date et lieu de naissance. Swansea, 13 avril 1991 (19 ans)
nationalité. Gallois
camp. Neutre.
Il ne suit que la logique bizarre de son esprit. Il fait ce qu'il a envie de faire, un esprit totalement libre et détaché.
capacités. Illusions
classification. Potentiellement dangereux
état civil. Célibataire
lieu d'habitation. Coven Garden
métier. Serveur au Guilty Pleasures
étiquette qui vous est collé. Dollface.
Bon, plus un sobriquet qu'une étiquette, il exprime pourtant bien la réalité.
Creep
Bah comme tous les médiums, les autres le trouve un peu trop "exotique" à leur goût.

Après tout ça, j'imagine que vous vous demandez "Mais c'est quoi comme perso ce truc?", ou quelque chose entre les lignes de. Et bien c'est votre jour de chance! Je suis là pour mettre de l'ordre dans votre... euh... désordre (?)!
Quand on observe Branwen de loin, il a l'air d'un de ces poètes qui marche sur des nuages. Il n'est jamais vraiment là, toujours à moitié endormi. Et c'est ce qui lui donne son charisme, son charme naturel. Bon, il y a aussi son visage, mais c'est pas ici que j'en parle. Il ne manque jamais d'idées (surtout pour ses illusions) et semble toujours trouver une solution farfelue pour se sortir du pétrin.
Maintenant qu'on a fini d'explorer le côté "gentil" de son caractère, il est temps de poursuivre notre visite guidée de son psyché en plongeant dans les abîmes de son âme. Tout ce qui se passe autour de lui lui passe six pieds au-dessus de la tête. En fait, la dernière fois que Branwen a pleuré, c'était à six ans, quand son frère l'avait fait mettre en asile. Il a aussi beaucoup de mal à faire des liens avec les autres personnes. Il n'a aucune notion de ce qui est acceptable ou pas en société et il a de la misère à comprendre la souffrance des gens. Il dit ce qu'il pense, sans passer par 36 chemins, sans prendre en compte la réaction de l'interlocuteur, qu'il n'arrive d'ailleurs jamais à prévoir ni à comprendre. Pour finir, il a une mémoire d'éléphant. Et pour lui, la vengeance se mange surgelée. Alors il va encore se souvenir dans vingt ans du croche que vous lui avez fait hier. (Vous pensiez que je ne le sautais pas? Et bien non!)
Durant le jour, le médium pratique son instrument préféré: le violoncelle. En fait, quand il joue, c'est le seul moment où on peut entrevoir ses émotions. C'est la musique qui lui a aider à passer à travers sa haine et son dégoût de la société moderne. Il pratique tellement, que l'on pourrait dire qu'il joue depuis qu'il était petit. En fait, son grand-père jouait du violoncelle. Et à sa mort, c'est Branwen qui a hérité de l'instrument.
Le soir, Bran remet son masque d'indifférence et va bosser au Guilty Pleasures. Avec son visage d'ange (ou de poupée), il n'est pas très difficile de "plaire aux clientes". Comment en est-il venu là? Simple. Il passait dans la rue quand il vit un annonce demandant un serveur. Et aucun autre détail. Et comme il cherchait justement du travail, Branwen décida d'aller voir. On peut dire qu'il n'a eu aucune problème à se faire engager.
Il aime: la musique, ses grands-parents (bien qu'ils soient décédés), les corbeaux, le chocolat, les feux de cheminée, la neige, cuisiner, les masques vénitiens, les films d'horreur, les énigmes. Il aime aussi dessiner, mais shuuuuut....
Il n'aime pas: les mensonges, les langues de bois, les personnes surexcitées ou sur-motivées, son frère, le rap, avoir les pieds mouillés, les surprises, les zombies, les histoires d'un soir, le poisson. Il déteste aussi les compliments (voir Le Renard et le Corbeau).
Branwen n'a pas vraiment d'habitudes (il est trop imaginatif pour ça), même s'il y a plusieurs choses qui se répètes. Chaque séance de musique débute avec le prélude de la suite #1 pour violoncelle de Bach, en l'honneur de son grand-père. Avant d'aller au travail, une heure passée dans le parc à nourrir les corbeaux. Avant d'aller au lit, 30 minutes de dessin, question de garder la forme.
