➽ date et lieu de naissance. 7 Janvier 1978 – Bernice, Louisianne ➽ nationalité. Américaine ➽ camp. Bien ? ➽ capacités. régénération cellulaire. ➽ classification. inoffensive. ➽ état civil. célibataire ➽ lieu d'habitation. Olive St. ➽ métier. ministre des affaires intérieures ➽ étiquette qui vous est collé. Vesper est connue, et ce à un niveau national, pour sa position comme pour ses opinions. Elle est ouvertement anti-CESS et considère qu'ils ne devraient en aucun cas être considérés comme des individus lambda, mais être répertoriés, étroitement surveillés, voire enfermés.

Vesper est une femme d'une froideur presque effrayante. On la craint, et elle intimide autant qu'elle inspire le mépris. Là où les gens sont habitués à des manières hypocrites, elle est toujours très sèche, ne s'étend jamais. Elle donne des ordres et les gens obéissent. Elle voit le fonctionnement des choses plus que leur aspect humain. Elle évolue au sein d'une machine hiérarchique, et a donc tendance à se comporter en raison. Elle est très introvertie, solitaire, n'a pas d'amis, que quelques amants d'un soir, et ne parvient pas à s'ouvrir aux autres. Elle-même ne supporte pas sa propre compagnie et boit plus que de raison lorsqu'elle est seule. Vesper a une crainte maladive de l'intimité émotionnelle et ne supporte pas de se sentir proche des gens. Paradoxalement, elle a des rapports sexuels fréquents, dans lesquels elle se pose toujours en tant que dominée, cherchant à recréer le viol qu'elle a subi adolescente. Vesper n'est pas folle au sens strict du terme, mais particulièrement névrosée. Elle en reste néanmoins très intelligente, et une grande oratrice. Elle sait quoi dire, et est dotée d'un charisme incomparable, sans quoi elle n'aurait pas tout le soutien dont elle bénéficie aujourd'hui. Vesper est une femme passionnée, qui vit de sa haine. Elle voue une rage sans limite pour les CESS, qui la dégoûtent, l'horripilent au plus haut point. Elle les considère comme des abominations, des immondices. Et ils la terrifient. Autant elle sait manipuler les foules et promettre des châtiments impitoyables aux créatures surnaturelles, autant elle perd tout ses moyens lorsque l'une d'entre elles la menace. Ce n'est pas pour autant qu'elle est inoffensive, bien au contraire. Elle est dure, méthodique, et n'a pas le moindre soucis de conscience à employer des méthodes radicales pour parvenir à ses fins. Cela a toujours été probant, tant et si bien qu'elle est l'une des plus jeunes ministres à avoir jamais été nommée, en particulier pour ce poste. Mais au fond, sa haine n'est pas rationnelle. Elle est brisée par l'acte qu'elle a subit, et ne s'en est jamais remise. Ça la ronge, la détruit, et a fait d'elle la personne vindicative qu'elle est aujourd'hui.
Avez-vous un emploi ? A quoi occupez-vous vos journée plus simplement. Activité sportive, amis, cinéma, boulot…
  Listez vos manies, vos habitudes, ce que vous aimez faire, ce que vous n’aimez pas, bref une petite liste pour montrer votre personnage sous son vrai jour.
Quel est le pouvoir de votre personnage. Rappelez-vous, qu’un seul pouvoir qui ne peut pas être offensif, donc qui est défensif ou informatif.
Que pensez-vous de la révélation ? Préférez-vous avant ou après la révélation ? En bref votre opinion sur la question.
  Vous avez un tatouage ? Une cicatrice ? Peut-être qu’il n’y a pas que votre don qui vous rend différent, dites-nous donc ce que c’est.

