Jason Schuyler âge. 20 ans date et lieu de naissance. Le 25 Mai à Austin nationalité. Américaine votre forme animale. Etant un lycanthrope, Jason se transforme uniquement en loup; date de la trasformation. Lorsque la lune est pleine. type de métamorphe. hybride ou pur sang? état civil. Célibataire lieu d'habitation. quartier d'habitation en ville. métier. Etudiant en histoire étiquette qui vous est collé.Jason a la réputation d'être un lycanthrope soumis, d'une extrême gentillesse, à la limite de la naïveté. Jeune lycan, il ne s'est attaché à aucune meute pour l'instant. On murmure que sa contamination ne s'est pas faite dans les meilleures conditions et qu'il aurait été asservi pendant une période indéfinie à sa créatrice. Plutôt méfiant avec ses congénères, il préfèrerait la compagnie des suceurs de sang, ce qui n'est pas pour plaire aux siens.

traits de caractère.
Jason est un lycanthrope, mais il est à des années lumières de l'image que se figurent la majorité des mortels et des tabloïds militant pour l'humain. Certes, les nuits de pleine lune son corps se couvre d'un poil anthracite et ses prunelles bleues se chargent d'or liquide, il n'en reste pas moins un jeune homme extrêmement gentil. Sociable et bavard, Jason est étudiant en histoire et il se lie facilement d'amitié avec ceux et celles qui le croisent. Taquin et enjoué, il a rapidement été surnommé "Puppy" en raison de son empressement et de sa bonne humeur parfois assez agaçante, comme celle d'un tout jeune chiot enjoué. Bien qu'il ne soit plus un être humain normal, Jason n'est rattaché à aucune meute. Il est assez méfiant avec les autres lycanthropes. Il préfère ne pas révéler les raisons de sa réserve, mais lorsque le sujet de son passé et des origines de son état est abordé, une lueur craintive et terrorisée traverse ses prunelles d'azur. Elles sont extrêmement rares les personnes à savoir ce qu'il s'est passé à Austin. Beaucoup de rumeurs courent à son propos et aucune n'ont été vérifié ou se sont révélées vérifiables.
Influençable et d'un caractère plutôt soumis, Jason n'est pas un meneur d'hommes ou de loups d'ailleurs. Il préfère suivre et obéir. La prise de décisions est toujours quelque chose de difficile pour lui, comme si on avait toujours tout décidé à sa place. Loyal en amitié, avoir la confiance de Jason est une chose précieuse. Sa patience et ses capacités d'écoute en font le confident parfait. Fin psychologue, aimant parler aux autres, il sait faire preuve (lorsque les circonstances l'imposent) d'une certaine forme d'intelligence vive et très intuitive. Sa jeunesse et sa frivolité ne l'empêchent pas de dispenser des conseils avisés. Ses proches sont sacrés à ses yeux et le danger qui planerait au-dessus de leurs têtes est la seule raison qui pourrait faire sortir la Bête du corps de Jason.Frivole et léger, Jason fait preuve d'une certaine forme d'irresponsabilité. Célibataire, il n'est jamais vraiment tombé amoureux et enchaîne les relations d'un soir sans réellement prendre le temps de connaître l'autre. Cela lui a joué de bien vilains tours quelque fois, mais incapable de tirer de réelles leçons de ces histoires brèves, il continue les soirs suivants. Adepte du sous-entendu auprès des demoiselles et du rentre-dedans auprès des hommes, Jason papillonne d'une aventure à l'autre sans se départir de sa bonne humeur.
Jason a une peur panique de la pourriture...les cadavres putréfiés, les choses en décomposition, la moisissure, bref toutes ces choses dégoûtantes qui lui font plisser le nez et agressent son odorat délicat, le tétanisent.
occupation diurne.
