➽ date et lieu de naissance. Je suis née le 14 Février 1950, à Boston aux Etats-unis. Mais physiquement, je n'en ai que 26.➽ nationalité. Américaine. ➽ votre forme animale. Pour un Lycanthrope, il me semble logique que je me transforme en loup. ➽ date de la trasformation. Je fus "changée" en 1976. J'avais alors 24 ans. C'était un premier novembre, froid et sombre... ➽ type de métamorphe. Hybride, je suppose. Je ne suis pas née ainsi. ➽ état civil. Céllibataire, évidemment ! Enfin, pas tout à fait... Disons que... C'est compliqué. Nous ne sommes pas ensemble, mais je nourris de forts sentiments pour lui... ➽ lieu d'habitation. Southampton. ➽ métier. Je n'ai pas de métier à proprement parlé. C'est un... Secret ! Mais disons que j'aime Informer les gens... Au Rose's Tattoo. Mais chtttt... ➽ étiquette qui vous est collé. Je l'ignore. Mais d'après ce que l'on m'a dit... Je suis vue comme une jeune femme mystérieuse. Un peu trop réservée. Peu bavarde. Je pense que c'est tout... Je ne vois pas pourquoi je continuerais à en déballer des tonnes et des tonnes. Si vous souhaitez en savoir plus, eh bien il vous suffit de venir me voir directement... Ce n'est pas plus simple que ça..

Je vais faire simple en vous décrivant simplement par quelques petits mots mon caractère. Je suis orgueilleuse, ambitieuse, un peu mystérieuse je pense... En même temps, lorsque vous êtes comme moi, vous n'avez pas vraiment le choix. Je suis également un peu solitaire, et je ne peux rien y faire pour remédier à cet état de fait. C'est dans ma nature, et ça ne se change pas... J'ai besoin de compagnie, mais de temps à autres, j'aime me retrouver seule. Je suis un peu hautaine, je l'avoue. Et j'aime beaucoup séduire, que l'on me dise que je suis charismatique et incroyablement belle... La vie est trop courte pour ne pas en profiter pleinement, entre nous !
Tout dépend. J'ai tendance à dormir, en journée, puisque mes nuits sont très longues. En tant qu’Informatrice, je suis pourtant dans l'obligation de temps à autres d'opérer en journée. Et pour couvrir d'alibi à ce métier peu commun qui pourrait me valoir des ennuis, je travaille de temps à autres au Rose's Tattoo. Disons que je suis à l'accueil quand il le faut, pour remplacer, et gratuitement. Mais quand je le peux, je ne suis pas contre le fait de sortir m'amuser un peu, aller au cinéma, me balader en ville ou en forêt... Ce genre de choses !

• Première manie : Faire des listes de tout.
  
• Seconde manie : Je fume énormément. C'est un bon moyen d'évacuer le stress...
  
• Troisième manie : Lorsque je suis embarrassée, je passe une main dans mes cheveux.
  
• Quatrième manie : Je ne peux pas commencer ma journée sans une tasse de café... Ou deux... Ou trois.
  
• Cinquième manie : Je m'attache lorsque la pleine lune arrive.
  
• Sixième manie : Mes journées sont réglées comme des horloges. J'estime le temps qu'il me faudra pour réaliser une activité, et je prévois tout.
  
• Septième manie : Je me balade toujours avec un calepin et un crayon. On ne sait jamais si je devais me souvenir de quelque chose de particulièrement important... Ou d'informations à donner.

Mes goûts...

• J'aime tout ce qui est sucré.
  
• Je n'aime pas vraiment ce qui est salé, mais je m'en nourris quand même.
  
• J'aime beaucoup les fruits, mais beaucoup moins que la viande. Et rassurez-vous, c'était déjà le cas avant mon... Changement.
  
• Je déteste les odeurs répugnantes. Poubelles, décomposition, ce genre là.
  
• Je déteste être maniaque, mais je le suis.
  
• J'aime le café bien fort.
  
