Un emploi ? Hmm. Oui. Même plus d'un ! Je suis une arnaqueuse de première, une voleuse et une tueuse à gage. Je vous promets que c'est vrai. Croix de bois. Croix de fer. Si je mens, je vais en Enfer. Ah j'oubliai, l'Enfer est sur terre à présent !
Je suis celle dont il ne faut pas croiser la route, celle qui vous emmènera au septième ciel ou au cimetière.
Tuer ne me dérange pas, au contraire, tuer me procure un sentiment de puissance. En plus, beaucoup de personnes payent très cher pour voir disparaître leurs ennemis. J'élimine n'importe qui, n'importe quoi.

En ce qui concerne les arnaques, elles sont focalisées sur les hommes. Mais pas n'importe lesquels, les hommes riches ou les fils à papa. Qu'ils soient vampires, loups, sorciers ... Peu importe, c'est leurs portefeuilles qui m’intéressent. Je vais là, où va l'argent ...


Sinon, je suis une dingue de sports, je m'entraîne tous les jours. Ça passe par l'escalade, au yoga, jusqu'à la boxe. J'ai développé mon corps, afin qu'il devienne plus agile, plus rapide ...

Bon, à vous je peux le dire, je n'ai peur de pratiquement rien. Même pas des vampires, mais les clowns me terrifient. Ils m'obsèdent, je les redoute plus que la mort elle-même.


Je suis de ceux qui préfèrent le soleil, à la lune. La chaleur qui pénètre dans ma peau est indispensable à ma vie. J'aime le chocolat chaud et les jeux vidéo. Je ne supporte pas l'indifférence envers ma petite personne.
J'ai l'habitude de me coucher très tard et de me lever à l'aube. Je vis ma vie comme je l'entends et à 100 kilomètres à l'heure.

Un petit supplément sur ma personne : je ne fume pas, mais mange des sucettes à longueur de journée. Je suis une éternelle enfant ...


Ce n'est pas la réalité ... C'est un rêve ...

Que ce soit avant ou après, le surnaturel est un cauchemar, vous ne croyez pas ? J'ai l'impression d'être dans un rêve qui ne s'arrête plus. Oui, c'est exactement ça. J'ai l'impression de dormir éveillée. Le monde était moins compliqué avant, maintenant c'est un mystère qui me dépasse, totalement.
Bon, les personnes différentes de moi, ne me dérangent pas plus que ça. Leur argent est aussi bon à prendre, que celui des humains. J'ai juste une certaine réserve envers eux, je me méfie de l'inconnu ...



J'ai un tatouage à la nuque, un serpent qui descend vers ma colonne vertébrale. A part cela, j'ai des petites cicatrices sur tout le corps et une brûlure au poignet en forme de demi-lune. C'est les risques du métier, que voulez-vous.

Sinon, inutile de vous dire que je plais à la gente masculine, si ? Ça doit être mon tempérament, mon teint de pèche, ou peut-être mes yeux, aussi noirs que les ténèbres, un puits sans fond où beaucoup d'hommes se sont noyés.
Blonde, brune, rousse, je suis les trois à la fois, je change de style aussi souvent que la lune change d'humeurs. Il n'y a qu'une seule chose qui ne change pas : mon corps, pour la simple et bonne raison, que je m'entretiens.

Il était une fois dans un château très lointain, une princesse à la peau de pèche et aux yeux noisettes, elle attendait son prince charmant, mais celui ci ne vint jamais. Pour cause il avait le rôle du méchant.
Vous pensez que la vie est simple ? Qu’elle est comme dans les livres pour enfants ? Moi pas.
La vie est un cauchemar. Elle fait de nous, ce que l’on est. Pour ma part, je suis mauvaise. Je suis encore jeune et pourtant le livre est déjà bien remplit. Remplit de conneries. Sérieusement, si vous cherchez un conte de fée, c’est la porte à côté. Ici place à l’obscurité, aux larmes et au sang.

