TJ. Manolo Benetta âge. 28 ans date et lieu de naissance. le 20 / 01 / 1982 à Guipsy Land nationalité. Roms / Américaine votre forme animale. en loup date de la transformation. le 15 / 03 / 2010 type de métamorphe. hybride état civil. célibataire lieu d'habitation. SouthHampton métier. viens de débarquer en ville, en recherche d'emploi. étiquette qui vous est collé. puisque l'arrivée de Mano en ville est encore récente, l'image la plus récurrente que l'on a de lui est celle du manouche voleur de poules et pas forcément bien sous tout rapport. D'ailleurs, personne ne comprend pourquoi un gitan est venu s'installer en ville : " Ca vit en bande et en marge de la société ces bêtes là, qu'est ce qu'il fout ici celui là ? En plus il est même pas foutu de dire bonjour aux vieilles dans la rue ! J'te dis, garde bien ton sac sous le coude, parce que ça m'étonnerait pas qu'il essaye de te le barboter ma brave Berta ! "

traits de caractère. Si l'on vous parle de TJ (pour les intimes, Manolo pour les autres), arrivera fatalement dans la conversation le mot " colérique ". Rital au sang chaud, il est né avec l'impulsivité propre à ses origines, mais sa transformation récente en lycan a fini de le cataloguer comme véritable bombe à retardement. Pas nécessairement conscient de sa nouvelle force, il peut se montrer violent physiquement sans penser à mal , juste parce que la pulsion l'exige, et regretter par la suite d'avoir casser quelque chose ou quelqu'un sans l'avoir " vraiment " voulu au départ ... Sombre et solitaire, il ne prend sur lui que dans les rares situations qui l'exigent, mais le reste du temps il ne fait rien pour lutter contre son caractère impulsif et entêté. D'une mauvaise foi sans pareil, il n'a jamais tort, évidemment, ce sont les autres qui se mettent le doigt dans l'œil et ce quand bien même il sait que la faute est à lui. Rancunier à l'extrême, il n'est tête en l'air que lorsqu'il le veut bien, car les crasses et autres coups bas il ne les oublie jamais ... Lunatique, il a tendance à déstabiliser de par sa capacité à passer du rire aux larmes sans préavis, ceci allant de paire avec une susceptibilité qu'il niera toujours mais dont il est bel et bien victime, qu'on se le dise. Certains de ses amis du camp gitan, se plaisent à le taquiner en lui disant qu'il est " mal luné ", une expression qui ne le fait pas rire et qu'il ne reconnaitra jamais comme bien trouvée puisque directement reliée à sa nature de lycanthrope. Par dessus le marché, on dénote chez lui une prédisposition à la mauvaise humeur et à l'éternelle insatisfaction. C'est toujours trop ceci ou jamais assez cela, rien n'est jamais tout pile poil bien comme il faut à ses yeux, il faut s'y faire, c'est comme ça, d'autant plus que ses nouvelles capacités sensorielles (notamment au niveau du gout, de l'ouïe ou de l'odorat) le font souvent se plaindre de inccommodation que cela provoque. " Ca sent TROP la soupe ! " ou " il fait TROP chaud " ou encore " la musique va TROP fort ", son caractère irritable voir invivable trouve matière à alimenter le moulin de sa mauvaise humeur dans toutes les choses qui l'entourent. Pourtant, il faut reconnaître que derrière cette couche épaisse de virilité, de noirceur et de sale caractère, se cache une sensibilité que le passé à carrément écorchée vive. " Avoir perdu sa famille ", la chose la plus importante à ses yeux, est peut-être l'explication à ce caractère épouvantable qu'il cultive et qu'il revendique, bien qu'il ne l'admettra jamais, évident, c'est la fierté qui veut ça. Par ailleurs, en bon gitan qui se respecte, TJ a beaucoup de mal à reléguer ou à demander de l'aide. Il sait qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même et se méfie bien trop des gens qu'il ne connait pas pour les laisser entrer dans son cercle privé sans dresser des montagne d'obstacles devant eux. A savoir également qu'il préférera toujours se poser en tant qu'incompris plutôt que de perdre du temps à expliquer son point de vue s'il estime que l'interlocuteur ne peut pas comprendre ou n'en vaut pas la peine. Cette façon d'être bourru, entêté et grincheux, va chercher ses origines dans la fragilité inavouée qui sommeille en lui depuis la révélation. En effet, s'il ne le dit à personne, il faut bien savoir que - intérieurement - Mano est plus perdu qu'il ne veut bien le faire croire. Des tas de questions existentielles s'imposent à lui, telles que le bien fondé d'avoir choisi de se faire mordre maintenant que la conjoncture l'empêche de devenir la bête sauvage qu'il voudrait être le temps de se venger ou encore les perspectives d'avenir qu'il n'arrive même plus à compter sur les doigts de sa main tant elles sont peu nombreuses. Non, cette assurance et ce maintient droit qu'il arbore en toutes circonstances ne sont pas le fruit d'une arrogance ou d'une estime de soi trop élevées, il s'agit en fait d'une nécessité pour lui, un peu comme s'il ne pouvait pas s'avouer à lui même ses torts, comme s'il ne devait, ne POUVAIT, pas regretter ses prises de décision parce que - quoi qu'il puisse arriver désormais - il sera à jamais responsable d'avoir choisi d'être ce qu'il est et jamais, ô grand jamais, il ne prendra le risque de remettre ça en question, parce qu'il ne pourrait pas vivre en sachant qu'il a fait une connerie et que le drame de sa vie ne réside pas tant dans le fait d'avoir perdu sa famille que dans celui d'être devenu loup.

