Londres, le 22 janvier 1991
Anglaise
Inconnu
6 mai 2004.
Nouveau Né.
Chimérie Niv.1.
Les vrais sans aucun doute !
Célibataire.
Stoner Hill.
Tueur à Gages.
La Sans-Cœur. Seul organe qui me reste… Merci bien.

Froide : Habituée à ne traîner qu’avec un cercle restreint de privilégiés, elle ne s’ouvre pas facilement à de nouvelles rencontres. Et sans même parler de nouvelles rencontres, ses connaissances n’en tireront pas d’avantage ! Ainsi, l’entourage qu’elle n’a pas accepté ou plus largement, toute personne la rencontrant, la trouvera froide par sa façon de cacher ses sentiments, de ne jamais sourire et de répondre avec sècheresse. Elle ne s’éternisera dans aucune conversation et les évitera même au possible. Même sa petite sœur – ses parents n’en parlons pas – ne tirera d’elle que des remarques froides et souvent déplacées.

Avare : Pour le peu de sous que, de sa vie humaine, elle gagnait par ci par là, elle n’est point du tout enclin à les prêter et encore moins à les partager ! Avouons qu’elle allait jusqu’à cacher cet argent loin des yeux qu’elle considérait fouineurs de ses parents et de sa petite sœur dans le simple but qu’ils n’aient même pas idée que cet argent existe et que donc l’idée de le réclamer ne leur viendrait jamais à l’esprit. Cela datant de lorsqu’elle était encore une humaine, il faut avouer que cela ne s’est pas amélioré avec le temps ! En effet, maintenant que les sommes qu’elle gagne en tant que chasseur de primes sont sensiblement différentes de celle de coursière, elle tient encore plus à cacher son argent de tout regard envieux !

Musicale : Etrange d’appeler cela un trait de caractère mais la musique fait tout de même partie de son caractère. J’entends que la musique qu’elle écoute sans cesse sur son vieux lecteur CD a le don de décider de son humeur, de son caractère et surtout de ce qu’elle fera. Si vous la rencontrez sur votre passage (coiffée d’un fromage mou : elle est zazou… pardon), contentez-vous d’espérer qu’elle a dans les oreille quelque musique douce ou mélancolie – car la chance que la musique soit joyeuse est très mince – car si c’est une musique brutale, votre mort n’en sera que plus cruelle et bien sûr brutale.

Dure : ou Sans Cœur. Etant donné que ce dernier terme est son surnom / étiquette, c’est celui-là que j’approfondirai. On peut le définir par des synonymes comme « impitoyable » mais dire qu’elle n’hésitait pas à écraser une coccinelle si celle-ci se trouvait par malheur sur son chemin ne montrerait pas toute l’étendue de sa dureté. En effet, il faut plutôt voir ce qu’il s’est passé depuis la morsure, depuis sa transformation. Le fait qu’elle soit devenue chasseur de primes en dit déjà pas mal ! Etant de toute façon un « Vrai » vampire, elle n’a pas le moindre souci de tuer tout humain qui a le malheur de l’attirer par son odeur ou simplement parce qu’elle a faim. Ensuite, son statut de chasseur l’oblige à regarder chacune de ses proies comme un être inférieur et surtout d’importance nulle. Qu’il soit donc humain, lycanthrope ou médium, elle n’aura pas la moindre hésitation et surtout ne se laissera pas un seul instant amadouer par quelque supplication que ce soit.

Rusée : Telle le renard, Abby sait toujours faire preuve d’une grande malice quand il s’agit par exemple de s’échapper d’un endroit clos. Dans les cas où sa petite sœur paniquerait, elle au contraire analysera calmement la situation, observera et étudiera différentes options et enfin décidera au calme. Elle a également dans sa poche un certain nombre – assez grand d’ailleurs – d’astuces et de trucs. Elle a donc en effet toujours plus d’un tour dans son sac pour se sortir d’un quelconque embrouille ou encore d’obtenir avec plus de facilité ce qu’elle désire avec passion !

