectoraux droit. Plutôt bizarre pour une créature de satan ? Blasphème ou fouettage de gueule, à vous de voir.

Vous allez entendre une histoire des plus extraordinaires. Son ancienneté en ferait presque un mythe. Un récit datant de l'époque romaine, en plein coeur d'un affrontement entre barbares et Romains. Vous allez apercevoir la faucheuse ratée son coup et ainsi créer une nouvelle créature de Lucifer.

C'est parti.
Rome, ville mythique et civilisation gigantesque. C'est dans cette ville que je naquis. J'étais à l'époque qu'un frêle bébé, l'un des plus faibles de tous. Je n'atteignais même pas le poids moyen pour un nouveau-né. En ce 23 Décembre, j'avais pour la première fois, fait entendre ma voix aux autres. Je venais de pousser un cri qui en signifiait beaucoup. J'allais vivre et à cette époque c'était déjà un grand pas si on regardait les enfants morts en couche. Je grandis normalement, mon adolescence se passa sans anicroche. Enfin, jusqu'au jour où mon père cru qu'il pouvait décider pour moi. C'était ma vie et il ne semblait pas vouloir le comprendre. Il pensait pouvoir m'obliger à devenir un guerrier. Je n'étais pas du genre à en devenir un. Trop intelligent, trop fier. Si je prenais la décision de m'engager et pour de bon, j'allais être emprisonné au bout de quelques mois pour mauvaise conduite. Comme je savais que je n'allais pas pouvoir me taire et ne pas contester des ordres qui n'ont pas lieux d'être. Après tout, nous sommes tous nés seul. Ce qui signifie que nous allons vivre seul et arriver au bout, dépérir seul sans que personne ne vous pleure. Je n'ai donc pas écouté mon père et j'ai construit mon existence comme bon me semblais. Sans regarder derrière, car ce sont les regrets qui vous tues un homme. À force de croire en moi, en mes capacités, j'ai enfin acquis mon but. À force de jouer des coudes, je devins un historien reconnu dans toute la Rome Occidental et un écrivain de talent. Ma renommée dépassa les contrées de l'Occident et s'était rependit dans tous l'Italie. Des hommes et femmes venaient d'autres villes pour me rencontrer. Pour que je leurs offre un souvenir de moi. Pourtant, mon père ne m'adressait toujours pas la parole après que j'ai osé lui tenir tête et ne pas devenir son bon soldat préférer. C'était peut-être mieux ainsi, mais après avoir perdu ma mère quelques années plus tard, il me fit clairement comprendre qu'il n'avait eu aucun fils.

« Tu n'es rien pour moi, tu n'étais quelqu'un que pour ta mère. » Des phrases qui sonnaient l'alerte à l'intérieur de moi. C'est l'effet que sa déclaration venait de me faire. C'est ainsi que l'homme qu'on appelle père tout au long de notre enfance nous traiter une fois la majorité atteinte ? Je n'en croyais pas mes yeux. La colère était en train de monter en moi, petit à petit. Aux files des années elle s'accentua. Une colère refouler qui, petit à petit, montra le bout de son nez dans mes écrits. Ils devinrent de plus en plus glauques, mes histoires étaient plus violentes les unes que les autres. Le public commença petit à petit à m'oublier. Jusqu'au jour où je n'étais plus devenu qu'un écrivain avec un glorieux passé derrière lui. J'étais qu'un anonyme de plus dans la grande ville qu'étais Rome. La douleur s'empara de moi, la folie suivie alors le pas. L'alcool, les filles étaient devenus mes principales activités et je sombrai petit à petit dans un gouffre de solitude dont je ne me relèverais jamais. Comme si toute cette haine dirigée vers moi ne suffisait pas, les dieux décidèrent de m'envoyer une nouvelle épreuve. De nous envoyer pour être plus précis, car Rome était devenu désastre et désolation. Rien n'allait plus, les rues étaient pillée. Les maisons bruler et les femmes violer devant leurs hommes qu'on obligé à regarder pour le tuer ensuite. Les responsables de tout ce chaos n'étaient rien d'autre que les Barbares, un groupe d'hommes sans foies ni lois. Les cavaliers de l'apocalypse en d'autres mots. Je sorti donc de chez moi, complètement ivre. Allant vers la mort bouteille de vin à la main. Les hommes se faisaient tuer devant moi, devant mes yeux sans que je ne puisse rien. Prit de rage, je n'avais qu'une seule idée en tête : Mourir en homme, en combattant. Les souvenirs défilaient dans ma tête tandis que ma bouteille se brisa sur le sol et que ma voix se fit entendre au milieu de ce désastre.

« Vous n'êtes que des faibles qui se cachent derrière leurs forces. AMENEZ VOUS ET TUER MOI !! »

Des mots qui pour moi voulait tout dire. J'en avais marre de cette vie, marre de cette solitude. J'avais comme un poids sur les épaules, une chose dont je ne pouvais pas me débarrasser. Un cavalier s'arrêta en face de moi. Mes jambes commencèrent à trembler. Il m'avait entendu et un léger sourire était présent sur le coin de sa bouche. Sans dire un mot, il repartit aussitôt sans donner la moindre explication. Pourquoi m'avait-il laissé la vie sauve ? Une question qui restera jusqu'aujourd'hui sans la moindre réponse plausible. Sur le coup, je devais avouer qu'il m'avait scotché. Un barbare comme lui faisait preuve de bons sens.. Ce n'est qu'après que j'ai compris. Aucun bon sens dans son geste, juste de la méchanceté. Il avait vu que je voulais mourir et n'avait rien fait seulement pour que je vive encore et encore. C'est à ce moment-là que qu'un groupe d'hommes et femme m'accosta. Ils étaient sept en tout. Le chaos qui régnait dans la ville ne semblait pas les déranger et ils se proposèrent de m'aider à me sortir vivant de cette journée sanglante et chaotique. Je refusai dans un premier temps, mon envie de mourir était plus forte que leurs paroles, jusqu'au moment où l'un d'entre eux proposa de me tuer lui-même. Un homme qui se proposait de mettre fin à vos jours, sans la moindre hésitation était un homme dangereux et la plus grande erreur que j'ai commise durant mon existence était ce jour-là de le suivre. M'en allant vers une mort certaine de mon plein grès, j'étais apaisé. Mon père allait enfin pouvoir se débarrasser de moi. Il s'était déjà débarrassé de moi d'ailleurs, j'ai juste fini le travail. Je continuais de les suivre jusqu'à une grotte sombre où ils me firent pénétrer.