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 Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !

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MessageSujet: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime5/11/2010, 19:22

Niegel Maycroft

âge. 31 ans.
date et lieu de naissance. 17 Août 1979 à Anchorage.
nationalité. Américaine.
camp. Neutre, strictement et définitivement neutre. Quoique...
capacités. Omnipathe. Niegel est capable ainsi de communiquer avec n'importe quelle personne par la pensée (si j'ai bien compris ^^). Seulement, il préfère l'appeler son "Shining" ce qui, quelque part, n'est pas tant éloigné de la vérité...
classification. Potentiellement dangereux. Les événements de son passé le classe dans cette catégorie. Sans pour autant être harcelé, épié à tous les niveaux, la Blanche Confrérie garde néanmoins un oeil sur ce jeune égaré...
état civil. célibataire (et puceau, mais chuut... on s'moque pas ! Et toi là-bas ! T'as ri !).
lieu d'habitation. Une petite chambre de bonne sous les toits avec toilettes sur le palier et l'eau courante, cela suffit bien à un brave jeune homme qui n'a d'autres responsabilités que les siennes.
métier. Médecin légiste (si c'est possible ^^).
étiquette qui vous est collée.Bah, les voisins de Niegel disent que c'est "un gentil garçon", peut-être un peu trop "effacé" mais "poli" néanmoins. Les filles qui peuvent le connaître le trouvent, pour certaines, "trop mignon" pour d'autres qu'il "devrait arrêter de baisser le regard comme le dernier des soumis". Voila pour la communauté humaine et proche.
Pour le reste, Niegel demeure une énigme, notamment pour la Blanche Confrérie. Son passé chargé fait que l'on se méfie de lui au sein de la communauté magicienne. On le considère comme "le jeune garçon qui a dérapé". Les autres créatures ne semblent pas plus choquées que cela et se désintéressent assez de lui....
Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! F8ff_ff5_u8wia


Qui je suis
CES PETITS DETAILS QUI ME DEFINISSENT


traits de caractère.

D'un naturel timide et très, très, très effacé, Niegel Maycroft ne marche jamais tranquillement dans la rue, il rase les murs. S'il pouvait y disparaître, ce serait parfait. Il ne souhaite guère la compagnie des autres, ne cherche pas à se lier d'amitié avec quiconque, refuse le moindre contact, surtout s'il est physique et s'est créé, depuis très longtemps déjà, une coquille absolument hermétique à toutes intentions. Il est extrêmement prudent et n'offre que rarement sa confiance. Pas que tout être vivant lui déplaise, non. Il en a peur et peut-être même plus depuis qu'il "sait" : il a peur de lui-même et de ce qu'il pourrait engendrer. Peur d'à nouveau perdre un semblant de jugement et de raison pour ainsi se lancer dans quelque chose d'aussi malhabile que destructeur.

C'est pour cela qu'il reste à distance, ne se montre guère ouvert ni jovial, et s'éloigne dès que quelqu'un cherche à entamer la moindre relation quelle qu'elle soit. De plus, il a une très mauvaise voire quasi inexistante expérience avec les personnes vivantes, celles qu'il côtoie pourtant au quotidien. Étant donné que personne ne se sera donné la peine de le comprendre, Niegel, toujours pas crainte, n'aurait pas osé faire le premier pas de lui-même.

Les conséquences le terrifient. En effet, que pourrait-il arriver si l'on découvrait ce dont il est fait ? Décevrait-il ? Fascinerait-il ? Voudrait-on de lui comme objet de foire ? Abuserait-on de lui ? Chercherait-on à le supprimer ? Tant de choses qui font du monde qui l'entoure une menace potentielle. A cela, il est presque paranoïaque, ce qui a aussi le don de lui infliger de véritables crises d'angoisse voire d'agoraphobie.

Introverti, oui. Et il se force à l'être. Mais ce serait se tromper de croire que Niegel Maycroft a toujours été ainsi. Si l'on prend le temps de le décliner sous un autre angle, l'on pourra s'apercevoir qu'il s'agit d'un garçon charmant, peut-être un peu trop féminin et sensible, un poil précieux, et terriblement rêveur, mais qui rit très facilement et dont le sourire est sincère. Jamais un mot déplacé, tout en finesse et volupté, sans compter une culture solide d'un jeune homme qui a déjà beaucoup dévoré de romans, et en tout genre. Demandez-lui s'il a lu le dernier Stephen King et vous verrez qu'elle sera sa réponse !

C'est un être, comme dit plus haut, doté d'une réelle sensibilité, poussant presque à l'artistique. Il sait aussi déceler sans mal -mais ne serait-ce pas l'une de ses capacités de médium ?- ce qui ne va pas, les nuages d'ennuis qui obscurcissent notre existence et fera alors en sorte d'aider ou de "faire plaisir", pour peu qu'on lui accorde temps et confiance. Il faut savoir le comprendre puis l'admettre en entier car c'est ce qu'il fera de son côté : vous aimer sans concession et tel que vous êtes. Il apprécie tout autant la sincérité et sait d'autant plus être indulgent envers les faiblesses humaines.

Le prendre pour une nouille trop cuite serait assez méchant, certes mais, qui plus est, relativement infondé. Niegel est dynamique, il a le sens de l'humour, reste parfois sarcastique, et a aussi tendance à faire preuve de pitrerie voire d'espièglerie. Jamais tout à fait adulte, jamais tout à fait enfant, il lui arrive donc parfois de quitter ce masque impénétrable et sérieux pour un autre un peu plus jovial, mais ce seulement quand l'envie lui en prend...

De nombreuses fois notre jeune ami aura été blessé -pour ne pas dire persécuté. Il est de ces créatures qui, prises dans les phrases de l'attention, ont tendance à fuir le plus vite possible. Ces blessures sont réelles, profondes, comme des entailles virtuelles, certes, mais pourtant bien présentes, car il aura, de trop nombreuses fois par le passé, accepté de tendre la main à une aide éventuelle, à une affection probable, à un intérêt plus que poussé concernant sa personne.

Niegel n'a ainsi qu'une piètre estime de lui-même et se considérait, avant d'atteindre une certaine maturité d'esprit (enfin, pour lui, fatalité serait plus juste), presque comme un monstre. Rejeté par les uns, captivant les autres, il était devenu comme une sorte de bête curieuse dont le seul intérêt était les pouvoirs dont il disposait. Son regret est toujours entier : ne pas avoir été apprécié à sa juste valeur.
Pourquoi n'a-t-il pas essayé d'oublier ses pouvoirs et de vivre tel un humain normal ? Eh bien, tout simplement car ce jeune homme avaient d'autres desseins qui nécessitait l'attribution et la maîtrise totale de ses capacités de médiums.

Cependant, Maycroft n'est pas que ce garçon solitaire et taciturne. Il s'est avéré qu'une fois, alors que sa vie prenait un tournant plus que déterminant, il fasse preuve d'une réelle passion, au sens strict du terme. C'est ce que beaucoup des magiciens l'ayant jugé ont appelé "son égarement". Niegel a laissé place à une part de lui-même sombre, nourrie par une rancoeur tenace envers l'humanité, bâtissant peu à peu une haine farouche à l'égard de cette communauté l'ayant lâchement réprouvé. Les sacrifices faits pour sa soeur auraient pu lui être fatals si un jeune garçon n'avait pas croisé sa route et stoppé ainsi cette folie dévastatrice et bientôt meurtrière...

Mais son rapport à la mort n'est pas encore réellement fondé. Niegel aspire à réanimer les morts... C'est un appel, une tentation encore tenace, et pas seulement pour sa soeur disparue, mais pour d'autres. Il ne sait pas vraiment comment définir cette pulsion ni même pourquoi il souhaiterait agir ainsi. La seule chose qu'il sait c'est qu'il veut aller plus loin, découvrir les secrets si bien gardés de l'existence afin de comprendre de quoi la mort est réellement faite, d'obtenir les bonnes réponses.

occupation diurne.

Hormis découper des cadavres, Niegel est un garçon très sain ! Il vit le jour, oui, oui, et fait son jogging tous les matins, et aussi tôt que sa journée puisse le lui permettre. Il a des habitudes très strictes, carrées, et ne déroge presque jamais au règle ni à l'emploi du temps qu'il s'est fixé. Cela lui permet de garder un contrôle sur sa vie aussi bien que sur lui-même. Aussi son existence se rythme-t-elle comme suit : Levée, douche, petit-déjeuner solide, jogging, travail, lecture ou encore toute autre activité artistique tel que le dessin ou écouter un peu de musique, apéritif (jamais contre un petit remontant), manger un morceau, regarder vaguement la télé (c'est un vieux garçon et il est rare que les programmes l'intéressent vraiment), léger brin de toilette, brossage de dents et au lit. Pour recommencer encore et encore et encore la même journée... Sa vie n'est faite que de routine et c'est bien suffisant !

manie, habitudes & goût.

