Camille Elizabeth Léandres âge. 17 ans en apparence et 586 en réalité. date et lieu de naissance. Le 8 aout 1424 en Auvergne. nationalité. Française nom du sire. Louis date de l'étreinte. Un mercredi soir de printemps de l'année 1441. statut. Ancienne discipline. Thaumaturgie / destruction de la matière niveau 5 état civil. Célibataire lieu d'habitation. Olive St. métier. Peintre de renommée et dirigeante de la galerie de la ville "The Equinox"/ conseillère du maître de la ville étiquette qui vous est collé. Camille est une vampire âgée dont la réputation n'est plus à faire. Fascinante et sensible sont les deux termes qui résumeraient le mieux la situation. Elle exerce de pas sa beauté candide et pourtant sensuelle un attrait inextricable sur les autres, en particuliers les vampires. Cette façade enfantine aux reflets si purs et innocents fait qu'on ne peut la détester plus de quelques secondes. A cela s'ajoute sa tendance à tomber facilement amoureuse et à transformer ses amants en vampires.

traits de caractère.

« Y Paraitrait que les yeux sont la porte de l'âme... qu'en est il de ceux qui n'en ont plus? »

Combien ont fixé ses yeux avidement, amoureusement, omnubilés ou apeurés? Trop sans doute, presque 600 ans d'existence nourrit votre route de maintes rencontres plus ou moins marquantes et éphémères. Mais tous, a fortiori plus que toutes, ont toujours poursuivis le même but en la fixant ainsi au plus profond de ses prunelles ; lire en elle, sonder son âme pour enfin comprendre et cerner cette personnalité tantôt trop facétieuse en enfantine, tantôt trop sérieuse et mystérieuse ou encore tantôt trop cruelle et sanguinaire. Des yeux seuls peuvent ils ainsi dévoiler les moindres facettes d'un caractère à qui sait regarder? Que cachent donc ces deux grandes opales parfois d'un bleu aussi sombre qu'une nuit sans lune et parfois d'un gris froid semblable aux jours pluvieux? En fin de compte n'est ce pas plutôt le regard des autres qui nous définit réellement tel que l'on est ?

« Camille...Camille...Camille...Camille. » Tant de voix différentes avaient prononcé, glissé ou murmuré son prénom dans un souffle ou un râle qu'il fut d'envie, de peur ou de plaisir. Tant de regards l'avaient suivi, sondé. Tous lui avaient trouvé une personnalité différente. Peut être, au fond, était ce qui lui plaisait, renaître à chaque fois qu'elle changeait de compagnie, se réinventer un personnage chaque jour, chaque heure et chaque seconde. Tous s'y étaient essayé, tous avaient tenté et tous avaient échoué... la définir. Balivernes! Elle était en perpétuel mouvement, comme l'eau sous le vent. Elle était insaisissable, quel intérêt y avait il donc à se dévoiler, à se laisser cerner, seul le mystère attirait autant qu'il protégeait... Alors oui, peut être qu'en un mot si on pouvait lui attribuer une caractéristique alors Camille serait mystérieuse. Elle avait toujours été de ces individus qui interpellent, qui lorsqu'ils entrent dans une pièce captent toute l'attention et qui s'entourent d'une aura indéfinissable. Tous ces secrets et ces mystères elle en avait fait sa marque de fabrique...

Autours de ce simple trait de caractère d'autres avaient fini par se greffer naturellement et a lui être attaché sans cesse. Non pas toujours parce qu'elle était ainsi mais plus parce qu'elle le paraissait. Son joli minois l'a ainsi tout de suite rendu charmante aux yeux de tous et elle devait bien avouer que, même si parfois elle pouvait être la pire des créatures sur terre elle ne pouvait s'empêcher d'agir avec une certaine délicatesse, un grâce que certains pourrait qualifier de polie. Peut être était ce là les réminiscences d'un passé aristocratique à côtoyer sans cesse la noblesse et un monde d'apparence ou sa douceur l'avait toujours protéger. Alors oui, elle était charmante et avec le temps elle avait surtout appris à en jouer. Là ou la jeune noble de 17 ans était d'une nature involontairement charmante, la vampire de 600 ans était plutôt d'un opportunisme charmant. Malgré son côté clairement séducteur, on la qualifiait de charmante car là ou la séductrice affichait clairement une maitrise du jeu de l'amour Camille savait se faire paraître innocente et pure, laisser croire à une naïveté touchante, attendrissante qui la plaçait toujours en
position de supériorité en fin de compte, parce qu'elle maniait les rênes dans l'ombre.

Vous l'aurez donc constatez Camille est une véritable maitresse manipulatrice, paraître faible quand en réalité on est forte, faire croire à quelqu'un que l'idée est bien d'elle alors que subtilement vous l'y avez amener. Il ne s'agissait pas de mensonge. Le mensonge n'étant qu'une façon mal aisée d'exploiter la manipulation. Savoir lire les gens pour mieux les diriger afin d'atteindre ses fins, c'était un véritable art et des siècles de pratique constituaient alors un véritable atout.

Malgré son habile capacité à évoluer et laisser sa personnalité changer au gré de ses envies, Camille reste en fin de compte d'une sensibilité à fleur de peau. D'où cette volonté qu'elle a de toujours garder le contrôle sur ses émotions. Éternelle adolescente, fille de noble elle est d'une nature capricieuse. Elle est d'une impatience sans borne, lorsqu'elle veut quelque chose, non seulement elle déploiera tous les moyens pour l'avoir mais en plus elle le veut et vite. Cela pouvait ainsi concerner toute sorte de chose, d'une tarte au citron meringué au diadème de la reine de Tombouctou, d'un chat angora au fiancé de la duchesse de comté voisin.

Cette tendance aux caprices s'accompagne aussi d'une susceptibilité tangible et d'une possessivité maladive. Même si elle est intelligente, très à n'en pas douter, et qu'elle est donc capable de faire la part des choses, certains propos ne sont pas à tenir devant elle, jamais. Il existent ainsi certains sujets ou certaines remarques qu'elle ne tolère pas et autant être franc, lorsque la demoiselle est vexée elle ne fait pas semblant. De toutes façons Camille n'a jamais fait dans la demi-mesure, blanc c'est blanc, noir c'est noir, quant au gris elle ne l'envisage pas. Ce manichéisme primaire le fait souvent passer pour têtue ou même étroite d'esprit parfois.

De plus Camille est d'une exclusivité grandiose, ce qui est à elle n'appartient qu'à elle, qu'il s'agisse d'un objet ou d'un être vivant, elle n'accepte pas de partager et se montre d'une jalousie sans borne concernant ce qui lui est vraiment cher. A bien y réfléchir il ne s'agit là que le reflet de sa forte propension à aimer, encore et toujours plus. Parce que oui, malgré tout, la véritable quête de la belle n'a d'autre nom que l'amour, l'affection, le désir et le plaisir elle n'y est pas étrangère et cela lui plait mais ce qu'elle désire plus que tout c'est aimer, comme ses parents avant elle. En attendant elle reste prise au piège d'un monde qu'elle voit évoluer depuis plus d'un demi millénaire et qui pourtant l'étouffe dans son carcan. L'amour, elle ne l'a connu qu'une fois, peut être deux mais la seconde reste encore floue, et elle sait que par amour elle est capable de tout, surtout du pire. Cette quête sans fin et cette jalousie qu'elle ne peut s'empêcher de ressentir face aux amourettes des humains l'a rendu cruelle et sanguinaire, comme prise de schizophrénie, elle peut se transformer en une seconde d'une jeune femme charmant en une vampire cruelle. Fort heureusement ce lunatisme est rare et aujourd'hui son impulsivité de jeunesse a laissé place à un calme parfois terrifiant.

Camille ne se complait vraiment que dans la peinture, art où elle s'est retrouvé très doué, tout comme la photographie, découverte qui a renversé son monde de ténèbres. Il n'y a que dans ces moments là, que le pinceau en main, ses traits dévoilent une passion et une lumière débordante, parce qu'en fin de compte la clé du mystère est là. Lorsque ses yeux rient, alors tout son être rit aussi dévoilant ainsi son âme à quiconque veut bien regarder...

occupation nocturne.

« La nuit est mon royaume, la Lune mon pendentif et les étoiles mon diadème... »

En tant que vampire Camille ne vit, si l'on peut vraiment s'exprimer ainsi, que la nuit. A dire vrai la caresse du soleil sur sa peau lui manquait terriblement. La douce brulure d'une exposition trop intense au soleil, la chaleur d'un beau jour d'été, tout cela était si loin pour elle à présent. Elle était une noctambule, une fille de la nuit. Et comme le jour pour elle avait laissé place à la nuit son comportement avait changé de façon radicale. La où, durant sa vie mortelle elle avait toujours occupé ses journées de façon routinière à la cour en flânant, l'oisiveté ayant toujours été l'apanage des riches et des nobles elle n'y avait pas fait défaut. Or depuis qu'elle était une vampire, chaque nuitée différait de la précédente. Il faut dire qu'après une existence si longue, ne pas être capable de se renouveler l'aurait mener au bord de l'abime, une vite d'ennui qu'elle se déroule le jour ou la nuit n'avait aucun intérêt d'être vécu.

