➽ date et lieu de naissance. New-York, le 4 novembre 1992 (22 ans)➽ nationalité. Américaine ➽ camp. les fous? ➽ capacités. Télépathie.Comme le mot le signifie, captation volontaire ou non des pensées et parfois souvenirs des gens, capacité à communiquer par la pensée (enfin dans l’absolue, en pratique…) . - ➽ classification. Inoffensive ➽ état civil. Célibataire ➽ lieu d'habitation. en cohabitation avec mon frangin ➽ métier. Archiviste à la SHREVEPORT GENERAL BANK➽ étiquette qui vous est collé. La folle, la schizophrène, la cinglée, la pas tout juste…. C’est dingue le nombre de surnoms que j’ai eu, enfin tous dans ce goût-là. Il faut dire que dans la famille, on ne doit pas tous être méga sain d’esprit, mais je crois être la pire. En tout cas, il faut être réaliste, si vous me causez plus de 10 minutes, vous allez vite remarquer qu’y a un truc pas net chez moi, un problème mental surement. Je ne lutte pas contre l’idée parce que ça m’arrange au fond qu’on m’évite. C’est moins fatiguant de paraitre folle et bonne pour l’asile, que de paraitre normale tout le temps. Je suis aussi une solitaire, malédiction de famille oblige et une discrète. Aussi il faut du temps pour vraiment me connaitre et m’apprivoiser. .

Qui suis-je ? Comment suis-je ? Parfois, quand je suis d’humeur à réfléchir sur rien, je me dis que mes parents m’ont modelée, que la vie m’a faite telle que je suis… Même si j’en exagère souvent le trait, parce que j’ai trouvé le moyen d’avoir la paix avec un minimum d’effort. J’ai un peu de mal à discerner celle que je suis vraiemnt et celle que je prétends être. Entre la folie pure et le Médium, chez moi la barrière est mince, trop… Et déséquilibrée de base, je n’ai fait que pencher un peu plus vers la schizophrénie malgré les nombreuses séances chez le psychologue puis psychiatre que Maman m’a faites suivre. Un cas unique aux yeux des spécialistes et difficiles à cerner tant je peux paraitre sensée et « normale »…. Encore est-ce que quelqu’un est normal ? Mais la meilleure chose que j’ai pu faire, c’est accepter ce que j’étais et l’assumer…. Mais qui suis-je me direz-vous ? Une folle pas méchante mais étrange pour ceux qui me croisent, une malade à soigner et protéger pour mes parents et une petite sœur à chérir et protéger pour mes frères. Et entre les trois, je bascule selon l’humeur et les jours…. Instable moi ? Surement, mais peut-être que je le suis parce qu’on m’a voulu fragile et soumise.

Je suis la troisième d’une fratrie de trois, ce qui fait de moi la cadette du trio. Non contente d’être la petite dernière, je suis aussi la seule fille. Et à vrai dire, ces deux faits anodins de base m’ont toujours valu un traitement de faveur. Petite, j’étais la princesse à chérir et choyer. Entre une mère qui s’amusait à me vêtir de jolies robes, à me coiffer et à faire de moi une futur femme parfaite selon ses désirs de mère ; deux frères plus grands qui ont très vite assimilé qu’il fallait veiller sur moi et qui se montraient en général très gentils, et un père absent qui me surnommait « ma princesse » et me passait tous mes caprices, j’aurais pu virer capricieuse et égocentrique. Limite, je le suis peut-être un peu quelque part ? En tout cas, j’ai cet attachement vif aux miens, et surtout à mes frères, qui me pousse en avant et m’aide à tenir. De mon enfance dorée, j’ai gardé un certain sens de la féminité et une passion pour les fringues et bijoux. Je peux paraitre matérialistes, mais j’aime bien être jolie même quand je me veux simples. Je suis capable de passer 2 heures dans ma salle de bain pour me baigner, habiller, coiffer, maquiller…. Sans parler du temps qu’il me faut pour choisir ce que je vais mettre ou acheter quand je fais les magasins. Mais qu’y puis-je si on m’a élevé dans l’idée que j’étais une princesse, et une princesse est toujours très belle et bien vêtue, non ?

