✤ Traits de caractèresImpulsive, Lorna se complet dans un monde fait de feu et d'explosion. Elle est une bombe qui chaque fois qu’elle le peut vous explose en pleine tronche. La gâchette facile, ne vous étonnez pas de vous retrouver avec un trou entre les deux yeux si vous la faites un peu trop chier. Son agressivité la ronge, l'emprisonnant dans un monde d'hémoglobine et de d'os qui craquent. .Elle n'a aucune patience et s'enflamme aussi vite qu'une mèche de dynamite.  Lorna est aussi efficace qu'un feu embrasant une forêt.

Brut de décoffrage, elle n'y va jamais par quatre chemins pour parler. Son dialecte est comparable à l'arrivée d'un tank sur une autoroute. Son franc parler dérange, enrage et elle aime ça. La provocation est son point fort, son addiction, sa passion. Elle se vante autant qu'elle le peut d'avoir ce pouvoir sur les gens. Son rire agace, sa voix, son attitude, tout. C'est un trait de caractère, sa façon d'être.

Haineuse. Elle l'est. C'est ce qui circule dans son sang, ce qui la fait avancer, marcher, tuer. Ce qui dirige sa vie et ce qui va sûrement la mener vers la mort. Elle se fiche de ça, de mourir. Elle survit depuis qu'elle est née. Son existence tourne autour de cette haine vivace qu'elle ressent pour tout et n'importe quoi. Pour sa naissance, pour sa mère, pour son père, surtout pour son père. Un père qu'elle n'a jamais vu. Il est un fantôme dans sa pauvre existence, elle est une pauvre hérésie. Rien de plus, rien de moins.

Elle n'a peur de rien. Elle n'a pas peur de ne plus contrôler son esprit, elle n'a pas peur que son ''démon'' prenne le dessus sur sa partie humaine, elle n'a pas peur de s'auto détruire. Elle ne voit pas le danger, elle l'ignore et fonce. Elle est ignorante des risques qu'encours son corps lorsqu'elle tue pour de l'argent. Elle est une pute de tuerie. De génocide. Elle aime le risque, le sang et quand ça claque partout. Elle veut venger, elle veut qu'ils souffrent tous. Qu'ils sombrent tous ensemble avec elle. Entraîner les gens dans ses délires, fous dangereux, sans limites.

Perverse, le besoin de baiser est toujours là. Comme un tatouage, une seconde peau, le besoin de boire, de manger de respirer. Un orgasme pour une inspiration, pour que son cœur se remette à battre normalement ; Elle se fiche d'avec qui elle couche, vampire, hérésie, lycan, métamorphe et même humain. Elle se fiche de savoir si ils sont même d'accord. En quelques battements de cils, d'ondulements de hanches bien placés, elle les attires dans ses filets. Elle les prends, violemment, sauvagement, avec passion. Jamais d'amour. Il y a peu de place pour l'amour, peu de place pour ces conneries romantiques et roses bonbons. L'amour fait crever, fait perdre, fout la merde. Comme une nymphomane, elle enserre les reins d'hommes, de femmes … Sa pansexualité lui donnant tout un large panel de choix sur ses proies.

Avant que son adolescence n'arrive, elle eut beaucoup de mal à accepter sa condition d'hérésie. Se sentant abominable, une erreur de la nature, un être non voulu, un monstre pire que les vampires. Pire que tout ce qu’elle aurait pu voir dans ses pries cauchemars. Elle s'est aidée seule, toujours seule. Elle n'a eu besoin de personnes, jamais. Elle garde précieusement son indépendance, ne voulant appartenir à aucun clan, ne tenant aucun territoire, ne partageant pas ses maigres biens. Peut-être l'une des seules peurs qu'elle n'ose s'avouer, un reste de son humanité perdue, une séquelle de son enfance, elle ne sait pas. Sa haine envers tout et n'importe quoi est, de toute façon, tellement forte, tellement puissante et écrasante qu'elle ne pourrait appartenir à personne sous peine de détruire tout sur son passage.