Lorsqu'il parvient à s'extirper de son lit, Jason se rend à l'université où il suit des études d'histoire. Bien qu'il soit une créature surnaturelle et qu'il bénéficie ainsi d'une plus grande résistance physique, conjuguer deux vies aussi disparates que celles d'un danseur de charme et d'un élève n'est pas chose aisée. Toutefois, Jason est parvenu à avoir une sort de régime de faveur auprès de la responsable du secteur histoire. Quelles ont été les modalités de cet accord? Nul ne le sait, mais Jason jouit d'un certain laxisme de la part de ses enseignants. Généralement de bonne humeur et enjoué, Jason s'est rapidement entouré d'une petite bande de ce qui semblerait être des amis. Pourtant, ces derniers ignorent sa véritable naturelle. Déclaré auprès des autorités, comme la loi l'exige, rien ne l'engage à le faire auprès de ses connaissances. Cela lui déchire le coeur de devoir mentir, mais il a peur d'être confronté à une avalanche de questions gênantes ou pire à un rejet pur et simple. Les lycanthropes ont une telle mauvaise réputation...
Lorsqu'il était encore un humain normal, Jason était féru de sport. A Austin, il aimait courir ou monter à cheval. Depuis sa contamination, les équidés le craignent et s'affolent à son approche. Quand au jogging, il n'a plus trop le même intérêt. Le métabolisme d'un lycan n'a plus grand chose à voir avec celui d'un humain. Pourtant, Jason perpétue cette habitude. Ecouteurs enfoncés dans les oreilles, coudes aux flancs, on le croise fréquemment dans les espaces verts jalonnant la cité.
Bref, si on ne sait pas que Jason est un lycanthrope, rien dans son comportement au quotidien ne le laisse supposer.
manie, habitudes & goût.
La première petite habitude que l'on repère chez Jason est la possibilité qu'il a d'engloutir des quantités astronomiques de malbouffe. La chaîne de fast-food qui s'orne d'un "M" géant jaune pourrait faire un chiffre d'affaire plus que satisfaisant si Jason se laissait aller. Dès qu'il passe devant cette enseigne, il ne peut s'empêcher d'y faire un arrêt. Comble de l'injustice, il n'en ai jamais malade et ne prend pas un gramme malgré ses excès gargantuesques.
Jason a sans cesse besoin de savoir qu'il a son téléphone portable sur lui. Même s'il ne l'utilise pas. Il est intimement persuadé que la jour (ou la nuit) où il en aura absolument besoin, il ne le trouvera pas dans ses poches ou dans son sac. Pour éviter d'être confronté à cette situation, la première chose qu'il vérifie avant de quitter son appartement est la présence du précieux objet sur lui.
Les longs cheveux blonds de Jason ont toujours fait sa fierté. Vanité stupide et inepte qui nécessite un entretien irréprochable sous peine d'avoir l'air d'un hippie sur le retour. Une brosse pliante n'est jamais très loin de Jason les jours de grand vent ou de pluie (sa crinière a tendance à boucler lorsqu'elle est humide)
La transformation en loup n'est pas une chose agréable et c'est loin d'être un spectacle glamour. Jason n'a jamais tué qui que ce soit sous sa forme animale et il prend un soin tout particulier à ne pas tenter sa Bête. Les nuits de pleine lune, il s'enferme dans les sous-sols du Guilty Pleasure où une cage suffisamment solide l'attend. Le bruit régnant dans la boîte empêche quiconque d'entendre ses hurlements lupins.
Jason est un étudiant...en tant que tel, il ne roule pas sur l'or. On pourrait penser que c'est un jeune homme économe, puisqu'il est employé au Guilty pleasure, il n'a pas vraiment besoin de dépenser son argent dans les soirées. Et pourtant...Jason est horriblement dépensier, un vrai panier percé. Il achète de tout et n'importe, que cela soit par Internet ou dans les magasins. Ha, ça fait plaisir à ses amies féminines cette tendance au shopping...mais ça ne fait guère sourire son banquier.
