DATE & LIEU DE NAISSANCE Le 31 octobre 1979 à Shreveport ; NATIONALITE Américaine ; CAMP Bien ; CLASSIFICATION Compte tenu de ses dons de nécromancie et de son héritage familial, malgré un parcours impeccable, Olivia est considérée par la Confrérie Blanche comme un individu potentiellement dangereux. ; ETAT CIVIL célibataire, elle se définit elle-même comme mariée à son boulot LIEU D'HABITATION Plutôt que de demeurer dans le sud de la ville, Olivia a préféré s’éloigner de sa famille pour s’installer dans le seul quartier qui pouvait lui permettre de s’offrir un logement malgré son salaire. Elle habite donc dans un appartement de Southampton. METIER Agent du B.R.I.S., elle travaille pour ce service du gouvernement depuis la Révélation en tant que spécialiste de la réanimation de cadavres, mettant à leur service ses connaissances de la nécromancie. CLASSE SOCIALE Moyenne. ETIQUETTE Naître dans une famille notoirement connue pour sa pratique du vaudou c’était déjà un mauvais départ dans la vie. Et la garantie de ne jamais être invitée aux fêtes d’anniversaire de qui que ce soit. Ou au contraire de l’être pour être sûr de ne pas vexer Grand-maman Rousseau et son armée de loas. C’était s’assurer une réputation de folledingue mangeuse d’enfants ET de disciple de Satan. Lorsqu’en plus Olivia a décidé d’assumer ouvertement son statut de nécromancienne et de se revendiquer fièrement de ses origines après la Révélation, sa réputation ne s’est pas améliorée. Elle a beau avoir des états de service impeccables et avoir bon fond, les gens ne voient que sa capacité à relever les morts.
INTRODUCTION AU GENRE
Traits de caractères Le dossier d’Olivia Rousseau n’aurait pas du tarir d’éloges à propos de son dévouement, de sa capacité de travail, de son absence totale à rechigner vis-à-vis des horaires qui les empêchaient, ses collègues et elle d’entretenir ne fut-ce qu’un semblant de vie normale mais non. Non. Aucune des pages avant son arrivée à la B.R.I.S. n’indiquait son comportement exemplaire. On sentait bien que l’auteur s’était même abstenu de remarques désagréables préférant exposer les faits à la manière froide et clinique des administrateurs tenus de faire leur boulot. La vérité était que quoi qu’Olivia puisse faire, sa réputation et celle de sa famille finissaient toujours par entrer en ligne de compte. La chose lui avait forgé le caractère. Quand on passe toute son existence à lutter contre les préjugés, on devient forcément un battant. Une battante dans son cas. Ses parents et la quasi-totalité de ses aïeuls avaient préféré éviter un choc frontal avec la société quand elle avait choisi de l’attraper à bras le corps dans une décision qui avait influencé non seulement son parcours mais également son caractère. Son parcours lui avait donc enseigné le courage et la ténacité. Mais également à se montrer bornée comme un troupeau de mules et à toujours s’attendre au pire de la part des gens. Ce qui, il fallait le dire, avait largement compliqué ses relations avec ses contemporains en plus de lui coller l’étiquette d’une garce hautaine et froide qui prenait ses interlocuteurs de haut. Elle essayait maintenant de s’en défaire luttant de toutes ses forces contre ses travers sans parvenir tout à fait à se débarrasser de la méfiance que des années d’ostracisme et d’hypocrisie avaient finie par faire naître en elle. Courageuse et tenace donc, Olivia savait également faire preuve d’un mental d’acier sous la pression. Et il en fallait lorsqu’on réveillait les morts. Personne ne connaissait mieux les dangers inhérents à la pratique de la nécromancie surtout lorsqu’il s’agissait de victimes de meurtres. Il fallait savoir faire taire le moindre murmure de son esprit pour se consacrer à son art et ainsi éviter les écueils mortels qui attendaient l’imprudent ou le distrait. Elle avait gagné ses galons en arrachant les morts au tombeau pour recueillir leur témoignage et faisait maintenant partie intégrante de la B.R.I.S. un poste qui la ravissait tous les jours un peu plus.
