SOBRIQUET : La larve. (Babine) MISSIVES : 1049 ACTE DE PROPRIETE : Avatar_pathos ; gifs_pathos ; sign_tumblr ; musique_criminal by Fiona Apple.
How long is forever ? Sometimes, just one second.
Aslaug Sørensen
ADMIN ▬ La muqueuse fripée, autrement nommée la grosse-MST.
Black Moon JE SUIS: CAPACITES: MEDISANCES:
Sujet: Kill her fucking cat ; Aslaug. (terminée) 9/4/2015, 09:15
Prélude DATE & LIEU DE NAISSANCE ☞ 1661, København (Copenhague, Danemark) ; AGE ☞ Paraît tourner autour de 30 ans ; en réalité elle avoisine les 350 ans ; ORIGINES ☞ Danoise pure souche ; CAMP ☞ Celui du Conseil Vampirique, avant tout ; NOM DU SIRE ☞ Lærke, infante de Marnée Noire ; DATE DE L'ETREINTE ☞ Année 1691 ; STATUT ☞ Endosse depuis peu le rôle de Nettoyeur, dans cette merveilleuse ville qu'est Shreveport ; DISCIPLINE ☞ Présence ; ETAT CIVIL ☞ Sans importance ; LIEU D'HABITATION ☞ District ; METIER ☞ Préalablement tueur à gages ; CLASSE SOCIALE ☞ Aisée malgré une propension à s'enterrer dans des taudis ; UN MARQUE ? ☞ Deux hérésies demeurent à ses côtés. ETIQUETTE ☞ Froide et distante, elle n'accorde la parole qu'à ceux qu'elle juge digne d'intérêt. Dangereuse créature dont les sentiments semblent perpétuellement refoulés. Alizée glaciale, museau d'ombre se dissimulant derrière les plus grands. Aslaug est un fantôme, épiant les figures des siècles sans s'attarder plus que nécessaire sur la moindre innovation. Car d’éternité, elle est bercée. Et de pouvoir elle ne réclame pas, jamais. Soumise aux ordres et devoirs que le Conseil lui a gravé à l'esprit plus qu'à la peau, elle déambule – charognarde. Prête à dépecer ses cibles. Et si une sommation résonne à sa caboche, aussitôt les babines recouvrent ses crocs et l'échine se courbe. Pantin désarticulé, il se peut. Et de conscience, beaucoup la pense dépourvue ; non sans raisons, puisque les survivants à sa lignée ne sont pas réputés pour en avoir gardé une.
Le monde me semble voleur ; voleur de temps, de moyens et d'espoirs. Nous sommes solitude, toujours brutale et viscérale, celle qui tord les tripes au creux de tous les lits des hommes. Je me suis toujours pensée abandonnée.
Aslaug Sørensen
Feat Aymeline Valade
✤ Traits de caractères Toxique. Du venin, qui coule entre les lippes, qui s'écrase sur le chemisier crème. De la bave et du sang et les larmes d'innocence. Tâches éparpillées sur ses fringues ; sécrétions multicolores dont on ignore la provenance. Et Aslaug, elle se tient immobile. Immédiate. Entre deux pôles, entre deux veines. Une langue fourchue, tendue et des neurones en vrac. Elle respire, à peine. De quoi sustenter son organisme frêle, son être démantibulé ; bon à lâcher aux chiens. Dissimulatrice. Création divine d'une horreur au teint de porcelaine. Aslaug, elle est belle. Belle et froide, tellement froide. De son pays natal elle ne s'est jamais défaite psychiquement. Nomade, elle a exploré ce monde immense, l'a cent fois traversé. Mélancolie attachée à ses traits. Et de ses mines douces et légères, si rares, il ne faut se laisser duper. Car par delà cette silhouette ne demeure qu'un dessein funeste. Sainte amochée. Une cinglée, cracherait les mesquins. Une putain dégénérée sans armes et sans désirs si ce ne sont les ordres indiqués par les sages et les puissants. Violente. D'âme elle n'a supposément plus. De raisonnement, tout juste. C'est absurde. Protectrice. Des mirages qu'elle distille au gré des saisons, afin de préserver et couver une famille qu'elle a créé et engendrée dans la passion. Femelles égarées auxquelles elle a juré son existence et son aura de mère étrange. Une aura à griller les rétines. Rouge, rouge vif, rouge vermeil, rouge partout. En elle, il y a cette obsédante fantaisie de percevoir sans apercevoir jamais, de collectionner, d'analyser. Les hérésies et les dermes tannés, les abominations et leurs origines dépravées. Incertaine. Elle se perd. Elle s'abandonne selon son bon vouloir, selon ses convoitises. Selon ses besoins ; la frénésie. Nulle ambition si ce n'est celle de s'accrocher le plus longtemps et crûment à la vie. Non-vie, c'est exact. Dérangeante. Elle éclate de rire, quand il faudrait pleurer ; des sillons salés irriguant ses iris aux nuances d'eau stagnante. Elle existe, Aslaug, dans un univers purulent de conneries. Et ça la mine, ça la bouffe, la laisse en pièces détachées. Aslaug, c'est une entité sauvage, une enfant acharnée, une fille à ne pas fréquenter. Tragique. Une étreinte amoureuse qui vire à l'adieu, peut-être un plateau de charcuterie si l'envie lui en dit. L'odeur insupportable répandue par des tripes à ciel ouvert. Aslaug, elle a mal. Mal au cœur, mal aux jambes. Mal à la gorge plus encore au crâne. Des pensées s'entrechoquant à la rendre folle et miséreuse tandis que ses doigts explorent les contours d'une chimère aux prémices du trépas. Mutique et sibylline. Aussitôt fuyante dès qu'une tentative est faite pour l'approcher. Le contact l’effraye. Elle s'évapore comme un courant d'air. Appréhension tenace qu'au crépuscule des sensations empoignent à nouveau ses artères.