Vicieuse : Voir souffrir ses ennemis, quel plaisir ! Comment ne pas se laisser céder au charme de voir sa proie s’angoisser, se torturer et même parfois finir par perdre complètement le sens et le sentiment ? Les débuts de la poursuite ont en effet des charmes inexplicables… Et même, s’amuser tout simplement à mentir à un être qui a en vous une confiance absolue relève du vice le plus simple : l’hypocrisie. Mais quel plaisir de voir un sourire plein d’espoir se dessiner sur le visage de la personne trompée lorsque l’on sait le mieux du monde que, quel que soit la promesse que l’on ait faite, elle ne sera jamais tenue !

Pince sans rire : Souvent, il s’agit d’un résultat d’humour noir, de cynisme ou encore d’ironie. Abby peut faire preuve des trois, parfois même simultanément. Elle peut en effet se moquer le plus froidement du monde de ses victimes ou simplement de ses proches mais sans même sourire. Ceux qui en sont les objets de ses moqueries n’y verront certainement rien de drôle mais les rares qui sont « de son côté » ne pourront que s’esclaffer devant ses traits d’humour à l’anglaise dits avec un sérieux presque désarmant.


Chipie : Ce terme un peu enfantin va très bien à cette jeune femme car pour torturer son entourage, elle n’hésitera pas à utiliser les plus cruelles petites farces ! Apparaître sans que personne ne le suspecte pour faire sursauter, glisser son pied pour faire un croche-patte,… Elle a quelque chose d’un diablotin. Mentir, feinter et inventer avec réalisme et imagination pour faire croire les plus beaux mirages… Voilà quelques-unes des choses dont cette créature est capable.

Gourmande : Ah, ah… La gourmandise ! Oui, bien sûr, le fait qu’elle ne peut pas s’arrêter dès qu’elle boit ou même qu’elle sent la moindre gouttelette de sang a avoir avec cette gourmandise. Elle ne lâchera en effet sa victime que dès qu’elle aura vidé le corps de toute trace de sang. Et là encore, elle n’hésitera pas à aller chercher une autre victime si celle qu’elle a dépecée ne lui suffit pas to-ta-lement. Mais la gourmandise est également plus largement le fait de vouloir goûter et de tout prendre avec excès. D’adrénaline par exemple, se mettre dans des positions impossibles et surtout dangereuses dans le seul but de s’en sortir toute seule ! C’est là bien une chose qu’elle ferait par pure gourmandise d’adrénaline.

Jalouse : Cela impliquerait-il qu’elle est capable d’amour ? Non, du tout. Mais elle est très capable, par contre, d’accepter un amour et même de feinter une quelconque réciprocité. Ainsi, si quelqu’un a le malheur de tomber sous son charme – car après tout, elle est vampire – il se verra trucidé aussitôt si il dévie de cet amour pour une autre. Ainsi attention, si vous posez les yeux sur Abby, soyez sûr que ce soit pour la vie. Cette vie, dans ce cas, elle vous la laissera… peut être.

Fougueuse / Passionnée : La fougue et la passion. Dur de les dissocier, mais également dur de ne mettre qu’un des deux. A nouveau, l’on pourrait croire que cela implique un certain amour… Mais Priam, roi de Troie, ne fait-il pas preuve d’une aussi grande passion pour sa ville que Pâris pour son Hélène ? Abigail est passionnée par des choses bien plus hautes et plus grandes que les amours terrestres… La flamme – de la fougue j’entends – peut vivre et devenir un feu, ne serait-ce que simplement pour une de ses nombreuses missions ! De même pour sa passion qui n’a besoin que d’un idéal qu’elle se fixe pour s’enflammer de manière similaire ! Abby est un brasier, une torche, qui la plupart du temps se trouve dans un état semblable à la « veille » d’un ordinateur mais il suffit de poser une feuille sur le brasier – ou d’effleurer la souris ; dédicace spéciale geek – pour qu’elle parte comme une flèche !