Le pouvoir de notre cher médium n'est nul autre que celui des ombres et des brumes, celui des phantasmes et de l'incertitude, celui des illusions. Les illusions de Bran se divisent en trois catégories: un, deux ou trois sens. C'est le nombre de sens qui sont affectés. Ces sens sont la vue, l'ouie et le toucher.
Il n'y a cependant qu'une illusion qui affecte les trois sens. Celui qui déclenche le courroux de Branwen se voit attaqué par des corbeaux illusoires. Une volée de sept volatiles noirs, qui ne laissent pas de marques visibles au départ. Ils ne font que faire peur. Plus tard, le nombre croit petit à petit et les blessures infligées deviennent réelles. En fait, l'illusion devient tellement convaincante que le cerveau réagit et recrée les écorchures. Ces dernières proviennent de l'intérieure, partant des os. Ainsi, il est facile de distinguer une blessure infligée par une illusion d'une vraie. Si une personne sait qu'il s'agit d'une illusion, les effets sont diminués. Au début, il est tout simplement annulé. Pour les illusions de plus haut niveau, les blessures sont diminuées. Même si on sait que ce n'est pas réel, notre cerveau traite quand même l'information. C'est une illusion de trois sens: vue, ouïe et toucher. Il y cependant une contrainte à tous ses pouvoirs. Il ne peut pas être celui qui commence le conflit. Et il doit y avoir eu blessure importante. Par exemple des mots blessant ou un poing au visage ne lui permettent pas d'utiliser ses illusions. Une coupure volontaire, une tentative d'étranglement et autres, oui.
Les autres illusions ne peuvent pas être utilisées à des buts hostiles non plus, ou n'infligent pas de dégâts directes du moins. Changer l'apparence d'une chambre visuellement et au toucher, créer des flammes qui grésilles, ou un flocon froid. Il peut créer de simples illusions auditives, comme de voix fantômes, ou bien visuelles. L'exemple le plus concret consiste à modifier légèrement son apparence. Mais il y a des limites. Il ne peut pas changer radicale sa forme (ex.: se faire passer pour un géant ou un obèse). De plus, si la personne le regarde attentivement, il peut voir la supercherie. C'est un pouvoir utilisé pour se fondre dans une foule, plutôt. Pour le toucher, il peut faire paraître une substance inconfortablement chaude ou froide, mais jamais assez pour brûler ou geler. Il peut aussi changer la sensation, rendant une surface rugueuse, lisse, molle ou dure. Dans tous les cas, l'espace affecté ne peut pas dépasser la dimension d'un appartement 4½.
Avant la Révélation, la vie était compliquée. Après, elle l'était toujours. C'est juste un autre type de compliqué. Avant, il y avait les durs-à-cuire et les terroristes. Maintenant il y a les vampires et les lycanthropes. Oui, il y a aussi plus de liberté pour les autres de se défendre, mais parfois ça ne fait que compliquer la situation. Pour Branwen, le but n'a pas changé. Survivre. La seule chose qu'il ne comprend pas, c'est la fascination des humain pour les vampires. Certes, il y a le charisme du prédateur, comme le loup qui attire l'agneau, mais quand même, c'est pas la peine d'aller se jeter dans la gueule de ce loup...
La chose la plus frappante: son accent. Un mélange d'écossais, d'irlandais, de gallois et de british. À force de voyager avec ses grands-parents, Bran a ramassé tous ces particularités de langage. La présence des esprits, les illusions constantes, tout ça fait partie de la vie de Bran maintenant. De ce fait, il ne fait pas toujours la différence entre rêve et réalité. Surtout le matin. Ça lui prend une dizaine de minutes avant de réaliser qu'il ne dort plus. Parfois, il a aussi des crises quand il vous prend une chose que vous n'êtes pas. Après tout, l'asile ne passe jamais sans marques, que l'on soit sain d'esprit ou non.

