Ceux qu'elle aime la définissent comme quelqu'un de très gentil et serviable, toujours prête à rendre service, pour les autres, elle n'est rien, juste invisible, inintéressante au possible.
I. I want know who you are
traits de caractère.
-Comme un animal, Bethany découvre les gens par leurs odeurs, par leur manière d’être et elle juge souvent au premier abord. Lorsqu’elle se trompe elle se repent. Enfin, hypothétiquement, car il ne lui est jamais encore arrivé de se tromper au sujet de quelqu’un.
-Elle fonctionne de la même façon pour les situations. Si elle ressent ne serait-ce que la moindre once d’un danger réel, elle se barre.
-Elle est aussi protectrice de ses amis. Si à un moment donné, la caractéristique ci-dessus est en concurrence avec son côté protecteur, c’est celui-ci qui prendra le dessus. Dans ces cas là, elle peut aller aux extrêmes. Ne pas aider quelqu’un qui lui semble sympathique la rendra malade de honte, regrets, culpabilité pendant des mois. C’est une de ses plus grandes faiblesses.
-Elle voit les choses en très grand, démesuré même et donc tout lui paraît plus qu’il n’est. Elle a le sens du détail et la moindre des choses peut la troubler pendant très longtemps. Bethany ne s’habitue jamais aux situations qui la dérangent. Si quelque chose cloche pour elle, rien ne sert d’essayer de la raisonner. D’ailleurs, « raison » est un mot hors de son vocabulaire.
-Elle a horreur de rester en place. C’est quelqu’un de très nerveux et la compagnie d’une pile de livres et de quatre murs ne lui convient que très peu de temps. Une pile de livres et une branche d’arbre, ça va déjà mieux.
-Elle est susceptible. C’est encore une question d’hypersensibilité. La moindre des phrases peut la rendre terriblement malheureuse, farouche, malade, honteuse, la faire se sentir coupable. Elle n’aime pas du tout ça et ne peut rien faire pour l’empêcher, alors elle essaye d’être gentille avec le plus de monde possible comme ça elle ne se sent pas mal à chaque fois que quelqu’un lui dit quelque chose de méchant par inadvertance.
- Elle est lunatique. Un rien la met en joie et un rien la rend terriblement malheureuse. Ca peut être un peu énervant parfois et bien des gens dans son entourage lui en ont voulu. Alors, vu que le monde lui en veut de s’en vouloir pour rien, elle s’en veut de s’en vouloir, et le cycle continue. Le bonheur extrême passe encore, mais certains trouvent ça désagréable, car à ces moments là, elle a l’air d’avoir bu. Les gens n’aiment pas ne pas être dans le trip.
-Elle est gentille, très gentille, trop gentille ? Au point que parfois, elle évite de voir les choses en face et elle se fait marcher sur les pieds. Dans ce sens, elle est restée une enfant là où Abby a grandi. Elle voudrait toujours vivre dans un monde de contes de fées et ne pas voir partir les gens qu’elle aime.
- Elle est innocente, voire faible, et se laisse facilement embarquer. Heureusement, elle a son ami Henry auquel elle téléphone tous les jours et qui est beaucoup plus raisonnable qu’elle. Bien sûr, elle ne l’écoute jamais, mais il espère toujours que inconsciemment elle retient un peu de ce qu’il lui dit. A tort.
-Elle n’aime pas être touchée par quelqu’un qu’elle ne connaît pas. Enfin, c’est plutôt qu’elle ne supporte pas certaines personnes, qu’elle définirait comme ‘Fucking spooky’. Souvent pas les bonnes.
Bref, elle n’est pas très réaliste mais assez gentille…
occupation diurne.
Bethany se lève relativement tôt le matin. Vers neuf heures, tous les jours, à l’exception près du lendemain de la nuit de pleine lune. Elle aime flâner dans les rues quand il n’y a pas encore grand monde. Elle aime le froid du matin et se dire que toute sa journée est devant elle.
Elle ne déjeune jamais, souvent elle ne prend qu’un café très noir et très sucré avant de commencer sa journée. Un bout de jambon à dix heures, et ça lui suffit.
Elle n’a jamais d’écouteurs sur les oreilles, et pendant quelques heures, elle ne fait qu’écouter les bruits dans le parc. Quand il fait beau et sec, elle emmène un livre, souvent Murakami.