Jeune lycanthrope, Jason sait qu'il ne fait pas le poids face à la majorité de ses congénères. Lorsqu'il croise un autre lycan, il adopte instinctivement une attitude soumise et craintive. Il rive son regard au sol, courbe la nuque. Les rares fois où il s'est aventuré sous sa forme lupine en extérieur, il a passé sa soirée à être couché sur le dos, la gorge offerte aux autres lycans qu'il croisait.
transformation.
Le petit blondinet aux grands yeux clairs devient lorsque la lune est pleine un loup au poil anthracite et aux yeux d'or. Jason refuse catégoriquement de s'aventurer en extérieur et il préfère se faire volontairement enfermer pendant toute la durée de sa transformation. Il n'a pas un parfait contrôle de lui-même étant donné son jeune âge et l'absence totale de mentor. Il ne fait partie d'aucune meute...la seule chose s'y rapprochant l'ayant profondément traumatisé. Il ne peut envisager d'en rejoindre une. Préférant la présence des vampires, il a rapidement été rejeté par ceux de son espèce et ne s'en porte pas plus mal.
Jason vit très mal sa transformation. Il sent son humanité se diluer dans un état de frénésie, de bouillonnement instinctif primaire qui ne lui ressemble pas. Il "sent" au plus profond de ses os l'appel de la nature, l'appel des siens. Les premières nuits qu'il a passées enfermé, il se jettait sur les barreaux de sa cage, mordant furieusement tout ce qui passait à la portée de ses crocs, grattant frénétiquement le sol. Les choses sont plus calmes à l'heure actuelle, mais cet appel sauvage est toujours présent.
conviction.
La révélation de l'existence des créatures surnaturelles...vaste sujet. Il n'était qu'un humain lorsqu'elle a eu lieu. Comme beaucoup de mortels, il avait fantasmé sur ces conditions de vie si spéciales. Etre immortel. Posséder un pouvoir incroyable. Appartenir à un autre monde. C'était tout un nouvel univers qui s'ouvrait devant lui, un univers riche, tellement différent de cette réalité triste et morne. Depuis qu'il est passé de l'autre côté du miroir, son avis a quelque peu changé. Les vampires fascinent, la littérature et le cinéma leur ayant fait la part belle ces dernières années. Les changelins renvoient au merveilleux, aux contes. La magie enveloppe l'humanité d'un voile chatoyant à la fois attirant et apeurant. Quand aux lycans...on les considère comme des bêtes. Ils doivent se faire recenser, ils sont "contagieux". Il suffit qu'un meurtre sanglant soit perpétré pour que tous les index désignent la communauté lupine. Jason souffre beaucoup de cette situation, de cette forme de racisme que son espèce subit, c'est pour cela que son entourage ignore sa réelle condition.
signes particuliers.
Jason conserve dans le dos et sur ses cuisses de longues et fines zébrures plus pâles que la carnation naturelle de sa peau, des marques de griffes ou d'ongles. Depuis son arrivée à Shreveport, il n'a confié à personne l'origine de ces blessures. On devine qu'elle lui ont été infligées avant sa contamination par la lycanthropie sinon, les aptitudes nouvelles apportées par cette dernière aurait soigné automatiquement ces plaies.

histoire.
Comme toujours lorsqu'elle a fini de jouer avec ses victimes, la Lupa de la meute d'Austin, Elizabelle, ordonnait d'une voix rauque que sa victime soit emportée. Une fois n'est pas coutume, la louve avait jeté son dévolu sur Jason. Nouvel arrivé dans la meute, le louveteau avait rapidement été dominé par ses pairs. Il était clair qu'il n'était pas de ceux qui allaient chercher à détrôner l'actuel Mâle Alpha. Deux loups-garous s'avancent vers Jason, glissent leurs larges mains sous ses aisselles et le soulèvent sans aucune difficultés. De longues mèches blondes souillées de sang sont collée sur le visage du jeune lycanthrope. La lueur espiègle qui luisait au fond de ses prunelles bleues il y a encore quelques jours s'est éteinte. Sans aucun ménagement, on emmène Jason. Le repaire de la meute d'Austin est un vaste ranch. Depuis que les lycanthropes l'habitent, un important réseau souterrain a été créé. On jette Jason dans une cage et dans un état de semi-conscience, il se recroqueville dans un coin de cette dernière.