Niegel a une très sale manie. Il est gavé de toc. Non, il ne viendra pas jusqu'à remettre votre tableau en place. Il est trop poli et, de toute manière, il n'a pas d'amis :D ! En revanche, aussi bien que sa vie est réglée comme du papier à musique, son quotidien lorsqu'il est en "activité" l'est tout autant. Aussi le verrez-vous toujours plier sa serviette avant de manger, ou encore disposer ses couverts aussi bien que ses instruments chirurgicaux dans un alignement exemplaire, ou encore vérifier que ses habits sont toujours impeccablement lisses, droits, sans poussière, sans cheveux, sans rien. Autrement, ça le gêne, l'embarrasse et il n'en dort pas tant qu'il n'a pas réglé le problème. Au moment où nous parlons de lui, le robinet de son lavabo fuit. Imaginez dans quelle angoisse il se trouve ! Il ne ferme plus l'oeil de la nuit et cela fait trois jours déjà...

Niegel ne déroge jamais à ses petites habitudes. surtout à celle qu'il a de faire son jogging tous les matins ou encore de passer une brosse sur sa veste avant de partie au travail. Que dire ? Sa vie entière est faite d'habitudes prises et bien prises. Et il s'y tient plus que tout. Cela est certainement dû à l'éducation qu'il aura pu recevoir étant enfant, une vision de la discipline tout à fait... glaçante. Aussi, se tient-on bien à table, ne toussons-nous que dans son poing et de manière discrète s'il vous plait et faisons-nous particulièrement attention à bien frotter ses pieds sur le paillasson avant d'entrer n'importe où.

En effet, notre jeune ami a quelque don pour le dessin. Il peint de temps en temps et, même si cela ne paye pas de mine, au moins cela lui fait plaisir. Il est transporté par ce que les peintres impressionnistes on a offrir et il lui suffit parfois de fermer les yeux pour s'imaginer dans l'un de leurs tableaux -sans fantômes, sans cris, sans peurs ni pleurs, ni haine, ni désespoir... sans plus personne pour venir le harceler ou le prier de les aider. C'est sa façon à lui de s'évader de temps en temps, en tâchant de reproduire des paysages dans lesquels il aurait aimé figurer.

C'est un garçon très utopique. Le lyrisme de la poésie lui plait et c'est ce qui lui confère cette certaine fragilité et cette foi en l'impossible. Selon lui, la beauté est partout, dans toute chose. Il suffit juste de bien chercher. Ne prenez donc pas garde si, un jour, il fixe sans aucune raison une canette écrasée par les roues d'une voiture ou des morceaux de papier flottant dans le vent. C'est juste sa façon à lui de trouver les choses magnifiques.


don.

Omnipathie : son "Shining". Il a dévoré le livre et a adoré le film. Cela dit, pas difficile, c'est un fan de Kubrick.
Il cultivait autrefois ce don avec sa soeur, ce qui leur permettait de "s'entendre" sans que leur conversation ne soit seulement soupçonnée. C'était ainsi que passait tous leurs secrets et qu'ils étaient, en retour, protégés et sauvegardés. Ne témoignant de cette capacité qu'avec elle, Niegel finit par la développer avec d'autres personnes, et ce notamment quand la chose s'avérait nécessaire : une urgence quelconque, un témoignage précis, une parole qu'aucune autre personne que vous seriez capable de recevoir...
Il contrôle son pouvoir sans aucune difficulté mais n'a jamais essayé d'aller au-delà. Les choses lui suffisent telles qu'elles sont et il est heureux que cette capacité ait pu naturellement suivre son cour, plutôt qu'il n'influe sur elle.

conviction.

Si vous lui demandez ce qu'il pense de tout ceci, Niegel vous répondra dans un haussement d'épaule et sur un air emprunté que : "eh bien, c'est ainsi. Peut-être est-ce mieux que chacun le sache, après tout". Mais, encore une fois, ses impressions intérieures sont quelque peu différentes.
Lors de la révélation, il ne fut pas étonné de les savoir, sa soeur et lui, pas si seuls et étrangers que cela. Là où sa surprise fut vraiment de taille était de découvrir que les créatures les plus chimériques, inventées dans le seul but de déclencher à un lecteur potentiel la plus grande trouille de sa vie, devenaient brusquement réelles. Pire ! Elles avaient toujours, existé, et pas seulement tapis au fond de ses cauchemars.

De ce fait, en dévoreur de romans fantastiques, Niegel a nourri une véritable terreur concernant les loups-garous, les vampires et autres croque-mitaines. Les sorciers et les sorcières l'intriguent plus qu'autre chose car ils représentent, à ses yeux, le prolongement de son pouvoir -qu'il ne doit, à cela, ne jamais faire évoluer d'aucune sorte pour les raisons citées plus haut. Quant aux nécromanciens, inutile de dire que, même s'il s'en défend bien, ces personnages agissent sur son mental, nourrissant ainsi les braises de quelques fascinations ultérieures...
Et pour les humains ? Niegel en rencontre tous les jours et, il faut bien avouer, qu'il préfère encore leur compagnie à celle des représentants de son espèce. Est-ce parce qu'il les a toujours connu ou parce qu'il se sent "supérieur" et ainsi en mesure de répliquer ?

signes particuliers. Il parle tout seul dans le vide, c'est assez particulier pour vous XD ?

Non, mis à part cela, Niegel porte des lunettes, mais seulement lorsqu'il doit lire, prendre la route, regarder la télé... ce sont d'horribles et vieilles montures rondes qui lui donne parfois l'air d'un John Lennon trop sérieux, mais passons. Il a d'ailleurs souvent le réflexe de les remettre sur son nez. Ce dernier étant long, elles glissent tout le temps.

Mais, plus sombre encore, et ce qui le rend ainsi très pudique : il est lacéré de cicatrices tout le long de son torse et de son dos. Non, pas de mauvais traitement. Un fantôme s'est juste raccrochée un peu trop à sa proie...

Une histoire extraordinaire
TOUTES CES EPREUVES ONT FAIT CE QUE JE SUIS


histoire.

"Je n'ai jamais raconté ma vie à personne, jamais. Je n'ai d'ailleurs jamais trouvé le moindre interlocuteur. Les choses me sont d'autant plus difficiles que désormais elles sont enterrées au plus profond de moi. Et je sais que je serais alors incapable de les ressortir car, si j'ai décidé de les oublier si fort, c'est qu'il y a bien une raison. Comme toujours, les choses m'effraient et il m'est encore plus aisé de contourner pour me permettre d'avancer, de vivre.

Je suis orphelin. Très jeunes, ma soeur et moi-même, avons été placés par les services sociaux après être restés dans une station service à la frontière Canadienne jusqu'à la fermeture.
Nous n'avons jamais été "choisis", si je puis dire, et sommes restés longtemps, jusqu'à l'âge de l'émancipation, dans un institut à Juneau, Alaska.
Pourquoi avons-nous été abandonnés ? Je crois que je n'ai jamais été en mesure de réellement nous l'expliquer. C'était si simple et à la fois tellement terrible à admettre. Nous n'étions pas aimés et, plus que tout, nous faisions peur. Et moi aussi je me faisais peur, je nous faisais peur. On dit que l'Homme craint l'inconnu et c'est assurément vrai. Si j'avais su à cette époque, comme autant d'enfants désormais, peut-être que notre destin aurait été plus heureux.

Helena n'avait que quatre ans et j'en avait sept lorsque je me mis à communiquer avec les esprits. Je parlais aux personnes qui, autrefois, avaient séjourné dans les différents lieux que nous avions traversés (nous déménagions beaucoup...), écoutait leurs histoires et, bien sûr, parlais des nouveaux amis que je venais de rencontrer. A 7 ans, l'on met cela sur le compte de l'imagination et du besoin de se faire des amis. Étant donné que nous étions habilités à bouger, voyager à travers tous les pays, en stop ou en voiture, à dormir dehors ou dans des chambres d'hôtels quand tout allait bien, ma mère comprenait encore que je m'efforce d'inventer des personnages qui nous suivraient ainsi partout. C'est lors de mes 12 ans que cela fut plus difficile à avaler...

Je dois bien admettre que ces fantômes ont bien été les seules personnes avec lesquelles je me sois jamais entendu. Petit à petit, j'arrivais à comprendre ce qu'elles me disaient et bientôt à les voir et à pouvoir attirer leur attention et répondre en retour. Durant cette période-ci, nous venions de nous installer à Anchorage, là où ma mère avait trouvé un emploi en tant que secrétaire médical. Jamais Helena et moi-même n'y sommes entrés de notre vie. Elle s'est, par la suite, posée beaucoup de questions à mon sujet. Les "visites" de mes "amis" devenaient de plus en plus pressantes et je ne fermais pas l'oeil de la nuit. Pire encore... Je faisais ce qui est le lot de tout jeune médium un peu perdu : des cauchemars et d'une telle implacable réalité que je m'en souvenais encore en détail le lendemain. Ma mère alerta les médecins.