• J'aime sortir et m'amuser.
  
• Je déteste le fait d'être.. Ce que je suis.
  
• Je pense que c'est tout.

Habitudes...

• Listées dans les manies.

Je me transforme en Loup. D'un pelage argenté, et où mes yeux d'un bleu océan ressortent, tels deux joyaux qui n'ont rien à faire là. Mes transformations se passent d'une manière assez douloureuse, mais j'y survis. Pour ce qui est de la meute... J'appartiens à celle de Shreveport. Mais vous en saurez d'avantage lorsque je conterai mon histoire.
Comme tout Lycanthrope qui se respecte, je hais le fait que les Vampires étaient décidés, du jour au lendemain, de changer nos petites habitudes. De plus, comme vous le savez sûrement, les humains préfèrent les Vampires à ceux de ma race. De ce fait, j'aurais préféré que tout cela reste un secret hautement gardé. Si je pouvais changer les choses, je le ferais, sans aucun doute.
Je possède un piercing à la langue, ainsi qu'un tatouage sur le creux des reins. Une patte de loup est également présente sur mon omoplate, ainsi qu'une cicatrice de griffure le long de mon bras droit.

Ma vie était parfaite. J'étais destinée à de grandes choses. Seulement, voilà : Les évènements ne se passent jamais de la façon dont on les a prévus. Voyez-vous, mon enfance fut exemplaire. Mon adolescence, bien qu'un peu agitée, s'est écoulée normalement. J'allais faire un mariage arrangé avec un riche héritier très beau et qui se préoccupait de moi. La perle rare. Ma vie, toute tracée, m'allait très bien. Si seulement les choses s'étaient passées ainsi... Toujours est-il que je vais vous confier les faits. Je suis certaine que vous n'attendez que cela.

Le 26 Mai 1974 changea radicalement ma vie. Je me souviens encore de la nuit noire qui était tombée, tel un épais manteau aux couleurs impériales sur Boston. Je m'étais rendue en Forêt avec Jonathan, mon fiancé. Le bois était menaçant. Les branches, dépourvues de feuilles, ressemblaient à des griffes qui n'attendaient qu'une chose : Que nous nous approchions assez afin qu'elles goûtent à notre chair. Dans tous les cas, elles nous clamaient un tragique destin. Mais en tant que jeunes aventuriers intrépides, nous ne voyions rien. Aveuglés par ce désir de nous retrouver seuls, de nous connaître mieux. Le sol était recouvert d'un duvet d'épines de pins et des branches jonchaient la Terre. La lune était pleine et présageait milles tortures. Si j'avais su ce qui allait se produire, j'aurais rebroussé chemin, vous pouvez en être certain. Nous avions prit de quoi camper et nous trouvions dans une tente lorsque le drame survint. Nous discutions tranquillement quand un hurlement perçant déchira l'air de son écho meurtrier. Toute discussion cessa immédiatement pour que nous tendions l'oreille. Apeurés comme jamais, nous essayions de nous convaincre que nous ne risquions rien. Prit d'un élan de courage, Jonathan sortit de notre havre de paix en me faisant signe de ne pas bouger. J'étais morte de peur, tremblante et livide. Une heure passant avant que je ne me décide à le heler.

Rien, aucun son, aucune réponse. J'ouvris la fermeture éclair de mon cocon, sortant simplement la tête en avançant ma lanterne. Le spectacle mortuaire et sanglant qui se présenta à moi me laissa sans voix. Mon visage, déjà dépourvu de couleurs, devint presque verdâtre. Ma lèvre inférieure tréssautait, comme si elle hésitait à s'écarter pour que ma voix résonne dans toute la clairière. Jonathan était couvert du liquide écarlate et visqueux qui coulait dans ses veines un peu plus tôt. Un monstre velu ressemblant à un grand loup se trouvait au dessus du corps sans vie de mon ex futur fiancé. Il semblait se délecter de sa chair et s'en nourir salement. Il ne m'avait pas encore remarqué, trop absorbé par son infâme festin. Pourtant, un hurlement mal venu s'échappa de mes lèvres entrouvertes et vint se répercuter jusqu'à ses oreilles couvertes de poils bruns. Je n'aurais pas dû être là, et il allait me tuer. Voilà ce que disaient ses yeux à la lueur si énigmatique, dont la faim déformait les iris et les rendait encore plus menaçantes.