Ensuite, elle rentre chez elle, mange son repas de midi, très lourd, avec beaucoup de viande dont elle se goinfre, parfois crue. Elle boit deux bières, un deuxième café un peu moins fort et elle commence à rechercher des informations sur sa sœur, ou se renseigne sur un quelconque sujet qui l’intéresse. Le plus souvent c’est sur sa sœur qu’elle tente vainement de trouver des informations. Elle parle avec des gens qui ont perdu un membre de leurs familles aussi pour comprendre comment un potentiel enlèvement se serait passé, tout cela ne sert à rien, elle en est consciente et même un peu effrayant à vrai dire, mais elle ne peut pas s’en empêcher.
Ensuite, elle appelle son meilleur ami Henry et parfois la dernière jambe du trépied, Denis. Elle les écoute lui faire la morale, lui dire et re-dire qu’elle devrait se trouver un homme, et qu’elle peut venir quand elle veut, revenir à Londres, mais elle a l’intuition que c’est de ce côté-là de l’Atlantique qu’elle a le plus de chances de retrouver sa sœur. Après tout, ce sont bien les Etats-Unis.
A seize heures, elle va jusqu’au bar qui est juste à deux pâtés de maison de son appartement, et prend les commandes de son patron. Elle travaille jusqu’à une heure du matin puis rentre chez elle. Pour rentrer, elle prend toujours le chemin le plus long, ‘the long way home’ comme dans la chanson, parce que le lendemain, elle pourrait troquer son appartement et sa vie contre une route, et la suivre elle prend le temps de dire bonjour à un chat, d’éviter d’écraser un escargot et arrive aux anges, mais absolument épuisée devant la porte à moitié détruite de son immeuble.
Elle rentre, boit une dernière bière avant de se coucher, lit encore une demi-heure, et sombre dans un sommeil réparateur.
manie, habitudes & goût.
Musicalement, elle aime du métal. C’est assez varié, elle aime tous les vieux styles de Métal. Particulièrement un groupe qui se nomme Coroner, c’est de la musique très rapide et ça la soulage quand elle est enfermée dans un endroit, ça a aussi l’effet de la rendre surexcitée. Elle aime la musique quand elle se sent mal, seulement. Quand elle se sent bien, ça l’ennuie assez rapidement. Elle a autre chose à faire.
La nourriture est pour elle une source de gros soucis. Elle aime la viande et la bière. Pas vraiment un régime équilibré. Elle doit alors faire beaucoup de sport et à part son occupation nocturne mensuelle, elle n’a pas eu le temps de s’inscrire à quoi que ce soit.
Elle aime à la folie les livres de Haruki Murakami, qu’elle lit trop vite à son goût, son préféré étant Kafka sur le rivage et elle lit globalement beaucoup, mais elle ne peut pas supporter de lire dans une pièce fermée, alors la lecture ne se fait que quand il fait beau.
Elle boit trop. Elle a arrêté de réfléchir à la fin du lycée pour éviter d’avoir à penser aux choses malheureuses. Elle ne veut plus se prendre la tête avec ça. La seule chose qui ne soit pas particulièrement heureuse et qui occupe ses journées, c’est la recherche de sa sœur. Elle n’est jamais fructueuse. C’est une réelle obsession chez elle. Ses parents ont passé le cap du déni, mais jamais Bethany, elle s’acharne maladivement à rechercher la moindre trace d’Abigail. Le fait qu’elle travaille à couvert n’arrange rien aux choses.
Vu qu’elle ne supporte qu’assez mal d’être enfermée dans un endroit, elle ne prend jamais ni la voiture, ni le bus, ni l’avion, et fait tous les trajets par ses propres moyens. Ne serait elle pas en partie léopard elle aurait très bien pu être végétarienne. Elle adore les animaux mais n’en a pas, tout simplement pour préserver leur vie fragile. Léopard versus chat.
transformation.
Depuis toute petite, Bethany est fascinée par le cirque. Il y a bien sûr les clowns et leurs clochettes magiques, les magiciens, les voltigeuses à cheval ou sur les trapèzes, le foulard, mais ce qui l’a toujours fascinée bien plus que toutes ces choses là, ce sont les félins.
C’est donc sans surprise que son corps s’est décidé pour un félin, le léopard.
Après, il y avait la question de la température parfaite, du lieu de vie parfait, et pour Beth, cela a toujours été un endroit très froid. De la neige et elle ne se sentait plus. Elle faisait toujours un rêve dans lequel elle traversait une rivière glacée, elle se cognait contre un arbre et une masse incroyable de neige lui tombait dessus, elle s’ébouriffait pour la faire tomber et repartait sans y prêter plus d’attention. A chacun des réveils de ce rêve, elle ne parlait plus que de ça. Elle vivait dans un monde tout entier tendu vers cet animal.