Hélas, cela ne donna pas l'ombre d'un résultat. Et le plus effrayant était que cette maladie gagnait désormais ma petite soeur qui disait voir des ombres sur les murs et le plafond. Alarmée, ma mère s'efforça de tout faire jusqu'à entraîner sa propre ruine. Elle souffrait également de cet état de fait. Étant donné notre détresse, vers qui d'autre pouvions-nous nous tourner ? Elle n'aura pas eu la force...
J'allais sur mes 13 ans quand elle nous a laissé à cette station service. Un avenir incertain se profilant devant nos yeux, durant lesquels les jours seraient aussi angoissants que les nuits.

Nous avons donc grandi dans un orphelinat à Juneau, du moins dans sa banlieue Sud. L'Institut de la Miséricorde était aussi un hôpital, notamment spécialisé sur les déficiences mentales des enfants. Beaucoup d'entre eux, tout comme nous, avaient été recueillis par cet institut qui était tenu par des infirmiers aussi bien que des bonnes soeurs. Helena avait très peur que nous finissions dans "l'aile ouest", celle réservée aux enfants atteints de ces horribles maladies. Nous nous sommes promis, à partir de ce jour, de nier, de ne plus écouter un son de leurs voix et de fermer les yeux. Nous ne savions pas encore que c'était à l'évidence...

L'orphelinat avait cela de bien que des religieuses professeurs nous faisaient la classe et permettait ainsi à chacun de sortir d'ici le diplôme de fin d'étude en poche. Nous l'obtînmes tous les deux et rapidement nos chemins se séparèrent. Alors que nous avions été si proches, nos idées, en grandissant, n'étaient bientôt plus les mêmes. Helena croyait en la chaleur humaine en plus de la désirer. C'était quelque chose sur laquelle, hélas, elle ne souhaitait que compter. Pour ma part, j'étais tout autre. Forgé par cette timidité qui avait fait de moi un être peu fréquentable, sans parler de mes dons qui refaisaient surface.

Il était très dur pour l'un comme pour l'autre de les réprouver mais il fallait croire que ma soeur s'avait mieux s'entourer et ainsi accuser le coup. J'étais seul donc en proie aux personnes qui m'aient jamais témoigné leur confiance. Ils revenaient sans arrêt au travers de rêves, de visions... Je fus hospitalisé durant deux mois pour des migraines à répétitions. Ce genre de souffrance est indétectable et ils ne le savaient que trop bien. A la fin de mes 15 ans j'ai capitulé et je me suis livré à eux, entièrement, priant pour que jamais ils ne fassent subir à ma soeur ce que j'étais en train de vivre. Sans cesse sollicité, pour ne pas dire harcelé, je passais aux yeux des autres pour un fou de plus. Les infirmiers finissaient par s'inquiéter pour moi et avaient décrété que, dorénavant, il valait mieux que je reste alité, à l'écart des autres, pour un meilleur traitement. Beaucoup ont observé cette règle, tous sauf un. Un humain du nom de Tom.



Dernière édition par Niegel Maycroft le 5/11/2010, 20:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime5/11/2010, 19:30

Les opposés ne s'attirent jamais, c'est bien connu, et Tom était ce genre de garçon renfermé car peut-être un peu trop chétif ou efféminé. Il pleurnichait tout le temps et les autres avaient tendance à le rabrouer pour le plaisir de lui dire qu'il était gros, ce qu'il n'était pas, pas dans l'absolue... On avait suggéré à Tom de venir me voir de temps en temps afin de ne pas me couper totalement du monde extérieur et que je puisse, à cela, me forger en tant qu'adolescent.

C'était peut-être la meilleure idée qu'ils n'aient jamais eue. Tom et moi sommes devenus très proches, si bien qu'il passait souvent le plus clair de ses après-midi avec moi. Lorsque je lui demandais ce que faisait ma soeur, en revanche, il restait sceptique ou me disais qu'il n'en savait rien. Helena passait me voir de temps en temps mais je sentais, dans sa façon d'être, qu'il y avait quelque chose qui s'était mis entre nous. Le jour où j'eus le courage de lui demander "pourquoi", elle me répondit qu'elle ne croyait plus à toutes ces histoires, que ce n'était que des caprices d'enfants traumatisés et qu'il fallait tourner la page...

"Mais je les vois moi, Helena ! Je les vois !".

Elle avait soupiré, levé les yeux au ciel puis ajouter :

"Niegel... on s'est imaginés des tas de choses étant jeunes, sûrement parce qu'on se sentait très seuls. Et maintenant, regarde où ça t'a mené".

Je l'avais observée un instant les yeux écarquillés, presque horrifié de me rendre compte que mon sacrifice avait été plus grand que je ne le pensais. Ma soeur m'échappait désormais. Je me souviens... j'étais assis dans mon lit et j'avais frappé si fort contre les draps qu'elle en avait sursauté :

"Tu n'as pas le droit de me faire ça !".

"De te faire quoi ? C'est fini, Niegel ! Comprends-le et admets-le".

Et avant de partir :

"Où sinon tu deviendras fou toi aussi".

J'aime et ai toujours aimé ma soeur. Incapable de lui en vouloir, je me v"engeais donc sur la seule personne qui, à mes yeux, demeurait fautive : moi-même. Tom venait me voir de plus en plus souvent et l'on parlait beaucoup, faisait nos devoirs. Je n'avais pas manifesté d'autres signes, à croire que la nouvelle prescription de médicaments me satisfaisait. En réalité, rien de plus simple... j'avais fait la sourde oreille, espérant que les somnifères prescrits seraient assez forts pour me plonger dans un profond sommeil si souffrances il y avait.
Tom était quelqu'un d'assez étrange et exceptionnel à la fois. Il était aussi doué d'une curiosité très mal placée et qui finirait par le perdre mais qui me plaisait. Durant tout mon séjour dans cette chambre, il s'efforça de se renseigner sur les raisons de mon "internement", frisant à chaque fois l'extase dès que je lui racontais ce que je pouvais voir. Pourquoi me montrer pudique ? Après tout, qu'avais-je à perdre ?

"Et tu... tu entends des voix, c'est ça ?".

"Pas seulement. Je vois des personnes aussi".

Et il s'était rapproché de moi, m'avait zieuté comme l'on observe un specimen d'une grande rareté, avant de reprendre :
"Elles te parlent ?".

"Oui".

"Elles te disent quoi ?".

Je m'étais senti assez gêné sur le coup. Comprenez, c'était la première fois que je confiais ce ressenti à quelqu'un et je craignais ainsi que ces sursauts d'intérêt ne deviennent vite des sujets de discussion entre deux heures de fourche. Mais je le répète : qu'avais-je à perdre ?

"Qu'elles sont seules, qu'elles ont froid, qu'il faut que je les aide... ce genre de choses".

Et c'est à ce moment-là que j'avais vu briller son regard. Dévoré par la curiosité et animé par le désir de "savoir" à tout prix. J'avais compris. Tom ne se renseignait pas sur moi, il s'intéressait comme l'on se documente sur un sujet précis et qui, curieusement, passionne. Puis il avait repris :

"C'est dingue. Et tu peux pas faire en sorte de leur demander des choses ?".

J'avais ainsi marqué un air intrigué, pour ne pas dire choqué, puis :

"Des choses ? Mais... pourquoi ?".

"Bah ! Pour les commander, pardi ! Une armée de fantômes, c'est méga cool. Et tu pourrais choisir un nom de méchant comme euuhh...".

"Je ne suis pas un méchant...".

"Euuhh... Général Geist ! Les noms Germaniques, ça pète !".

"Si tu le dis...".

Oui, j'avais trouvé un adepte...

Mais nous eurent tôt fait de nous intéresser à d'autres problèmes comme grandir, s'épanouir, les études, les filles... surtout Tom qui ne quittait pas des yeux l'idée qu'il finirait par sortir avec une fille avant de sortir d'ici. Pour ma part, eh oui, je ne m'y suis jamais intéressé. Traitez-moi de puceau si cela vous plait, c'est la vérité, pourquoi vous en voudrais-je ?
Bref, Tom parvenait à grande peine à repousser ses hormones à l'époque de notre dernière année. Je n'étais resté que trois mois dans ma chambre et était ainsi ressorti "à la lumière" pour côtoyer d'autres personnes, de près comme de loin.

Helena venait me voir de temps en temps mais elle demeurait avec le même groupes d'amis, socialement implantés et avec déjà de grands projets d'avenir. J'appris aussi qu'elle s'était amourachée d'un garçon nommé Chase Lawton, le genre de personnage que je n'appréciais guère et préférais me passer. Il avait la main assez lourde question blague vaseuse et devait m'apprécier autant que j'appréciais ce tout-en-muscle-et-sans-cervelle. Lorsque j'essayais d'aborder le sujet avec ma soeur, je me faisais constamment rabrouer. D'où l'envie de ne plus réessayer par la suite...