Un début joyeux pour une fin déplorable…


Je suis née comme toutes les petites filles : dans une rose. Oui, dans les bras d’une rose, le parfum de ma mère. Le sourire de celle qui m’avait donné la vie, était remplit d’espoir, l’avenir semblait ensoleillé et pourtant dehors la pluie tombait. Et là, vous me dites qu’il manque une personne dans ce charmant tableau. Bien sûr, je ne suis pas née que d’un parent, seulement je ne connais pas celui qui m’a fait. Ma mère non plus d’ailleurs. Je suis le produit d’une soirée trop arrosée. Je suis née d’une fille mère. Honteux n’est-ce pas ? Peut-être … Moi ça n’a pas gâché mon enfance.
Ma mère était une serveuse, une bonne employée. Très souvent récompensée par son patron. Moi ? Mon enfance ? Elle se trouvait entre un paquet de clopes et un verre d’alcool. Je traînais souvent sur le lieu de travail de ma mère. Il faut dire qu’on habitait l’appartement juste au dessus. Alors, j’étais un peu la fille de tout le monde, la gamine au sourire innocent que les gens adoraient.
Les années passaient aussi vite qu’un film à la télé et le soleil tenait ses promesses, il brillait au dessus de ma jolie petite tête brune.
Quand vous me voyez aujourd’hui, vous pouvez certainement vous demander, où est passée cette petite fille aux yeux pétillants et à la tête pleine de rêve ? Mais oui, où est passé cet ange ? Et bien, il est mort et enterré.

Déjà, quelque chose de bizarre s’est passée et ce, à l’échelle mondiale. Il s’avérait que le croque-mitaine existait, vous savez le méchant Monsieur qui se cache sous votre lit. Mais aujourd’hui, il a l’apparence d’un être de glace, beau, et assoiffé de sang humain. J’avais quinze ans quand on apprit que la race humaine n’était plus la seule sur terre. Non, désormais place à la nouvelle génération : Lycans, Vampires, Sorciers et autres créatures tout droit sorties d’un film d’horreur qui peuvent arpenter les rues.
Et merde ! J’aurai dû m’en douter. C’était sous mes yeux depuis le début. Notre voisine par exemple, était un monstre buveur de sang, elle ne sortait plus et quand elle le faisait ce n’était pas avant que le soleil se soit couché. En plus, c’est bête à dire, mais maintenant je sais qu’elle avait un arrière pensé, quand elle me disait « Tu as de bonnes joues, on en mangerait! » Mais bien sûr ! Court toujours la veille.
Mais bon ... Ma vie ... était encore " normale " même après ce passage ...
En fait, elle a changé à mes seize ans. Je rentrais dans l’adolescence à cette époque. Je voulais sortir faire la fête. Commencer à côtoyer les mecs. Ouais je voulais vivre comme une grande. Bêtises ! J’aurai dû rester chez moi ce soir là, à bouquiner, ou manger du chocolat.
Je me rappelle de cette période, elle était plus marquante.
Tout a basculé un soir, où la lune montrait toute sa splendeur. Ma mère m’avait dit de rester à la maison, je lui avais fait un caprice pour sortir avec des amis, mais elle a refusé et je lui ai désobéit. Je suis partie, habillée trop léger et trop innocente. Je n’étais pas consciente du danger qu’il pouvait y avoir dans les rues …

FLASHBACK

La nuit était tombée sur la ville et j’étais accompagnée de ma meilleure amie. On devait aller à une fête. Une chose tout à fait normale. J’étais sérieuse à cette époque, quoique un peu trop curieuse, je voulais profiter de la vie, sans trop en abuser. Je voulais juste vivre, sans me sentir prisonnière. J’étais habillée en robe noire et mes cheveux étaient aussi blonds que les blés. Mon style de l’époque. Un de mes styles, parmi tant d’autres.