Ma vie de loup-garou avait pourtant bien commencé. Enfin, si on oblitère la première transformation. Bon sang, ce que j'ai pu douiller cette nuit-là. Imaginez vous que vos os, vos muscles et vos nerfs semblent soudain avoir une volonté propre. Vous voyez votre corps se déformer, vos articulations se tordre dans des angles parfaitement saugrenus et vous n'avez aucun contrôle là-dessus. C'est douloureux...très douloureux. J'ai failli tourner de l'oeil tellement la douleur était forte.
Comment ça m'est arrivé? Tout est de la faute d'Elizabelle. Je devrais limite dire "celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom". C'était la femelle dominante de la meute. La plus haut placée. La plus belle, la plus forte mais la plus cruelle. Nous autres, lycanthropes, nous ne jouissons pas d'une excellente réputation auprès des humains. On nous considère bien plus comme des bêtes sauvages. L'opinion publique préfère se focaliser sur notre transformation plutôt que sur la personne qui se cache derrière celle-ci. Elizabelle était une bête sauvage. Je ne lui ai jamais trouvé de qualité à part son physique avantageux.Mais je m'éloigne du sujet.
Vous n'êtes pas sans ignorer que la lycanthropie est majoritairement considéré comme un virus. Une maladie honteuse transmissible par le sang et la salive. Une sorte de nouveau SIDA en quelque sorte. Je n'ai jamais été quelqu'un de très prudent...ni de très raisonnable d'ailleurs. La nuit où j'ai rencontré Elizabelle était une nuit comme les autres. J'avais l'intention de sécher les cours d'histoire romaine de la matinée et de passer ma soirée dans les bars. J'avais entendu parler d'un établissement où on pouvait trouver des vampires et des lycans. Comme tout le monde, j'étais curieux de découvrir la faune fréquentant ce genre de boui-boui. Comme un imbécile, j'y suis allé seul. Comme un crétin, j'ai dragué Elizabelle. Comme un sombre idiot, je suis tombé sous ses charmes. Comme un parfait imbécile, j'ai opiné du chef lorsqu'elle m'a proposé de la suivre. Et comme un con, je me suis retrouvé dans le ranch des lycans d'Austin.


Une main se pose sur l'épaule luxée de Jason. Les lycanthropes ont une endurance à toute épreuve et leurs capacités de régénération naturelle en font des adversaires redoutables. Ou des victimes délectables. Depuis combien de temps Jason a échoué dans ces caves sombres puant la terre moisie? Des jours? Des semaines? Peut-être des mois...il a perdu toute notion du temps. Régulièrement, on le tire de sa cage et on l'abandonne entre les griffes d'Elizabelle. La louve fait preuve d'un certain talent pour torturer ses proies. Souvent, il s'agit de jeunes humains suffisamment stupides pour la suivre. Après leur avoir donné ce qu'ils voulaient, elle les transformait ou les abandonnait plus morts que vifs devant un hôpital. Jason faisait partie des "heureux élus" qui devenaient de petites poupées de souffrance sur lesquelles, la Lupa passait ses nerfs. Jamais une de ses précieuses poupées ne succomba à ses traitements. Il suffisait de frôler les frontières de la mort et de la souffrance avant de laisser la nature faire son oeuvre et refermer les plaies.
Un autre prisonnier tourne Jason. Esquissant une grimace le jeune lycan se redresse. Il entend le bruit familier d'un morceau d'étoffe que l'on trempe dans du désinfectant dont l'odeur chloré lui agresse les narines. Puis, doucement, patiemment, on panse ses plaies. Elizabelle serait fort fâchée si son jouet favori n'était pas en mesure de lui offrir sa dose de divertissement demain.