Ses activités artistiques la demoiselle au teint pâle les exerçait le plus souvent le jour, enfermée à l'abri des rayons du soleil, elle peignait ses envies, ses souvenirs et tout ce qui pouvait lui passer par la tête. Rares étaient les soirées ou elle s'attelait face à son chevalet et laissait courir le pinceau sur la toile. La lumière nocturne ne l'avait que rarement inspirée et elle préférait occupé de manière lus dynamique les quelques heures de ténèbres dont elle disposait. Il lui arrivait néanmoins de laisser libre cours à ses talents artistiques le soir, lorsque l'envie lui prenait de se munir de son appareil photo adoré et de s'en aller se délecter de ces parcelles de vie, instants éphémères dont elle réussissait à s'emparer avec quelques brios elle devait bien l'avouer.

La plupart du temps la centenaire aimait à aller simplement se balader, flâner dans les rues sombres, laisser le vent glisser dans ses cheveux. Peut être l'âge lui avait elle permis d'apprécier un peu plus une quiétude et une tranquillité que ses années de jeunesse n'auraient jamais toléré. Bien sur, elle ne passait pas toute sa nuit à simplement errer ça et là. D'autant plus que la galerie qu'elle gérait ne pouvait être ouverte que de nuit, ce qui, en temps normal lui occupait alors pas mal du temps dont elle disposait une fois le soleil couché. Non pas que cela lui eut déplu, la galerie n'était ouverte que quelques heures par jours en début de nuit, il faut dire que la plupart des gens avaient rarement envie de venir admirer de l'art à 4h du matin, ne nous voilons pas la face.

Lorsque la demoiselle ne se baladait, ni ne s'occupait de sa galerie, elle faisait surement comme la plupart des autres vampires, fréquentant les quelques lieux mondains réservés aux buveurs de sang, c'est à dire les bars et boites en tout genre, à la recherche d'un quelconque amusement. Elle terminait généralement la soirée au bras d'un ou plusieurs jeunes apollons au sang chaud qu'elle finissait par boire goulument avant de les laissés pantois et hébétés par l'expérience. Elle ne ramenait jamais personne chez elle, dans l'appartement coquet qu'elle habitait juxtaposé à la galerie, seuls ceux dont elle s'énamourait et qu'elle finissait par transformer avaient le droit d'y entrer, rien qu'un peu. Plus rarement il lui arrivait de finir sa soirée après avoir rempli son rôle de conseillère du maitre de la ville, bien que franchement, elle ne s'acquittait sérieusement de cette tâche que lorsque l'envie s'en faisait vraiment ressentir ou qu'elle ne pouvait décidément y déroger sans être trop montrer du doigt.

Généralement ces soirées se terminaient ainsi, elle elle finissait accoudée à sa fenêtre à observer autant que faire se peu les premières lueurs de l'aube se réveiller et balayer de leur lumière pâlotte la ville encore endormie.


manie, habitudes & goût.

° Camille aime le bruit de la pluie contre les carreaux.
° Elle contemple levers et couchers de soleil autant que faire se peut.
° Elle affectionne tout particulièrement l'hiver, la blancheur de la neige a toujours su embellir le paysage selon elle.
° Elle déteste les chats.
° Elle regarde toujours ses interlocuteurs dans les yeux, si ce n'est pas le cas cela signifie que la conversation l'ennuie à mourir et qu'elle va bientôt y mettre fin.
° C'est une cavalière hors pair.
° Elle affectionne les vêtements blancs ou de couleur vive.
° Elle n'aime pas le goût des individus dont le sang est de rhésus négatif.
° Lorsqu'elle elle mélancolique elle joue souvent du piano et lorsqu'elle est triste elle y préfère la harpe.
° Elle adore l'odeur du beurre qui cuit et celle des orangers en fleurs ou encore l'air marin.
° Elle aime le bruit que fait un bon appareil photo lorsque l'on prend un cliché.
° Elle fume beaucoup mais ne boit que rarement car elle ne supporte pas l'alcool.
° Elle danse très bien et apprécie particulièrement de le faire lorsqu'elle est avec un beau cavalier.
° Elle a tendance à se mordre la lèvre inférieure lorsqu'elle est songeuse ou à plisser le nez lorsque quelque chose la dérange.
° Elle est très avide de savoir et sa bibliothèque déborde d'ouvrage plus divers les uns que les autres qu'elle lit et relit sans s'en lasser.
° Elle adore aller au cinéma voir des films, ceux sur les vampires la font toujours beaucoup rire.
° Elle préfère le sang des hommes murs qu'elle trouve plus gouteux.
° Elle chante très bien.
° Elle ne sait absolument pas cuisiner ni même réparer quoique se soit.
° Son bien le plus cher est un broche qu'elle garde secrètement dans un étui de velours près de son lit.

régime alimentaire.

Végétarienne Camille? Autant demander à un loup s'il prévoit décemment de se mettre à manger des pissenlits. Jamais au grand jamais Camille n'a même envisagé de boire autre chose que du sang humain. D'ailleurs elle ne c'est jamais trouvée dans le besoin au point de devoir se repaitre de créatures insignifiantes et d'animaux répugnants, grand bien lui en fasse. Rien que l'idée de boire le sang d'un rat, d'un crapaud ou même d'un animal domestique la dégoûte au plus haut point. En outre, pourquoi devrait elle se priver d'un sang humain qui lui est offert dès qu'elle le désire et parfois même sans qu'elle l'ait demandé? Elle ne comprend pas ces vampires qui se contente de simulacre de sang et semble s'en satisfaire, comment un ersatz pourrait il rivaliser avec le plaisir procuré par l'absorption du liquide vermeille directement à sa source. Surtout qu'il faut avouer que cela retire beaucoup de plaisir au repas. Tous l'intérêt de se nourrir d'un humain réside dans le contact charnel, le plaisir de planter ses crocs dans une gorge palpitante et de sentir le sang chaud jaillir hors de la plaie et couler le longe de votre gorge, sentir le corps de votre diner se crisper sous la douleur puis se laisser aller au plaisir, le laisser frissonner sous la succion, le sentir défaillir lorsque la fin approche et le laisser abasourdi une fois l'acte achevé. Les animaux ou le Tru-blood n'offre pas des telles sensations. Concernant ce dernier Camille y a déjà gouté histoire de faire bonne figure lorsqu'elle allait dans des bars mais ce n'est décidément pas sa tasse de thé. Elle s'amuse d'ailleurs souvent à dire que pour elle cela revient à donner de l'eau à un alcoolique, ça remplit son estomac mais ça n'étanche pas sa soif. Pire le goût est des plus insipide et cela ne procure aucune plaisir. En définitive Camille est une buveuse de sang humain, ni plus ni mois et elle n'est pas prête de changer son régime alimentaire quand bien même cela là mettrait hors la loi.

conviction.

L'avis de Camille concernant la révélation est assez mitigé. D'un côté cela lui déplait fortement. Cette soudaine prise de conscience internationale de la qualité et de l'existence des vampires la dégoute au plus haut point lorsqu'elle repense aux années de discriminations et à la chasse qu'ont subi les vampires, elle notamment, se remémore sans peine les fourches, les torches et les années à fuir encore et toujours. Ce soudain revirement de conscience lui donne ainsi la nausée. Sans compter sur le fait qu'en plus de cela, cette révélation du peuple vampirique les a conduit à se soumettre à des lois. Des lois! Non mais enfin, où va le monde? Pour rassurer les humains, pathétique être de chair et de sang ils ont du, eux, vampires, race indéniablement supérieure accepter de se soumettre à de vulgaires règles. La Bible est ses préceptes tels que le sempiternel « Tu ne tueras point. » ont plus de poids du point de vue de la demoiselle que les misérables tentatives de bridage que les humains ont développé. Ce qui la contrarie le plus en vérité c'est de ne plus pouvoir tuer à sa guise. Et puis c'était amusant de voir l'effroi des humains jamais surs de la réelle existence des vampires, contes et légendes les avaient toujours entourés et leur avait fourni l'apanage d'une protection et d'une liberté sans borne. Comment enfermé quelque chose dont l'existence n'est pas vraiment sûre? Maintenant s'ils étaient pris a tuer ils n'étaient plus que de vulgaires criminels ni plus ni moins. L'époque des petits meurtres et carnages party s'en était allé au plus grand déplaisir de la demoiselle.

D'un autre côté la révélation des vampires et cette soudaine notoriété lui avait facilité la vie, on se bousculait à sa porte pour être mordu, on l'adulait de toutes parts et cela flattait, cela va sans dire, son égo déjà important. Après tout, ils avaient à présent le droit à une vie vraiment normale et reconnue, enfin autant que faire se peut pour des monstres sanguinaires ne pouvant vivre que la nuit... M'enfin, ce qui était fait était fait et l'on ne pouvait plus revenir dessus alors à quoi bon s'apitoyer sur que qui fut, est, aurait pu être ou sera... Si Camille avait bien appris une chose en 600 c'est qu'il fallait se satisfaire du moment présent, révélation ou non?

signes particuliers.