Je n'en attendis pas plus pour essayer de fuir. Je savais que pour espoir de survie était vain, mais la nature humaine fait que je tentais quand même de sauver ma peau. Mon fiancé était mort, et j'allais bientôt le rejoindre dans la tombe... Quel romantisme ! D'autant que, dégourdie comme j'étais, mes pieds étaient coincés dans la tente et j'étais tombée tête la première dans l'herbe fraiche. Ses grondements affamés qui appprochaient me terrifiaient. Je sentais la mort me guetter et caresser ma peau d'un horrible frisson d'effroi. Je parvins pourtant à me dépétrer de cet habitacle aux alures de sables mouvants. Je me promis que si je survivais, je m'en débarasserais. Donc, disais-je, je commençais à courir en direction de la ville lorsque la créature se saisit de mon bras, non sans le griffer tout du long. La douleur me vrillait le cerveau et m'empêchait de réfléchir. J'entendis un coup de feu plus que je ne le perçus avant de tomber dans le tapis de pins qui annonçaient le retour de la forêt. L'environnement, déjà sombre, devint pire qu'un trou noir. Je m'enfonçais dans les ténèbres...


J'entendais le bruit de la sirène de l'ambulance et des forces de l'ordre qui venait vers moi. Je me sentis soulevée alors que je percevais des bribes de conversations. « Qu'est-ce que c'était cette... ? » ou encore « Mon dieu, faîtes que cette petit s'en s... » Les portes claquèrent, mais mes paupières étaient trop lourdes pour que je les soulève et regarde les alentours. Les sirènes recommençèrent avant que l'on ne m'enfonce une aiguille dans le bras. Je geignis légèrement en sentant la vive mais légère douleur qui se répercuta dans mon bras gauche, alors que je ne parvenais pas à bouger les doigts du droit. Ma langue était pâteuse, moîte et ma gorge réclamait sa ration en eau. J'étais désséchée et mal en point, mais en vie. Je ne sais quelle alternative était la meilleure. La mort, ou être amputée d'un membre ? Dans tous les cas, le moteur s'arrêta et l'on me descendit du véhicule. Je parvins à soustraire mes lourdes paupières de mes pupilles dilatées et constatais avec soulagement qu'une équipe médicale m'entourait. Pourtant, à la moue perplexe qui était peinte sur leur visage, je devinais que l'étendue des dégâts n'était pas belle à voir. Ils chuchotaient et mon cerveau, embrouillé par la morfine, n'arrivait pas à assimiler les faibles informations que mes oreilles essayaient de transmettre. Je finis par sombre une nouvelle fois dans un sommeil comateux, dénué de songes, qui ne me reposerait certainement pas.

Les jours passèrent avant que l'on ne se décide à m'opérer. Ils parvinrent à sauver mon bras droit et j'en fus bien évidemment ravie, même si une énorme cicatrice m'enlevait du charme. Pourtant, mon sommeil restait agité et j'y voyais beaucoup de scènes morbides. Un monstre velu comme celui qui s'en était prit à moi, mais au pelage d'un beau gris argenté aux reflets azurés et aux yeux de cette même teinte faisait d'autres victimes. Ils m'avaient autorisés à rentrer chez moi et je ne m'étais pas fais prier. J'en avais assez de la blancheur morne des hôpitaux, et de tous ces malades. Surtout que la nourriture, ce n'était vraiment pas ça... Les jours passèrent encore, jusqu'à ce que la pleine lune se hisse entièrement dans le ciel étoilé. Je fis le pire cauchemar de ma vie. J'y voyais le même loup, sur quatre pattes, qui me fixait. Ensuite, il approcha jusqu'à ne plus faire qu'un avec moi, et recommençais à être l'artiste de beaucoup de carnages. Je ne pouvais rien faire à part regarder... Je me nourissais d'hommes, complétais mon repas avec les femes. Je me repétrais de leur sang, mangeais leur chair. Le lendemain, je me réveillais dans une grange, dans une meule de foin, en tenue d'Eve et avec du sang séché autour de la bouche.