✤ OccupationsTueuse à gages, Lorna tue, souvent, pour des vampires, des lycans, des gens lambda parfois même des mafias. Elle se fiche de savoir qui lui donne la thune du moment qu'elle l'a à la fin de son crime. Le plaisir sadique de tuer lui donne des frissons dans l'échine du dos et est presque comparable au paroxysme du plaisir pour elle. Voir la vie s'éteindre peu à peu dans les iris de ses victimes, l'odeur âcre de la peur, les tremblements, la crispation des muscles. Tout, absolument tout est jouissif pour elle. Tout est parfait dans la mort. Le sang, le cœur qui s'arrête, l'arrêt sur image du cerveau, le corps qui se relâche, le dernier soupir. C'est beau, morbide, glauque, écœurant, passionnelle. Lorna tue comme elle baise. Avec passion et sauvagerie. Chaque victime est une nouvelle conquête, un nouvel amant ou une nouvelle maîtresse. L'action, quelques coups, soupirs tremblants et la fin, le plaisir, l’essoufflement. C'est une danse macabre, belle et sanglante.

Lorna ne fou rien de ses autres journées, si ce n'est qu'elle cherche à retrouver son père. Qu'importe où qu'il soit, elle sait qu'elle le retrouvera, mort ou vivant. Cracher sur ses restes, vomir dessus, lui apportera la satisfaction qu'elle cherche depuis des années. Sachant parfaitement que sans être marquée, elle mourra prématurément, elle passe son temps à faire des recherches sur son géniteur. Elle ne veut pas venger sa mère, elle ne veut pas se venger … Elle le hait et elle veut le voir crever ; De préférence de sa main. Elle veut le voir s'éteindre, baver face à la souffrance, éructer face à l'agonie. Elle veut l'observer, tranquillement, souffrir. Comme elle a pu souffrir, comme elle mourra dans la souffrance. Chacun meurt un jour mais sera elle qui choisira le jour où son heure viendra.

L'hérésie s'occupe souvent à perfectionner son don pour l'Alchimie. Ayant dû apprendre seule, elle ne maîtrise que les bases de l'alchimie. Ne voulant l’aide de personne, si ce n'est d'elle-même, elle potasse ses grimoires dés qu'elle le peut, s'entraînant sur de simples objets en fer ou argent. Les résultats sont parfois désastreux mais Lorna n'est pas du genre à se décourager. Elle fonce, elle persévère et tant que le résultat ne sera pas parfait elle n'en démordra pas.
✤ Manies, habitudes & goûts

Elle aime :

-Tuer, elle aime ça. Elle compare souvent ça à l'acte sexuel. (légèrement nécro tout ça.)

-Le sexe. C'est son pêché mignon, son addiction, sa première passion. Elle ne s'attache pas, elle baise. Elle ne fait pas l'amour, elle copule.

-Fumer. Ca détend, ça use les poumons, ça détruit, ça tue. Elle ne peut qu'apprécier.

-Tirer, avec une arme, une arbalète, un AK47, un couteau … Qui s'en soucie vraiment du moment qu'elle tire ?

-Boire. Dés qu'elle le peut, elle s'enfile un alcool fort. Pas de la liqueur de chochotte mais un truc qui décape, qui vous arrache la trachée et vous pète le ventre. Un liquide qui saura la faire rouler sur la table et délirer au possible.

-Changer de couleur de cheveux. C'est con, bête, inutile mais ça lui  change la vie. Comme si elle s'offrait à chaque fois une nouvelle peau, un nouveau départ, un nouveau chemin. Blond, brun, roux, vert ? Qu'importe.

-Les photos. Surtout celle en noir et blanc. Elles ont une âme, un passé, c'est un instant figé sur un papier glacé. Une marque qui restera à jamais sur terre, à moins qu'on la brûle. Cela la fascine et elle ne se prive jamais de parcourir les sites de photos de professionnels, à défauts d'avoir de quoi en acheter.

Elle déteste :

-Les églises. Chose normale. Elle ne croit pas en Dieu, ni en quelqu'un de haut placé. Lucifer et Satan sont ses dieux. Ca lui suffit amplement.

-Les gens. En règle générale, Lorna aime la solitude. Le silence, la paix qu'elle s'est instaurée. Elle ne supporte pas d'autres présences indésirables.

-L’extrémisme. En tous genres. Religieux, Humaniste, Féministe etc …

-Les vampires. Elle ressent une haine sans limites pour eux. Tel qu'elle en a déjà tué quelques uns il y a quelques années. De jeunes vampires, bien évidemment, les plus vieux étant beaucoup plus puissant qu'elle en toute mesure.