occupation diurne. L'activité principale de TJ est actuellement de broyer du noir et d'en vouloir au monde entier, mais comme serrer les poings n'aide pas à payer le loyer et qu'en ville les gens n'ont pas la même notion de partage que les gitans du camp dont il vient, il se voit aujourd'hui contraint de chercher du travail.

manie, habitudes & goût. En terme de manies, il faut tout d'abord reconnaitre à TJ la mauvaise habitude de toujours tout laisser trainer. Les vêtements, la vaisselle, les papiers importants, tout est toujours fourré pèle-mêle là où il y a de la place, quitte à ce qu'il en arrive à s'arracher les cheveux pour retrouver OÙ " bordel de merde de putain de chiotte " (oui, en plus d'être bordélique, TJ a un vocabulaire assez fleuri ...) il a bien pu laisser trainer la chose dont il a absolument besoin dans l'instant. Pas matérialiste pour un sou, il ne prend que très peu soin de ses affaires et cela se ressent dans la manie qu'il a de trifouiller et de jouer avec tout ce qui lui passe sous la main, sans prendre en considération que de la porcelaine ca casse ou que du verre c'est fragile ... Autre habitude qui a la peau dure, celle de toujours - ou presque - tout garder pour lui. Plutôt que de travailler sur des pour-parler qui pourraient l'aider quand il s'agit de transiger, Manolo aura tendance à emmagasiner les rancœurs et autres irritations jusqu'à littéralement exploser de rage le jour où la goutte d'eau de trop viendra faire déborder son vase. C'est d'ailleurs parce qu'il contient beaucoup de chose à l'intérieur de lui-même que ses goûts tendent à " extérioriser " le plus de choses possible. Aussi n'écoute-t-il que de la musique extrêmement bruyante, pour compenser. Qu'il s'agisse de métal agressif ou de néo-punk gueulard, Benetta n'y va jamais avec le dos de la cuillère quand il s'agit de monter le volume et même sa nouvelle acuité auditive n'y a rien changé. Bien sûr, il cultive un goût prononcé pour la bière, le whisky et l'alcool en général, qu'il consomme beaucoup moins qu'à une époque, mais quand même en quantités impressionnantes lorsqu'il s'y met. Pour ce qui est du reste de ses manies et tics, on ajoutera qu'il crache, jure et claque souvent les portes sur son passage (parce que " de toute façon, les portes c'est fait pour qu'on les claque en sortant, sinon y'en aurait pas, des portes ! ")

transformation. Les transformations de TJ sont évidemment douloureuses et assez mal vécues par le gitan qui - encore une fois - n'avait pas prévu de devenir aussi incontrôlable en choisissant de se faire mordre par un loup garou. Si, sous sa forme humaine, Manolo est victime de ses sautes d'humeur et de son côté lunatique, sous sa forme animal il en devient parfaitement incontrôlable, d'où la nécessité pour lui d'intégrer une meute au plus vite pour avoir d'autres loups qui pourront l'aider à se calmer et à réguler ses instincts. Galvanisé par la colère qui le ronge depuis la mort de ses proches et foncièrement retord à l'autorité, il n'arrive pas - sous sa forme de loup - à s'imposer des limites fixes et devient agressif, voir même dangereux, autant pour lui-même que pour les autres. Sa raison lui dicte de se calmer, mais ses pulsions lui ordonnent de mordre, aussi essaye-t-il de s'éloigner le plus possible de la ville les soirs de pleine lune, pour l'instant du moins. Quoiqu'il en soit - et même s'il méprise au plus haut point cette règle stupide qui veut que la paix reste celée entre les loups et les sangsues - il sait qu'il va devoir faire un travail sur lui-même pour pouvoir se maîtriser sous sa forme de loup car, quoiqu'on en dise, s'il aspire à se battre et à tuer un vampire, il lui faudra fatalement tout le contrôle de lui-même pour y arriver.