Les seules choses qui l’inquiétaient véritablement prenaient racine dans son enfance. Il y avait les loas auxquels elle craignait toujours de déplaire et qu’elle respectait avec la déférence qu’on réservait à ses dieux. Et il y avait les vampires, abominations morte-vivantes contre lesquels ses proches l’avaient toujours mise en garde. Ils constituaient sa plus grande crainte et il lui arrivait ponctuellement de cauchemarder à propos de ses buveurs de sang qui représentaient un péril immense pour ceux de son espèce.
Occupation nocturne Tout le monde le sait le Mal ne dort jamais. Et ceux qui le combattent non plus. Y compris lorsqu’ils sont employés par le gouvernement. Et comme bon nombre de créatures surnaturelles sont nocturnes, Olivia n’a pas d’horaires. Avoir un emploi du temps autre que métro, boulot, dodo devient compliqué lorsqu’on travaille pour la B.R.I.S. La vie de la jeune femme est consacrée à son travail. Elle y dévoue chaque minute de son existence et ne se sépare jamais de son précieux téléphone. Le seul moment où elle accepte de s’en défaire c’est lorsqu’elle retrouve sa famille que ce soit pour une simple réunion de proches ou à l’occasion d’une fête vaudou. Le devoir du sang passe avant son métier et, si sa famille l’appelle, elle répondra en priorité à ces derniers. Ses proches évitent pour autant généralement de la déranger préférant se débrouiller seuls conscients qu’elle se trouve dans une position précaire et que ses actes sont autant bénéfiques pour la société que pour l’image des nécromants en général.
Lorsque ni sa famille, ni la brigade n’ont besoin d’elle, Olivia aime généralement se ressourcer dans son chez elle. Elle n’a pas l’occasion d’en profiter suffisamment et ses journées sont en effet suffisamment longues pour qu’elle se découvre une personnalité de fêtarde invétérée lorsqu’elle dispose d’un peu de temps à elle. Elle passe donc une large partie de son temps libre à lire ou à se reposer, profitant de la compagnie de ses chats et de la musique qu’elle n’a pas trop l’occasion d’écouter dans l’appartement qu’elle loue pour une somme relativement modeste dans le quartier de Southampton. Il lui arrive également de sortir s’entraîner au tir ou au krav-maga qu’elle pratique depuis le lycée, une façon comme une autre d’évacuer la pression lorsqu’on n’a guère d’amis.
En effet, avant qu’elle rejoigne la B.R.I.S., la jeune femme jouissait d’une mauvaise réputation. Certes professionnellement personne ne pouvait rien lui reprocher mais sa famille, connue pour avoir produit un certain nombre de prêtres vaudous au cours des ans, faisait figure de paria pour nombre de traditionnalistes. Elle avait donc à l’époque peu d’amis et beaucoup de collègues et les quelques années qu’elle a passé dans sa nouvelle brigade n’ont pas réellement réussi à renverser la tendance ne pouvant effacer tout à fait la méfiance qui règne des deux côtés. Elle passe donc énormément de temps seule mais n’a pas de réel motif de s’en plaindre n’ayant jamais connu une autre situation.
Manies, habitudes & goûts
✣ Olivia adore les chats. Ayant entendu petite qu’ils étaient les animaux les plus proches de l’Autre Monde elle a toujours considéré qu’ils étaient les animaux idéals pour un nécromancien et s’entend donc extrêmement bien avec eux. Elle en possède trois qu’elle gâte à outrance. ✣ Terrorisée par les vampires, la jeune femme ne laisse jamais rentrer quelqu’un chez elle si elle ne l’a pas rencontré en plein jour ET en plein soleil. Si vous frappez chez elle à la nuit tombée, ne serait-ce que pour demander du sel, elle ne vous laissera pas rentrer et s’assurera que vous ne puissiez pas la toucher. ✣ Prévoyante, elle a toujours un pistolet chargée de munitions en argent sur elle. ✣ Elle porte un gri-gri fabriqué par sa grand-mère autour du cou et ne s’en sépare jamais. ✣ Très douée pour cuisiner, Olivia peut passer des heures à se concocter des petits plats qu’elle mange ensuite en regrettant un peu d’être la seule à pouvoir les déguster. Spécialiste de la cuisine cajun, elle excelle dans la préparation du jambalaya. ✣ Elle adore la musique. Quel que soit son genre. Ces goûts sont extrêmement éclectiques en la matière et elle regrette de ne pas pouvoir en profiter à cause de son emploi du temps. ✣ Son principal loisir étant la lecture, elle dispose d’une grande bibliothèque dans laquelle elle entrepose son butin. Elle s’est d’ailleurs installé un coin lecture très confortable dans lequel elle passe énormément de temps quand elle ne travaille pas.