Elle ne s’appelle pas Margaret, mais elle est la dame de fer. Son poing s’abat avec détermination sur la vermine, impitoyable. Elle nettoie l’Amérique comme elle nettoie ses dents et ses gencives. Avec méthode, et sans pitié. Folle, obsessionnelle. Et puis le sang est amené à couler. Ses études ont été exemplaires, ses premiers pas au gouvernement prodigieux. Elle savait déjà ce qu’elle faisait. Elle avait la maturité et la rigidité de ses employeurs. Et elle avait une vision. Un Pays libéré du crime, un pays ordonné. Structuré par des lois, des règles respectées. Ça ne lui a jamais posé problème de donner une tape sur la main. Les gens ont besoin d’être menés, éduqués, gérés. Et ce sont des individus de sa trempe qu’il leur faut, elle se sait. Nommée ministre des affaires intérieures à trente-deux ans seulement, l’âge le plus jeune jamais vu. Outre Mitterrand, en France. Des moyens inhabituels pour une situation inhabituelle, sans doute. Ses aptitudes ont été reconnues de tous, on la sait autoritaire, impartiale. Une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place. Le monde est une gigantesque chambre qu’il convient de ranger. Les chambres les plus propres conservent les plus beaux souvenirs. Ses plus beaux souvenirs. Ce genre de pensées l’attriste toujours, alors elle les oublie. Il lui est devenu très facile de sélectionner son identité. On rase des pans entier d’existence et l’on parvient à vivre, elle en est sûre. Les CESS sont des parasites, et lorsque les parasites font leur loi, ils prolifèrent. Ses opinions ont toujours été très claires, et elle les a exprimées sans relâche, s’offrant une notoriété certaine. Notoriété qui a grandement contribué à la faire nommer, peu après la révélation. Ses discours s’étendent sur des kilomètres, tous alarmistes et moralisateurs. Il faut les traquer, les répertorier, les surveiller. Ils sont un cancer, sujet à une dégénérescence. Elle ne saurait tarder, elle est là. Un peu plus, et elle clamerait qu’il faut prendre les armes. Mort aux abominations. Brûlons les tous. Au bûcher, au bûcher ! Et elle rit, aux éclats. Pensée saugrenue mais jouissive. Amère. Son visage est froid, et sa bouche n’est plus hilare. Son regard, lui, est fuyant.


Le bar est presque vide, la nuit très avancée. Il nettoie des verres, et ses mains se pressent sur son chiffon. C’est étrange comme ça l’excite, de le voir faire. C’est sans doute cette poigne, qu’il semble avoir. Il la regarde et elle baisse les yeux, fais tourner le liquide dans son verre. Elle aime la Tequila. Beaucoup trop. Mais c’est là aussi un secret qu’il faut garder. Elle qui prône l’ordre et la décence, elle est en proie à ses démons. Dieu qu’elle peut se faire honte, parfois. « Je crois que je vous ai déjà vue à la télé. ». Elle sourit, continue de fixer la boisson. Les lumières explosent sur le verre, rebondissent sur la surface de l’alcool. Elles semblent danser. Ou alors c’est elle ? Son esprit est comme embrumé. Elle en a sans doute eu quelques uns de trop. Sans doute. C’est drôle. Elle finit par soupirer et vient poser son menton sur son poing. « On s’en fout. ». Il ne dit rien. Parce qu’il n’y a rien à dire. Juste des choses à faire. « Comment tu t’appelles ? ». Ethan, il s’appelle Ethan. C’est un joli prénom. Elle aurait put aimer un garçon appelé Ethan. Epouser un garçon appelé Ethan. Avoir des enfants, peut-être. Ça lui semble dégueulasse maintenant. Alors elle repousse le verre et plonge son regard glacé dans le sien, lointain. Ethan est mystérieux, il a des cicatrices, du vague à l’âme. C’est sexy. « On va baiser Ethan. ». Ça lui arrive de temps à autres. Elle boit en public, dans des bars miteux, perdus, vides. Elle ne risque rien. Personne ne le saura sauf elle. C’est peut-être le pire. Et elle trouve un homme, un homme qui saura la toucher. L’humilier, la dégrader. L’envahir. On reproduit toujours les mêmes erreurs. Les boucles bouclées. Ce genre de choses. Quand on y pense, c’est assez réducteur. Elle incarne un rêve. Issue d’une famille modeste dans un trou paumé en Louisiane, seulement sauvée par son intelligence, sa volonté et ses capacités académiques. Elle a toujours été excellente élève. Elle faisait des merveilles en droit privé, et il ne fut pas étonnant, lorsqu’elle devint Secrétaire du Premier Ministre, qu’on lui prédise un avenir dans la vie politique. Elle avait tout d’un leader. Un leader qui se fait besogner à trois heures du matin par un barman un peu louche. Only in America.