"Tu vas faire quoi plus tard ?" M'avait demandé Tom entre deux sandwichs au beurre de cacahuètes.

"Me tirer d'ici", avais-je répondu, sans grand espoir.

"Mouais. Forcément. Moi, après mon diplôme, je m'inscris à l'université, en médecine".

"Sérieux ?".

"Sérieux".

"Tu es bon en math mais à ce point...".

"Bah tu me feras bosser !".

Quelques bonnes grosses claques sur mon dos de crevette suffirent à me laisser entraîner dans cette véritable histoire de fou. Je passais pour le petit scientifique binoclard de la classe, ce dont je tirais quand même une certaine fierté. Tom se mit à travailler d'arrache-pied, rattrapant aisément son retard et faisant de son mieux pour se créer une bonne avance sur la matière. De mon côté, je l'aidais du mieux que je pouvais. Et de temps à autre, cette conversation revenait :

"Y en a un qui t'a parlé récemment ?".

"Hmm ? Un qui ?".

Et sur un murmure :

"Fantôme".

Je m'étais alors crispé et avait répondu, assez sur la défensive :

"Non, personne".

Entamant ainsi une pause embarrassée, mon compagnon avait cligné des yeux, froncé des sourcils mais n'avait pas hésité à embrayer :

"Je retrouve plus mes boutons de manchettes que mon père m'avait offertes, c'est tout".

Tom était persuadé que le don dont la nature m'avait affublé -pas de Dieu pour les gens comme moi, navré, on ne me l'a appris que trop tôt- était d'une gravité sans précédemment et qu'il fallait, pour cela, observer un minimum de respect. Lui ne voyait que le côté pratique et fantastique de la chose tandis que moi je vivais cette horreur au quotidien. Mais un jour, j'eus l'idée fantasque de demander à l'un de mes "amis" de me rendre un petit service après ce que j'avais fait pour lui. Retrouver les boutons de manchette de mon vieux copain était une priorité et ce fut ce que je lui demandai de prime abord. Après, d'autres idées me vinrent, des suggestions sans importance, comme s'il vous prenait de demander à l'un de vos camarades de vous porter du café, rien de plus. Je ne les contrôlais pas, comme Tom s'en faisait l'idée, c'étaient eux qui me contrôlaient...

J'avais d'ailleurs et depuis peu un régulier. Jeune homme d'une trentaine d'années au physique ravageur et dont j'aurais pu aisément rêver avec mon mètre 78 et mes 64 kilos tout mouillé. Il était habillé en costume, très classe. Pas comme un mafioso mais comme un homme bien. Il s'intéressait souvent à ce que je faisais et rentrais ainsi suffisamment en contact avec moi pour que nous sachions tout l'un de l'autre. Cela ne me dérangeait pas, je m'en fichais. En quoi ma vie pouvait-elle être intéressante ? Et cela, je ne le compris que plus tard...
Un médium trop complaisant est un médium faible et je l'étais. Je l'étais jusqu'à ma première année d'université, sur les bancs de l'amphithéâtre de médecine avec Tom. Ce soir où il y a eu cette fête et où Helena était là...

"Tu n'as rien à fiche ici !".

"J'ai fait le mur pour une fois, mince ! On peut pas s'amuser dans ce trou à rat, y a rien à faire. Les quartiers libres ? Tu parles de quartiers libres... Et je voulais te voir, Niegel".

J'étais à Anchorage et elle toujours à Miséricorde, à Juneau. A 20 ans, je me retrouvais donc en pleine fête de médecine, dans le campus, immergé entre des groupuscules étudiants différents et au prise avec une gamine d'à peine 17 ans. Je lui fis cracher sa pastille : oui, c'était bien Dan qui l'avait conduise jusqu'ici. Oui, elle avait désobéi et savait qu'elle en subirait les conséquences. Et oui...

"... j'en ai absolument RIEN à foutre, Niegel. T'sais quoi ? J'dirais même pas qu'j'étais dans le coin, ça te va ? On se sera jamais vus, ok ?".

"Tu es complètement folle ! Tu n'aurais jamais dû partir de Juneau. Tu... c'est de la folie ici, tu es trop jeune !".

Alors qu'elle s'était apprêtée à prendre ses affaires et quitter la fête, Helena s'était brutalement retournée sur moi, pointant un index rageur qu'elle tambourina sur ma poitrine.

"C'est toi qui n'est qu'un cinglé, Niegel ! T'es un cinglé !".

Et d'embarquer avec elle son sac avant de partir au milieu de cette foule insouciante, naïve, stupide...
Tom perdit son pucelage ce soir-là et je perdis ma soeur. Il revint au bras d'une superbe blonde pulpeuse, vulgaire, mâchonnant son chewing-gum en faisant "hun, hun" dès qu'elle essayait de faire mine de comprendre quelque chose à ce qui se passait tandis que moi... je me morfondais sur une personne que j'étais persuadé ne plus jamais revoir. Et pour cause... Dan, Helana ainsi que quelques amis furent déclarés absents la semaine suivante. Des recherches furent entamées mais sans grand succès. Ils avaient fait leur paquetage, ils étaient prêts depuis le début. Sa visite n'était donc pas qu'une simple visite mais un test, pour voir si je la suivrais. Et je ne l'avais pas fait... On me pria, à l'institut, d'appeler dès que j'aurais des nouvelles. Je n'eus jamais à le faire. Helena avait compris. C'était fini.

J'avais peut-être perdu ma seule famille, néanmoins quelqu'un ne manqua pas de se rappeler à mon bon souvenir. Ce fantôme si chic, si propre sur lui vint un soir me trouver dans la chambre que j'occupais avec Tom... A croire qu'il avait pris ses précautions car mon colocataire était avec Shirley... Il me fit une remarque qui me tira un sourire :

"C'est drôle. D'habitude, les gens comme toi m'accueillent soit avec frayeur, soit avec allégresse, soit avec une extrême gentillesse et toi tu restes de marbre".

Avant que je ne comprenne réellement ce qu'il voulait me dire, comme un avertissement, me prouvant que quelque part dans ce monde, quelque chose était prêt à remonter à la surface :

"Attendez. Vous voulez dire que je ne serais pas le seul ?".

"C'est à peu près ça, oui. Mais, comme tous les autres, tu comprendras le moment venu...".

A cette époque, alors que j'entamais ma deuxième année et que j'étais ainsi considéré comme "de la maison", j'entrais peu à peu dans une déprime, comme un contrechoc de ce que j'avais subi un an auparavant concernant Helena. Je me droguais. Pas dans les fêtes, pas entre potes, tout seul. La pire des addictions puisque personne n'est là pour vous surveiller lorsque vous vous enfoncez progressivement et avec toute l'allégresse et la complaisance du monde. Vos amis vous voient changer, ne comprennent pas, vous trouvent agressifs par moment voire très agréables dans d'autre... vous ne ressemblez plus à celui que vous avez été et, pour cela, il ne faut que compter sur la perspicacité et la ténacité d'un véritable ami.

"Nieggie ? Ca va ?".

"V... voui, pourquoi ça ?".

"Tu... tu as l'air étrange, c'est tout".

Un gloussement particulièrement étrange plus tard, roulement d'yeux approximatif pour une mise au point, et je fixais ce bon vieux Tom affublé d'un chapeau de farfadet de la Saint Patrick avec une pancarte attaché à son cou "je ne suis pas coupable".

"Hihihihhiii... plus que d'habitude ?".

"Oh, oui".

Un épais silence s'était s'ensuivit durant lequel un avion venait juste de passer à ras de la maison, arrachant le toit tout en me stupéfiant sur place.

"Tu... tu as vu ça ?".

"Vu quoi ?".

"Mais l'avion !".

Je ne trompais personne...

Le verdict fut sans appel et, en d'autres circonstances, je n'aurais pas ri lorsqu'il me dit avec tout le sérieux possible qu'il savait que je me droguais et depuis quand. Depuis la fin de l'année dernière. Mauvaise période. Très mauvaise période.
J'achevais ma nuit la tête la première dans la cuvette des toilettes, soutenu corps et âme par mon copain de galère, tandis que j'allais en m'affaiblissant. Sans compter ma dépendance progressive, je tombais malade relativement souvent et faisais régulièrement ce qui s'apparentait à des crises de somnambulisme. Les fantômes qui, autrefois, s'approchaient de moi et me sollicitaient cherchaient désormais à m'éviter. Je me sentais mal et nauséeux, m'amaigrissais, l'ombre de moi-même. J'essayais de plaisanter, j'étais même pas marrant. De me faire un nom parmi les junkies du campus. J'étais minable. Minable.
Jusqu'au jour où, encore une fois... un ami et une amie frappèrent à ma porte.