Nécromancie & vaudou Olivia avait la nécromancie et le vaudou dans le sang. C’était son destin dès sa naissance. Et pour cause. On ne naît pas dans une famille de médiums qui honore les loas sans avoir une sacrée prédisposition à ce genre de choses. Dès que la petite fille a commencé à montrer les signes de médiumnité, c’est sa grand-mère, Mambo respectée de sa communauté, qui a entrepris de la former. C’est elle qui lui a appris les bases comment communiquer avec les esprits et comment utiliser ses pouvoirs. C’est elle qui lui a parlé pour la première fois de la nécromancie, non pas comme d’un art permettant de s’attacher des cadavres comme serviteurs mais comme d’une manière d’honorer les esprits des défunts en leur permettant d’accomplir leurs dernières volontés et de servir les loas. Grâce à sa grand-mère, Olivia apprit à côtoyer la mort sans la craindre, la considérant comme une composante de la vie, une force naturelle contre laquelle lutter était vain mais qu’on se devait de connaître et de respecter. Elle évita les écueils de la magie noire, la tentation même consciente dès ses premiers contacts avec la nécromancie des chemins qu’elle devait éviter de suivre.
A 35 ans sans être la reine des nécromanciens de Shreveport et sans s’illusionner sur ce statut, elle savait être catégorisée par la Confrérie Blanche comme un individu potentiellement dangereux. Pas qu’elle eut jamais montré la moindre agressivité ou le moindre désir de conquête. Non mais tout le monde avait fini par apprendre que non seulement elle était capable de relever les morts mais qu’en plus, elle en avait fait son métier et qu’elle pouvait ramener à la vie une victime de meurtre et la contrôler pour empêcher la créature meurtrie d'attaquer à l'aveugle, l'amener à parler. Pas que la chose eut toujours été évidente mais il y avait peu de choses que la pratique n’améliorait pas. Et malheureusement c’était une chose dont elle ne manquait pas ces derniers temps…
Convictions Après la Révélation. Sans hésiter. Pour Olivia, les choses étaient devenues nettement plus simples après la Révélation. Alors certes, maintenant il fallait considérer les vampires comme des citoyens américains. Maintenant, elle devait assumer le fait d’avoir déclaré sa vraie nature aux yeux de tous. La chose lui avait valu quelques nouvelles inimitiés mais rien qu’elle ne pouvait gérer avec la même assurance que par le passé. Maintenant elle pouvait proclamer sa fierté d’appartenir à une tradition séculaire aux yeux de tous et montrer à ses détracteurs que non seulement elle n’était pas maléfique mais qu’en plus ses dons pouvaient aider à faire le bien. A arrêter des criminels. A permettre aux morts de trouver le repos. Combien d’entre eux pouvaient se vanter d’un tel prodige ?
Depuis la Révélation, Olivia évoluait dans un milieu qui lui convenait tellement plus. Tellement mieux. Elle avait toujours vu son travail comme une vocation mais il était difficile de remplir son sacerdoce lorsqu’on se retrouvait en butte à l’hostilité de ses pairs. Maintenant à défaut d’obtenir leur amitié, elle avait au moins leur respect. C’était un tel pas en avant qu’elle savourait chaque minute de sa nouvelle vie. De son point de vue, la Révélation avait assaini l’ambiance en dépouillant le monde surnaturel de ses lambeaux grotesques de mystère. Optimiste, elle avait fini par se dire que les choses rentreraient tôt ou tard dans l’ordre. Ce n’était plus qu’une question avant que la situation finisse par parvenir à l’équilibre. De temps et de motivation de la part de ces autorités qu’elle incarnait en partie.
Signes particuliers Revendiquant son lien particulier avec la mort elle s’est fait tatouer dans le dos le vévé du Baron Samedi, une croix sur une tombe encadrée par deux cercueils.
