✤ Traits de caractères Le caractère d'Alexender ? Le tour sera vite fait en commençant par ce qu'il n'est pas : il n'est pas "bon" ... Il n'est pas aimable ... Pas sociable ... Il est tout sauf amical ! Depuis sa plus "tendre" enfance il a toujours été un immonde sociopathe sans cœur. On peut surement considérer qu'il a appris à infliger la souffrance à de petits animaux avant d'apprendre à marcher. Le mot qui le défini le mieux est "dangereux", pour lui, mais surtout pour les autres. Fréquenter Alexender, c'est s'exposer au danger de finir dans ses expériences bizarres pour trouver ce que son grand-père appelait "un phylactère". Pour lui la vie n'est rien, et celle des autres encore moins. Bien que rentier par l'héritage de son grand-père, il n'a jamais lésiné sur les études. Le droit, l'histoire et la médecine furent ses principales préoccupations, mais il n'a jamais caché une grande inclination pour les mathématiques et les sciences physiques. En somme, c'est un homme calculateur, d'une grande intelligence, et sa discussion pourrait presque être agréable s'il n'avait pas cette froide tendance qu'on certains sociopathe à n'avoir aucune notion des codes sociaux basiques. C'est quelqu'un par ailleurs de très terre-à-terre et l'humour et le second degré ont souvent tendance à lui passer au-dessus. Mais par-dessus tout, il a une sainte horreur de ce qui n'est pas rangé ! Pas de ce qui est sale non, vu les expériences qu'il mène, il est bien obligé de se salir les mains, mais il a besoin que les choses soit droites, ordonnées, rangées et alignées. Aussi poussiéreux que puissent être les tableaux de sa demeure, ils sont droits, ordonnés par taille, et rangés par ordre alphabétique. Sa bibliothèque suit le même traitement, et sa chambre et son laboratoire sont un hymne à l'ordre lui-même. S'il vous remet une mèche de cheveux en place : ce n'est pas qu'il vous courtise, cette notion lui est étrangère, c'est juste que celle-ci le dérange et qu'il n'a pas de ciseaux sous la main. Un dernier détail : Alexender souffre d'insomnie immonde, et peut passer des semaines entières sans fermer l'œil. Au fur et à mesure que la semaine s'écoule, des cernes apparaissent sur ses yeux et il prend une apparence de plus en plus cadavérique. Ses capacités de réflexion augmentent en pique jusqu'à deux semaines maximum puis commencent à décroître. Lorsqu'il a l'impression de réfléchir comme le commun des mortels : il se bourre de somnifère et dort pendant près de deux jours avant de recommencer son cycle.

✤ Occupation nocturne Étant un rentier, il n'a pas grand chose à faire pour gagner sa vie, d'autant plus qu'il mène un style de vie très modeste. Il engrange donc de l'argent dont il ne se sert pas et qu'il réinjecte dans sa société pour la moitié. Il passe le reste de ses journées à étudier, ne sortant que rarement, pour les réunions de la blanche confrérie quand il est convoqué, recevant généralement les messages et les membres de Tenebrae directement chez lui. Il s'occupe également de trouver de quoi nourrir ses zombies (tout du moins ceux qu'il nourrit), et prend un malin plaisir à faire fuir de frayeur tout les gamins traînant aux alentours de son domaine et prétextant que la maison serait hantés, car des gens y entreraient sans jamais en ressortir. Si d'une certaine façon ça n'est pas totalement faux, et que les locaux soupçonnent de mauvaises fréquentations, la réputation "connue" d'Alexender, comme étant un membre de la Blanche confrérie l'ont toujours tenue éloigner de toute forme d'accusations quand aux disparitions de sans-abris et autre rebut des bas-fond de la société, qu'on a souvent attribué à d'autre nécromancien peut recommandable de passage, ou à des lycans et vampires hors de contrôle. Pourtant, un bon pourcentage de ces disparitions termine dans les caves d'Alexender. Il occupe ses nuits à jouer du violon ou à disséquer, à incanter, invoquer, tracer, calculer, et surtout à tenter de percer le secret des phylactères, car si son grand-père avait raison, la clé de la vie éternelle était à sa portée. Mais contrairement à ce que pense Tenebrae, il ne sera pas disposé à la partager ...
✤ Manies, habitudes & goûts Pour ses manies : torturer, tuer, expérimenter, ranger, jouer du violon, et surtout se faire passer pour ce qu'il n'est pas (à savoir quelqu'un de bien auprès des autorités et de la blanche confrérie.). Il lui arrive souvent de parler de sa mère en disant "Ma mère disait toujours ..." ou "Comme disait ma mère ...", même si bien souvent il parle en réalité de son grand-père.
Pour ses goûts : il adore le tiramisu, c'est sans conteste son dessert préféré. C'est un grand fan de musique classique et de Jazz, et il n'est pas rare qu'il torture ou dissèque quelqu'un pendant que du Ray Charles couvre les hurlements de sa victime ou que l'Ode à la joie de Beethoven emplisse son laboratoire. Il aime principalement la danse macabre de Saint-Saëns et le requiem de Verdi. Quant à ses lectures, c'est un fervent partisan de Kant et de Machiavel. Pour lui, Talleyrand est l'un des plus grands hommes politique français et la plus grosse erreur de Nietzsche est d'être née. Pour lui la vraie beauté est dans l'éternelle.