conviction. La révélation ... Si en existait une personnification de cette maudite révélation, croyez bien que TJ serait le premier à lui casser les dents, une à une et avec un plaisir non dissimulé. Aux yeux du gitan, cette révélation est un coup du sort cruel qui est venu faire s'effondrer le château de carte qu'il avait commencé à construire au péril de sa vie. En choisissant de devenir un loup, il espérait gagner en force et en puissance pour pouvoir venger la mort de ses proches en partant en croisade contre les vampires. Cette quête personnelle aurait été son petit secret dont seuls les gitans de son camp auraient été au courant et n'aurait en rien influencé sur son avenir si ce n'est les soirs de pleine lune, mais rien d'autre. Malheureusement, peu de temps après qu'il se fut remis des blessures engendrées par la morsures qui le transforma à tout jamais en chimère de conte de fée, le fameux procès qui révéla au monde l'existence des vampires eut lieu et l'on accorda à ces monstres la rédemption qu'ils ne méritaient pas. Pis, mieux ça va pour eux, pire ça va pour les lycanthropes qu'on considère à l'heure actuelle comme des rebuts, des parias et des congatieux, les obligeant à mentir et à se cacher pour ne pas souffrir des préjugés. Vivre reclus et en marge de la société ne dérange pas TJ, il est gitan, il a toujours été montré du doigt, les gens ont toujours eu des aprioris sur lui, par contre, il enrage que les CESS fassent aujourd'hui partie intégrante de la société humaine. A ses yeux, il aurait été bien plus facile de partir en guerre contre les vampires dans le plus grand des secrets, dans le dos des humains et sans que des sorciers et autres médiums ne viennent y mettre leur grain de sel. A l'heure actuelle, la situation complexe de législation et de suivit des créatures le bride sur tous les tableaux et c'est avec une rage non dissimulée qu'il évolue en ronchonnant dans sa barbe contre le système, les cons et les tronche de chiotte. Quoiqu'il fasse, il se sent enchaîné à sa nouvelle nature qui - contrairement à ce qu'il avait pensé en cherchant à se faire mordre - ne lui donne nullement la carte blanche qu'il voudrait avoir pour atomiser les responsable de " toute cette merde ", à savoir les vampires, évidemment.

signes particuliers. Hormis les cicatrices laissées par les morsures qui le transformèrent en loup et qui lui traversent une bonne partie du bras droit et de l'omoplate, TJ arbore toute une ribambelle de tatouages aux significations obscures. Croix, symboles gitans et autres runes indéchiffrables, l'encre noire le recouvre jusque sur les doigts où des bagues permanentes sont gravées à jamais dans sa chair. Jadis grand fumeur, il a aujourd'hui du réduire sa consommation à cause de son odorat autrement plus sensible que par le passé, mais - même si la cigarette à un drôle de goût depuis qu'il est loup garou - il ne peut pas se passer de sa dose de nicotine quotidienne et tant pis pour ses narines irritées par la fumée.

histoire. Manolo Benetta - que ses proches surnomment aussi " TJ " - est né et a grandi à Guipsy Land, au sein même de la communauté gitane, aussi se considère-t-il plus comme un ressortissant Rom's que comme un Américain pur souche. Son éducation s'est faite dans la tradition propre à son peuple, à savoir bercée des notions de fierté, d'estime, de fête et de bohème. Sa mère, diseuse de bonne aventure, a toujours mis un point d'honneur à ce que ses enfants ne deviennent pas les voleurs de poules qu'on les soupçonnaient de devenir plus tard. Aussi grandit-il avec sa sœur cadette dans un cadre certes folklorique, mais jamais malsain et toujours entouré d'amour. Un amour qui se voulait puissant, mais pas étouffant. Son père - dont l'emploi reste à ce jour comme non identifié - s'est toujours débrouillé pour que la famille ne manque de rien, quitte à jouer le rôle de parent fantôme, mais toujours à l'écoute de ses enfants lors de ses rares moments de présence au sein du foyer familial. Autre clef de voute de l'éducation chez les Benetta : la tolérance. Peut-être parce que le peuple gitan à toujours eu une image de voyous et yeux de la population lambda, les Benetta et autres familles qui vivaient au camp ont pris soin de transmettre à leurs enfants les principes de base de l'ouverture d'esprit et de l'acceptation pour qu'ils ne deviennent jamais aussi secs et froids que le monde qui les entoure. Tout petit déjà, et ce bien avant que la révélation ne vienne chambouler sa vie, TJ fut amené à côtoyer les sorciers et autres métamorphes dont il ne comprenait pas la vraie nature à l'époque, mais envers lesquels il n'a donc jamais eu de préjugés. La seule espèce envers laquelle on le somma de se méfier fut celle des vampires, aussi appelés sangsues au sein du camp, et qui soulevait à l'époque déjà bien des interrogations, tant chez les gitans que chez les " créatures " de passage. Sans vraiment connaître le danger que pouvaient représenter ces sang-froid, Manolo eut vite fait de les classifier dans la catégorie " suspects ". Les récits qu'on lui faisait au coin du feu lui parlaient de bêtes sans foi ni loi, sans cœur et sans considération, qui œuvraient la nuit, loin des regards indiscrets, et qui prenaient toujours grand soin de maquiller leurs crimes pour qu'on ne puisse jamais découvrir la véracité de leur existence ...

Les années passèrent, Mano passa du statut d'enfant à celui d'adolescent puis à celui d'adulte sans qu'aucun heurt notoire ne vienne chambouler ses habitudes au sein de la communauté qui - soit dit en passant - se suffisait à elle-même en terme de vie sociale, de travail et d'organisation. Son inimitié envers cette race dont la présence à Guipsy Land était interdite relevait donc plus du principe d'éducation que de la véritable connaissance ou expérience dans le domaine, jusqu'au jour où ...