Fière : Une qualité ? Un défaut ? Le saura-t-on jamais ? Dans une certaine norme, considérons-la comme une qualité. Mais… Si Abb’s était normale, serais-je ici en train d’expliquer la complexité de son caractère ? Malgré les origines qu’elle n’exhibe pas, elle est fière de ce qu’elle est, de ce qu’elle a été et de ce qu’elle s’imagine devenir par le futur. Où est le défaut me direz-vous ? Il est dans le fait que la moindre critique suffit pour qu’un neurone grille et qu’elle devienne folle de rage. La moindre moquerie ou encore le moindre commentaire est déjà très vite – si ce n’est immédiatement – de trop !

Colérique : Résultat parfois de sa fierté, la colère et l’énervement se créent bien plus vite chez elle que chez la personne ordinaire, même si cette personne est vampire. Semblable à une voiture de course, il suffit de peu pour qu’elle passe de 0 km/h à 120 ! Vraiment très peu… Cela se lie bien sûr beaucoup au fait qu’elle soit :

Susceptible : Difficile d’imaginer à quel point ce trait de caractère lui correspond lorsqu’on ne la connait pas vraiment bien. Si elle est toute cynique et ironique, elle ne supportera en aucun cas qu’on lui retourne le compliment. Il n’en est même pas question ! Se moquer d’elle est bien la dernière chose à faire si le but est de déstabiliser. Et pour les rares fois où elle semble ne pas y faire attention et où même elle esquisse un petit sourire amusé, ne vous étonnez pas de voir le lendemain que vous avez perdu un bras : je vous aurai prévenu !


Méprisante : et Hautaine. Après tout, elle est bien vampire et pas pour rien ! Et toute race, autre que la sienne, est donc largement inférieure à ses yeux. Elle trouvera un mélange plus ou moins équitable entre rabaisser les autres races – et même les autres créatures de la même race qu’elle ! – et se remonter elle-même par rapport à eux. Elle trouvera par exemple tout à fait normal et même très conseillé de la contourner sur son passage. Il faut que rien ne l’arrête dans son avancement !

Loyale : De nouveau, cela implique-t-il qu’elle a des amis auxquels elle est loyale ? Vous me connaissez à présent et vous aurez deviné que NON. Mais la loyauté ce prête également à des préceptes prédéfinis ou des concepts choisis. Cela dit, les destinateurs – et non les destinataires bien sûr – de ses missions, ont souvent la loyauté la plus totale de cette jeune femme qui ne laissera rien au monde se mettre en travers de son chemin quant à un meurtre ordonné. Il lui donc possible d’être loyale avec un être ’’vivant’’ également ! Et il est certain que si un jour, une créature trouve la possibilité de se frayer un passage jusqu’à son cœur et peut être aller jusqu’à s’en faire offrir un petit morceau (ô que ce serait chose étrange…), ce personnage aura alors sa loyauté la plus totale ! Ou du moins espérons-le… Car loyauté n’égale pas fidélité… Si ?

Courageuse : Ah là ! On ne pourra jamais dire qu’Abby n’est pas courageuse ! Son courage et son intrépidité font à eux deux, de ce frêle vampire nouveau-né, un tueur à gages sans foi, ni loi, ni peur surtout. Autant dans les remarques vénéneuses et les coups qu’elle portera sans doute à un vampire bien plus âgé qu’elle que dans son manque total d’hésitation face à l’acceptation d’une mission aussi dangereuse soit elle, son courage transparaît avec transcendance. Mais peut être devrait-elle… Nous disons bien « peut-être »… apprendre à ne pas mélanger du courage et de l’imprudence.

Jusqu’au-boutiste : Vous l’aurez sans doute compris par tout ce qui est dit plus haut mais Abigail n’est pas quelqu’un qui s’arrête au milieu d’une mission professionnelle ou d’un projet personnel. En effet, si on lui donne un ordre – payé bien sûr ! je ne suis pas folle – ou si elle a quelque chose en tête, il est quasiment impossible de l’arrêter. Je dis bien quasiment car peut être que dans l’ultime, elle trouva la force de s’arrêter dans un cas extrême.