✤ Nécromancie & vaudou Alexender est capable sans difficulté de ramener les morts à la vie ... S'en est presque devenu un passe-temps, et il ne se prive pas pour leur lier une âme, pour en faire ses serviteurs, ou ne pas les nourrir pour en faire des chiens de garde. Il a également appris par le biais de son grand-père à lier son âme à celle d'un autre, accélérant significativement le vieillissement de la personne en question et ralentissant le sien proportionnellement. Il n'use pas de ce pouvoir à plein régime, en l'état actuel des choses, pour que cela ne paraisse pas suspect : jusque-là, il n'a économisé qu'une poignée d'années. Il connaît quelques malédictions, des petites gêne occasionnel et pertes de chance jusqu'à des risques plus grave comme des accidents, (plus le résultat demandé est élevé, plus le coup en sang et en âme l'est également) et des sorts de projectile à base d'esprit malencontreux attachés de force au monde des vivants pour les jeter au visage de quelqu'un, tous proviennent du livre des De Béthanie : l'un des rares ouvrages de nécromancie et surement l'un des plus ancien, dont les premiers écrits proviennent du fils de Lazare de Béthanie, l'homme qu'aurait réincarné Jésus. Là où la plupart des nécromanciens respectent les âmes des défunts et ne les utilisent pas de façon cruelle, Alexender n'en a cure pas plus que le moindre nécromancien de sa famille : dans le livre des De Béthanie, les âmes ne sont pas considérées à plus haut grade que de vulgaire objet et composant de sort ou rituel, et c'est probablement la raison de son contrecoup. Celui-ci est pour Alexender, ce lien étrange qu'il a avec le monde des esprits. Il n'a jamais vraiment su s'il les attirait comme des mouches pour son aura, son caractère, ou pour toute autre chose imperceptible (ou sûrement de sa tendance à utiliser les âmes des défunts à tort et à travers comme des composants de cuisine sans valeur) mais le fait est que les esprits des morts lui tournent sans cesse autour et passent leur temps à « lui hurler des choses dans les oreilles » même si ce n'est rien de plus que des chuchotements audibles seulement par lui. Il en ressort quatre choses :
- En premier lieu, c'est la source de ses insomnies : incapable de faire taire les chuchotements, il ne peut dormir qu'en se bourrant de somnifère, ce qu'il fait une fois toutes les trois semaines environs.

- Second lieu, il lui arrive d'être dans le vague, de ne pas écouter, ou de ne pas entendre ce qu'on lui dit, ce qui paraît souvent comme de la condescendance de la part des interlocuteurs. Et il lui arrive parfois d'entendre des choses qu'on ne lui a pas dites et qui sont pour les trois-quarts du temps totalement hors contexte.

- Ensuite : il est impossible de lire ou de deviner les pensés d'Alexender. Toute personne qui s'y risque n'obtiendra qu'un fouillis de pensée diverse et variée provenant de centaine de personnes différentes, dont il est impossible de tirer précisément quoi que ce soit. Il est cependant également impossible de tisser n'importe quel lien télépathique avec lui dans quelque sens que ce soit : on ne peut pas lire dans ses pensées : mais il ne pourra jamais lire non plus dans celle des autres.