"C... c'est qui ?".

"C'est Tom, Lança une voix étouffée à travers ma porte, puis une autre enchaînant : c'est Shirley".

Je n'étais pas allé en cours ce matin puisque j'avais passé une nuit épouvantable. Encore à vomir... Mon voisin de palier l'avait gentiment signalé à Tom en disant que "j'avais gerbé dans toutes les chiottes et que j'étais dégueulasse". Vraiment, je n'étais pas bien... et voir leurs têtes d'enfarinés d'heureux couple ne fit rien pour arranger mes affaires.

"T'as une mine de déterré, lança-t-il choqué, qu'est-ce qui t'arrive ?".

"Je suis malade...".

Cela tombait sous le sens mais, comme toujours, Tom voulut en savoir plus. Alors je n'avais d'autres solutions que de tout lui dire. Je ne gardais plus la nourriture que j'avalais, me soignais par cachets pour mes maux de tête et avais récemment arrêté ma consommation, niveau drogues dures. Leur avis fut mitigé. Passons. Tom me demanda s'il y avait autre chose...

"Autre chose ?".

"Bah oui, tu sais comme...".

Et d'imiter un fantôme, les mains rentrées dans son pull.

"Mais ?! T'es pas un peu f...".

"Shirley sait. Elle sait. Relax".

Shirley savait... ainsi Tom lui avait tout raconté. Sur le coup, je gardais ma rancoeur et ma colère toute naissante en moi-même. J'étais, de toute manière, trop fatigué pour lui en vouloir... J'expliquais alors que Mr Freeze revenait un peu trop souvent...

"Mr Freeze ?".

"Euh, il m'a dit s'appeler ainsi... après...".

Cela les laissa sceptiques mais Shirley proposa la chose suivante : une de ses amies connaissait un type qui connaissait un autre gars dont le neveu avait un père proche du vaudou. Je laissais faire. Que tenter d'autre ? Après tout, et aux vus de ce qui se produisait chez moi, peut-être étais-je en train de me faire dévorer ? Mieux valait être prudent, à défaut d'agir de façon radicale...

Shirley parla à ce fameux ami et c'est ainsi que je fis la connaissance avec un exorcisme du nom de Byron. Angelus Byron. Plus un nom de scène qu'autre chose... Ce personnage, grand et maigre, chauve et au regard acéré me faisait davantage l'effet d'un prestidigitateur bidon que d'un véritable chasseur de fantômes. Même Bill Murray était plus convaincant.
Mais ce fameux soir arriva, et même un peu trop tard. L'espace d'un instant, le fameux Mr Freeze, avait réussi à prendre contrôle de mon corps après avoir vidé ce qui me restait d'énergie. Le rituel fut si violent, si terrible que chacun en ressortit changé.

Le visage de Byron fut parcouru d'une longue cicatrice. Tom manqua perdre un oeil. Shirley vit quelques mèches de ses cheveux virer au blanc et moi-même me retrouvais dés à présent le torse et le dos lacérés. Le fantôme, dans un dernier espoir, s'était raccroché à moi avant d'être désintégré par la magie de Byron.

Quelques jours plus tard, je retrouvais aussi bien ma force que l'appétit. Ce bref passage de ma vie fut aussi comme une révélation et une véritable reprise en main. Alors que Tom et Shirley parlaient mariages, que nous finissions nos études avec brio et que nous entamions des projets de voyage, Byron avait agit pour moi comme pour une sorte de psychothérapeute. Les fantômes cependant ne se manifestaient pas chez lui comme chez moi. Il ne percevait que leur énergie, leur aura, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Mais son expérience et sa connaissance en la matière m'apprirent bien vite à ne plus en avoir peur et surtout à ne plus avoir peur de moi. Je me considérais presque comme un humain normal, bien qu'étant strictement un être à part entière.
Nous terminâmes tous trois nos études et je choisis de me spécialiser dans la médecine légale. Shirley était devenue kinésithérapeute et Tom médecin généraliste. Le reste ? Qu'aurions-nous pu espérer de plus pour l'instant ?

Tom mourut un été de ses 28 ans. Chose qu'il n'avait jamais dite à personne ses parents, en l'abandonnant, lui avait laissé un petit quelque chose : le sida. Son agonie fut longue, surtout cachée, loin de nous, Shirley et moi. La perte de Tom était d'autant plus terrassante que je sentais au fond de moi qu'il y avait quelque chose à faire. Tout ceci était d'autant plus horrible que je percevais la détresse de Shirley et ces mots qui n'outrepassaient jamais ses lèvres de crainte de me gêner ou de faire un mauvais voeu. De temps en temps elle me demandait si je le voyais ou, dès que mon regard partait ailleurs, je l'entendais murmurer "c'est lui ?". Elle ne s'en rendait pas compte, comme si j'avais pu en être immunisé, mais cela m'était tout aussi douloureux que pour elle... Car, plus que tout, j'aurais aimé que mon ami revienne.

Je m'étais renseigné. J'avais entendu parler d'une rumeur sur d'éventuels personnes capables de réanimer les morts. Certains étaient de beaux charlatans mais d'autres demeuraient de véritables professionnels avec lesquels l'on ne pouvait entrer en contact qu'avec une certaine difficulté. Shirley y songea et je crus, un instant, qu'elle se tournerait vers ces services, quoi qu'il en coûte. Mais ce fut vers moi qu'elle se tourna...

"Tu es comme eux, Niegel. Tu pourrais...".

"Ce n'est pas la même chose. Je ne parle qu'aux esprits. Ce que tu me demandes de faire est dangereux et réservé à une élite. Et je te déconseille de faire appel à ces personnes. On ne sait pas ce qu'elles veulent, ce qu'elles sont... c'est de la folie".

Elle avait déposé ses mains le long de mes bras et j'eus subitement un frisson qui la fit reculer. Je m'excusais, disant que je n'aimais guère le contact. Elle revint vers moi en un sourire, écartant une mèche de mon front. Elle était perdue, désemparée, réellement prête à tout...

"Je veux qu'il revienne. S'il te plaît... c'est ce que tu veux aussi. Tu es son ami. Fais ça pour nous".

Tellement perdue qu'elle m'accorda un baiser, cherchant plus encore... Je la repoussais gentiment, lui signifiant que jamais je ne ferais une telle chose et que c'était mal et égoïste de vouloir que Tom revienne. Nous étions arrivés à un tel paroxysme. Et sa réponse... elle fut si odieuse, si horrible que je crois que mon esprit, à ce moment-là, s'était fermé pour ne pas avoir à écouter le flot d'insultes qu'elle me déversait.

Je ne sais pas comment ni dans quel état je finis par sortir de chez elle. Certainement plus mal en point qu'elle aurait pu voulu l'admettre et avec l'horrible impression qu'elle n'avait pas tout à fait tort : pourquoi avais-je mérité un ami comme lui si, désormais, je n'étais pas en mesure de pouvoir aider celle qu'il avait aimée ?

Je crois que c'est en partie pour cela que j'ai agit ainsi. Je ne l'ai plus laissé approcher durant ce laps de temps où mes recherches furent, malheureusement, plus que fructueuses.
Lorsque vous côtoyez la mort depuis si longtemps et lorsqu'elle s'insère plus que jamais dans votre quotidien sous forme de cadavre à disséquer, vous ne souhaitez pas vous arrêter à cela. Et vous vous dites qu'il y a sûrement plus que ce qu'un corps refroidi peut vous donner comme réponses. Qu'il existe un monde encore inexploré et qui n'attend que d'être conquis. Je voulais savoir et, plus que tout, je voulais que mon ami revienne.

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Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Empty
MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime5/11/2010, 19:54

Je me renseignais donc sur ce que j'aurais à faire. Au départ et afin de me "faire la main", je m'exerçais sur de petits animaux -en tuant un pour le faire revenir, parfois sans grand succès. Mais je sentais peu à peu, après une vingtaine de chats égorgés et une dizaine de chiens passés sous les roues de ma voiture, que je touchais au but.
Dès à présent, je pouvais commencer à chercher la victime potentielle pour te faire rouvrir les yeux, mon vieux Tom. Je faisais de mon mieux, estimant les mois qui t'avaient gardé loin de nous et le nombre d'années suffisantes que la victime aurait à t'offrir pour te faire revivre. Je travaillais à cela chaque heure que la vie faisait.