Infernale : Pour terminer, j’utilise le terme INFERNAL car ce n’est plus une Lilith, bannie du jardin d’Eden pour manque de perfection, ni un adorable petit diablotin qui fait notre Mademoiselle Jenkins, mais bien un vrai DÉMON impitoyable et immonde malgré sa beauté ! Elle est tout droit sortie de l’enfer… Alors… Prenez garde…


La journée, je DORS.


A typical abigailian night ? Pas de problème !

STEP 1 : Sortir du mode "veille prolongée"
C'est à dire que, d'où que soit le lieu où elle a passé la journée, elle en sort ( ex : les égouts, la cave d'une maison abandonnée, you name it ! ). Elle se débarbouille devant le miroir brisé de la maison abandonnée qui lui sert de repère et sort enfin...
STEP 2 : Fooood... I need fooood...
Oui, elle a faim ! Merveilleux, c'est le début de soirée et les jeunes parte en boîte ! Aucun doute qu'elle trouva dans les parages un jeune esseulé qui espère apsser une nuit d'enfer... D' "enfer"... Elle sera de l'enfer, cela je vous le promets !
STEP 3 : A la recherche d'un boulot !
Ensuite vient le moment où il faut aller trouver de quoi remplir sa nuit... Soit, elle aura déjà été contactée à l'avance par quelqu'humain ou vampire qui a besoin d'une liquidation, soit elle devra elle même chercher pitance chez celui qui s'occupe de tous les tueurs à gages humains et qui, très gentiment, accepte de lui donner quelques tuyaux ou parfois mêmes quelques missions.
STEP 4 : Mission Possible.
La partie la plus intéressante de la journée, l'exécution de la mission. Parfois facile et bouclée en quelques minutes, elle peut parfois aller jusqu'à prendre toute la nuit !
STEP 5 : Shiny...
Le soleil ne tardera pas à montrer le bout de son nez, mieux vaut se glisser sous la couette et attendre la nuit prochaine pour continuer ses folles aventures terriiiiiblement monotones...


De sa vie humaine, Abby a gardé la mauvaise habitude et même l’habitude constamment obsédante de fumer ! Elle n’en ressent pas le soulagement qu’elle en ressentait en étant humaine mais le mouvement de sa main et la simple vue de la fumée a le don de la calmer. Sinon, comme petite manie, vous n’aurez pas le temps de voir beaucoup de ses manies car pour cette demoiselle, rester en place n’est pas une option. Mais le fait qu’elle possède toujours un revolver Colt dans son sac de petite fille fait que sa main sera la plupart du temps posée sur son sac – vous avez deviné son paquet de cigarette et son briquet BIC s’y trouvent aussi ! Mais à part cela d’autre manies… Elle ne peut pas prendre le métro sans l’attendre assise sur le bord du quai, les pieds dans le vide et à la portée du premier métro affamé qui voudrait bien l’engloutir.


Ce qu’elle aime ? Soyez originaux, devinez… C’est une vampire… Elle aime… ? Le sang ! Bravo ! Mais même le mot « aimer » ne suffit pas aux yeux d’Abby pour expliquer ce qu’elle ressent en buvant du sang. Lorsqu’on aime, on a le cœur qui s’emballe, les mains moites et les mots qui manquent… Ce qu’elle ressent lorsqu’elle boit du sang est au-delà ça ! Bien au-delà ! Un frisson qui se glisse le long de son corps, du haut de son crâne, le long de sa nuque, se séparant sur ses épaules pour glisser le long de ses bras puis descendant le long de son échine, entourant d’une douce chaleur son bassin et les creux de ses cuisses, glissant le long de ses cuisses pour aller jusqu’à faire frissonner le bout de ses orteils ! Ce frisson, ce frémissement devient de plus en plus fort, devenant un tremblement au fur et à mesure qu’elle boit du sang… Le plaisir monte et pour empêcher – ou cacher plutôt car l’empêcher elle ne le peut pas – le tremblement, elle s’accroche à sa victime, sa source de plaisir et augmente la succion de ce jus de 7ème ciel. Soudain, la respiration qui avait toujours été inutile devient vitale pour profiter de chaque particule de cette odeur enivrante. Simultanément, la chaleur se propage dans ce corps toujours glacé et ses doigts s’accrochent et vont jusqu’à s’enfoncer dans le corps agonisant. Le plaisir… Il monte encore… Elle a les yeux clos et n’a plus aucune notion de lieu ou de temps… Le plaisir monte encore jusqu’à atteindre un sommet qui est souvent simultané à la mort de la victime et qui arrache un cri à la meurtrière comblée qui relèvera son visage ensanglanté en fermant les yeux avec un sourire vague d’aspect mais très clair de sens. Voilà ce qu’elle ’’aime’’.


