➽ date et lieu de naissance. Londres, un 7 Février ➽ nationalité. Anglais ➽ état civil. célibataire ➽ lieu d'habitation. quartier d'habitation en ville. ➽ Métier. Médecin Légiste ➽ étiquette qui vous est collée.Dreyen est le mec un peu étrange, au regard rêveur, un peu comme ces camés qu'on voit à la télé. Les gens ne le détestent pas, mais ne l'apprécient pas non plus, car il est du genre solitaire, et ne prononce de paroles que le strict minimum. Il ne parle jamais de son passé... ni même de son présent, d'ailleurs.

La névrose est décrite comme étant une profonde inhibition, une torture interne qui provoque de fortes anxiétés, obsessions, phobies et compulsions. Et c'est le mot parfait pour décrire Dreyen, car il est un entremêlât de souffrance, de regrets et de questionnements. Sa timidité le tient loin de ses collègues ou voisins, et il s'efface volontiers lorsque les lieux sont trop emplis à son goût. C'est quelqu'un d'extrêmement intelligent, de très observateur, qui a les yeux et les oreilles absolument partout. C'est bien simple, rien ne lui échappe. Ce sont d'ailleurs ces détails qui font de lui un si bon légiste. Il lit les cadavres comme d'autres lisent une carte routière, avec un sens du devoir à faire pâlir Anubis. C'est d'ailleurs peu de le dire : comme le dieu, il aime la Mort, elle le fascine, et le fait rêver. L'utopisme est l'un des traits de caractère cachés de Dreyen : il rêve, mais toujours en secret. Il est difficile de savoir ce qu'il pense, sauf lors de sévères crises d'angoisse qui provoquent chez lui de violentes colères clastiques, durant lesquelles il est capables de tout briser autour de lui, hurlant combien sa lutte contre la drogue le fait souffrir au quotidien. Mais ces instants sont rares, et toujours solitaires. Au fond de cet abîme de noirceur, de souffrance, se cache pourtant un jeune homme courageux qui ne demande qu'à retrouver le goût de vivre. Encore faudrait-il que lui-même en ait conscience.
Médecin légiste. Analyser les corps, quel que soit leur état. Les découper, vider, analyser sous tous les angles, des heures durant, jusqu'à ce que son dos hurle de douleur, que ses yeux le brûlent, et que ses narines ne sentent même plus l'odeur des viscères en décomposition.
Dreyen aime apprendre. Il dévore les livres traitant du vampirisme, de la Mort, de l'Après. Il aime la noirceur, le morbide, et si autrefois son intérêt pour les vampires était limite maladif, aujourd'hui, c'est pour s'en prémunir qu'il veut en savoir autant que possible sur eux. C'est bien simple, son cerveau est un arsenal. Un autre arsenal se cache derrière un placard, dans sa cuisine. À l'intérieur ? Toutes sortes d'armes, et des masques qu'il a achetés, mais jamais encore portés. Le but ? Dézinguer un maximum de suceurs de sang. Chaque matin en se levant, et chaque soir en allant se coucher, il s'entraîne longuement, sculpte son corps afin qu'un jour, il soit prêt à lutter contre ceux qui, parmi les vampires, s'en prennent à d'innocentes victimes et les transforment en loques.
La révélation a été un grand jour pour Dreyen, le moment où enfin il a compris qui il était, où il a compris que peut-être, ce mal-être qui le rongeait avait une solution. Et qu'importe qu'il ait compris depuis qu'il faisait alors une lourde erreur, il n'empêche qu'il ne regrette pas de savoir qu'existent sur Terre d'autres créatures que les Humains comme lui et sa famille. Car son opinion présente est bien simple : le meilleur de se défendre du danger, c'est de savoir où le trouver.
L'une des cuisses de Dreyen est entièrement tatouée du Livre des Morts, oeuvre datant de l'Egypte Antique.