Même si je parais superficielle et matérialiste, je ne suis pas qu’un joli minois non plus. Malgré ma scolarité un peu en dent de scie, surtout à l’adolescence, j’ai toujours été une bonne élève. J’aime surtout le monde littéraire en fait et faire des recherches. Ce qui explique mon métier actuel surement. J’étais bonne pour les dossiers à rendre sur un sujet précis, et je m’en sortais bien en littérature, adorant lire. Aussi, ai-je une intelligence normale et éveillée, qui me pousse à la curiosité dans certains domaines. Les livres ont toujours été mes amis. Ils m’ont permis de rêver, de connaitre le monde extérieur et de m’évader un moment…. Et même si on ne le dirait guère, je suis assez débrouillarde comme nana. Je sais y faire et sais comment prendre soin de moi. Avec mon visage d’ange et mes grands yeux clairs, en général, j’obtiens attention et aide avec une facilité déconcertante. À croire, qu’on ne sait rien me refuser. Si j’en use quand il le faut, je n’en abuse point. Je ne suis ni manipulatrice, ni séductrice mais une très bonne actrice par contre. Et malgré ce joli visage, cette aisance à parler de presque tout, je reste une solitaire convaincue.

Il faut dire que si vous vous laisserez séduire par ma mise et mes jolis yeux, vous remarquerez très vite que quelque chose cloche chez moi. Depuis l’enfance, aussi loin de que je me souviens, j’ai toujours vu des choses étranges et entendus des voix. Si à la base ma mère prenait cela pour un jeu, au fil des années elle y a vu les symptômes d’une maladie mentale. J’ai arrêté il y a longtemps de compter le nombre de séances ou d’heures passer sur un divan à parler de tout et rien avec un psy’…. C’est presqu’une étape normale pour moi la thérapie, individuelle ou de groupe. Et parce qu’elle m’a cru folle, ma mère m’a plus que surveillée. Elle exerçait un contrôle total sur mes activités, de peur qu’il ne m’arrive quelque chose. Ce n’était pas franchement ennuyant ou écrasant, sauf après la mort d’Antoine et le départ d’Aloïs, mais c’était suffisant pour gommer toute envie de socialisation chez moi. Finalement, à force je me suis repliée et j’ai appris à composer avec moi et les voix dans ma tête. Aujourd’hui, elles sont presque des amies, me tenant compagnie tout comme l’Esprit de mon frère ainé. Je sais que ma mère ne voulait que mon bien, mais elle m’a enfermée dans une bulle me privant d’amies et d’expérience amoureuse. Pour autant, je ne me sens pas perdue maintenant que je suis seule, j’arrive à me repérer et débrouiller. Et puis Aloïs veille, je le sais très bien. Bref je suis distante, discrète et associable à souhait, vous regardant de travers si vous m’abordez et papillonnant des yeux étonnée sans forcément vous répondre. J’aime le silence qui m’apaise, et la solitude ne me pèse pas. C’est plus facile pour moi. Mais après tout, je suis folle non ?

Folle ou schizophrène, ce sont deux mots qui m’ont souvent qualifiée. Mais je suppose que c’est logique et visible. Oh peut-être pas si vous me croisez en rue, mais si vous entamez la conversation (ce qui sous-entend que je daigne répondre bien sur), vous remarquerez très vite que mon attention n’est pas votre. Parfois je réponds à côté, au mieux. Les autres fois, mes propos sont une conversation avec Antoine ou un autre Esprit, qui me rendent incompréhensible et font rapidement déduire que je ne suis pas seule dans ma tête. Je peux aussi anticiper ce qu’on va dire ou entendre ce qu’on pense et y répondre, ce qui jette toujours un froid surtout si les pensées devaient en rester à ce stade-là. Mes yeux sont souvent perdus dans le vague, et je semble absente, fixant des choses que les autres ne peuvent voir. Je peux aussi sursauter en croisant quelqu’un parce que son aura me surprend, m’effraye… Bref toutes ces petits détails, qui font que je ne semble pas très nette ni toute juste dans ma petite tête. Et j’avoue honteusement en jouer. J’ai remarqué que paraitre folle éloignait les autres et me procurait la paix. Qui a envie de parler à une femme, qui décroche de la réalité et se parle à elle-même comme à quelqu’un d’autre ? Très longtemps d’ailleurs je me suis aussi crue folle, et puis j’ai compris…. Je vois juste un autre monde, au-delà du voile qui le recouvre. Je pressens, lis, devine des choses que le commun des Mortels ne peut pressentir. Un don ? Non, une malédiction ! Parce qu’on me voit folle, parce que je ne peux vivre comme je l’entends et parce que cela m’empoissonne parfois la vie au point d’en souffrir, physiquement parlant. Parce que les migraines et autres sont atroces, quand je perds le contrôle de moi-même …..