Il a toujours été un enfant... disons spécial. Souvent seul dans son coin, jouant avec des jouets imaginaires. Il avait de la misères avec les autres enfants. Il ne les comprenait pas. Il parlait seul. Au départ, c'était mignon. Mais à la longue, ça devint troublant. Il se fermait au monde, s'enfermant dans un monde imaginaire. Et les parents ne savaient plus quoi faire. Ils étaient à cours de solutions.

Bran avait six ans. Il venait de comprendre que voir des personnes translucides flotter partout n'était pas une chose que tous les enfants faisaient. Il ne savait plus comment réagir. Pendant plus d'un mois, il hésitait d'en parler à qui que ce soit. Mais finalement, son amour et sa confiance envers son frère, Aneirin Abel Argall, l'emporta. Une chose utile à savoir. Quand Branwen est né, Aneirin avait déjà sept ans. Et au fur et à mesure que le bébé grandissait, l'aîné ne savait plus comment gérer sa jalousie. Le petit était « tellement beau, tellement mignon, il avait de si beau yeux ». Le grand frère, lui, se sentait rejeté par le reste de la famille. À la longue il mettait tous ses malheurs sur le dos du pauvre petit Bran.

« Aneirin? », commença Branwen.
« -Tu veux quoi encore?
-Il y a un truc que j'aimerais te dire...
-Fais vite, j'ai pas juste ça à faire.
-Bah c'est que vois-tu, il y a cette couleur que je vois autour de toi. Elle est jaune. Mais pas jaune citron. Elle plus jaune... jaune comme le truc qui sortait de ta coupure.
-Arrête de raconter des conneries.
-Mais je te jure! Il y aussi tous ces gens qui flottent autour de nous. Personne ne les voit, mais moi oui... »

Aneirin était en extase. Il n'était pas médium, ni ses parents d'ailleurs. Ce gène, Branwen l'avait reçu de sa grand-mère. Mue par la haine et la jalousie, le garçon de treize ans alla tout répéter aux parents, rajoutant qu'il avait peur pour la santé mentale de son petit frère. Les parents ne firent ni un ni deux, et l'amenèrent chez un spécialiste. La première question fut bien sûr: "Êtes-vous médiums?" Et les parents répondirent non à l'unisson. Que la grand-mère en était une, le reste de la famille l'ignorait. C'était son secret à elle, un secret bien gardé. Il y eu ensuite une série de tests, de consultations, de thérapies. Le petit garçon fut finalement diagnostiqué comme étant schizophrène. Et se fut une chambre à l'asile juvénile que Branwen reçu comme cadeau de Noël.

Imaginez seulement le lieu. Des corridors sans fin de murs blanc, l'odeur stérile de l'alcool, et les auras entachées des autres résidents. Même s'il avait été sain d'esprit avant, Branwen fini par se briser un peu. Pour passer au travers de la déception et de la trahison, et pour ne pas devenir complètement cinglé non plus, il se ferma au monde. Il arrêta de ressentir. Après deux ans, il finit par sortir, et il alla habiter avec ses grands-parents. Pas question de revenir vivre avec Aneirin. Dans la Bible, c'est Caine qui tua Abel. Pourtant, Bran ne fut plus jamais vraiment vivant. Les grands-parents se déplaçaient beaucoup. Écosse, Irlande, Angleterre, Pays de Galles, Branwen les a tous vu. Ce sont ces voyages qui formèrent aussi sa locution un peu spéciale. Un mélange d'expressions et d'accents de tous ces endroits. Il commença aussi à apprendre le violoncelle.

« -Dis Papi, c'est quoi le truc sur lequel tu joues?
-On appelle ça un violoncelle. Tu veux essayer?
-Je sais pas...
-Aller viens, ai pas peur.
-Je fais comment?
-Tu prends l'archet dans ta main comme ça, tu pince la corde là et tu glisse. Voilà.
-C'est beau comme son. J'aime bien.
-Tu veux que je t'apprenne?
-Ça te dérange pas?
-C'est pas comme si j'avais mieux à faire. »

***

Un ciel lourd, un ciel gris. Une pluie froide, une pluie qui réveille. Comme la réalité. Un cimetière. Un champ de tombes poussant à qui mieux-mieux. Des anges de marbre aussi. Des arbres dénudés, tout comme l'âme de Branwen. Ses grands parents étaient morts. Les seules personnes qui lui avaient montré de l'affection. Son Papi, qui lui avait appris le violoncelle, sa grand-mère, médium comme lui, qui lui avait appris à canaliser son don. Disparus, en un instant. Un imbécile, un maniaque saoul qui roulait trop vite. Aussi simple que ça. C'est à ce moment que le garçon réalisa deux autres choses: il était présentement tout seul, et la vie est une chose trop fragile. Alors il se renferma encore plus, devenant indifférent, se promettant de ne plus jamais avoir mal. Et c'est là qu'il la rencontra aussi. Rebecca Callaghan. Un connaissance de sa grand-mère qu'elle disait. Elle était à la recherche de Aneirin, le frère traître, le frère encore plus menteur qu'il en donnait l'impression. Il était magicien. Probablement un nécromant, mais qui sait. Et Rebecca voulait le trouver. Elle refusait de dire pour quelle raison, mais Branwen s'en fichait. Lui aussi avait des comptes à régler avec lui. La femme fut même assez gentille pour lui proposer de venir habiter avec elle. Et c'est comme ça que le médium se retrouva dans la maison d'une femme qui passait autant de temps au Ministère des finances que dans les quartiers de magiciens.

pseudonyme. Bran
âge. 16 ans
code du règlement.

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