27 ans, un âge auquel TJ avait depuis longtemps pris son indépendance sans pour autant s'éloigner de son clan et de ceux qui - en plus d'être une communauté bien à part - représentaient à ses yeux une famille de haut vol qu'il n'aurait échangé contre rien au monde, pas même contre des regards un peu moins suspicieux lorsqu'il se rendait en ville et que les passant le toisaient du coin de l'œil avec l'idée préconçue qu'un Rom's n'est forcément pas quelqu'un de fréquentable. Sa vie simple et vagabonde à Guipsy lui suffisait amplement, il avait fait le choix de ne pas s'éloigner de ses racines, de prendre un logement non loin de celui dans lequel ses parents terminaient l'éducation de sa cadette et - comme à son habitude - de venir leur rendre visite le week-end, pour tous se retrouver autour d'un bon repas. Seulement, lorsqu'il se présenta à la porte de cette demeure dans laquelle il avait grandi, personne ne vint lui ouvrir. Intrigué, il n'hésita pas à déranger les voisins pour leur demander où sa famille avait bien pu se rendre en ce jour de rendez-vous pourtant traditionnel et ne récolta qu'une ribambelle de discours décousus quand on voulu bien lui répondre. " Partis en promenade depuis 2 jours " ; " Pas rentrés à la tombée de la nuit " ; " On a essayé de les appeler, mais la forêt est trop grande, ils n'ont pas du nous entendre " ... Inquiet, Benetta s'arma de bottes et de provisions pour partir à la recherche de ses proches. Partir sans prévenir n'était pas dans leurs habitudes, au camp tout le monde veillait sur tout le monde, la famille ne se résumait pas au lien du sang, mais bel et bien au lien du cœur, on n'abandonnait pas ses voisins comme ça.

Il fallut à Manolo plusieurs jours de marche infructueuse avant de commencer à paniquer pour de bon. A cet instant, la vie simple et marginale de son clan lui apparut comme un véritable frein à la communication : pas de portables, pas de bippeurs où que ce soit pour leur demander des nouvelles, il sentait l'espoir s'évanouir pour laisser place à la peur et à l'angoisse de ne plus jamais les revoir. Dépité, il se résigna à faire demi-tour pour revenir au campement, prévenir les autres familles et se rendre en ville afin d'avertir les autorités de cette disparition suspecte et tant pis pour la tradition qui voulait que les gitans ne demandent d'aide à personne, surtout pas aux gens de la ville ... Sur le chemin du retour, il décida d'emprunter des sentiers qu'il n'avait pas pris à l'aller, avec l'espoir presque mort de découvrir une tente ou les restes d'un pique-nique au détour d'une clairière, mais ce sûr quoi il tomba lui glaça le sang et le laissa proprement horrifié : Au beau milieu d'une trouée isolée et à peine éclairée par les rares rayons du soleil qui transperçaient le feuillage des arbres, TJ découvrit les restes d'un buché funeste dont le principal combustible semblait avoir été des cadavres humains. En s'approchant, il trouva comme preuves à ses suspicions des ossements qui ne manquèrent pas de lui donner la nausée et aussi un bracelet gitan qui avait survécu aux flammes et qu'il reconnut comme étant celui de sa mère. Choqué, incrédule et parfaitement déboussolé, il s'écroula de douleur devant le tas de cendres en pleurant sa famille à jamais perdue. Il s'écoula des heures et des heures avant qu'il ne trouve la force de se relever, si bien qu'il faisait noir depuis longtemps lorsqu'il retourna au camp pour réveiller tout le monde à grands cris rageurs. Hors de lui, il explosa de colère à la table autour de laquelle les chefs de familles du camp s'étaient rassemblés pour entendre l'intégralité de son récit. Il ne comprenait pas comment ce drame avait pu se produire, comment personne n'avait pu entendre quoi que ce soit et pourquoi on ne s'était pas inquiété plus tôt de ne pas voir les Benetta revenir de leur balade en foret. La force de plusieurs hommes fut nécessaire pour le calmer et le forcer à se rassoir, mais le pire était à venir. Parmi l'assemblée se trouvaient des lycanthropes présents depuis quelque mois au sein du campement et qui avaient réussi à se faire une place dans le cœur de la population gitane grâce notamment à leur investissement sans pareil dans la vie quotidienne du clan. Ces derniers, avec beaucoup d'hésitation dans la voix, révélèrent à l'assemblée quelque chose qui termina d'anéantir Manolo : leurs sens plus développés que la moyenne - leur odorat et leur ouïe pour n'en citer que deux - les amenaient à penser que des vampires rôdaient dans les parages depuis quelques jours et que leur odeur si particulière hantait les bois en périphérie du camp.