Que puis-je encore dire de moi et de ma personnalité ? Que j’ai un fort attachement fraternel. Mes frères c’est mon monde, mon univers … Mes deux héros et protecteurs, mes exemples…. J’ai souffert d’avoir perdu Antoine et mis du temps à accepter sa présence en tant qu’Esprit. Mais au moins il est là près de moi…. Et Aloïs… lui m’a abandonnée, mais n’a jamais rompu notre lien, puisqu’il m’a toujours donné de ses nouvelles. À mes yeux, il est le seul qui me reste et surement le plus important dans ma vie. Alors tout plaqué pour le retrouver ne m’a pas demandé beaucoup de réflexion…. Comme dit, j’ai un fort attachement fraternel, et filial. Je suppose que si j’avais des amis et un petit ami, je les chérirais autant….

Que puis-je dire encore ? En amour, je suis naïve, pas vraiment rêveuse ni intéressée mais c’est une partie de ma vie que je n’ai pu développer. Et vu mon état de folie, je doute d’avoir un jour la chance d’aimer. Je suis aussi candide et facilement émerveillée. Je croque la vie à pleines dents, les jours où ça va mais à ma manière égoïste et solitaire. Je suis gourmande et coquette, un peu têtue et capricieuse. Une petite sangsue quand j’aime, mais une sangsue gentille et serviable. Rêveuse, j’imagine plein de mondes différents. Silencieuse, je cache souvent ce que je pense vraiment. Calme, je ne m’énerve pas. Quand un sujet m’agace ou me déplait, je me contente de jouer la folle et ça suffit à avoir la paix… En harmonie avec moi-même et en paix depuis peu de temps… Bref, je suis une folle mystérieuse !

Je suis archiviste à la banque de Shreverprot. C’est le métier parfait pour moi, dans le sens où je passe ma journée seule dans la salle des archives à classer, à chercher, à informatiser des documents. Je suis tranquille, puisqu'il est rare qu’on vienne dans cette grande pièce poussiéreuse et c’est souvent via un coup de téléphone qu’on m’ordonne de sortir telle archive de son placard. Bref, pour moi, le job parfait qui ne me force pas à un contrôle permanent. Et j’avoue qu’être enfermée dans les caves ne m’ennuie nullement, en prime je ne suis pas vraiment seule…. Il est vrai qu’avec juste un diplôme de fin de lycée je ne pouvais pas prétendre à un emploie plus noble ni mieux payé, mais je suis assez douée avec tout ce qui est livre, recherche de référence et classement ainsi qu’en informatique. Ce furent surement ces capacités-là qui me valurent l’emploie. Après tout, quand j’ai débarqué ici, il me fallait un toit où vivre et donc du travail pour payer…. Et le petit salaire que je perçois est bien suffisant pour mon train de vie. Et le petit fun, c’est que je peux tout savoir sur tout le monde dans cette ville….