« Raphy, t’es sur qu’on n’est pas paumées ? »
« Non j’crois pas. On ne devrait pas être loin … »

C’est ça … Pas une ruelle de connue dans tout mon champ de vision, mais à part ça, on n’était pas perdues.
Deux jeunes demoiselles innocentes, dans un quartier peu fréquentable, seules, perdues et … et … Je me suis faite enlevée … Je ne me rappelle plus très bien … Mais j’ai senti une main m’attraper le poignet et … cette voix, cette douce voix, bien trop mielleuse pour appartenir à quelqu’un de gentil …

« Endors-toi ma belle … »

C’est ce que j’ai dû faire, car suite à ses paroles qui m’ont glacé le sang, ce fut le néant …
Je me suis réveillée, sonnée, dans un entrepôt. Je peux vous dire qu’à cet instant précis j’avais peur. Mes membres tremblaient, mes larmes coulaient sans que je le veuille et mon cœur était si affolé que j’ai bien cru qu’il allait sortir de ma poitrine. Et puis où était mon amie ?!
Des pas s’avançaient vers moi, l’obscurité m’entourait et la voix mystérieuse était revenue.

« Comment tu t’appelles mon Trésor ? »

J’avais hésité avant de répondre, mais je me suis dis que dans ma position, je ne pouvais pas me permettre de lui mentir par peur qu’il en soit désappointé. Je ne voyais pas encore son visage et redoutais de le voir. Seule sa voix indiquait sa présence.

« Raphaëlle … »
« Quel âge as-tu ? »
« Seize ans. Me faites pas de mal. »
« Ne t’en fait pas, tu es en sécurité ici. Tu es une grande fille maintenant. Pratiquement une femme. Veux-tu devenir une femme, mon enfant ? »
« C’est mal de le vouloir n’est-ce pas ? Pourquoi ces questions ? Que me voulez-vous à la fin !? »
« Il n’y a pas de mal à vouloir savourer de nouvelles expériences, tu sais. Moi-même j’en goûte tous les jours … »

Il s’est avancé, et j’ai découvert un visage, marqué de brûlures et de haine. J’ai voulu courir le plus vite possible vers la sortie, mais une chaîne en fer, maintenait solidement mes poignets. Il s’est approché au plus près de moi, a touché ma joue de sa main marquée par quarante-cinq années de vie. J’étais pétrifiée, terrifiée, incapable de bouger.

« N’est pas peur ma chérie … »
« Je ne suis … Je suis pas votre chérie. »

Il toucha mes lèvres des siennes. Et un frisson a parcouru l’ensemble de ma colonne vertébrale. Je n’aimais pas ce qu’il me faisait. Je lui ai craché au visage, pour le lui faire comprendre.

« Je vous interdit de me toucher ! »

Je ne sais pas si c’est de ma faute, ou s’il avait organisé ça depuis le début, mais il m’a torturé, avec plusieurs instruments métallisés, et m’a brûlé au fer rouge avec sa bague. Une brûlure en forme de demi-lune hante mon poignet depuis ce jour.
Il m’a forcé à crier, mes larmes ne s’arrêtaient plus de couler … Je pensais qu’il en avait finit après ça. Je me trompais. Il a prit une chose que je gardais précieusement pour l’amour, le vrai : Ma pureté. Il m’a violé, souillé, insulté, il a tué mon âme et m’a fait sombrer dans la noirceur des ténèbres.
Il m’a laissé sur le sol… Un sol humide et froid. Désormais différente de ce que j’étais autrefois.

« Qu’est-ce que vous m’avez fait !? »
« J’ai fais … Ce que je devais faire … Et maintenant ! Adieu ma belle ! »

Il a sorti une arme à feu, j’ai fermé les yeux, laissant couler ce qui aurait du être ma dernière larme dans ce monde. J’ai bien entendu le coup partir, mais je n’avais ressenti aucune douleur. Je me suis dis : « Ça y est … C’est la fin …Je suis morte … ». Mais ce n’était pas le cas. J’ai ouvert les yeux, le corps de mon agresseur était à terre et moi j’étais vivante. Un agent de police était dans l’entrepôt.