Outre le fait que la demoiselle fascine étrangement tous ceux qu'elle rencontre et notamment les vampires, ses yeux changent de couleur et peuvent passés du bleu ou vert ou encore au marron sans qu'elle même puisse réellement l'expliquer sachant que c'était déjà le cas lorsqu'elle était humaine. Enfin, elle ne sait si c'est son âge avancé mais elle arrive à supporter le soleil à petites doses, pas lorsqu'il est à son zénith mais les début et les fins de journées lui sont dorénavant accessibles.

[justify]histoire.

Ce soir là, exceptionnellement Camille était restée à travailler à son atelier. La nuit était pourtant déjà bien avancée mais elle était là, assise, stoïque, presque poupée de cire, à fixer la toile blanche d\'un air rêveur. L\'inspiration ne lui venait pas et bien que régulièrement son poignet gracile se leva vers le papier blanc, le pinceau s\'arrêtait toujours inexorablement à quelques millimètres de la toile pour finir par retomber mollement. Décidément rien ne lui venait et cela l\'ennuyait au plus haut point... Posant délicatement le morceau de bois à poils qui lui servait d\'outil de travail la jeune femme se leva gracieusement et alla chercher un vieux poste de radio portable qu\'elle déposa sur le rebord de la fenêtre ou elle s\'assit nonchalamment une cigarette qu\'elle venait d\'allumer entre ses lèvres vermeilles. La lumière pâle de la Lune se reflétait sur la peau blafarde de la demoiselle la rendant encore plus diaphane qu\'à son habitude et accentuant d\'autant plus le contraste entre la pâleur de la peau et la noirceur de sa chevelure. Allumant l\'engin elle ferma les yeux écoutant distraitement les paroles des chansons diffusées à cette heure sur les ondes.

« Aimer c\'est ce qu\'il y a des plus beau, aimer, c\'est monter si haut et toucher les ailes des oiseaux aimer, c\'est que qu\'il y a de pl... »
La belle avait froncé les sourcils et changer de station. Non, décidément elle n\'était pas d\'humeur à entendre des chansons d\'amour, elle était fatiguée de l\'amour et rien que pour ce soir elle voulait la paix, rien qu\'un jour de congé pour son cœur...

« And I will alaways love you. Ouhouhou. I will always love you. You my darling you, I will alw... »
Décidément, ils s\'étaient passé le mot ce soir ou quoi? C\'était quoi ce soudain entrain pour les chansons d\'amour à une telle heure de la nuit?

« I\'m still loving you. Oh I\'m still loving you. I\'m st... »
Dans un élan de rage et d\'exaspération la brunette ne se contrôla pas et ses yeux devenus sombres en un instant retranscrirent aussi bien sa colère que la soudaine émanation de son pouvoir qui fit littéralement exploser le poste de radio. Écrasant violemment son mégot à moitié fumé la vampire se leva prise d\'une soudaine tristesse et d\'une grande mélancolie. Traversant la pièce elle passa devant un grand piano sur lequel elle laissa courir nonchalamment ses doigts, faisant ainsi s\'échapper de l\'instrument une suite de notes qui n\'avait rien d\'une grande symphonie. Elle s\'arrêta finalement devant une petite porte qu\'elle ouvrit presque avec lassitude, dévoilant une rangée de tableaux qu\'elle n\'avait jamais montré à personne. Ils s\'étalaient dans la petite pièce, retranscription de l\'existence qu\'elle avait mené et qui s\'étalait maintenant devant elle comme une bande dessinée. Toutes ces œuvres étaient reliées par la même chose, l\'amour, ce sentiment qui l\'avait guidé toute sa vie et sa non vie durant, parfois pour le meilleur et souvent pour le pire...

Chapitre I : The birth of love.

« Camille! Camille où es tu? Camille reviens ici tout de suite nous sommes attendus... Camille! »

La petite fille aux belles boucles brunes n\'entendait pas sa mère l\'appeler, ou plutôt elle ne voulait pas l\'entendre. Elle c\'était échappée tôt dans la matinée et par conséquent portait encore son élégante robe de nuit en satin qui couvrait la totalité de son petit corps frêle, mis à part son visage bien évidemment. Pieds nus elle avait traversé leur grand jardin aux premières lueurs de l\'aube, laissant l\'herbe verdoyante encore légèrement humide de rosée caresser la plante de ses petits pieds agiles. Elle avait virevolté à travers les rosiers, s\'enivrant du parfum entêtant des fleurs rouges avant de se laisser captiver par un élégant papillon à la robe blanc cassé qui c\'était posé non loin de son visage rosé. Ses yeux clairs l\'avait suivis dans son voyage de fleurs en fleurs, des roses aux orchidées, des orchidées aux tulipes, des tulipes aux lys avant de terminer jusqu\'aux chèvrefeuilles sur lesquelles il c\'était stabilisé. De ses petites mains graciles elle avait tenté d\'attraper l\'insecte, sans pour autant le blesser, par pur amusement, rien que pour sentir la chatouille que le battement de ses ailes aurait pu faire courir sur ses paumes, mais l\'animal décidément trop malin lui échappa, provoquant chez l\'enfant un rire clair et sincère. Le jeu dura ainsi de longues heures sans que la demoiselle ne s\'en lassa, elle sortait si peu de sa grande chambre que la moindre activité d\'extérieure l\'avait toujours enchantée. Sa santé fragile avait toujours conduit ses parents à l\'enfermer dans une petite bulle qui se limitait la plupart du temps aux quatre murs de sa chambre, mais la jeune noble ne rêvait que d\'évasion et de grandes aventures, et pour elle son propre jardin en était regorgé. La matinée avançait que la petite fille poursuivait toujours l\'insecte gaiement, bien qu\'elle sentit sa respiration se faire douloureuse et ses jambes se raidir elle passa outre la douleur continuant son épopée qui l\'amena aux confins du jardin sur une petite terrasse. Là, l\'insecte se posa délicatement sur le doigt blafard d\'un jeune homme élégamment vêtu d\'une chemise à flanelle et d\'un pantalon noir. La lumière grisée du matin rendait presque irréelle la pâleur de sa peau et malgré cela ses grands yeux bleu se posèrent avec douceur sur la petite créature dissimulée derrière un buisson qui l\'observait encore haletante de sa course de la matinée. Il lui offrit un sourire d\'une tendresse infinie et la jeune Camille se sentit rougir jusqu\'aux oreilles, dissimulée derrière un buisson elle tenta de rajuster sa robe de nuit, défroissant ce qui pouvait l\'être, retirant feuilles et brins d\'herbe et tentant d\'effacer au possible les petites traces de terres qui maculaient le tissu satiné. Elle ne le sentit pas s\'approcher, pas plus qu\'elle ne le sentit s\'accroupir à ses côtés. Pourtant elle était plutôt vive d\'esprit et assez alerte pour une petite fille de son âge, mais elle ne pu s\'empêcher de sursauter lorsqu\'elle se retrouva nez à nez avec ce visage angélique aux traits d\'une délicieuse perfection. La réaction de la brunette sembla amuser l\'homme aux cheveux d\'ébène qui tendit vers elle son doigt sur lequel se trouvait toujours le papillon. Les grandes yeux de Camille s\'émerveillèrent devant une telle prouesse mais lorsqu\'elle approcha son doigt le petit être s\'envola pour ne plus revenir. Elle le regarda s\'éloigner pour disparaître dans l\'immensité de ce ciel nuageux et fut sorti de sa rêverie par la mélodieuse voix de son compagnon qui avait saisi de sa main froide la petite main tiède de la cadette Léandres.

« Où son tes parents? Ils doivent s\'inquiéter d\'avoir perdu un tel trésor. »
Faisant une petite moue la petite ne répondit rien espérant pouvoir profiter encore de cette escapade interdite avant de retourner à nouveau à sa vie de claustration. Malheureusement pour elle, la voix grave de son père résonna parmi les feuillages, criant son nom d\'un trémolo mi angoissé mi énervé. Baissant ses grands yeux d\'un air coupable elle se dissimula l\'espace d\'un instant, sachant pertinemment que ce subterfuge ne tromperait personne, derrière son nouvel ami sans pour autant lâcher de ses petits doigts ceux plus robustes de ce dernier. Son père apparut finalement et en la voyant lâcha un soupir contrarié.

« Tu es là, enfin, on te cherche depuis des heures, nous allons être en retard chez le duc si tu ne te presses pas. »
Camille fronça son petit nez aquilin, non, elle n\'aimait pas le Duc et encore moins son fils qui était toujours méchant avec elle et se moquait de son teint pâle et de son silence perpétuel. Son père la jaugea d\'un air menaçant avant de porter son attention sur la troisième personne présente.

« Pardonnez là Louis, ce n\'est qu\'une enfant, elle pense plus à s\'amuser qu\'à obéir à ses parents. »
Le jeune homme angélique, Louis de son nom à priori, rit à cette remarque et pour toute réponse prit la petite fille dans ses bras.