En dehors de mon travail, j’ai peu d’activité. Enfin les bons jours, il m’arrive de sortir me promener et de découvrir la ville avec mes grands yeux émerveillés de gamine sortant de sa campagne… Ironique quand on sait que ma ville natale compte 17 millions d’habitants et est très touristique. Mais c’est très différent d’ici, niveau architecture et décor alors… Et puis, moi je m’émerveille de tout. Il faut comprendre, j’ai rarement eu l’occasion de voyager ou même de sortir comme je le voulais, alors forcément un endroit inconnu que je peux parcourir comme bon me semble… En gros, je profite de ma liberté. Il m’arrive même d’aller dans certains bars juste pour l’ambiance ou de faire un peu de shoping…. Je cherche aussi à mieux comprendre mon frère, une occupation bien saine étant de poursuivre Alois dans toute la ville et d’essayer de reconstruire notre lien, même si on a bien changé ces dernières années.

Et puis, il y a les jours sans. Les jours où je ne maitrise pas ce qui se passe dans ma tête, où je n’arrive pas à mettre cette barrière pour n’avoir que mes pensées… Alors ces jours-là, je reste calfeutrer chez moi, recroquevillée sur le sol de ma salle de bain, mains sur les oreilles, ou cachée au fond de mon lit. Ces jours-là je ne sors pas. Parce qu’il y a des jours où je ne gère rien, et où je suis victime de ma folie à nouveau (dixit Maman).

• J’adore le chocolat, tout ce qui contient du chocolat ou du cacao…. Je pourrais me noyer et goinfrer de chocolat…. Vous voulez m’appâter, offrez-moi du chocolat….
  
• Je ne maquille en général que le contour de mes yeux et mes lèvres, toujours léger.
  
• J’adore les livres, le papier et son odeur. Je peux passer ma journée assisse dans un coin à lire sans bouger.
  
• J’ai la mauvaise manie de lever les yeux au ciel ou plafond quand on ‘exaspère ou quand je considère qu’on sort une ânerie. C’est le seul tic d’agacement visible vu que je n’élève pas la voix.
  
• Je voue une admiration sans borne et un amour fraternel immense à mes frères.
  
• Je parle seule. Correction : vous pensez que je parle seule mais en fait je réponds à un Esprit.
  
• J’aime les longues promenades solitaires, ça aère l’esprit.
  
• Je chantonne souvent.
  
• Je ne bois jamais d’alcool, ni ne fume ou autre.
  
• J’ai le sourire facile pour mes proches.

Mon pouvoir ? Vous voulez dire ces deux trucs qui me pourrissent la vie et m’ont rendue folle ? Je pense commencer par le plus simple. Comme tout Médium, je vois les auras et les esprits. En soit ce n’est pas un pouvoir ou un don, c’est juste la capacité à percevoir le monde différemment et à voir au-delà du voile qui le recouvre. Autrement dit, j’ai toujours pu voir ces halos de couleurs autour des silhouettes, plus ou moins lumineuses, claires ou foncées, rosées, vertes, rouge sang…. Il parait qu’avec cela on peut deviner la nature des êtres. C’est amusant ou effrayant, car certaines aura me refilent la chair de poule et me font faire un mouvement brusque de recul. Mais ne m’étant pas fortement penchée sur la question, je ne déchiffre pas forcément correctement les auras. L’autre partie amusante et qui me donne l’air d’une folle finie, ce sont les Esprits. Longtemps on m’a dit que c’était des illusions, que je voyais des choses non réelles projetées par mon esprit malade. Étrangement, ayant accepté que j’étais folle, je n’ai jamais repoussé les Esprits qui venaient à moi. Au contraire, j’adore les écouter et leur parler quitte à sembler vraiment folle. Je les repère et je pense qu’ils sentent que je les apprécie car ils viennent souvent à moi. Certains me demandent des choses, d’autres se contentent de parler un moment avec moi avant de disparaitre. J’ai toujours cru que les morts partaient dans un autre monde, et bien pas tous en fait. C’est aussi ce don qui me permet de continuer à parler avec mon frère Antoine. Il est toujours là, me suivant telle une ombre. C’est la partie agréable de ma malédiction, même si elle me fait paraitre étrange aux yeux de tous.