Et le jour où je fus prêt, je me rendis jusqu'à chez toi, trouvais Shirley et lui dis que j'étais prêt. J'avais trouvé la victime idéale. Une anonyme, une fille effacée, trouvée à la bibliothèque et avec laquelle je m'étais liée d'amitié pour faire ce que tu sais. Shirley fut d'accord mais il fallait encore que j'aille sonner à la porte de celle qui serait ton sacrifice. Elle nous accueillit avec la sincérité du coeur, comme nous avions pu le faire autrefois, et nous proposa un verre. Comment allais-je la tuer ? L'étrangler me semblait la manière la plus efficace. Son corps serait réduit en cendres, mieux valait laisser les traces de l'agression sur ce dernier. Je portais, pour l'occasion, une cravate et avais placé suffisamment de somnifère pour qu'elle ne se réveille qu'à l'été prochain. Une fois inconsciente, Shirley m'assista tandis que je m'apprêtais à aller jusqu'au bout de mon acte. Avant que...

"Niegel ! Niegel je t'en prie !! Arrête !!".

Elle secouait mon bras, cherchant à me faire lâcher prise. Ses larmes crevaient ses yeux autant qu'ils rougissaient les miens et, finalement, elle parvint à me faire desserrer les mains. Nous étions devenus fous et nous avions cédé à un désir qui dépassait seulement notre imagination.

"Il faut que tu partes, murmura-t-elle tandis que je la serrais une dernière fois dans mes bras, la police te recherchera, il faut que tu partes. Je ferais pareil. Je quitterai cette ville maudite, je changerai mon nom. Fais pareil. Fais pareil".

Elle fut le dernier contact que j'eus jamais avec un membre de la communauté humaine. Je choisi de partir aussi loin que je pus et, allez savoir comment et surtout pourquoi, débarquais à Shreveport. C'est là-bas que je pus achever ma formation à l'âge de 30 ans et m'installer ensuite en tant que légiste.
C'est moi-même que vous retrouvez le soir lorsque vous amenez vos morts. Et c'est moi-même encore qui prend un soin tout particulier à ce qu'ils soient traités en respect...

Si Shirley avait réussi à s'en sortir, j'en étais bien loin du compte. Je me sentais curieusement observé par des personnes régulières. C'est à faire froid dans le dos et je sens que, même si j'ai réussi à échapper à la justice d'Anchorage, une autre n'est pas loin de me tomber dessus.
Cependant, si Shirley n'avait pas été là, je ne sais pas où je serais aujourd'hui. Peut-être six pieds sous terre moi aussi...
Tom repose toujours loin de nous et il en sera ainsi jusqu'à la fin.

test rp.

"Le procureur, Monsieur Stevenson, affirme cependant qu'il ne s'agit pas d'une action arbitraire. En effet, selon les témoins de cette bataille sanglante, il est désormais admis que les vampires incriminés ont agi en groupe, solidement organisés.
"C'est une attaque strictement préméditée qui n'a eu pour conséquence de tuer des innocents au profit d'une rage meurtrière sans précédent. Selon moi, le gouverneur de New-York devrait...".


Niegel éteignit la télé. Cela faisait déjà depuis un bon bout de temps que cette information passait en boucle sur un gang New-Yorkais de vampires qui se seraient attaqués à plusieurs personnes dans un bar branché de la ville. Et en plus d'être dotés de capacités relativement exceptionnelles, ces derniers n'avaient pas hésité à revenir lourdement armés. Trois morts une dizaine de blessés. La tension était à son paroxysme tandis que l'on craignait que des émeutes éclatent un peu partout dans le pays. Une chose était certaine...

"Mon lait est froid maintenant...".

Il fallait avouer qu'il avait allumé son poste après être revenu avec son bol et qu'il n'avait pas dévié le regard des images qui défilaient devant ses yeux. Tous ces morts... et ses esprits errants parmi la foule qui essayaient de savoir où ils étaient tandis que l'on embarquait leur corps. Enfin, ce n'était pas à Shreveport que cela arriverait. La ville. Les gens sont fous là-bas, foi de petit campagnard perdu de l'Alaska. Quelle misère... Le monde ne tournait décidément pas rond, mon bon monsieur. Y avait plus de saisons. Et que faisait la police ?

Il en avait pour toute la nuit. A nouveau de garde à la morgue après trois jours sans réel repos, Niegel commençait à en avoir plein les bottes. Son collègue avait eu la sympathique idée de tomber malade, et d'une grippe en plus, et il se retrouvait seul désormais afin d'assurer le service. Misère... Sans compter que la compagnie manquait cruellement, contrairement à New-York, ces derniers temps. Pas plus d'un mort cette semaine. Et, qui plus est, il fallait que cela tombe sur son vieux voisin de palier, Monsieur Tellman. Le pauvre avait cassé sa pipe et s'évertuant à changer une ampoule sur un tabouret qui lui avait cruellement fait défaut. Mais il ne l'avait pas entendu mourir et n'avait ainsi pas pu lui porter secours... habitant sous les toits, il avait d'autres soucis que d'entendre des bruits de chute de corps improbables. Depuis, le pauvre vieillard n'avait de cesse de le lui reprocher. Que c'était quand même un monde, à l'époque où nous vivions, avec les moyens que nous avions, qu'il ne lui soit pas venu à l'aide. De plus...

"Un jeune homme tel que vous ! Dans la force de l'âge et bien portant. Vous n'êtes pas sourd ? Vous avez toutes vos capacités ? Alors comment cela se fait-il que je me retrouve là ?".

Il l'avait autopsié la nuit précédente, procédure habituelle. Il avait l'habitude de leur compagnie lorsqu'il fouillait dans leurs entrailles... La plupart, les sains d'esprits du moins..., n'acceptaient pas cette vision et partaient se terrer dans un coin. C'était sans compter la ténacité du vieillard qui lui avait fait la conversation toute la soirée, notamment sur sa fille enceinte qui se ferait beaucoup de souci, ce qui était mauvais pour son petit fils. Et comme il achevait, sur l'heure, de lui casser les oreilles...

"Monsieur Tellman, s'exclama-t-il, j'aurais pu faire tout ce qui était possible de faire, vous êtes mort d'une rupture d'anévrisme. Je n'y peux rien !".

"Boarf ! Répliqua le vieillard dans un haussement d'épaules, c'est ce que vous avez marqué dans votre rapport, ça vous arrange...".

Une véritable tête de mule. Finalement, il avait opté pour la solution suivante : faire comme s'il ne l'entendait ni le voyait plus. C'est donc vers les minuits qu'il quitta définitivement les bureaux pour se rendre chez lui. De son côté, le pauvre Monsieur Tellman avait fini par ne plus se manifester au bout d'une bonne demie heure, ce qui lui avait laissé le temps de remplir quelque paperasserie.

Au sortir de cet endroit, qu'il affectionnait pourtant beaucoup avec ses effluves antiseptiques et son ambiance d'un vert pâle, Niegel Maycroft ne put s'empêcher de prendre un grand bol d'air, respirant à pleins poumons, vraiment heureux d'être parmi les vivants. Une horrible idée n'arrêtait pas de lui trotter dans la tête. Et s'il avait été parmi ces gens, à New-York ? Et si, un jour, il était pris dans une attaque terroriste de ce genre ? Lui, que ferait-il ? Il était incapable de savoir se défendre ? Tout juste s'il ne partirait pas se réfugier dans un coin en tremblant... Enfin, l'Amérique subissait tant de choses de nos jours qu'on finissait tous un peu paranos...

C'était lui où il commençait vraiment à devenir une vieille chose sans arguments ni idées ? Hmm, l'influence de Tellman sans doute. Il ne devait pas être en forme avec ses trois nuits blanches et le vieux devait sans doute en profiter un peu... En rentrant chez lui, il n'aurait qu'à se faire un bol de soupe, s'allumer la télé, mettre un film pour mieux se prélasser dans son canapé pliant, charentaises aux pieds, et...
Niegel ne put contenir un cri de stupeur, rapidement étouffé lorsque son souffle se coupa une fois projeté contre le sol. Face contre terre, maintenu dans cette position, il se sentait fouillé. Poche de son manteau, de son jean, tout. Rien ne fut laissé au hasard. Le pied qui lui écrasait largement le bas du dos se releva enfin, laissant l'air investir ses poumons, pour un bref instant seulement. On venait de le saisir par le collet et il se retrouva dos au mur, face à son agresseur duquel il ne distinguait pas le visage, camouflé sous l'ombre d'une casquette, le nez caché dans son écharpe.

"Décline ton identité, saloperie d'Outre de m*rde !".

Ah, charmante invitation... Néanmoins, quelque chose lui disait de ne pas accepter. C'était étrange. Peut-être parce que la personne elle-même se présentant sous des traits partiellement humains était loin d'en être un. Un médium, l'un des siens, à n'en point douter. Niegel déglutit. Pas commode l'animal. Et bien qu'il s'agissait là d'une voix de femme, et bien qu'ils fassent tous deux la même taille, il était strictement incapable d'agir. Non, pas avec un Smith&Wesson sous la gorge. Il leva prudemment les mains en l'air...
"Pre... prenez tout ce que vous voulez et... et partez".