« Et elle a bien raison, seul l\'amusement rend la vie intéressante non? Mais il faut aussi savoir remplir ses devoir de gente damoiselle lorsque la situation le demande n\'est ce pas princesse? »
Pour toute réponse la brunette se blottit dans les bras de Louis, enfouissant son visage enfantin dans le creux de son cou sculptural, laissant la fatigue de sa matinée d\'exercice l\'emporter tandis que ses grandes opales se fermaient sur le visage magnifique de celui qui faisait déjà battre son cœur d\'enfant.

Chapitre II : The Love.

Les années c\'étaient écoulées si semblables les unes aux autres que Camille ne les aurait pas vraiment vu passer si son miroir ne lui avait pas chaque jour montré les changements physiques que le temps lui faisait subir. La petite fille était bien loin aujourd\'hui et Camille regardait avec intérêt le reflet que lui renvoyait son miroir. Elle avait 17 ans à présent et était une vraie jeune fille, intégrée aussi bien à la cour de France, son pays natal ou elle passait la plupart de son temps auprès de la cour de Charles VII, qu\'en Angleterre auprès de la cour d\'Henri VI avec qui elle était liée par alliance. Son frère aîné notamment avait épousé une duchesse anglo-saxonne elle même liée par alliance au roi. En résumé elle restait la bienvenue à la cour des deux rois dans lesquelles elle avait toujours su briller, faire bonne impression et honneur à son nom.

Si d\'habitude la brunette ne portait pas plus attention que cela à son apparence, s\'étant toujours reposée sur son charme naturel, aujourd\'hui était un jour différent. Il revenait de son long voyage qui l\'avait éloigné d\'elle trois années durant. Enfin il allait la voir comme une vraie femme à aimer, et non comme une enfant à protéger. Ce jour elle l\'avait attendu, tant attendu depuis qu\'elle avait reçu sa lettre dans laquelle il lui avait annoncé son retour imminent. Pour lui il fallait qu\'elle soit resplendissante, que le soleil lui même l\'envie, pour lui elle devait être la plus belle pour qu\'enfin il l\'aime.

L\'amour était une quête souvent désuète chez les nobles ou les mariages de raison étaient bien plus courants que les mariages d\'amour. D\'ailleurs Camille avait eu son lot de propositions, comtes, ducs et princes, elle les avait tous écourté les uns après les autres, sans même les regarder. Peu importaient leurs rangs, leur beauté, ou leur richesse elle n\'avait pas même daigné prendre au sérieux leurs propositions car pour elle, seul un homme comptait, seul un homme avait jamais compté depuis leur première rencontre dans son jardin alors qu\'elle n\'était qu\'une petite fille. Sa peau pâle, son aura mystérieuse, ses cheveux d\'ébène et ses grands yeux d\'un bleu électrique. Elle l\'aimait, comme jamais elle n\'avait aimé avant et comme jamais elle n\'aimerai plus, elle le savait, tout en elle grondait cet amour qui se faisait plus vivace chaque jour.

Il aimait le blanc, il avait toujours aimé la voir vêtue de blanc, il lui disait qu\'elle était belle, qu\'elle ressemblait à un ange descendu sur Terre pour le sauver, lui qui ne changeait jamais, ne prenait jamais une ride. En 11 ans il était resté le même, intact comme au premier jour où elle avait posé ses yeux sur lui, véritable peinture vivante d\'une maitre artiste qui avait su figer à jamais une beauté si magnifique qu\'elle semblait irréelle. Il la fascinait et pour lui elle aurait fait n\'importe quoi.

Plusieurs femmes de chambres pénétrèrent dans la pièce et s\'attelèrent autours de la jeune noble qui enfila un corset aussi serré que faire se peut avant de se glisser dans une élégante robe immaculée qui laissait nues ses épaules, découvrant sa douce peau pâle. La tenue d\'apparat était ornée de perles et de dentelles fines tout bonnement somptueuses, Camille devait avouer n\'avoir jamais porté une aussi belle robe, elle se sentait presque comme une mariée s\'avançant anxieusement vers l\'autel... C\'était un rêve, son rêve, épouser l\'homme qu\'elle aimait et vivre une vie de bonheur dans l\'oisiveté et la luxure comme ses parents l\'avaient fait avant elle. Son cou fut orné d\'un ras du cou composé de perles, diamants et d\'aigues-marines qui rappelaient la couleur de ses grands yeux. Quelques bracelets, des chaussures appropriées, une coiffure qui retenait ses cheveux en arrière tout en laissant tomber quelque mèches ondulées le long de ses épaules dénudées... Elle était prête, fin prête pour rencontrer son destin, pour rencontrer son amour et faire qu\'il l\'aime en retour.

Lorsqu\'elle descendit la soirée était déjà avancée, ses parents recevant elle avait eu tout le loisir de se faire attendre. Les yeux se tournèrent vers elle émerveillés mais elle n\'y faisait pas attention. La paire d\'yeux qu\'elle cherchait désespérément restait introuvable. Elle accourut vers son père et dans un balbutiement d\'angoisse chercha ses réponses.

« Père, où est Louis? »
La sourire de son géniteur se fit légèrement jaloux tendis qu\'il lui répondait.

« Ton cher Louis t\'attend sur la petite terrasse au fond du jardin. »
Un sourire immense illumina le visage de la jeune femme qui s\'empressa de sortir dehors, courant aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Il était là, il l\'attendait. Elle l\'aperçut enfin après de longues minutes durant lesquelles sont impatience de le retrouver n\'avait faite que grandir. Il la fixait amusé de la voir si empressée et l\'accueillit avec le même sourire qu\'il avait arboré 10 ans auparavant, celui qui à l\'époque avait fait chavirer son cœur d\'enfant et maintenant faisait chavirer son cœur de femme. Ses yeux bleu la dévisagèrent et son sourire se fit indescriptible, il fut à ses cotés en moins de temps qu\'il ne faut pour le dire lui susurrant qu\'elle était magnifique tout en laissant sa main se perdre dans une délicate caresse contre sa joue. Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser tendre puis de plus en plus passionné. Elle se serait offerte à lui dans l\'herbe s\'il ne l\'avait pas arrêtée.

« Camille... je t\'aime. Dès le premier instant j\'ai su que je t\'aimerai mais, je ne suis pas...humain. »
La jeune femme fronça les sourcils et finit par rire.

« Ne dis pas de sottises, je t\'aime aussi, c\'est tout ce qui compte non... »
Elle l\'embrassa de plus belle mais Louis s\'écarta avec précaution.

« Je suis un vampire Camille. »
La brunette se raidit, bizarrement cette affirmations expliquait de nombreuses choses comme le fait qu\'il ne vieillissait pas, ne serait ce qu\'un peu en dix ans.

« Mais, tu... le soleil, tu t\'es déjà exposé au soleil, les vampires ne le craignent ils pas? »
Il eut un sourire amusé.

« Je suis vieux, très vieux, je ne sais pas si c\'est pour cela mais je le supporte. Je ne veux pas te voler ta vie, ta jeunesse. Tu es une belle, très belle jeune femme mai... »
Depuis plusieurs minutes tout se bousculait dans la tête de la cadette Léandres. Les pièces du puzzle c\'étaient assemblées très rapidement et sans le laisser finir sa phrase elle l\'interrompit, s\'exprimant d\'une voix ferme et déterminée.

« Mords moi. Je t\'aime, je veux passer l\'éternité à tes côtés, je ne veux pus te voir partir loin de moi et je préfère perdre mon âme que te perdre toi, alors fais le, ce soir... »
Louis la connaissait assez bien pour savoir qu\'elle était on ne peut plus sérieuse. En outre, elle lui offrait la réponse qu\'il était venu chercher, il la voulait et l\'avait toujours voulu et il la ferait sienne ce soir même et ceux jusqu\'à la fin des temps.

Saisissant sont cou gracile il y déposa une myriade de baisers avant de lécher délicatement l\'endroit ou il allait la mordre. Elle gémit, il planta ses crocs et la sentit se crisper sous la douleur. Son sang jaillit et il la dégusta comme le meilleur plat qu\'il eut jamais savourer avant de la laisser boire son propre sang. Louis était déjà un vieux vampire et son sang diablement attractif, tant et si bien que la demoiselle suça le liquide vermeille de son amant jusqu\'à presque le vider tout entier, elle sentait son corps changer, elle sentait son corps mourir et tout ses muscles se crisper. Il y eut la douleur et puis plus rien. Elle s\'était étalée sur le sol, pantelante, la robe immaculée devenue écarlate et il l\'avait emmener loin, loin de tout ce qu\'elle avait jamais connu. Une nouvelle vie s\'offrait à elle à présent, une vie aussi éternelle que le serait à jamais sa beauté juvénile, un ange tombé du ciel, un ange corrompu par un sang de démon.

Chapitre III : Broken love.

Le jour avait laissé place à la nuit et tout son monde avait changé. Lorsqu\'elle y repensait aujourd\'hui elle regrettait peut être un peu d\'avoir abandonné une si belle vie. Elle se prenait à rêver de ce qu\'aurait pu être son existence si elle n\'avait pas rencontré Louis. Sûrement aurait elle épousé un prince et vécu la vie qu\'on lui avait toujours destiné. Elle avait tout laissé derrière elle, amis, famille... Tout ça pour une seul être qui représentait alors tout son monde. Louis.
Avec lui elle avait vécu un siècle d\'amour intense et rien que pour cela elle le remercierait toujours. Elle étai son seul Infant, malgré qu\'il soit déjà âgé de plus d\'un millénaire il n\'avait jamais transformé personne, lui même ayant longtemps été dégouté de sa propre nature. Par amour, il l\'avait mordu et était allé contre ses convictions profondes, parce qu\'il voulait la garder pour lui, à ses côtés, toujours.