VIDEODROME
PERSONNAGE INVENTE, SCENARIO OU PV? Personnage inventé. ; PSEUDONYME Sylphe ; DERRIERE L'ECRAN Euh j’ai 23 ans, je finis un master cette année avant de me lancer dans le monde réel. Je passe mon temps libre à bouquiner et écrire. Voilà voilà. CODE DU REGLEMENT Eh bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des Ténèbres, et je crois qu’on pourra commencer ; COMMENT NOUS AVEZ VOUS DECOUVERT? par Bazzart en cherchant un forum sympa où jouer ; AVIS GENERAL SUR LE FORUM Il gère de la fougère. Le contexte me plaît beaucoup, les couleurs ne fatiguent pas mes petits yeux de myope et il est ergonomique (pas besoin de chercher quinze ans un renseignement) ; AVATAR UTILISE Zoé Saldana
Dernière édition par Olivia Rousseau le 23/4/2013, 22:20, édité 10 fois
Assise en solitaire sur un banc de la cour de récréation, Olivia s’était abîmée dans un livre plutôt que d’avoir à affronter une fois de plus la triste réalité qui gouvernait son existence. Autour d’elle, les autres enfants courraient et jouaient en braillant. Longtemps, elle avait désiré les imiter. Aujourd’hui, elle avait fini par se résoudre à les éviter. C’était préférable pour tout le monde. Les enfants ne semblaient avoir que deux attitudes à opposer à la présence d’Olivia dans leurs jeux et toutes deux l’exaspéraient avec une belle égalité. Il y avait ceux qui se signaient terrifiés et finissaient par préférer battre en retraite. Et puis il y avait les autres, ceux qui se montraient d’une détestable obséquiosité pour essayer de se concilier les bonnes grâces de la petite fille de la Mambo locale. Tout bien réfléchi, elle se demandait si ce n’était pas ce comportement qu’elle détestait plus que l’autre. La pensaient-ils incapables de comprendre leur hypocrisie ? Incapable de se concentrer sur sa lecture, elle leva le nez de son ouvrage pour toiser la silhouette en face d’elle, lassée de sa présence.
« Va t’en… » lâcha-t-elle d’un ton sec, espérant que l’esprit daignerait lui obéir cette fois-ci.
Elle réalisa qu’elle aurait tout aussi pu parler à un mur. L’esprit restait là à la regarder visiblement ravi que quelqu’un le voit. L’énervement monta un peu plus en Olivia et il lui fallut tout l’entraînement suivi depuis son enfance pour éviter de crier sur ce butor éthéré. Elle se rappela finalement les leçons de mémé Mary et capitula. Il était du devoir d’une future pratiquante de la religion vaudou d’aider les esprits lorsque ceux-ci essayaient d’attirer son attention. Et de sa propre expérience, Olivia était sûre de ne jamais manquer d’occupation. Elle ne se souvenait même pas clairement du moment où elle avait commencé à voir les esprits… Sa mère adorait lui raconter que toute jeune déjà, elle était capable de fixer un point vide de la pièce pendant des heures, visiblement fascinée par quelque chose qu’aucun de ses parents, simples mortels tous les deux, ne pouvait percevoir. Toujours était-il qu’il était impossible d’ignorer totalement les fantômes. Pour Olivia du moins. Sans doute était-elle encore trop jeune pour dissimuler son trouble aux morts lorsqu’ils venaient perturber sa vie quotidienne.