La pluie est battante, martèle les baies vitrées. Les nuages au dehors désaturent les couleurs des rues. La chambre est grise, sa peau blême. Le temps semble s’être arrêté, et son corps nu tombe lentement sur le lit. Les draps se froissent et elle étend les bras en croix. « Tu le veux ce corps ? ». Elle n’entend pas sa réponse. Peut-être qu’il n’a rien dit. Sa gorge est sèche et elle peut encore goûter le vin sur sa langue. Sa bouche pulpeuse s’entrouvre, et son regard fixe ne cille pas. Le plafond est d’une blancheur assommante. Sa voix cassée s’élève. « Alors prends-le. ». Et ses mains à lui viennent caresser ses cuisses, glissent sur son ventre, empoignent ses seins lourds et pleins. Le contact de ses doigts chaud contre ses tétons froids la fait gémir, et elle s’abandonne à son étreinte trop brusque, trop animale. Elle le sait déjà, mais elle ferme les yeux. Leurs bassins se connectent, leurs sexes se joignent, et il l’envahie, la possède. Sa force la gouverne, surplombe son être, et son regard la transcende. Il la voit, et ça la perturbe. Comme si il voyait au-delà de son visage, qu’il lisait dans son âme. Et il n’y a rien de bon là-dedans. Elle est peut-être aussi mauvaise que lui. Pourrie de l’intérieur. Ethan la soulève, passe ses bras puissants dans son dos frêle, l’assis sur lui, et la fais sienne avec plus de violence encore. Ses coups de reins sont lents, profonds, et elle ne peut plus ignorer ce qui les lie. Il tient entre ses mains une adolescente. Ils traversent les décennies dans ces draps, balaient un millénaire du revers de la main. Quels cons. Ca n’a plus rien de beau, c’est fichu. Brisé et honteux. La conclusion n’en sera que plus amère. Il l’assassine, sa queue est un poignard. Ils ne s’aiment pas, ils se tuent.


Son corps nu, longiligne et froid, est assis avec droiture sur les draps blancs. Le sien repose à ses côtés. Elle retient ses larmes, comme chaque matin. Qu’il puisse la conquérir, nuit après nuit, la dégoûte. Elle se dégoûte. Plus sale encore que le jour précédent. Cette honte la ronge. Ça ne s’arrêtera jamais, elle en a parfaitement conscience. Mais c’est plus fort qu’elle, ça l’habite. C’est là, dans son souffle et dans son sang, et ça ne la quittera pas. Alors elle se lève, et laisse ses pieds la guider, animés qu’ils sont de leur propre volonté, elle-même soumise à un appel d’une puissance irrésistible. C’est une routine sordide, à laquelle elle ne se soustrairait pour rien au monde. Ses mains, à la peau si fine qu’elle en est translucide, viennent s’arquer sur le manche des outils, qu’elle enclenche les uns après les autres. Elle nettoie ses dents avec précaution, récure ses gencives, jusqu’à en saigner, mais ne s’arrête pas. Elle va gratter la saleté à l’extérieur et à l’intérieur. Être propre, toute propre. Lavée de la souillure. Putain de souillure. Elle a comme des tics, ses paupières tressautent, ses yeux lui brûlent. Plutôt crever que de verser une larme. Elle finit par cracher dans le lavabo, un long filet rougeâtre venant glisser, qu’elle chasse en ouvrant le robinet. Elle relève le visage et fixe son reflet. Elle est d’une beauté malsaine, frappante. Sculpturale. Elle se sent rassérénée alors elle sourit, révélant ses dents d’une blancheur hystérique.