Le ranch des lycans d'Austin. Un véritable enfer. Ce que j'y ai vécu...ce que j'y ai vu...ça me poursuivra toute ma vie. Je me réveille parfois, un cri au bord des lèvres, des larmes coulant sur mes joues et les échos dans mes os d'anciennes tortures. Si Elizabelle ne détruit pas tout ce qu'elle touche, elle parvient toujours à le tordre pour que jamais la forme originelle ne revienne. Je n'aurais jamais eu le courage de m'enfuir. De toutes façons, j'étais trop faible ou trop blessé ou trop effrayé. Il me faudra attendre l'attaque d'une bande d'humains, profiter du chaos que cela généra pour prendre mes jambes à mon cou. Peu m'importait alors que chaque pas que je faisais provoquait de longs élancements douloureux dans mon dos. Peu m'importait ce goût métallique de sang dans le fond de ma gorge. Peu m'importait l'étourdissement constant qui vrillait mes tempes. Voir ma tortionnaire mise à mal, voir ceux qui n'ont jamais rien tenté pour améliorer mon sort être assailli par ces mortels, me donnaient des ailes.
Quand l'aube se leva, le ranch était la proie des flammes. La meute, ou du moins ses survivants, s'étaient enfuis. Il ne restait que moi. Moi le louveteau, le soumis, la poupée préférée. Les humains ne cherchèrent pas à battre les environs. Ils avaient eu leur dose de sang. Elizabelle avait dû aller trop loin pour provoquer ce carnage.

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L'époque d'Austin pourrait être loin derrière moi mais comme un vieux chewing-gum, elle me colle toujours à la peau. Je sais qu'Elizabelle n'est pas morte dans cet incendie. La charogne, ça crève pas aussi facilement et elle était la reine des charognes. Je sais qu'elle me traque, qu'elle me considère comme le seul responsable de sa déchéance. Une louve errante, ça fait mauvais genre. Surtout que la réputation de cruauté d'Elizabelle la précède en tout lieu.
M'associer à une autre meute est hors de question. J'ai trop souffert à Austin et je commence à comprendre ces humains qui prétendent que les lycanthropes représentent un danger. Je ne parviens toujours pas à me contrôler sous ma forme de loup. Qui sait ce que je pourrais faire, qui je pourrais dévorer si on ouvrait ma cage lorsque la lune est pleine?
Pourtant, je ne suis pas seul. Les lycans de Shreveport ne me portent pas dans leur coeur. Ils me considèrent plus comme un traître disent les plus polis comme une petite pute pour les plus vulgaires. Je me suis tourné vers les vampires, ceux de ma race ne les portent pas dans leurs coeurs. Mon salut viendrait des suceurs de sang. Je leur donne mon corps, mon sang, mon essence, en échange de leur protection, mon indéfectible loyauté se portant essentiellement sur Sevastian.
test rp.
J'ai toujours une pointe d'angoisse qui me vrille le coeur lorsque j'entre dans ma cage. Aux sous-sols du Guilty Pleasures, je me fais enfermé une fois par mois, lorsque la lune est pleine. Je n'ai jamais réussi à contrôler ma transformation et à maîtriser mes gestes lorsque je suis sous ma forme de loup. Ma crainte à l'égard de mes semblables me paralyse et les souffrances du passé m'empêchent d'aller leur demander conseil. Je pourrais tomber sur la même bande de frappadingues qu'Austin. Et puis, ma condition actuelle n'est pas pour me déplaire bien qu'elle agace profondément ceux que je devrais appeler "les miens".