✤ Influence Son parent démoniaque est Lilith. Elle ne le sait et ne l'a deviné, surtout, que grâce à son envie de coucher constante. Telle une nymphomane, elle cherche dés qu'elle le peut un partenaire. Elle a sans cesse les hormones en ébullition et le montre sans aucune gêne. Elle représente le sexe, l'impureté, les maladies sexuellement transmissibles et en use souvent pour se trouver un partenaire d'une nuit rempli de luxure et d'hémoglobine. Lorsque ça l'amuse, elle les tues.
✤ Alchimie Lorna a apprit à manier l'alchimie au fil de son adolescence. Seule. Elle n'est donc pas très forte mais tente de s'entraîner assez souvent. Peu de grimoires parle de l'alchimie et des connaissances nécessaires pour s'en servir mais Lorna a su en dénicher plusieurs. Au fil de sa puberté, sachant très bien que son corps se modifiait au fil du temps ainsi que son esprit, elle devint bien vite autodidacte, apprenant les bases de l’alchimie, ne sachant que peu la manier. Elle vise l'objectif de pouvoir un jour le contrôler parfaitement bien. Malgré les années réduites qu'il lui reste à vivre.

✤ Lien avec le vampire /

✤ ConvictionsLorna est Joie. Excitation. Envie sanglante. Le fait de savoir que les humains connaissent, à présent, l'existence des CESS ne l'a en aucun cas dérangée. Cette Révélation a été la meilleure idée qu'aient eu les vampires depuis bien longtemps. Cet événement a permis à Lorna de ne plus se cacher, dû moins, plus pour les mêmes raisons. Elle sème la terreur d'une manière beaucoup plus facile, sème le doute dans les esprits, elle effraie ceux qui n'y connaissent rien et Lorna adore ça. Elle sait qu'ils savent et elle sait surtout qu'ils la craignent elle et ses pairs.
✤ Signes particuliers L'hérésie s'est fait tatouer un pentagramme sur le haut du ventre, juste en dessous du creux de ses seins. Il a une signification toute particulière pour elle, rappelant ses origines et son apprentissage d'alchimiste. Une plume est aussi tatouée sur son avant bras droit. Quelques fois son visage est doté d'un piercing au nez, un anneau en argent. Deux roses dessinées d'une façon étrange peuvent être aperçues sur sa peau pâle, juste sur la partie intérieure du haut de ses bras. Deux cicatrices lui barrent les omoplates, là où se trouvaient à une époque lointaine les ailes qui la définissaient comme une vraie hérésie.

Ploc … Ploc … Ploc … Ploc … Shlik. C'est un bruit sans fin. Lorna écoute, elle ressent, elle entend. Son visage pâle est tâché de sang, Des éclaboussures séchées, d'un rouge sombre, presque noir. L'odeur âcre de la mort est comme celle d'un gâteau au chocolat. Elle en salive et ses mains se crispent dans la marre de sang. Rien ne se fait entendre si ce n'est ce « ploc » incessant. Comme un cri dans le silence, comme des sanglots dans une foule qui rit, comme un enfant tenant un couteau dans une salle de jeu. C'est étrange, c'est dérangeant, ça donne des frissons … Sa main se perd dans le liquide épais, elle soupir. Un soupir tremblant, extatique … Qui s'étend, lentement dans ce silence aussi bruyant qu'un hurlement. Son corps sursaute. Elle se sent presque partir. L'odeur est belle, la mort excitante. Exaltante.

Voilà longtemps qu'elle faisait cela. Elle entrait dans une maison, sans savoir à qui elle appartenait, elle s'en fichait d'ailleurs, la saccager et tuer chacun des habitants. A la fin de cela, elle recevait la pactole. Le jackpot, selon la somme qui lui était promise. Elle négociait presque toujours habilement les prix, ne voulant en aucun cas se faire arnaquer. L'arnaque voulait dire tromperie, la tromperie voulait dire que la personne lui voulait du mal … Alors elle la tuait. Un problème en moins dans son esprit déjà bien embourbé dans l'hémoglobine.

Elle était agréablement surprise de la tournure qu'avait pris sa vie. Le sang coulait de ses mains, dans ses veines … et était maître dans sa vie. Depuis toujours.