Le fiat que ce soit un animal qui s’est adapté à la couleur de son environnement pour se cacher a joué un rôle très important aussi dans ce choix car elle veut cacher qu’elle est métamorphe aux gens qu’elle rencontre et auxquels elle ne fait pas totalement confiance, ou qui pourraient choisir de ne plus lui faire confiance si ils apprenaient ce qu’elle est. Son père et sa mère le savent, naturellement, et Henry aussi, mais même Denis n’en sait rien, Beth a bien su le cacher.
conviction.
La révélation a été un moment assez dur pour la famille. Ce qu’ils n’avaient jamais eu à cacher, ils ont du le cacher, ceux qui leur faisaient confiance aveuglement ont commencé à être soupçonneux, la vie a changé pour la famille Jenkins.
De plus, la révélation a interdit à Bethany et ses parents de ne pas considérer la possibilité que leur Abby soit devenue une vampire. Ceci, elle aurait voulu ne pas y penser de toute sa vie. La révélation l’a empêchée de considérer sa sœur comme bien morte, et elle s’est dit qu’il y avait toujours une option pour laquelle Abigail était encore en vie, plus ou moins.
A part ces choses là, la révélation a été une chose relativement rassurante pour Beth. Elle a su qu’il y avait en dehors beaucoup plus de métamorphes qu’elle ne l’imaginait, cela a été un poids de moins à porter pour elle qui croyait que les gens différents étaient vraiment une minorité, elle allait pouvoir en rencontrer. Son excitation avait rapidement décru mais elle gardait toujours une sorte de soulagement de savoir que d’autres existaient.
Elle avait cependant choisi de la cacher à la majorité des gens qu’elle rencontrait.
signes particuliers.
La première fois que Bethany s’est transformée en léopard adulte, elle s’est battue avec sa mère, elle a donc de profondes cicatrices dans le dos.
II. A true story
Première anecdote : Henry knows me.
Le soir même, c’était la nuit de pleine lune. La famille Jenkins était partie pour un mois. Impossible de l’éviter donc. Abigail n’en savait rien mais cela faisait déjà plusieurs mois que Beth se transformait. Un léopard n’est pas un animal qui passe inaperçu. Ils avaient donc choisi comme destination pour les vacances une petite maison loin au nord de l’Ecosse où peu de personnes avaient de chances de tomber sur les animaux, ou, plus justement, peu d’animaux avaient de chances de tomber sur des personnes.
Abby avait râlé, longuement. Elle n’aimait pas l’Ecosse, pour elle, il n’y avait aucun lieu digne d’intérêt si ce n’était la ville. Beth s’était tout d’abord rangée du côté de sa sœur qu’elle aimait par dessus tout mais, prenant en considération les arguments de ses parents, elle avait vite compris.
La forêt était parfaite, pleine de gibier et loin de toute habitation. De ce fait, les dangers pouvaient être plus facilement évités.
Bethany et sa mère étaient parties ensembles, une panthère noire et un léopard, pour que Beth apprenne à se contrôler, à chasser, voyant que sa fille était relativement à l’aise avec sa nature et croyant tout danger très loin, elle était partie retrouver son mari. Bethany avait continué à explorer la forêt.
Elle n’aurait jamais dû trouver Henry sur son chemin. Qu’est-ce qu’un enfant de sept ans faisait assis dans un arbre à 9 heures au fin fond de la forêt un soir de pleine lune ? Le fait est qu’il était là. Il regardait la lune, avec un léger sourire au coin des lèvres et ne vit pas arriver Beth. Elle de son côté, suivait la piste d’un renard, elle ne le vit pas non plus.
Ils s’étaient pris par surprise. Sans un bruit, une confrontation qui n’aurait jamais dû avoir lieu, eut lieu.
Il s’était retourné car elle avait fait craquer une branche.
-Un… Léopard ? Des neiges ? dit Henry sans une trace de peur dans la voix
-…
Bethany était en train de s’éloigner, de peur que l’enfant découvre ce qu’elle était, et aussi de peur de lui faire du mal.
-Viens ici… N’aie pas peur… Qu’est ce que tu es beau !
-…
La voix de l’enfant était apaisante, douce, tendre même. On voyait qu’il aimait les animaux énormément. Comme les enfants peuvent aimer les animaux, persuadés qu’un tigre, un lion, ou un léopard ne leur ferait jamais de mal, il avait cette innocence des enfants, et plus tard, Bethany s’en voulu de l’avoir conforté dans ses illusions au sujet de la nature animale. Sur le moment même, elle fût enfant et eu l’innocence de croire en la bonté des hommes, il s’en voulu plus tard de l’avoir conforté dans ses illusions au sujet de leur nature.