Malgré ses apparences angéliques de gentleman, Louis c\'était révélé un véritable sanguinaire, adepte des tortures, souffrances et carnages en tout genre. Il avait tout appris à Camille qui avait fini par prendre goût à ce plaisir malsain de détruire. Pour lui elle avait pris part aux pires atrocités et avait aimé cela. Elle avait tué des enfants, torturé des jeunes femmes, poussé des hommes au meurtre, au suicide ou aux pires ignominies. Le sang, le pouvoir et l\'amour d\'une violente passion qu\'ils éprouvaient l\'un pour l\'autre les avait réuni, soudés comme un seul être un siècle durant. Et puis tout avait changé. Louis c\'était fait distant, de plus en plus au fur et à mesure que le temps s\'écoulait. Ses yeux ne la voyaient plus comme la femme de sa vie ni comme l\'amante de ses nuits. Chaque jours le rongeait un peu plus et l\'image de la petite fille de 6 ans hantait son esprit sans lui laisser le moindre répit. La culpabilité l\'avait envahit, il avait tout prit à cette petite fille, tout sans rien lui donner en retour qu\'une vie de ténèbres et de souffrances. Il aurait voulu retourner à cette époque et la protéger comme un père. Il avait peu à peu refouler tous les sentiments qu\'il éprouvait pour elle et en faisant cela il l\'avait mis à genoux. Il l\'avait torturé par son indifférence et son absence. Il lui avait brisé le cœur en tellement de morceaux qu\'il était impossible qu\'un jour on puisse tous les recoller. Elle en était venu à le haïr lui, mais elle aussi. Se haïr de ne pouvoir s\'empêcher de l\'aimer lui et son corps d\'éphèbe, lui et ses cheveux corbeaux, lui et sa bouche vermeille, lui et ses yeux océans... Elle avait fini par claquer la porte, au bord de la folie. L\'abime grandissante de son désespoir l\'avait conduite au bord du gouffre et le trou béant creusé dans sa poitrine l\'avait réduite à une moins que rien, enfermée dans les souvenirs d\'un amour qui l\'avait rendu tant heureuse et dont l\'absence était plus douloureuse que mille morts.

Alors elle avait erré, parcouru le monde et tenté de se reconstruire, de l\'oublier. Elle avait échoué dans un coquet manoir et avait réussi sans peine à faire croire au maitre des lieux qu\'elle était la fille d\'un vieil ami. Ses années à vagabonder en compagnie de vampires plus âgés ou seule l\'avait transformée et l\'ennui peu à peu l\'avait gagné. L\'ennui d\'aimer. Le souvenir de Louis se faisait toujours douloureux, trop douloureux et elle en avait assez de rester accrocher à ses vieilles souffrances, elle voulait aller de l\'avant, profiter de toutes les belles perspectives que pouvaient lui offrir sa vie de vampire. Pour cacher sa nature à ses hôtes elle avait prétexté être malade, inventant une faiblesse génitale qui rendait ses yeux trop sensibles à la lumière vive du soleil. Tous l\'avaient cru et elle avait pu loger à sa guise dans cet endroit si semblable à sa maison de famille d\'antan sans que personne ne s\'interroge sur son allergie chronique au soleil, son teint pâle ou son absence régulier d\'appétit. Ici elle avait l\'espoir de pouvoir se reconstruire, rien qu\'un peu...

Chapitre IV : New chance for Love ?

Les Llywlyn , car tel était le nom de la famille chez qui elle résidait, étaient de forte agréable compagnie. Le père était toujours plein d\'attentions pour elle, mais le plus ardent restait l\'un des fils, Lorenzo. Un jeune homme d\'une grande beauté qui avait fait un mariage de raison qui ne le rendait, visiblement, pas aussi heureux qu\'il aurait aimé l\'être. Elle avait rapidement remarqué l\'attirance qu\'il éprouvait pour elle. Il faisait preuve d\'une courtoise et délicate tendresse à son égard, sans jamais chercher à franchir la limite qui le pousserait à l\'adultère, il la courtisait d\'une façon qu\'il espérait subtile et venait la rejoindre chaque nuit pour l\'emmener se promener là ou elle le désirait. Il comblait ses moindres caprices et le regard qu\'il posait sur elle fit prendre conscience à Camille du pouvoir de séduction qu\'elle pouvait détenir. Cette brève interlude dans son existence douloureuse la réconforta et Lorenzo recolla les morceaux de son cœur arraché, enfin ceux qu\'il pu retrouver. Il la couvait de telle manière que bien qu\'elle ne l\'aima pas comme on aime vraiment, elle se prenait chaque jour à l\'apprécier un peut plus et son affection pour lui croissait sans cesse.

Mais un soir alors qu\'elle était accoudée à sa fenêtre son regard se posa sur un autre homme. Alessandro. Le frère jumeau de Lorenzo de retour d\'un séjour de débauche à Paris. Enfin c\'est ce qu\'elle avait pu comprendre d\'après le discours qu\'avait tenu le père des jumeaux. A cette annonce la jeune femme avait été prise d\'une mélancolie sans nom, Paris, la France, sa vie d\'humaine. Tout l\'avait submergé d\'un coup tandis qu\'elle scrutait le ciel d\'encre illuminé de ci de là par quelques petites étoiles timides. C\'est alors qu\'elle l\'avait vu. Se baladant dans le jardin non loin de son balcon. Il était physiquement identique à Lorenzo, autrement dit très beau, mais dès l\'instant où son regard c\'était posé sur lui elle avait su. Si elle avait encore été vivante son cœur aurait sûrement manquer un battement. Sans se l\'expliquer elle avait ressenti une attirance immédiate et d\'une intensité peu commune, fort semblable à ce qu\'elle avait pu éprouver pour Louis. Sans prendre le temps de réfléchir elle avait bondit souplement et était apparue comme par enchantement devant ses yeux. Vêtue d\'une robe de nuit blanche, éclairée par la seule lueur de la Lune, son teint pâle et ses cheveux bruns au vent, elle l\'avait séduit en un instant. Le véritable coup de foudre. L\'un comme l\'autre ils c\'étaient aimé dès le premier regard. Tout l\'être de Camille bouillonnait. Était ce donc possible d\'aimer à nouveau? Était ce raisonnable de sa laissé aller une nouvelle fois? Une voix au fond de la tête de Camille lui disait que ce qu\'elle s\'apprêtait à faire était mal, qu\'elle ne devait pas refaire la même erreur une seconde fois et apprendre à aimer Lorenzo sachant que jamais il ne la blesserait de son plein gré. Et pourtant son corps se mut sans qu\'elle le veuille vraiment, elle s\'approcha gracieusement du jeune homme et se hissant sur la pointe de ses pieds nus caressa tendrement le visage hâlé qui la faisait déjà tant rêver avant de déposer ses lèvres sur les siennes dans un baiser sensuel.

Ce moment fut brisé en un instant. Sa nature vampirique lui fit rapidement remarqué la présence de Lorenzo qui avait été témoin de toute la scène. Prise d\'une culpabilité sans borne elle disparut aussi vite qu\'elle était apparue et observa l\'altercation des jumeaux de loin. Elle aurait voulu crier, hurler, s\'excuser auprès de Lorenzo et lui expliquer qu\'elle aimait Alessandro. Même si elle ne le connaissait pas elle le savait. Et pourtant elle était restée figée et une part d\'elle avait pris un plaisir malsain à voir ceux deux êtres si semblables se déchirer pour elle. Peut être était ce sa vengeance sur l\'amour finalement et puis c\'était si doux de contrôler ainsi les hommes et de les faire souffrir. Oui, elle voulait qu\'ils endurent, tous, qu\'il s\'agisse des jumeaux ou de n\'importe qui d\'autre, cette souffrance qui l\'avait déchirée de part en part et l\'avait réduite à néant. L\'amour certes, mais pas sans souffrance.

Et il était parti, Alessandro s\'en alla dès le lendemain et Camille fut tentée de le retrouver, mais la main de Lorenzo dans la sienne et son regard dépourvu de toute rancune l\'arrêta. Finalement elle était faible; Elle préférait rester auprès de Lorenzo, qu\'il finisse de la soigner, qui sait, peut être finirait elle par apprendre à l\'aimer? Le temps s\'écoula et Lorenzo l\'aimait de plus en plus mais Camille ne pouvait lui rendre cet amour. Son affection pour lui était grande mais elle ne pouvait l\'aimer comme Louis ou Alessandro. Malgré tout elle lui offrit une chance, sa chance d\'être éternellement avec elle et il accepta. Comme elle avait accepté d\'être mordu par amour il fit de même. Camille vécu avec Lorenzo de longues années de bonheur tranquille, bien loin de l\'intense passion qui l\'avait liée à Louis certes, mais il lui apportait la chaleur d\'un foyer et d\'un amour sur qui la contenta quelques années. Mais avec le temps l\'amour exclusif de Lorenzo finit par l\'étouffer, ses sentiments l\'écrasaient au point qu\'elle se sentit prisonnière. Le réconfort que lui apportait Lorenzo c\'était transformé en une possessivité maladive et la tendresse et l\'affection qu\'ils éprouvaient l\'un pour l\'autre avait laissé place à une tension malsaine... Une fois de plus Camille s\'enfuit. Les responsabilités et la dégénérescence de l\'amour vers la haine lui faisaient trop peur, elle n\'était pas prête, pas assez mûre pour accepter ses propres erreurs et tenter de les réparer...