✤ Occupation nocturne Errance infinie. Spectre plus que femme. Et sur les boulevards sinistres, il est possible de croiser cette mégère. Pistant avec ferveur chaque spécimen adepte du vagabondage. Des contrats lui sont souvent soumis : des têtes à dépister, des hommes à abattre. Un hochement de trogne, un haussement d'épaules. Elle accepte, tout ce qu'on pourrait lui foutre sous les naseaux. Pourvu que l'excitation de la traque soit là, pourvu que la dangerosité soit exacerbée. Amoureuse des missions suicides, il arrive (plus que la décence le supposerait) qu'elle se retrouve en plein centre de gros merdiers. Et si elle réchappe parfois de peu au désastre annoncé, ce n'est jamais sans y laisser un bout ou deux. De ce corps qu'elle s'amuse à saccager, de ce corps qu'elle croit ne plus détenir entièrement. En dehors d'elle-même. En dehors de tout. Et elle s'avance, se recule, dévie. Trébuche et expire. Depuis peu, c'est l'angoisse accrochée aux boyaux qu'elle se soumet aux habitudes citadines. Puisque nettoyeur, la voilà devenue. Et les appels deviennent nombreux et les appels n'en finissent plus. L'excitation de la traque s'éteignant au rythme d'une décourageante monotonie. Enchaînements perpétuels des mêmes rues, des mêmes croisements. Nuit après nuit. Contemplation éperdue des mêmes murs, des mêmes grilles.
✤ Manies, habitudes & goûts — Collectionne les capsules de bouteilles. (capsules qu'elle laisse traîner partout). — Lit énormément (trop). Passant le plus clair de son temps avachie sur un fauteuil ou un coussin miteux, un bouquin de daube entre les mains. — Ne regarde jamais la télévision, ce qui, évidemment, pourrait lui causer des problèmes. Toutefois, ses progénitures sont là pour la tenir au courant des actualités et autres foutaises modernes. — Sourit telle une crétine, lorsque d'un malaise elle est envahie. — Porte un dédain absolu à la couleur rose. — Déteste les chats. — Bouffe du sucre à longueur d'éveil (via sa marquée, qui ne fait qu'engloutir des saloperies). — Fume le cigare. — Grossière, ses insultes sont toujours éructées en danois. (ce qui lui évite généralement d'attiser la rage de ses vis-à-vis) — Hypocrite, elle ne fait preuve d'aucun effort pour exprimer le fond de sa pensée. Laissant planer les vides et les doutes. — Orageuse, elle passe d'une humeur à l'autre en un battement de cils. — Féministe, par certains côtés. — Mère poule, ses filles sont ses créations, ses chefs-d’œuvre, ses trésors. — Joue à Candy Crush Saga sur son smartphone, si elle est confrontée à une trop longue attente. — Garde un accent d'Europe du Nord. — Prend un malin plaisir à se divertir avec ses proies, avant de les écorcher. ...
✤ Discipline Médusa. PRÉSENCE NV.4 Ses prunelles tétanisent les membres, sa langue serpentine se ravissant des peurs. Les muscles cardiaques pour symphonies. Prédatrice, elle analyse et écoute son prochain, pour n'en cerner que les déchirures et les failles dans lesquelles il lui serait profitable de s'infiltrer. Zigzagante, infecte, suintant le poison. Chaque parcelle de son corps n'a de frissons que pour la chasse.