Carnivore ! BLOODY HELL ! What a question…


Après. Sinon, où irais-je trouver mon boulot ? Hein ? En réalité, son métier n’en est que devenu plus varié depuis la Révélation. Avant on l’envoyait bien sûr déjà tuer des humains – le plus souvent c’étaient d’ailleurs d’autres humains qui l’y envoyaient. Ironie du sort… Mais la révélation des lycanthropes tente bien sûr nombre de vampires d’envoyer ce petit démon à l’attaque des surnommés Loup-Garou ! Même ceux qui se font passer pour des anges plutôt que pour les créatures de l’ombre qu’elles sont vraiment, font parfois appel aux services d’Abby.


Elle a la trace de la morsure dans son cou, bien sûr ! Et sinon, un tatouage dessine deux ailes noires dégarnies sur ses omoplates. Ses ailes représente tout ce qu’elle n’est plus, ou plutôt ce qu’elle n’a jamais été. Un ange. Et pourtant, ses parents étaient obsédés par ce surnom à son sujet. Ils ne pouvaient s’empêcher de l’appeler ainsi ! Ces ailes noires et détruites représentaient que tout ce qu’elle avait d’angélique en étant humaine – et c’était bien peu ! – avait complètement disparu, avait brûlé, avait… disparu.

« Elle était si belle, si pure. Elle n’avait encore jamais été touchée. Elle était blanche et simple, un col intact et parfait. Avec ses amies, aucune n’avait été effleurée… Oserais-je ? Vais-je vraiment ? »


Une première cigarette était en effet un moment important dans la vie de celle qui deviendrait une fumeuse invétérée… Vous devinerez, elle prit cette première cigarette. Assise derrière les gradins avec quelques jeunes de 5 ou 6 ans de plus qu’elle. Après tout, elle n’avait encore que 11 ans. Ses doigts tenaient déjà avec nonchalance la cigarette alors que ses yeux à demi clos semblaient fatigués par le sommeil ou par une douce ivresse… Sa frange noire balayait son front au rythme du balancement de sa tête, c’est-à-dire à celui de la vieille musique rock que ce petit groupe de punk passait de temps en temps pour faire plaisir à leur cadette. Et la première clope de celle-ci était tout à fait digne d’un tel plaisir.

C’était son premier jour de la “grande école”. Et quelle journée ! Elle n’assista à aucun cours mais cela resta néanmoins une journée mémorable… Les Punk’s l’avaient tout de suite intégrée dès qu’ils l’avaient vus bloquée devant la porte d’entrée. C’est vrai qu’au départ ils avaient tentés d’encore plus l’enfoncer mais en voyant son caractère de bagarreuse, ils comprirent qu’ils avaient à faire un petit démon !
- Alors ? demanda ce qui leur servait de leader d’un ton trainant.
- Magique…
- Tu parles bizarrement t’sais ça ?
Elle fit un bond, sa clope toujours au coin de la bouche et son poing au fond du ventre du bizarre personnage qui venait de la traiter de ce qu’il était. Les deux se retrouvèrent par terre pour se battre plus longuement mais la légèreté de la petite lui fit défaut car un acolyte la souleva en riant.
- Qu’est c’tu ferais si j’étais pas là ?
- Ta gueule ou je te défonce… dit le leader en se redressant.
Abby se débattait encore mais riait déjà un peu de cette minuscule victoire. Une fois relâchée, elle se coucha dans l’herbe en continuant à rire doucement… Le ciel était bleu et les nuages se promenaient. Elle enfila des petites lunettes de soleil rondes et continua à fumer.
- Et vous allez en cours parfois ?