Imaginez un petit garçon, très intelligent. Une maison immense, des parents riches et puissants, un cercle de futures relations sociales tout aussi important et fortuné. Les meilleures écoles, les activités les plus coûteuses, les ambitions les plus folles. Et les moyens de réaliser cela, surtout. Un QI de 135, soit supérieur à près de 98% de la population, repéré dès son plus jeune âge. Dreyen était un enfant un peu étrange, anxieux mais vif, aux obsessions multiples et variées. Un goût prononcé par l'anatomie dès son plus jeune âge, et des amis en pagaille. C'était un enfant presque normal, en somme. Mais tout bascula, et plus personne ne fut capable de reconnaître celui qu'ils avaient côtoyé des années durant. Jamais la moindre explication, jamais la moindre excuse. Juste un changement contre lequel personne ne put jamais rien faire. Dreyen se mura dans le silence, et se passionna encore un peu plus pour ses études, si tant est que ce fut possible. Il entra à l'université à l'âge de 15 ans, choisissant, sans que personne ne s'en étonne, d'étudier la médecine. Jusqu'à ses 23 ans, il passa avec succès chacun de ses examens... Et ce fut presque trop facile pour lui, qui réussissait chaque épreuve avec une aisance presque révoltante pour ses camarades qui devaient, eux, trimer jour et nuit pour parvenir à avoir la moyenne. Parallèlement, il prit de plus en plus de distance avec sa famille, ne se retrouvant plus en eux. Ces obsessions qu'il avait étant plus jeune prirent de plus en plus de place, dévorant de plus en plus son temps, son mental. Son sommeil était perturbé, et son rapport à la vie des plus étranges. Malsain, diraient certains. La remise de diplômes fut pour lui une délivrance, une joie immense, ponctuée cependant par une brisure apparemment définitive avec sa famille : ce n'était pas dans les plus grands hôpitaux qu'il souhaitait opérer, et ce n'était pas de grandes fonctions comme la neurochirgurgie, qu'il avait choisies. Non, Dreyen souhaitait être médecin légiste, fonction ô combien méprisée parmi sa famille. Et, comble du comble, ça n'était pas dans une quelconque grande ville, mais à Shreveport, qu'il souhaitait se rendre. Alors ils le félicitèrent, et lui tournèrent le dos. Libre d'être lui-même, sa première action fut de se faire tatouer la cuisse, la recouvrant d'un extrait du Livre des Morts, oeuvre parmi ses favorites. Il s'installa dans la ville choisie, et signa pour le poste proposé.
Puis vint l'explosion internationale, médiatique. Les vampires existaient, et vidaient les victimes de leur sang au coin de ruelles sombres depuis la nuit des temps. Dreyen se trouva confronté à ses propres démons, des souvenirs qu'il était incapable de verbaliser, mais qui étaient là, enfouis dans sa mémoire récalcitrante. Il n'y avait rien qui clochait, chez lui, rien du tout qu'une fascination incomprise pour la mort. Était-ce un crime que de trouver beau les cadavres, que de leur trouver une grâce et une beauté que nul humain ne possédait ?
Les mois suivants ne furent pas les plus facile pour lui. Il croisa un vampire, du genre mauvais, et tomba dans une spirale infernale d'obsession, d'addiction, aussi, dont le sorti Alessandro Llywlyn. Mais les choses ne sont pas redevenues faciles pour autant ; ses souvenirs le hantent, et l'addiction pour le v-juice le poursuit depuis lors. Il regarde les vampires, leurs esclaves de sang, et déteste la faiblesse dans leurs yeux, le besoin de domination qu'ils montrent sans aucune gêne, et déteste plus encore de savoir que quelques mois plus tôt, c'était lui, à cette place. Ce besoin de soumission à l'égard d'Alessandro qu'il tente tant bien que mal de réfréner reste pourtant bien là, ancré en lui comme ce tatouage sur sa cuisse. Cet homme est son héros, et une part incontrôlable de lui ne demande qu'à offrir sa vie, car au fond, il ne possède rien d'autre que cela. Sa vie. En échange, peut-être, d'une mort bien trop douce. Comment fait-on, lorsque l'on a jamais connu que la souffrance et qu'on ne se reconnait qu'en elle ?
La salle était froide, d'un blanc immaculé, et terriblement silencieuse. Les meubles, tous construits à partir d'acier inoxydable, contenaient tout le matériel dont Dreyen aurait besoin, et des armoires vitrées laissaient voir des nombreuses fioles et bocaux aux contenus mystérieux de toute autre personne que lui. Au centre de la pièce, une table de légiste sur laquelle reposait un corps. Lorsque celui-ci serait ouvert et que s'écouleraient les divers fluides corporels, ces derniers tomberaient dans une rigole prévue à cet effet. Ni vu, ni connu.

Recouvert d'un drap, le corps était arrivé quelques instants plus tôt. Ce soir-la, Dreyen était de garde, mais n'avait pas hésité une seule seconde lorsqu'on lui avait annoncé les raisons apparentes de la mort : la femme avait été vidée de son sang, son cou saccagé par des dents qui n'avaient rien d'humaines, avec une férocité bien plus qu'animal. En réalité, ni humains ni animaux n'auraient été capables de faire cela, pour la simple raison que c'était l'œuvre d'un vampire. Dreyen remonta devant sa bouche le calot en papier qui protégeait aussi bien le corps de ses propres bactéries, qu'il le protégeait lui de celles du corps. Il fit claquer les gants sur ses poignets, et découvrit le corps d'un geste empli de respect. La femme était jeune, peut-être la trentaine, et blonde. Ses cheveux, coupés en un carré très court, presque sévère, étaient d'un blond platine, presque blanc, mais naturel, à en juger par l'absence de racines plus foncées à la naissance de la chevelure. Son visage était exempt de tout maquillage, mais sa peau était nette. Il souleva les paupières une à une. Yeux gris foncés. Ce fut le tour de lèvres. Dents blanches, aucune trace de tabac ou de drogue. Ses ongles, eux, étaient peints d'un vernis "nude", mais avaient été cassés, ébréchés, et des fragments de peau et de sang y étaient faits prisonniers. Elle s'était défendue, rien de très surprenant à cela. C'était là la différence entre les calices, les esclaves de sang et les victimes non consentantes ; là où lui avait ressenti un plaisir proche de l'orgasme à chaque morsure, cette jeune femme avait dû souffrir le martyr.

