histoire. « Tu as recommencé pas vrai? » lança Mr Lockart en se levant de son canapé pour aller barrer la route de son fils.
« Ch'uis fatigué la, j'vais aller me coucher. » se contenta de répondre Devon en le contournant mais cela ne semblait pas suffire à son père dont la colère semblait le gagner à chaque fois qu'il détaillait un peu plus les ecchymose sur le visage de son fils. Les explications n'étaient apparemment pas terminées car il lui barrait à nouveau la route, tapant de son poing contre le mur en risquant d'alerter le reste de la famille qui dormait.
« Je t'ai posé une question! »« Et moi je t'ai dit d'aller te faire foutre! » répondit à son tour Devon. C'était sorti tout seul. Comme ci le simple fait qu'on lui bloquait le passage était insupportable. Personne ne devait lui tenir tête, pas même son père. Il devait avoir le dessus, c'était une vérité absolu, dans son sang, dans son esprit. Qu'importe le prix. La réaction ne se fit pas attendre et ce fut le 14 éme coup de poing de la soirée qu'il se prit dans la figure et une fois encore il réagit sans plus attendre. Attrapant avec rage le bras de son père, l'adolescent était en train de le broyer. Avait il au moins conscience de ce qu'il se passait? A 2 jours de la pleine de lune, la réponse était une évidence. Ce fut les pas précipités à l'étage qui le persuadèrent Devon de le lâcher, ses yeux dorés brillants dans l'obscurité fixèrent tour à tour son père et son petit frère.
« Tu frappes les coéquipiers de ton équipe, tu mets enceinte la copine de ton ami... tu joues à quoi nom de dieu! » hurla le père de famille avant de s'assoir sur les marches en cachant son visage dans ses mains.
« Ce n'est pas possible, tu n'es pas mon fils.»Il n'aurait pas pu viser mieux s'il cherchai à blesser son fils, celui ci poussa un grognement, pret à sauter à la gorge de celui qui ne comprenait pas son monde.
"Devon! Stop! Ne fais pas ça!" lança sa mère qui venait enfin de les rejoindre. Personne ne pouvait le comprendre. Ses yeux s'arrêtent enfin de luire dans l'obscurité et il fit plusieurs pas en arrière sans lâcher son géniteur du regard, tentant de contrôler son loup. Enfin près de la porte d'entrée, il l'ouvrit avant de disparaitre. Ce fut a dernière fois qu'il vit son père ainsi que ses frères et sœurs.
« Merci infiniment pour votre temps Mr Lockart. » me lança la mère de Tyler en me faisant à nouveau son regard de biche.
« Je vous en prie. Surtout que je ne suis que son professeur de sport, généralement les parents ne perdent pas de temps à venir me voir. » lui répondis je alors que nous avancions dans la rue. 15 min que la réunion parent professeur était terminé et elle ne me lâchait toujours pas la grappe. Ma concentration flanchait déjà et je n'écoutais qu'a moitié, focalisait par l'idée que ma voiture était seulement à une cinquantaines de mètres. « Vous savez j'étais jeune quand j'ai eu Tyler et »
*ouais ouais, j'ai compris, t'es assez jeune pour être baisable mais je suis pas intéressé. *
« Ne vous en faites pas Miss Caldwell, j'ai rencontré de nombreuses femmes dans votre situation et elles s'en sont bien sorties. » « Oh mais appelez moi Jane. »Bordel! Si par le passé, je m'étais amusé de mon magnétisme animal, il était aujourd'hui, une plaie.
*Bon tu ne me laisses pas le choix mensonge bidon n°1*
« Excusez moi mais je dois filer, ma copine doit se demander ce que je fais. »
« Ah.. très bien bonne soirée à vous aussi. » me dit elle sans même cacher sa déception alors qu'elle tournait les talons et que je pouvais enfin respirer. M'appuyant contre ma voiture, je défis le nœud de ma cravate et plongé ma main à la recherche d'un paquet de cigarette dans la poche de ma veste.
« On dirait pas comme ça mais tu rends très bien habillé. »Je sursautais comme jamais, lâchant mes clefs, ma cigarette pour retourner près à attaquer. Rien d'humain ne peut me prendre par surprise et les créatures surnaturelles sont détectables généralement et pour m'être fait avoir comme un bleu, c'est qu'elle doit être plus puissante que moi... Alors aucune raison pour paraître humain. Mes yeux dilatés sont des fenêtres grandes ouvertes au loup en moi et ma posture défensive qui n'a rien d'humaine est un prémisse à son arrivée.
« Du calme mon ami. Si j'avais voulu tenter quoi que ce soit. Cela serait déjà fait. » lâcha le vampire en se détachant du lampadaire contre lequel il était appuyé, avançant d'une démarche légère, c'était à croire qu'il était en sortie champêtre, le cœur léger, la voix mielleuse. Ouais presque la compagnie s'amuse mais avec cet énergumène la... L'enfer n'est qu'un sauna...