« Ça va aller … C’est fini maintenant. »
« Je suis morte, c’est ça ? »
« Non, tu n’es pas morte. »

Je me suis effondrée, il me réconforta et resta à mes côtés jusqu’à ce que les renforts arrivent. C’était devenu mon héros, l’homme à qui je devais la vie. J’avalais chacune de ses paroles, et mes yeux brillaient comme-ci c’était le soleil qui était posé à mes côtés.
Les secours sont finalement arrivés … Et on m’arracha à lui pour m’examiner et me soigner.
Je ne pouvais me résoudre à être séparée de l’homme qui m’avait sauvé, à être séparée d'Ashley Edgecomb.

« Je ne veux pas partir sans vous ! »
« Ils vont juste t’examiner. Ils ne vont pas te faire de mal. »
« Je m’en fiche. Je veux rester avec vous. »
« Écoutes-moi. Si tu pars avec ses Messieurs, je te promets que je reviendrai te voir demain, chez toi pour m’assurer que tu ailles bien. »
« Jurez-le ! »
« Je te le jure. »

Oui, j’étais amoureuse. Oui, je l’aimais. Oui, je voulais le revoir.

Le lendemain je suis restée à la maison, attendant que la porte s'ouvre, sur le visage de l'homme qui m'inspirait l'amour. J'étais totalement éprise de lui, alors j'ai attendu. Un jour ... Deux jours ... Dix jours ...PERSONNE ! Je commençais à dépérir. A sombrer, à devenir folle. Je ne mangeais plus, je ne dormais plus. Car, quand je fermais les yeux, je revoyais la scène d'horreur que m'avait fait vivre le dingue qui m'avait kidnappé. Rien n'était comme avant. Ma meilleure amie était morte, la police me l'avait annoncé le soir même. Je n'avais plus rien. Ma mère ne me reconnaissait même plus. Alors, j'ai décidé d'en finir avec la vie, j'ai avalé un peu trop de cachets. Oui. Je sais. C'est idiot, mais je n'étais pas aussi forte qu'aujourd'hui et j'ai commencé à doucement me sentir à partir en vrille ...
Ma mère folle d'inquiétude m'a envoyé dans un hôpital psychiatrique. D'après elle, c'était pour mon bien, j'ai l'impression qu'ils m'ont fait plus de mal que de bien. J'étais déjà plus moi-même, alors après un séjour chez les dingues, j'étais devenue complètement barge.

« Mademoiselle Sparks ... Mademoiselle ... Raphaëlle. Revenez parmi nous maintenant ... »

Comment il voulait que je réagisse avec tous les calmants qu'ils me faisaient avaler. Abrutis de médecins !

« Raphaëlle ... »
« Oui ? »
« Comment te sens-tu aujourd'hui ? »
« Et vous docteur ? »
« Tu n'as pas répondu à la question. »
« Et c'est mal ? »
« C'est malpoli Raphaëlle. »
« Je m'en excuse alors. »
« Réponds à la question s'il plait. »
« Celle où vous m'avez demandé comment j'allais ? »
« Oui celle là. »
« Si je suis là c'est que je ne vais pas bien, n'est-ce pas docteur ? »
« Justement. Ça fait pratiquement deux ans que tu es là maintenant. Tu vas bientôt avoir dix-huit ans. Ne penses-tu pas qu'il est temps de reprendre une vie normale ? »

Il en a de bonnes lui. Jamais, jamais ça ne sera normal.


Après cet entretien quotidien. Ils m'ont relâché, pour « bonne conduite ». La folle pouvait désormais vivre. Deux ans. Deux ans c'est très long, mais ça n'a rien changé. Ma vie demeurait chaotique. On peut dire que j'étais un fantôme. Une ombre.
Sous les conseils de ma mère, j'ai repris certaines activités d'autrefois, mais le cœur n’y était pas.