- En dernier lieu : la plupart des objets électroniques montrent des signes de complications quand ils sont utilisés à proximité de lui : les téléphones portables (il utilise donc un très vieux téléphone), les montrent digitales (il porte des montres mécaniques), les oreillettes, les écouteurs, les mp3, les digicodes ... Lorsqu'il utilise un talkie-walkie par exemple, il est impossible pour lui de se faire entendre, la personne de l'autre côté ne percevra que des milliers de chuchotements étrange. De même pour tout portable utilisé à moins de cinq mètres de lui, les montres perdent la boule et les mp3 et écouteur ne renvoie que les paroles des esprits qui lui tournent autour.

Les chuchotements incessants des ce milliers d'esprits sont tel, qu'ils auraient fini par rendre fou n'importe qui d'autre : le problème, c'est qu'Alexender l'est de naissance.
Sa condescendance est surement l'un des points faible du nécromancien : il n'estime pas avoir besoin d'écouter les esprits, et à moins de faire un effort monumentale, il ne pourra pas s'adresser à un esprit en particulier : et de toute façon, il ne voit pas pourquoi il devrait fournir cet effort ... À moins qu'un de ses « supérieurs » ne le lui demande.

✤ Convictions La révélation, quel intérêt profond ? Avant on le considérait comme un homme étrange dont personne n’osait vraiment s’approcher et cible de moquerie à cause de ce qui semblait être une naïveté enfantine quand aux codes sociaux et au second degré … maintenant on le considère comme un nécromant étrange dont personne n’ose vraiment s’approcher et cible de moquerie à cause  de ce qui semble être une naïveté enfantine quand aux codes sociaux et aux second degré … autant dire que ça n’a pas changé grand-chose à sa vie, qu’il s’en contrebalance bien et qu’il ne s’intéresse guère à l’avis que les gens ont de lui du moment qu’ils restent persuadés qu’aussi étrange qu’il soit, il n’est pas foncièrement mauvais. En y réfléchissant bien, le fait que les autorités le sachent rattaché à la blanche confrérie évite que celles-ci ne viennent trop fouiner dans ses affaires. Après tout on ne se gêne pas pour creuser dans la vie d’un homme bizarre, on hésite plus quand il s’agit d’un sorcier « important ».

✤ Signes particuliers Pas de tatouage ni de cicatrice, mais cette apparence cadavérique qui apparaît peu à peu quand il ne dort pas puis qui disparaissent presque totalement après qu'il ait dormis.

L'homme se retourna sur l'enfant qui attendait dans le couloir. À le voir ainsi, on aurait rien soupçonné de ce qui semblait être une petite bouille d'ange, patientant sagement comme on lui avait demandé. Il se retourna ensuite vers la directrice, les mains croisées sur les genoux.

"- Je ne peux pas croire ce que vous me dites Madame Fredcher ... " Commença l'homme avec une vois tremblante

"- Ce n'est qu'un enfant ..." Sanglota sa femme juste à côté de lui.

La femme remonta ses lunettes et les regarda d'un air désolé et embêté.

"- Je sais que c'est assez dur à envisager, mais le petit Jim est formel ... Il était seul dans la classe avec votre fils lorsque l'incident est survenu ..."

"- Mais il a peut-être trébuché !!" S'emporta le père " Je connais Jim, il est comme son père !! Un empoté notoire incapable de mettre un pied devant l'autre !!"

La directrice lui imposa le silence d'un geste de main. Elle remonta de nouveau ses lunettes semi-circulaires sur son nez et sortit un dossier du tiroir gauche de son bureau. La mère se retourna vers l'enfant en sanglotant et tenta de lui rendre tant bien que mal le sourire serein que ce dernier lui lança, avant de regarder de nouveau en direction de la directrice et de son mari qui était déjà en train de lire le dossier.

"- Avec tout le respect que je vous dois Monsieur Strauss, je doute fortement que trébucher puisse provoquer une fracture du fémur un bras et 4 côte cassé, un traumatisme crânien et une rotule brisé ..."

La mère explosa en larme, et le père regarda la directrice incrédule.

"- Et ... Et un enfant ... Un enfant ... Un enfant ... Comment ... Comment un enfant ..." Commença-t-il sans trouver les mots.