Elle soupira donc, posa son ouvrage à côté d’elle, vérifia que le reste du monde était bien occupé à nier son existence et à ne surtout pas regarder dans la direction d’une petite fille d’une dizaine d’années isolée qui parlait apparemment toute seule, puis interrogea son suiveur défunt. « Qu’est-ce que tu veux ? »
L’enfant à qui elle s’adressait ne devait pas être bien plus âgé qu’elle. Par chance, il semblait être décédé d’une mort suffisamment douce pour avoir conservé un aspect presque totalement humain. Si on oubliait bien sûr qu’il était mort. Voyant qu’Olivia s’était enfin décidée à lui répondre, il désigna timidement le livre qu’elle lisait. Dubitative, elle le regarda une nouvelle fois. « Tu veux que je te lise cette histoire ? » Hochement enthousiaste de la tête du côté du défunt. La réponse était donc oui. Bon, on pouvait faire pire. On ne lui demandait de tuer personne, de ne retrouver aucun corps et de n’accomplir aucune vengeance séculaire. On ne lui demandait pas de vendre son âme et lire quelques pages par jour à un fantôme serait une façon plus intéressante de passer le temps que de rester là seule à ruminer sur l’injustice du monde et sur le fait que ses contemporains étaient une bande de poules mouillées qui s’effrayaient sans raison. Elle reprit donc le volume depuis le début, s’apprêta à commencer puis se reprit. Imitant les mimiques et le ton péremptoire de sa propre grand-mère lorsqu’elle commerçait avec les esprits, elle posa ses conditions « Il est hors de question que je lise une ligne si tu restes planté comme un piquet devant moi. » Elle tapota le banc à côté d’elle. « Si tu veux que je lise tu t’assois. » L’esprit se posa à côté d’elle. « Et je t’avertis qu’il est hors de question que j’arrive en retard en classe. Quand la cloche sonne, c’est terminé. Si tu n’acceptes pas ça, alors tu peux retourner hanter l’endroit que tu veux… » On ne transigeait pas avec les morts. Mémé Mary était catégorique là-dessus. La fréquentation des esprits était un domaine suffisamment dangereux pour que le médium exige toutes les garanties de sécurité. On établissait un contrat à l’avantage du vivant et jamais, jamais on ne faisait confiance au défunt. On le respectait et on le craignait. On l’aidait à accomplir ses dernières volontés honorant ainsi les loas. Avec la sensation d’être en train de remplir un sacerdoce, la petite médium commença à lire.
Chapitre 2.
Olivia était une croyante. Elle respectait profondément les loas et les rites. Mais s’il y en un qu’elle avait toujours eu en horreur et qu’elle avait de nombreuses fois questionné dans le secret de son cœur, c’était bien les sacrifices d’animaux. Pourquoi fallait-il absolument verser le sang de pauvres créatures pour contenter les diverses divinités vaudoues ? Ne pouvait-on pas les interroger pour leur demander si elles ne préféraient pas autre chose à ces pratiques barbares issues d’un autre temps ? La sorcellerie, elle, avait évolué. Pourquoi pas leur religion ? Si c’était le sang qui les intéressait tant, elle pouvait toujours aller en acheter dans un commerce local plutôt que de devoir se contraindre à massacrer de pauvres créatures qui ne lui avait rien fait. En général, c’était plutôt la charge symbolique qui intéressait la notion de sacrifice. Et cela faisait longtemps que les croyants ne considéraient plus les poulets et les lapins comme leurs plus grandes richesses. Alors certes, sacrifier des téléviseurs et des portables avait probablement un côté moins mystérieux et moins sombre mais aujourd’hui c’était dans ses objets que s’incarnaient véritablement la richesse des gens.
Elle acheva de mettre ses interrogations de côté pour se préparer à recevoir la famille dont sa grand-mère lui avait parlé, jetant un regard désolé à la poule noire dans la cage à côté d’elle. Il était trop tard pour cette bête-là mais plus tard, elle trouverait le moyen de faire les choses différemment. Si c’était le sang qui importait vraiment, elle l’achèterait. Pour le moment, elle se devait d’apprendre à faire les choses bien sous la tutelle de sa grand-mère et pour faire les choses bien, elle devait apprendre selon la méthode consacrée même s’il lui en coûtait. Ramener un mort à la vie était une opération extrêmement compliquée, dangereuse, qui demandait une grande concentration et un contrôle de soi impeccable. Pour le moment, elle était encore incapable de le faire seule et il lui arrivait parfois de douter d’y parvenir un jour. Généralement sa grand-mère balayait ses incertitudes d’un haussement d’épaules la renvoyant à sa jeunesse, son inexpérience, au fait qu’à son âge, on était instables et que Rome ne s’était pas faite en un jour.
A seulement vingt ans, Olivia était considérée par tous comme un petit prodige pour tout ce qui concernait la communication avec les défunts. Un pied dans l’Au-Delà et l’autre dans la réalité, elle naviguait dans un monde où les morts étaient perpétuellement présents et avait appris à vivre avec. Sa grand-mère avait voulu faire d’elle une prêtresse Mambo mais jusqu’à présent la jeune femme avait toujours poliment daigné l’honneur. Et la décision qu’elle venait de prendre quant à son orientation professionnelle ne faisait que l’éloigner un peu plus du sacerdoce auquel son aïeule la destinait.