Dreyen la déshabilla rapidement, avec des gestes rapides et efficaces. Il découpa le chemisier, puis le pantalon, et fit de même avec les sous vêtements. Le corps, à l'exception du cou, et d'un énorme hématome au niveau des cotes, était intact. Dans sa tête, les événements se reconstituaient peu à peu, comme si le corps lui avait raconté son histoire. La femme avait été attaquée de face, et avait tenté de se défendre, griffant, criant, frappant son agresseur, lequel s'était probablement contenté de lui balancer son poing dans ses cotes. Son souffle s'en était trouvé coupé, et le monstre avait trouvé là l'occasion parfaite pour mordre. Avant même qu'elle réalise ce qu'il se passait, elle se vidait de son sang. La dernière chose qu'elle avait vue était sans doute le ciel à peine étoilé de la ville, accompagné, au loin, des sirènes d'une voiture de police ou d'un camion des pompiers qui ne venaient pas pour elle.

Son corps portait l'odeur entêtante des vampires. Dreyen le savait, car lui-même avait porté cette odeur sur ses vêtements, sur sa peau, des mois durant. Et lorsqu'il était parvenu à se défaire de l'addiction, il avait mis des semaines avant de faire disparaître l'odeur de son appartement. C'était devenu une lutte sans merci. Il avait tout jeté. Draps, vêtements, même les plus chers et ceux qu’il aimait le plus. Il avait changé les rideaux, et la moquette de son appartement avait laissé la place à un parquet bien plus neutre.

Il ne pouvait pas faire grand chose pour le corps ce soir-là. D'autres corps, inconnus, s'entassaient dans les frigos de la morgue, qui avaient dû être agrandis. Jamais il n'y en avait eu autant, tant et si bien qu'il avait fallu engager des médecins légistes en nombre. Il replaça le drap sur le corps, nota les quelques informations glanées sur un formulaire prévu à cet effet, et prévint l'assistant légiste de garde qu'il terminerait le travail le lendemain. Ce dernier le salua et referma les portes du complexe mortuaire de l'hôpital derrière lui. Dreyen n'avait plus qu'à rentrer chez lui. Il fit le chemin à pieds, ne vivant qu'à quelques pâtés de maisons de l'endroit. Une fois chez lui, il se changea rapidement, adoptant le pantalon de jogging dans lequel il avait l'habitude de s'entraîner. Torse nu, il commença par faire des pompes, puis des abdominaux, et termina son échauffement par de tractions sur une barre de fer fixée au plafond de sa chambre. Son corps, autrefois fin et discrètement musclé, avait pris des formes, et sur ses bras, son ventre, son dos et ses jambes se dessinait une musculature fine et nerveuse, qu'il entretenait plusieurs fois par semaine grâce à ces échauffements quotidiens et à des entraînement dans un club d'arts martiaux de son quartier. Il apprenait bien sûr à se défendre, mais aussi à tuer. Ce qu'il désirait, c'était d'être capable un jour de venir en aide aux victimes de vampires renégats, afin d'empêcher ces derniers de détruire des vies. Ils devaient comprendre qu'ils ne pouvaient pas faire ce qu'ils voulaient comme ils le voulaient. Pour ça, il était prêt à tous les sacrifices. Il voulait faire pour d'autres ce qu'Alessandro avait fait pour lui.
Be a hero ; kill your ego.
Une famille. Bien sur, que Dreyen en a une. Un père, et une mère, qui un jour ont décidé d'avoir un enfant. Qui en ont eu deux. Dreyen, puis sa petite soeur. Ces mêmes parents, qui l'ont soutenu, des années durant, du moins, tant que les décisions du jeune homme correspondaient à leurs propres attentes. Eux qui avaient brillé toute leur vie, dans leurs carrières respectives, dans leur vie sociale, se faisant peu à peu une place au sein de l'élite, attendaient de leur fils la même chose, pour pouvoir, durant leur retraite, briller par procuration, et dire à leurs amis que l'or brillait de générations en générations, chez les Lecter. Alors, depuis la décision de Dreyen de suivre son propre chemin, plutôt que celui prévu pour lui, plus de famille. Plus de complicité un peu tordue avec cette petite soeur bien plus extravertie que lui, plus de père avec qui aller à la pêche de temps en temps, plus de mère pour ordonner à la gouvernante de lui faire de la soupe, "il a mal à la gorge". Juste la solitude, lourde, pesante, froideur constante et dont il est impossible de se débarrasser. La famille ? Un mythe créé pour les séries télés.

➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? prédéfini ➽ pseudonyme. Sabetha➽ âge. 21➽ code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres,et je crois qu'on pourra commencer ➽ avis général à propos du forum. Pour l'instant, j'adore. Gros coup de coeur pour le design et pour le contexte, je ne doute pas que mes impressions seront confirmées par la suite ! ➽ avatar utilisé Andrew Garfield.