"- D'après le petit Jim, Alexender aurait pris la barre d'acier qui servait à tenir le squelette de la classe ... Ils sont restés enfermés ensemble pendant prêt d'une heure avant que le professeur Guibert, revenant du réfectoire, ne soit alerté par les cris qui provenaient de sa classe. S'il avait fait le détour par le CDI pour y récupérer un ouvrage comme il l'avait prévu à la base, je ne préfère par imaginer dans quel état nous aurions retrouvé le petit Jim."

Le père la regarda impuissant. Il ne savait que faire, et sa femme ne pourrait pas l'aider à prendre de décision vue l'état dans lequel la nouvelle l'avait mise. Il sentait le lourd regard de madame Fredcher sur lui.

"- Qu'est-ce que vous attendez de moi ... ?" Finit-il enfin par demander.

La directrice ne put s'empêcher de lâcher un soupire de soulagement, elle ne se cachait pas qu'elle s'attendait presque à ce que les parents lui disent "nous allons nous occuper de ça, merci de nous avoir prévenu, au revoir !". Mais même si la mère était effondrée le père ne semblait pas se voiler la face. Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre intérieure qui donnait sur Alexender, ce dernier était en train de prêter un regard presque intéressé à un chat qui se baladait au fond du couloir, celui de la femme de ménage dont les appartements de fonctions donnait directement sur l'école élémentaire, il n'était pas rare qu'il profite du mercredi après-midi pour se promener dans les couloirs abandonné, mais aujourd'hui il faisait face à un étranger sur son trajet de balade. Il s'était donc assis à une vingtaine de mètres, intrigué par ce petit garçon qui le regardait avec le même air.

"- Le cas du petit Jim n'est pas un cas isolé ... C'est juste le premier de cette ampleur. Nous avons souvent eu des cas d'enfant se plaignant de coup reçu par Alexender. Certains animaux de certaines classes sont morts, notamment les Hamsters de la classe de madame Hubert qu'elle a retrouvée dans le tiroir de son bureau, le jour où Alexender était dans sa classe à cause de l'absence de son maître, et trois enfants affirment qu'il est resté seul dans la classe pendant un moment. Il prétextait chercher un crayon dans sa trousse. Vous aviez d'ailleurs été convoqué pour cela."
"- Je me souviens oui ..." Le père voyait parfaitement où elle voulait en venir.
"- Vous comprendrez que l'on ne peut garder Alexender dans notre école. Il a besoin d'une aide spécial, que notre établissement ne peut apporter à un enfant comme l..."

La directrice ne put terminer sa phrase, un grand fracas résonna dans le couloir : Alexender venait de lancer la chaise sur le chat de la femme de ménage et ce dernier, c'était retrouvé pris en étau entre le mur et le meuble sous les yeux effrayé des deux parents et de la directrice qui accourut pour tenter de sauver le pauvre animal.

"- Sortez-le d'ici ! Je ne veux plus le revoir dans cet établissement !! Jamais !!" Hurla-t-elle de colère aux deux parents qui emmenèrent leur enfant.

Un petit sourire s'était dessiné sur le visage du garçon, on ne pouvait qu'espérer que c'était le fait de se dire qu'il ne retournerait plus à l'école, comme l'auraient interprété beaucoup de garçons de son âge.

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La femme regardait par la fenêtre avec nervosité. Combien de temps cela faisait-il ? 8h ? 9 ? Pourquoi mettait-il autant de temps ? Elle se retourna sur l'horloge et constata que son mari n'était sorti que depuis 2h. Voilà deux heures qu'elle était enfermée ici avec lui, et la peur lui donnaient l'impression que le temps tournait aux ralentis. Pour l'instant Alexender était occupé à jouer au docteur avec les peluches d'enfance de sa mère qu'elle avait volontiers sacrifié pour gagner du temps, mais elle avait peur que ça ne soit pas suffisant.
Peur ... ? Comment cela peur ? Avait-elle peur de lui ? De son propre enfant ? Mais comment ? Comment en était-il arrivé là ? Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour que leur fils leur fasse peur au point de devoir en arriver à de telle extrémité ?

« - Maman ... ? »

Elle sursauta de frayeur en lâchant un petit crie, puis elle se retourna vivement en direction de l'escalier où se tenait l'enfant qui la regardait, non pas comme un fils aurait regardé sa mère, mais plus comme un enfant regarderait un insecte gigoté, se demandant s'il devait l'achever ou le laisser se débattre dans le verre où il était enfermé, privé d'oxygène.