Le projet était né doucement à mesure qu’Olivia grandissait et prenait conscience qu’aider les défunts était sa vocation dans la vie mais qu’elle ne voulait pas attendre que les familles viennent réclamer son assistance pour le faire. Dans son for intérieur, elle y avait réfléchi puis avait commencé doucement à accorder plus d’attention à cette idée. Une nouveauté dans sa famille connue pour rester à l’écart de la société se conformant ainsi aux attentes de cette dernière qui ne voulait pas voir une lignée reconnue pour avoir produit une majorité d’occultistes se mettre à se mêler aux gens du commun. La jeune femme était, elle, lassée de cette ségrégation. Elle voulait pouvoir aider tout le monde et comptait bien le faire. C’était pour cette raison qu’elle comptait laisser tomber la fac et entrer dans la police. Une décision qui elle en était consciente provoquerait un tollé parmi ses proches. Mais c’était pour elle la meilleure façon de concilier ses aspirations, ses pouvoirs et ses convictions. Et puis de toute façon, on ne pouvait pas dire qu’elle était mieux intégrée que dans son enfance. Les gens la fuyaient toujours autant ou ne recherchaient sa compagnie que pour obtenir quelque chose de précis. Au moins aurait-elle l’impression de se rendre utile en protégeant ses concitoyens. Ses concitoyens vivants, insista-t-elle pour elle-même.
Côtoyer la mort en permanence avait un côté profondément déprimant. Les esprits ne la lâchaient pas d’une semelle dès qu’ils comprenaient qu’elle pouvait la voir et elle en avait soupé d’aider les morts. Elle voulait pouvoir les aider lorsqu’ils étaient vivants. Ou au moins réussir à empêcher qu’ils soient plus nombreux.
Elle entendit qu’on toquait à la porte de la maison, quelques pièces plus loin. La famille du défunt arrivait et il était plus que temps qu’elle laisse derrière ses réflexions personnelles pour s’assurer que rien n’irait de travers pendant la cérémonie. Elle laissa l’air gonfler ses poumons, vidant sa tête de toutes les pensées parasites qu’elle pouvait bien contenir et se prépara à une soirée possiblement compliquée.
Chapitre 3.
Tailleur pantalon impeccable et chaussures cirées, Olivia traversa le bureau bandé en essayant de ne rien laisser paraître de son inquiétude et de son stress. La démarche qu’elle faisait était inhabituelle au sein des forces de l’ordre. Mais rien au cours de ses dix ans de carrière dans la police de Shreveport n’avait été véritablement qualifiable d’habituel. Après son recrutement, elle s’était heurtée à l’hostilité de ses collègues. Parce qu’elle était une femme, parce qu’elle était noire, parce qu’elle avait refusé de se conformer à la tradition familiale. Elle s’était accrochée et avait gravi péniblement les échelons un à un jusqu’à parvenir à une place dans la criminelle où elle subissait toujours autant de discrimination mais où la force de l’habitude l’avait réduit à une nuisance passagère. La Révélation avait bouleversé les choses et maintenant, la jeune femme s’apprêtait à faire une chose folle.