« -Encore vous...
-Je t'ai déjà dis de me tutoyer et contrairement à cette mère célibataire, je ne te fais pas de l'œil... ou alors presque pas.
-Je vous l'ai dit, je ne suis pas intéressé.
-Devon... Devon... DEVON! » murmura t il avant de hausser les épaules comme s'il parlait à un petit enfant.
« Les parques me jouent un tour ou tu restes encore enchainé dans tes idées de bassesses? »Ce vampire commençait à me taper sur les nerfs, charmeur, provocateur, arrogant, il avait tout pour me déplaire mais il savait qu'il pouvait jouer pour la simple et bonne raison qu'il le pouvait. Je sentais sa supériorité, il était vieux... Je jetais un regard rapide autour de moi par sécurité, je savais que son surplus d'assurance était la preuve que nous étions seuls mais je n'étais pas tranquille tant que je n'avais pas moi même inspecté les alentours.
« Pourquoi gardez tes chaines? Pourquoi baisser le regard quand les autres passent. Je sens que tu aspires à mieux... »Une part de moi savait qu'il avait raison et c'est pour cela que je ne tardais pas à ramasser mes clefs et à monter dans la voiture. Je ne voulais pas en entendre plus, je ne voulais pas lui donner la chance de me convaincre. J'avais passé déjà bien assez de temps à faire taire l'alpha en moi qu'un vampire ne vienne m'aider à l'extirper de mon être. Lui lançant un dernier regard peu avenant, je démarrais en trombe. Incroyable comme l'approche de la lune peut me rendre caractériel.
Les courses pour les prochains étaient faites, mes sacs remplis de viandes à faire griller, je plaçais le tout sur le siège à mes cotés. Bon... 5 kg de viande pour la semaine, c'est beaucoup mais j'ai besoin de ma livre de chaire quotidienne, j'ai remarqué qu'au delà de l'aspect commode de ne plus avoir faim, appréhendais bien mieux ma transformation. Depuis que je fréquentais Alejandra, il n'était pus question de perdre les pédales.
« Tu sais que si tu embarquais un enfant, ça te reviendrais moins cher? »Encore lui! Faisant volte face, j'observais ce maudit vampire et cet air arrogant.
« humour vampirique... Ne sois pas si terre à terre mon ami lupin. »Je n'allais pas lui répondre, il n'attendait que ça, le mieux était encore de l'ignorer jusqu'à ce que je déguerpisse d'ici. Montant à bord de ma voiture, je mettais le contact avant de demander. Jusqu'à ce qu'il me colle une photo d'Alejandra contre la vitre. Ma furur monta aussitôt de 3 cran et alors que je sortais à toute allure, il se recula.
« Du calme... Ce n'est pas la mienne. Ce n'est que du chapardage. » d'un seul coup, il se tut, mimant l'expression d'un enfant sur le point de révéler un grand secret.
« C'était à mon frère... Tu sais... Le maitre vampire de cette ville. »« Qu'est ce qu'il lui veut! » lançais je en lui arrachant la photo des doigts.
« Faire un rami avec elle. D'après toi! » répondit il soudainement sérieusement. « Il nourrit à son égard une certaine obsession.
« Dis lui que s'il.... »
« Permets moi de te couper... Il y a écrit Fedex sur mon front? Débrouille toi pour lui faire passer un message. »
« C'est ce que je vais faire. » criais je alors que je retournais à grand pas à ma voiture, bien décidé à retrouver celui qui voulait me prendre MA compagne.
« Toi, loup lambda, tu vas débarquer dans l'antre du maitre vampire de la ville et lui ordonner quelque chose? Dis moi quand tu comptes t 'y rendes, que j'admire le spectacle. »Ce putain de sang froid venait de marquer un point... Je m'arrêtais alors, pivotant doucement la tête vers lui alors que celui ci affichait toujours cet air sure de lui.
« Tu as tout ce qu'il faut dans ton sang... il faut l'exploiter... Récupère ce qui te reviens de droit et laisse moi t'aider. »« Pourquoi faites vous ça. »
« Pourquoi doutes tu de mes intentions? »« Pourquoi un vampire se mettrait il au bénévolat?
« Pourquoi pense tu que tu es le seul à tirer bénéfice de cette affaire? »Inutile de continuer ce discours, il ne me donnera pas sa motivation. Au moins, il est assez mali et franc pour ne pas me cacher son intérêt pour cette aide.
« Nous verrons... » fut les derniers mots que je lui dit avant de remonter de ma voiture pour rentrer chez moi.
test rp. Je venais de garer la voiture devant chez elle ou on pouvait voir à travers l'une des fenêtres un homme visiblement occupé à insulter sa TV.