Viens dans mes bras, je te guiderais. Ses adeptes sont légion, son nom est une prière. La folie purificatrice n‘a plus de limites. Le peuple scande son nom, racistes nouvelle génération. C’est grisant. Ces images de grandeur sont trop concrètes pour ne pas s’y enchevêtrer. Prise à son propre piège. Victime des mots qu’elle a écris puis répétés. Elle ne sait pus si elle est le maître ou l’esclave. Si elle en commande à la foule ou si la foule la commande. Elle est l’un de ces dragons chinois qui défilent dans les rues pour le nouvel an, c’est une multitude d’illuminés qu’il y a dans son ventre, qui la font marcher. Et puis la honte, et la haine. Ça plus que tout. C’est une vengeance, une rage. Le viol a eu lieu quand elle avait quatorze ans, et personne ne l’a jamais sut. Seulement elle et son ravisseur. Un moment qui n’existe que pour eux. C’était un vampire, un monstre. Souillée à jamais, destinée à se réveiller sale chaque matin. La crasse vient la recouvrir nuit après nuit. Tout son monde s’est orchestré autour d’un souvenir qu’elle a réprimé. Le passé n’est qu’un mensonge. Enfant elle voyait des fantômes, et il a suffit de l’ignorer des années durant pour que tout s’arrête un jour. Alors avec Lui, ça marchera peut-être. Si ne plus vouloir être un médium, une folle, une psychotique, a suffit à faire d’elle une fille normale, alors oui, ça marchera. Elle a quitté sa petite ville pour Washington dès ses dix-huit ans, a fuit la Louisiane, et a changé de vie. Il a suffit de le vouloir pour devenir l’Inquisitrice d’une Ère nouvelle. Elle n’est plus humaine, elle est une légende. Un mythe fait des rêves de chacun. La tristesse ne l’atteindra plus, la honte ne l’atteindra plus, les souvenirs s’effaceront. Son passé n’est pas digne d’être sien. Elle nage dans un océan artificiel, et compte bien s’y noyer. Plus jamais le rivage, plus jamais la réalité. Que le faux-sel ronge sa peau, calcine ses os, qu’il l’emporte. Elle ne désire plus que cela.

Les lumières se confondent, splendides, colorées, et elle n'aurait jamais pensé que Shreveport soit une si belle ville. Quel dommage que tant d’ignominies, de dégénérés et d’horreurs la peuplent. Heureusement, tout toucherait bientôt à sa fin. Elle était là, tout irait bien. Elle nettoierait tout. Récurerait ses ruelles sombres, ferait étinceler sa véritable population. Les gens normaux, respectables. Ces atrocités qui gambadaient et tuaient librement, ne seraient bientôt plus. Elle était une véritable Inquisitrice. Il n'y avait personne d'autre qu'elle. Elle se sentait comme "élue". Tout semblait être en place, propice à son arrivée, son "règne". Elle n'était pas stupide, n'était pas obsédée par une idée de pouvoir. Elle ne souhaitait que le bien pour ses concitoyens. l’ordre. Complet. Une utopie tout à fait envisageable. Rien que d'imaginer l'état de cette ville la dégoutait. Il fallait tout changer. Épurer, ségréguer, faire briller ces murs patriotes. L'Amérique fière et libre de tout démon brillerait bientôt dans les yeux de chacun de ses habitants. Elle allait restaurer tout cela. Comme il se devait.

➽ pseudonyme. bwb ➽ âge. 18 ➽ code du règlement. et bien il ne manque plus que le thème muscial de Dracula, prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer – ou quelque chose dans ce goût-là ? ➽ avis général à propos du forum. :033/: ➽ avatar utilisé. charlize theron