14 mars 1990, Glasgow

Un cri perce la pièce. Elle est là. L'abomination, la chose, le monstre. Il s'est enfin éveillé. La mère pleure, de peur, de tristesse, de peine. Elle ne veut pas de lui, elle le hait, son corps le rejette. Il st né bien trop tôt d'ailleurs. Les infirmières s'en occupe et l''éloigne d'elle. Le visage trempé de sueur, le cœur affolé, les larmes dévalant ses joues, elle soupir de soulagement. Elle ne la veut plus près d'elle. C'est une fille, ont il dit. Une fille ? Une erreur, oui. Une horrible chose. L’appendice collante et noirâtre que le lui a laissé cet incube. Cet enfoiré qui n'a fait que lui empêché de pouvoir avorter. Il est arrivé, d'un coup sans crier gare, il s'est épris d'elle, en un seul regard. Là, dans une ruelle, plaqué contre un mur de brique, il l'a prise alors que ses cris d'agonies résonnaient dans la ville déserte et noire. Ses pleurs s'intensifiaient, il aimait ça. Les pleurs, la peur, l'excitation non voulu, le désir de prendre de force. Le plaisir intensifiait par le fait de savoir qu'il allait enfin féconder celle qui deviendrait une magnifique hérésie. Il la voulait, encore et encore. Sans être repu.
Il n'en avait pas finie avec elle. Rien n'était finie. Apprendre sa grossesse fut aussi douloureux que son viol. Il avait laissé une trace de lui … une trace de son acte abominable. Suffocation et crise. Elle ne savait plus ce qu'elle devait faire … Elle ne voulait pas d'enfant de cet enfoiré … Devait-elle le tuer ? Devait-elle le laisser là ? … Elle n'en savait rien à ce moment-là. Elle avait pris peur, elle avait fui … Et voilà qu'à quelques mois de l'accouchement, elle l'avait appris. Une simple échographie pour des douleurs au ventre avait tourné au cauchemar …

Elle l'avait laissé là. Cet être originaire de l'Enfer. Elle l'avait abandonné sur le bord d'une route. Et était partit. Sans se retourner, sans aucuns remords … Une haine la rongeant de l’intérieur contre le monde entier et cet enfant non voulu.

25 juillet 2001, Texas

Les choses changeaient. Bougeaient. Elles n'étaient plus les mêmes. Était-ce sa faute, Son problème ? Ses ongles grattent la peau, comme si elle était atteinte d'urticaire, ses yeux de cette couleur tant particulière parcourent la pièce immaculée d'un air affolé. Son souffle s’accélère. Elles les entends hurler en bas. Ils ont peur. Elle sourit. Sourire dément, effrayant. Elle s'allonge, continuant de gratter son bras. Elle n'a pas mal. Un vase valse contre le mur. Il se brise, les cris s'intensifient en bas. Qu'est-elle censée faire ? Elle gratte, encore, ça pique. Ca coule. Elle continue. Le lit bouge, créant un bruit sourd qui l'a fait éclater de rire. Elle rit et elle rit encore.

Ils ont peurs, toujours. Cet orphelinat pu. Il sent mauvais, tout est vieux, tout est laid. Les enfants le sont aussi. Mais elle les fait disparaître. Ils n'existent plus. Leur sang a coulé grâce à ses mains. Personnes ne sait … Pas encore. Ils la prennent pour une enfant dérangée … Va-t-elle finir dans ces centres psychiatriques dont lui parlait cette blonde à qui elle a crevée les yeux ? Les globes oculaires ont éclatés grâce à la simple pression de ses pouces et ses hurlements ont été une douce musique à ses oreilles. Elle en avait ressenti un plaisir immense, encore inconnu. Son corps avait frémit. Personne n'avait su que c'était elle.

Elle sent les croûtes des cicatrices râpées contre le tissus de son uniforme. Là où étaient ses ailes. Des membranes qu'elle trouvait trop laide pour les garder. Alors … elle les as arrachées. Froidement, sans aucun scrupule. Ses doigts étaient encore imbibé de sang. Elle cesse de rire, son corps secoué de petits soubresauts, épave de son hilarité soudaine. Il est là …

Elle se fige. Elle sent ; Partout dans la pièce. Et il parle, elle ne comprend pas. Elle se frustre. Elle hurle alors. Fort et elle sent qu'ils ont peur aussi. Son corps s'arque alors que son hurlement suraigu lui vrille les oreilles mais il ne s'en va pas. Il est encore là … Elle cesse d'hurler, elle rouvre les yeux, réalisant qu'elle les as fermés sans s'en rendre compte. La pièce est en bazar. Le matelas est éventré, les cadres sont tombés, les habits en fouillis et déchirés. Est-ce elle qui a fait ça ? En est-elle la coupable ? Le sourire revient … Toujours. Ça a toujours été elle.