CONCRÈTEMENT : - Ses pupilles peuvent paralyser/rendre dingue, quiconque s'oserait à un contact visuel. Susceptible de dévoiler son véritable visage, qui n'est rien d'autre que la trogne d'une bête immonde. - Arbore une aura magnétique. Cette femelle hypnotise jusqu'à l'aliénation, attire, éperonne, soumet et saccage selon son bon désir. - Démultiplie les sensations, les sentiments éprouvés. Se les accapare, les distord, les modèle pareille à une sculptrice au seuil de son Art. - Sa trace, elle la laisse dans chaque individu auquel elle aurait porté ne serait-ce qu'un minuscule intérêt. Et c'est virulente, qu'elle se fait. Maladie dont on ne saurait se débarrasser même après la mort, même durant le sommeil. Il suffit qu'elle appelle, qu'elle murmure, pour que la raison se flingue et que les pas s'enchaînent ; ne subsiste alors plus que l'idée monomaniaque d'être en mesure de la rejoindre.
✤ Convictions Que prétendre dans un cosmos où les faux-semblants sont monnaie courante. Aslaug se fiche pas mal, de la révélation. Parce que sa race est de celle qui s'élève et domine, l'une de celle qui à la fin, régnera quoiqu'il advienne. Elle obéit et elle erre. Ne se souciant point du qu'en dira-t-on. Que lui importe les êtres et les profits, une déesse veille sur sa tête mise à prix. Et ses lèvres font oublier les désagréments, et ses hanches font rougir les vierges. Aslaug, c'est une chatte meurtrière. Elle affiche cette coquille de sirène et ses airs de Marilyn, avec la ferme intention d'accomplir ses sages desseins, plein de carmin et de bousculades terribles. Le monde continue de tourner et elle continue de vieillir, sans que le reflet du miroir ne change, sans que les années ne l'abîment plus vraiment. Il faut gratter le vernis, pour discerner la gorgone. Consternante à se pendre, Aslaug, elle est en dehors du temps. Bloquée dans les années 20, de celles qu'elle chérissait tant. Où les guerres étaient réelles, où l'état d'un monstre quel qu'il soit avait encore du sens.
Prélude CHOIX DANTESQUE ♆ Inventé. P'TI NOM ♆ Larve. RUMEURS ♆ J'aime les licornes et les ferrero rocher. SESAME ♆ Les malheureux peuvent se résigner, mais les coupables ne connaissent aucune paix. Les angoisses du remords empoisonnent la volupté que parfois l'on trouve en s'abandonnant à l'excès du chagrin. LE VENT D'EST ♆ Trop d'années à vous hanter. DECLARATION ♆ https://www.youtube.com/watch?v=Ao3vOCDZd-YTROMBINE ♆ Aymeline Valade.
Dernière édition par Aslaug Sørensen le 25/11/2015, 16:57, édité 53 fois
Ticket for Pandemonium Pluie battante sur les trottoirs de la ville. Shreveport l'accueille avec sa merde et ses bruits. Brouhaha assourdissant et crachin d'un ciel gris. Aslaug, elle hait déjà cette citée de ténèbres, car prisonnière la voilà faite. Elle et ses enfants, elle et ses trésors. Alors c'est la mine revêche et les poings serrés, qu'elle patiente pour qu'enfin un taxi la prenne. Et le flot de bagnoles ne cesse à aucun moment tandis que les véhicules jaunes sont aux abonnés absents. Désert émotionnel, son regard vagabonde. Figurine mystique d'un monde qui se décompose. Elle n'est qu'une silhouette longiligne plantée sur le bord de la route. Et elle attend. Elle attend, oui, elle attend et semble se balancer d'avant en arrière. Comme susceptible de danser au milieu des phares, onduler et percuter quelques chauffards. Suicide en lisières de lippes, elle ricane. Un sourire de travers scarifiant son ravissant minois ; si vite effacé par un courant d'air. Il n'a jamais existé, il n'a jamais existé, jamais, jamais, pas plus que son éclat et l’écho de ses peines. Présent, le présent la détruit, et les lumières oranges des lampadaires lui filent la migraine. Sa crinière trempée par les larmes de quelques dieux en colère ; les traits figés. Dans son crâne tournent les idées et les angoisses. Peut-il arriver un malheur. Nulle question, réflexion stoïque et personnelle. Et n'est-ce pas exactement ce qui l'excite ? Noyée dans l'inconnu. Une expiration et un parapluie se hisse au-dessus de son crâne. Les prunelles, elles ne les bougent pas. Sa bouche reste close et sa stature se durcit. – Vous risquez d'attraper la crève, dit-il. Et cette simple phrase lui fait dresser un sourcil, détourner l'attention. La frimousse se tordant entre amertume et amusement. – Si vous saviez. Elle marmonne, elle grignote les sons entre ses dents. Accent d'ailleurs, beauté glacée. L'opportunité de lui labourer la trogne s'amène, la succulente envie de lui montrer sa face d'horreur pareillement ; celle que chaque immortel prend grand soin de cacher, celle qui ne devrait jamais être révélée. Celle qui résulte de cette mort – mais pas tout-à-fait. Celle qui l'empêche de se croire encore en vie, celle qui l'oblige à se supposer toujours debout. Il pue le clébard mouillé et elle plisse le nez. – Vous ne devriez pas parler aux étrangers, conclut-elle finalement, avec un détachement frôlant la sincérité. Avant d'ouvrir la portière du taxi stationné devant eux. Aslaug, elle se faufile dans l’habitacle sans une œillade en arrière, sans même savoir les courbes et renfoncements de son visage. L'odeur insupportable d'une bête immonde dans les naseaux et les notes de son rire chaud et profond, son râle disloqué ; imprimés à son cerveau.
Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Ou peut-être au cinéma. Dans la vraie vie, ils se croisent, s’effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants.
Une histoire de presque-morts
1683, QUELQUE PART. Le monde se gangrène et son esprit s'emmêle. Mirages et chimères s'entrelacent et son corps, elle le sait nu et ses instincts elle les sait évaporés. Plus aucune peur, plus aucune peur peur peur ou la simple idée de crever. Des complaintes dans le fond du gosier et les envies qui se distordent aux sons des voix, de toutes ces ou ses, voix, qui s'entortillent à sa psyché pour ne plus s'en aller. Des siècles qu'elle s'abandonne aux membres des autres, des siècles ou des secondes, des années. De mémoire elle n'a plus, plus, plus du tout et ça devrait l'effrayer. Toutefois l'enfant devient femme sans s'en rendre compte et de femme elle devient l'une des plus admirées, des plus réclamées. La présence est atténuée, et est-elle réellement là et l'aurait-on mise de côté. Conscience refoulée sur une chaise de bois sale et organisme démantibulé par la débauche et l'immoralité de bêtes millénaires. Le souvenir d'une eau glacée et de vents furieux venant du Nord. Des mélodies aimées et des cris précipités qu'on ne pourrait expliquer. Ainsi l'ensemble explose et c'est une soudaine pulsion de fuite qui l'entraîne. Elle, rien qu'elle. Jouet ou femelle ou animal de compagnie. Les deux, les trois, et plus encore. Elle implore. À quatre pattes sur les dalles sombres d'une antique demeure, elle crapahute la nymphe, elle essaye en vain d'échapper au destin qui déjà a mis ses marques sur son derme. Elle, le joyau qui s'ajoute à la couronne d'une Reine. Un joyau aux reflets mordorés pareils à ceux d'un coucher de soleil et Aslaug elle s'étrangle dans sa propre morve et puis son sang. Les oreilles en feu, les poumons remplis de goudron. Globes exorbités par incompréhension et la perdition et le rire rassurant d'une femme dans son dos. Calme-toi, ma douce. Calme-toi, ça va passer. Une main qui s'installe sur sa croupe, une main qui serpente le long de ses vertèbres et finit son escapade aux creux de sa gorge. Les hurlements ne sont pas de rigueur, les hurlements ils ne peuvent pas sortir quand bien même l'ambitionnerait-elle. Et c'est le sommeil qui l'emprisonne, un sommeil de coton où elle chavire et s'en va ; en dehors de son corps. Sensations extatiques et effluves de souffres, d'encens et d'épices. Il y a les gémissements ensuite, beaucoup trop de gémissements et ses jambes qui se croisent, se serrent et s'ouvrent. Un buste aux seins blancs qui se soulèvent et se tâchent d'incarnat. L'horreur de ne plus être propriétaire de ses doigts. Conquérir les affreux et langoureux fantasmes d'une entité à l'appétit sans limite. Langues molles de sbires et immondices qui ne laissent aucun répit, qui halètent et jouissent. Et peut-être qu'elle aime ça, et peut-être peut-être peut-être peut-être. Elle ne sait plus, elle ne sait pas. Calme-toi, ma douce. Calme-toi, ça va passer. Souviens-toi.