Un silence de mort se rependit sur l'assemblée. Benetta, comme tous les autres chefs de familles présents au rendez-vous, regardait les lycans avec un air interdit, comme si cette révélation ne pouvait pas être vraie, comme si c'était parfaitement impossible qu'un vampire ait pu oser s'approcher de si près de leurs terres, d'autant plus que c'était précisément dans les bois de la périphérie que TJ avait retrouvé les corps calcinés de ses parents. Pourtant, les arguments étaient là, les loups leur racontèrent qu'ils avaient gardé l'œil ouvert en silence, choisissant de n'alarmer les gitans que si l'odeur se rapprochait d'avantage. Comme s'était à prévoir, la rage de Manolo se décupla et ce fut cette fois ci les lycans qui en firent les frais : " parfaits crétins " ; " incapables " ; " poules mouillées " ; " traitres ", toutes les insultes qu'il pu leur sortir ne réussirent pas à calmer sa frustration de savoir que le drame de sa vie aurait pu être évité si seulement la chose avait été dite de vive voix. Il en voulait terriblement à ses amis de ne pas avoir pu empêcher cette mise à mort qui - il en était certain désormais - était forcément le résultat des pulsions vampiriques d'une sangsue imprudente et sans respect pour les frontières de la terres de gitans. La colère était telle qu'il abandonna le conseil en cassant tout sur son passage pour finir par s'enfoncer dans la nuit noire sans un regard en arrière, sans un indice sur sa destination, sans un au revoir pour ces gens qui étaient pourtant tout ce qu'il lui restait en terme de famille ...

3 mois plus tard.

Cela faisait des lustres qu'on n'avait plus eu de nouvelles de TJ. Comme le reste des Benetta, il avait disparu de la surface de la Terre du jour au lendemain et il avait fallu bien des heures de chagrin et d'auto-consolation aux gitans pour se remettre de la perte d'une branche entière de leur clan. Pourtant, un matin qui s'annonçait comme tous les autres, le retour de Manolo au camp vint chambouler le programme de tout un chacun. Hirsute, sale et puant l'alcool, Benetta exigea qu'on le conduise au repère des loups, ce qu'on fit non sans s'inquiéter de le voir tituber et revenir dans un état aussi lamentable. Quand il put enfin faire face aux lycans passablement surpris qu'on les réveille de si bon matin, c'est avec un regard dément qu'il tendit le bras en exigeant qu'on le morde. Incrédule, les loups se regardèrent sans comprendre ... Le mordre ? Mais pourquoi faire ? De son côté, TJ s'impatientait et tenait un discours parfaitement incohérent, entre-coupé de hoquets douloureux et qui parlait de force, de vengeance et de loups-garous. Pour le bien de tous, on entraina de force Benetta à l'écart pour le laver, le coucher et le forcer à prendre du repos plutôt que de baragouiner dans sa barbe sans que personne n'y comprenne rien. Au bout de deux jours d'un sommeil plus lourd que le plomb, Mano fut enfin d'attaque à se lever et à s'exprimer clairement, sans plus une goutte d'alcool pour troubler son discours et lui embrouiller les idées. Calmement, avec une froideur et une dureté qu'on ne lui connaissait pas, il expliqua le calvaire de ses 3 mois passés à dépérir et à se laisser ronger par la haine et la douleur. Reclus et isolé dans un coin perdu de Guipsy Land, il avait laissé la colère le dévorer jusqu'à s'auto-détruire, mais cette période noire de son existence l'avait - selon lui - aidé à trouver la solution a tous ses problèmes. Cette requête qu'il avait fait pour qu'on le morde tenait toujours et ne relevait pas de la divagation d'un homme en état d'ébriété avancée. Il avait bien réfléchi, il ne pouvait pas vivre sans avoir eu sa vengeance, il avait besoin d'infliger au(x) vampire(s) responsable(s) de la disparition de ses proches la pire des douleurs, une douleur qui n'arriverait jamais à la cheville de sa douleur personnelle, mais qui aurait le mérite de prouver à ces sales bestioles qu'elles n'avaient - contrairement à ce qu'elles semblaient penser - pas tous les droits dans ce bas monde et qu'on n'enlève pas à quelqu'un les gens qu'il aime sans craindre de se prendre le retour de bâton légitime à pareille cruauté ... Son discours horrifia ses paires qui ne manquèrent pas de le considérer comme parfaitement dérangé. A les croire, la perte de sa famille l'avait rendu fou et les lycans présents lors des explications de Manolo ne manquèrent pas de les approuver. Aucun d'entre eux, pas même ceux avec lesquels il s'était toujours parfaitement entendu, ne voulait céder à ce qu'ils considéraient comme étant un caprice d'homme en colère. Pourtant, la volonté de fer de Benetta en étonna plus d'un. Aussi calmement que possible, il argumenta son choix et défendit son point de vue en faisant prévaloir ses années d'expériences et de connaissances des lycanthropes. Bien que ne faisant pas partie de leur espèce, il s'acharna à leur expliquer qu'il avait conscience du statut difficile que représentait le fait d'être un loup et que - pour avoir grandi en compagnie de créatures et de sorciers - il en savait assez sur leurs us et coutumes pour devenir l'un des leurs sans avoir à représenter un fardeau pour leur petite communauté. Cependant, rien n'y fit, aucun des loups présent ne se risqua à faire pareille promesse à cet humain qui ne prenait visiblement pas conscience du caractère privilégié de son statut d'être " normal ". Benetta eut beau leur expliquer qu'un humain n'a aucune chance contre un vampire, personne ne voulait l'entendre ou le comprendre, tous les monde tomba d'accord sur le fait que devenir loup apportait plus d'inconvénients que de bonnes choses et qu'il était mieux pour lui de laisser tomber cette idée ridicule seulement portée par la colère, la haine et l'envie de bagarre ... Encore une fois, TJ quitta le camp et encore une fois il cassa tout sur son passage en hurlant qu'on ne le comprenait pas, qu'il fallait qu'il se venge, qu'il ne pourrait pas vivre sans ça, que sa douleur était trop forte pour n'écouter que sa raison etc.