« - Ou ... Oui, mon ange ? Qu'est-ce qui se passe ? » Demanda-t-elle en tentant de recomposer son visage tant bien que mal.

« - Tout mes patients sont morts ... Tu viens jouer avec moi ? » Demanda-t-il en toute innocence.

« - J ... J'arrive ... J'arrive mon cœur ... Pr ... Prends mes poupées de collection en attendant ! Je ... Je suis sûr qu'elles ont besoin d'une bonne chirurgie plastique ! »

« - D'accord. Où est papa ... ? »

La question glaça le sang de Sarah. Son fils ne l'avait pas posé comme un enfant ... Mais comme un véritable inquisiteur : froidement, lentement, comme s'il connaissait déjà la réponse, mais qu'il n'attendait qu'un aveu de la personne pour la passer au bûcher. Un silence se mit en place, durant ce qui sembla être à la femme terrifiée, une longue heure. Puis elle réussit à rassembler le peu de courage qui lui restait pour sourire à son fils et lui répondre avec une voix tremblante.

« - Il est allé ... Régler quelques détails avec ton psychiatre mon ange ... Lui faire comprendre que tu n'es qu'un enfant ... Et que tu n'as pas fait exprès. »

« - Je n'aimais pas comment il me regardait ... Maintenant, il ne regardera les gens qu'à moitié ... C'est bien fait pour lui ... »

« - Je sais mon cœur ... Je sais ... Aller ! File jouer ! » Lui lança-t-elle avec une voix faussement enjouée.

Le garçon grimpa lentement l'escalier en lançant un regard à sa mère. Elle lui avait menti et il le sentait. En effet, Ismaël Strauss n'était pas parti persuader son psychiatre que la perte de son œil droit n'était qu'un accident. Il était en train de prévoir un aller définitif pour Israël ... Ou la France ... Ou même la Russie, et pourquoi pas la Palestine ou l'Egypte ! N'importe où, mais loin de ce démon qu'était leur fils. Après avoir dévisagé 4 poupées des vingt de la collection de sa mère, il entendit son père rentrer. Il tendit l'oreille, mais rien n'était audible, il se dirigea à pas de loup vers la cage d'escalier et écouta leur conversation murmurée.

« - ... Matin, nous serons loin ! J'ai pris deux billets vers Jérusalem et Elias m'a certifié qu'il nous trouverait de nouvelles identités une fois là-bas. » Termina son père.

« - Dieu merci ... » Répondit sa femme.

« - Ce cauchemar sera bientôt fini Sarah, ne t'inquiète pas, nous auront bientôt une nouvelle vie ! »

Alexender n'entendit plus rien. Sans doute étaient-ils en train de s'embrasser, mais ça, il n'en avait cure. Non ... Ses parents voulaient l'abandonner hein ? Le laisser seule ... Il ne s'attendait pas à une telle traitrise de leur part. Il avait beau n'avoir que 12 ans, il savait ce que cela allait signifier pour lui et il n'accepterait pas que ses parents aille se faire dorer dans une nouvelle vie douce pendant qu'il restait ici abandonné dans une famille d'accueil avec des primates jusqu'à ses 21 ans. Le garçon descendit par l'escalier de service pour se rendre directement dans la cuisine. Il regarda autour de lui et poussa une chaise avant de monter dessus pour atteindre le placard où sa mère rangeait les ustensiles. Il l'ouvrit et s'empara d'un gros couteau de cuisine.
Ses parents voulaient l'abandonner ? Qu'ils s'endorment, et cette nuit seraient leur dernière.

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La voiture de police s'arrêta enfin devant un gigantesque portail, mais Alexender s'en fichait pas mal. Ce qui le rongeait, c'était le fait que sa mère avait réussis à fuir malgré ses blessures et qu'elle devait surement être actuellement dans un avion pour Jérusalem à l'heure qu'il est. Au moins avait-il réussi à trancher la gorge de son idiot de père. Le policier ouvrit la porte et se pencha vers lui avec un regard désolé. La police avait conclu que la mère avait assassiné son mari pour fuir avec son argent et un amant vers une destination inconnue en abandonnant son fils.