Et là vous me dites ? Mais comment elle a pu devenir une tueuse, vu son état ? Et bien c'est mon état qui m'a conduit ... au meurtre.
Je revenais à la maison, quand j'ai rencontré un voleur ! Un stupide voleur. Il voulait juste mon sac. Mais des images horribles me sont remontées à la tête et ... je l'ai tué. Oui. Je sais, ce n'est pas bien, non, en fait j'en sais rien. Je ne me rappelle pas trop de ce qui s'est passé. Juste d'avoir prit son couteau et de l'avoir retourné contre lui. En revanche, la sensation que j'ai ressenti à ce moment, je m'en souviendrai pour le restant de mes jours : La puissance, la colère, la haine, la vengeance, la satisfaction. C'est horrible à dire, mais ça m'a fait du bien.
Le problème c'est qu'on m'a vu. Enfin ce n'est pas vraiment un problème, non, c'est plutôt un signe du destin, car si on ne m'avait pas vu ... Je ne serai pas ce que je suis aujourd'hui.
Je me suis faite surprendre par une femme.

Cheveux noirs au vent et rouge à lèvres carmin, elle s'est approchée de moi. Alors que j'avais du sang sur les mains, au lieu de partir en courant et en hurlant la police, elle a ouvert une conversation dès plus étranges.

« Ça manque cruellement de style, mais ça peut s'arranger ... »
« Je ne l'ai pas fait exprès. Je ... je ...je ... »
« Chut, ça va aller. »

Elle posa ses mains sur mon visage et m’observa de plus près.

« Que tu es jolie. Je vais faire de toi une merveille. »
« Comme je regrette ce que j'ai fait ... Si seulement ...Je ... »
« Tu ferais quoi ? Recommencer ? Ma belle, ce que je lis dans ton regard est ce que je cherchais depuis longtemps. Je peux t'offrir une nouvelle vie. Une vie où tu n'auras plus jamais à te soucier de rien. Une vie d'adrénaline, de luxure, de bonheur. Et quelque chose me dit que tu vas accepter ma proposition ... »

Elle avait raison. Ma vie n'était pas une existence qu'on pouvait envier et je l'aurai échangé contre n'importe quoi. Alors, j'ai accepté. Aujourd'hui, je vois cette rencontre comme un cadeau du ciel et l'ange qui est venu me chercher s'appelait Jordan.
Jordan m'a donné trois jours suite à notre rencontre, le temps de faire mes adieux à mère et de trouver une excuse qui vaille la peine de quitter la maison familiale. Celle-ci était le plus simple du monde, refaire ma vie ailleurs, loin du passé, ce qui n'était pas tout à fait un mensonge.
Jordan n'a pas menti. Elle m'a offert une nouvelle vie, j'en ai presque oublié les premiers chapitres de ma vie. L'adrénaline était au rendez-vous et ce, tous les jours. Elle m'a appris à me battre, à devenir forte, à séduire, à sourire, à voler, à mentir, à être malhonnête, mais le plus important, elle m'a appris à vivre. Il se trouve que j'étais très douée, elle voyait en moi, une jeune femme qui pourrait la succéder dans un mode de vie qu'elle avait inventée. Elle m'a changé, elle a fait de moi, la merveilleuse femme que je suis aujourd'hui, pour cela je lui en serais éternellement reconnaissance, elle a fait disparaître la douleur et a réparé ce qui était cassé, en moi. Merci Jordan, mon ange, mon professeur, ma mère, ma sœur, mon ombre.
Aujourd'hui elle n'est plus, tuée lors d'un contrat, les risques du métier malheureusement. Pour honorer sa mémoire, j'applique ses conseils et suis son mode de vie. Sa mort n'a pas été facile pour moi, mais pas insurmontable. Jordan m'a appris à contrôler mes émotions. Je ne suis plus la petite fille fragile qui s’est faite abuser. Aujourd'hui je suis l'envers de ce que j'étais jadis, désormais c'est moi le croquemitaine. Mon passé n'est plus, sauf exception, au moment où je retire une vie, alors là, le film repasse en boucle, puis quand le cœur de ma victime cesse de battre, la bande brûle et les images repartent au plus profond de mon être.


Je me suis récemment installée à Shereveport, je suis un fantôme, changeant d'identités toutes les nuits. J'entame un nouveau chapitre, celui dont vous ferez parti.