Abordons maintenant le cas de ma petite malédiction. C’est un autre sujet, même si ayant toujours été présente, je la maitrise. Mais c’est à l’adolescence que les choses se sont compliquée. Je suis télépathe. Alors oubliez tout de suite la vision romanesque et cinématographique du « oh trop cool tu lis les pensées et peux communiquer par elles ! » Si c’était aussi simple et jouissif que cela, je l’utiliserais plus souvent. Bien sur, je peux lire les pensées des gens, il me suffit pour cela de me concentrer sur une personne et j’ai accès alors à ses souvenirs, si je fouille un peu, ou ses pensées immédiates. L’inconvénient c’est que si vous me mettez dans une pièce avec des centaines de personnes, je vais entendre tout le monde ! Et je ne vous raconte pas la cacophonie que cela fait dans ma tête. Autrement dit, dans ces cas-là une migraine violente me prend et la souffrance physique est telle que souvent je suis incapable de bouger, parler ou faire quelque chose. Et comme les médicaments ne marchent pas, il me faut alors m’isoler au maximum et attendre que les voix quittent ma tête, que je reprenne le contrôle et reconstruise mon mur mental de protection. Parce que oui, j’ai appris à me protéger et à fermer mon esprit. Sinon je serais vraiment folle et devrais vivre seule loin de toute civilisation… J’ai donc appris à construire ce mur, à me fermer pour n’avoir que moi dans mon petit esprit perturbé. Ensuite comme dit, je peux m’ouvrir à une personne en particulier. Il faut donc savoir qu’une peur trop forte, une émotion intense peut détruire temporairement ce mur et me mettre dans un état tel que je souffre. Les tempes qui lancent, la douleur qui vrillent ma tête, la nausée liée à la souffrance, la vue trouble, les sons brouillés… Bref tout symptômes d’une forte migraine. Il y a les jours avec où je maitrise ma télépathie, et les jours sans où seule la solitude peut m’apaiser et me laisser un minimum de repos. Autre chose, en bonne télépathe je devrais pouvoir communiquer par pensées, mais n’ayant j’aimais tenter l’expérience hormis par jeu une ou deux fois, je dois avouer un échec total. Mais peut-être qu’avec de l’entrainement… Encore que je n’en vois pas l’intérêt !

Mon avis sur la Révélation ? C’est bien, je ne suis pas la seule folle et la communauté des fous s‘est agrandie. Je veux dire que si les Vampires existent, plein d’autres choses existent. Alors certes pour beaucoup je suis une gentille schizophrène. Pour moi, la Révélation a été un peu une libération. J’avais toujours accepté ce que j’étais, mais par elle j’ai appris que je n’étais pas juste une malade mentale, que j’étais vraiment Médium. Cela a donné de la consistance à ce que j’étais et m’a permis d’être. Alors bon, d’accord vu ce qui a suivi ce n’est pas top non plus… Mais moi je n’ai rien contre. Ceci dit, cela n’a rien changé à ma vie personnellement, ça m’a juste apporté un peu plus de paix intérieure et une explication tangible à ma malédiction. Je suis plutôt pour, même si je crois que j’en mesure mal l’étendu.

Mes initiales donnent : AAC … Merci les parents !
Comme mes frères j’ai un prénom, même deux, commençant par A. ce qui donne pour la fratrie : Antoine, Alois, Avénie Allhyxir.
Contrairement à mes frères et peut-être parce que je suis la seule fille ou alors mes parents n’ont jamais su se mettre d’accord, j’ai deux prénoms. D’ailleurs quand on les entend, on peut se demander ce qui leur a pris le jour où ils les ont choisis.
Mes proches me surnomment plutôt Ally. J’ai toujours été appelée comme cela par Maman, et en général quand elle dit « Avénie » je sais qu’elle n’est pas contente…
Je passe dans la famille pour être folle, pas nette….
Je ne suis jamais seule. Je veux dire par là qu’au- delà du fait qu’on se dit qu’on doit être plusieurs dans ma jolie tête, j’ai toujours une présence avec moi. Mon frère ainé Antoine, devenu un Esprit, est toujours là. Il commente, conseille, met en garde… Bref il remplit autant que faire se peut vu sa nature actuelle, son rôle d’ainé. Avec les années, je me suis habituée à lui et je trouve rassurant qu’il me hante. .