Le lien se fit immédiatement dans mon esprit. J'étais devenue comme lui, ou plutôt... Lui. Et j'étais assoifée de sang. De mon temps, les histoires sur ceux de ma nouvelle "race" n'étaient pas très en vogue. Je me persuadais donc que ce n'était qu'une fois, qu'un malheureux jour où cette "malédiction" survint. Mais à la pleine lune suivante, tout eut de nouveau lieu. De manière différente, cela dit. Je souffris beaucoup et me sentis devenir loup. Je pus me délecter de la chair de mes victimes, qui fondait dans ma gueule. Ce goût si particulier qui me rebutait psychologiquement mais que je n'arrivais pas à arrêter de manger... Je compris qu'il s'agissait d'une malédiction à vie. Horrifiée par ce que j'étais devenue, je pris des mesures nécessaires pour pallier à ces crimes que je commettais contre mon gré. Harnais, chaines, tout y passa. La première nuit, ça ne suffisa pas, mais j'achetais plus de chaînes (en argent, les seules qui soient assez solides) et cela fonctionna. J'appris à mes dépends que ce minerais était radical contre moi. Même ma peau "humaine" ne l'appréciait plus. Des mrques, semblables à celles des brûlures, apparurent sur ma peau d'albâtre. Elles y laissèrent des traces rougeâtres et indélébiles. Ce n'était franchement pas beau à voir, entre nous.

Toujours est-il que je finis par m'habituer à ma nouvelle condition de "monstre". Les années passèrent, durement, avant que la grande révélation ne se fasse. Comme tout lycan, (j'avais appris que c'était le nom que l'on donnait à ceux de mon espèce.) je n'en étais pas ravie. Les humains semblaient fascinés par les "suceurs de sang" et répugnés par nous autre, mi-humains, mi-animaux. Néanmoins, le point positif fut que je n'eus aucun mal ensuite à me trouver une meute, qui m'accepte malgré ma nature assez solitaire, et qui m'apprenne à mieux contrôler mes nouvelles pulsions. Je pus, grâce à eux, recouvrer une vie plus ou moins normale, avec son lot de sorties et un nouveau job qui correspondait mieux à mes nouvelles capacités. Informatrice... Ecouter, voir, dire. Pas plus simple que cela, et je pouvais donc avoir d'autres activités en parallèle. Cependant, la vie n'était plus de tout repos, surtout les soirs de pleines Lunes. Je travaillais la nuit, et de temps en temps en journée, lorsque je ne tatouais pas. Mais je me dois de vous conter l'évènement le plus traumatisant de ma vie... Comme vous le savez peut-être, les lycans vieillissent différemment, plus lentement. De ce fait, j'avais déjà une quarantaine d'années lorsque je trouvais l'amour de ma vie.

Il était humain, journaliste, et je l'avais rencontré alors qu"il venait au ROse's Tattoo, l'endroit où je travaillais de jour comme de nuit. Je dormais assez peu, entre nous. Il était venu pour se faire un tatouage tribal au niveau de l'aine, et nous nous étions croisés. Je pense qu'il eut s'agit de ce que l'on appelle un "coup de foudre". De nature extravertie, Raphaël n'en attendit pas plus pour me demander mon prénom et mon numéro de téléphone. De par ma nature, je savais que j'aurais dû lui dire que je n'étais pas intéressée... Mais je n'en fis rien. Il m'a invité à boire un café une fois le tatouage fait, et j'ai accepté. Il était incroyablement séduisant. Ses cheveux mi-longs étaient d'un châtain tirant sur le noir bordeau, alors que ses yeux d'un bleu ciel très clairs contrastaient avec sa peau mate, digne héritage de ses origines indiennes. Il était de compagnie très agréable, et son sourire enjôleur, charmeur, en aurait fait succomber plus d'une. Mais il s'intéressait à moi et à moi seule, à ce moment là.