Chapitre V : When Love left...

Après avoir quitté Lorenzo Camille avait entamé une nouvelle existence, elle avait décidée de laisser définitivement derrière elle ses souvenirs douloureux d'amours déchus pour enfin tourner cette page trois noire et trop remplie de son existence et déboucher sur une nouvelle qui la contenterai enfin et la rendrait, si ce n'est heureuse, au moins satisfaite. Bien sur elle avait continué à aimer, plus que n'importe quelle autre vampire et il n'était pas rare qu'elle s'entiche d'un bel humain avec qui elle entamait une idylle qui si, elle durait assez pour se révéler vraiment intéressante, débouchait sur la transformation du jeune homme. Car après tout, l'amour n'était il pas une grande loterie? Un loto à grande échelle et surtout une arnaque monumentale. Chacun d'entre eux pouvait potentiellement représenter celui qui ferait à nouveau chavirer son cœur, celui avec qui elle passerait tous les jours du reste de son éternité, et Dieu seul savait comme l'éternité était longue surtout vers la fin. Chacun d'entre eux le pouvait mais il se pouvait aussi que jamais aucun autre homme ne la satisfasse et cela effrayait la brunette plus qu'elle ne voulait se l'avouer. Cette peur viscérale de ne plus jamais connaître le grand frisson de l'amour qu'elle avait vécu avec Louis, cette passion dévorante qui vous transporte autant qu'elle vous blesse... Non, elle ne pouvait se l'imaginer et cette appréhension justifiait surement en grande partie sa tendance à multiplier ses infants qui, elle l'espérait, l'aimeraient toujours un peu.

Elle avait beaucoup voyagé, beaucoup aimé sans jamais retrouver vraiment cette transcendance que provoque chez un individu l'Amour avec un grand A. Finalement elle avait finit par s'établir provisoirement en campagne, seule, lassée de la jalousie maladive de tous ses amants, lassée de leurs enfantillages et de leur exclusivité, lassée d'êtres qui ne savaient la comprendre et lui donner ce qu'elle recherchait. C'est à cette époque que la belle apprit la présence d'Alessandro dans la ville qu'elle venait de rallier. Elle lui fit donc porter une missive qui l'invitait à rejoindre « une vielle amie » dans le manoir dans lequel elle résidait. Un espoir fou c'était emparé d'elle. Peut être était ce là sa chance à saisir, celle d'enfin retrouver ce qu'elle cherchait désespérément? Elle se savait amoureuse d'Alessandro et elle le savait amoureux d'elle. Seul le bonheur pouvait ainsi résulter d'une attirance si réciproque. Elle avait déjà tout prévu, elle le transformerait et ils pourraient vivre heureux jusqu'à la fin des temps. Malgré ses bonnes résolutions à l'encontre de l'amour Camille sentait son cœur mort se gonfler à nouveau et elle était prête à tout pour réaliser son ambition.

Ainsi, lorsque le jeune homme se présenta, il fut reçut comme il se doit par les domestiques de la vampire qui le conduisirent à sa chambre avant que l'aube ne se lève. L'impatience coulait dans les veine de Camille comme un poison délicieux qu'elle savourait avec délectation. Il était là, il l'attendait et elle ne pouvait plus attendre. Jetant un dernier regard dans son grand miroir elle sortit de sa propre chambre et joignit celle de son invité à grands pas. Elle avait revêtu une robe de nuit faite de soie et de dentelle et une robe de chambre assortie. Le tissu était légèrement décolleté mais à part cette brève partie de la peau de son buste découverte, le vêtements cachait tout le reste, glissant sur le sol comme une caresse, laissant de temps à autre apparaît le bout d'un pied gracile. Ses cheveux ondulés était lâches et se balançaient au rythme de ses pas dans une danse envoutante. Depuis Louis elle avait pris l'habitude de revêtir du blanc, c'était devenu sa couleur et malgré tous ses efforts pour oublier tout ce qui avait pu la relier à son sire, cette habitude avait demeuré, fantasme inconscient d'une réalité de laquelle elle ne pouvait se détacher complètement. De même c'était dans une tenue assez similaire qu'elle avait rencontré Alessandro, et c'était ainsi qu'ils s'étaient aimés durant de brèves, trop brèves secondes avant que le tout ne s'échappe, s'effaçant comme la mer emporte les dessins sur le sable.

Elle poussa la porte et apparut face à l'homme qu'elle aimait en le fixant de ses yeux surnaturels. Elle eut la satisfaction de voir l'étonnement sur son visage lorsqu'il prit enfin conscience de sa vraie nature. Elle fut flattée de voir le regard appréciateur qu'il lui lança, ses prunelles dévorant la moindre parcelle de son corps, jaugeant sa silhouette avec envie. Elle fut troublée par la lueur d'inquiétude qui passa dans son regard et fut finalement contrariée par cette inquiétude qui ne faisait que croitre et se marquait chaque seconde un peu plus sur ses traits enjôleurs. Malheureusement elle ne savait que trop bien ce qui torturait son interlocuteur bien aimé, elle avait néanmoins espérer disposer de plus de temps avant d'aborder ce sujet qu'elle savait houleux. Lorenzo. Elle tenta de rassurer le jeune vampire, car bien sur il ne lui avait pas fallu plus de quelques secondes pour deviner qu'il n'était plus humain. Elle aurait vraiment voulu le transformer et établir ce lien si particulier qui relit un Sire à son infant et cela la contrariait mais ce n'était qu'un obstacle mineur qui n'empêcherait en rien ses désirs de prendre forme. Elle tenta donc de réconforter l'immortel, sa main pâle et frêle glissant sur la peau satinée du visage du jeune homme en une caresse tendre. Malheureusement cela ne le détourna pas de ses interrogations et il aborda le sujet sans détour, lui demandant ce qu'elle avait fait de son frère. Malgré ses tentatives pour remettre le sujet à plus tard Alessandro n'en démordait pas et la poussa à tout lui révéler, ce qu'elle fit. Que pouvait elle faire d'autre de toutes façons... Inutile de mentir, il aurait finit par découvrir la nouvelle nature de son frère un jour ou un autre alors autant être franc tout de suite.

Camille c'était approchée du brun, ses lèvres presque collées aux siennes. Leurs nez se touchaient et elle pouvait sentir le souffle chaud de son interlocuteur caresser sa peau. Elle aurait tant voulu qu'il l'embrasse et cesse de penser à son frère. Malheureusement ces révélations semblèrent le choquer et il s'éloigna d'elle créant un vide froid entre eux qui aurait surement fait suffoquer la jeune femme si elle avait encore été humaine. Ce vide qu'elle avait comblé entre eux, ce besoin qu'elle avait d'entretenir une forte proximité avec lui, ce fin lien qu'elle avait tissé et qui faisait battre à nouveau son cœur mort il l'avait brisé sans remord, réveillant la cicatrice du gouffre douloureux qu'avait provoqué le départ de Louis. Elle savait rien qu'elle l'observant comme il était torturé par le destin qu'avait subi son frère et elle s'en voulait d'en être la responsable. Elle supportait mal d'être la cause d'un telle désarroi chez la personne qu'elle chérissait le plus en cet instant présent. Elle aurait voulu s'excuser, pleurer, lui demander de la pardonner, expliquer qu'elle s'en voulait d'avoir été si faible et qu'elle aurait préféré 100 fois le transformer lui plutôt que son jumeau, mais les mots ne sortaient pas de sa bouche et ses yeux restaient indéniablement secs. Elle avait déjà trop pleuré la fin de son idylle avec son sire, c'était déjà trop rabaissée par le passé et qui plus est le geste d'Alessandro qui lui signifiait son désir de rester loin d'elle, finit de blesser une fierté qui l'avait toujours sauver et qu'elle n'était pas prête à sacrifier même sur l'autel de l'amour.