Et puis ce qui devait arriver arriva. Puisqu'on ne voulait pas " volontairement " lui donner les armes dont il avait besoin pour lutter contre les vampires et leur rendre la monnaie de leur pièce, TJ décida - au péril de sa vie - d'obtenir de force ce qu'il voulait. Terré dans les bois, il attendit la pleine lune avec patience et colère froide, bien décidé à en finir une fois pour toute avec cette histoire. Pour avoir vécu en compagnie des métamorphes du camp gitan, il savait de source sûre que ces derniers venaient chasser dans la forêt proche les soirs de transformation, aussi se posta-t-il - droit comme un " i " et le regard plein de détermination - sur le chemin que les loups devraient emprunter pour se rendre sur leur terrain de chasse. Quand ces derniers pointèrent à l'horizon, Manolo inspira profondément en pensant à sa famille et se mit à courir dans leur direction. La collision fut brutale et recherchée, il ne laissa pas le temps aux loups de le contourner et se jeta tête baissée sur eux en cherchant volontairement à les énerver, misant tout ou presque sur le caractère irritable des lycans les soirs de pleine lune ... Si bon nombre de ses anciens amis réussirent à brider leur nature agressive pour ne pas l'attaquer, les plus jeunes de la bande - eux - ne résistèrent pas à la provocation. Le hurlement que Manolo poussa en se faisant à moitié arracher le bras dut raisonner jusqu'à leur maitresse la lune tellement il fut déchirant. Les plus aguerris des loups se dépêchèrent de calmer les plus sauvages, mais le mal était déjà fait et le corps inanimé de Mano gisait sur le sol, seulement éclairé par un rayon de lune, l'épaule déboitée, les chairs déchirées et le T-shirt arraché par l'affrontement qui n'avait eu lieu que dans un sens ... Hargneux, dépités et profondément exaspérés que cet humain entêté ait réussi à se jouer de leur faiblesse de la sorte, les loups décidèrent de le laisser mourir dans la marre de sang qui commençait déjà a se répandre sous-lui, sans pour autant le dévorer pour ne pas avoir à se faire chasser du camp le lendemain, quand la lune aurait fini de faire effet sur leur nature canine.

Intervention divine ou sacré coup de chance pour Manolo, les jeunes du camp gitans, habitués à se donner rendez-vous certaines nuits du mois pour faire la fête ensemble, le retrouvèrent peu de temps après son altercation avec les loups. Le reconnaissant, ils décidèrent de le ramener au campement non sans se priver de commentaires bien tassés sur la façon dont ce "crétin " commençait à faire " chier son monde " avec " ses conneries " ... Quelques jours plus tard, c'est trempé de sueur et ravagé par une douleur qu'il n'avait encore jamais connu que TJ se réveilla en sursaut. A ses côtés, Nina, une amie de sa mère, chuchotait, l'œil larmoyant, sur la façon dont il venait de gâcher sa vie et sur le peu de chances qu'il avait de s'en sortir. " S'en sortir " ... S'il est bien une chose que Mano n'avait pas prévu, c'est que sa convalescence soit aussi longue et douloureuse. Puisqu'il était vital de préserver le secret des lycans, il était hors de question de l'hospitaliser pour des soins de qualité, aussi lui fallut-il des jours et des jours avant de pouvoir se tenir assis et encore des semaines avant de pouvoir marcher de nouveau. Bien que jouissant désormais d'une capacité extraordinaire de guérison, il n'en restait pas moins affaibli par ces morsures qui avaient manqué de lui couter la vie. Sous leur forme humaine, les lycanthropes du camp vinrent lui rendre visite, poussés bien malgré eux à de la compassion pour celui qu'ils considéraient tous comme un homme qui n'avait pas fini de regretter son geste.

Et l'avenir leur prouva qu'ils avaient raison.