Nous allâmes donc prendre un café, non loin de mon lieu de travail de ce jour. Nous discutâmes et riâmes pendant un long moment. Les minutes me paraissaient être des secondes, alors que les heures paraissaient aussi courtes que des minutes. Il était fabuleux. Et je lui plaisais, c'était indéniable. Avec lui, j'arrivais à parler à coeur ouvert. Pas au point de lui dire ce que j'étais, cependant. Je voulais qu'il reste avec moi, pas qu'il me fuit. Je crois que c'est ce jour là que je sus que je l'aimais. Après quelques malheureuses heures à discuter en sa compagnie. Raphaël avait volé mon coeur au premier coup d'oeil. Nous nous revirent fréquemment, et, au bout de quelques rendez-vous, échangèrent un baiser. Je filais l'amour parfait. Lorsque la Lune devenait pleine, je prétextais une sortie entre amies ou une quinte de toux. A moins que ce ne soit le fait d'être allergique à sa vision ? Dans tous les cas, il n'en demandait pas plus et cela me convenait. J'en serais morte de chagrin si je l'avais tué par erreur...

Seulement, voilà. Au bout d'un an de relation un peu chaotique, Raphaël me fit sa demande en mariage. Je savais les risques que cela impliquait, je savais que je n'aurais pas dû accepter... Mais le fait est que j'étais raide dingue de lui. Je voulais être sa femme... Et la cérémonie eut lieu six mois plus tard. Tout se passa à merveille. Je n'avais jamais cru les rares personnes à me dire qu'il avait s'agit du plus beau jour de leur vie... Mais je le compris à ce moment là. Tamara Matthews... Ca sonnait bien ! Et la jolie bague qui se trouvait à mon annulaire prouvait mon état maritale. J'étais sur mon nuage. Nous partîmes en lune de miel, et ce fut encore fabuleux. Tout était tellement simple avec lui... Tout allait tellement bien... Pourtant, l'ombre au tableau finit toujours par arriver. Il me faisait oublier tout le reste, tout ce qui n'était pas lui. Nous essayions même d'avoir un enfant... Je sais, c'est complètement absurde quand on sait que je suis un loup-garou... Mais je suis avant tout une femme !

Pourtant, le 6 Juillet 1997 scella mon avenir. Tout ne devint plus que poussière. Je vous explique donc... Nous étions rentrés depuis peu. Un mois, tout au plus. Et j'avais oublié que la pleine lune aurait lieu. Je ne voyais que lui... L'amour inconditionnel que je ressentais pour sa personne. Quelle ne fut pas la pire erreur de ma vie... La nuit commençait à tomber alors que nous dînions. Et déjà à ce moment là, je sentais les légers picottements qui laissaient présager de ma transformation. Mais il faisait chaud, et je supposais que des moustiques essayaient de s'attaquer à moi et que je ne les voyais pas. Nous allâmes dans notre chambre une fois le dîner terminé et regardions un film. Il s'endormit vers 22h, alors que je restais éveillée. Je n'arrivais pas à trouver le sommeil. J'étouffais. J'avais mal dans les articulations. J'avais mal au crâne. Je ne me sentais vraiment pas bien. Vers minuit, n'y tenant plus, je sortis faire un tour dehors. Quelle bêtise ! La lune devint pleine au moment où je sortais de la maison. Il me fallut à peu près une heure pour la transformation, et je suis toujours étonnée que Raphaël ne m'ait pas entendue hurler.