1864, PLANTATION DE HEMETT LOWE. Puanteur atroce répandue à travers l'espace et le temps. Elle regarde et explore, pourvue de ses deux chiens de gardes. Chaque parcelle de terrain analysée, fouillée, retournée et pourquoi et comment. Les ordres, les ordres sont les ordres et toujours, elle cherche afin de découvrir l'essence de cette crasseuse bise aux relents d'esclavages. De ces turbulences dans l'atmosphère. Parfums de pourritures et exhalaisons d'entrailles fraîches. Les blancs s'entassent, aussi nombreux que les noirs. Pile de macchabées à l'entrée, sur les marches du gigantesque perron ; membres éparpillés dans l'allée. Car les vampires ne sont là que pour une chose, une unique. Récupérer les êtres difformes et lucifériens, les amener aux Maîtres. Ne pas poser de questions, ne pas laisser de traces. Et tout devra brûler, oui tout devra brûler, partir en cendres, s'évaporer, avant les premières lueurs du jour. Les spectres opalescents vont et viennent, traversent les couloirs et les étages. Gazouillis d'un oiseau mal nourri, excitation entre les tripes et à Aslaug, il ne lui faut pas longtemps pour que ses naseaux lui indiquent le chemin, que son ouïe lui fasse remonter le layon. Des muscles qui tremblent, un enfièvrement et la porte devant ; porte qui immédiatement dégage contre un mur souillé. Senteurs insupportables de renfermé. Sur les lignes horizontales et verticales, des matières qu'elle ne saurait définir proprement. Et reste sur les dalles, avachie au fond de la pièce, une carcasse d'ambre aux yeux immenses, aux ailes trouées et fripées, aux cornes étranges. Et la créature à tôt fait de lui cracher au visage et se débattre dès que les nitescences d'une lune ronde pénètrent son horizon par la béance provoquée. Aslaug, belle Aslaug, subitement immobile et incrédule dans l’entrebâillement de cette porte dézinguée. Presque aveugle, presque sourde. Pas plus alerte qu'un animal malade et fou. Les deux molosse encadrent sa silhouette, maintenant. Et Aslaug expire un « calme », dans sa langue natale. L'un deux crache qu'il y en a deux similaires en bas, l'autre murmure qu'il a cru entendre des bruits au sous-sol et pourtant, Aslaug, elle ne peut plus décrocher ses iris de l'enfant à un mètre ou deux, trois enjambés. Un paradis de vices offert. Son bras, elle le tend. Ses genoux se plient et le besoin d'effleurer le spécimen endigue la moindre perception raisonnable. Accroupie. Mirage. Et les légendes innovent, pense-t-elle, se font réelles. Le chant des sirènes et les méchancetés de dragons. Un sourire, un impensable, impossible sourire, se peint sur sa frimousse féline. Ses rétines vertes scrutant l'être crépusculaire avec la tendresse et l'indicible intérêt de la passion et de l'ignorance suppurante. – Laisse-moi... Elle ne termine pas sa phrase puisque l’énergumène se met à gueuler. À brailler si fort que ses tympans pourraient exploser, et que lui importe cette mascarade car la décision est prise, car son poitrail se penche et ses jambes et son cou, ses épaules et son menton, sont rouge écarlate. Rouge sang, le sang, le sang des tortionnaires et des silencieux, des observateurs et des menteurs. Un cadeau, un sacrifice « je suis venue te chercher » qu'elle prononce difficilement, de son américain moyen. Elle éructe ensuite DEHORS à ses semblables, qui obéissent, qui reculent, s'effacent, vont arracher à leur prison idiote de tarés sataniques, les bambins hérétiques. – Je suis venue te chercher et plus personne ne pourra te toucher. C'est une promesse et une sentence, c'est un fait avéré, qui ne saurait être contrarié. Et la présence de l'une fait écho à l'autre et l'attirance de l'une charme bientôt l'autre. Le don trompe les contrariétés et l'hérésie se laisse doucement bercer. Illusion d'amour vaniteux, et de sérénité. Suave mansuétude que prodigue la nymphe à son esprit brisé d'enfant damnée. Contre la poitrine d'une mère qui la salie de l’hémoglobine de ses pères, sous les paumes d'une mère qui ne veut plus exister sans elle. – Mon bébé, mon si beau bébé, murmure la danoise à l'oreille de la monstruosité. Laquelle se laisse dorloter, et choyer. Laquelle ne connaît les gestes ni ne connaît la gentillesse exprimée, n'en comprend pas un traître mot. Des sanglots barbouillant son minois qu'elle colle et frotte aux tissus de l'Aphrodite bouchère ; le nez rond et les lèvres charnues s'épuisant au contact du chemisier imbibé de vermeil.