Fichtre ! Rien pour se planquer et pleurer dans un coin en attendant les secours. Où était Batman quand on avait besoin de lui ?
Et brusquement, le curieux personnage relâcha définitivement la pression puis rangea son arme. Tout en soupirant il ajouta :

"Ca va, Niegel. Arrête de faire dans ton froc".

Co... comment ? Le jeune homme plissa les yeux sur une mine des plus troublées, ses lèvres s'arrondissant sur un mot qu'il n'arrivait pas à prononcer... jusqu'à ce que l'individu ne relève sa casquette et ne produise enfin de longs cheveux sombres, rattachés en queue de cheval. Son coeur rata un battement. Il se soutint au mur, incapable d'en dire plus sous ce regard froid et sombre dardé sur lui.
La jeune femme posa ses mains sur ses hanches, la tête penchée de côté. Finalement, voyant qu'il ne produirait pas un son avant quelques minutes, elle décida d'écourter cette attente et reprit à son tour :

"Oui, ça fait longtemps, je sais. Désolée pour le choc, j'avais besoin d'être sûr qu'on ne m'avait pas raconté de c*nneries".

Il desserra son col de chemise, massa sa gorge trop sèche, puis :

"A... à quel sujet ?".

"A ton sujet. L'on m'a envoyé pour venir te trouver. Très bizarre car on m'a raconté que tu étais mort y a huit ans environ".

Il laissa retomber ses bras face à l'évidence.

"Bah non, finalement...".

"Je sais".

Elle se rapprocha de lui, quelques pas qui le firent instinctivement frissonner, se repliant sur lui-même pour mieux se défendre. La jeune femme s'arrêta quelques secondes puis, sur un sourire, saisit son visage entre ses mains.

"Tu as toujours aussi peur qu'on te touche ?".

Nouveau frisson et grimace désagréable. Niegel baissa les yeux face à sa soeur dont le sourire mutin, dorénavant, ne quittait plus le visage.

"Tu as changé, un peu. Vieilli surtout".

"Cela me semble normal".

"Oui".

Il se redressa pour mieux s'y confronter et retira délicatement ses mains de son visage. Elles lui faisaient l'effet de plaques chauffantes. L'observant désormais avec un peu plus de recul, ce fut à lui de sourire. Et dans un geste, un peu maladroit :

"Toi aussi tu as changé. Tu t'es embellie et tu...".

"S'il te plait, Niegel, épargne-moi ton baratin de grand-frère trop content de retrouver sa petite soeur. Je suis là pour autre chose que des retrouvailles...".

Son visage s'assombrit aussi sûrement que celui d'Helena devenait plus dur. Et brusquement, cette expression se fissura, laissant apparaître l'espace d'une phrase comme l'éclat d'une douleur :

"J'ai... j'ai retrouvé notre mère".

Et la colère qui avait été autrefois la sienne se leva et ne laissa à la place que l'expression d'une jeune femme anéantie, en proie à une détresse alarmante. Elle avait posé une main sur sa bouche pour mieux taire ses larmes tandis que Niegel, lui, n'avait pas bougé. Il ne s'en sentait pas la force. S'il le faisait, ses genoux risquaient de lui faire aussi défaut que le tabouret du vieux Tellman. Il prit une grande inspiration, tâchant de garder son calme. A vrai dire, il oscillait entre rage et joie :

"Où ?".

"Un... un hôpital, à Montréal. L'on m'avait dit...".

"Mais qui te l'a dit, bon sang ? Eclata-t-il, qui ?!".

Et elle répéta, sur le même ton :

"Les médecins !! Et les services sociaux !! Ils ont fait des recherches, ils... ils m'ont appelé ! Ils... ils m'ont dit aussi qu'ils... qu'ils avaient essayé de retrouver ta trace mais que... qu'on avait constaté ton décès et que...".

Elle fut incapable de continuer et s'effondra dans ses bras, se raccrochant à son manteau de toutes ses forces, nichant son visage en pleurs dans son cou... Niegel resta stoïque un instant, presque aussi raide qu'une planche de bois, puis l'entoura de ses bras.

"Ca va aller ? Tu veux qu'on aille chez moi ?".

"N... non. Non, je... je suis trop secouée, je...".

Oui, pour lui tomber dessus avec un flingue, en effet, elle était trop secouée...

Et de demander finalement :

"Qu'est-ce qu'elle a ?".

"Plus que trois mois à vivre, Niegel. Elle a un cancer, voila ce qu'elle a".

"Et tu veux qu'on aille la voir ?".

A ces mots, la jeune femme ne put retenir d'autres sanglots. Son frère, quand il le voulait, pouvait être si froid...

"Elle... elle est notre famille".

"Non. C'est nous qui sommes notre famille Helena. Personne d'autre. Elle, elle n'est personne à nos yeux".

"Comment peux-tu dire ça ?".

Elle échappa à ses bras...

"Comment peux-tu dire ça ?".

Epais silence. Il ne répondrait pas, il n'avait pas à répondre.

"J'aimerais arriver avant qu'il ne soit trop tard, reprit-elle cinglante, avant... avant d'avoir à parler à son fantôme, Niegel. J'aimerais, tu vois ? C'est difficile à comprendre ?".

"Alors vas-y ! Vas-y si cela te chante ! Je ne viendrai pas la voir".

Ce fut comme un coup de poignard...

"Jamais".

... qui vint à l'achever. Mais plus aucune larme ne coulait, non, plus du tout. Il n'y avait que son visage d'albâtre sous l'éclairage faible des néons des immeubles... et rien d'autre. Rien d'autre que la silhouette brisée de sa jeune soeur. Mais il avait fait son deuil depuis trop longtemps déjà.

"Niegel...".

"Bonsoir, Helena".

Puis il tourna les talons, rejoignant progressivement son appartement et la chaleur qui s'en dégagerait une fois qu'il aurait allumé le chauffage. Les petites choses matérielles sont parfois si rassurantes...
Ce n'est qu'une fois arrivé là-bas qu'il put souffler un grand coup, s'efforçant d'évacuer la tension intérieure. Ce tumulte qui venait de se produire en lui, le blocage instantané que son esprit venait de faire, pour mieux agir sur ses sentiments et sa raison, achevèrent de lui barbouiller l'estomac et de le rendre définitivement nauséeux. Niegel retira ses chaussures et s'installa dans le canapé, saisissant la télécommande de son vieux poste au passage, sans rien afficher d'autre qu'une profonde lassitude...

Son doigt ne pressa pas sur le bouton puisqu'il se releva d'une traite, tremblant de tout son long, fiévreux et frappé de vertiges. Il déposa ses coudes sur ses genoux, croisa les mains comme pour y poser ses lèvres et se prit brusquement à couiner, à gémir, puis à sangloter comme un gamin tétanisé par l'orage. Impossible de s'arrêter...

famille.

Euhh... c'est peut-être pas le moment d'en parler. Ah ? Si ? Bon, très bien.

Niegel n'a jamais vraiment connu son père. Sa seule famille, jusqu'à ses douze ans, était sa mère et sa jeune soeur. Sarah Maycroft l'a eu très jeune, peut-être même trop jeune, mariée alors à un routier qui ne revenait que les week-end, quand il y songeait. Ce n'est qu'après la naissance d'Helena que la jeune femme a décidé de quitter son mari et de partir ainsi sur les routes, où le vent et les petits boulots les mèneraient elle et ses enfants. C'était sans compter la "malédiction" qui frappèrent son fils et sa fille...

Aujourd'hui, Sarah Maycroft s'est remariée à un humain du nom de Michael Layton. Elle vit avec lui et la famille qu'elle a ensuite reconstruite, jusqu'à ce qu'elle ne se rend compte, il y a quatre années de cela, qu'elle était atteinte d'un cancer du pancréas. La Révélation a été un choc pour elle, sans doute plus que pour toute autre personne. Elle s'est sentie lâche, misérable et a, de ce fait, énormément culpabilisé d'avoir laissé ses enfants sous prétexte qu'ils étaient... ce qu'ils étaient. Elle s'en veut terriblement et, désormais au seuil de la mort, fait tout afin de les réunir pour leur dire un dernier adieu. Elle les aura aimé, toute sa vie, malgré ce que Niegel refuse d'admettre.