« - Aller gamins ... On y va, t'es attendu. »

Le garçon descendit de la voiture en repoussant la main du policier. Il fut escorté par ce dernier et sa collègue le long du chemin sinueux flanqué de gigantesque saule pleureur. Après une minute de marche, ils commencèrent à entrevoir des lumières au loin, et ce n'est que peu de temps après que le gigantesque manoir apparut. Alexender ne put s'empêcher de se dire que même la maison de ses parents semblait ridicule à coté de cet endroit. Lorsqu'ils s'approchèrent de la porte, il reconnut l'ode à la joie qui filtrait de l'intérieur de la bâtisse. La policière sonna et ils attendirent quelques secondes avant que la porte ne soit ouverte par un homme blême à l'allure cadavérique, habillé en majordome. Il les dévisagea un moment puis leur ouvrit correctement la porte pour les inviter à rentrer. La bâtisse richement décorée se dessinait comme un vieux manoir à l'anglaise, avec un grand hall et un immense escalier juste en face de la porte d'entrée.

« - Monsieur Mademoiselle ... Lança une voix venant du haut de l'escalier ... Bienvenu dans ma demeure, que puis-je pour vous ? »

Alexender leva les yeux et reconnue le vieil homme qu'il avait déjà aperçu sur des photos que sa mère regardait parfois en cachette. Même s'il avait dû prendre une bonne trentaine d'année depuis la photo la plus récente qu'il avait réussi à apercevoir. Il s'agissait de son grand-père.

« Monsieur Béthan Lazare ? » Demanda le policier.

« Lui-même mon garçon ! » Lança le vieil homme en descendant l'escalier sans soucis malgré le grand âge que l'on pouvait lire sur son visage.

« Je suis l'officier Fred ... »

« Enfin Fredericks, pas de formalité avec moi, on se connaît déjà bien ! Et votre charmante collègue, il s'agit bien de Sonia ? »

« - C'est ça monsieur ... Mais je n'ai pas le plaisir de vous connaître. » Lança-t-elle

« - Lazare Aaron Benyâmin Betzalel de Béthanie, répondit-il en lui tendant la main, mais comme Fredericks, appelez-moi Lazare Béthan, c'est comme ça qu'on m'appelle. »

« - De Béthanie ? Comme les banques ? » Demanda la jeune femme en lui serrant la main.

« - Exactement mademoiselle, comme mes banques ... » Répondit le vieil homme enjoué.

« - Comme VOS banques ? » Lança-t-elle incrédule.

« - Monsieur Béthan est le propriétaire des banques De Béthanie ... Ce qui fait de lui l'un des hommes les plus riches d'Amérique. Mais il est surtout reconnu pour ses ouvrages de Médecine.» Répondit son collègue.

« - Même si certain son controversé ! Et qui est ce jeune homme ? » Lança-t-il avec une voix de grand-père amusé et un grand sourire.

« - Votre petit fils Monsieur Béth... »
« - Appelez-moi Lazare enfin Fredericks ! »

« - Pardon monsieur Lazare ... Nous vous apportons aussi la triste nouvelle de la mort de votre beau-fils, et la disparition de votre fille que nous suspectons de son meurtre. » Expliqua l'officier d'un ton plus solennel.

La joie sembla vite quitter le visage du vieil homme et le poids des années apparut plus pesant sur ses épaules.

« - Ah ... J'aurais bien dû m'y attendre ... Ma petite dernière allée forcément mal tourner ... Se marier avec un petit Avocat de province ... À quoi d'autre pouvait-on s'attendre ... Elle a toujours été ... Du genre bizarre. On c'en est de toute les couleurs avec sa mère pour son éducation ... Mais je parle je parle et je vous retiens ! Ellyes ! » Lança le vieil homme en remontant les marches visiblement à la recherche de quelqu'un.

« - D'où tu connais une pointure pareil toi ? » Demanda la dénommé Sonia à son collègue.

« - J'ai suivis ses cours à l'époque où il enseignait encore à la fac de Médecine de Bâton-rouge. Je suis d'ailleurs impressionné qu'il se souvienne de moi, moi, je ne l'avais pas reconnu. » Lui répondit-il

« - T'as été en médecine toi ? » Lança-t-elle avec une surprise amusée.

« - On a tous un passé ... Je ne vois pas en quoi ça t'étonne ... À la base, je visais le département de médecine légale. » Lui expliqua-t-il légèrement vexé.