2016. SHREVEPORT. Numéro masqué, le téléphone sonne. Aslaug, elle délasse ses membres dans l'obscurité ambiante, s'approche de l'instrument à la mélodie criarde et décroche. – Ja. – La ville est à votre convenance ? Il demande. – De l'humour ? Elle répond. – Oh... Aslaug, je vous en conjure, ne soyez pas si radicale, (la voix se fait suave, le timbre plus bas) je suis certain que les bayous regorgent de créatures toutes plus interess... Il ne réussit pas à achever ses conneries, la gorgone éructe déjà. – Shreveport est synonyme de mauvais souvenirs, vous le savez aussi bien que moi. Une semaine, que Sørensen et ses filles hantent les rues de la citée maudite. – Maya, est-ce ça, votre plus gros problème ? Sous la question, il y a la menace. Menace qu'elle arrache telle une chienne enragée. – Maya n'est pas un problème. – Bien sûr, je vous taquinais. Au bout du fil, le millénaire pouffe. Des minauderies aristocratiques, comme on n'en fait plus aujourd'hui. Et ça lui fait presser les phalanges sur l'outil moderne. Ça lui fait blanchir les articulations et se crisper tout entière. Et de sa voix laconique, elle enchaîne. – Mikaïl ne me fait pas confiance. – Et pourquoi le ferait-il, mhh ? – Je suis de sa lignée. À peine le terme a-t-il franchi ses lèvres, le regret la gifle. – Et vous êtes aussi l'un des enfants choyés par le Conseil. – Alors quoi ? J'attends les bras croisés qu'il me somme de venir lui nettoyer le dessus du bureau. – Viser en dessous, si vous voulez mon avis. – Søn af en tæve, elle grogne. – J'aime cette pugnacité ! Il s'exclame, enthousiaste. C'est donc réglé. Débrouillez-vous pour obtenir les informations dont nous avons besoin et remettre de l'ordre dans ce tas de merde. (puis ajoute, après un silence) Plus vite seront vos agissements et plus vite vous plierez bagage avec vos filles. – Ja. – A la semaine prochaine, Aslaug. Ce connard aime, articuler son prénom. Un relent de mythe, les ressacs d'une houle se fracassant aux falaises. – Et sur quel numéro puis-je vous joindre ? – Aucun, il claque. C'est moi, qui vous appellerez. Le Conseil a statué en ma faveur. Vous et moi, rien que vous et moi, et quelques affaires sur lesquelles je viendrai vous entretenir quand il sera temps. – Ne jouez... Il raccroche, coupe court à cette conversation badine d'apparence ; rongée par les sous-entendus et intimidations, en vérité. – HUND, gueule la danoise en balançant le portable à travers le salon. Le petit mobile explose au contact du mur le plus proche. Kyrielle de fragments d'obsidiennes. Une averse de plastiques et de chiffres qu'elle regarde au ralenti. Apesanteur de l'esprit au vide, les paupières s'abaissent et la brumaille l'envahit.
En bref.
1661, København (Copenhague, Danemark) – Naissance. 1679, (19ans) – Lærke aperçoit Aslaug durant l'un de ses déplacements. (l'un des derniers avant son Grand Sommeil de 1895 ; comme sa Sire avant elle, Marnée Noire) 1679, 3 jours plus tard – Aslaug disparaît de la circulation. 1679/1690 – Black out. 1691, (30ans) – Date de l'étreinte, Lærke fait de la danoise l'une de ses ombres antédiluviennes. Durant près de cent ans, Lærke éduquera Aslaug aux préceptes de la lignée, au culte de Marnée Noire, aux fondements de la race Vampire. 1698/18siècle/années 1850 – Sous l'influence du Conseil Vampirique, elle est un agent de terrain habile et redouté (mémoire en miettes, servile, prédatrice, éteinte). 1864, (sol américain, mission) – Découvre Selina. Appose sa marque sur l'hérésie avant que le Conseil ne s'en empare. Développe une fascination pour l'espèce. Débute son processus d'éveil ; réapprend l'existence, muée par un instinct matriarcale exacerbé. 1882, (sol américain) – Selina repère Maya (une hérésie), Aslaug sort l'adolescente de son enfer ensuite. La préserve et l'éduque comme sa propre fille. Selina et Maya se lient comme le feraient deux sœurs. 