~
Quand Bethany se réveilla la main de Henry était dans ses cheveux. Elle eût honte d’avoir passé la nuit à se comporter comme un chat quand on lui gratte ce point spécial derrière les oreilles.
-Coucou, je m’appelle Henry.
- Moi c’est Bethany. Appelle moi Beth.
-Tu m’as mordu hier.
-Je suis désolée.
-Nan, je te pardonne. Ma maman me raconte des contes sur les métamorphes. Elle n’y croit pas mais moi oui. J’aime bien les métamorphes.
- Tu sais que je ne suis pas un animal de compagnie hein ? Elle avait peur, un peu.
Il éclata de rire et la peur de Bethany disparut.
Deuxième anecdote : What an ASS !
-Franchement, Beth, tu devrais rentrer, t’es dans un état !
-Naaan ! Laisse la, c’est drôle et de toute façon demain elle n’aura pas honte, elle ne s’en souviendra même plus. Laisse la s’amuser un peu tu veux bien ?
-Merci de ton soutien Denis.
Bethany ouvrit les yeux lentement, et fit un inventaire des parties de son corps. Tout semblait bien être là mais elle ne sentait aucun de ses membres. C’était toujours comme ça quand elle buvait. La douleur s’affaiblissait et, à de rares moments, elle ne sentait vraiment plus rien, c’était comme si elle n’était plus là et pourtant elle savait qu’elle pouvait encore faire toutes ces choses pour lesquelles elle avait décidé de ne pas se détruire.
-Vous voulez bien la fermer trente secondes ?
-Nan ! Simultané. Parfaitement accordés. Pourquoi ces deux là s’entendaient ils si bien quand il s’agissait de lui dire non ?
Les deux jeunes hommes se regardèrent avec un air amusé et recommencèrent à se battre. On aurait vraiment dit deux gamins de quatre et cinq ans. Pourquoi les aimait elle tellement ? Probablement parce qu’ils étaient vraiment des gamins, de seize et dix-sept ans, mais des gamins, sans aucun doute.
Beth, elle, regardait, comme à chaque fois qu’elle avait bu, les lumières danser à travers son verre de Jup’, elles se suivaient, rouges et jaunes principalement, parfois bleues. Sans déconner, elle aurait vraiment bien aimé être une de ces lumières dans un verre, toujours imbibée d’alcool. Les voix de Henry et Denis se perdaient maintenant dans un vague brouillard.
-Tu te rends pas compte ! C’est une fille, elle est vulnérable si on la laisse se bourrer la gueule comme ça !
-Beth ? Une fille ? Laisse moi rire !
-Tu sais quoi Denis ? Je te laisse rire.
Elle pensait : « c’est bon, Henry boude, Denis se moque de nous, je vais enfin avoir la paix. »
Le brouillard était devenu impénétrable. Elle n’entendait plus rien et seules existaient les lumières ; quoi qu’il arrive, elles continuaient à danser devant ses yeux. Tout allait bien, la douleur avait totalement disparu et elle se sentait comme dénuée d’enveloppe charnelle. C’était bon. Elle n’aimait pas le charnel. Sauf la nourriture. Et la boisson. Son côté animal aussi ; mais humaine ? Femme ? Elle était certaine de ne jamais l’être.
Une main remontait le long de sa cuisse. Elle n’était pas posée, comme celle de Henry l’aurait été ou blagueuse comme celle de Denis. Non, elle était grosse, poisseuse, sans-gêne, elle remontait vers la fermeture éclair de son pantalon en suivant le contour de ses cuisses et de ses fesses. Pour tout dire, elle était assez franchement dégueulasse, cette main et Bethany aurait voulu qu’elle s’en aille sans faire de dégât. Cela ne semblait malheureusement pas être son intention et la jeune femme savait qu’elle aurait à réagir.
Elle n’aimait pas sortir de sa torpeur mais qu’y pouvait-elle ? Rien, très probablement. Quelque chose à l’intérieur de Beth était très mal à l’aise, trop mal à l’aise.
-Je sais que tu as envie de moi.
Le quelque chose n’en pouvait plus de honte et, en un instant une griffe animale alla déchirer le visage de l’homme. Des entailles superficielles qui se guériraient bien vite, mais il semblait que la blessure à l’ego de cette merde était bien plus profonde.
-Ecoute moi, connard. Tu parles, je jure que je te tue.