« Mon coloc' » me lança t elle à moitié blasée alors que j'étais déjà passé à autre, me contentant de l'observer, me doutant que le moment de nous séparer était proche. L'ambiance venait de s'alourdir, comme à chaque fois que l'on se retrouvait que tous les deux.
« Bon... » lâcha t elle en détournant déjà les yeux et en posant ses mais sur ses cuisses.
« Bon? C'est une appréciation du restaurant » lui demandais je amusé mais apparemment, la faire sourire était devenu impossible. Ses yeux cachés derrière l'une de ses nombreuses mèches de cheveux me scrutaient avec une certaine appréhension. Non... je n'allais pas la manger ou du moins, je n'allais pas faire le gros lourd pour rentrer avec elle. Depuis le début j'avais compris qu'avec Alejandra, il fallait y aller doucement, un pas après l'autre.
« Tu sais les relations sociales c'est pas trop mon truc, alors je vais pas tarder merci pour le repas. » me lança t elle soudainement alors que sa main s'enroulait déjà sur la poignée
« Tes finances sont si mauvaises que tu es désespérée au point de te faire payer un diner par un loup? »
« C'est pas ça... Enfin.... Tu vois.... » murmurait elle entre plusieurs soupirs.
« Non je ne vois pas, pas plus que je ne comprends. Il n'y a rien à comprendre quand je suis avec toi. » lui expliquais je alors que je lui dégageais enfin cette mèche de cheveux qui cachait ses si beaux yeux.
« Tu sais très bien ce qui déconne! Je suis ce que je suis et toi.... » « Un sale clébard? »lui lançais je avant de la couper dans son éternel dialogue « je suis une ile, on ne peut m'approcher. » déposant ses lèvres sur les siennes, je savais ce que je risquais mais depuis que nous étions dans la voiture, j'attendais ce moment. Mais ce n'était pas qu'un acte égoïste, je tenais à lui montrer à quel point l'alchimie que je sentais entre nous était puissante. Apparemment tout ceci était aussi partagé car ses bras s'enroulèrent avec force autour de mon cou me forçant à me rapprocher d'elle. Qu'importe que le frein à main me lacère la cuisse, je désirais rester près d'elle. Plaquée contre la portière mes bras s'étaient enroulé autour d'elle comme pour lui signifier qu'elle était mienne. Les manies d'homme lupin vous mènent la vie dure mais au moins avec le temps j'avais appris à canaliser ma force et à agir avec douceur.
Le moment cruel ou nous devions retrouver un semblant de respiration arriva et alors nos fronts se posèrent l'un contre l'autre. Nos yeux plongés dans l'autre, brulant d'une envie trop longtemps réprimée.
« Je peux pas te proposer de monter, mon ... » « oui, je sais, ton coloc. » murmurions en reprenant notre respiration. Déjà la raison reprenait le dessus et je me détachais d'elle, retournant sur mon siège.
« Tu peux venir chez moi, si tu le souhaites. » et avant qu'elle ne puisse encore répliquer ou penser la moindre chose.
« Si tu as besoin de calme ou de te retrouver seule. Mon appartement est vide pendant la pleine lune. » lui précisais je.
J'aurais mieux fait de lui proposer de continuer la soirée chez moi que je lui aurais fait moins peur. Mon offre ressemblait à une relation trop sérieuse à son goût et déjà ses yeux s'assombrissaient.
« Devon... Tout ça... C'est pas pour nous? » « Quoi donc? Manger un morceau, s'embrasser dans une voiture,se promener en ville? Et pourquoi, ça ne serait pas pour nous? On est comme ça, on nous a pas laissé le choix et si on a ça en jeu de départ, je fais ma partie comme je l'entends. »
Bon j'avoue l'image d'une partie de carte était pas terrible mais j'allais toujours dans le simple. Ma main se posait sur sa joue alors que je cherchais les mots pour lui faire comprendre ce qui était à notre portée.
« C'est la première fois que je désire à ce point une personne sans que mon loup n'est à interférer dans ce que je ressens. Essayer ne coute rien. »Un silence suivit ma phrase alors que je la scrutais sans ciller dans l'attente de sa réponse. Le seul bruit qui se fit entendre fut les cris de ses colocataires venant de chez elle.
« Emmène moi chez toi. » me murmura t elle enfin alors qu'un fin sourire éclairait mon visage.
famille. Devon doit sa nature de lycanthrope par sa mère, celle ci est décédée, il y a de cela des années. Il fallut qu'elle soit sur son lit de mort pour que Devon la revoit et lui fasse le serment de se contrôler. Quand au reste de sa famille humaine. ils n'ont jamais put comprendre ce qu'il traversait, comme souvent l'ignorance mène à la peur et à la haine. Persuadé qu'il était malade et impossible à soigner, il a rompu tout contact avec eux depuis ses 17 ans. Aujourd'hui sa seule famille se résume à Alejandra., sa compagne.