1886, (sol européen) – Maya est en âge de prendre des décisions. Aslaug lui offre sa première marque, ou la liberté. (Maya accepte de devenir une marquée) 1886/1920, (contrats achevés à travers le globe. Vie nomade). (année 1902 - Danemark), Aslaug fait la rencontre d'un saint homme, Søren, sur ses landes natales. Qui ne verra en elle, rien d'autre qu'une création de Dieu ; martyre. Non l'engeance du Mal. De nombreuses discussions théologiques et spirituelles animeront leurs entrevues. Il lui apprendra à maîtriser ses démons, il lui confiera ses découvertes sur les hérésies, sur sa branche nocturne pareillement. Aslaug ne devient pas pour autant croyante, mais apprend à canaliser ses énergies et ses angoisses, ses besoins de réponses. A NOTER : Des suites de la révélation, elle décidera d'adopter un patronyme commun. Faisant d'elle et ses filles, des membres à part entière de la "société moderne". Ce patronyme, est un hommage à ce père de substitution. 1922, (sol danois, mission) – Durant l'assassinat d'une cible, Aslaug porte la responsabilité du meurtre d'une poupée de chiffon (dommage collatéral). Elle ne le supporte pas et transforme impulsivement l'enfant de son pays. (première et seule infante à ce jour, Aksel). 1922/2015, (contrats achevés à travers le globe. Vie nomade). 2016, (sol américain, mission) – Aslaug est envoyée sur ordre du Conseil à Shreveport afin d'espionner l'Essaim. On la place discrètement dans les rangs des nettoyeurs. Elle n'hésite pas une seconde à pister les membres dissidents de sa lignée ; lignée jugée décadente depuis le silence de leur Mère Suprême.
Dernière édition par Aslaug Sørensen le 28/4/2015, 17:57, édité 66 fois
BIATCH PLEAZ'
HABILITIES : Mémoire décuplée ~ Arme psychique ~ Invocatrice OFFICE : Institutrice maternelle // Accepte de faire pas mal de choses pour quelques billets verts ... SERENADE : I'm a bitch ~ Alanis Morisette
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Sac à doala MISSIVES : 1996 ACTE DE PROPRIETE : As' ♥ ~ Mish' ♥²
I wanna feel passion. I wanna feel pain. Don't make me laugh. Or don't make me cry. Just make me feel. Alive.
Laughlin S. Valentine
MARRAINE ; Grande prêtresse du harcèlement par MP & du détournement publicitaire sauvage
Moooh, mercieuh. Jspr ne pas te décevoir pour la suite. :36: Et tkt, je viendrai bientôt te lacérer les fesses ; pour oser fomenter la voie du chaos. Vile créatuuuure !!! Tu vas filer des ulcères à ma pauvre et fragile Aslaug (oui, tout à fait)
SOBRIQUET : Atomique / Rolling Sto' MISSIVES : 358 ACTE DE PROPRIETE : Liloo-59 (avatar) & Beylin (code signature)
Wer mit Ungeheuern kämpft, mag zusehn, dass er nicht dabei zum Ungeheuer wird. Und wenn du lange in einen Abgrund blickst, blickt der Abgrund auch in dich hinein. ☨ Nietzsche
En vrai, j'ai beaucoup entendu parler de toi, et je suis contente de te voir faire ton come back ! Le personnage promet (Lena :67:) ! J'espère qu'on aura l'occasion d'écrire ensemble :63:
SANDS OF TIME
SIGNALEMENT : #BornToBeAVictim HABILITIES : Chimérie III. OFFICE : Horloger & Première Dame du Chaos. SERENADE : Hagia Sophia - Irfan
« J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. »
Yago Mustaphaï
ALIAS ; Le juif pedofourbe en papillote. Tu veux des bonbons ?
Une Nettoyeuse, chouette. Je suis plutôt salissant, ça tombe bien. :cachotier:
Re-bienvenue par ici, hâte de lire ce que tu nous prépares !
HAIL SATAN
SIGNALEMENT : Poupée de sang, poupée de son. HABILITIES : Facilite les possessions ƒ à son contact, les gens se retrouvent posséder par des esprits paumés plus ou moins en colère OFFICE : se débarasse des cadavres pour les nettoyeurs à grande dose d'acide, de feu de joie, découpage en petit morceaux ƒ est très douée avec des instruments médicaux et aime jouer avec SERENADE : Comme un enfant - Yelle
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories aka Flan Coco aka la Drag Queen aka la grosse deden MISSIVES : 216 ACTE DE PROPRIETE : NEPTUNIUM 237
« J'ai appris que l'on pouvait presque toujours voir le bon côté des choses, pourvu que l'on prenne la décision de le faire. Bien sûr, il faut que ce soit une décision très ferme. » LMM
Izabelle Kennedy
ADMIN — Piou-Piou, le super oreiller en plumes de poulet blanc.