Quelques jours à peine après le rétablissement total de TJ, la grande révélation eut lieu, saluant l'arrivée des vampires dans la société humaine, leur acceptation dans tous les domaines ou presque de la vie commune et les élevant - comble du comble du malheur - au statut de créatures chics et envoutantes aux yeux des humaines là où l'on découvrait et descendait les loups aux rangs de bêtes sauvages atteintes de maladie contagieuse. Plus de secret pour cacher aux yeux des humains les chimères dont TJ faisait désormais partie et de nouveaux décrets nationaux pour la protection des CESS dont les vampires faisaient partie, eux aussi. De plus, Benetta dut se rendre à l'évidence en voyant les lycans du camp gitan quitter la ville : on ne lui avait pas tout dit, ou du moins, il n'avait entendu qu'une partie de la vie et de l'histoire de ces créatures dont il était désormais représentant. Jamais il n'avait entendu parler de cet accord passé entre les loups et les vampires pour entretenir la paix fragile nécessaire à leur survie. Jamais il n'avait entendu parler de soumission à un chef de meute, puisque la plupart des lycanthropes qu'il avait été amené à croiser sur le camp étaient surtout des loups solitaires et indépendants ... Cette révélation qui fut accueillie globalement par les CESS comme une avancée sur le chemin de l'acceptation de l'autre fut, aux yeux de Manolo, le plus grand échec de toute sa vie ... Pris au piège par les règles que la révélation avait amenées avec elle, il se rendit alors compte du désastre total qui venait de s'abattre sur sa vie. Sa nouvelle condition de loup, difficile à portée parce qu'en ayant été mordu à l'âge adulte il a beaucoup plus de mal que les autres à réfréner sa nature sauvage ; l'interdiction pure et simple que tuer un vampire sous peine de sanctions rendues par la justice idiote et hors contexte des humains qui s'octroient un droit d'intervention au sein d'une guerre ancestrale qui ne les regarde pas ; l'obligation de se soumettre au chef de la meute qui rode en ville s'il veut pouvoir évoluer au sein de Shreveport et la certitude de moins en moins grande que sa nouvelle nature lui permettra de se venger de manière agressive, tout ceci l'amène à penser qu'il s'est tirer une balle dans le pied sans même s'en rendre compte. Dépité, hargneux et parfaitement révolté qu'on ait pu lui couper l'herbe sous le pied aussi facilement, TJ accuse le coup et compense en étant plus sombre et renfermé que jamais. Sa haine envers les vampires est sans limite, elle le ronge et stimule presque malgré lui la bête qui sommeil en son for intérieur si bien qu'il ne sait toujours pas à l'heure actuelle ce qu'il est mieux de faire pour son avenir : s'intégrer à la meute de Shreveport, quitte à faire profil bas, mais en s'assurant un existence la moins marginale possible ou ne plus vivre qu'en solitaire avec le délire obsessionnel de retrouver et de tuer le ou les vampires responsables de l'état de nerf dans lequel il se trouve à l'heure actuelle ?

Quoiqu'il en soit, TJ reste et restera toujours le bienvenue à Guipsy Land, les gitans le lui ont promis, on n'abandonne pas l'un de sien, jamais. Mais la force des choses fait que de moins en moins de monde accepte de se retrouver seul en sa compagnie. Trop impulsif, trop fougueux, trop brusque, Mano semble avoir beaucoup trop hérité du loup au détriment de l'humain qu'il était avant, aussi a-t-il volontairement décidé de ne plus vivre au sein de la communauté, pour leur enlever le poids de la peur qu'un jour tout puisse déraper. Exilé en ville, à SouthHampton plus précisément, il rode, il cherche, il ne sait plus quoi faire. La priorité serait bien évidemment de trouver un emploi, puisqu'en ville les gens ne partagent pas comme au camp, mais sans connaître personne et avec un caractère de cochon pareil, Mano sait d'avance que ce ne sera pas facile.


test rp. Encore un matin qui se levait sur Shreveport, encore une raison de plus pour râler qui s'offrait à TJ. Affalé de long en large sur le canapé défoncé de son salon, le lycanthrope perpétuellement mal luné poussa un grognement agacé lorsqu'un rayon de soleil plus audacieux que les autres se risqua à venir lui taper dans l'œil. Maudite lumière, il fallait vraiment - vraiment ... - qu'il pense à acheter des rideaux. Après avoir tourné et retourné dans tous les sens pour tenter de rattrapé Morphée qui s'était enfuit en courant, Manolo se décida - à contre contre, cela va de soi - à se lever pour se trainer jusqu'à la salle de bain. Il culbuta sur son passage les cadavres de pizzas et autres cannettes vides pour enfin se retrouver devant le miroir craquelé qui lui tenait lieu de regard extérieur sur la personne qu'il était devenu. Craquelé, parce que ce miroir avait plus d'une fois subi les foudres du gitan et que - malheureusement - la dernière confrontation qui les avait opposés l'un à l'autre s'était avérée fatale pour la surface réfléchissante ... Sourcils froncés, regard encore noir de sa nuit peuplée de cauchemars et moue boudeuse, TJ se détailla en silence. Sa barbe de trois jours commençait à lui gratter, mais ce n'était pas tant ça qui attirait son attention, c'était plutôt l'image étrangement entrecoupée que lui renvoyait le miroir. A l'endroit précis où son poing avait fendu la glace quelque jours plus tôt, une craquelure s'était frayé un chemin pour venir diviser la surface en deux parties bien distinctes et son propre reflet se situait pile sur la frontière, comme si cette image coupée en deux qu'on lui renvoyait de lui-même était une invitation à la réflexion.