« Ah Ellyes ! Accompagnait le jeune homme dans l'ancienne chambre de sa mère, je suis sûr qu'il s'y plaira. Fredericks, Sonia, je ne vous retiens pas plus longtemps ... Je suis sûr que vous avez beaucoup de paperasse à remplir ... Jacob va vous raccompagnez au portail. » Le vieil homme fit signe de sa canne et le majordome qui leur avait ouvert la porte les invita d'un geste à sortir, puis il leur emboîta le pas.

Lorsque la porte se referma le vieil homme se transforma. Son air se durci, il se redressa, et le sourire enjoué laissa place à un visage froid et calculateur.

« - Je suis à la fois surpris et déçu Alexender, lança-t-il au garçon en train de monter ses valises aidé par le dénommer Ellyes, Surpris de la patience que tu as eu, et déçu que tu ai attendu douze ans, avant de faire ravaler son acte de naissance à ton bon à rien de père. »

Son ton comme le reste avait bien changé. Alexender n'osa pas lever les yeux, répondre ou même le questionner sur le comment avait-il fait pour savoir, tant les paroles du vieil homme étaient autoritaire.

« - Cela fait 4 ans que ta chambre t'attend jeune homme. On commence ton entraînement dès demain. » Lui lança le vieil homme.

« - Mon entraînement ... ? » Questionna le garçon

« - Tu pense que les voix que tu entends depuis que tu es petits, sont le fruit de ton imagination ? Nooon ... Tu es un De Béthanie ... Un vrai, pas comme ton idiote de mère, mais plutôt comme moi et tes deux oncles : un nécromancien. Et tu es prédisposé à en devenir un grand ! Maintenant dans ta chambre ! »

Le garçon fut amené dans une chambre plutôt sobre, avec un lit en baldaquin situé au milieu. Et un bureau encadré de deux bibliothèques sur la gauche. Ellyes posa ses affaires sans ménagement et traîna le pas pour se mettre devant la porte puis il surveilla le jeune garçon tandis que celui-ci rangeait ses valises dans le peu d'espace qui lui était donné. Puis il attendit que son grand-père arrive. Celui-ci prit place sur le siège du bureau.

« - Ton aide me sera précieuse jeune homme. J'ai justement besoin d'un jeune disciple pour m'aider dans mes recherches ... » Commença le vieil homme.

« - Et qu'elles sont-elles ? » Questionna Alexender

Un sourire se dessina sur le visage de Lazare et il montra Ellyes du menton.

« - Quel âge ce bon vieux Ellyes a d'après toi ? » Lui demanda-t-il

Le garçon dévisagea l'homme qui se tenait devant la porte : ses cheveux grisonnant et sa barbe laissait penser qu'il devait facilement avoir la cinquantaine. Mais quelque chose disait à Alexender qu'il était plus jeune qu'il n'en avait l'air.

« - Je dirais 42 ans ... »

« -28 ... Le coupa le vieil homme ... Ellyes est un frais gardon de 28 ans. On ne dirait pas n'est-ce pas ? Et qu'elle âge penses-tu que j'ai ? » Lui redemanda-t-il

« - 84 ans ... ? » Questionna Alexender

« - 123 ans mon garçon. » Lui répondit-il aussi rapidement que la dernière fois

« - Mais comm... ? » Commença le garçon

« - Comment cela se fait-il ? C'est lié à ma première question : vois-tu, je suis capable de créer un lien avec les gens, me permettant de les faires vieillir à ma place. Ellyes que tu vois là, n'as surement plus que cinq ans devant lui, au rythme où sa vie est absorbé. En échange d'une vie qui défile en 15 ans, je ne vieillis que de quelques jours ... Mais cette solution ne me va plus. En premier lieu, je ne supporte pas l'idée de vivre comme un parasite : cela fait de moi un être qui ne vaut pas mieux qu'un de ces crétins de vampire, et en second lieu, mon corps n'est pas exempt de la mort ! Je ne vieillis certes pas, mais un couteau ou un pistolet aurait toujours raison de moi. Et ça, je ne peux le permettre. Par le plus grand des hasards, j'ai retrouvé dans un vieux livre de nécromancie, qui appartient à notre famille, quelque chose que l'ont appel « un phylactère » ... Une sorte de talisman qui permettrait au nécromancien capable d'en créer un, de survivre à toutes les morts possibles et inimaginables, tant que ce dernier est intact ... Malheureusement, le secret de sa fabrication est inexistant dans le livre en question ... Et le temps m'est compté. Une puissante secte veut me recruter pour profiter de mes travaux et on ne peut dire sans arrêt non à ces gens-là, tu comprends ? À moins qu'ils ne puissent plus rien contre toi ! Je vais donc avoir besoin de toi pour accélérer ces travaux. Mais à cause de ta passivité, nous avons perdu 4 ans ... Qu'il nous faudra rattraper à vive allure, prend un peu de repos ce soir, car dès demain, nous partons sur de l'intensif ... »