Les secondes passèrent, pesantes et le temps sembla s'éterniser. La culpabilité rongeait Camille, quoiqu'elle ait pu pensé et quelles qu'aient pu être la relation entre les jumeaux elle savait, pire elle sentait la douleur quasi palpable d'Alessandro. Elle tenta donc de se justifier, mais le brun s'en voulait trop à lui même pour l'écouter et même ne serait ce que l'entendre vraiment. Il fallait qu'elle le sorte de cette torpeur dans laquelle il sombrait peu à peu et s'approchant de lui pour le réconforter elle sentit la main du jeune homme serrer sa gorge et la plaquer contre le mur violemment. Sur le coup la vampire ne réagit pas, elle se laissa faire, se débattant mollement. Peut être que s'il la punissait pour son acte il s'apaiserait enfin. Elle aurait pu renverser la situation à tout moment, user de ses pouvoirs pour lui faire souffrir le martyre mais elle n'en fit rien. Elle était plus vieille et plus puissante que lui et n'aurait eu aucun mal à le maitriser mais elle ne voulait pas, son amour pour lui l'empêchait ne serait ce que d'envisager de le blesser plus qu'il ne l'était déjà. Dans un mouvement rageur il déchira sa gorge d'albâtre de ses crocs, plaquant ses bras contre le mur et suçant avidement son sang, acte on ne peut plus humiliant chez les vampires et pourtant, elle ne fit rien, le laissant se délecter du liquide vermeille qui quittait peu à peu ses veines pour s'écouler dans sa gorge et tâcher son menton de longues traînées écarlates. Finalement il cessa et hébétée Camille porta une main à sa blessure qui se refermait déjà. Malgré la scène qui venait de se dérouler Alessandro n'était pas calmé et le sort de son frère le hantait toujours et cette fois ci il l'accusa.

« Pourquoi n'es tu pas avec lui? A quoi rime cette invitation et ce petit jeu? »
« J'avais besoin de prendre l'air, ton frère n'est pas...c'est compliqué, il m'aime bien sur mais... c'est de ma faute. »
« Tu ne l'aimes pas, C'est ça que tu essaies de me dire? Alors tu m'invites en espérant faire de moi ton nouveau jouet c'est cela? Combien d'hommes transformes tu en vampire pour t'en lasser ensuite et passer à un autre? C'est ainsi que tu prends ton pied? »
« Tu ne comprends pas. »
Avait elle répondu dans un murmure désespéré en tentant de prendre sa main en vain. Ces mots acerbes qu'il venait de lui jeter au visage lui faisait l'effet d'une lance la transperçant de part en part en déchirant son corps, son cœur et tout son être. Elle avait mal, mal de voir son amour ainsi piétiné et jeté aux ordures. Ne voyait il donc pas? Ne voulait il donc pas voir qu'elle avait agi ainsi en désespoir de cause. Elle aurait voulu lui hurler sa stupidité, le gifler et lui clamer son amour en même temps, mais soudainement elle se sentit lasse. Lasse de courir après un sentiment qui ne faisait jamais que la détruire, lasse de poursuivre une chimère qui ne faisait que s'enfuir encore et toujours. C'était comme si le sol se dérobait sous elle et qu'elle était happé par l'infinie abîme ténébreuse de son propre désespoir. Alors ainsi elle avait tout perdu, elle l'avait perdu... Ses yeux s'embuèrent et elle sentit les larmes perler le long de ses joues. Ses larmes de douleur, celles qui sonne la fin, le fin d'une étape, la fin d'un rêve, la fin d'une raison d'exister. Il l'avait détruite et en quelques heures à peine l'euphorie d'une perspective de vie remplie de bonheur avec l'être aimé avec laissé place à un gouffre qui l'avait enseveli toute entière. Son amour était mort, ses espoirs étaient morts, elle était morte... Bien plus morte que lorsque Louis avait bu son sang et avait aspiré sa vie mortelle, non, à présent tout en elle était mort, tout ce pourquoi elle existait c'était effondré et c'était un miracle que ses jambes la soutiennent encore.

Elle lui lança un dernier regard désespéré tandis qu'il s'enfuyait par le balcon. Dans un cri de désespoir elle s'effondra sur le sol le visage baigné de larmes écarlates.

« C'est toi que je veux. Tu ne comprends donc pas... C'est toi que je veux. »

Chapitre VII : … To jalousy and revenge.

La désillusion de cette nuit avec Alessandro avait brisé Camille, une fois de plus l'amour l'avait mise à genou, au bord de la folie elle était restée cloitrée des jours, des mois, ne se nourrissant plus elle c'était laissée dépérir jusqu'à ce que la faim marque ses traits angéliques de la façon la plus violente qui soit. Ses pupilles vitreuses trônaient au milieu d'un visage vide, dont la peau habituellement d'une pâleur éclatant était devenu d'un diaphane livide. Ses lèvres charnues et vermeilles étaient d'une blancheurs maladive et ses joues creusées. A dire vrai Camille n'était plus que l'ombre d'elle même et si elle n'avait croisé son pathétique reflet dans le miroir face au lit dans lequel elle était restée alanguie une éternité durant elle se serait sûrement laissée mourir de faim.

Son image décharnée la frappa et sa fierté, la seule amie qui ne l'ai jamais abandonné réveilla en elle un sentiment bien peu connu. Le désir de vengeance, non pas seulement contre Lorenzo mais contre tous les hommes , vampires et autres créatures mâles de cette Terre. Tous, même ceux qu'elle n'avait jamais rencontré l'avait fait souffrir par leur simple nature. Ces créatures abjectes l'avaient brisée, elle, mais cela ne pouvait plus durer. Cette prise de conscience sonna le début d'une ère faste pour la belle. Jamais elle ne fut plus resplendissante. Chaque soirs de nouveaux hommes de jetaient à ses bras, la suppliait de les mordre. Elle les tuait tous, sauf ceux qui réussissait à l'attendrir suffisamment pour qu'elle consente à leur offrir la malédiction de la vie éternelle. Elle était le joyaux de la race vampirique et à cette époque nulle princesse, reine ou même simple mortelle n'aurait pu rivaliser avec sa glaciale beauté.

Mais il faut croire que le destin tenait à ce que jamais, Camille n'oublie comme le sentiment amoureux lui était attaché. Et c'est ainsi que par pur hasard elle les croisé, un soir au détour d'une ruelle. Lorenzo et une humaine. Il la dévorait du regard, presque autant que lorsqu'il était amoureux d'elle. Cette banale humaine à la beauté fade avait ainsi saisi le cœur de Son Infant. Lorenzo, celui qui l'avait tant aimé. Ce choc ne fut qu'un autre événement à ajouter à la longue liste des déceptions qui jonchaient sa vie. Elle avait réellement cru qu'il l'aimerait toujours, comme il le lui avait promis. C'était égoïste de penser ainsi, après tout elle l'avait abandonné, sans un mot, sans un regard. Et pourtant, voir qu'il l'avait si vite remplacé la dégoutait et la vexait et elle, Camille Léandres ne pouvait souffrir tel affront de la part d'une telle créature. Un sourire mauvais étira ses lèvres vermeilles tandis que son amant du soir y déposait les siennes, elle allait enfin pouvoir mettre en pratique les bon enseignement de Louis...

Les jours se succédèrent et un soir Camille saisit sa chance, c'était le grand soir. Comme a son habitude elle parcourut la ville à la recherche de quelques distractions. Accompagnées de deux jeunes et beaux nouveaux nés vampires transformés depuis à peines quelques jours elle commença sa quête... sa quête de vengeance. Mais la vie est imprévisible et au détour d'une ruelle l'odeur d'un autre être la traversa de part en part et elle du user de toute sa concentration pour réussir à l'ignorer. Alessandro était là... Les choses se compliquaient... non, les choses s'amélioraient. Elle les ferait tous les deux souffrir. Décidément c'était Noël avant l'heure. Continuant sa route elle snoba son ancien amour sachant pertinemment qu'il serait piquer au vif par cette nonchalante indifférence. Elle retrouva au coin d'une ruelle une vampire très ancienne qu'elle avait déjà côtoyée après s'être détachée de Louis. Miranda, car telle était son nom, était presque aussi vieille que son Sire et c'était prise d'amour pour elle, la traitant comme son propre Infant, lui enseignant tout ce qu'elle savait sur tout, lui laissant même boire son sang. D'une certaine faon c'était Miranda qui l'avait sorti du gouffre et de sa torpeur vengeresse, elle l'avait reconstruite, lui avait redonné l'estime d'elle même et lui avait appris à jouer avec les sentiments avec une adresse exceptionnelle. Alessandro était toujours là et nul doute que Miranda l'avait remarqué, elle connaissait tout de l'histoire de Camille et le sourire entendu qu'elles échangèrent en disait long sur leur complicité. Elle laissa ses beaux Infant à son ami et parti avec un bel humain, laissant le jumeau être attiré par le pouvoir de son amie et la suivre.

Tout était fin prêt, elle n'eut plus qu'a abandonné l'humain exsangue au coin d'une rue et trouver ce qu'elle cherchait vraiment, Orphée, rien ne fut plus facile. Elle se rendit chez elle l'attira dans son jardin par quelques subterfuges et sans même lui laisser le temps de faire quoique se soit lui asséna un coup qui la plongea de façon éphémère dans l'inconscient. Elle voulait qu'elle souffre, la mutiler tant et si bien que les jumeaux auraient eu peine à la reconnaître. Lorsqu'elle repris conscience Camille avait déjà trainé son corps à l'abri dans les feuillages et commença son délicieux travail. Elle souffrait tant, les larmes ruisselaient sur ses joues rougies, son corps était secoué de spasmes de douleur tandis qu'à l'aide de son pouvoir Camille la détruisait de l'intérieur. Mais son impatience grimpait, et supporter le visage de celle qui lui rappelait tant à la fois ce qu'elle avait été et ce qu'elle avait perdu la rendait folle. Elle arrêta donc là la torture pour planter ses crocs dans le cou offert de la jouvencelle. Elle la mordit sans aucune douceur et le liquide vermeille coula tout autant dans sa gorge que sur son menton. Elle se délectait de cette vie qu'elle prenait tout en cachant qu'en la tuant elle emporterait avec elle deux autres vies, ou plutôt non vie et là, le goût de sa vengeance était le plus délectable qui soit.