La keunasse elle attend que j'ai plus internet durant 4 jours pour faire sa fiche. *lui fout un coup de pompe dans la gueule*
Je vais au taf mais je reviens plus tard regarder ca en détail. Très en detail tsais.
SECRET DE CONFESSION
SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville. HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort. OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle. SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories ; Flan coco ; Pâte à choux ; La drag-queen MISSIVES : 8449 ACTE DE PROPRIETE : Eden Memoires; tumblr
I’m gonna make him an offer he can’t refuse. LE PARRAIN
Akselou : COUCHÉ SALE GOSSE. /reste pleine de bave pour le plaisir/ Barbra : Mooooh. Ce message est trop chou. On se préparera ça, tkt. Yago : Je sens que j'suis pas sortie de l'auberge. /dégaine le bavoir/ Flan coco : COUCHÉ SALE GOSSE.² ( :63: :13: ) Roy : Mouahaahahah. Mais nous ne sommes pas si infernales que ça, voyons. Stellou : /lui donne un p'tit lézard à manger/ Anastazia : Mdr ! YES. Cela dit, bon choix aussi de ton côté... Scarlett est... :67: Calli : Mercieuh. Va m'en falloir, du courage, vu la joie que me procure la rédac des fiches... Frey : Hannn. HAN. J'aime ta nouvelle tronche. Alice : Merci miss ! (: Marmotte : JE TE PISSE A LA RAIE. Flan coco : ENCORE TOI ?!!! /fout Lulu dehors à coups de balais aux fesses/
Chaton à apprivoiser
SIGNALEMENT : petit chaton du Pard HABILITIES : métamorphe once OFFICE : trapèziste - acrobate
SIGNALEMENT : Poupée de sang, poupée de son. HABILITIES : Facilite les possessions ƒ à son contact, les gens se retrouvent posséder par des esprits paumés plus ou moins en colère OFFICE : se débarasse des cadavres pour les nettoyeurs à grande dose d'acide, de feu de joie, découpage en petit morceaux ƒ est très douée avec des instruments médicaux et aime jouer avec SERENADE : Comme un enfant - Yelle
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories aka Flan Coco aka la Drag Queen aka la grosse deden MISSIVES : 216 ACTE DE PROPRIETE : NEPTUNIUM 237
Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative. Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modérer pour la validation.
ARE YOU MY MOMMY? Bin ouais, faut bien troller un peu cette validation quoi. Donc on a parlé de "scalp" de couille c'est ça? Les choper sur les mecs, les foutre dans un bocal, et collectionner les p'tites, les grosses, les noires, les rouges... Bon. J'arrete. Essayons d'être sérieux deux secondes. NON, en fait j'y arrive pas! Et puis du reste qu'est-ce que tu veux que je te dise? Hein? Elle est parfaite ta fiche, comme d'hab, ça se suce comme du petit lait, euh, lis, pas suce. Bref. Ave Maria. Ou Cesar. Putain, cette tronche lui va trop bien, au fait, t'as super bien choisi. Bref, t'es validée ma vieille. Maintenant tu peux nettoyer la bave que t'as foutu partout. *arrive avec un balais swiffer*
J'ai le bonheur de t'annoncer que tu es validé ! Toutes mes félicitations !
Maintenant que tu fais partie des Dragibus de Drag Me To Hell, tu peux :
♣ Te rendre dans une fois que tu es validé pour remplir quelques petits formulaires ; ♣ Remplir ton profil ; ♣ Demander à être parrainé si jamais tu te sens un peu perdu ; ♣ Adhérer à un clan ; ♣ Créer ta fiche relationnelle ; ♣ Choisir de recenser ou non ton personnage comme étant un CESS ; ♣ Demander un RP ; ♣ Visiter le coin des sujets multijoueurs pour pimenter ton jeu.
PS : tu pourras demander un logement et créer une entreprise, en cas de besoin, lorsque tu auras deux mois d'ancienneté et trois RP achevés.
Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon jeu sur Drag me to Hell. Amuse-toi bien, et rappelle toi, que si tu as la moindre question nous serons toujours là pour y répondre.
XDDD SALE TROLLL !!! MEME SUR MA VALIDATION TU OSES ENCORE !!! Cela dit, je sens que ça dégouline de mignonneries, donc, ça va, je te pardonne. Tu auras droit à ta fessée avant d'aller dormir. :13:
Merci vieille branche, et n'oublie pas de vider le lave-vaisselle et nettoyer la baignoire, tant que j'y pense.