Elle toqua à la porte de son supérieur quelques coups discrets et polis, obtenant de la part de son patron un signe de tête affirmatif. De toute évidence, le fait qu’elle arrive avec un quart d’heure d’avance à leur rendez-vous ne le perturbait outre mesure. Elle pénétra dans la pièce encombrée par un bureau bon marché, un ordinateur hors d’âge et des meubles destinés à contenir les dossiers attendant une invitation à s’asseoir. Le quinquagénaire bedonnant finit par se tourner vers elle. « Tu ne vas pas rester planté là comme un piquet, Livia. Prends une chaise… » La jeune femme s’exécuta, s’installant en face de lui. « Tu voulais donc me parler ? » Elle prit une grande inspiration, essayant de calmer les palpitations démentes de son cœur pour exposer le plus clairement possible la situation à cet officier qui l’avait toujours traité avec un professionnalisme incroyable. « Monsieur. Vous n’êtes pas sans ignorer que depuis quelques temps la situation a un peu changé. » « Tu parles de tout ce tintouin à propos des vampires ? » « Oui. » « Et quel rapport avec toi ? » Une nouvelle pause, une nouvelle inspiration comme pour se donner du courage et Olivia repartit à l’assaut de son Everest personnel. « Vous n’êtes pas sans ignorer les… rumeurs qui courent à mon sujet. »
Une main impérieuse se leva pour la faire taire alors que l’homme bedonnant quittait difficilement son siège imitation cuir pour déambuler autour d’elle en se tenant la tête. « Ecoute-moi bien Livia. Je ne suis pas d’ici. J’ai grandi à Dallas. Je suis venu m’installer dans ce coin pourri parce que j’étais muté. J’ai entendu un certain nombre de conneries de la part des outres à bière qui nous servent d’informateurs. J’ai choisi de ne pas y prêter attention. J’aimerais savoir pourquoi tu viens de toi-même me parler de choses qui t’ont apparemment toujours mis des bâtons dans les roues… » Il la fixa d’un regard dur, de professeur qui s’adresse à un élève récalcitrant et un instant Olivia fut sur le point de renoncer. Mais non, elle avait plus à accomplir et elle savait qu’elle pouvait se rendre utile. Elle toussota, mal à l’aise, tentant de raffermir sa volonté et de contrôler le tremblement de ses mains.
« Je veux rejoindre la B.R.I.S., monsieur. »
Ce fut au tour de son supérieur de se trouver à court de mots et de la regarder incrédule.
« Pardon ? » « Les histoires qu’on raconte… Eh bien, ce ne sont pas QUE des histoires. Avec tout ce qui se passe. Les vampires et tout ça. Je pense que mes… talents particuliers pourraient être employés avec plus d’efficacité si je rejoignais la B.R.I.S. » Voilà c’était dit. Elle avait enfin parlé à voix haute de ce projet fou qu’elle nourrissait depuis la Révélation. Ses proches ne pourraient que se dire qu’elle était dingue. Plutôt que de faire profil bas, de se tenir loin du surnaturel, raison pour laquelle elle avait été ostracisée toute sa vie, elle avait décidé de plonger les mains dans le cambouis en faisant une demande de mutation dans la nouvelle unité du gouvernement. La B.R.I.S. On en parlait avec crainte ou dérision mais elle ne laissait personne indifférent. Olivia était sûre qu’elle pourrait s’y rendre utile. Elle était donc suspendue au bon vouloir de son supérieur qui, perdu dans ses pensées, semblait avoir complètement oublié sa présence et sa question. Il se reprit finalement quelques minutes plus tard.
« T’as toujours été un bon élément, Livia. Pas un de ces chieurs égocentriques qui chougnent pour un oui, pour un non. Et Dieu sait qu’en matière de trous du cul, j’ai été verni. Je peux bien te faire cette fleur même si ça me désole. »
Epilogue.
Cinq ans plus tard, Olivia se rappelait encore cette phrase qui avait marqué un nouveau départ dans sa vie. Elle avait effectivement rejoint la B.R.I.S. et après des débuts quelques peu compliqués elle avait fini par prouver toute son utilité. Au point de devenir une pionnière dans son genre en permettant de faire accepter le premier témoignage d’une victime de meurtre au procès de son propre assassin. Les premiers témoins en l’occurrence. Elle avait réussi à prouver que non seulement la nécromancie ne se limitait pas à gérer des problèmes d’héritage mais qu’elle pouvait également servir à mettre des monstres derrière les barreaux.
Debout au-dessus du cadavre d’une victime de meurtres, la jeune femme essayait d’évaluer si elle allait ou non tenter de ramener cette âme-là. La plupart de son travail consistait dans la délicate évaluation de si oui ou non elle pouvait se permettre de risquer une opération de nécromancie dangereuse. Elle devait évaluer si la victime pouvait apporter des informations qui aideraient pour arrêter son meurtrier. Si le corps était en état de répondre à des questions et si en rappelant l’âme dans son réceptacle mutilé, elle ne risquait pas plus de la traumatiser qu’autre chose. Le choc était parfois suffisant pour brouiller les propos du témoin, les rendant par la-même irrecevables devant un tribunal. Lorsque toutes les conditions étaient requises, alors Olivia se risquait à organiser un rituel. Et même-là elle prenait des précautions.