Une décharge ridicule de pouvoir sensée l'effrayée l'arrêta dans son travail alors qu'Orphée était aux portes de la mort. Alessandro venait sauver la belle de son frère... mieux encore il venait sauf celle qu'il convoitait. Elle se redressa dans toute sa splendeur, son visage d'ange contrastant de façon malsaine avec l'hémoglobine qui dégoulinait de ses lèvres qui s'étiraient en un sourire mauvais. Elle s'approcha du brun, aussi légère d'un souffle de vent et ce dernier la frappa, la projetant contre un arbre avant de se jeter sur sa belle pour la sauver en lui offrant la vie éternelle. Entaillant son poignet il s'apprête à lui faire boire son sang mais Camille s'en saisit avec force. Elle n'allait pas le laisser s'en tirer une fois encore, il fallait que lui aussi goute la souffrance et elle allait se charger de lui faire ce don. Elle aurait tant aimé que Lorenzo soit là aussi pour se délecter du désespoir qu'elle imaginait déjà peindre ses traits, mais elle se contenterait de ce qu'elle avait.

Alessandro lui asséna une nouvelle salve de pouvoir qui la déstabilisa une seconde, juste assez pour qu'il puisse se jeter sur l'humaine agonisante et lui fourrer son poignet entaillé dans la bouche afin qu'elle ingurgite le poison de l'immortalité. La jeune femme ne put se délecter bien longtemps du sang d'Alessandro car Camille l'avait violemment plaqué contre le sol et lui assena une gifle d'une puissance incroyable venant d'un corps aussi frêle. Toute sa haine bouillait en elle et ses yeux devenus sombres fixait sa victime retranscrivant un maelström de sentiments différents : tristesse, déception, douleur, amour, colère, désespoir et haine. Elle lui hurla dessus es mots vides de sens et dictés par sa seule fierté. Pourquoi l'avait il laissé, pourquoi ne c'était il pas battu pour elle comme il le faisait pour Orphée? Sa rage ne fit qaue croitre tandis qu'elle faisait pleuvoir les coups sur Alessandro. Elle était aveuglée par sa peine et sa douleur et don pouvoir se libérait sans qu'elle le contrôle vraiment. Elle la thaumaturge de génie était à la limite de le faire imploser d'un instant à l'autre. Elle continuait à laisser sa fierté s'exprimer, ne se rendant pas même compte que ce qu'elle disait était faux, vide de réel sens, il fallait juste qu'elle déverse sa haine d'une quelconque manière que ce soit. Il tenta de se défendre mais sa salve de pouvoir ébranla à peine Camille qui fit fit de la tâche de sang qui maculait sa belle robe blanche. D'ailleurs sa victime ne tarda pas à lui faire une remarque sur le paradoxe pour elle, créature impie de porter la couleur de la pureté. Piquée au vif plus que jamais en pensant à Louis elle lui infligea un gifle assez porte pour arracher la tête de n'importe quel humain normalement constitué. Elle l'aurait tué s'il n'avait pas malignement fait venir des humains armés de torches et de flambeaux, rien d'insurmontable pour elle néanmoins. Elle l'assomma avant d'aller massacrer l'ensemble des troubles fêtes sans aucun remord d'aucune sorte.

Après en avoir fini avec ces vulgaires poupées de chiffons elle remarqua avec joie l'arrivée de Lorenzo. Elle lui offrit un sourire déformé par la haine. Son visage si beau resplendissait sous la lumière lunaire mais ses grands yeux brûlaient d'une folie destructrice difficilement contenue qui donnait à son visage un air vraiment terrifiant. Elle incarnait en cette instant l'apanage de la splendeur des vampires, une irréelle et terrifiante beauté. L'altercation commença et ne fit qu'augmenter la rage de la belle, Orphée par ci, Orphée par là... Et elle dans tout ça? Ne remarquait il pas ce qui l'avait conduit elle à faire un tel carnage. Était il aveugle au point d'ignorer sa jalousie? Ou peut être était il simplement trop stupide. Sa bouche se déforma en un rictus effrayant lorsqu'elle appris à Lorenzo que son frère avec donné son sang à sa bien aimée. Encore une fois il avait perdu au profit de son jumeau. C'était d'un ironisme hilarant. Mais la scène qui suivit marqua un arrêt dans la violence de cette soirée. Orphée nouvellement immortelle ignora son amour Lorenzo pour enlacé Alessandro... Ainsi avait elle fait son choix. Elle avait brisé Lorenzo, une fois de plus et les deux nouveaux tourtereaux s'en étaient allés... D'autres humaines arrivèrent mais Camille n'y prêta pas attention, elle fixa son ex amant, son Infant un long moment, lui aussi venait de perdre son deuxième amour. Cette pensée l'attendrit un instant et du bout des doigts elle caressa les lèvres de son ex amant avant de lui offrir un sourire contrit... Finalement sa vengeance lui laissait un petit goût amer.

Ainsi disparut elle sans dire le moindre mot, laissant là cadavres et humains, laissant là Lorenzo et son désespoir....

Chapitre VIII : Love\'s come back.

La vie de Camille reprit de plus belle et elle nourrit les siècles suivants d'amusements et d'amourettes en tous genre sans jamais oublier. A presque 600 ans d'existence Camille s'impose comme une vampire sensible mais dont la puissance n'est pas à prendre à la légère et son pouvoir,qu'elle maitrise parfaitement effraie tout autant que sa puissance brute.

Ces années d'errances l'ont finalement conduite à Eastwick ou elle a retrouvé Lorenzo en maitre de la ville. Elle s'est rapidement imposée en ouvrant une galerie d'art très huppée et à rejoint les rangs des conseillers de son Infant. Elle ne sait pas qu'Alessandro est en ville, et jamais Lorenzo ou elle n'a évoqué le passé. La seule nouveauté de sa vie réside en l'apparition d'un lycan qu'elle désteste tellement qu'elle manque de l'égorger à chaque fois qu'elle le rencontre sans s'expliquer néanmoins l'étrange sentiment de satisfaction que chacune de leurs altercations fait naitre en elle...

Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative.
Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modéré pour la validation.

Je pense qu'Allessandro ne nous en voudra pas si on te valide à sa place, il m'a prévenu qu'il serait absent pour le week end, mais comme il a déjà dit que tu avais bien cerné le personnage, je pense qu'il ne s'opposera pas à ta validation. Pour ma part, j'ai adoré lire ta fiche. Tout était très bien. L'histoire avec Louis s'est faite un peu rapidement mais elle est vraiment super. Et puis Louis quoi <3(Tu parles à une fan d'Anne Rice xD). Tu as su exploité ton lien avec les jumeaux à la perfection. Je ne vois rien d'autre à ajouter si ce n'est bienvenue parmi nous !

J'ai le bonheur de t'annoncer que tu es validé! Toutes mes félicitations!

Avant toute chose, laisse-moi un peu te guider pour faire tes premiers pas sur le forum en tant que membre validé! youhou! Première chose à faire, si tu ne l'as pas encore faite, c'est de finir de remplir correctement ton profil, et ta feuille de personnage même si tu n'as pas encore de relations, de toute façon, il te faudra sans doute l'éditer dans les temps futurs. Ce n'est pas grand chose, mais d'un c'est plus joli et de deux, on cerne plus vite ton personnage ainsi. Ensuite tant que tu es sur ton profil, pense à mettre dans ta signature un lien vers ta fiche de présentation. Comme ça c'est plus facile pour les autres joueurs de savoir à qui ils ont affaires! Deuxième étape et pas la moindre: remplir ta fiche de relations. C'est la manière la plus rapide pour t'intégrer complètement au forum, et bien évidemment cela va te permettre d'avoir un panel de joueurs avec qui faire un rp tout simplement. La suite logique étant de répertorier tes rp en cours ainsi que tes futurs rp ici, tu pourra bien évidement faire des demandes de rp via les topics des autres joueurs. Nous te conseillons vivement d'aller à A.N.P.E. pour bloquer le boulot de ton personnage, tu pourra aussi créer ta propre boîte si tu le désire. Ensuite, fort de ton salaire, tu pourras demander un logement, n'oublie pas que la colocation est aussi une bonne option!
Quand tu auras fait tout cela, tu pourras aller jouer avec tes petits camarades. Pour mettre un peu de piment dans ton jeu n'hésite pas à faire un tour du côté des challanges ou bien dans l'animation. Et puis, en attendant une réponse d'un joueur, tu peux toujours aller flooder avec nous jusqu'au bout de la nuit!