Helena Maycroft est plus jeune que lui de quatre ans. C'est une fille impliquée, combative, autoritaire mais qui a un très bon fond. Elle n'est cependant guère ouverte aux Outres, encore moins à ce qu'elle peut être, chose qu'elle cache autant qu'elle le peut. Après sa dispute avec son frère, Dan et elle sont partis rejoindre un petit groupe bien organisés, mélangeant bikers, drogués et dealers. Helena est devenue l'une d'entre elle jusqu'à ce qu'elle ne soit remarqué par un ancien "purificateur". L'homme lui a appris avant les autres ce qu'elle avait à savoir sur les Outres. Ancien indien Cherokee, il était ainsi au courant de l'existence de certaines créatures et ne fut pas de plus surpris lorsque la Révélation parvint jusqu'à ses oreilles. Helena le considère comme son père. C'est lui-même qui lui a appris le maniement des armes ainsi qu'une règle d'or : abattre tout ce qui pouvait être contre-nature. Aussi, lois ou pas, prison ou pas, certains vampires et autres goules pourrissantes passent souvent sous les balles de son fusil.

pseudonyme. Nini ?
âge. 23 ans.
code du règlement.
Spoiler:
avis général à propos du forum. Ce forum est GENIAL !!! Mettons-nous d'accord : il y a DES TAS de forums sur les vampires, les lycans, les méchantes sorcières et tout le tremblement... mais l'histoire de celui-ci est tout simplement galvanisante et j'ai été inspirée tout du long ! C'est vraiment fantastique d'obtenir une telle diversité de races sans aucun accroc, sans que l'une ou l'autre ne soit favorisée ou non, sans que ce ne soit exégaré, bref... il y a derrière un réel travail et ça fait plaisir à voir.

Bref, j'accroche et j'ai hâte de pouvoir jouer ! Car c'est bien la première fois que je fais une fiche d'une traite, sans m'arrêter, sans buter, sans perdre l'inspiration :D ! Aussi, j'espère que mon petit Niegel vous plaira autant que me plait "Drag me to Hell" Wink.
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime5/11/2010, 20:51

Bienvenue

les compliments vont faire plaisir aux fondatrices je pense :-)

tu as été très inspiré, ta fiche est-elle finie?



:010/:
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime5/11/2010, 22:35

Bienvenue sur Drag (:
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime5/11/2010, 22:54

Coucou et merci à vous pour vorte accueil :D !

Inspirée ? Ohh oui plus que tout :D loooll !! Mais oui, ma fiche est finie et donc à votre entière disposition ^^ !!!
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime5/11/2010, 22:59

dans ce cas all' va s'en occuper :-)
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime5/11/2010, 23:44

C'est super chouette en tout cas :) et j'espère que nous aurons le plaisir de jouer ensemble un de ces quatre ^^ !
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Lucian A. Corleone
 
SECRET DE CONFESSION
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SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville.
HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort.
OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle.
SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys

Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Tumblr_lxp2oqgn0n1qggrzno7_250
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories ; Flan coco ; Pâte à choux ; La drag-queen
MISSIVES : 8449
ACTE DE PROPRIETE : Eden Memoires; tumblr

I’m gonna make him an offer he can’t refuse. LE PARRAIN
 
Lucian A. Corleone
BIG BAD BOSS Ϟ Je suis... La Drag-Queen.


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime6/11/2010, 01:36

Welcome
JE SUIS LA POUR TE GUIDER

Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative.
Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modérer pour la validation.


C'est un personnage très original ma foi. Attachant aussi, en lisant ta fiche je me suis dit qu'il n'allait pas resté puceau longtemps sur le forum. J'aime beaucoup la manière dont tu l'a créer, ses manies m'ont fait beaucoup rire. Parfaitement adapté au thème du forum, tu joue habilement avec les facultés des médiums. Et j'avoue que tu t'en es bien tiré avec la partie touchant à la nécromancie. Par contre, fait attention, il y a quelques fautes dans ton récit. Je suppose que c'est dû à la rapidité à laquelle tu as fait ta fiche, mais faudrait que tu y fasse plus attention dorénavant.

Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! 20j09sn
J'ai le bonheur de t'annoncer que tu es validé!
Toutes mes félicitations!

Avant toute chose, laisse-moi un peu te guider pour faire tes premiers pas sur le forum en tant que membre validé! youhou! Première chose à faire, si tu ne l'as pas encore faite, c'est de finir de remplir correctement ton profil, et ta feuille de personnage même si tu n'as pas encore de relations, de toute façon, il te faudra sans doute l'éditer dans les temps futurs. Ce n'est pas grand chose, mais d'un c'est plus joli et de deux, on cerne plus vite ton personnage ainsi. Ensuite tant que tu es sur ton profil, pense à mettre dans ta signature un lien vers ta fiche de présentation. Comme ça c'est plus facile pour les autres joueurs de savoir à qui ils ont affaires! Deuxième étape et pas la moindre: remplir ta fiche de relations. C'est la manière la plus rapide pour t'intégrer complètement au forum, et bien évidemment cela va te permettre d'avoir un panel de joueurs avec qui faire un rp tout simplement. La suite logique étant de répertorier tes rp en cours ainsi que tes futurs rp ici, tu pourra bien évidement faire des demandes de rp via les topics des autres joueurs. Nous te conseillons vivement d'aller à A.N.P.E. pour bloquer le boulot de ton personnage, tu pourra aussi créer ta propre boîte si tu le désire. Ensuite, fort de ton salaire, tu pourras demander un logement, n'oublie pas que la colocation est aussi une bonne option!
Quand tu auras fait tout cela, tu pourras aller jouer avec tes petits camarades. Pour mettre un peu de piment dans ton jeu n'hésite pas à faire un tour du côté des challanges ou bien dans l'animation. Et puis, en attendant une réponse d'un joueur, tu peux toujours aller flooder avec nous jusqu'au bout de la nuit!

Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon jeu sur Drag me to Hell.
Amuse-toi bien, et rappelle toi, que si tu as la moindre question nous serons toujours là pour y répondre.


HS: j'adore ton choix d'avatar!! :010/:
HSS: que de compliments, je vais me mettre à rougir. Mais merci ça fait plaisir.
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime6/11/2010, 08:39

Je me permets de répondre même si ça se fait pas trop, trop après une validation mais... merrcccciiiii !!! Je suis si contente et ça a été si rapide !

Pour les fautes, en effet, je crois qu'on doit metrte ça sur le compte de l'impatience ^^... et ma flemme indécrottable de corriger 20 pages de fiche... Mais, à l'avenir, gage bien que je ferai très attention Wink

Je m'en vais de ce pas faire tout ce qu'il y a à faire ^^ ! Et merci pour mon avatar ^^

Citation :
en lisant ta fiche je me suis dit qu'il n'allait pas resté puceau longtemps sur le forum.

Oh, il attend juste d'avoir une dizaine de Brides vampires à son service XD
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime6/11/2010, 09:34

j'en connais qui vont s'en chargée lol

toutes mes félicitations, et pour un Rp je suis toujours (ou presque) disponible :002:

have fun with us :-)
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime6/11/2010, 12:21

Merci, ma belle Irène ^^ !!!

Eh bien, juste le temps de faire mes différentes fiches et je suis à toi ^^ huhu !
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KILLING LEEN

SIGNALEMENT : Chef de la Bris
HABILITIES : Elle sait se battre, manie très bien les armes à feu, et met de la verveine dans son café.
OFFICE : Chef de la BRIS depuis 5ans.
SERENADE : The world is not enough - Garbage

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SOBRIQUET : Eden Memories
MISSIVES : 1495
ACTE DE PROPRIETE : Eden Memories; tumblr

« On n’est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu’on n’estime pas. »
 
Kathleen L. Murphy
AIDE ADMIN Ϟ Fais gaffe à ton cul, elle a un gros calibre.


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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime6/11/2010, 12:29

t'auras aussi une petite sorcière à tes trousses lol
Mais de rien, la fan de d'histoires de fantômes et de Sherlock que je suis a été comblée par ta fiche.
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime6/11/2010, 14:13

Niegel Maycroft a écrit:
Merci, ma belle Irène ^^ !!!

Eh bien, juste le temps de faire mes différentes fiches et je suis à toi ^^ huhu !

mais je t'attends que ce soit pour Irène, Joy ou Camille :-)
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime6/11/2010, 14:28

Mince :D !! Décidemment, pour un vieux garçon, ça fait beaucoup de jolies filles à ses pieds :D ! En tout cas, je serais ravie !! Logiquement, je devrais finir mes fiches cet après-midi... m'étant battue comme une lionne avec les codes HTML qui ont plus fait bugger ma page qu'autre chose ! Je suis maudite XD !

Citation :
Mais de rien, la fan de d'histoires de fantômes et de Sherlock que je suis a été comblée par ta fiche.

Ravie d'avoir pu te combler alors Wink ! Et ravie de rencontrer une fan de Sherlock aussi :D !

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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime6/11/2010, 14:30

pas de soucis, j'irais voir pour te faire des propositions quand elles seront postées :-)
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime6/11/2010, 16:16

No soucy, take your time !

Loooll là j'y vais touuuuut doucement !

Mais c'est ma faute aussi, je suis assez pointilleuse......
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MessageSujet: Re: Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon !   Niegel Maycroft **La sortie c'est par là, garçon ! Icon_minitime

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