Les zombies étaient un art compliqué. Ramener un défunt comportait certains risques. Ramener une victime morte dans des conditions d’extrême violence constituait potentiellement un péril mortel pour tous ceux qui se trouveraient à proximité. Elle ne pouvait pas se lancer dans la réalisation d’un tel rituel sans avoir longuement pesé le pour et le contre. Elle se tenait sur la scène de crime pour capter l’éventuelle présence de l’esprit de la défunte mais pour le moment, elle n’avait rien vu. Si jamais la scientifique ne trouvait rien, elle devrait tenter quelque chose. Rivant un regard désolé sur la victime, elle prit finalement la résolution de l’appeler si l’enquête piétinait…
Dernière édition par Olivia Rousseau le 23/4/2013, 22:19, édité 10 fois
Ça ne présage rien de moins que du très bon, y'a des signes qui ne trompent pas, c'est le Baron Samedi qui me l'a dit...
Bienvenue Olivia
BIATCH PLEAZ'
HABILITIES : Mémoire décuplée ~ Arme psychique ~ Invocatrice OFFICE : Institutrice maternelle // Accepte de faire pas mal de choses pour quelques billets verts ... SERENADE : I'm a bitch ~ Alanis Morisette
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Sac à doala MISSIVES : 1996 ACTE DE PROPRIETE : As' ♥ ~ Mish' ♥²
I wanna feel passion. I wanna feel pain. Don't make me laugh. Or don't make me cry. Just make me feel. Alive.
Laughlin S. Valentine
MARRAINE ; Grande prêtresse du harcèlement par MP & du détournement publicitaire sauvage
Beth → Je vais tenter de ne pas te décevoir dans ce cas.
Marcus → Quel bavard ce Baron. Une vraie commère.
Laughlin → Une limace ? Mais je ne suis pas une feuille de salade. (Blague à part c'est la première fois que je croise quelqu'un qui joue Dichen sur un forum. Je suis en adoration.)
Je suis sûre que le Baron s'offusquerait plus d'un lèche-botte obséquieux que de quelqu'un qui fait quelques blagues mais le respecte vraiment.
KILLING LEEN
SIGNALEMENT : Chef de la Bris HABILITIES : Elle sait se battre, manie très bien les armes à feu, et met de la verveine dans son café. OFFICE : Chef de la BRIS depuis 5ans. SERENADE : The world is not enough - Garbage
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories MISSIVES : 1495 ACTE DE PROPRIETE : Eden Memories; tumblr
« On n’est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu’on n’estime pas. »
Kathleen L. Murphy
AIDE ADMIN Ϟ Fais gaffe à ton cul, elle a un gros calibre.
FUCK! Le choix d'avatar m'a cloué quoi... tu as lu mes pensées ou quoi? En tout cas je connais un chasseur qui va être plus que ravi par ce choix et risque fort de te tourner. Je suis ravie de voir que tu avances vite dans ta fiche, c'est cool, ça veut dire que tu es inspirée.
Je suis contente que le choix de Zoé te convienne. En même temps pour incarner le personnage, le choix était vite évident. Je vais pas tarder à partir pour la soirée mais je me réattaque à la fiche dès de main.
Moïse → Je crains que si les morts se contentent de se retourner dans leurs tombes l'effet ne soit pas optimal. A la limite on peut toujours organiser un petit happening. Genre la choré de Thriller dans le cimetière.
Maelys → Hum. Peut-être.
Dites-moi je me demandais pour les nécros, est-ce qu'ils gardent toutes les capacités du médium (y compris la capacité spéciale) ou est-ce que le fait de relever les morts est leur capacité spéciale ?
KILLING LEEN
SIGNALEMENT : Chef de la Bris HABILITIES : Elle sait se battre, manie très bien les armes à feu, et met de la verveine dans son café. OFFICE : Chef de la BRIS depuis 5ans. SERENADE : The world is not enough - Garbage
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SOBRIQUET : Eden Memories MISSIVES : 1495 ACTE DE PROPRIETE : Eden Memories; tumblr
« On n’est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu’on n’estime pas. »
Kathleen L. Murphy
AIDE ADMIN Ϟ Fais gaffe à ton cul, elle a un gros calibre.