La torpeur était partie, la douleur de nouveau là. Bethany en haïssait cet homme encore plus. Elle tourna la tête, l’homme partit dans un coin de son champ de vision. La jeune femme regarda au bar les deux gamins. Un sourire entre soulagement et tendresse apparut sur son visage. Henry et Denis n’avaient rien vu.
Troisième anecdote : New town, new life ?
Bethany adorait les démenagements, il y avait quelque chose de presque masochiste dans le fait de se retirer volontairement de ce qui avait construit sa vie pendant des années et des années, de ce qui contenait ses souvenirs les plus chers. Elle savait cela et en avait un peu honte. Cependant, quelque chose pesait dans la balance : elle était persuadée que le seul endroit où sa sœur pouvait se trouver était les Etats-Unis.
De la fenêtre de l’appartement qu’elle visitait, Bethany pouvait voir tout le quartier vampire de la ville. Elle savait maintenant que c’était le quartier vampire. Elle savait aussi qu’elle ne choisirait pas cet immeuble. Vivre dans un quartier vampire ? Non merci, et puis, de toute façon, ce n’était pas sûr qu’elle survive très longtemps dans un tel endroit…
Du coin de l’œil, elle regardait la rue un étage plus bas. Un flot de personnes coulait comme une rivière dans un même sens, tous au même rythme, à la même vitesse. Elle n’aimait pas la ville. Elle n’aimait pas les magasins qui bordaient les rues. Elle n’aimait pas la clameur qui émanait de son centre et elle n’aimait pas qu’il y ait autant de monde.
Soudainement, elle vit dans un éclair un visage qui lui disait quelque chose, c’était le visage de sa sœur, et elle avait exactement l’air d’avoir un an de plus que Beth. Un espoir fou se prit dans le cœur de Beth, peut être sa sœur était elle vivante, et adulte, sans avoir changé de nature ? Ce serait trop beau.
Bethany appuya sur un bouton de son téléphone portable pour s’auto appeler. Elle bredouilla une ânerie du genre : « Oh ! Elle est à l’hôpital ? C’est affreux ! » et quitta en quatrième vitesse l’immonde appartement, trop cher, et dans un quartier où elle venait d’apercevoir sa sœur.
Une fois dans la rue, elle voyait tout beaucoup plus clairement, mais aucune trace de sa sœur. Seulement le flot constant des personnes qui vaquaient. Aucune trace des cheveux châtains ondulés, des beaux yeux et du corps élancé qu’elle avait vu auparavant. Un inconnu lui pris le bras et murmura : « Tu ferais bien de te barrer très rapidement petite chose ».
L’homme avai un contact désagréable. Poisseux. Il sentait trop fort le déodorant. Il n’était pas naturel. Elle ne l’aimait pas.
Elle quitta au plus vite la rue commerçante.
famille.
La famille Jenkins.
Papa, Jared, est un métamorphe, il se transforme en tigre. Il a toujours été très doux avec ses deux filles tout en sachant que l’un était la fille de sa femme et l’autre non. C’est un père parfait et Bethany a bien cherché quelque chose à lui reprocher pendant son adolescence, mais elle n’a rien trouvé.
Maman, Loreena Jenkins, métamorphe. Elle se transforme en panthère noire. Elle en a voulu à Bethany de ne pas avoir tenu à rester avec Abigail le jour où elle a disparu. Elle a contribué à créer l’obsession de sa fille pour sa sœur. Cela a été très dur comme relation jusqu’au départ de Beth. Elle s’en veut car elle sait qu’elle est entre autre responsable d’avoir laissé sa sœur seule ce jour là.
Abigail est la grande sœur, ou plutôt, demi-sœur mais Bethany ne le sait toujours pas. La petite a toujours admiré sa grande sœur. Elle la trouvait forte, et grande, puissante et indépendante. C’était son rêve.
Henry est comme de la famille. Avant le départ d’Abby, il n’était qu’un très bon ami, mais lorsque Beth s’est retrouvée comme fille unique, il l’a soutenue et s’est montré beaucoup plus adulte qu’elle. Elle l’aime d’un amour réellement fraternel et c’est réciproque. Beth et Henry ont tout vécu ensemble, de la piscine le dimanche aux gueules de bois. Ils ont tout partagé, se sont tout dit, des premières fois, aux dernières fois, des engueulades compliquées aux sourires simples comme bonjour.
III. That thing I want to tell you
Bethany J. Jenkins
20
Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula Prince des Ténèbres, et je crois qu’on va pouvoir commencer.
Ca a l’air trop super méga top ! :D
Joan Jett
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Sujet: Bethany Joy Jenkins - Fuck! There is a wild animal on the Albert Memorial! 
8/3/2011, 17:55