2 janvier 2007

Sa tête se renverse en arrière, alors que ses hanches bougent à un rythme effréné. Elle se fiche que ça lui plaise, elle est déjà partit, loin. Ses muscles se tendent et son corps se recouvre de cette sueur toute particulière. Elle empeste le sexe et bientôt le sang coulera. Il glisse ses mains sur ses fesses, alors qu'elle le baise, tout en sachant le fin mot de cette histoire. Son souffle s'accélère, elle y arrive. Ses propres mains glissent sur ses seins avant de les empoigner. Elle lui lance un regard embrumé par son excitation. Il l'observe avec cette fascination et cette crainte qu'elle inspire à tout le monde. Il ne sait pas ce qu'elle est … Il ne veut pas savoir mais il est en elle. Lorna se penche vers lui, rapprochant ses lèvres de celui qui deviendra bientôt sa proie … Son cadeau. Elle l'enserre de partout et une de ses mains quitte un sein pour se glisser vers la droite, là où elle est posée. Elle le tire de sa cachette … abaisse le chien … Se recule … Ses hanches bougent encore. Elle veut l'atteindre. Ce point, ce sommet dont elle ne se lasse pas. Lorna cri soudain. Et lui aussi. Ils se rejoignent dans un monde totalement différent. Ca n'est pas romantique, ça n'est pas doux … C'est violent, c'est sale, c'est trash. Elle l'enserre, lui … Le pointe sur la tête de son partenaire d'une brève heure … et tire la balle en pleine tête.

22 novembre 2007, Louisiane, Shreveport.

Lorna avait du quitter sa ville. Celui qu'il avait engagée l'avait envoyée à Shreveport spécialement pour traqué sa nouvelle proie. Lorna n'avait pas cillé. Elle avait accepté, se fichant bien qu'il lui paye lui-même le voyage. Le squat était totalement de son dû. Elle l'avait trouvé y a pas si longtemps que ça, errant dans les rues insalubres de la ville alors que la Révélation n'avait pas encore laissées cicatriser les plaies béantes qu'elle avait causée dans le monde humain …

Lorna se fichait bien qu'on la reconnaisse en tant qu'hérésie. Elle aimait inspirait la peur, le dégoût et le désir. Tant de sentiments qui s'associaient tellement bien selon elle. Sa mère l'avait abandonné et son père était perdu dans la nature. Si il n'était pas déjà mort. Tout comme sa génitrice. Ce serait une fin bien amère pour Lorna qui, depuis des années ne vivait seulement que pour se venger d'eux. Des parents pour qui elles ne ressentaient qu'une haine sans fond, elle avait l'âme bouffée par cette rage et cette rancœur. Ils n'étaient rien … Mais ils étaient son but. Et elle n'en démordrait pas avant de les avoir retrouvés.

2013, Shreveport

Ses iris parcouraient, les pupilles dilatées, le cœur battant la chamade, le cerveau s'étant soudainement arrêté de fonctionner. Tout était figé. Son visage, ses cheveux d'un brun profond, ses yeux de cette couleur si spéciale, cette peau pâle … Ce sourire. Tout y était. Lorna suffoque. Ses mains sont bloquées sur le clavier de l'ordinateur alors que le monde autour d'elle continue de tourner. Elle n'y croit pas. Elle ne comprend pas et oublie le temps, son corps … Rien que le passé. Le sang, les hurlements, le plaisir interdit … Les meurtres. Elle se souvient de ces hommes qu'elle a tués, pour du cash, de ces enfants qu'elle a butés, pour le plaisir. De ces femmes qu'elle a violées … Pour l'envie. Tant de sang qui a coulé pour l'argent, pour elle. Elle n'en ressent aucun remords. Aucune tristesse ne perce son esprit …

L'homme lui inspire quelque chose. Un sentiment peu commun. Inconnu. Comme si on brûlait sans aucun scrupule son cœur. Comme si sa demi âme trouvait un sens, enfin... Son existence, ses actes. Tout se rassemble en un puzzle pour le créer, lui. Elle cille et son corps se ranime enfin. Ses mains retombent sur ses cuisses et elle se lève brusquement, manquant de bousculer quelqu'un. Son visage ne représente que la haine et la froideur d'une envie meurtrière. Ses dents se serrent et elle marche comme si elle était une guerrière partant pour une guerre dont elle n'est pas sûre de revenir vivante. Peu importe la mort, les autres, le sang qui coulera … Elle l'a trouvé. Il est là. Quelque part. Et il l'attend. Elle le sait.