Toujours est-il que les instincts étant ce qu'ils sont... J'ai... J'avais besoin de me nourrir. J'avais besoin de chair fraîche et vivante. Il y avait une maison - la mienne - et cela paraissait donc logique que quelqu'un s'y trouve. J'y fouillais et finis par tomber sur mon époux. Je... Je l'ai tué. Je l'ai écartelé, je m'en suis nourrie. J'ai honte, incroyablement honte... Je n'aurais pas dû oublier un détail aussi important... Je n'aurais pas dû me marier. Je n'aurais pas dû céder à la tentation du premier rendez-vous... Et surtout, je n'aurais pas dû me trouver en forêt, le jour fatidique de ma transformation. Je regrettais tellement... Lorsque je me réveillais le lendemain matin, mon corps baignait dans une flaque de sang. Celui de mon défunt mari. Je savais que j'en étais la meurtrière, et même l'amour que je ressentais pour lui ne réussissait pas à me donner envie de croupir en Prison. J'allais me rincer avant d'appeler la Police pour signaler la mort de mon époux.

Je changeais du tout au tout, après ça. Mon prénom aussi, d'ailleurs. J'utilisais le second, qui est Luka, ne voulant pas qu'une autre personne que Raphaël prononce le premier. Je ne me liais plus aux Humains. Je les évitais un peu. Mais au contraire, au lieu d'éviter de sortir, je ne faisais que ça. J'enchaînais les relations d'un soir, qui n'allaient pas plus loin qu'un tour dans un lit. Je me promis de ne plus jamais aimer un Humain. Je me promis de ne plus jamais oublier un détail aussi important que la pleine lune. Je me promis de n'ouvrir mon coeur qu'aux personnes de la meute. Cette nuit là, j'avais perdu l'amour de ma vie, ma maison, et ma vie ordinaire. Heureusement pour moi, je n'avais pas réussi à être enceinte. Mais d'un autre côté, cela me rendait malheureuse. J'aurais voulu avoir d'autres souvenirs de lui... Comme un petit être lui ressemblant trait pour trait. Mais cela me paraissait de toute façon dur à élever, en tant que lycanthrope. Et si il était comme moi ? Je ne voudrais infliger pareille malédiction à personne, pas même à mon pire ennemi... Dans tous les cas, la question ne se posait pas.

Les années suivantes, je passais ma vie dans la débauche. Rien n'avait d'importance. Je vivais au jour le jour. Sauf lors de l'anniversaire de la mort de Raphaël... Où je me laissais aller à mes véritables émotions. Où j'allais sur sa tombe pour le pleurer. Pour culpabiliser. J'avais terriblement envie de me confier à quelqu'un, mais je ne le pouvais pas... Je n'arrivais pas à être vraiment proche de ma meute, et pourtant, je les servais au mieux. Et voilà où j'en suis aujourd'hui... Avec un lourd passé qui m'étouffe. Avec milles remords, milles regrets. A essayer d'oublier tous mes malheurs d'une façon ou d'une autre, que ce soit avec l'alcool ou les relations charnelles. Le temps d'une minute... Souffler. Ne penser à rien. Je voudrais juste... Être normale. Mais ce souhait, qui m'a semblé presque éxaucé, est pourtant impossible à réaliser. Je suis vouée au malheur... Pour avoir eu envie d'être un peu seule avec un fiancé qui ne m'avait intéressé que pour son physique et son argent. Par vénalité. L'on récolte toujours ce que l'on sème... Et je l'ai appris à mes dépends. Plus jamais les choses ne se passeront ainsi...

➽ pseudonyme. Amodith. ➽ âge. 17 ans. ➽ code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer. ➽ avis général à propos du forum. Très beau ! Un tantinet compliqué mais très développé, un vrai plaisir ! L'histoire est complexe et sombre, les personnages sont intéressants et les races également. Ou plutôt groupes.. ^^. J'aime beaucoup ! ➽ avatar utilisé. Kate Beckinsale.