Coupé en deux ... L'homme et la bête, la fougue et la bride, la marge infime entre le bien et le mal ... Le dos vouté, il déposa ses mains sur le lavabo pour prendre appui, comme si son fardeau personnel était trop lourd à porter et qu'il lui fallait l'aide d'un support pour assumer la charge. Quand sa brosse à dent tomba sur le sol, poussée de son perchoir par l'arrivée de ses grandes paluches, l'attention de Benetta fut alors attirée par la terre qu'il avait sous les ongles, derniers vestiges de la pleine lune, dernières traces de sa plus récente transformation. Compulsivement, comme s'il avait été vital que cela soit fait dans l'instant, il se pencha pour ramasser sa brosse à dent, alluma l'arrivée d'eau et entama de faire disparaitre cette maudite boue en frottant de plus en plus vite et de plus en plus fort, sans considération aucune pour ses ongles qui protestaient en silence. Il gratta, gratta et gratta encore jusqu'à se rendre compte que cela ne servait à rien et qu'il faudrait au moins un bain brulant pour le débarrasser de cette preuve subtile de sa nature animale. Énervé, il balança la brosse à dents par la fenêtre (qui restait toujours ouverte, soit dit en passant) et poussa un soupire qui se perdait entre le grognement et le bruit de gorge exaspéré.

Comment oublier, de toute façon, que la dernière pleine lune n'avait rien apporté d'autre que de la douleur et de la peur ? Comment oublié qu'il - par manque de contrôle sur ses pulsions - s'était fait peur à lui-même et rien de plus, faute d'avoir pu - comme il le désirait depuis la mort de ses proches - faire peur à ces maudits buveurs de sang ? Rester cacher, ne pas mordre, être sage, obéir aux règles ...

- J't'en foutrais, moi, des règles ! Bande de cons ! Personne pour lui répondre, bien évidemment, il vivait seul et - pour tout dire - parlait beaucoup dans le vide depuis son arrivée en ville ...

Jamais, JAMAIS, il n'aurait pu croire qu'une situation pareille était susceptible de lui arriver. S'il avait su ... S'il avait pu prévoir ... Grand dieu, s'il avait pu - ne serait-ce qu'un seul instant - anticiper sur cette maudite révélation et ce qu'elle amènerait de règles et de contraires avec elle, alors il se serait fait mordre bien avant - des mois avant même - pouvoir pouvoir chasser à son aise, sans que personne ne vienne lui dire qu'on ne tue pas les tueurs, qu'on ne se venge pas de ceux qui ont assassiné et bruler, qu'on reste calme et qu'on fait le beau, pour - au final - ne même pas avoir un satané sucre, puisque personne ne devait savoir que le chien était en réalité un loup et ce pour que la vie dudit loup ne soit pas encore plus compliquée qu'elle ne l'était déjà ...

Encore un jour qui se levait sur Shreveport, encore un jour qui commençait mal pour TJ qui - l'esprit en ébullition - remit à plus tard ses projets de chercher du travail pour enfiler un vieux jean sans couleur avant de partir vagabonder sans but précis, juste pour se changer les idées, parce qu'il en avait besoin et parce que ses poing trop serrés n'auraient servi qu'à une chose : casser les dents d'un éventuel employeur plutôt que de charmer et de convaincre à l'embauche.

famille. Au sens propre, TJ n'a plus de famille. Il a lui même retrouvé les cendres de ses proches calcinés après que des vampires aient cherché à maquiller leur beuverie. Au sens figuré, la famille de TJ c'est les habitants du camp gitan dans lequel il est né et où il a grandi. L'histoire ne le lui apprendra que plus tard, mais du buché qui réduisit ses proches en poussière, l'un des trois à survécu : sa sœur, que l'un des vampires a emportée et transformée en marquée, jouant de sa naïveté et de sa vulnérabilité pour faire d'elle un distributeur de sang gratuit.

TJ. Manolo Benetta a écrit:

Han; merci Ariel, ça me flatte <3

Je posais la question par rapport à la façon d'exposer contexte, groupes et intrigues.
> On en apprend un peu plus du contexte au fur et à mesure qu'on lit les groupes, c'est troublant (pas forcément mal, juste déstabilisant pour moi qui ai l'habitude de lire ou de créer des contextes dans lesquels tout est dit dans le même poste) et c'est une chose que j'ai déjà vu chez des forums qui avaient eu une période de hiatus avant de faire réédition. Ce système de dispatcher l'information dans plusieurs sujets plutôt que de tout condenser dans le contexte, ça me fait penser à ça

COLIN COLIN COLIN COLIN :93:
bienvenue et bonne chance pour la suite de ta fiche :028/:

TJ. Manolo Benetta a écrit:

Merci chasseuse (métier honorable !) x)