Le vieil homme se leva et commença à quitter la pièce. Puis il se retourna sur son petit-fils.

« - Tu apprendras vite à quel point le temps est précieux et qu'on ne peut le gâcher en batifolage inutile ... Ce gosse était une perte de temps, tu aurais dû te concentrer directement sur la mort de ton père plutôt que de mettre en miette un camarade. »

« - Pardon grand-père ... »

Lazare referma la porte derrière lui. Alexender ne le réalisa pas tout de suite, mais c'était la première fois qu'il s'excusait auprès de quelqu'un ...

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Alexender se tenait debout, devant le brasier ... Celui en train de dévorer tout ce qui restait de son ancienne vie. Ses anciens papiers, son ancienne identité, tout devaient disparaître. Il devait devenir une nouvelle personne : un cousin éloigné, dernier descendant des Béthan, qui venait en Amérique à la nouvelle de la mort de son grand-père et de la disparition de son cousin. Il avait dû débourser des sommes colossales pour que le peu d'information dont disposer son État et son pays sur lui soit effacé, et pour se créer cette nouvelle vie, mais il n'avait pas le choix. De plus, ces dépenses étaient minime face à ce que sont grand-père lui avait laissé. Et tandis que sa vie passée disparaissait, Lazare, car c'était son nouveau nom, se remémora la mort de la seule personne pour qu'il y eût jamais du respect. Ces trois hommes été rentré de force dans le manoir en usant de magie violente, son grand-père lui avait ordonné de se cacher, et Alexender s'était exécuté. Depuis sa cachette, il avait observé les inconnus, qui venaient, disaient-ils, offrir une dernière chance au vieux de rejoindre Tenebrae. La réponse du nécromancien fut immédiate lorsque qu'une trappe s'ouvrit sous les pieds de l'homme resté prêt de la porte, lequel disparut en quelques secondes, ensevelis par les mains de cinq zombis affamés qui en firent un casse-croûte éclaire. Le second se fit agripper la cheville, mais un trait de feu eu vite fait de carboniser la main du zombie qui avait eu la mauvaise idée de s'en prendre à lui. Surpris par le sort de son compagnon, le dernier n'eut pas le temps de se rendre compte du projectile spectral que Lazare allait lui envoyer, et il fut propulsé dans la cache, connaissant le même destin funeste que son camarade. Mais le survivant ne fut pas aussi oisif, et d'un geste de main, il envoya une langue de feu qui carbonisa le vieil homme durant plusieurs minutes, avant de n'en laisser qu'un corps carbonisé et à peine reconnaissable. Après quoi, l'homme s'était dépêché de se carapater devant les morts-vivants qui tentaient de remonter le long de la trappe pour assouvir leur faim insatiable.
Aujourd'hui, Alexender et Lazare Aaron Benyamin Betzalel Béthan étaient mort ... Et le dernier héritier des De Bétahnie, c'était lui Lazare Alexender Béthan. Pour Tenebrae il avait accepté de les rejoindre et de partager avec eux le secret des phylactères une fois trouvé et espionnerait la blanche confrérie pour eux. Pour ces derniers, il était un nécromancien un peu spécial, mais pas foncièrement mauvais, dont le but était l'éradication de la magie noire et de Tenebrae pour le bien du monde. Mais le seul bien qui l'intéressait, c'était le sien : et son bien à lui ne se trouvait que dans l'extermination totale de toute être vivant bon ou mauvais. La seule personne qui avait un temps soit peu de contrôle sur lui était morte, le monde allait finir par souffrir du monstre qui avait été déchainé.