Les trois sombres personnages rirent et elle eut sa réponse. La fumée blanche s’élevait doucement. L’odeur emplissait doucement ses narines alors que les trois autres commençaient également à fumer. Sa tête tournait légèrement – surement parce que c’était sa première fois – mais une immense tranquillité l’envahissait en même temps. Si on la laissait décrire cette expérience, on aurait sans doute cru qu’elle avait fumé un joint plutôt qu’une cigarette mais que dire ? Tant mieux pour elle. Une jambe couchée et l’autre pliée et redressée, ses compatriotes auraient sans doute pu voir ses sous-vêtements sous son tout petit short noir. Un top rayé et moulant enserrait son buste tout mince et surtout parfaitement plat. Ses cheveux courts et noirs étaient aplatis pas un bonnet noir, quelques mèche des franges se balançant à présent au rythme du vent. Quel journée…


C’était une journée terriblement chaude et Abby n’avait absolument pas envie d’être ici. Mais les parents Jenkins ne voulaient pas que leur plus jeune petite perle aille seule au Zoo, ainsi, la grande sœur devait l’y accompagner. La seule envie qui prenait cette dernière lorsqu’elle était dans ce lieu, c’était écraser des cigarettes sur le dos des loups, et tirer les queues des panthères ! Mais un sourire en coin ne pouvait qu’éclairer le coin de ses lèvres lorsqu’elle voyait sa petite sœur s’émerveiller comme si elle avait 5 ans… Dix ans les séparaient mentalement alors qu’on aurait pu les croire fausses jumelles si on n’y regardait pas attentivement.

La voyant fascinée devant les félins, Abb’s en profita pour lui dire :
- Bouge pas Beth, je reviens.
- D’accord Abigail.
Ce nom en entier lui semblait vraiment ridicule et elle leva les yeux au ciel avant de grimper dans un arbre à l’aide de ses bottines DrMartin. La seule chose que la jeune fille avait demandé à ses parents pour son anniversaire : les Doc’s. Et ses parents qui étaient tellement habitués à lui offrir des choses qu’elle n’aimait pas lui avaient immédiatement les chaussures. Une fois en haut, elle s’alluma une cigarette et regarda au-delà du Zoo pour voir le Soleil se coucher avec langueur. La vie commençait avec cette nuit qui s’avançait…
- Abby !

Avec ses petits Flip-Flop, Bethany qui tentait de monter l’arbre n’arriva bien sûr pas bien haut et tomba du haut de quelques branches assez brutalement sur le sol. Abb’s sentit son cœur s’arrêter un instant et laissa tomber sa cigarette en sautant direct d’une branche vers une plus bas pour voir si sa sœur allait bien. La plus jeune se releva, ne leva pas les yeux et dit haut :
- Je rentre !

D’une voix éteinte par la soudaine angoisse, Abby souffla « Attends… » mais bien sûr, Beth partait déjà d’un pas décidé se plaindre chez ses parents. La brunette à frange resta donc sur sa branche et s’alluma une nouvelle cigarette. Qui était-elle vraiment si elle ne pouvait même pas être une digne sœur pour la personne qui l’aimait probablement plus que qui que ce soit d’autre ?! Se retournant pour monter encore quelques branches, la dernière qu’elle voulut monter se brisa l’instant après qu’elle ai réussi à sortir la tête des feuillages. La chute fut terrible. D’abord son genoux se brisa au premier choc, ensuite sa nuque sur la seconde plus grande branche, et enfin la chute finale accompagnée d’un grand bruit mat dans l’herbe verte.