La lourde grille s'ouvre et je pénètre dans ce qui sera ma chambre pour la nuit. D'ici, mes hurlements lupins seront entièrement assourdis et passeront inaperçus parmi les basses des enceintes de l'étage supérieur. Je pousse un long soupir avant de me déshabiller en silence. J'en ai rapidement eu marre de devoir me racheter des fringues parce que je les déchiquetais. Roulés en boule, je les confie à la personne qui va m'enfermer. Je me tourne vers le mur opposé à la porte tandis que dans un claquement métallique cette dernière se referme. J'entends le cliquetis d'une clé et des pas qui s'éloignent.
Les premières heures de la nuit sont les plus longues. On est toujours humain en apparence mais l'appel sauvage se fait de plus en plus insistant. Je me souviens d'une légende grecque à propos de créatures qui chantaient et attiraient les marins vers des récifs...on peut rapprocher ce que ressent un lycan à l'approche de la pleine lune à cela. Une sorte de tension désagréable et pourtant délicieuse irradie votre corps. Vous crevez soudain de chaud tandis que la bête se fraie un chemin dans votre esprit. Vos sens sont décuplés, vous pouvez isoler le moindre bruit. Une araignée fait autant de bruit qu'un danseur de claquettes, les peaux exhalent des arômes entêtants. On en perdrait la raison.
Et puis viennent les spasmes. Cette douleur dorénavant coutumière...vous n'avez pas d'autre alternative que de se coucher au sol, de se replier sur soi-même et de serrer les dents. Vos os craquent, vos muscles se tordent, vos nerfs se tendent. Ma raison bat en retraite rapidement emportée par l'esprit sauvage du loup. Généralement après ce passage, je perds conscience.


Un loup au poil gris sombre et aux iris dorés se redresse dans la cage. En grondant, il s'ébroue avant de jeter un regard circulaire. Il est enfermé et cela ne lui plaît pas du tout. Il veut sortir, rejoindre ceux qu'il peut entendre hurler à la lune. Il sent ses congénères au-dessus de lui, dans la ville, les ruelles. A pas silencieux, il marche de long en large devant les barreaux de sa cage. Aucune issue visible. Il s'use les griffes sur le sol de béton. Il gronde. Il feule. Mais personne ne vient.
Au bout de longues heures, le loup est résigné. Les pattes avant croisées sous son menton meurtri pour s'être essayé à mordre les barreaux, le regard d'or liquide n'a rien perdu de sa fureur. Il guette le moindre mouvement dans la cave sombre. Que quelqu'un descende et lui ouvre...et alors...alors...une langue rose passe rapidement sur les babines sombres.
Mais ce soir, comme tous les autres, personne ne viendra.


Les néons de la cave se rallument. Je distingue leur clignotement hésitant derrière mes paupières closes. Je me redresse, assis en tailleur au sol. Sur mes mains des écorchures se referment lentement. J'ai un désagréable goût de sang dans la bouche. J'ai encore dû essayé de bouffer les barreaux. C'est fou ce qu'on peut devenir con en loup. Je délie mon dos, me cambrant en poussant un long soupir de contentement avant de me lever. Debout et non plus à quatre pattes...sur mes pieds et pas des coussinets. Je glisse mes bras à travers les barreaux froids, appuyant mon front sur le métal. Une silhouette silencieuse me tend mes fringues de la veille et ouvre sans m'adresser un mot la porte de la cage.
" C'est pas trop tôt! "
Je recule, enfile mes vêtements avec l'air détaché du mec pas pudique pour un sou. Sifflotant, je dépasse cet employé anonyme qui de toute façon m'indiffère totalement. Une nouvelle journée commence...un regard à mon téléphone portable et je me rends compte que je vais être à la bourre pour le premier cours. J'hausse les épaules. Y a toujours moyen de gratter les notes d'un autre étudiant.
famille.
Jason ne parle jamais de sa famille et personne n'est parvenu à lui soutirer une bribe d'information à ce sujet. Il semble ne plus posséder de parent vivant, n'avoir ni frère ni soeur.

Citation :

Plutôt méfiant avec ses congénères, il préfèrerait la compagnie des suceurs de sang, ce qui n'est pas pour plaire aux siens.