Il était tard, le Zoo commençait à fermer et les herbes plus hautes que d’habitude cachaient l’enfant qui agonisait dans l’herbe. Appeler au secours ? Certainement pas, elle se contenterait d’admirer le ciel se rosir lentement. Une éternité passa et la fin ne venait pas ! Qu’attendait-elle ? Une prière ? Des excuses ? Et plus si affinité ? Mais soudain, une ombre floue apparue. Une ombre qui n’était pas venue boire le sang qu’elle trouvait là étalé sur le sol… Mais là elle ne se priverait pas.

Le vampire se pencha et commença à boire une gorgée avant de se redresser.
- Je ne suis pas un meurtrier ! Je… Je ne suis même pas un carnivore ! gémit le vampire.
Il réfléchit vite, comme les vampires savent si bien le faire, et trouva une solution – fort égoïste certes, mais une solution néanmoins – à son calvaire. Si il la transformait en vampire, il ne l’aurait pas tuée. Il l’aurait juste sauvée d’une mort certaine… Voilà donc ce qui arriverait.


Assise sur le rebord de la fenêtre d’une maison inhabitée et abandonnée, elle regardait la ville d’un air vide. Elle entendait au loin – ou peut-être pas si loin que ça – une sirène de police qui résonnait. Elle savait déjà que dès le lendemain, et même peut être tout simplement plus tard dans la nuit, une autre sirène résonnerait sur les bâtiments froids pour annoncer la réussite de sa mission… Était-ce un autre, un comme elle, le résultat d’une action comme celle qu’elle ferait ce soir-là qui causait cette sirène ? Où n’était ce qu’un humain qui avait poignardé un autre humain pour quelques dollars dans le sac à main d’une vieille femme… Comme le monde était étrange… Comme il était cruel… Dieu seul savait pourquoi Il avait créé les hommes si c’était pour qu’ils s’entretuent ainsi.

Celle qui philosophait ainsi avait pour métier d’être « tueur à gages ». Un métier singulier pour une jeune fille qui d’apparence n’avait même pas 14 ans ! Et pourtant, c’était un métier qu’elle exerçait depuis un moment déjà. Ce soir, c’était une humaine sa proie. Une jeune femme qui avait eu la malchance de tromper un mari très riche, et très puissant. Grossière erreur.

D’un bond, Abby sauta du rebord de fenêtre et descendit le long de la gouttière pour enfin arriver en bas de l’immeuble. Prenant alors ses jambes à son cou, elle commença à courir en la direction que lui avait indiquée la lettre qu’elle avait reçue. C’était d’après toujours cette même lettre, l’appartement de l’amant où elle passerait la nuit. Oui, vous aurez compris, elle aurait à tuer la femme et l’amant. Elle arriva devant l’immeuble et s’arrêta un peu devant pour l’étudier. Elle vit la jeune chambre allumée et devina qu’il s’agissait bien de celle des amoureux. Elle grimpa le long du mur et s’accroupit sur le balcon. Un léger travail de crochetage dans le silence le plus complet et elle fut à l’intérieur. L’odeur de semence encore fraîchement spoliée sur le lit prouvait bien que c’était la chambre des amants et lorsqu’elle glissa un œil de l’autre côté du rideau, elle les vit, allongés et blottis l’un contre l’autre.

Un bond, même pas un cri de sursaut. Les deux semblaient s’y attendre… Ils se serrèrent seulement l’un contre l’autre alors que la vampire les vidait tous deux de leur sang. Elle se redressa, une fois la mission accomplie. Les deux étaient dans la même position que lorsqu’ils étaient vivants. Ils étaient paisibles. Elle aussi.


L'histoire de la famille d'Abby est assez compliquée... Sa mère avait deux filles avant de venir vivre avec son père. Un an après la naissance d'Abigail, son père a trompé sa mère qui a quitté le foyer familial. Son père l'ayant trompée avec une métamorphe - tout comme lui - l'épouse avant qu'elle donne naissance à la petite soeur d'Abby : Bethany, une métamorphe à son tour.
Elle a donc une demi-soeur, Beth [Pour plus d'informations : attendez sa fiche !] mais aussi une autre demi-soeur, Ariel P. Manchester, fille de la même mère que Abby.